Makowski,1952_LukowCallovien.pdf

OD REDAKCTI
~Palacontologia Polonica~ zaloiona zoslata w r. 1929 w cclu zgrupowania w je-
dnym nydawnictwie prac monograîicznych z dziedziny paleontologii Polski. Rbinego
rodzaju trudnosci, a szczegblnie druga wojna Swiatowa, wstrzymaly tok badan paleon-
tologicznych, jak rowniei wydanie prac jui ukoiiczonych.
Obecnie, gdy przed paleontologiq polslcq otwarty sic nieporownanie lcpsze nii do-
lychczas widoki rozwoju, marny nadziejc, ie nie zabraknie prac paleontologicznych dla
naszego wydawniclwa. Poczqwszy od obecnego zeszytu aPalaeontologia Polonicas przc-
jeta zoslaEa przez Panstwowe Muzeum Zienii. Pod opiekq tej inslytucji wydawnictu70 nasze
bedzie mialo zapewnionq naleiytq ciqgEoSC, a jednoczegnie bgdzie w stanie rozszcrzyé
swbj zasicg. Procz inonografii palcozoologicznycli obejmie ono rownici prace paleobo-
taniczne. Redakcja ogolna pozostanie w dotychczasowych rekach, lecz nadz6r falcty-
czny nad piibliliacjami paleohotanicznymi zgodzit sic mieé Profesor Wladyslaw Szafer.
Ponicwai wydawnictwo nasze nie mote iiiieS charaliteru SciSle l>criodyczncgo, po-
stanowilismy, poczqwszy od niniejszego zeszylii, zanicchaé dotychczasowcj numeracji
toinami, dajqc oddzielny nurner kaidej pracy bcz wzglgdii na jej objgtoSC. Monografia
zawarta w niniejszym zeszycie oznaczona zoslala jako No. 4, w Iym znaczeniu, ie jest
ona czwartq z liolei naszego wydawnictwa.
Le but de *Palaeontologia Polonica~, rec~ieil fondé en 1929, fut celui de grouper les
travaux monographiques de paldontologie polonaise. Toutes sortes de difficultés et en
parliculier la seconde guerre mondiale ont arrèté en grande partie lcs recherches
paléontologiques en Pologne ainsi que l'édition des travaux déjà achevés.
.4 présent, incomparablement meilleures perspectives de développemcnt s',étant
ouvertes devant la paléontologie polonaise, nous espérons qu'il ne manquera pas de
iiibmoires pour notre recueil.
.4 partir du présent fascicule ~Palaeonlologia Polonica. sera éditée par l'institution
Musée de la Terre comme une de ses publications. Cette institution pourra assurer
à notre recueil la nécessaire continuité et sera en état d'elargir sa porlée. En outre
de monographies paléozoologiques aPalaeontologia Polonican va insérer aussi des travaux
pal4obotaniques. Quoique la rédaction générale restera la même, la surveillance
effective sur' les publications paléobotaniques sera effectuée par M. le Professeur
W. Szafcr.
Comme ePalaeontologia Polonicam ne peut pas avoir le caractiire d'un vrai périodique,
nous avons décidé d'abandonncr la niimération adoptée jusqu'ici par voluriies et
la remplacer par une numération indépendnnte de chaquc inémoire. Le présent fa~cicule
porte le No. 4 dans ce sens qu'il est le qiiatrièrue mémoire de notre recueil.

PALAEONTOLOGIA POLONICA - No. 4, 19f2
LA FAUNE CALLOVIENNE,
DE LUICOW EN POLOGNE
(FAUNA I

TABLE DES M IES
..........................................
Introduction VI1
Description de la faune ..................................... 1
..........................................
...............................
..............................
Foraminifera 1
Genre Bentalina D'OREIQNY ................................ 1 .
Genre Vayinulinn D'ORBIGNY 1
Genre Frondiciilaria DEPRANCE
Genre Cristellaria LAMARCK ...........
Genre Epistomiiia TEHQUEW ...........
2
................ 2
................ 3
........................
Ver mes
Genre Serpula LINNÉ ..............
.............................................
...........
................
.....
.................
Brgozoa 4
Genre Berenicea L~~omoux ..... 4
Brachiopoda
Genrc Rh!lnchonella FISCHER
Genre Waldheimia KING
Lamellibranchiata ....................... ........... 5
Genre Nucula LAMARCK .................................. 5
Genre Phaenodesmia BITTNER .............. ........... 6
Genre Ledn SCIIUMACHER ................. ........:.. 7
Genre Macrodon LYCETT ................. ........... 7
Genre Pseadomacrodon STOL I. .............................. 8
Genre Cuc~illaea LAMARCK ................................ 9
Genre Trigonia BRUGUIÈRE ................................ 9
Genre Astarte SOWERBY .................................. 9
Genre Prolocardiiini REYR~CR ............................... 11
Genre Anisocardia MUNIER-CHALMAS ........................... 12
Genre Cresslya AGASSIZ .................................. 13
Genre Goniorn!, a AGASSIZ .................................. 13
Genre Analina LAMARCK ....... ..................... 14
Genre Myopholas H . DOUVILL* .... ..................... 14
Gcnre Pholadomya SOWERBY ..... ..................... 14
Genre Oxytomn MEEK .................................. 15
Genre Psendomonolis BEYRICA ............................. 15
Genre Aiicella KEYSERLING ................................ 15
Genre Pinna LINNÉ .................................... 16
Genre Perna BRUGUIÈRE . ..................... . 16
Genre 1. inia BRUGUIERE ....................... . 17
Genre Chlamys BOLTEN ....................... . 17
Genre Camptonecles AGASSIZ ............................... 17
Genre Enfolinm MEEK ........ . 17
......
Page

VI HENRYK MAKOWSKI
Page
Genre Plocunopsis MORRIS & LYCETT . .......................... 17
Genre Gryphaea LAMARCK ................................ 18
Genre Modiola LAMARCK ................................. 18
Gastropoda . .......................................... 18
Genre Pleurotornaria DEFRASCE .............................. 18
Genre liirbo LrssÉ . ................................... 19
Genre Troclius Lin 6. .................................. 19
Genre Nnlicn LA\~.~RCK .................................. 20
Genre ï'nrritelln LAJIAHCK ................................. 20
Genre Cryploo1a.r TATE . ................................. 21
Genre Cerithiilni B~çou~Bnc ............................... 21
Genre Alnria ~IORKIS & LYCETT ............................. 22
Genre Purpurina D'OHBIGNY ............................... 23
Genre Actaeonii~

La faiine qui fait l'objet de la prh de fut re par l'aut :ours
,. . . des années 1945-1949 dans les argilières de la briqueterie a Lul

VI11 HENRYK MAKOWSKI
LxwrNsm et SAMSONOWICZ (1918) considèrent le Jurassique de Lukbw comme un
lambeau erratique. Dans la seconde édition de son %Manuel de géologie de la Pologne>
SIEMIRAD~KI (1923) kmet une opinion analogue.
BRINKMANN (1927), dans un communiqué préliminaire, traite le Jurassique de Luk6w
comme une formation in situ et y signale la présence des Ammonites suivantes:
Quenstedtoceras lamberti, Qu. sutherlandioe, Qu. mariae, Cosrnoceras ornatum.
LIJNIELVSKI et .hvinzIh:s~~ (1929) en décrivant le lanibeau de f ~kbw présentent l'histoire
des recherches dont il fut l'objet. Ils attirent l'attention sur le fait que des argiles
semblables apparaissent aussi dans la briqucterie dite ,,Bernardyfiska", depuis longtemps
inactive, située près de la route reliant Lukbw à Svidry (1.5 km SEE de la briqueterie
de Lukow, près de la station de chemin de fer Lapiguz). Vn forage exécuté à la
station de Luk6w (située à 3 km de la briqueterie) a perce le Pléistocène. le Miocène
et l'Oligocène, et a pénktré dans le Crétacé à une profondeur d'en\-iron 120 m. En tenant
compte de ce fait et d'autres données ayant trait à la structure géologique des
environs de Lukbw, ces auteurs penchent vers la conclusion que les argiles jurassiqiies
dans la briqueterie forment un lambeau erratique.'Un exhaussenient local du Jurassique
dans cet endroit-là paraît, en effet, peu probable.
L'auteur du présent mémoire, dans une note préliminaire (1947) consacrée a la Taune
du Jurassique de Lukbw, d'accord avec les auteurs précédents, penchai: auszi rers
l'opinion qu'il s'agit ltà d'un lambeau de grande étendue. Réceminerii. J.LKS (1950)
a publié une note traitant des problèmes du Pléistocène, liés d la présence du lambeau
de Lukbw. II y donne les coupes exactes des nouvelles argilières établies en 1918-1919,
qui, après avoir percé les argiles jurassiques, ont entaillé la moraine sous-iacente. Il
n'existc donc plus de doute quant au caractère du gisement du Jurassique de LuBbw.
- En tenant compte des conditions dans lesquelles se trouve ce lambeau. ainsi que d'autres
considérations, d'ordre plus général, se rapportant à la glaciation de cette partic du
pays, l'auteur arrive à la concliision que le lambeau de Lukom- a dii étrc transporté
d'assez près.
Les argiles de Lukbw sont noires, calcifères, avec de la musco*te. Elles contiennent
de nombreuses concrétions minuscules (1 mm) de pyrite, iine pantile insignifiante
de sable très fin et de rares grains arrondis de quartz, atteipan: juiqu'à 2 mm.
Sporadiquement on y rencontre aussi de fins cristaux de g-pse. La ccmche d'argile est
tout-à-fait homogène et n'accuse aucune stratification. Elle ne renierme presque pas
de fossiles, à l'exception de rares coquilles d'Ammonites de grande tail!e et une microfaune
très pauvre, composée de Foraminifères. d'ostracodes '. ain:i que des coquilles
jeunes de Gastropodes et de Lamellibranches. Les coquilles d e .Lmmonites de petite
taille ne s'y rencontrent qu'exceptionnellen~ent, elles son? écrasées et finement
hroyées. A l'aide du décantage des argiles on obtient, outre la microfaune mentionnée,
un peu de détritus végétal, en général carbonisé et pyritisé.
Ainsi qu'il a été dit, les argiles contiennent des concré:iors calcaires argileuses ou
sidéritiques, d'habitude fortement pyritisées. Ces concrétions oe forment aiiciin horizon
déterminé; elles sont irréguliérement réparties dans toute la masse d'argile. Sur dix
mètres d'extension horizontale on en trouve en mo'enne quelques spécimeiis. Leur
diamètre varie entre quelques cm et 30 cm. Les concrétions pe!i!es et rnoycnnes sont
sphériques, tandis que les grandes sont plus ou moin- ap!a:iei. en forme de miche.
' Les Ostracades (quelques esphces seulement) ne sont pas dei?:& ?as le preîent memoire.

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW Ix
Certaines d'entre elles, surtout les plus grandes, sont remplies de coquilles des Ammonites,
des Gastropodes et des Lamellibranches.
Les fossiles contenus dans les concrétions sont très abondants et exceptionnellement
bien conservés. Les coquilles ont une belle surface luisante. M&me les spécimens
les plus fragiles ne sont pas écrasés. Les péristomes délicats des Ammonites sont bien
conservés et les coquilles des Gastropodes et des Lamellibranches gardent souvent des
traces de leur teinte primitive. Les coquilles des Ammonites n'ont en général que la
chambre d'habitation remplie de roche, tandis que les tours cloisonnés sont en général
vides ou pyritisés, ce qui rend difficile leur extraction de la roche. On trouve aussi
dans les concrétions des débris de bois carbonisé et pyritisé. Pendant l'exploitation des
argiles durant les dernières années. on a rencontré aussi de grands fragments de troncs
d'arbres, malheureusement très mal conservés la suite de la pyritisation et de la carbonisation
2.
La plupart des concrétions sont fo : calcaire foncé, bitumineux, facilement
soluble dans l'acide chlorhydrique. QuiLyuLm dtres, par contre, se composent principalement
de sidérite argileuse et bitumineuse; elles sont moins facilement solubles et
se décomposent à la suite d'érosion éolique en petits fragments de limonite.
Dans les plaques minces faites de concrétions calcaires et sidéritiques, examinbes
au microscope à faible grossissement, on distingue des cristaux de calcite ou de sidérite,
relativement rares, noyés dans une masse compacte, avec d'abondants grains de quartz
très fins, des lamelles de muscovite, des inclusions de pyrite et une substance bitumincuse.
On y observe aussi souvent du fin détritus végétal.
Dans le résidu obtenu après la solution des concrétions dans l'a[ trhy-
.i"O drique, on rencontre des fragments de tissus végétaux à struct,., ,,..,.-..s "Ollii .,rfaitement
conservée, ainsi que de rares spores, de menues semences et d'autres particules
végétales.
Le caractère des concrktions prouve leur origine syngénétique. La grande concentration
des fossiles dans ces concrétions peut être expliqué e en admettant qu'ils
s'y rassemblaient quand les concrétions étaient encore r i l'état c le gel. Les vagues se
faisant sentir jusqu'au fond de la mer, déplaçaient des coquillei s qui se gluaient A la
.. .
masse du gel, où elles restèrent après sa solidification. Ainsi le tond de la mer fut nettoyé
de fossiles comme suite de leur accumulation d ans les c oncrétions. Seules les coquilles
particulièrement grandes et &paisses de certain es Ammt onites restêrent en dehors des
concrétions.
La présence dans les terrains jurassiques de concrétions, stériles ou avec des fossiles,
spécialement dans le Bathonien et dans le Callovien de différentes régions d'Europe,
est un fait notoire. Leur formation et la généralité de ce phénomène ne sont pas expliquées.
Le caractère pétrographique de ces concrétions varie dans des profils particuliers.
On y trouve, suivant les cas, des concrétions calcaires, marneuses, sidéritiques,
pyriteuses, grkseuses, à oolithes ferrugineux et d'autres.
Il est possible que la substance organique provenant de la décomposition des corps
des animaux ait pris part au processus de coagulation de la substance de certaines de
ces concdtions qui se trouvent souvent remplies de débris animaux. La grande accumulation
d'Ammonites dans les concrétions de Luk6w résulte sans doute du fait qu'elles
' Dans une cométiom I'auieur a h.wv& le tmmc d'une Cycadk. Miîlhewrwsement son Zissu
Mait mmpl&temmt dCfmid, 8'1 n'an &ait qu'i

x HENRYK MAKOWSKI
ont 6th apportées par des courants marins, peut-être même sous forme de nécroplancton.
Des courants ont apporté aussi des troncs d'arbres et d'autres fragments d'une végétation
continentale. La provenance exacte de ces débris végétaux est difficile à définir, mais
il est possible qu'ils provenaient de forêts existant sur les restes du rempart scythique.
II faut constater que la faune décrite provient exclusivement des concrétions re-
cueillies dans les argilières de Lukow et qu'il n'a pas été possible d'y distinguer des
horizons stratigraphiques.
Néanmoins, on peut constater que:
10 les espèces du Callovien moyen (Oecoptychiils refracfus, Cosmoceras orna-
tum, C. jason) qui apparaissent au-dessous de l'horizon à Cosmoceras spinosum furent
récoltées dans des argilières abandonnées, dans des concrétions décomposées ne conte-
nant pas d'autres fossiles;
20 les espèces appartenant au genre Cadoceras furent récoltées aussi dans des
concrétions dépourvues d'autre faune, mais provenant des points où on trouve en
même temps des concrétions avec Quenstedtoceras et Cosmoceras spinosum;
30 certaines de ces concrétions renferment en abondance, particulièrement à leur
surface, des coquilles de Lamellibranches, rarement de Gastropodes. Ces concrétions
sont à l'ordinaire pauvres en coquilles de Quenstedtoceras et les spécimens y trouvbs
sont de petite taille;
40 la masse principale de la faune fossile des concrétions consiste en espèces du
genre de Quenstedtoceras, parmi lesquelles les plus fréquentes sont: Quenstedtoceras
henrici, accompagnée souvent de Cosmoceras spinosum. Dans les memes concrétions
apparaissent d'autres Céphalopodes, décrits dans cet ouvrage, ainsi que les LaineIli-
branches et les Gastropodes.
Le présent travail fut exécuté aux Lahoratoires de Géologie et de Paléontologie de
l'université de Varsovie sous la direction de M. M. les Professeurs J.Szreosomrcz et
R. Koz~ows~a, auxquels j'exprime ici ma profonde reconnaissance. Je remercie en outre
M. le Professeur Koz~ows~r comme Rédacteur de Palaeontologia Polonica dc m'avoir
aidé dans la ~édaction du teste francais et d'a~oir accueilli mon mémoire dans ce re-
cueil.
J'adresse aussi mes vifs remerciements a 31. le Dr. R. iGirce.ctir (acluellen~ent la
Nouvelle-Guinée), qui m'a envoyé de Londrei dei pho!ocopies des figures insérées dan*
des publications, inaccessibles en Pologne.
Laboratoires de Géologie et de Paléontologie
de l'Université de Varsouie. 1951

DESCRIPTION DE LA FA1 JNE
FORAMINIF
Genre DENTALINA D'URBIG.. .
Dentalina communis D'ORHIGNY
(PI. 1, fig. 1 et 2)
1840. Deniaiim commiiriis D'ORBIGNY; I D'OHBIGNY, ForaniinilPres de la cxaie blanche, Mém. Soc.
Géol. Fr., Paléonf., vol. 4, p. 1 3, pl. 1, fig :. 4.
Les 6 spécimens trouvés à Lukda, cuaur~2ts et très bien conservés, comprennent
7 à 10 loges. Ils peuvent être bien assimilés à l'espèce citée ci-dessus et figurée par D'OR-
BIGNY. Le plus grand de nos spécimens a 10 loges et atteint 1,5 mm de longueur.
Cette espèce, suivant les données de la littérature, apparaîtrait au Lias et subsisterait
jusqu'aujourd'hui. Elle est abondante dans les argil es à Cos moceras spinosur n de
l'Europe occidentale et centrale, ainsi que dan s les for mations du Juras sique de! régions
baltiques, ruais Lrès rare en Russie cenlral e.
Dentalina pungiunculus REI
(Pl. 1, fig. 3)
1865. Dentalina pungiunculus REUSS; Scewnr.p.n, Beih-. z. Kenntnis rnikroskap. Eauna ju.rasî.
Schischten, Württemb. Jahresh., vûl. 21, p. 111, pl. 4, tig. 1.
1904. Dentalino pungiunculus HEUSS; B~~CRMANA. Forarninüexeoi d. litauisch-kmiiçchen Jura,
Sclirilt. ~~liysik-ukon Ces. Konigsberg, 45, p. 28, pl. 3, fig. 29, 30.
1890. Dentalino pungiunculaeformisWl~~inws~1; WI$PIIO\VSKI, Miidauna il6w ormatomch, cz.
1, Pa.. Akad. Um., vol. 17, p. 204, pl. 1, fig. 41.
Les deux spécimens complets et bien conservés possèdent 7 loges et atteignent
1,3 mm de longueur chacun. Ils carrer ent aux figures et criptions
des auteurs cités ci-dessus.
Cette espèce est fréquente dans les argiles à Cosmoceras spinosum de l'Europe
occidentale, de mème que dans le Jurassique bal! .ique et russe. La forme trouvée par
WiH~io~s~1(189U) dans ces argiles à Grojec et c Iécritc p: ir lui sous le nom de D. pungiunculae\orrnis
ne présente aucune différence I ;ensible : ivec l'espèce de REUSS. D. pungiunculus
persiste jusqu'aujourd'hui.
Genre VAGINULiN/
Vaginulina mosquc :nsis Un:
O Pl. 1, fig. 4 1
1883. Vaginulim mosquensis UHLIG;UHLIG, P'ûraminife~em aus rjasan. Ornatentone. Jahrb., ,.
Reichsansfalt, voL 33, p. 751, pl. 9, fig. !
1904. Vaginurina mosquensis UHLIG; BH~CKMAKX, icren d. litauis,ch-k Jura,
Schrilf. physik-okon. Ces. Konigsberg, 4: 1. 3, fig. 11
3, 19.
LIG

2 HENRYK MAKOWSKI
Les 4 échantillons incomplets trouvés A EukOw sont conformes aux descriptions
exactes et aux figures ~'URLIF (1883) et de BR~'CKIIAXX (1904), en raison de quoi je ne
m'arrete pas sur la description de cette espèce. Mes spécimens sont incomplets, aucun
d'eux ne possédant d'aperture, ni de loge initiale. Le spécimen le plus complct a 1,6 mm
de longueur. Vaginulina niosquensis est connue des argiles à Cosmoceras spinosum de la
Russie centrale et du Jurassique lithuanien.
Genre FRONDICULARlA DEFRANCE
Frondicularia spatulata TF.RQUEM
(Pl. 1, fig. 59)
1904. Frondicuiaria spat~laf~ TEHQUE\

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W
Genre EPISTOMMA TERQUEM
Epistomina spinulifera REUSS
(Pi. 1, fig. 11)
1904. l3pistomina spinulifera REUSS; B~~CKMANN, Forauninifmm d. litauis,ch-kuirischen Jur,a,
Schrift. physik-okon. Ges. Konigsberg, 45, p. 25, pl. 4, f8i.g. 1-5.
Les nombreux et bien conservés échantillons sont en général conformes aux figures
de I~RÜCICMANX, en particiilier aux figures 4 et 5 de cet auteur. E. spinulifera est connue
du Jurassique et du Crétacé de l'Europe occidentale ainsi que du Jurassique de la RSS
de Lithuanie et de la Russie centrale.
Epistomina stelligera REUSS
(Pl. 1, fi,g. 12)
1904. Epistomina sfelligera REUSS; BH~CII>IANN, Foraniiniiferen d. litauis~ch&umis8chan Jura, Schrift:
physik.-okon Ges. Konigsberg, 45, p. 23, pl. 4, fig. 10, H.
(Synonymie dans le m&me ouvrage)
Matériaux. - Nombreux 4chantillons, très bien conservés.
Cette espèce, qui est très fréquente A Eukow, fut bien décrite par BRUCKDIANN; elle
est connue du Jurassique moyen et du Crétacé inférieur de l'Europe occidentale ainsi
que des argiles Cosmoceras spinosum de la RSS de Lithuanie et de la Russie centrale.
VERMES
Genre SERPULA LIN&
Serpula tetragona SOWERBY
(Pl. II, fig. 1)
1820. Serpula telragona Sowt~su; SOWERBY, Mi~nmai Cmholagy, pl. 599, fig. 1.
1826. Scrpula quadrilatera GOLDFCSS; GOLDPGSS, PetreIactae Germmiae, p. 215, pl. 68, fig. 10.
1858. Serpula tetragona SO~EHBY; QUEXSTEDT, Jmq p. %, pl. 53, fig. 17-19.
Un seul échantillon fragmentaire de cette espèce fut trouvé dans le résidu du
lavage des argiles. Il mesure 4 mm de longueiir sur 1,3 mm d'épaisseur A l'extrémité
antérieure et 1 mm au bout postérieur. Le tube est carré en section transversale,
à côtés légèrement concaves. Sa surface est ornée de fines lignes d'accroissement qui
s'infl6cliissent vers l'avant au milieu des faces et vers l'arrière aux arêtes. Ide canal du
tubc est circulaire.
Cette espèce est commune dans le Jurassique moyen de l'Europe.
Serpula convoluta GOLDFUSS
1820. Serprilo conuol~lia ~ o~n~oss;Go~~~uss, Petrefacta Germanise, p. 213, pl. 67, fig. 14.
1858 Serpula convoluta GOLDFUSS; QUENSTEDT, Jm-a, p. 392, pl. 53, fig. 1214.
Trois échantillons fragmentaires appartiennent A cette espèce, commune dans le
Jurassique moyen de l'Europe.

4 HENRYK MAKOWSKI
Serpula cf. lumbncalis SCIILOTIIEIM
(Pl. II, fig. 2 et 3)
1858 Serpula lumbricalis SCHLOTAEIM; QUENSTEDT, Jura, p. 392, pl. 53, fi& 10-11.
Les échanlillons de Li1k6w furent observés sur une coquille de Quenstedtoceras
henrici R. DOUVILLÉ. Ils se distinguent de la forme typique par l'absence au stade avancé
de la carène dorsale. Certains tubes ont conscrvé les bords aperturaux caractéristiques
formés aux slades d'arrêt d'accroissement.
Genre BERENICEA LAMOUROU
Berenicea sp.
(Texte: fi~g. 1)
RYOZO
Sur une coquille de Quenstedtoceras car(natum
(E~cm.), dans sa chambre d'habitation,
sont attachées plusieurs petites colonies de ce
genre. Elles sont spécifiqiiement indéterminahles,
n'&tant conservées qu'A l'étal d'empreintes siir le - O a
0 ..p
noyau rocheux remplissant la chambre. Elles
representent différents stades du developpement
de la colonie depuis le protoecium jusqu'à les
Fig. 1
Re~ei~icco sy.,impressions des parties basilaires
des colonies a di,,ers stades de dé-
colonies ayant 8 mm de diamètre. Certaines veloiiuernent Y 25
r L
colonies sont doubles. p lirotoeeium, a aneestrula
BRACHIOPODA
Genre RHYNCHONELLA FISCHER
Rhynchoneiia varians SCHLOTIIEIM
1858. Tereùratula uarians SCHI.O~II~I~I; QCESSTEDT, Jw& p. 495, pl. %, fig. 25.
1870. Rl~ynchonella uarians SCHLOTHFI>I; ROFHER. Gcologie Y. Obersclilrsien, pl. 20, fig. 18.
1883. Khynchonellh unrians SCHLOT~EIY; L.*~VSES, Fauna jurass. Bildungcn xjasaa. Gouves.,
M&m. Corn. Géol., vol. 1, pl. 1, fig. 4.
1 Rhynclionella uarians S-e ventrale présentant 20 h 21
côtes et la dorsale 22 à 23. Sinus de la valve ventrale et bourrelet de la dorsale faible-
ment marqués, le premier portant 5-6 côtes et le second le même nombre ou moindre.
Foramen pédonculaire très peti
Dimensions de 2 échantillc leur: 9 et 11 mm; largeur: 1 mm; épais-
seur: 7 mm.
..-

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W
Genre WALDHEIMIA KING
Waldheimia ornithocephala SOWERRY
1934. Waldheimia ornithocephala SOWEHBY; STO~~L, Braehi@po'den und Mollusken d. pommex Daggergeschiehe,
Abh. geo1.-parueont. Institut Greifswald, II. 13, p. 7, pl. 1, Lig. 4.
Un seul échantillon, trouvé dans une concrétion côté de Cosmoceras spinosum
et de C. carinatum, quoique incomplet, est suffisamment caractéristique pour être attri-
bué à l'espèce ci-dessus, connue du Callovien d'Anglelerre et de France ainsi que du
SW d'Allemagne et du Jurassic igions ha ltiques.
Genre NUCULA LAMARCK
Nucula O mati Qr
(Pl. V, fig 1)
1858. Nucula ornati QUENSTEDT; QUENSTI
53, pl. 67, 1 lig. 22, 23; PL 72, fi ig. 32.
1883. Nucura Caecilia ~'O~src'ru; L A H ~
Idungui rj; ~s,an. Gwv ex., Mém . Corn.
Gdol., vol 1, p. 29, pl. 2 fin. 1.
Matériau] u. - 24 échautillo: ns de difl Yérent âgc . ,. r
Descripti on. - Coquille al1 longée ve :rs l'avar it. modér émeut CI i test ép lais.
-1 ~- x, ...,, 2.-.
.L :--,:
>^-...:A..^
Crochers moins développés que çnez IV. ÇULLLU~E ~'Ontlicru r cr ~ii~iiiics vci i ai LXL G. Sur
les échantillons adultes on peut distinguer eu av ant une lunule la ncéolée c ière
un écusson elliptiquc. L'écusson cst délimité par 8 des aréte s accentu iées, A I'ii lesquelles
se trouvcnt d'autres plus faibles.
Surface marquée de lignes d'accroissement nettes A la fois qu e de plis plats et irrégulièrement
espads. A l'intérieur les impressions des muscles ani &rieur e t postérieur
. ..
sont nettement marquées, la postérieure étant plus profonde que l'anterieure. Bords de
la coquille lisses. Ligne palléale éloignée du bord.
N. ornati est connue dans le Jurassique de l'Europe occidentale ains i que 8 de la
Russie centrale, depuis le Bathonien SUD. iusau'à I'Oxfordien in!.
. .
Dimensions de 3 échantillc
mm; hauteur: 5, 8 et l2 mm;
épaisseur: 4, 5, 8 et 12 mm.
ucula cz
(P:
*la Calliope U'ORRIGNV; LAHCST. iungen sja Y., Mém. ( :om.
iéol., vol. 1, p. 30, pl. 2, fig. :
ira Calliope D'OHBIGNY; BOHISS ypoden ri. Juraablagi
1 wrq. R
ussiand,
1. Nuddae, Mém. Corn. ,:-. ,. -
6cw. .\. a., uiv. ir, p. 10, pl. 2, '*S. "
1905. Nucula oxfordiana Scnxior; SCAUIDT, Okre Jura in Pomanerr 1, Abhandl . preuss. geol.
Landesanstalt, N. F., H. 41, p. 104, pl. 6, fig. 9, 10.
1945. Nucura Calliope D'OHBIGNY; KHENKEL, Kelloway-Fauina von Popi-,..,, ion., . Dnln ,.,eontographica.
vol. 61, pl. 26, fig. 1PZ2.
5

6 HENRYK MAKOWSKl
Matériaux. - 9 échantillons bien conservés et un noyau interne.
Description. - Coquille fort convexe, massive. Echantillons jeunes aussi hauts que
longs, s'allongeant de plus en plus à mesure de l'accroissement. Crochets forts, inclinés
vers le milieu et vers l'arrière. Lunule et corselet nettement délimités par des arêtes,
à l'intérieur desquelles on observe d'autres arêtes plus faibles. Surface ornée de
stries concentriques, souvent discontinues et dont on pcut compter 6 à 8 dans 1 mm
près du bord ventral de la valve. Lunule et éciis5on à stries moins accentuées. Stade
jkune, de 6-7 mm de longueur, reste en général distinct sur les coquilles adultes, étant
délimité par un sillon. Bord des valves lisse. Impressions musculaires antérieures plus
approfondies que les postérieures. Ligne palleale à peine ~-isiblc.
Dimensionq de trois échantillons: longueur: 6. 13 et 15 mm; hauteur: 6,11 i 12 mm;
épaisseur: 4, 10 et 11 mm.
Espèce commune dans le Bathonien sup., le Callovien et I1Oxfordien de la Russie
centrale et de l'Europe occidentale.
Nucula symmetrica BORISSJ~;
(Pl. V, fig. 3)
1904. Nucula 7 symmetrica Bo~lssrxrt; BORIS~JIK, Pelec-den d Juraablager. in europ. Russland,
1. Nuculidae, Mdm. Com. GdoI., N. S, lir 11, p 18, pl. 2, fig. 14.
Matériaux. - 11 échantillons bien conservés et 2 moules internes.
Description. - Coquille à contour ovale, un peu acuminée vers le haut. Crochets
faiblement développés, placés au milieu, à peu près droits, ce qui donne un aspect sy-
métrique à la coquille. Surface ornke de lignes d'accroissement concentriques. Un pli,
beaucoup plus faible que chez d'autres espèces, court obliquement à partir du sommet
vers l'avant. A ce pli correspond un léger enfoncement au bord antérieur. Impres-
sions musculaires arrondies, à peine visibles. Ligne palléaie nette. Charnière invisible
sur les échantillons disponibles.
Dimensions de trois échantillons: r: 10,5, 12 et 14 mm; hauteur: 8, 9,5 et
10 mm; épaisseur: 2,5, 3 et 7 mm.
Rapports et différences. - N. symmetrica est voisine de S. subovalis GOLDF., dont
elle se distingue par sa plus grande hauteur, ses crochets plus faibles et par son contour
plus symétrique.
Cette espèce est répandue dans le Bathonien sup., le Callo~ien et I1Oxfordien du
Jurassique de la Russie centrale et de l'Europe occidentale.
6. 1934. Pliaenodesn lia nitida I
schiebe, A bh. geo1.-1
Genre PHAE :NODESI
Phaenodesr nia cf. n itida STOLL
LL, Braclhi,
nstilut Gre
md Mouusken d. panuna. Doggerge-
H. 13, p. 7, pl. 1, fi~g. 6, 7.
Matériaux. - 4 échantillons bien conservés et 1 moule interne.
Je n'attribue qu'avec rése rve les q uatre échantillons dont je dispose à l'espèce,
te par STOLL. Quoiqu'ils cc irresponc lent assez bien à la description et aux figures
. .
ae cet auteur, ils s'en distinguent neanmoins par leur bord postérieur plus émoussé.

LA FAUNE CALIJOVIENNE DE LUKOW 7
L'espèce de STOI,~, semble être identique celle décrite en 1904 par BORISSJAK du
Jurassique de la Russie centrale sous le nom dc Ph. dorogomilonensis.
Dimensions de deux échantillons: longuciir: 9 et 7 mm; hauteur: 5,5 et 4 mm;
épaisseur: 4 et 3 mm.
Genre L
Leda lacryma !
18% Nucula tacryrna SOWEHUY; SO\VERLIY, Minera1 gy, p. 117, pl. 476, fia
1899. Leda lacryrna Sownnn~: G~~i~~ix.Fossiles du Uaiwien SUD.. envkms de Hale. Mern. Soc.
Paréont. Suisse, voI. 26, p. 97, pl 9, fig. 1, la.
'a locryma S~WEHBY; S~OLL, Mi obhskcii UI n.d Bra'chir pommes. 1 biehe,
Abhandl. geo1.-palae ont. Institc it Greifswr ild, H. 13,
fitg. 9.
Matériaux. - 4 échantillons entiers et 4 valves isol
Description. - Coquille convexe, allongée et étré' Lunule f: iible-
ment marquée, parfois indistincte. Ecusson landolé, bien délimité par des arêtes. Sur-
face ornée de fines et réguliéres lignes d'accroisserncnt, presque indistinctes sur la lu-
nule. Charnikre typique du genre, fossette ligamentaire trés petite sous le sommet. Im-
pressions musculaires petites, mais profondes. Au-dessus de l'impression de l'addu-
cteur antérieur se voit celle du protracteur du~pied. Bords inférieurs des valves lisses.
Dimensions de deux échantillons: longueur: 9,5 et 11,5 mm; hauteur: 6 et 7 mm;
épaisseur: 4,5 el 6 m.
L. lacryma est connue du Bajocien SUP. jusqu'au Callovien en Europe occiden-
tale aussi bien qu'en Russie centrale.
Leda medusae BORISS.JA
1904. Le, da Medusae BUHISSJA AK, Pelecyl
oi-waoiagïi ungen in i europ. Rus sland,
1. Nu'oulidae, APm. l., liv. 11, 1 fig. 2, 3, 4. fig. 2 au texte.
Une valve droite incompléte correspond bien la description et aux iigui-CS données
par BORIS~JAI

8 HENRYK MAKOWSKI
Matériaux. - Un seul échantillon bicn conservé, consistant en deux valves ou-
vertes.
Description. - Coquille modérément convexe, à crochets assez forts, inclinés l'un
vers l'autre et vers l'avant. 4réa ligamentaire s'étendant sur toute la longueur de la co-
quille. Lunule indistincte. Ecusson délimité au stade jeune d'une arête aiguë, mais s'ef-
façant au stade de 20 mm dc longueur. Surface à ornementation bien difîérenciée. L'é-
cusson et la partie antérieure de la coquille sont marqués de stries rayonnantes et de
stries concentriques crénelées, accentuées surtout dans la partie antérieure, où elles de-
viennent Iamelleuscs. Grâce a l'intersection de ces deux systèmes de stries, la partie an-
térieure a un aspect quadrillé caractéristique. Dans la partie médiane de la coquille les
deux systèmes de stries s'atténuent, quoique leurs crénelures soient visibles du côté
tourné vers les sommets. Les stries concentriques ne sont parallèles aux lignes d'acrois-
sement qiilà l'avant et à l'arriére de la coquille, tandis qu'elles les coupent obliquement
à la partie médiane.
Notre échantillon est remarquable par le fail qu'il conserve des vestiges nets de sa
coloration primitive: sur un fond brunâtre se détachent des bandes concentriques claires.
A l'intérieur les impressions musculaires sont faiblement marquées.
Dimensions: longueur: 33 mm: hauteur: 18 mm; épaisseur: 17 mm.
1883. Macrodon Rouillieri L . , I I U S E Fauna jurass. BiMungen rjasan. Gouver., Mdm.
Com. Géul., vol. 1, p. 28, pl. 2 fia. 16.
1906. Macrodon Roiiillieri LAHUSEK; BORISSJAK, Pelec?-poden d Juraablagerungen in; eur'op.
Hussland, II. Arcidae, Mdm. Corn. Gdol., l'iv. 19, p. 8. p!. 2 fis. 1-4.
Les six échantillons trouvés à Eukbw, trés bien concer~és. sont conformes A la
description et aux figures de BORISFJAK. Ils conservent, comme l'espèce précédente, des
vcstiges de leur coloration primitive, consistant en bandes blanchâtres sur un fond brunatre.
C'est une espèce comm Callovien : et de 1'Oxfordien de la Russie centrale.
UC,,L'~ PSEUDOMACRODON ST~LL
Pseudor
1846. Cucullaen canceilafa Sow~nn~; ROL.ILL~ER, Explication de la coupe géol. Xloscou, Bull. Soc.
Nat. Moscou, 2, pl. D. . fie. -~-. 11.
icrodon picfum iv11~i LSCIIEWITSi
EN, Fauna jwass. Bildungen rjasan. Gomuver.,
Mém. Corn. Géol., P rol. 1, No.
L 2, fig. 13.
- - -. - -. . - - -
i m . inocrodon pictum Mi~A~i.nr.wiiaLn; uui

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW 9
Genre CUCULLAEA LAMARI
Cucullaea concinna PHILLI
a conci~a PHILLIPS;GOLDFUS! ha Gemen iae, p. 141 hg. 6.
ullaea cuncinna PHILLIPS; MOii:
vol. 7, p 27, pl. 5, fig. 7.
ETT, MOUE sca Gmt laeontogr. SOC.,
1&%, Cucullaea concinna PHILLIPS; QUENSTEDT, JU pi. 67, fig. 15, 16.
183.3. Cucul?aea concinna Pnr~~iPs; LAHUSEN, Faux
Géoï., val. 1, No 1, p. 29, pl. 2,fig. 17.
Bilduogeli xj-jasan. Go Corn.
Cette es1 léce gr: ande répartition stratigraphique (Bathonien-Oxfordien) et géographiq~
ie est re] présentée : dans rn a collect ion par E i échantil Ions typi ques.
1858. Trigonia costafa PARKI~
Genre TRIGONIA 1
Tngonia costata
Cette espèce, dont j'ai reci ieilli den x exempl ?iques, e s le
. . .. . .
Jurassiquc moyen de l'Europe occidentale et de la rologne, mais est rare dans les régions
baltique s et en Russie cen itrale.
---r- -1
IR%. Tri! ïonia clauellata PAKKINSUN; QUENSTEDT, 42 et 443, pl. 60, Eig. ,a, L+,
1934. Tri! ïonia clauellala SUW~KBY; STOLL, Bracb iid Mollu5k~u u. pv~t~rncr. Domorgeschiehe,
Abhandl. geo1.-palat'onf. Inîtifiit ,. C~,OWU.L~, H. 13, p. 10, pl. 1, fig. 18.
Trois échantillons correspondent bien à cette espèc, e, si com ns le Jur: assique
à travers l'Europe occidentale, centrale et orientale.
Genre ASTARTE
Astarte striato-costata C~OLD
(Pl. V, fig. 5; tente: fig. 2)
lm. Astarte striato-coslata GOLDFUSS;GOLDFUSS, Petrefacta L ,.,., p. 193, pl. 134, fig. 18 a, b.
1883. Astorte striato-costata GOLDFUSS; LAKUSEN, Fau1i.a jusass. Uildungen rjas,m. Gouver., MPrn.
Corn. GEol., vol. 1, Nom. 1, p. 31, pl. 2, fig. 2 16.
irte trernbiazensis LOKIOL; LOKIOL, Etude s sur les
Jura
Barnois, Mérn. Soc. Paleont. Suisse. vol. 2 1, pi. 4, f,ig
irte trembiazensis Lonio~;Bou~x,Fauua a. . urbieren . vxrwa van i.op?iany, beoi.-palaeont.
Abhandl., vol, fig. 11.
Mollusques
1901. Aslc
. 21-26.
,-. . .
.~
. 14, pl. 3,
Matériau: K. - 20 écliantill~ ifférentcs dimensions.
- . ~.
Description. - Coquille appiatie, a contour triangiilaire, surface des specimens jeunes
mesurant jusqu'à 5 mm montre une ornementation consistant en côtes concentriques,
aiguës, accompagnées de stries concentriques. A l'âge plus avancé les côtes disparaissent
progrcssivernent et la surface est marquée seulernent de fines lignes d'accroissement.
Lunule et écusson très étroits, lisses, délimités par des arêtes aiguës.
Charnière de la vaRe gauche portant deux dents cardinales séparées par une profonde
fossette. En avant de la dent antérieure se trouve une fossette profonde et une
-- A

HENRYK MAR
moindre en arriére de la dent postérieure. Des dents latsérales n'existe que la postérieure,
lamellée. La valve droite porte également deux dents cardinales séparées par
une profonde fossette et en arrière une fossette el une dent latérale lamellée. Les dents
cardinales sont crénelées dans les deux valves. Le ligament, s'étendant en arrière des
crochets, s'est conservé dans certains échantillons. Impressions des adducteurs bien
marquées, l'antérieure étant accompagnée
d'une petite mais profonde impression du
protracteur du pied. Ligne palléale faiblement
marquée.
Bords des valres lisses dans les coquilles
mcsurant au-dessous de 7 mm, mais denticulés
dans la plupart des échantillons plus
A
.~ . ~. 3 -
[lus.
Fig. 2
? striato-costata
Dimensions de 3 échantillons: lon-
GOLT
ITe eauclic. B valve dro
ur: 10, 12 et 13,5 mm; hauteur: 10,5, 12
et 1 paisseur: 4.5, 4 et 5 mm.
Rappor ts et diff érences. !e trembi lécrite par LORIQL (1901) ne se
distingue ae A. striat O-costata que par ses c,roi rhcts PIUS eîfil-6~. A Luk6-i~ ces deux for-
.
mes coexistent et sont liées par des intermédiaires, raison pour laquelle je les considère
comme des simples fluctuations d'une m&me espèce.
A. striato-cosfata est rbpandue depuis le Bathonien moyen jusqu'à l'oxfordien
dans toute lT ourope.
I I
starte c ordata : IOLD
(Pi. V, fig. 6; texte: Kg. 3)
tarte cordiformis DE~H.; ROUII LLIER, Exp : g8d. Moscou, Bull. Soc.
Nat. Moscou, 2, pl. D, fig. f.
183. Astarte cordafa Tn~aTscno~o; Tn~ï~sc~o1.n. Recherches g8ol. environs Moscou, Bull. SOG
Nat. Moscou, vd. 4, p. 347.
1870. Astarte cordata THUTSCHOI.~;RC ilagie v. Oberschlmien, p. 225, pl. 20, fig. 16.
1883. Gouldia ~~~~~~~TRAU~~~CH~LD;LAUUSEN.
rauna iwass. Bildungm ri,asan. Gouver.. Mém.
Corn. Gdol., val. 1, F a 3, pi. 2, iig. 2312.5.
1915. Gouldia cordata TRAUTE ~CHOLD; KR ENI~EL, Kel mi von Pi qilany, Palaeontographica,
vd. 61, pl. 26, fig. 1 6-18.
Matériaux. - 30 échantillons trés bien coi ~servés.
lion. - Coquille trés bom bée, atte ignant sa plus gra. tisseur B la hau-
.
teur . . ..
I cardinal. Crochets forts, dépassant notablement le bord cardinal, inclinés
I égè rement vers l'avant. Surface ornée de
côte triques, entre lesquelles s'éntenden
les lignes d'accroissement. Lunu11
: corditorme, approfondie, large; écusson
; I plu: allongé, les deux délimités par des arêtes
nett es et ornés seulement de fines stries.
- 7 ,
wiag B Bor ds des valves denticulés, nombre de den-
Fig.
tic11 Ics variai nt de 20 & 23 dans les échanle
cordata
OLD tillo ns mesui rant 6 mm et montant h 37 sur
~ ~~ -
1- . l..- ----;
LU> g~a~irl échantillon observé qui atteint
ive droite, B valve gaoc

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W 11
13,5 mm de longiieur. Charnière comprenant deux dents cardinales séparées par une
profonde fossetle dans la valve gauche et une dent bordée de deux fossettes dans
la valve opposée. Dans chaque valve il y a en outre une dent latérale postérieure
lamellée. Ligament, conservé sur certains échantillons cn arrière des crochets, est très
court. Impressions des adducteurs antérieurs et postérieurs égales et peu profondes. Impression
du protracteur non délimitée de celle de l'adducteur antérieur et celle du retracteur,
petite, mais bien distincte. Ligne palléale entière, assez éloignée du bord des
valves. Bords denticulés ou, rarement, lisses. Les dcnticules se formaient sans doute
aux stades d'arrêt d'accroissement de la coquille, ce qui a dû avoir lieu un cert?' in nombre
de fois. Aux stades d'accroissement les bords devenaient lisses. Ces stades à denticules
peuvent être distingués sur les coquillcs adultes & surface détériorée. Il en résulte
que la présence ou l'absence de denticules ne peut avoir de signification systématique
dans le genre Astarte. Les échanlillons & bords lisses, correspondant aux stades d'accroissement,
ont des impressions musculaires moins approfondies, car & ce stade les
points d'attache des muscles se déplaçaient vers les bords.
Dimensions de trois coquilles: longueur: 6, 11 et 13,5 mni; hauteur: 5,5, 10 et 12
mm; épaisseur: 5, 10 et 11 mm.
Rapports et différences. - LAIIUSEN et aprés lui d'autres auteurs attribuaient sans
raison celte espèce au genre Gouldia, qui est du type sinupalléal, tandis que la coquille de
l'espèce de LAEUSEN est integripalléale, comme cela se voit du resle à la figure de cet
auteur. Par ses dimensions relativement grandes les échantillons de Luk6w ressemblent
à ceux de la Russie centrale plutôt qu'à ceux de la Pologne centrale qui sont en
général plus petits.
L'espèce se présente depuis le Bathonien moyen jusqu'à l'oxfordien inférieur, depuis
l'Allemagne, où elle est rare, & travers la Polognc et les pays baltiques, jusqu'en
Russie centrale. Elle est inconnue en Angletcrre et en France.
Astarte depressa MUNSTER
(Pl. 1, fig. 13)
1844. Astarle depressa MÜNSTEH; GOLUPCSS, Petrefacta Gmaniae, p. 192, pl. 136, fig. 14.
1915. Astarte depressa(Mii~S~~~l GOLUFCSS; linen~ii~, Kelloway-Fanna von Popilany, Palaeonlographica,
vol. 61, p. 319, pl. 2fi, 6ig. 23-27.
Lcs 4 valves isolées attribuables à cette espèce se distinguent des coquilles de A.
cordata par leur épaisseur sensiblement moindre et par le moindre développement des
crochets. Ses dimensions sont plus grandes comme le montrent les chiffres suivants se
rapportant aux trois échantillons: longueur: 10, 15 et 20 mm; hauteur: 9, 15 et 19 mm;
épaisseur: 3 (v. droite), 4 (v. gauche) et 5 (v. gauche) mm.
A. depressa est connue depuis le Bathonicn sup. jusqu'à llOxfordien sup. & partir
de la Francc A l'ouest jusqu'à la Russie centrale à l'Est, mais n'est pas connue en An-
gleterre.
Genre PROTOCARDIUM BEYRICH
Protocardium cognatum (PHILLIPB)
1863. Cardium cognatum PHILLIPS; LYCZTT, hloiiusca, Suppl. Monograph. Pafaeontogr. Soc., vol.
15, p. 54, pl. 9, fig. 14.
lm. Cardium cognatum I'HILLIPS; !.~TBB, Bivalven d. braunen Jura von Balin, Denkschr. Akad.
Wiss., Matem.-Nat. Klasse, vol. '27, p. 42, pl. 4, fi. 2.

12 HENRYK MAKOWSKI
1915. Protocardium cogmtum Pri11,l.l~S; KRENKEL, KeUoway-Fauna von Popilany, Palaeontographica,
vol. 61, p. 324, pl. 26, fig. 40.
1916. Protocardium cognatum PHILLTP-; STOI.L, Brachiopoden und Moilusken d. pommier. Doggergeschiebe,
Abhandl. geo1.-palaeont. Institut Greifswald, H. 13. p. 13, pl. 1, fig. 36.
Cette espéce, connue depuis le Bathonien nioyen jusqu'h I'Astartien et rkpandue
depuis la France jusqu'aux régions baltiques, se présente à Euk6w sous sa forme typi-
que.
Protocardium concinnum (BUCH)
1858. Cardium sfriatulum PIIILLIPS; QUESSTEDT, Jura, p. 323, pl. 44, fig. 18, 19.
1860. Cardium concinnum striatulum BCCII; AsonB~, Zur Kcnnknk d. Juragdeh Stettin
nnd Koni~gsberg, Zeitschr. deutsch, geol. Ges., Rd. 12, p. W, pl. 14, fig. 3.
1868. Profocardia concinna BUCH; EICIIW.\LD, Lethaea rrossica, II, p. 693, pl. 25, fig. 13.
1915. Protocardium concinnum RUCH; KREXKEL. Kelloway-Fauna von Popiùany, Palaeontographica,
Rd. 61, p. 321.
Matériaux. - 6 échantillons.
Description. - Coquille très convexe, à hauteur egale la longueur sur les échan-
tillons jeunes, mais un peu moindre sur les adultes. Crochcts forts, inclinés I'un vers
l'autre. Partie antérieure ornée sculement de fines lignes concentriques, tandis que
la partie postérieure est parcourue sur environ 113 de la longueur par 14-16 côtes rayon-
nantes trés nettes, auxquelles sur ks bords correspondent des denticules. Sur les moiiles
internes les lignes concentriques ne sont pas marquées et les cûtes rayonnantes le sont
fort peu. Impressions musculaires et ligne palléale très peu marquées.
Dimensions de trois échantillons: longueur: 6,10 et 12 mm; hauteur: 6,10 et 11 mm;
Ppaisseur: 5, 8 et 9 mm.
P. concinnum est répandu Bathonien, le Callovien et I'Oxfordien de l'Eu-
rope occidentale et dans la province boréale.
Genre ANISOCARDIA Mu?rr~.~-Cm~~ras
Anii socardia
(Pl.
tenera (SO~I-ERBY"
v, ag. 7)
1821. Isocardia tenera SOWERBY; SOWERBY, Mineral Conchology, p. 494, pl. 295, lig. 2
1851. Isocardia tenera SOWRRBY; MORRIS & LYCETT, Mollusca Great Ooline, Palaeontogr. Soc., val.
8, p. 66, pl. 7, fig. 1.
7861. Isocardia tenera SOWERBY; LYCETT, Supplementary hfonograph: Md.usca etc., Palaeontogr.
.! ioc., vod. 15, p. 57, pl. 38, fi'g. 5,a, b.
1869. Isoci irdia corculum EICHWA~;~; EICHWALD. Lcthaea rossica, vod. II, p. 700, pl., 27, fi'g. 3.
. na2 ,., A ":- ocardia tenera SOWEI~BY; ILOVAISKY, Oxfordien et SBquanien Gouve~. Moscou ebc,
Bult Soc. Nat. Moscou, p. 258, pl. 9, fig. 10.
iisocardia ezporrecta KRAUSE; KHAUSE, Diluvium, Te&*, iireide de~d Jura Hcikberger
Tiefbohmng, Jahrb. preuss. geol. I,andesanst~~ll, vol. 39, part. 1, p. 319, pl. 8, fig.
3 a, b.
313. ~nisocurdia tenera SO~BRBY; KRENKEL. Kelloway-Fauna v0.n Pop< eontographica,
vol. 61, p. 32.5, pl. pl., fig. 37.
934. Anisocardia tenera S~IWERIIY; STOLL, Brachio~po~den und Mdluskhi ". uviilii~ex. Doggwge-
"hiebe, Abhondl. geo1.-palaeont. Institut Greifswald, H. 13, p. 13, pl, 1, fig. 39.

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W 13
Matériaux. - 20 échantillons très bien conservés.
Description. - Coquille bombée, à épaisseur, hauteur et longueur à peu prés égales
sur les échantillons adultes. Crochets dépassant sensiblement les bords cardinaux, incli-
nés vers le bas et vers l'arrière. Lunule non délimitée. Ecusson large, cordiforme, mais
mal délimité, ayant la même ornementation que le reste de la coquille. Surface mar-
quée de fines stries concentriques, se croisant avec des stries rayonnantes également
fines, ces dernières le mieux marquées aux limites de l'écusson où elles masquent les
stries concentriques. Sur les échantillons jeunes domine l'ornementation concentriquc
et sur les plus âgés - la rayonnante. Sur les Cchantillons adultes les bords sont denti-
culés du côté interne, chaque denticule se trouvant sur le prolongement d'une strie
rayonnante. Les impressions musculaires, observées sur les moules internes, sont pla-
cées: l'antérieure à demi-hauteur et la postérieure cn bas de la lunule. Ligne palléale
s'étendant à 2 mm du bord de la coquillc.
Dimensions de quatre échantillons (en mm):
longueur hauteur épaisseur
1. 20 19 19
- Rapports et différences. - La forme décrite par EI~HWALDS~US le nom de Isocardia
corculum appartient probablement à l'espèce ici décrite. Ici également doit être
placée A. exporrecta KRAUSE qui ne se distingue que par sa convexitC un peu plus forte.
Par contre, la forme attribuée par GOLIIFUSS (1839) à Isocardia tenera (Som.), malgré un
aspect semblable, s'en distingue par une ornementation bien différente, caractériske par
la présence de fossettes aux points d'intersection des stries concentriques avec les
rayonnantes. Il y s'agit certaincment d'une espèce différente.
A. tenera est connue dans tout le Jurassique moyen et dans l'oxfordien, A travers
toute l'Europe.
Genre GRESSLYA AGASSIZ
Gresslya abducta (P~ir.r,r~s)
1830. Unio abductus POILLIPS; ZIETEN, Ve~stoinomngen Wüimemh., p. 81, pL 61, fig 42.
1864. Gresslya abduda PHILLIPS; SEEBIICH, Hrnni~~enxhe Jura, p. 129, pl. 6, fig. 2.
Quatre valves isolçes sont conformes aux descriplions de la forme typique. L'espèce
appartient aux Lamellibranches les plus communs dans le Bathonien et le Callovien
à travers toute l'Europe depuis l'Angleterre jusqu;à la Russie centrale.
Genre GONIOMYA &assIz
Goniomya litterata (SOWERBY)
1915. Goniomya litterata SOWERBY; KRENKEL,K~~~

Genre ANATINA LAMARCK
Anatina siliqua AGASSIZ
1858. Sanguinolaria undulata So\s.; QCENSTEDI-, JILT~, p. 509, pl. 68, fig. 9.
1861. Anatina (Ccrcomga) siliqua Aohssrz; LYCBTT, Su~ppleni. Morio'grap811: MoUusca, Pnln~oritogr.
Soc, vol. 15, p. 83, pl. 35, fig. 15.
1934. Anatina siliqua Ac.k:.siz; STOLL, Bùachiopoden und Mollusken d. pommer. Doggergexhiebe,
Abhandl. geo1.-palaeont. Insfituf Greifsumtd, H, 13, p. 15, pl. 2, fig. 1.
Cette espèce n'est représentée dans ma collection que par deux moules internes
déformés, mais ne permettant pas de douter qu'ils appartiennent à l'espèce à laquelle
je les attribue. La coqnillc est allongée, béante aux deux extrémités. Son ornementation,
bien visible sur les moules gràce à la minceur du test, consiste en lignes conccntriques
d'accroissement et en côtes aplaties, assez irrégulières, discontinucs. A la surface d'un
étroit écusson ne se voient que des stries longitudinales. Impressions des adducleurs
postérieurs, les seules visibles sur les moules, sont placées dans les liriiites de l'écus-
son, tout près du bord des valves. Sinus palléal indistinct à cause de la présence d'épais-
sissements irréguliers de la surface interne des valves.
Dimensions: longueur: 52 mm; hauteur: 18 mm; épaisseur: 11 mm.
A. siliqua est connue dans le Bathonien sup. et le Callovien, étant plus rare dans
ce dernier étage. Elle est répandue à travers toute l'Europe, mais n'a jamais été signalée
en Russie centrale.
Gen ire MY0 PHOLA!
-.
~yopholas sp.
cf. 190'7. Mgophdas sp.;H. Docvr~1.6, Lamdlihanchcs cavieole ou Desmodowtes, Bull. Soc. GCo?.
Fr., s6r. 4, vo81. 7, p. 110, pl. 2, fig. 2.
Deux moules internes correspondent a une coquille à contour ovale, allongée vers
l'arrière, ayant des crochets forts, inclinés vers l'intérieur. Dans la partie antéricure,
à 113 de la longueur, se trouvent 4 à 5 côtes rayonnantes aiguës; vers l'arrikre il y a aussi
des côtes rayonnantes, mais moins saillantes et beaucoup plus serrées. Il y a en outre
des lignes concentriques d'accroissen~ent.
L'état fragmentaire de mes échantillons ne permet pas une détermination cerlainc.
Mais leur ressemblance à la forme décrite et figurer par H. DOWILT,~ est grande, sruls
les crochets des échantillons de Lulc6w semblent étre plus émoussks.
nre PHC
Pholadomya murchisoni SOWERBY
1812. Pholadomya Murchisoni SOWERBY; SOWERHY, Mineral C~~ncholagy, pl. 297, fig. 4.
1858. Pholadom{la MurchisoniSu~v~niiV; Q~LNST~IIT, Jiira, p. 45'3, pl. G2, fig. 5.
1890. PhoPadomya Murchisoni Sowni+s~; HOEII!H, Gcolo8ie v. Obexschlesien, p. 214, pl. 18, fig. 7.
Un seul échantillon représente cette espèce vaste répartition stratigraphique (Ju-
rassique moyen, Oxfordien et Kimmeridgien) et géographique (à travers toute l'Europe).

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W 15
Genre OXYTOMA MEEK
Oxytoma interlaevigata (QUENE
1858. Monotis interlaevigata QGESSTEDT; QIIRXSTTT ir, Jura, p. 149, pl. 18, fig. 29.
1909. Ox~itorna cf. inlerlaeuigafa QUESSTTI IT; BDRISS. raK. Pele'cypoden d. Juraablager ungen im
sop Russiand, IV. Avi'cuiidae, M érn. Corn. Géol., N. S., liv. 44, p. 8, pl. 1 , fig. 9.
Une valve gauche correspond bien à la description et à la fig ure donn iées par Bo-
RIssaAi .
Trois valves gauches et une aroite corresDonaent exactement à la descri~tion et
aux figures de BORISSJAK. L'espèce, all: int du 'C iallovien
;t fréque nte
en Russie centrale, mais plus rare cn E urope oc cidentale
Genre
OMONOTIS B~~h1l.n
Pseudk...,..,..~ ornati (QUENSTEDT)
1%. Pseudomonotis ornati @ueXs~no.r; STOLL, BXB
gergeachiebe, Abhandl. geo1.-palaeont. Ins
(Synonymie dans la puhli ,.-dessus)
u,nd MolliLsken d. pommer. Dog-
;wald, K 13, p. 17, pl. 2 fig. 5.
Des échantillons nombreux, quoique mal conservés, sont attribuables A cette espèce,
connue en Allemagne méridionale, ainsi que dans les régions baltiques et en Russie
centrale, depuis le Callovien moyen jusqu'à 1 Oxfordien. On ne l'a signalée ni en France,
ni en Angleterre.
1934. Pseudomonotis echinata
grigoschiebe, Abhann
STOLL, Br; ~chiopomden I un,d Mol
laeont. Ins titut Grcil, swaid, H.
pommer. 1
11. 2, fig. 2
(Synonymie dans la publication ci-dessus)
Quelques échantillons incomplets sont attribuables à cette espèce dom irtition
stratigraphique est différente de celle de l'espéce précédente, puisqu'elle WL nue
depuis le Balhonien moyen jusqu'au Cal llovien ei qu'elle est comn lune en 1 Europe O ccidentale,
tandis qu'en Russie centrale elle n'a été r iignalée qu'en Cri mée.
Aucella
Ge! nre AUC :ELLA K
bronni
var. lat:
low. riuçella lataT~~u~sc~o~~;Tn~r~sc~~~~,Rechwches gél 01. envirom
de Galiowa, Bull. Soc. Nat. Moscou, p. 343, pl. 7, fig. 8.
1888. Aucella bronni var. ~~~~'~RAUTSCH~LD; LAH~SKN, Ueber < fie ie%%isîiscl
Géol.. vol. 8, N80m. 1, pl. 1, fig. 8-11,
Couche ju' rass.
en, Mdm. ( Zorn.

IYK MAKOWSKI
Quelques dchantillons incomplets se distinguent de ceux figurés par J-AHUSEN par
la présence de faibles côtes rayonnantes, caractère qui leur es1 commun avec la variété
lata TRAUTSC~OLD connue de 1'0xfordien de ia Russie centrale.
Genre PlNNA
Pinna mitis PHILLLPS
(Pl. 1, fig. 1
1883. Pinna rnifis PFIILLIPS; LAHOSEN,
NI*. GOUV., Mém. Corn. Gdol.,
vol. 1, No 1, p. 21, pl. 2, fig. 12.
1934. Pinna mitis PHILLIPS; STOLL, Bra,chiopodcn usnd Moilusken II. ponunw. Doggargnchiebc,
Abhandl. geo1.-palaeont. Institut Greifslmld, H. 13, p. 19, pl. 2, fi.& 9,
Fauna jura-. ,.," ..,L... IJWI
htériaux. - 3 échantillons incomplets, dont le meilleur atteint 60 mm de longueur.
Description. - Coquille en forme de pyramide tetragonale aiguë, largement béante
en arrière. Bords inférieur et supérieur de la coqiiillc droits, formant en avant un angle
de 20 à 250. Suivant la ligne latérale médiane cliaque valve est marquée d'une arête dont
l'angle cst de 100 à 1100. Ornementation consislant dans la partie supérieure de la valve
en plis arqués en arrière et n'atteignant pas I'arete cn bas; il y a en plus des côtes parallè-
les à l'arête, qui, nettes prés de I'arbte, disparaissent vcrs le bord de la valve, leur norn-
bre augmente avec l'âge et on en compte 12 sur l'éct~antillon ayant 60 mm de longiieiir.
L'ornementation de la partie inférieure des valves consiste en côtes longitudinales, dont
le nombre augmente aussi avec l'âge &tant de 11 sur I'éclianlillon mentionné.
Dimensions du plus grand échanti gueur: 60 mm; hauteur: 20 mm; épais-
seur: 16 mm.
L'espèce est connue denuis Ic Bathonien sup. j~isqu'à l'oxfordien A travers toute
l'Europe.
Genre PERNA UI~VGTIÈKE
Perna ; subtilis
1883. Perna subtilis LAHUSEN; L~riusr;~
Géol., No. 1, p. 26, pL 2, fig. 10 , II.
jurass. Bilduriyeo rjssan. Goziver., Mdm. Corn.
écliantillons de valves iso ,lées sont tous incomplets, mais en gènéral con-
. ... les aux tigures qu'en a donné LBHUSEN. Leur ornementation consistc en plis concent
riques et en stries rayonnantes, bien visibles dans la partie postérieure des échantillo
ns conse rvant leur test. Les croch aigus, inclinés l'un vers i'autre. L'angle
du s ommet d le la valve est de 950, com les échantillons figurés par LAI~USEN. Le
3 . .
long au Dora cardinal il y avait 6 à 7 Eosserres ligamentaires.
L'espèce a été signalée par LAHU s lc Callovien moyen dc Riazan en Russie
centrale.
Pema cf. isognomonoides STAHL
1934. Perm isognomonoides STAHL; STOLL. Bra,chiop@den und Mollusken d. pommer. Doggerge-
eclniebe, Abhandl. ge01.-polaeonl. Inslitut Greifswald, H. 13, p. a, pl. 2, fig. 11.
Deux échantillons assez incomplets ne permettent pas un e détern iination sûre.
Leur forme allongée et l'angle du sommet mesurant 700 les apprt ~chent dc : P. isognomonoides,
forme commune dans le Jurassique moyen.

LA FAUNE CALLOVIENNE DE tUR6W 17
Genre LIMA Bnu~u~km
Lima sp.
cf. 1934. Lima sp. n. S~o~~;S~o~~,Bm&apoden und Mollu&en d. pommex. Do~&gergdebe,
Abhundl geo1.-palaeont. Instftut Greifsward, H. 13, p. 21. pl. 2 fig. 13.
Deux moules internes incomplets semblent appartenir à la même forme que celle
signalée par STOLL.
Genre CHLAMYS BOLTEN
Chlamys (Aequipecten) fibrosa (SOWERBY)
1929. Chramys (Aequipcctcn) fibrosa SOWERBY;ARKELL, Momograph Bnitish Cmallian LamUibranchia,
Paraeontogr. Soc., vol. 3, p. 112, pL 11, fig. 6-12.
Une vingtaine d'échantillons de différentes dimensions appartiennent sans doute
cette espèce fréquemment signalée dans lc Jurassique moyen et supérieur. Mais
comme sa synonymie n'est pas bien élucidée, il est impossible de savoir quelle est
exactement sa népartition stratigraphique et géographique. Il semble cependant que
la forme typique est caractéristique surtout de l'oxfordien.
Genre CAMPTONECTES AGASSIZ
Cam~tonectes lens (SO~VERRY)
1526. Cnrnptonectes lem SOWERBY; STAESCHE, Podemidm d. schwahischan Jura, Geol. u. Paiaeont.
Abhandl., N. F., vol. 15, p. 76, pl. 2 fig. 8.
Les quatre échantillons disponibles correspondent le mieux à la définition donnée
de cctte espèce par STAESOHE.
Genre ENTOLRlM MEEK
Entolium demissum (PHJLLIPS)
1526. Entolium dcmissumPEr~~i~s; STAESCIIE, Pecteniden d.scùwibischen Jura, Geol. u. Pnlaeont.
Abhandl., N. F., vml. 15, p. 99, pl. 4, fig. 5.
Plusieurs échantillons de cette espèce permettent de constater sa variabilité quant
A l'allongement plus ou moins grand de la coquille, ce qui fut constaté aussi par
STAESCITE qui considère toutes ces formes comme appartenant à une seule espèce.
Genre PLACUNOPSIS MORRIS & LYCETT
Placunopsis jurensis MORRIS & LYCETT
1W. Placunopsis jurensis KOF-~~;LAHUSEN, Fauna juw. Bildu8n.gen rjasan. Gouv., MPm. Corn.
Géol., vosl. 1, No. 1, p. 21, pl. 1, fig. 12.
1934. Placiinopsis jurensis Moii~is & L~cwr; ST~LL, Brachiopo,den und Mollusken d. pommer.
Doggwgeschiebe, Abhandl. geol-palaeont. Institut Greifswald, H. 13, p. 22. pl. 2, fig.
15 a. b.

18 HENRYK MAKOWSKI
Deux échantillons de cette espèce sont attachés par leurs valves droites A une
coquille de Quenstedtoceras. Comme ils sont fortement pyritisés, il n'a pas été possible
d'étudier l'intérieur des valves, ni la surface externe de la valve attachée. La coquille
droite est arrondie, faiblement convexe, à crochet faiblement développé, aigu, placé
au-dessous du bord cardinal, dirigé symétriquement vers le haut. Près du sommet ne
se voient que des lignes concentriques d'accroissement, tandis qu'au stade plus avancé
apparaissent des minces c8tes rayonnantes caractéristiques, de parcours ondulé, s'inter-
rompant au croisement avec les lignes d'accroissement.
L'espèce est connue depuis le Bathonien moyen jusqu'au Callovien supérieur dans
différentes régions de l'Europe, mais elle est plus rare A l'Est.
Genre GRYPHAEA
Gryphaea dilatata
1915. Gryphaea dilalala SOWERBY; I

LA FAUNE CAI.I.OVIENNE DE LUK6W 19
Genre TURBO LINN~
Turbo me~endorfi D'ORR.
1912. Turbo Megendorfi n'onn.; Rrhnixin, Gnïlsopo~dem aus d. Juraal>la,ger. vain Popilany und
Nigrali'd'm, Verhand. russ. minera!. Gus., vol. 48, pl. 1% fig. 7, 7 a-c.
Matériaux. - 6 échantillons bien conservés.
Description. - Coquille à angle apical oscillanl entrc 35 et 550, i protoconque bien
distincte, composée de deux tours, sur lesquels se voienl de très fines lignes d'accroissement.
Le troisikine et le quatrième tours apparlenant déjà i la coquillc proprement
ditc, montrent une costulation transversale. Au milieu du cinquièmc tour apparaît un
îilel spiral, au-dessus diiqiiel se forment ensuite encore d'autres filets, le premier occupant
la position ccntrale. Sur des échantillons mesurant 13 mm de longiieur et ayant 8
tours, il y a au-dessous du filet médian 5 filets moins saillants qiie le premicr. A 10 nim
de longueur les costules transvcrsales deviennent plus accentuées que les filets spiraux,
mais à 13 rnm les deux catégories de côtes devienncnt Cgales. Aiix points d'intersection
des costules transversales avec les filets spiraux se forment des nodosites, visibles déjà
sur les coquilles ayant 5 mm de longueur. Sur les tours adultes les costulcs transversales
disparaissent, et seuls restent les filets spiraux nodiileiix. Les tours son1 convexes
et la suture profonde.
Rapports et différences.- RIABININ I tort qut 2 le dernier tour a 11 à 12 costules
longitudinales, car sur les figures de cet auteur on voit bien que le dernier toiir
des échantillons mesuraiit au-dessus d e 10 mn 1, n'a qu ie 8 cost iiles au plus. Sur un
échantillon de Lukôw mesurant 25 mn i le dcrn ier tour portc 8 costules, dont 5 supérieurcs
presque égales; les nodosités n'y son1 vis ibles que siir le de rnier tour.
Il est probable que T. ornalus QLTNSTEDT est
...
identique
.
avec l'espèce de D'ORBIG~-Y.
T. meyendorfi est connue dans le Jurassique des régions baltiques et de la Russie
centrale depuis le Bathonien jusqu'à 1'0xfordien.
Genre TROCHU§: LINNE
Trochus spinosus (Lanusr
1883. Turbo (Eunema) spinosus L~rirsl- x; Lxrirs~. iras. Biddungen rj~asan. Gouv., Mérn.
Com. Géol., val. 1, No. 1, p. 40, pl. 3, iig.
.. .. ,
Un seul échantillon pouvant être atlrioue a cette espèce est incomplet, étant
privé de 2 à 3 premiers toiirs. Son angle apical est de 56" Sur les toiirs qui correspondent
à un diamètrc dc la coquille allant de 5 à 3 rnrn il y a 3 filets spiraux se recoupant avec
des costules transversales dont on comple 16 à ce slade. Aux points d'intcrscction dc ccs
deux syslèmes de côtes se troiivent des ; épines. Siir les I .oiirs suivants apparaît le qua-
Lrième filet portant des épines pliis fint 2s et plu s serrées: , et sur le dcrnicr tour conscrvé,
correspondant à un diamètre de 9 -- ,." ' 1:"*:..-.."
LllllL, LkAaLllL5L,c 7 filcts spiraux. Sur la figure
de LAHUSEN, on voit que l'ouvc :rturc - qui n'est pas con: servéc su r notre ( icliantillo ln -
est arrondie avec le labre tranc hant.
. -
Rapports et différences. - -1lyad lans le Jurassique de l'Europe occidentale quelques
espèces se ressemblant 1'1 une à l'a titre, pal rmi lesqu elles T. t orulosiis (Q~NPTFDT)
se distingue de l'espèce deLat ICSE'I un iqucmen t par l'ab sence d'é pines sur la quntr ième
costule et les suivantes.
-
T. spinosiis fut Irouvé par LAHPSES dans les argiles oxlordiennes de Riazan.

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW 21
Cette espéce fut décrite, il y a plus d'un siècle, par Rorrn~mit, du Callovien de
la région de Moscou, et n'a pas été signalée ailleurs.
Genre CRYPTAULAX TATE
Cryptaulax echinata (RUCH)
1858. Cerithium echinufum~Orn; QOENSTBDT, Juta, p. 417, pl. 57, fig. 15, 16; p. 488, pl. 65, fig. 23.
1 Crgplaulax echinata RUCA; BROSAMLEN, Gastiopoden d. schwàbischem Jura, Palaeontographica,
vol. 56, p. 2%. pl. 21, fig. 3.
1934. Cryptaulax echinuta BUCH; STOLL, Bra'chiopoden und Molluskm d. pommer. Drrggergeschiebe,
Abhandl. gcol-paloeont. Institiit Greifswald, H,. 13, p. 27, pl. 2, fig. 35.
Matériaux. - 10 échantillons.
Description. - Coquille à angle apical de 20 à 210, commençant par une protocon-
que pelite, n'ayant que 314 de tour. Passage de la protoconqiie à la coquille proprement
dite progressif, sans qu'il y ait une limite nette enlre elles. Premier tour de la coquille
portant un filet spiral tranchant un peu au-dessous de la partie médiane du tour. Au
commencement du 3-e tour apparait un second filet au-dessus du premier. Au milieu
du 4-e tour commencent apparaître des costules transversales qui n'attcignent pas
les sutures. Aux points d'intersection des filets avec les coslules se forment des nodo-
sités, qui s'accentuent à mesure de l'accroissement de la coquille; en m@me temps les
costulcs dcvicnncnt plus longues, attcignant les sutures et un troisième filet apparaît
ail-dessus du second. Sur le tour entier on compte 10 à 12 costulcs avec des nodosités.
Le plus grand échantillon observé, de 15 mm de longiieur, comprend 11 tours et sur
son dernier tour on peut distinguer trois filets nouveaux au-dessous des filets formés
au début.
Cctte espèce est commune dans Ic Bathonien et le Callovien de i'Europe occidentale
et de la Russie centrale.
Genre CERITHRTM BRUUUIERE
Cerithium muricatum (SO~RBY)
(Pl. II, fig. 5)
1825. Turrifelra muricata Sou'ems~; SO\\'ERBY, Mineral hcholagy, pl. 490, fig. 1, 2.
1832. Turritella muricata SOTVERRY; ZIETEK, Verstein. \Tiirtlciiibcrgs, pl. 36, fig. 6.
1844. Cerithium granulato-costatum MCASTER; GoI.~FI.~s, Petref:icta Garmaniae, pl. 173, fig. 10.
1858. Turritella rnuricata SO\VERBY; QCXKSTEDT, Juxa, p. 471, pl. 57, fig. 17 (non 18).
1889. Cerithium muricatumSoaER~~; Hç~~~s~oli,Monogr, Inf. Oolite Gasterepods, Pnlaeontogr.
Soc., val. 46, pl. 8, fig. 2.
1909. Cerithium muricatum SOXEIXRY; RR~Is.~)ILEN~ Fastropodcn d. schmibischem Jura, Palaeontographica.
vol. .%, p. 295, pl. 21, fig. .3&39.
19.34. Cerithium rnuricalum So\~rneY; STO~.L, Brachiopoden und Mollusken d. pmmer. D0ggWgeschiebe,
Ahliandl. geo1.-palaront. Institut Greifswald, H. 13, p. 28, pl. 2 fig. 35.
Matériaux. - 6 échantillons.
Description. - Coquille angle apical de 17 à 190, co~nrnençant par une protoconque
renflée passant graduellement à la coquille proprement dite. Premiers trois et demi
tours complètement lisses. Au bout du quatrième tour apparaissent des costules trans-

22 IIENRYK hlAKOWSKI
versales, d'abord espades et tr&s fines, 1 )lus accci tuées et serrées ensuite. Sur le 5-e tour
on peut compter 15 à 16 costules réguli4 :ses. Siir les toiirs suivants apparaissent des filets
spiraux au nomhre de 5 qui se transforment progressivement en bourrelets. Aux points
d'intersection de filets avec les costules il y a des nodosités, développées siirtout sur le
premier filet spiral. Sur le dernier tour, audessous de 5 filets primaires apparaissent
2 nouvcaux garnis aussi de nodositês et 5 à 6 pliis faibles sans nodositês.
Coquille de 27 mm de Ion niprend 15 tours. D'après une coquille fragmentaire
de cette espèce on pcut es 'elle atteignait jusqu'à 40 mm de longiieur.
Cette espèce est assez consiiiriiic uans le Hatlionieri et Ic Callovien en Europe occidentale
et en Russie centrale.
Genr ,e ALAR
Alana cochleata (QUESSTEI)T)
(Pl. II, fig. li e
1858. Rosielluria cc
1883. .4lnri« coclile,., ,LI
QUENSTIID 489, pl. 65, Eig. 27, 28.
..... ..-. , ..I...USEn, FaurLL. ,.,. -,. Aildungcn rjasan. Gouv., Mdrn. Corn.
Cdol., vol. 1, No. 1, p. 40, .pl. 3, fig. 20-21.
1891. Alnria cochlenla QarrssTr~~i.; Pier~r., Paleol
1-6.
rerr. jumss., vol. 3, p. 110, pl. 22, fig.
1W. Alarin cochleata Q~ENST~:DT; Iliriis.\?:i.es, Gaïu~ovouen d. schwibis,clien .Jura,Palaconfographicia.
vol. 56, pl. 22,
Matériaux. - 6 écliantillc
conservé
Description. - Coquille à angle apical de 45 4S0 composhe 1:état adulte de 9 A 9%
tours. Protoconque lisse, non dC1iiniti.e de la coquille proprement dite, à premier toiir
enroule en iin selil plan et normalcinent A l'axe de la coqiiille. III-e toiir portant un
filet spiral qui se transforme progressivement en une carènc régulière qui se continue
sur tous les tours à mi-hauteur. Surface dii tour ail-dessus de la carène oblique par rapport
à l'axe de la coquille et celle siliiée au-dessous à peu près parallèle à cet axc. Siir
Ics premiers toiirs de certains écliantillons on pcut distinguer un filet immédiatement
au-dessiis de la suture, plus ou moins caché par le tour suivant. Surface des tours suivants
couverte de stries spirales régulières, nettes surtoiit à la surface dc la carène. Il
y a en outre des lignes d'accroisscinent dirigées . obliquement vers l'arrière à partir des
suliires. -4 la siirfacc de la car, Cne les si tries spis ales se recoiipent avcc les lignes d'accroissenient
prodiiisant un irc illis. Dcr nier toui - ayaiit deiix carhnes dont I'inférieiirc
inoins développée, toutes les d,.,.. o. ,, ea - ,,,,,..,,,nt ,.r\lr\n nani au-dclà du labre en long processus,
dont I'infêricur placé rl à l'asr : et le sii périeur s'infléchissant
en arc vers le sommet.
. -
Processiis siphonai très long, légèrement iriflkchi à gaiiche et atteignant sur certains
échantillons In moitié de la long, ieiir tota le de la c :oquille adulte composée
de 9 à 9'Iz tours et aitcignant 11 A 16 mm de 1 ongueur.
Rapports et différences. - A. cochieura esr une esDece oieri distincte des autres du
genre. Elle se rencontre d'après R~iiq.la 3) princi palement
: dans le Callovien et
SC troiive distribuêe dans tolite I'Europi

24 HENRYK MAKOWSKI
Genre ACTAEONINA D'ORRIGKY
Actaeonina pulla (KOCH & DUNRER)
(PI. II, fig. 11)
1854. Actaeon pullusKoce & DUNRER; MORRIS & LVCETT, Mmogr. Md,w Osasn Oolite, Palaeont.
Soc., vol. 8, p. 119. pl. 15, fig. 11.
1M. Tornalella pulla KOCH & DUNKER; ANDHGE, Ken,nhi& d, Juragemchiebe S t W und Konigsberg,
Zeitschr. d , vol. 12, p. 580, pl. 13, fig. 3.
19.21. Actaeonina pulla KOCH ; STOI.L, &ra,ehiopoden und Molluûken d. po,mmer. Dag
gergeschiebe, Abhami. qcui.-palaeonl. Znîtilut Greifswald, H. 13, p. Z3, pl. 2, fig. 52.
Les six échantillons dispor !nt bien à la description et aux figures
donnkes par les auteurs cités ci La protoconque forme un tour, dont la partie ini-
tiale embrasse la partie termii.,., , ,d résulte un lin enfoncement au sommet de la co-
quille.
On a signalé cette espèce :n A travers toute l'Europe.
onien à 1
CEP HALOPODA
Genre CE
Cenoceras calloviensis (UPPEL)
(Pl. v, fj'g. 9)
1915. Naiitilns c11!1oviensis OPPET.; KRENKEL, Kdloww-Fmna von Popilany, Palaeontographica,
vol. 61, pl. 22, lig. 8
ans le m @me ouvi
Matériaux. - 5 échantillons, dont un seul entier.
Description. - Coquille pouvant atteindre jusqu'h 100 mm de diamétre, h face
siphonale aplatie, délimitée par deux carènes arrondies. Section du dernier tour suhcarrée.
Ombilic étroit.
Apex de la 1-e c hambre I marqué ( le cicatri ce mesui -ant envi ron 1 m m. Orne] nentation
composée dès le : premier tour de 1 lignes d': iccroissei ment et de stries spirales , ces
- .
derniéres plus faibles que les premières. Sur les tours suivants ces deux systèmes produisent
un treillis.qui depuis le stade de 15 mm de diamétre disparalt progressivement,
de sorte qu'au stade de 20 mm il n'y a que des fines lignes d'accroissement, marquant
à la face externe un profond sinus ventral. Ce sinus, faible aux premiers stades,
s'approfondit ensuite, pour s'évaser après le stade de 30 mm.
Région externe, régulièrement arquée au stade de 15 mm, s'aplatit ensuite, cet aplatissement
étant bordé au stade de 30 50 mm de deux carènes arrondies, qui tendent
& disparaître aux stades ultérieurs. Ombilic s'élargissant jusqu'au stade de 35 mm, quand
il atleint 6 mm de diamètre; il reste stationnaire dans la suite. %phon central. Jigne suturale
& lobes latéraux et siphonal larges et plats. Deux selles étroites correspondent
aux carènes ventro-latérales.
C. callouiensis est propre I rien moyi érieur et :
ition
- . ,.- .
géographique, &tant connue de toute i EuroDe ainsi nue rie i inae

LA FAUNE CALLOVIENNE UE LUKOW
Genre HECTICOCERAS BONARELLI
Hecticoceras lunula (ZIETEN)
1932 Hecticoceras lunula ZIETEN; LEMOINE, Essai sw i'lievd. du g
Géol. Lyon, vd 19, mém. 16, p. 268, pl. 32, fig. 1-15,
(Synonymie dans l'ouvrage cité)
m Haotico-s, Trau. Lab.
Deux échantillons jeunes de cette espèce furent trouvés àLuk6w. H. lunula est connue
du Callovien depuis la zone à Keineckia anceps. jusqu'à celle à Peltoceras athleta.
C'est une forme à vaste répartition géographique étant connue de toute l'Europe depuis
l'Angleterre jusqu'à la Russie centrale ainsi que de l'Inde.
Hecticoceras punctatum (ST~L)
1932. Hecticoceras punctatum STARL; LT.MOINB, Fssai sur I'évol. du genue Hecticocwas, Trau.
Lab. Gbol. Lyon, vol. 19, mém. 16, p. 268, pl. 3, fjg. 1-12
(Synonymie dans l'ouvrage cité)
Cette espèce n'est représentee dans la collection que par un seul échantillon incomplet.
C'est une forme à népartition géographique analogue à l'esphce précédente, mais
à répartition straligraphique plus étendue, piiisqii'elle apparatt dCjà au Callovien inf.
à côt,é de Macroceplialites macrocephaliis et persiste jusqu'à la zone Quenstedtoceras
lamherti et Peltoceras athleta.
Genre CADOCERAS FISCRER
Cadoceras schumarowi NWTIN
(Pl. Y, Iig. 10)
lm. Cadoceras schurnarowi NIKITIN; NIKITIN, kugem GeoI. &a,rte v. Rwsslmd, Blati 56, Mdm.
Corn. Gdol., vol. 1, No 2, p. 68, pl. 3, fig. 16.
Matériaux. - Un échantillon entier à diamètre de 68 mm et quelques échantillons
moins grands, incomplets.
Description du développement ontogénétique. - Coquille à tours surbaissés, à co-
stulation accentuée. Ombilic étroit, en entonnoir. Jusqu'à un diamètre de 9 mm les tours
sont presque lisses, marqués seulement de fines lignes d'accroissement qui en passant
di1 bord ombilical vers le milieu du tour s'infléchissent d'abord légèrement vers l'arrière
et ensuite plus fortement vers l'avant; à partir de la ligne médiane du tour à travers la
face siphonale leur parcours est droit. Tours surbaissés, un peu aplatis sur la face sipho-
nale.
-
Stade de 9 à 13 mm de diamètre. Certaines lignes d'accroissement s'épaississent et se
transforment en côtes, surtout neltes sur la face siphonale, où elles s'infléchissent un
peu vers l'avant. Au diamètre de 13 mm les côtes sont déjà nettement différenciées el
entre les côtes principales s'intercalent une ou deux secondaires. A ce stade elles sont
simples, larges, platcs, symétriques. Les sillons intercostaux ont la plus grande pro-
fondeur sur la face siphonale. Quille fait encore défaut. Les côtes s'infléchissent de plus
en plus vers l'avanl et leurs pentes sont égales. Sertion transversale du tour au diamè-
tre de 13 mm est arrondie.
Stade de 13 à 27 mm de diamètre. Côtes du côté siphonal s'infléchissent de plus en
plus vers l'avant et leur pente est plus raide vers l'arrière que vers l'avant et au diamè-

26 FIENXYK MAKOWSKI
tre de 27 nim la pente postérieure devient concave. Les cbtes principales se bifurquent
et les intercalaires continuent jusqu'à la ligne médiane des tours. Section transversale
du tour devient triangulaire.
Stade de 27 à 40 nim. L'infléchissement proverse des côtes du côté siphonal ne
s'accentue plus. Pente postérieure des côtes franchement concave. Côtes principales deviennent
tranchantes au point de dichotomie, surtout au stade de 35 à 40 mm. Entre
deux côtes dichotomiqiics s'intercalent 1 à 2 côtcs secondaires. Section transversale di1
dernier tour triangiilaire, à largeur maximiim près du bord ombiiical. Ombilic en
entonnoir.
Stade de 40 à 68 mm. Les côtes commencent à s'effacer. Tout d'abord diminue le relief
des côtes principales au point de leur dichotomie. Les pentes de l'entonnoir ombilical
deviennent de plus en plus raides. Au diamètre de 68 mm les côtes sont très
émoussées et la différence entre les côtes principales et secondaires diminue. Section
du dernier tour en forme d'un arc large et surbaissé.
Ligne suturale n'a pu être qu'imparfaitement étudi,ée, mais elle semble avoir les
caractères propres au genre Cadoceras.
Un des échantillons à diamètre de 55 mm, ayant des renflements accentués aux
points de dichotornic des côtes principales, présente un développement asymétrique
des côtcs, la côte principale siir un des flancs en passant sur le flanc opposé devient secon6.aire.
Ce phénomène n'est pas rare chez Cadoceras et Cardioceras et jc I'ai observé
au2r-i sur Cadoceras nikitinianum. On peut l'observer aussi à la figure de Cardioceras
coi.r!ntilm (Sour.) donnée par I.AHUSEN (1883, pl. V, fig. 5).
Dimensions de deux échantillons (en mm):
Echantillon 1 Echantillon 2
diamètre de la coquille 13 18 19 26 28 40 53 68
largeiir du dernier tour 6 8,5 9 12,5 13 19 28 34
hauieur du dernier tour 6 9 9 13,5 13 20 25 32
largeur de l'ombilic 3 5 5 6 6,5 9 14 18
Rapports et différences. - C. schumarou)i fut décrite par Nikitin sur des échantillons
jeunes, ayant jusqu'à 40 mm de diamètre. Cet auteur signale la ressemblance de
l'espèce qu'il a établie avec C. tschefkini (D'ORB.), remarquant que les côtes de C. schun~arowi
sont plus saillanles. Cette ressemblance peut être constatée aussi sur les échantillons
de Liikow, mais seulement au stade d'environ 40 mm de diam6tre. Les tours plus
ieunes sont sensiblement plus épaisses chez C. schumarowi quc chez C. tschefkini. Aux
stades plus avancés les côtes de ces deux espèces sont diCIérentes quant à leur section
ainsi que par la manière de leur effacement. C. schumarowi n'était connu jusqii'ici
que de la Russie centrale (Schumarowo, prés de Mologa), où elle se rencontre avec C.
milaschewitschi NE.
Cadoceras nikitinianum (LAFIUSEN)
(pl. III, fig. 1; pl. VI, fig. 1-3)
1883. Cardioceras Nikilinianum LAHW~EN; LA~IU~EN, Fauna jurass. Bildungen jas an. Gouvcu.,
Mdm. Corn. Giol.. vol. 1, p 50, pl. 5, fig. 7-9.
Matériaux: 8 échantillons bien conservés.
Description du développement ontogénétique. - A la description donnée par LAiirs~ruet
qui était basée sur des exemplaires de taille moyenne, les échantillons bien con-

28 H,ENRYK MAKOWSKI
Cette espèce fut décrite en détail par différents auteurs. NIKITIN (1881) a décrit
sous le nom de Cadoceras milaschewitsclii et C. compressum des formes très semblables
à C. tschefkini, se distinguant uniquement par la disparition plus précoce des cates. So-
~o~ov(1912) remarqua avec raison que chez toutes lcs Ammonites à dernière chambre
lisse, le moment de la disparition des &tes varie beaucoup et par conséquent les espèces
mentionnées de NIKITIN doivent ètre considérées comme synonymes de C. tschefkini.
So~or,ov (1. c.) a décrit, sans en donner cependant une illustration suffisante, un échantillon
de C. tschefkini à chambre d'habitation définitive correspondant à un tour entier.
Cet auteur observa sur le même échantillon ilne diminution du degré d'involution
du dernier tour près de l'aperture ainsi que la présence d'une aperture gérontique
pourvue d'un ,,rostreG'. Sous ce dernier terme SOKOLOV désigne - à en juger par son illustration
de C. tschernyschewi, espèce à aperture semblable - un prolongement de la
partie externe sous forme d'une visière. C. tschefltini est connue surtout dans Ie Callovien
moyen en compagnie de Cosmoceras jason, C. castor et Erymnoceras coronatum.
Elle se présente aussi, mais plus rarement, dans la partie inférieure du Callovien sup. On
la connaft du Jurassique de la Russie centrale, ainsi que du bassin de la Petchora. On
ne l'a pas trouvée dans les régions baltiques, ni en Europe occidentale.
Genre QUENSTEDTOCERAS HYATT
Ce genre a plusieurs représentants dans le Jurassique de Luk6w. Certaincs concrétions
en sont remplies, surtoiit de formes A coquille aplatie. Pour la plripart ce sont
des individus jeunes spécifiquement indéterminables, tandis que les individus adultes
y sont rarcs. Ces concrétions m'ont fourni des échantillons de Q. henrici, Q. carinatcim
et Q. rybinskianurn avec leur chambre d'habitation lisse, ainsi que quelques spécimens
et Q. uertumnum conservant leur péristome gérontique qui n'était pas connu
chez cctte espèce. Dans la note préliminaire qiie j'ai publiéc en 1947 j'ai signalé aiissi
comme forme fréquente Q. lamberti. A présent je suis arrivé à la conclusion que Q. lamberti
doit etre interprétée de façon telle que l'a fait ARKELL (1933, pl. 37, fig. 3 et 1947, pl.
2, fig. 11) et que dans ce cas elle est inconniie i Lulr6w. J'espèrc que des matériaux plus
abondants de Lukdw, ainsi que de la Pologne centrale, que jc suis en train de réunir,
me permettront à l'avenir d,élucider mieux, que je ne le peux faire ici, les problèmes
concernant la morphologie et la systématique du genre.
Toutes les espèces que je décris dans la suite sont limitées au Callovien sup., à la
zone à Cosmoceras spinosum.
Le groupement de nombreuses espèces di1 genre Qilenstedtoceras cn sous-genres
n'a pas été fait jusqii'à présent d'une manière satisfaisante. BUCI~MAN a distingué
pliisieurs sous-genres fondés sur des caractères qui semblent avoir seulement une
valeur spécifique. En tout cas il semble qu'on peut admettre au moins deux sousgenres:
1. Qnenstedtoceras S. str. HYATT réunissant les espèces atteignant au maximum
65 mm de diamètre et dont la dernière cliaml>re d'habitation cst costulée,
2. Bourkelamberticeras RUCKK~S auquel on peut attribuer les espèces atteignant
des tailles plus grandes (jusqu'h 220 mm de diamètre) et ayant la dernière chambre d'habitation
lisse.

LA PAlJNE CALLOVIENNE DE LUK6W
str. HYATT
Quenstedtoceras (Quen~tedtocera~, .=, tdmnum (LECKENB'~,
(Pl. III, fi& :
1884. Quensledtoceras Mologae NIKITIN; NIKITIN, N idaw,
Mém. Corn. Giol., vd 1, p. 59, pl 1, fig. 3
1938. Quensfedtoceras (Verturnniceras) r~ertumnum (LECKENRY): Mnrn~,Cmtr. A la commaiss~an~ce
des Cardioceratidbs, Mh. Soc. Géol. Fr., N. S., No. 34, p. 35, pl. 3, fig. 13.
Plusieurs échantillons bien conservés de cette espèce dont trois ayant intact
leur péristome gérontique permeltent de complé ter sa ca que. Au stade gérontique
l'espèce atteignait un diamètre dc 45 mm et les bo n aperture s'infléchis-
. .
saient légèrement en dedans, tandis que du côté sipiional se formait un long processus
rostral plié en gouttière du côte interne.
R. Domv~r.~fi incluait dans cette es1 iéee les s pécimen~ bn rétrbcie du côté siphonal
et appliquait à l'ensemble le nom de Q. m ariae (D' I. Les échantillons ty-
. .
piques de Q. vertilmnum sont plutôt rares; comme tel on peut signaler le spbcimen
que AIKITIN a décrit sous le nom de Q. mologae (1884, pl. 1, fig. 3), ainsi que cclui décrit
et figuré par b~..
Q. vertumnum est connu dans le Jurassique d'Angleterre,
de France et de Russie centrale.
Quenstedtoceraç (Quensteatoceras) ma JRRIONY)
(Pl. \'Il, fig. 1 et 2)
184ô. Ammonites mariae D'ORBIGNY; D'OUBIGNY, Pdkcmt. frar
rass., vol. 1, p. 486, pl. 179,
fig. 1.
1939. Qucnstedticeras (Pauloviceras) moriae(~'~~~10~~); A~K~~~,Arnrnite SUOCW~OR etc, 8. J.
G. S., vol. 95, p. 152, pl. 11, f ig. 3, 4 (nn ln CO&.).
Cette espèce est représentée à Lu kôw par sa forme typique, dont j'ai réuni 26
. .
échantillons, certains conservant leur chambre d'habitation. Ils possèdent tous une
seule côte secondaire entre deux côtes primaires. Il semble que la variété à deux côtes
secondaires est propre à un horizon plus élev6 n'existant pas à LukOw.
Sous-genre BOURKE IAN
Quenstedtoceras (Bourkel
(Pl. \'III* r1g. 1; pl, LA, r,g, 1)
. D om
!wledticeras Henrici H. Douvii
Soc. Gdol. Fr., Paldont., No. 4!
i~ii. vuznsledticeras IIemici var. Bras,,, ...
udes szlr les Cardi.oi
. 4, fig. .W, 32, 33.
?,...A. ;L;,
lll.l.li, LV~

MAIRE veut même y voir deux espèces distinctes, tandis que ARKELL n*attribue même
pas une valeur variétale aux différences signalées. Dans les matériaux de Eul~6w j'ai
constaté la présence des formes intermédiaires entre les deux variétés en question et
la forme typique et par conséquent je m'associ e à l'opinion de
Q. henrici est répandu à travers t oute l'El urope depuis 1') jiisqu'à la
Russie centrale.
1881. Amaltheus MoIc igae XIKI
MPrn. Acnd. Zmp. P,
(Bourkc iceras) mologae
k Rybinsk , Mologa
;. 10-12.
. ..
-
Un seul échantillon incompiei ue cerre espece est caractérisk comme les echantil-
lons de la Russie centrale, décrits et figurés par NIICITIN, par ses c ôtes droites, ne s'infléchissant
pas du côté siphonal, mais passant norn nalement au plan de symétrie. Ce caractère
l'approche du genre Cadoceras.
Q. mologae n'étai it connu j jusqu'ici i que de la I Russie c :euLraie (Mologa).
m 8 1 .
Quenstedtoceras pour~eiamberticeras) rybinskianurn (NIKITIN)
,l. VI, fia. .'
1881. Amaltheus Rybinskianus n~ni~.n, NIKITIN, J'Ui-WLtl~tlgaTn,gen swisohm Rybinsk, Molaga
etc. MPrn. Acad. Irnp. Pe'tcrsbourg, sir. i ', vol. 27, 1 3. 50, pl. 1 , fig. 8, 9.
1883. Car .dioceras Rybinskianum NIKITIX; LAIIUSE: s, Favna jmass. Bi ldungan rjasan. Gouvor.,
Me'rn. Corn. Ge'ol., vol. 1, p. 47, pl. 4, fig. 13-16.
Cette espèce est rare à itant représentée dans m: a collection par trois
écha ntillons tout-&-fait sembla1 ux qu'ont dbcrits de la R ussie centrale NUCY~IN
-
et LA .HUSEN. Elle est assez fréquente en Russic centrale, rare en KSS de Lithuanie et en
vp*.ice, inconnue en Allemagne et en Pologne centrale.
1. 2, p. 1W2, pl. 34, fig. 8.
iaw. bu-uiucn-us cur-zr~u~urr~ lil~nw+i~~,lriin~sri~> ,

LA FAUNE CALLOVIENNE hE LUK~W 31
Q. carinatum est fréquent en Russie centrale et dans les régions baltiques, mais
rare cn Pologne centrale et en France; en Angleterre on ne l'a pas signalé jusqu'ici.
Genre OECOPTYCHIUS NEUMAYR
Oecoptychius refractus (HAAN)
(Pi. III, fig. 3)
1812. Ammonites refraclus HAAN; D'ORBIGNY, Pa~léont. k,anç., Tem. jurass., vol. 1, p. 473, pl. 172,
fig. 57.
1858. Ammonites ~~~~~C~USREINECKE;
QUENSTEDT,~~ p. 524, pi. 69, fig. 25-30.
1886. Ammoniles refraclus REINECKE; Q~~~~~~~~,~mnnoni~tt,n
~.~hwiib. Jura. vd. 2. , 0. . 762, ol. 86.
. A ,
fig. 37-50.
1887. Ammoniles rcfraclus Quenstedti Za~~zens~i; Zi~nz~ws~i, Greurschiîhten ù. braunen z.
wfissen Jura in S,chwah, p. 36, pl. 1, fig. 3.
1897. Ammonites refraclus Aa.~x;G~~;r.oc.\t!i~, Sur la fosrme de i'ouventure de., Bull. Soc. GEol.
Fr., 3 sér., vo~l. 'Z, p. 3, pl. 3, 6ig. 7-10.
1904. Oecoptychius refrnctus HAAN; LISSAJOUS, Sur la forme de l'ouver.twe d'oecopt. retractus
Haan, Bull. Soc. Gdol. Fr., 3 s&r., vol. 4, p. 7ï9, fig. 1-5 au teK2e.
1924. Oecoptychius refractos H.AAN; ltorh~, Etudes silr le Callovim de la vallee du Hhône
1. Le Callowien de Naves, Trou. du Lab. GEol. Lyon, fax. 6, mPm. 5, p. 106, pl. 11, fip.
5, 5 a, b.
De cette espéce je n'ai trouvé qu'un seul échantillon l'état pyritisé, parfaitement
conservé. L'espèce ayant été plusieurs fois décrite, il est inutile de répéter ici sa caractéristique.
Sa position systématique reste toujours incertaine. NEUMAYR en a fait
(1878) le type d'un genre spécial y attribuant quelques autres espèces du Jurassique moyen
et supérieiir.
En admettant l'hypothése de dimorphisme sexuel de certaines Ammonites, Oecoptychius
correspondrait, de même que Oecotraustes WAAGEN, Creniceras MUNIER-CUALXAS
et Sutneria ZITTEI,, au mâle nain, ce qui ne me semble pas &tre improbable. Dans ce
cas on devrait chercher les formes femelles parmi les échantillons grands A chambre
d'habitation normale.
Par contre GLANCTEAUD (1890) pensait qu'il fallait chercher les rcpdsentants de
deux sexes dans les limites du genre Oecoptychiiis et considérait que Oe. rejracfus serait
le male et Oe. christoli - la femelle. Cela est tout-à-fait inadmissible étant donné que ces
deux formes ont une différente répartition stratigraphique, comme l'a fait justement remarquer
LISSA.TOUS (1904).
ROMAN (1924) a signalé, quoique avec réserve, la ressemblance entre la suture de
Oecoptychius et de Cosmoceras tel que C. castor. Mais cette ressemblance ne semble
pas avoir aucune valeur systématique, étant donné les profondes différences entre ces
Ammonites.
Oe. refractus est assez frkquent en France et au SW de l'Allemagne, inconnue en
Angleterre et rare en Pologne centrale. On ne l'a pas trouvk dans les régions baltiques,
ni en Russie centrale, par conséquent Luktiw correspond jusqu'ici à la localité la plus
orientale de son aire de répartition. A tukow je l'ai trouvé non pas dans l'argilière, d'où
provient la faune ici décrite, mais à 300 m au Nord dans la direction de la station tapiguz.
A cet endroit fut trouvé aussi Cosmoceras jason (REIN.).

HENRYK MAKOWSKI
Genre PERISPHINCTES WAAGEN
Sous-genre GROSSOUVREIA SIEMIIL~DZRI
Perisphinctes (Grossouvreia) curvicosta (OPPEL)
1849. Ammonites convolutus parabolis QUENSTBDT; Qu~h-s~~n~,Cephalpden, p. 170, pl. 13, iig. 2.
1857. Ammonites curuicosta OPPRI.; OPPEL, Jurafo~rmati~oin Engla~n,dis, Frsnkreihs etc., p. 553.
18%. Perisphinctes curuicosta OPPEL; SIEMIRADZKI. Mwi~ographis~che B~isiebseibni~ng Armnosn~engatiung
Pmi8iphinates, Palaeontographiea, va. 45, p. 93.
1915. Proplanuliles spirorbis NEUMAYK; KR~XKEL, Kelloway-I:auna vain Pwp~ilany, Palaeontographica,
val. 61, p. 214, pi. 23, Eig. 9, 10.
1934. Perisphinçtes curuicosta OPPEL; S~o~r.,Brachiopod~en und MoJluekeui d. pommez-. Do~ggerge
schiebe, Abhandl. geo1:palaeont. Institut Greifsiuald, II. 13, p. .%, pl. 3, Iig. 9.
Dans la collection de tuk6w il n'y a que quatre échantillons attribuables à cette
espèce dont un représente la chambre d'habitation conservant lc péristome gérontique
pourvu d'oreillettes, ce qui permet une détermination spécifique cxactc. Comme
l'aperture gérontique est rarement conservée et commc lcs tours de P. ciiruicosta
se ressemblent beaucoup au stade adolescent de certaines espêces du sous-genre Pe-
risphinctes S. str., il est bien difficile de déterminer les échantillons sans aperturc gé-
rontique conservée. P. curvicosta semble atteindre jusqu'à 50 mm de diamèlre et il est
douteux que les échantillons mesurant jiisqu'à 90 mm et ne conservant pas leur aper-
ture, attribués par différents auteurs à cette espèce, puissent lui appartenir.
P. curvicosta est connu du Callovien moyen et supérieur, où il se présente en com-
pagnie de Reineckeia anceps, Cosmoceras spinosum et Quenstedfoceras lamberti. On le
connalt de toute Europe depuis la France jusqu'à la Russie centrale et également de
i'Inde.
Perisphinctes (Grossouvreia) variabilis LAHUSZN
(Pi. VIII, Ei~g. 4; texte: fig. 5)
1883. Perisphinctes variabilis LAH~SEN; LAEUSEN, Fauna jmurass. Bildumgan rjasan. Gouver., MPm.
Com. GdoI., vol. 1, No. 1, p. 68, pl 10, fig. 4.
Les trois exemplaires de celle espèce trouvés à Luk6w conservent tous leur péristome
gérontique. Ils sont conformes aux descriptions de LAHU~EN el de SIEMII

Sous-genre PERISPHINCTES S. str. SIE~IIRADZKI
Perisphinctes (Perisphinctes) orion (OPPEL)
1847. Ammonites convoliiliis gigas QCCNSTEDT; QUCNSTE~T, Ccphalopo~den p. 171, pl. 13, fig. 6.
1857. Ammonites Orion OPPEL; OPI'EL, Jurafornation Englands, Franluei~chs etc., p. 556.
1871. Perispliincles Orion OPPEL; NECM,AYII, Cephalopodenfauna von Balin, Abhandl. Geol.
Reichsanstalt, vol. 5, p. 43, pl. 10, fig. 2, 3.
1883. Perisphincles Orion OIJPEL; L.LIII;SEN, Fauna jurass. Bildungen rjasan. Couver., Mém.
Corn. Gdol., vol. 1, No. 1, p. 67, pl. 10, fig. 1.
1930. Perisphincles Orion OPPEL; 1{011.\~, Etlldcs sur le Calloyien du Rhône, II. Mooiomgraph.
Jurass. m'oyen Vo'ulte-sur-Rhône, Trnu. Lub. Gdol. Lyon, vol. 14, mem. Il, p. IM, pl. 16,
fig. 7.
Un échanlillon incomplel el deux Eraginenl, !" .,., rnnl ~onformcs r aux dcscriptions et
figures des auteurs cités ainsi qu'aux descriptions de SIEJ~R.~DZIU (1899). L'espéce, coniiue
di1 Callovien depuis la zone à Cosmoceras joson jusqii'à celle à C. spinosum. est répartie
à travers tonte l'Europe depiiis la France jusqu'à la Russie cenlrale et fut signalsée
en outre de l'Inde.
Perisphinctes (Peris~hinctes) recuper .oi GE~CSLL.YRO
.<
(Pl. TX. fig. :
1930. Perisphinctes Recuperoi Gcliir~~.ni ir le Callo vien du Rhûne, II. Monograph.
Jurass. moyen Voultc-su . Géol. L1, ron vol. 14, mCm. 11, p.
181, pl. 16, fi,g. 5; pl. 17, fig. 2, L, pi. 10, ~rg. 1.
Les trois échantillons que j'ai rcciicillis concordent bien avec les figures données
par ROMAN et avec la description détaillée faile par SIEII~R.~DZI~I (1899, p. 295). Un des
échantillons conserve entière sa chambre d'habitation qiii occupe plus d'un toiir. Son
péristome gérontiqiie est droit, coinme c'est caracth-istique du genre Perispliinctes s. str.
L'cspCce est connue depuis la zone à Macrocephalites macrocephalus jusqu'à celle à Peltoceras
athleta et Co.~moceras spinosum et a unc wste répartition, ayant été signal'ée
en France, au SW de I'Alleinagne, en Sicile, en Pologne cenlrale et à l'Inde. On ne l'a
pas signalée jusqu'ici de la Russie centrale, ni de l'Angleterre.
Genre PELTOCERP
Sous-genre PELTOCERA, -. o. WAAGEN
Peltoceras (Peltoceras) athleta (PRILLIPS)
1858. Ammoniles athleta PAILLIPS; QUENSTEDT, Jiira, p. 538, pl. 71, fig. 1-3.
1933. Peltoceras athleta (PHILT.IPS); AHKEI.~.. Jurassic systcm Grcat Britaim, p. 610, pl. 37, fig. 7.
De cette espéce caractéristique du Callovien sup. et connue à travers toute l'Europe
je n'ai troiivé à tukt~w qu'lin seul échantillon fragmentaire.
Peltoceras (Peitoceras) athletoides LAIII?SEN
1883. Peltoceras athletoides L,IHUSES; LIMUSEN, Fauna jurass. Bildungen rjasaa. Goniver., Mérn.
Com. Géol., vod. 1, p. 70, pl. 10, fig. 5-8.
De cette espère, comme de la précédente, n'a été trouvé qu'un seul échantillon
fragmentaire. En Angleterre, en France et en Russie centrale elle se présente à un ni-
veaii un peu plns élevé que l'espèce athleta.

connu de la partie inférieure du Callovien moyen où il est accompagné d'ordinaire de
Cosmoceras enodatccm el Erymnoceras coronalum. Il est connu à travers toute l'Europe
depuis l'Angleterre jusqu'à la Russie centrale et, plus rarement, se présente aussi dans
la province méditerranéenne.
Sous-genre COSMOCERAS S. str. WAAQEN
~.
Cosmoceras (Cosmoceras) spinosum (SOWERHY)
(Pi. III, Iig. 5-7; pl. \'III, fig. 2)
1826. Ammonites spinosus SOWEHBY; SOWEREY, Min. Coach., p. 78, pl. 540, Ii'g. 2.
(Synonymie complète conforme à celle de BRINKMANN, avec les réserves formu-
1,ées ci-dessous).
Cette espCcc, une des plus communes et des mieux étudiees, est fréquente à Lukdw,
où j'en ai recueilli 14 écbanlillons entiers de différente taille et quelques fragmcnts de
chambres d'liabilalion. Elle devait atteindre jusqii'à 130-140 mm de diamètre. Avanl
que la priorité du nom spécifique de SO~ERBY ne fut pas prouvée par BI~INJ

HENKYK MAKOWSKI
Cosmoceras (Cosmoceras) gemmatum (PEIII~LIPS)
1929. Kosrnoceras (Kosrnoceras) genirnafurn gernrnatiini P~11.1.1~~; BRINKXAA~, Si iii~ticc\~-iliostr.
Untersiicli., Abhandl. Ges. Wiss. G&lingcn, Alal.-phys. Xl., N. F., vol. 13, p. 97, pl. 4,
fig. 4.
(Synonyiiiic complète dans l'oiivrage de BRIXKMAIN, 1929 a, p. 97).
De cette espèce n'a été trouvée à Luliow qu'une seule chambre d'liabitation appartenant
un individu de iaille moycnnc. L'cspèce est commune à travers toute l'Europe
depuis 1'Anglcterre jusqii'k la Russie centrale et le Caucase, se présentant dans le Callovien
eii compagnie de Cos~noceras spinosirm. A Lnliow elle fut trouvée dans une concrétion
ensemble avec C. spinosum, annulalum, diincani et arlrelli n. sp. C. gemmatum
cst voisine de C. spinosilm s'en distinguant par l'aplatisscincnt latéral des tours ainsi que
par la préscnce de côtes simples entre les épines latérales ct la sutnre ombilicale, tandis
que c,hez C. spinosum cliaque 6pine correspond ail poinl d'union de deux cates simples.
Cosmoceras (Cosmoceras) duncani (SO~RBY)
(Pl. III. fig 8; pl. IV, fig. 13; pl. VIII, fig. 3; pl. IX, fig. 2)
1 Kosrnoceras (Kosrnoceras) Duncani SUIT.; RIIIKKJI.\SS, S~tatistisch-biosti. Untersuch., Ab-
handl. Ges. Wiss. Gutlingen, EiIat.-php. Ki., N. F., vol. 13, p. W, pl. 4, fig. 3.
(Synonymie complète dans I'oiivragc de BKINIZXANN, 1929a, p. 90).
La figure originelle de Somnn~ (Min. Canch., pl. 157) présente un échantillon de
taille moyenne. D'après l'interprétation dc BRIXK~~AN-N, à laquelle je rn'associc, l'espèce
appartient à Cos~noceras S. str., r6iinissant les formes qui atteignent des grandes diinen-
sions et ont un péristorne géronti&e droit.
Par contre ARICELL(~

LA PAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW 37
mais meme dans uii sous-genre déterminé; ils peuvent aussi bien être attribués C. arkelli
n. sp. décrit plus bas.
C. diincani est connu à travers toute I'Enropc dcpuis 1'Angletcrre josqu'à la Russic
centrale et égalcmeril de la partie occidentale de la provincc méditerrankenne. Il
se p~ksentc dans le Callovien sup. à côté de C. spinosuni ou un peu plus bas. A f2u1;6w
il est fréquent étant accompagné dans les concrétions de C. spinosum, annulatum.
tiistractum et arlrelli n. sp.
Cosmoceras (Cosmoceras) rotundum (QUEYSTEDT)
(Pi. IV, iig. 1)
1858. Ammonites ornatus rolundus QTENSTFDT; QCENSTEDT. Jura, p. 525, pl. 70, lig. 5 (non 4).
Cette espèce dont j'ai recueilli seiileinent deux échantillons fragmentaires, est sans
doute voisine de C. spinosnm à laquelle la réuiiit F~iiix~

KENRYK MAROWSKI
Cosmoceras (Spinicosrnoceras) annulatum (QLJNPTE~T)
(Pl. IV, fig. 2-8)
1858. Ammoniles ornatris rolundus QUENSTEDT; QI~ESSTEDT, J~ra, p. 521). pl. 70, tig. 4 cn@n 5).
1887. $mmonifes ornatus annufatus Qucssri-UT; QUF.SSTEDT, Amm~onilen d. schwabischein Jura,
vol. 2, p. 727, pl. 81, fig. 16, 17 (no'n 15).
1887. Animonitcs ornatus SCHI~~JTHEIM; QUEKSTEDT, ibidem, p. 725, pl. 84, fiig. 24 (non 25, 26).
1890. Cosrnoceras distractumQrE~s~~D~; SiE~iiu..%nznr, O mietnakach glo~wouio~gicb h~una?nego
Jiirn IV Popielana~ch, Pam. Akad. Um. w IIIRA»ZI

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW
du péristome gérontique les noeuds se rapprochent l'un de l'autre et les épines disparaissent
progressivement. Les épines latérales du dernier noeud se divisent en général en 2
à 4 tubercules, A partir desquels partent des côtes simples qui atteignent la suture. Le
processus de la formation des oreillettes commence à une distance de quelques millimètres
du bord définitif de l'aperture par .la formation d'un sillon. Les côtes en arrivant
A ce sillon s'inflécliissent vers l'avant ct disparaissent. On y observc encore une
ou deux côtes partant de l'ombilic et termin'ées par des tubercules au bord du sillon. Les
oreillettes.atteignent jusqu'A 20 mm de longueur, c'est-à-dire 219 du diamètre de la,
coquille. La section du tour est d'ordinaire aplatie latéralement.
La suture s'arrête A un degré inférieur de différenci .' ut comme chez C. spinosum.
,
Certaines variations individuelles se laissent observ er dans la section des tours
J-.- 1- 2
ainsi que dans le développement des épines latérales et ciaiis ia uisposition des noeuds.
Le diamètre des spécimens adultes varie entre 28 et 34 mm.
C. annulatum .est connu de la partie SW de l'Allemagne, de l'Anglet le la
RRS de 1,itliiianie. II se présente en compagnie de C. spinosum et semble L,~.,...,,, jusqu'à
la zone i Cardi01 zeras cor dafum (voir SIESI IR:mZKI, 1890a). P il est aci tom-
Pagn é dans le :s concrél :ions de i
. .,.
7. spinosum, C. d nncani, C. gemn . disfrac ztum
et C. arlfelli n. sp.
Cosmoc
distract nm (Qui
9)
monifes ornatus dis1 ractus Qui
Jura,
val. 2, p. 728, pl. 54, Cig. 17.
. - - Deux 6chantillons de cettr cspccc - IJ~I ~~c~~ent de constater que son d & ~ ~ t ~ ~ ~
se poursuit de façon analoguc ail développement de C. annnlatiim, avec celte différence
cependant que la disposition des épines caractéristique de cette dernière apparatt ici
beaucoup plus t8t, car déjà au stade de 12 mm de diamètre, et à la dernière chambre
d'habitation elle est très accentuée. La section du tour reste arrondie dix côté siphonal,
ne s'aplatissant qu'à proximité de l'aperture. Les tubercules terminant les côtes sur le
côté siplional sont plus faiblement cxprimés que chez C. annulatum. La chambre d'habitation
occupe un demi tour, sa section transversale prés de l'aperture est un pcu
aplatie latéralement et du côté siphonal. La dernière épine latérale est moins développée
que l'avant-dernière et les dernières côtes s'infléchissent vers l'avant. Tous ces caractères
p ermettent de conclure qu'il s'agit là de cliambre d'ha ibitation d'un individu adulte.
L'échantillon de Q~NSTEDT provenait des argiles à Cosmo, ceras spinosum d'Oeschin
,na igen. REUTNI< (1908) signale cette espéce de la même z,., ,la , 7 -'roschenreiith près de
Pigni tz. A Eul nt été t rouvés d ans une
lant
aussi Cosmoct :ras spinosum et C :. annulal 't~rn.
Cosmoceras (Spinicosmoceras) sp.
aff. annr
itum (
(Pi. IV, fig . 9)
, ..
Un seul échanlillon conservant le péristome geronrique a un aiarnerre ae .JD mm.
Les tours jeunes jusqu'à 20 mm de diamètre ressemblent complètement aux m&mcs stades
de C. spinosttm, quoique ses épines latérales soient fort développées et les tours peu
aplatis dorso-ventralcment. La costulation de la dernière charnhre d'habitation, occu-

pont un demi tour, est semblable à celle de C. annulatum, niais les noeuds sont dispo-
96s irrégulièrement. La dernière cliambre conserve à pe11 près la même section qiie les
tours jeunes. Ce n'est que tout pr$s di1 pPri~tomc gkrontiquc que se produit l'aplatis-
sement laiéral. Péristome semhlahle à celiii de C. annulalum. Il est possible que cet
échanlillon appartienne à une eîpkce dislincte, iiiais iiri seul échantillon ne suffit pas
pour le dérider. Cet échantillon provient d'iine eoiicrétion oii se trouvait aussi C. spi-
nosum.
Cosrnoceras (Spi~iicuaiiiuuiçr~ arkelli n.
(Pi. IV, fig. 1C
1915. Cosmoceras rransiironis NIKITIN; I

LA FAUNE CAL1,OVIENNE DE LUKOW 41
(1929) l'attribue à C. duncani. Le second échantillon de LAHUSEN (fig. 13) se distingue
nellrrnent de C. trcmsitionis N~~ITIS par la disposition des épines laterales; il se rappro-
che par ce caractère de C. urkclli II. sp. et peut-être représente cette espèce.
Les échantillons jiisqu'ici dCcrits provenaienl de la zone à C. spinosum dc 5 de
Littiuaiiic et de I'AngIcterre. A Lukuw C. arltelli es1 accompagné dans les con s de
C. spinosilm et C. annulatum.
Genre HIBOLITES MONTEFIORE
Hibolites subhastatus (ZIETEN)
1934. Hibolites subhastatus ZIET~N; STOLI., Brachiospoden und Molluske n d. pomr nei. Doygr
srhiebe, AbliaridL geol.-pulaeont. Institut Greifswald, H. 13, p. 36, pl. 3, fig. 11.
(Synonyinie dans l'ouvrage ci-dessus)
Quelques exeniplaires fragmentaires, dont le plus complet atteignant 75 mm, sont
coiiformcs aux descriptions de STOLI, (1934) et d'autres aiiteurs. L'espece est connue de
l'Allemagne, de la Pologne centrale, des régions baltiques el de la Russie centrale. Elle
se 1xCsente d epuis la zone à Parkinsonia würternbergica jusqu'i i celle A Cosmoceras
spinosiim.
Genre MEGATEüTHIS Ban
Megateuthis sp.
Quelques échantillons jeunes de ce genre ne peuve re déterminCs spécifi-
quement.
Genre BELEMNOTEüTHlS PEI
Belemnoteuthis polonica n.
(Pl. VIII, fig. 5; texte: fig. 7-11)
Matériaux. - De ce Cephalopode intéressant furent recueillis 10 échantillons,
dont 5 conscrvant leur partie roslrale. Trois échantillons, qui doivent correspondre à dcs
individus adultcs, atteignent une longueur de 60 mm. Deux échantillons particulièrement
bien conservés inéritcnt une caractéristique spéciale. L'un d'eux (No. 1) mesurant 56
inm de longueur et 22 mm de diarnPtre à i'ap~rtiirc, que je choisis comi me Iiolol type
(texle: tig. 7), n'a subi aucunc déformation. Son rostre ct toute la face v entralc : iinsi
".a 1- -A.
que la partie postérieure de la face dorsale sont trés hien conserv6s et gardeur L* ~udche
externe dc conîhyoline 5. Dans la partit J antériei lire de la sale la co uche de 1 conchyoline
ainsi que la couche prismaiic~u e sont er i partie c ou pyril tisécs. Le péristome
n'est conservé qu'en partie à la Fnrn ., 7ro-1 ,,.,., !?.,la ,.,. T, o y,L , .-rminale, .. :> , 3 mrr
LRCE
..~..i de
e ici Ic terme dc co~ncliyoline dans le se
é par les
ibque
L.- .
~~ ~% .. ~~,~
ce~tte coucnc est co.mposCe en réali!tl' surtout de çai.uomnare ae i:iiaux er 1i rs ai Lias crrrain si i siibstance
organique qii'clle conki'ent est idei18biqiie avec la eonchynline des coc[iii~llcs des Mollusques vivaiiis.

42 HENRYK MAKOWSKI
l'apex, s'étant cassée transversalement pendant la préparation, a permis d'#étudier mieux
la structure de cette partie de la coqiiille (texte: fig. 7a).
Le second échantilloii (No. 2) (texte: fig. 8) clioisi comme plésiotype, fut cassé
dans toute sa longueur. Son phragmocône, rempli par la gangue seulement dans la
partie antérieure, a permis d'examiner le parcoiirs des sutures, la morphologie de gou-
lots siphonaux et d'autres détails de la structure. On a pu en outre dégager presque
Fig. 7
lonicn n. s
vue par Ir I face dor! sale, B rue par la f: ice ventra
a-d ' serie de ic ...- ...., fin. détails d, .,.,. ncn-
1. L'étude de cet échantillon a permis de construire une coii~ le théorique de la co-
: dans le plan de symétrie (texte: 8 C), ainsi que de faire la rcconstruction de son
:t externe. Le rostre de cet éclianlillon, qiii doit avoir mesuré 2 à 3 mm de longueur,
n'est pas conservé.
Morphologie exte me. - ( conique 2 I angle ar ical de 20 à 210, à sommet 1 égè-
-. t.:L,.
reme nt émoussé. Rostic iaiuieiiieiil ueveloppé, coiibisiant en un épaississcmenr , 1
ae la
couclie prismatique autour du sommct. Il atteint 1,s B 3 mm de longiieiir et sur un
échantillon, ayant servi pour exécnter une coupe mince, sa longueur fut de 3,2 mm.
A la face dorsale s'étendent, à partir de l'apex vers l'avant, deux carènes arrondies,

LA FAUNE CALLOVIENNE DE tU1

44 HENRYK MAKOWSKI
ractéristique de la surface du phragmocône des Belemnoïdes. Le long de la ligne médiane
de la face dorsale s'étend un délicat filet et de chaque côté une asymptote,
le long desquelles a lieu le changement de direclion des lignes d'accroissement. On
y peut distinguer des asymptotes internes (dorsales) et cxtcrnes (latérales). Les premières
divergent sous un angle de 130 et les secondes sous celui de 180. Les nombreuses
fines lignes d'accroissement en passant de la ligne médio-latérale s'infléchissent légèrement
vers l'avant. Cet infléchissement s'accentiie fortement sur les champs hyperholiques,
tandis que sur le champ parabolique les lignes forment des arcs adoucis. Cette ornementation
est limitée à la surface externe de la conothèque, mais si les couches conchyolinique
et prismatique sont suffisamment minces, elle est visible aussi à la surfacc
externe de la coquille. Sur l'échantillon No. 1 (texte: fig. 7) la couche prismatique est relativement
tépaisse et l'ornementation n'apparaît qu'aux points ou la conotlièque est
dégagke.
Sur l'échantillon No. 2 (texte: fig 8) la couche prismatique est très ruince et mémc
disparaît coniplètcment dans la partie antérieure, de sorte que la couche conchyolinique
y repose directement sur la conothèquc. Il en résulte que sur cet échantillon l'ornementation
ressort nettement à la surface d'une grande partie de la coquille.
Dans la partie antéricure de la coquille, à sa face ventrale, s'observent de légers
rétrccisscmcnts transversaux, parallèles aux lignes d'accroissement. Ils correspondent
aux sutures du phragmocône et comme ces dcrniéres sont de plus en plus espacés vers
l'rivant.
Le problème du proostracum ne peut pas être Clucidé à base des échantillons de
f.iil

Structure de la coquille. - Dans la coquille 011 peut distinguer
l'enveloppe externe et le phragmocône. La première consiste
en deux couches: 10 couche extcrne ou concliyolinique et
couche interne ou prismatique, cette dernière à structure concentrique.
Les carènes dorsales sont formées par l'épaississement
dc la couche inlerue et la paroi de la conothèque n'y participe
pas. Le rostre, les carènes el les épaississements dorso-latéraux
prennent origine surtout grâce à l'allongement des prismes dans
les lamelles concentriqiics dont est formée la couche prismaticlrie
sur de grandes étendues. Vers l'avant la couche prismalique devient
de plus en plus mince, sans couvrir entièrement la conothèque.
Dans le rostre il n'existe pas ce qu'on appelle chez la plupart
des Bélcmnitcs le rostre primordial, ni la ligne apicale s'étendant
dans sa continualion. La structure primitive du rostre au
stade jeune élail prismatique. Ensuite il dut y avoir lieu un procès
de résorption, surtout dans les parties apicale et axiale du rostre,
à la suite duquel la slructiire prismatique fut détruite et remplacée
par une structure granuleusc, irrégiilière, à cavités. Cette
résorption s'observe non seulement dans le rostre, mais rnême
dans l'apex du pliragn~ocône, comme le prouve l'étude des coupcs
longitudinales de deux 4chantillons. Dans la partie ainsi
Zransîorrnée du rostre on peut observer des fragments isolés du
rostre original conservant leur structure prismatique. Que ce
changement de structure a dû se produire pendant la vie de I'animal,
cela est prouvé par le fait que des processus en coin de la
couche concliyoliniqiie . pénètrent . entre
les grains de calcile (texte: fig.
10 et 11).
Un procks de résorption semblable
fut décrit et illustré par MOI-
LEZ-STOLL (1936) chez Relemnites
cornpressus STAHL, où c'est le rostre
propremenl dit, homologue du rostre
de Belemnoteuthis (comme oppos.6
à I'épirostrc), qui a snhi aiissi une résorption.
Dans la conothèque du phragmocône
on peut dislinguer deux
ininccs couches: 10 une exlerne, porcellanée
et foncée el 20 iine intcrne,
nacrée et claire. La seconde passe
Fig. -10
Belernnofciithis ooloriica
il. sp. X 10, série de trois
coupcs Iransversales
A vers la partie termi-
nale à 2 mm de i'apex,
au-dessus de la protocou-
que, B A travers Ics ca-
rènes dorsales, Cau-des-
sous des carènes dor-
sales
o anneaux des eloisonr, b eou-
clle necrhe, e couclie porcel-
laiiçc, d couche prismatique.
e euiichc cooehyoliiii

46 HENRYK MABOWSKT
aussi ces trois couches dans la conothéque des Bélemnites en leur appliquant les noms
suivants (en partant de l'extérieur): 10 stratum callosum, 2" stratum album et 30 stratum
profundum. A l'ensemble de ces trois couches cet auteur donne le nom de velamen
triplex.
En outre, les parties périf,ériques des cloisons, élargies en anneaux, se réunissant
l'une & l'autre, forment encore une couche qui constitue la paroi proprement dite du
phragmocône, selon la terminologie de MULLER-STOLL.
La section transversale du phragmocône dans sa partie apicale est elliptique,
grand diamètre orienté dorso-ventralement et à angle, mesuré dans le plan de symétrie,
égal à 300. Mais étant donné la présence d'épaississement dans cette partie, la section
de la coquille semble être circulaire. Plus en avant la section devient effectivement
circulaire et l'angle du cône ne dépasse pas 20°. 1,'axe du phragmocône est droit, sans
présenter la faible courbure endogastrique, comme c'est le cas de certains Bélemnites.
L'intérieur du phragmocône est divisé par des cloisons en nombre de 48 A 50 dans les
spécimens adultes. La chambre d'habitation n'est pas plus élevée que les chambres à air.
Les cloisons du premier quart du phragmocône sont fortement épaissies (texte: fig. 11).
Cet épaississement est dû au dépôt des couches secondaires qui se distinguent de la cloison
primaire par leur teinte et qui ont tapissé tout l'intérieur des chambres aprts leur
formation. A l'intérieur du siphon on n'observe aucun dépôt. L'épaississement secondaire
des cloisons diminue progressivement vers l'avant et les cloisons ant'érieures en
sont dépourvues et par conséquent sont plus minces que celles situées en arrière. Mais
le degré de l'épaississement présente d'assez grandes variations individuelles. Un phénomène
analogue a lieu chez les Bélemnites a en juger par les sections de leurs phragmocônes
faites par CERISTENSEN (1925) et par MOLLER-STOLL (1936).
II est difficile de comprendre l'origine de ces dépôts secondaires à l'int'érieur des
chambres déjà formées. On pourrait y appliquer peut-être l'interprétation qu'en a donnée
FLOWER (1946) dans le cas des Nautiloidea. Suivant cet auteur, chez les Nautiles vivants
le tube siphonal n'est pas, à strictement parler, une secrétion externe di1 cordon
siphonal, comme on est habitué de le considérer, mais se forme a l'interienr des parois
de ce cordon, étant tapissé du côté externe de tissus moux qui tapissent également
l'int'érieur des chambres à air. C'étaient des tissus analogues qui auraient pu secréter
chez les Bélemnites, comme chez les Nautiloidea, les dépôts intracamaraux et prodilire
des épaississements secondaires des cloisons.
Le siphon est situé
$&g#
du côté ventral, tout prCs de la paroi du phragmocône. Les ouvertures
dans les cloisons sont elliptiques et mesurent, aux
dernières cloisons, 2 mm sur 1,5 mm. Les goulots siphonaux
se sont conservés seulement dans les cloisons anté-
\;::
, .., rieures, c'est-à-dire là où leur calcification était la plus in-
li
; l.: .. . F:
a - !"d tense. Ils sont tournés vers l'arrière et ont la forme de ton-
, ;:. $, .. .=
., :i . 71. ,]Y Qjf nelet. Leur face ventrale est accolée à la conothèque,
?y :I A étant aplatie (texte: fig. 8 C).
Y* La protoconque de B. polonica se distingue nette-
Fig. 12 ment de la protoconque sphéroïdalc des Bélemnites
de deux
(texte: fig. 12). Elle est surbaissée (texte: fig. 11 A, B), c11nites,
passant par la protoconque
A Belemnites breviformis Vni.~z
puliforme, se rapprochant de celle de certains Nautiloidea
(X 13). U Hibolifes hastalus(Mox- ~~~~ozo~~u~s(NAEF
1922, SCHIKDEWOLF 1933). Une proto-
TER) d'après Cn~e~eliseN (1925) conque semblable existe chez Belemnites obfiisus RLnwv.

LA FAIJNE ÇALCOVIENNE DE LUKdW 47
(NAEF, 1922, fig. 71-v du texte, d'après D'ORBIGNY), forme, pour laquelle NAEF, en se fondant
sur cette particularité, a proposé le nom générique nouveau de Amblybelus. Mais
il serait nécessaire de vérifier, si la figure de D'ORBIGNY, sur laquelle s'est fondé NAEF,
correspond à la réalité.
Comme chez B. polonica la forme de la protoconque décrite plus haut a été constatée
sur trois exemplaires, il faut la considérer comme caractéristique du genre Belemnoteuthis.
Rapports et différences. - Le genre Belemnoteuthis fut fondé sur Belemnoteuthis
antiqua CUNNINGTON,~~ seule espéce qu'on connaissait jusqu'à ce moment 6, et dont
les échanlillons qui provenaient de l'Oxford Clay de Christian Malford (Wiltshire), furent
décrits en 1842 par PEARCE. OPPET. a constaté la présence de la même espéce dans
les argiles à C. spinosiim à Gammelshausen près de Bol1 (Würtemherg). Ensuite on
attribuait au meme genre des échantillons isolés, consistant surtout en empreintes des
parties molles, mais dont i'attrihution générique et spécifique est en général incertaine.
NAEF (1922), dans son travail sur les Dibranches fossiles, a analysé toutes les données
SC référant ail genre Belemnoteuthis et en conclusion n'a laissé dans lui que
l'espéce B. antiqua PEARCE (Cm-K.) plaçant les autres exemplaires décrits soit dans le
genre collectii ~Acanthofeuthis~ WAGNER, soit dans la catégorie des formes problématiques.
Cet auteur appliqiia cependant provisoirement le nom de Belemnoteuthis acuta
à une forme incertaine provenant du Lias sup. de Hondelade (Braiinschweig). C'est une
forme qui se rapprocherait de Belemnoteuthis par son rostre très peu dbveloppé, mais
s'en distinguerait nettement par la forme de sa protoconque subsphérique, h en croire
au dessin donné par NAEP.
B. antiqua est une espèce assez bien étudiée. La reconstruction de l'animal, exécutée
par MANTEI,~,, est reproduite dans la plupart des trait& de paléonfologie. Sa coquille
a été le mieux décrite par NAEF, qui se fondait sur l'étude des échantillons de
Gammelshaiisen. En comparant la coquille de cette espéce avec celle de B. polonica. on
peut faire les remarques suivantes.
Les deux espèces ont de commun la présence des carènes dorsales et la grande réduction
du rostre. AVGER~~AYN (1902) a constaté sur les exemplaires de Gammelshausen
que la couche prismatique formant le rostre atteint d'ordinaire une épaisseur de 1 mm,
plus rarement jusqu'à 2 mm. La taille de la coquille et son angle apical sont à peu
près les memes dans les deux espèces. La protoconque de B. antiqua reste inconnue.
On ne trouve dans les descriptions de la coquille de B. antiqua aucune donnée sur
la présence des épaississements dorso-latéraux, ni sur I'ornementation de la surfacc
comprise entre les carènes. Quant aux ondulations de la coquille correspondant aux
rétrecissements suturaux,du phragmoc8ne. elles Sont distinctes sur les figures ~~MAXTELI,
(fide ZI'~TEL+~~~~). La question de la présence de proostracum chez B. antiqua n'est pas
élucidée. HUXLEY (fide ZITTEL, 1885) a décrit une impression peu distincte qu'il attribuait
au proostracum. Du travail de NAEF (1922) il semhle résulter que le parcours des lignes
d'accroissement à la face dorsale du phragmocône, si caractéristique chez les Bélemnites
et chez d'autres Dibranches, n'a pas été observé chez B. antiqua, à part de ce qui
se voit sur la figure de FISGIIER (1887, fig. 143a di1 texte), où l'ornementation du champ
parabolique est nettement marquée. NAEF remarque que le rostre de B. antiqua n'a pas
de structure lamelleuse concentrique. Par contre, chez B. polonica cette structure est
Sa spnonjmi'e fu't dmée par Bü~ow-Tnuwsr~~, lm.

48 HENRYK MAKOWSKI
nette et j'ai pu l'observer dans plusieiirs lames minces et sur les surfaces de cassures.
Elle résulte du fait que les couches prismatiques successives sont séparées par de minces
lamelles conchyoliniques.
Chez B. polonica le filet, qui s'étend sur tolite la longueur de la coquille de B. antiqua
le long dc la ligne médiane de la face ventrale, fait défaut. Ce filei correspond, tout
comme les carènes dorsales, à l'épaississement de la couclie prismatique (AXGEI~\IANN
1902, NAFF 1922) 7.
ROGER a décrit récemment (1944) sous le nom de Acanthoteuthis (Beleninoteuthis)
.kyriaca ROGER l'empreinte d'un Céphalopode dibranche d'environ 30 cm dc longueur,
provenant du Cénomanien de Syrie. Siir cette empreinte on peut distinguer le contour
de l'animal, les traces des bras poiirvus de crocliets, les yeux, la poche à ancre et autres
organes internes. La coquille y est écrasée et il n'en est resté que des fragments de la
partie antérieure du phragmocône, du rostre et du proostracum. On ne sait pas s'il y avait
des carènes dorsales, si caractéristiques du gcnrc Belernnoteulhis. ROGER arrive dans
son étude à la conclusion que la forme qu'il a décrit appartient en toute probabililE. au
genre Belemnoteuthis et, en partant de cette conclusion, a fait la reconstruction de sa
coquille. Cette reconstruction me semble avoir deux déiauts: 10 l'angle apical du pliragmocône
y mesure environ 450, ce qui serait presque le double de ce qui a été observé
chez les représentants de la famille des Belemnofenthoidea ZITTEL (Belemnoteuthis
PEARCE - 20-220, Diploconils ZITTEI, - environ 240, Amblybelus NAEF - 21-220, Conoteuthis
D'ORB. - 200) et dépasse aussi sensiblement les plus grands angles des pliragmocônes
des Belemnoidea qui atteignent au maximum 300; 20 le phragmocOne des
Relemnoidea a la forme d'un cône droit ou faiblement courbé endogastriquement, mais
jamais exogastriquement, comme c'est !e cas de la reconstruction de ROGER.
Les carènes dorsales, caractéristiques du genre Belemnoteuthis, ne sont pas
connues chez d'autres Belemnoidea. AXEL (1916) suppose qu'elles correspondaient aux
lignes d'attache des nageoires terminales. Suivant N.AEF les carènes qui existent chez
Acanthoteuthis W ~c'ie~ ne sont pas homologues de celles propres de Belemnotenthis,
car le premier de ce genre est dépourvu de roslre et de la couche prismatique et ses
carbnes sont formées par des épaississements de la conothéqne. Mais cela aiirail besoin
d'être vérifii, sur des coquilles bien conservées.
Ides relations phylogénétiques et la position systématique de Belemnoteuthis restent
obscures. L'étude microscopique de sa coquille chez l'cspèce polonaise a permis de con-
stater que sa structure est en principe la même que chez les Bélemniles. Mais il est
incertain si le faible développement du rostre est dû à sa réduction secondaire, ou si
c'est la un caractère primitif. La forme de sa proloconqiie semhle indiquer plutôt Lin
Gtat primitif et assigner à Belemnoteutliis une place isolée parmi Ics Belemnoidea.
Répartition stratigraphique et géographique. - B. antiqua PEIRCE (Crss.) est con-
nue jusqu'ici en Grande Bretagne de deux localités: 10 Christian Malford'(\Viltshire),
ou elle fut rencontrée dans l'Oxford Clay, dans la zone ii Cosnioceras stutschburri(Pr~\T.r)
et C. conlaxatum BCCR., qui correspond à la zone i C. jason (REIN.) et à la partie
inférieure de la zone C. castor RE^.) et 20 à Peterboroligh (Nortliamptonshire), où
BHINICMANN a constaté sa présence fréquente dans la zone à C. obdiictnm, C. pollucinum,
C. castor et C. polli~x. En outre, l'espèce est connue des argiles à C. ornatltm de Gam-
' NACF en dbcrivant B. antiqma di+: «Ln der ventralen Mitteiiini~
findet sirh oine feine Verstir-
kiingwippe. vnn leichien Furchen eingefasstn.

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW 49
melshausen (prks de Boll. Würtemberg). Malgré sa répartition stratigraphique assez
étendue en comparaison avec les Ammonites contemporaines, sa répartition géographique
est donc très limitée.
B. polonica se présente à Lukbw dans les concrétions en compagnie de Cosrnoceras
spinosurn. C. annulatum, Quenstedtoceras mariae et (2. uertumnurn. J'ai constaté
la présence de la m&me espèce en Basse Silésie, dont un échantillon à l'état de moule
externe se trouve dans la collection de l'Institut Géologique de Pologne. Cet échantillon
est compris dans un bloc erratique de calcaire arénacé jaune en compagnie de Cosmoceras
lithuanicurn et C. castor.
Il résulte de ces deux observations 1 que B. pi donica e st réparti e au moins depuis la
partie supérieure du Callovien moyen j usqu'à la zone à i 7. spinosi um inclui
Genre PENTACRINUS
!acrinus pentagonalis GOLDFCSS
De ce genre furent trouvés quelques articles ue ia Lige.
Des plaques isolées d'Ast6roides et
le r6sidu du lavage des argiles.
..-.--.
ASTEROIDEA LI urniurtuiutA
Ophiures furent t
, pl. 53, fi@
Les espkces décrites dans le prése
épartisse nt entre les grou ipes
systématiques suivantes:
Foraminif-- x
Vermes
Bryozoa
Brachiopoaa
Lamellibranchiata
Gastropoda
Cephalopoda de
(Nautiloidea - 1, Ammonoidea - 28 et Relemnoidea - a)
Crinoidea 1
Asteroidea et Opliiuroidea - fragments indeterminés.
L'état de conservation exceptionnellement favorable dcs Ammoniti 2s a p ermis
d'élucider quelques problèmes de systématique et de morphologie de certa: ines es] péces.
.-..Sm Il en résulte que Cosmoceras annulatum (QIJTXST.), attribué par différcu~a adteurs -.
(QUENSTEDT, BRIXKMANN, ARKELL) aux grands Cosmoceras. du sous-genre Cosmoceras S.
str., appartient en réalité au sous-genre Spinicosmoceras, dont les représentants ne
dépassent pas en général 30 mm et sont pourvus d'oreillettes au stade gérontique. Il
ans

50 HENRYK MAKOWSKI
a été aussi mis en évidence que Quenstedtoceras verturnnum est pourvu d'un péristome
très singulier, à long processus rostral plié en gouttière.
La composition de la faune de Lukow prouve que les argiles qui l'ont fournie
appartiennent dans leur masse principale au Callovien sup., notamment a la zone
à C. spinosum. Comme j'ai trouvé au N des argilières actuelles quelques concrétions
renfermant des Ammonites du Callovien moyen (C. ornatum, C. jason. Oecoptychius
refractus), il est possible qu'une partie du lambeau de Eukow appartienne au Callo-
vien moyen. Mais il n'est pas exclu que ces concrétions furent arrachées par le glacier
isolément des niveaux stratigraphiques plus anciens.
L'ensemble de la faune de EuBow est d'aspect boréal et consiste en un mélange
d'éléments orientaux et occidentaux. Certains éléments communs en Grande Bretagne
et eu France, comme le sont Phylloceras, Pachyceras et Distichoceras, font entièrement
défaut ici. Les genres Perisphinctes et Hecticoceras - ainsi que Cadoceras, qui s'éteint
au Callovien sup. - très différenciés l'ouest, sont ici peu représentés. Les Ammo-
nites telles que Cadoceras schumarowi, Cad. nikitinianum et Quenstedtoceras mologae
n'étaient connues jusqu'à présent que du Jurassique de la Russie centrale. Certains
Foraminifères (Vaginulina mosquensis. Frondicularia nikitini), Lamellibranches (Nu-
cula symmetrica, Leda medusae, Macrodon elatmense, M. rouillieri, Perna subtilis) et
Gastropodes (Turbo meyendorffi, Trochns spinosus, Turritella krantzi) sont connus de
la Russie centrale et des régions baltiques, mais n'ont pas été signalés en Europe occi-
denlale. D'autre part la faune de Eukow contient certains Céphalopodes, comme Oeco-
ptychius refractus, Cosmoceras distractum, C. annulatum et probablement C. arkelli n.
sp., inconnus dans le Jurassique russe, quoique les deux derniers se présentent en RSS
de Lithuanie. Belemnoteicthis polonica n. sp. représente un genre qui était connu jus-
qu'ici seulement en Grande Bretagne et en Allemagne.
Le caractère mixte de la faune de Eukbw résulte très probablement du fait que
les sédiments qui la renferment ont dii se déposer dans une région à. travers laquelle
s'est faite la communication entre les mers de l'Europe occidentale et celles de l'Europe
orientale lors de la transgression callovienne.
La zone à Cosmoceras spinosum est propre à. la province boréale; elle est repré-
sentée dans différentes régions d'Europe, souvent très éloignées l'une de l'autre, par le
même facies, surtout celui d'argiles de couleurs foncées. Ces argiles renlerment souvent
des concrétions sidéritiques, calcaires, pyriteuses ou phosphatées, à fossiles d'ordinaire
pyritisés. En Russie centrale de méme qu'en Grande Bretagne les argiles en question
ne renferment que de petites concrétions pyriteuses, tandis que les fossiles, à l'état de
moules internes pyriteux, sont disséminés dans la masse de la roche.
En Souabe et en Franconie la plus grande partie de la faune se trouve concentrée
dans des concrétions phosphatées et leur état de conservation est analogue à celui que
Son observe à Euk6w.
En Pologne centrale, la zone qui nous intéresse est développée sous forme d'argiles
foncées ou verdâtres, renfermant de rares concrétions sidéritiques ou phosphafées.
Leur faune est en général pauvre et rarement concentrée dans les concrétions.
Les études stratigraphiques et paléogéographiques de différents auteurs consacrées
aux dkpôts jurassiques des régions baltiques8 permettent de conclure que la transgres-
L'atsence dans les dép8ts callovicns moyens des regims baltiques de représentants du genre
Cadoseras, si prolifique en Russie CeIIkale, indique que la transgression a dû venir de l'01iaZ.

LA FAUNE .CALLOVIENNE DE LUKOW 51
sion. jurassique, qui à partir de l'ouest s'avança !ssivemer it i travers la Pologne
septentrionale, a atteint et m&me dépassé ai ien la ligi le de la basse et de la
. ..
moyenne Vistule. La coupe complète la plus orientale des sediinents de cette mer est
connue du forage de lnowroclaw (BRINKMANN, 1923). Là on a constaté la présence de
,,cornbrashU ou zone à Parkinsonia parkinsoni et P. ierruginea développée sous forme
d'argiles avec dés intercalations de calcaires et de dolomies, correspondant aux dépôts
de mer profonde.
A la fin du Bathonien moyen le progrès de la transgression dans cette région, ainsi
que dans celle de Cz$stochowa, fut ralenti, mais la profondeur a augmenté. Quant aux
régions situées en Pologne septentrionale A l'Est de la Vistule el en RSS de Lithuanie,
elles devaient former des terres fermes, car on n'y a pas rencontré de dépôts antérieurs
au Callovien inférieur. La transgression n'a dû y commencer que vers la fin du Balhonien.
En Prusse Orientale la mer a penétré prl obablemc :nt au Callovien inférieur. Lcs
dépôts marins les plus anciens, constatCs dans 1 e forage I de Lidzbark (Brinltmann, 1923)
appartiennent au Callovien moyen, à la zone à Cosmocc :ras enodatum et Eryrnnoceras
. .. .
coronatum, qui reposent sur des dépôts arénaces d'âge incertain (Callovien iilf.?).
Au Callovicn moyen, zone à Cosmoceras Iithuanicum et C. castor, la mer a coiivert
toute la région à dépôts jurassiques de la RSS de Lithuanie et probablement toule la
région de la Pologne septentrionale et centrale; en même temps s'est produite une communication
avec la mer de la Russie centrale à travers la parlie surbaissée de la ride
scythique en RSS de Belorussie. Au Callovien supérieur, zone à Cosmoceras spinosurn, la
mer n'élargit son étendue que d'une manière insignifiante dans ~. le Nord
~ ~ de In RSS de Lithuanie.
Ici la transgression qui a commencé ail Batbonien a-atteint sa ciilmination au Callovien
supérieur, mais déjà à l'oxfordien inférieur, zone à Cardioceras cordatum, un
mouvement de régression se fait sentir. Les généralisations concernant la paléogéographie
et les conditions de sédimentation du Jurassique dans cette région, faites par
différents auteurs, &taient basées en grande partie sur la répartition et les caractères
des blocs erratiques de cette formation. Mais ces mat.ériaux out subi une sélection naturelle
très poussée'et ne représentent que les coiiches les plus résistantes. Un facies
comme celui de Lukow n'y est représenté que fort parcimonieusement, ce qui se comprend
facilement, étant donné la faible rbsistance à l'érosion de l'argile ainsi que des
concrétions qu'elle contenait.
La comparaison de la zone à Quenstedtoceras et Cosmoceras spinosicm des rég
baltiques, ou cet horizon est connu in situ, avec la m&me zone à Lukow conduit
conclusion que le facies de Lukow n'y est pas représenté. A Popielany (Popile) la zone
en question cst développée en un facies arénacé. A Nigranden ce sont des argiles foncées
à muscovite, renfermant des concrétions marneuses avec de rares pctits Qiienstedtoceras.
Dans la région de Klajpeda (Memel) la zone qui nous intéresse, connue des fo
se présente sous forme de calcaires oolitiqiies et d'argiles arénacées avec des ci
~i-c~lons phosphatées et pyriteuses.
Des con crétions identiqiies à celle de Lukow se rencontrent parmi les blocs ci
ques en Prus se Orientale et m&me plus ail Sud (par exemple à Varsovie où Lusm
.r.--7>Te-T et SIVW~L~O~L ont trouvé des Quenstedtoceras dans la moraine), mais le fait qu'A LL~~WV
furent trouvées en outre des concrétions identiqiies renfermant iine faune du Callovien
moyen (à Cosmoceras jason, C. ornatum et Oecoptychiiis refracti~s) prouve qiie le lambeau
de Lukow provient d'une série de dépôts de mer pliis profonde. Dans le bz~ein

52 IEENRYK MAKOWSKI
où se sont déposés les sédiments de Eukow, les conditions de sédimentation devaient
être plus stabilisées qu'en Prusse Orientale et en RSS de Lithuanie. Dans ces dernieres r6-
gions dominent des facies arénacés d'une mer peu profonde de nécente transgression.
La région, d'où le glacier arracha le lambeau jurassique de Lukow, ne peut Ptre
établie pour le moment. Sa grande étendue et sa faible épaisseur indiquent qu'il n'a pu
subir un transport lointain. Des données concernant la structure géologique de la région
de Luk6w méme rendent cependant peu probable la supposition que ce lambeau se-
rait venu d'un voisinage immédiat. 11 est plus vraisemblable qu'il fut arrache de quel-
que région située plus au Nora

LA FAUNE CALLOVIENNE DE LUKOW 53
Table de la répartition géographique de la faune de bk6w
ESPÈCES
FORAMINIFERA
Denlalina cornmunis D'URB. ................
Uenlaliria pungirrneuliis Iiauss .~.............
Vagiriulina mosqiiensir UHLIG ...............
Fior~

54 IIENRYK MAK(
ESPÈC:
Pholadornga rnrrrclrisorii SOWBRE .........
Oxi-glonia interlnei~ignlu (QCENST
Osgtornn inneqiiiunli~ls \.a=. borenlis BOR.
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100. Siananii~,I

60 HENRYK MAKOWSKI
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142. - 1934. Grundzüge der Paliontologie (:
~bt. Herau sgegeben 7 rom A. N. RJA-
BININ. Leningrad-Mdau.

Page
A
ABBL . O .......................... 48
ANGERWANN. E . .................. 47 . 48
AXKELL . W . J :............. 28. M . 36. 38. 40. 49
B
Banisarnx. A .................... 7 . 8 . 15
D ~ ~ N X U ~ X ~ .
R ..... VIII. 34 . 35. as. 37 . 3s . 40 . 48. 49. 51
.......................
22
......................
.....................
Rnom. H . G 44
Bn6s~rr.sn. R .......................
B~eca~arin.R 2.3
BucKM*N.S.S 28. 34
Buavwsm . 0 ....................... 27
BÜLOW.TRUMI

62e . HENRYK MAKOWSKI
II . INDEX P
Les noms seulement cites sont imprimé!
descriptions .
en caractkres romains .
Les numéros des pages où le nom est ; seulement
les numeros des pages où se trouve la dcscrir ~li"" ... - .. . on .
Les numéros accompagnés d'un astbrisq ue(') indii
nliducta. Gresslya ..........
abductus, Uni0 ............
A~anll~ole~ll~l~ ............
Aelaeoiiinn .............
.CUIO. Relomnoteuihis ........
aeqiiipliraia. hllodiola ........
Alnria ...............
Ambli~brlus ..............
Anutini ..........
oneeps. ..........
A
Astarte .......................... 8
atlilets. Pellaeeras ................ 25. 88. 55
ntliletoides . Peitocerss ..... r ........ m. sa
Aucciln ......................... 16
B
Belemnoteulhis ................ 41. 45. 47. 48
Beronieon ........................ 4'
bieorinatn. Rortellaria .................. 21
bipnrlitus. Macrodon ................... 7
breulforniis . Bsl~mniles ................. 46'
b~oiiiii YB? . 1313. An~ells ............. 16. 54
bilohiann. Pleurotomaria .............. 18. 54
buuignier4 . PPxzrotomario ................ 18
Cadoceraî ...............
C .
X. 85. 26. 27 . 30 511
caccilia . Nuculo .................... VI1
enlloviensi~. Ceoooerss ........... .M. 54. pl . V
colloulsnsir. Relernnlles ............... T'Il
enlliope. Xurulî ............. VII. 6. 53. pl . V
~nlgpso. Nalicn ..................... Vil
Cnrnpioneelss ....................... 17
Cordioeeroa ....................... 27
cassiope. Alririo .................... VI1
culor . Cosmoceras .............. 28. 31 . 48. 49
Ceuoceras ........................ %
Ceritiiium ........................ 21
Clilamys ...........
îhilstoli. Oecoplychiu8 ....
elavei1sl.i. Trigonia ....
cochieata. R08tellarlll ....
cognatum. Cordlurn .....
cogiiaiurn . Prolocardium . .
comprcasum. Cadaceras
...
17
31
53
22
.... 11
II. 12. 54
. . 27. 2R
.... 36
.... 27
OLOGIQUE
tkrcs iluliqiies et les noms accompagnes des
citk sont imprimes en chiiires ordinaires et
I cliiffrcs gras .
qiient les pages où se trollvent les figures .
Page
eoli>munls. nerilnlina .............. 1. 53. pl . 1
conclnna . Arco ...................... 9
ruiieinila. Cuciillnen ............... VII. O. 53
rnnrinnn. Prnlacordia .................. 12
~"nciiiiium. Froloenrdium ............. 10. 53
roncinnuin rtriol~ilum . Cordium ............ 12
eonlazoiuni. Cormoeeras ................. 4n
Conolrulbis ....................... 4R
Foi>Viiliilii. Serpula ................... 8
eoreulum . lsocardia ................. VIl. 12
cordala. Aslnrlo ............... 10'. 53. pl . V
cordola. Gouldia .................. VIT. 10
eordolurn . Cardioerros .............. 26. 39 . 51
cardiformis . Astarie ................... 10
earunnta. Purperiitî ............. 28. 54. pi Ii
.
comnatim . Elyntnoceros ........... 2R. 35 . 37. 50
Cosmor~raï ....................... 85
c~stilta . Trigolliî ................ VlI. O. 53
Creniwras ........................ 31
Cri ....... ........ 0
C~Y ....... ........ 21
ery ...... ... 90. 54. pl . 11
Cu. ....... ........ 9
eun., CU. ..... uiv.o ................... T'Il
curvicorta. I'ïrisphinetes .............. SB 54
der ,liiirn ... ........ 17.54
den .......... ~~I ................... .vil
'1. 53. pi . 1
depressa. Astarie .............. 11. 58. pl . 1
dilntatî. Cryplirea ................. 18. 54 .
i>ezitnlina ...................
nipioconus ........................ 48
Disfichocei(~t ............... ...... . . 50

............
.............
qowrrianum. Cormaciras VII. SI 55
gran~Iaio.e~tlal~m. Cerilliium 21
Grerîlya ......................... 19
tirypliaco 7. ........................ 18
. .
H
hasiatus. IlIboIltes
...............
Hccticoeersr ..................
Iieiirici. Qiiensledtoeerss X. 28. 08. 30. 54. pl .
liantici var . brasiii. Qurn8ledtoemr ......
henriel var . prorlornbcrli. Qizenrtedtacaros . .
hmg~nus,
-Sonlilu~ ..............
Hiboliles ...................
holtîdalili. Cndoeeras ............
holtedahli .. Queii~tedt1ee1~18 ...........
I
inncqnivaloir. Aoieuln .............
iiineqiiivaivis var . barenlis. Orgtomn ....
inrloqrrmanrra. Perispltlnelea ..........
idarloroiqalo. 8Monolis .............
inlerllicvig..t3. Oxytuma ...........
isognornoides . I>ernn .............
L
Isrrymn . Ledn ................... 7. 53
lot. . AUC~IIO ....................... 15
lambcrte. Quenstedtoeeror ....... VU VIII. 25. 28 . 32
lomellasa. pern ..................... VI1
Iraehii . Qrienatedtoceraa VI1
................
Lo

64 HENRYK MAKOWSKI
Page
..... 32
spimralr, Pmplanullha ............
slelligcrs. Epistomiria ............ . S. 53, pl. 1
striato-fortain, Astnrte ........ VII, O, 10'. 53, pl. v
atatalam. Cordium .............
12
dulsehburt.

Palaeonlologio Polonico. No . 4. 1952
H . MAKOWSKI: FAUNE CALLOVIENNE DE LUKUw LN POLOGNE
PLANCHE
I:ig . l rt In . B~nlalinn rornnrrrrri.~ n'Onn.. X 30 . ............... 1
Fi* 2 . IJriilrrlirrn cornfrlrrnis n'ORB . Le pliis granci eçiianiiiitiii ouserve. X 30 ......... 1
Fia . 3 et 311 . Benlnlirrn pirn~~ir~ncirl~is I3euss. X 30 ........ ........... 1
Fig . 4 et 4o . I'ngiriulina mosqircrisis UHLIG. X 20 ........ .......... 1
Fig . 5 A 8 . I.'rondiriilorin spoffrlata TERQUEII . Quatre échantillons i ..,,....... . n variabilité . x 40 . 2
Fig . 9 et Sa . Frorrdicirlari~i spaliilala TERQCEM . Le plus grand échantillon observi., x 40 .... 2
Fig . 10 et 10a . I'rondicrilnria nikifini UHLIG. X 25 ........................ 2
Fia . 11 et Il« . Episloririna spiririlirera Ten~rii3i, vue di1 cbté dorsal. X 25 . . . . . . . 3
I'ig . 12 et 12n . Epistomiiin slelliflcrn REUSS . vue du côté dorsal et du côti ventral, X 25 .... 3
Fin . 13 et 130 . risforte depirsaa MUXSTEH . Valw gauche vue du cbt8 externe et du côté interne.
x3 .......................................... 11
1.
rig - . 1 '4 . Pinna milis PHII.LIPS. Valve droite ........................... 16
Fig . 1 5 . Mulicolo STROMBECK . Valve droite 18
t'"ce

Palaeonfologia Polonica, No. 4, 1952
Pl. 1

Pnln~onlologio Poliinico. No. 4, 1952
H. MAKOWSKI: FAUNE CALLUV~DNNC UE LUK6\17 EN POLOGNE
'LANCHE
Page
Fin. 1 et ln. Serpiiln lelragona Sow. Ecliantillon Fragmentaire et sa coupc transversale, x 4 . 3
Fia. 2 et 3. Serpula himbricnlis SCHLOTH. 2 -

Pnlaeontologia Polonica, No. 4, 1952
Pl. II

Palaeuiiiu,ug,u Polonica, No. 4, 1954
il. MAKOWSKT: FAUNE CALLOVIENNE DE LUKUW El. ruYuui.l;
PLANCHE
Fig. 1 et la. C, ikifinianui :N) . ..................
n (LAHIJSE
Fig. 2 et Zn. QL ras uerfum inum (LECI ?ENBY). Echaiitillon A aperture gérontique
Fig. 3 et 3a. Oecopfyehius refractiis (HAAN) ......
Vig. 4. Cosmocerns jason (REIN.) ...........
Fig. 5 B 7. Cosmocrras spinosiim (Sow.) ........
Fig. 8 et 817. Cosmocerar diincani (Sow.) ............................ Y($
Fig. oras dislraclum (QUENST.). Chambre d'habitation iiicomplètr . .......... 39
Toutes les figures de cette planche sont en gran-
deur naturelle. sauf la fig. 3 grossie 2 fois
-

Palaeoritologia Polorlica, No. 4, 1952
Pl. III

Pnlaeonlologia Polonica, No. 4, 1952
H. MAKOWSKI: FAUNE CALLUVltNNC UC LUKOW EN POLOGNE
PLANCHE 1
Page
Fig. 1, In et 16. Cosniocrr~.. .-.....-.. . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Fig. 2 à 8. Cosmoccras nnniilnfiim (v~BnUI.Ii CC.IIIY.L,.V,.I, dont quatre (4-7) à aperture
gérontique conservbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Fig. 9. Cosmocerns sp. aff. onnulntiim (QL'EKST.) , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Fig. 10 à 12. Cosmoceros arkelli n. sp. Trois échantillons, dont deux (11 et 12) aperture g6-
rontique coiisen.ée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Fig. 13. Cosmoc~rns duncani (Sow.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Toutes les Figures de cette planche sont en grandeur naturelle

Palaeontologia Polonica, No. 4, 1952
Pl. IV

11. hl.\l

Palneontoloyin Polonica, No. 4, 1952
Pl. v

Pnlneonfologia Polonico, So. 5, 1952
H. MAKOWSKI: FAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W EN POLOGNE
PLANCHE
Page
Fig. 1 B 3. Ca

Paiaeontolo~ia Polonico, 30. 4, 1952
H. MAKOWSKI: PAUNE CALLOVIENNE DE LUK6W EN PL-_
PL 'Il
Page
Fig. 1. la, 2 rt 20. Qiienstedloceros marine (D'ORB.) ..................... 2'J
Fig. 3, 3a et 3b. Qirenstedtoceras carinaturn (EIcH\\.ALD). .................... 30
Fin. 4, 4n et 46. Cndorerns tschefkini (D'O~R.) .......................... 27

Pnlrieqnfrifqia Poloniea. No. 4, 1952
Pl. VII

Palaeontologla Polonica, So. 4, 1952
H. MAKOWSKI: FAI'SE CALL~II iii~nc DE LlTROIV EN POLOGNE
PI.ANCHE VI11
Fig. 1, Ici et lb. Qiiensledloreras herrrici R. Doiivir.i.E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Fig. 2 et 2a. Cosrnoceros spinosum (Suw.). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Fig. 3 et Jo. Cosmoceras dunconi (Sow.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Fig. 4 et 40. Perisphinctes voriabilis L.4~cse~. Echantillon conservant I'aperture géruntique . . 32
Fig. 5 et sa. Relemnoteuthis polonira n. sp. Paratype . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Page

Pnlneontologia Poloriica, hb. 4, 19.72 1'1. Ir111

Palaeontologia Polon'm, So. 1, 1.932
H. MAKOWSKI: FAUNE CALLOVIENNF. DE LUKOW EN POLOGNE
PLANCFIE IX
P.#.
Fig. I et la. ~crns:eiiloceras henrici PL. Docviri.E ........................ 29
Fig. 2 et 2.1. Cos.moccra< d!incnni (Sow.) ............................ 36
........................
Fi.. 3 et 3a. Pcris~.+inslrs recoperoi GE>IELI.AHO. 33

Paineonlolo~in Polnnicti. .\o. $. 1Y.i?
Pl. IX