Alimentation et Santé - Conseil Régional de Guadeloupe

Alimentation et Santé
Congrès - 21 Décembre 2011
Basse-Terre
un nouveau défi pour la Guadeloupe?
Dr Henry JOSEPH
Dr en Pharmacognosie - PHYTOBÔKAZ

SITUATION PREOCUPANTE
«Nous sommes entrain de
fabriquer la 1 ère génération qui
risque de vivre moins longtemps
que ses parents ! »

POURQUOI ?
Il devient crucial de comprendre que plus nous
transformons industriellement nos aliments, plus
nous les appauvrissons en certains éléments
essentiels à la vie (vitamines, protéines, minéraux),
ou les enrichissons d’autres éléments néfastes
(sucres, sels, graisses), nous devenons ainsi,
malades à cause de ces déséquilibres nutritionnels.
Or 8O% de notre alimentation est importée
Donc transformée, donc pauvre.

Et que mangeons nous
aujourd’hui?
aujourd hui?
Essentiellement une restauration rapide ,
raffinée raffin e et incontrôlée incontrôl
Et malheureusement peu d’aliments d aliments frais

PERTE D’IDENTITE D IDENTITE ALIMENTAIRE

220
Nous avons 220
ces végétales tales
espèces esp
comestibles
composées compos es d’ d environ :
• 130 fruits ,
• 60 légumes, gumes,
• 20 tubercules
• et une dizaine de noix
et graines.

COMMENT EXPLIQUER CE DECALAGE?

Par nos choix de consommation d’aliments d aliments
étrangers trangers à notre environnement ( 80 %)
nous fabriquons des petits
guadeloupéens
guadeloup ens néophobes ophobes
VOYONS POURQUOI…
POURQUOI

1- NÉOPHOBIE OPHOBIE = Peur de l’aliment l aliment inconnu
Nathalie Rigal, chercheuse à l’Universit Université de la Sorbonne (Paris)
L’apprentissage apprentissage du goût go t de bébé b se fait entre 6 mois et 3 ans!
Après Apr s 4 ans, il faudra exposer l’enfant l enfant 7 fois devant l’aliment l aliment
inconnu (et avec amour) pour qu’il qu il puisse l’adopter! l adopter!
CONSEQUENCES GRAVES:
ACCEPTE
?

AUTRES RESULTATS
RESULTATS :

2- L’alimentation d’antan
Avant les années 1970 , que
mangions-nous?
• Aliments à IG BAS (poyo, patate douce, malanga)
Peu d’hyperglycémie, donc meilleur gestion du
diabète, de l’obésité, maladies cardiovasculaires
et de la violence.
• Fruits riches en vitamines et
en antioxydants :
Protection contre les maladies dégénératives
(cancer, Alzheimer) et gestion TDA/H (violence)

Le régime r gime caribéen carib en
Poisson Index glycémique bas Antioxydants
RICHE EN OMEGA 3
POYO IG 40
POMME DE TERRE IG 88
CERISES PAYS 1800 MG
POMME/POIRE 30 MG
VIT C

MES RECOMMANDATIONS
AUX ELUS POUR Y
PARVENIR
6 PROPOSITIONS

1 - POUR LUTTER CONTRE LA NEOPHOBIE
Faire des enquêtes sur nutrition des bébés b
( entre 6 mois et 3 ans )
Aider à la création cr ation d’industrie industrie de petits
pots pour bébé b avec des aliments
tropicaux (Étude tude de faisabilité, faisabilit , unité unit
pilote, phase industrielle etc..)
Aider les associations qui proposent de
lutter contre le gaspillage des fruits en
pleine saison, les fournir aux plus
défavoris favorisés s par exemple)

2 - MIEUX GERER LA FILIERE FRUITS ET
LEGUMES PAYS AVEC LES INTERPROFESSIONS
maitrise de la chaine du froid (location ou création cr ation
de chambres froides pour éviter viter le gaspillage en
pleine saison et réguler r guler les prix en basse saison/
constant).
Développement veloppement de véritables v ritables marchés march s de proximité proximit
Créer Cr er un grand marché march régional gional (style Rungis)
(approvisionnement des marchés march s de proximité, proximit , les cantines,
les hôpitaux, les restaurants ou les prisons).

3-SAUVEGARDER SAUVEGARDER LA BIODIVERSITÉ
BIODIVERSIT
ALIMENTAIRE
Favoriser la mise en place d’une d une véritable v ritable
banque de semence (pois, piments,
tomates, concombres) pour éviter viter la perte
de la biodiversité biodiversit
créole. cr ole.
alimentaire du jardin
Aider à la culture des épices pices et aromates
qui sont des antioxydants les plus
puissants au monde : girofle, cannelle,
curcuma, poivre, cacao.

4- POUR LUTTER CONTRE L’OBESITE,
L OBESITE,
LE DIABETE ET LES TROUBLES DE
COMPORTEMENT
Quota d’aliments aliments tropicaux à IG bas dans tous
les établissements
tablissements disposant de fonds publics :
cantines, prisons, hôpitaux .
Faire de l’é l’éducation
ducation populaire sur la valeur
nutritionnelle des aliments tropicaux .
Etendre à d’autres autres fruits les conventions style
« la banane à la classe », , « un fruit à la récr r cré »
( melon, mangue , goyave).

Aider à continuer la recherche sur les index
glycémiques de tous les aliments tropicaux (en
collaboration avec les centres de recherche
d’éducation thérapeutique des hôpitaux de
Guadeloupe )
A l’image des règles de sécurité (Pas d’armes
blanches etc.), dans les écoles mettre en place des
règles d’hygiène alimentaire obligatoire.

5 - PREPARER LES GENERATION FUTURES A
FAIRE FACE A 2050 :
9 MILLIARDS D’HOMMES!
D HOMMES!
Geler les terres agricoles, agricoles,
nous perdons 1000 HA
de SAU par an (Nous sommes passés pass s de 41000
HA en l’an l an 2000 à 31 000 EN 2010)
S’ORIENTER ORIENTER VERS UNE AUTOSUFFISANCE
ALIMENTAIRE et vers une AGRICULTURE DE
PROXIMITE (peu consommatrice de pétrole p trole
pour le transport/ fin du pétrole p trole dans 42 ans).

6-AGROTRANSFORMATION
AGROTRANSFORMATION
Inciter a l’agrotransformation l agrotransformation des produits
locaux sans trop les dénaturer d naturer par un transfert
de technologie appropriée.
appropri e.
Aider la recherche technologique, pour la
conception de machines à éplucher plucher les fruits et
légumes gumes tropicaux : banane verte, fruits à
pain, patate-douce,
patate douce, ou d’igname. d igname.

TOUS ENSEMBLE FAISONS VITE LE
BON CHOIX
CHAQUE FAMILLE DOIT SE DONNER LES MOYENS DE
CONSOMMER LOCAL POUR PRESERVER LES
GENERATIONS FUTURES !
MERCI