memento du conseiller du salarie
memento du conseiller du salarie
memento du conseiller du salarie
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
SANCTIONS EN CAS D’ENTRAVE AUX FONCTIONS DU CONSEILLER<br />
DU SALARIE ?<br />
La faculté pour le salarié de se faire assister au cours de l’entretien préalable à<br />
son éventuel licenciement, par un <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié constitue un droit<br />
instauré par la loi.<br />
L’employeur ou son représentant ne peut légalement s’opposer à la présence, lors de<br />
l’entretien préalable, <strong>du</strong> <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié choisi par le salarié convoqué.<br />
Il ne dispose pas de la faculté de récuser ce <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié.<br />
Il ne peut refuser au <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié :<br />
de prendre des notes,<br />
de prendre la parole pour demander des explications ou des précisions, pour émettre des<br />
observations, de prendre une part active dans le débat en vue de développer la défense<br />
<strong>du</strong> salarié.<br />
Tout comportement qui entraverait l’exercice régulier des fonctions <strong>du</strong> <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong><br />
salarié serait constitutif <strong>du</strong> délit prévu et réprimé par l’article L.152-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail<br />
et passible d’une peine d’emprisonnement d’un an et/ou d’une amende de 3.750 €.<br />
En cas de récidive, l’emprisonnement pourrait être porté à deux ans et l’amende à 7.500<br />
€.<br />
L’employeur <strong>du</strong> <strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié s’exposerait, lui aussi, aux mêmes sanctions pénales<br />
• s’il ne permettait pas à son salarié de s’absenter de son poste de travail, dans la<br />
limite maximale de quinze heures par mois civil, pour accomplir sa mission de<br />
<strong>conseiller</strong> <strong>du</strong> salarié,<br />
• s’il ne lui maintenait pas son salaire pendant le temps passé à l’exercice de ses<br />
fonctions <strong>du</strong>rant le temps de travail, dans la limite <strong>du</strong> crédit mensuel d’heures<br />
d’absence,<br />
• si ces absences rémunérées assimilées à une <strong>du</strong>rée de travail effectif pour la<br />
détermination de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> congé payé, <strong>du</strong> droit aux prestations d’assurances<br />
sociales et aux prestations familiales et de tous les droits liés à l’ancienneté dans<br />
l’entreprise, avaient pour effet d’entraîner une ré<strong>du</strong>ction, voire une privation des<br />
droits précités.<br />
• s’il lui refusait le bénéfice <strong>du</strong> congé de formation économique, sociale et syndicale,<br />
dont la <strong>du</strong>rée est limitée à douze jours par période de trois ans suivant la<br />
publication de la liste des <strong>conseiller</strong>s <strong>du</strong> salarié.<br />
16