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AURELIA ARKOTXA
Edozoin tresna xorrotxek, zagi, nabal edo, Oihenarten poesia honetan
bezala, tragasak, kolpa dezake amorantea:
«Noizten begiez
Egin erautan zauria;
Et'ene bihotz gaxoak
Higanik, maita-sari,
Herskailu ordari,
Zitin tragasa-xiloak» (IX)
Amodio-zauriaren inguruan idatziko duten poetak ezin kontatuak izanen
dira2bis" hona zer dion Juan Boscán-ek:
«Qué haré? Pues estoy tal,
que aunque está mi vida ufana,
es mi llaga tan mortal
que se tiene menos sana
cuanto está con menos mal.
Que el amor
cuendo hiere, es muy mejor
que sea su mal crecido,
porque se pierda el sentido,
con la fuerza del dolor».(XVI, Libro Primero).
eta Fernando de Herrerak:
«Yo vi unos bellos ojos, que hirieron
con dulce flecha un corazón cuitado,
y que para encender nuevo cuidado
su fuerza toda contra mí pusieron.
2 bis Seguraski PETRARCAk ezagutzen zituen Mahai Borobileko eleberrietan («Les romans
de la Table Ronde») atxeman daitezke itxura berberak, Le Roman de Jaufré (XIII.m.),
okzitanieratik frantsesera itzulia den kontaketan ikus daitekeen bezala:
«Brunissen a soupiré et elle a jeté sur Jaufré un regard si expressif et si doux que, venant
de l'oeil, il lui est descendu jusque dans le coeur, tandis qu'à elle, le sang montait du coeur
au visage et la faisait rougir. Tous deux sont cruellement blessés d'un dard empenné par
Amour qu'on ne voit pas venir et qu'aucune armure ne peut arrêter, tant son coup est subtil
et puissant à la fois. «(...) II blesse quand il lui plaît grièvement, délicieusement, doucement,
sans qu'on voie venir le coup, sans qu'on l'entende, et sa blessure ne sera jamais guérie sinon
par celui qui l'a faite. Mais comment peut-il frapper et blesser puisqu'il lui faut ensuite
guérir? Je vous en dirai bien la raison: je vous ai blessé et vous, moi; si tous deux nous
pouvons guérir mutuellement, nous serions fous de nous laisser mourir, car chacun de nous
a hâte de guérir de son mal, tant il souffre. Mais quand l'un seulement a blessé l'autre, il
faut déployer beaucoup plus de finesse, car le blessé doit chercher comment il pourra frapper
à son tour celui qui l'a frappé, puisque rien sinon ne saurait le guérir. Et je vais vous dire
comment il peut le frapper: en se mettant bien à son service et en lui faisant bien la
conversation, en flattant, en se faisant humble». (in La Légende Arthurienne, 904.or.)
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