X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

LE COSTUME ET LES ISAUEs ECCLESIASTIQUES
S'il e>|. opportun île ne pus adopter îles tabatières luxueuses
nu mondaines, il m» l'esl pns moins d'éviter celles ipii ne soin 1
en
usage que chez les gens du peuple, comme In ymue de rat. Le
prêtre doit toujours respec 1er su dignité et ne pas se rabaisser.
O. Les tabatières ont la vogue, quand il est question de faire
un cadeau à qui l'on u dos obligations. Lu meilleure leçon donnée
n ce propos esl celle du cardinal Consnlvi. Le grand ministre d'état
de Pie VII avail reçu, eu cette qualité, quantité de labnMères,
dons gracieux des souverains ou des hauts personnages avec
lesquels il avait eu des relations diplomatiques. De toutes ces
tabatières, dont il ne se servait pns. il fit une collection unique et
fort curieuse assurément ; mnis. à la fin de su vie, comprenant la
futilité de semblables objets, il ordonna par sou testament qu'à
su mort celle collection sernil vendue el que l'urgent qui en proviendrai!
sernil nfferlé h l'édification des fnçndes de deux églises
de Home (pii en élnieul dépourvues. Sninle-Mnrio de In Consolnlion
el Snint-Ainlré dette Fralte.
A propos de Inhnlieres. qu'on me permette encore une nnecdole.
On remarque avec élonnement. dans le trésor de la cathédrale
de Itcims, une tnhnlièrr en or. enrichie du portrait de l'empereur
entouré de brillants. Napoléon III. visilnut cette ville, fil
cadeau nu cardinal Omisse!- de celte tabatière : mnis le cardinal nr
prisait pas et l'objet lui devenait dès lors inutile. Il l'offrit donc
n su ealhédrale, où il jure cerluiuemenl. pincé qu'il esl nu milieu
des vases sacrés. X'eùl-il pns mieux fnil de le convertir en un
calice de prix, comme fit Pie ÎX pour In selle du sullnii qu'il n
transformée en un merveilleux en lice réservé pour les pontificnux
i Mieux que relu, je gage qu'il se trouvera dans deux cents
un* des archéologues el peut-être des liliirgistrs qui expliqueront
ainsi ln présence en ce lieu de la la ha lien» impériale : « L'empereur
lit. ce don à un archevêque pour les jours où il officia il solennellemoiil.
afin de rehausser ln pompe du culte. »
7. Qui prise peut bien fumer il). L'un n'est pns plus étrange
•
(I) 1/nutcur de Politesse et marrtarnres errlrsînstîf/aesesl toujours mys•
tique. Ainsi il dil cnrrémcnl : * J'ai rcncnnlré plusieurs bons prêtres qui
nvïiieuf Uliiihilude de fumer: mais mi saint prèlre (pii fut en même temps»
mi prêtre fumeur, je ne lai rencontré nulle pari, v
C/esl s'échauffer à lorl, car raideur trouve sans doute qu'on peul èlrr