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AURELIA ARKOTXA
Oihenartek euskaraz aipatzen dire garai haietako europar poesian emaztea
ren edertasunaz mintzatzeko erabiltzen ziren itxura berberak. Horrek erakustera
ematen digu bere Art poétique-en aipatzen dituen idazleetaz gain ongi ezagutzen
zireela ere bertze ainitz idazle eta bereziki, Marot eta La Pleïade-ko idazle
frantsesak eta ere, seguraski, Greziar Antologian bilduak ziren poetak. Ez
dadin antikitate eta Errenazimenduko poeten «imitazio» hori Oihernarten
talendu poetikoaren guttiesteko balia, huts handi bat egin baigenezake. Preseski,
H. Weber-ek azpimarratzen duen bezala, imitazio horrek garrantzi berezia
ukan izan baitzuen, bai Italian eta bereziki Frantzian La Pleïade-kin, hizkuntza
nazionalaren finkatzeko:
«La seule originalité véritable de la Pleïade est dans son refus d'imiter
les poètes français qui l'ont précédée pour s'attacher uniquement aux Anciens
et aux Italiens. L'imitation des Anciens elle même n'est pas une nouveauté
totale. Sans parler de Jean Lemaire et de Marot, qui subissent déjà l'influence
de l'humanisme, les poètes du Moyen âge ont connu un certain nombre de
poètes anciens, Virgile et Ovide en particulier, (...)
Du Bellay, lorsqui'il trace dans La Deffence et Illustration un programme
précis de tous les genres anciens à transplanter en français, ne fait que donner
un aspect systématique aux tentatives éparses faites en Italie et en France, et
il propose comme exemple pour chaque genre aussi bien que des poètes
anciens, des poètes italiens ayant écrit soit en latin, soit en langue vulgaire.
Cette imitation des genres antiques n'est pas autant qu'on pourrait le
croire un renoncement à la tradition nationale. Elle est au contraire liée à
une prise de conscience de la valeur nationale de la langue, qu'il s'agit d'élever
à la même dignité que les langues anciennes. (...) Toutefois dans le domaine
du style et de la langue, la position des poètes de la Pleïade ne saurait être
identique à celle des Italiens, qui possèdent déjà une grande littérature en
langue vulgaire avec Dante, Pétrarque et Boccace. (...) En France, la tradition
nationale paraissant méprisable aux humanistes, l'imitation portera toujours
sur un auteur étranger, qu'il soit latin, grec ou italien».28
Poemen aitzin solasean ikus daitekeenez, Oihenartek ere bazeukan nonbait
horrelako asmo bat euskarari buruz:
28 H. WEBER, in op. cit. 118. or.
Oroit gaitezen ere J. PELETIER du MANSen (1517-1582) neurtitz hauetaz:
«J'écris en langue maternelle,
Et tache á la mettre en valeur,
Afin de la rendre éternelle
Comme les vieux ont fait la leur,
Et soutiens que c'est grand malheur
Que son propre bien mépriser
Pour autrui tant Favoriser.
(A un poète qui n'écrivait qu'en latin,
Vers lyriques, 1547)
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