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inaptitude 2012 - Conseiller du salarié 54

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DIRECCTE des Pays de la Loire fiche <strong>2012</strong> - aptitude et <strong>inaptitude</strong> médicale au poste de travail<br />

un arrêt de travail, un accident ou une <strong>inaptitude</strong>).<br />

Jusque-là, la Convention collective nationale des <strong>salarié</strong>s<br />

<strong>du</strong> particulier employeur <strong>du</strong> 24 novembre 1999 limitait<br />

le bénéfice de cette garantie aux seuls <strong>salarié</strong>s à temps<br />

complet (CCN, art. 22).<br />

L’<strong>inaptitude</strong> n’est acquise, en principe, qu’au terme de<br />

deux visites médicales espacées de deux semaines (art.<br />

R.4624-31 <strong>du</strong> CT). Mais, en cas de danger immédiat<br />

pour la santé ou la sécurité <strong>du</strong> <strong>salarié</strong>, elle peut être<br />

prononcée dès la première visite (cf. infra p.8, §.2 "La<br />

procé<strong>du</strong>re de constatation de l’<strong>inaptitude</strong>" et les<br />

évolutions prévues a/c <strong>du</strong> 1 er juillet <strong>2012</strong>). Les articles<br />

L.1226-2 à L.1226-4, d’une part et L.1226-10 à L.1226-<br />

12, d’autre part, traitent des obligations de l’employeur<br />

en cas, respectivement, d’<strong>inaptitude</strong> d’origine non<br />

professionnelle et d’origine professionnelle : "si le<br />

<strong>salarié</strong> est déclaré par le médecin <strong>du</strong> travail inapte à<br />

reprendre l’emploi qu’il occupait précédemment…".<br />

L’<strong>inaptitude</strong> temporaire peut être prononcée, pour une<br />

<strong>du</strong>rée déterminée, par le médecin <strong>du</strong> travail dans deux<br />

hypothèses :<br />

α) en cas de pathologie ou troubles de santé qui<br />

empêchent le <strong>salarié</strong> de travailler momentanément,<br />

sans obérer sa capacité à reprendre à terme le<br />

même poste de travail ;<br />

β) dans l’attente d’une recherche de reclassement<br />

(voir aussi sur ce point infra p.10, point 2-b "La<br />

situation <strong>du</strong> <strong>salarié</strong> entre les deux visites<br />

médicales").<br />

En cas d’<strong>inaptitude</strong> temporaire, le salaire n’est pas dû et<br />

le travailleur bénéficie des IJSS et des indemnités<br />

complémentaires prévues par le code <strong>du</strong> travail 11 , la<br />

convention collective, l’accord d’entreprise ou un<br />

régime de prévoyance, à la condition que l’<strong>inaptitude</strong><br />

temporaire est relayée par un arrêt de travail délivré par<br />

le médecin traitant. 12<br />

1-b) L’INVALIDITÉ<br />

Définition<br />

L’invalidité se distingue de l’<strong>inaptitude</strong>, dans le sens où<br />

elle constate, pour le <strong>salarié</strong>, une ré<strong>du</strong>ction de sa<br />

capacité de travail. Elle est prévue et précisée aux<br />

articles L.341-1 et suivants <strong>du</strong> code de la sécurité sociale<br />

qui énoncent les conditions d’obtention de la pension<br />

d’invalidité. L’article L.341-4 <strong>du</strong> même code prévoit le<br />

classement des invalides en trois catégories : invalides<br />

capables d’exercer une activité rémunérée (1 °<br />

catégorie), invalides absolument incapables d’exercer<br />

une profession quelconque (2 ° catégorie), invalides<br />

absolument incapables d’exercer une profession et dans<br />

l’obligation d’avoir recours à l’assistance d’une tierce<br />

personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie (3 °<br />

catégorie).<br />

Procé<strong>du</strong>re<br />

L’invalidité est évaluée par le médecin-conseil de la<br />

CPAM et s’apprécie par rapport à la capacité de travail<br />

restante et à l’ensemble des possibilités d’emploi<br />

existant pour le <strong>salarié</strong>. En conséquence, un <strong>salarié</strong><br />

reconnu inapte par le médecin <strong>du</strong> travail peut se voir<br />

refuser l’attribution d’une pension d’invalidité.<br />

Inversement, la reconnaissance de l’invalidité par la<br />

sécurité sociale n’a pas, en soi, d’incidence sur le<br />

contrat de travail. 13<br />

1-c) L’AVIS MÉDICAL AVEC RÉSERVES<br />

Le médecin <strong>du</strong> travail qui émet d'importantes<br />

réserves, ne rend pas un avis d'<strong>inaptitude</strong><br />

L’aptitude et l’<strong>inaptitude</strong> ne sont pas des notions<br />

alternatives : ne pas être "apte" (sans aucune réserve)<br />

ne signifie pas être "inapte".<br />

Un certain nombre de restrictions temporaires (ou<br />

provisoires) ou définitives, assorties de propositions<br />

(postes ou tâches susceptibles d’être occupés par le<br />

<strong>salarié</strong>), peuvent accompagner un avis médical<br />

d’aptitude ce qui ne constitue pas, pour autant, une<br />

déclaration d’<strong>inaptitude</strong>.<br />

Des difficultés d’interprétation ne sont pas rares lorsque<br />

l’avis <strong>du</strong> médecin <strong>du</strong> travail est assorti de réserves ou<br />

mentionne des contre-indications (mouvements, tâches<br />

ou situations qui sont impossibles ou qui demeurent<br />

possibles). Selon l’importance des restrictions, les<br />

parties s’interrogent : s’agit-il d’un avis d’aptitude ou<br />

d’<strong>inaptitude</strong> ?<br />

En pratique, la frontière entre aptitude et <strong>inaptitude</strong><br />

peut être délicate à établir (cas <strong>du</strong> couvreur ou <strong>du</strong><br />

grutier déclarés aptes sauf travail en hauteur, ou <strong>du</strong><br />

chauffeur-livreur déclaré apte à un poste sédentaire) 14 .<br />

La réponse est pourtant essentielle dans la mesure où<br />

pèsent sur l’employeur des obligations d’adaptation <strong>du</strong><br />

poste de travail ou de reclassement.<br />

Pendant tout un temps, une partie de la doctrine et de<br />

la jurisprudence a assimilé l’aptitude avec réserves<br />

comportant de multiples contre-indications à<br />

l’<strong>inaptitude</strong>, en particulier si l’employeur pouvait<br />

établir, pour des raisons propres à l’entreprise, qu’il lui<br />

était impossible de respecter les réserves médicales,<br />

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