Chimène et le Cid - Musée Pierre Corneille

Chimène et le Cid - Musée Pierre Corneille Chimène et le Cid - Musée Pierre Corneille

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Maison des Champs Musée Pierre Corneille 502 rue Pierre Corneille 76650 Petit-Couronne : 02.35.68.13.89 www.seinemaritime.net www.musees-haute-normandie.fr Ouvert de 10h à 12h 30 et de 14h à 18h00 (17h30 à jusqu’au 31 mars) Fermé les mardi, dimanche matin et certains jours fériés. Entrée : 3 € / tarif réduit : 1,50 € Entrée gratuite pour les moins de 18 ans, scolaires, étudiants et demandeurs d’emploi Pour tout renseignement : Sophie Fourny-Dargère, Conservateur en chef, directeur du musée Pierre Corneille : 02.35.68.13.89 Renseignements sur les conférences et animations : Service des Publics et de la Communication : 02.35.15.69.11 musees.departementaux@cg76.fr Contact : Myriam Guihot : 02.35.15.69.01 myriam.guihot@cg76.fr Exposition « Chimène et le Cid » 6 mars au 27 juin 2010 A l’occasion du Printemps des Poètes, dont le thème en 2010 est « Couleur Femme », la Maison des Champs – Musée Pierre Corneille propose de retrouver Chimène, l’héroïne de la pièce de théâtre bien connue : Le Cid. Lors de la création de cette tragi-comédie en 1636, Chimène représentait l’éloge de la vertu et de l’obéissance forcée aux codes de la société espagnole du 17ème siècle. Cependant, dans les années qui suivirent, cette pièce subit des transformations après avoir suscité une polémique nécessitant l’arbitrage de l’Académie française. Ce fut aussi une des rares pièces dans laquelle un rôle fut supprimé. En effet, le personnage de l’infante, prévu dès la première scène, ne fut plus joué après avoir été critiqué par son inventeur même, Pierre Corneille. L’infante ne réapparaîtra sur le Théâtre de la Comédie Française que le jeudi 3 octobre 1872. Au 18ème siècle, la pièce fut délaissée dans le répertoire officiel. Au 19ème siècle, la grande actrice Rachel se fit prier pour jouer lele de Chimène. Il en fut de même pour l’actrice Adeline Dudlay, forcée et contrainte. Voltaire avait sans doute prédit le destin de Chimène en écrivant que dans cette pièce, c’était le jeu des comédiens qui en définissait l’esprit en influant sur le caractère des personnages. C’est ainsi que lele de Rodrigue l’emporta sur celui de Chimène plus d’une fois, grâce au jeu écrasant de quelques gloires masculines comme Talma (1799), Mounet-Sully (1880), Gérard Philippe (1954) ou Francis Huster, plus proche de nous. Mais indépendamment du jeu de l’acteur, comment voit-on Chimène aujourd’hui ? Après la présentation d’éditions originales de l’époque de Pierre Corneille, des éditions du siècle suivant illustrées par des gravures, puis celles du 19ème siècle dans lesquelles Chimène devient une héroïne romantique, du moins dans l’iconographie, l’exposition propose deux points de vue contemporains. Vingt élèves de dernière année costumes de scène de l’école Esmod International (Paris) ont accepté de travailler sur la pièce avec le libre choix d’un personnage. On découvrira avec intérêt comment Chimène est perçue en 2010 et comment Rodrigue et Don Sanche continuent à l’emporter... Des prêts consentis par la bibliothèque de la Ville de Rouen permettront de voir comment la renommée du Cid a pu dépasser les frontières du pays de Pierre Corneille. Enfin, le jardin participera à l’exposition en revêtant les couleurs de l’Espagne, avec une floraison de bulbes rouge et or, rappelant ainsi aux visiteurs que cette pièce de Pierre Corneille, Le Cid, a été largement inspirée par celle de Guillen de Castro : Las Mocedades del Cid. Sophie Fourny-Dargère Conservateur en chef du patrimoine Directeur des musées littéraires départementaux

Chimène et le Cid Exposition au Musée Départemental Pierre Corneille Du 6 mars au 27 juin 2010 A l’occasion du Printemps des Poètes dont le thème 2010 est : Couleur Femme, le Musée-Maison des Champs de Pierre Corneille propose de retrouver Chimène l’héroïne de la pièce de théâtre bien connue : Le Cid. Lors de la création de cette tragi-comédie en 1636, Chimène représentait l’éloge de la vertu et de l’obéissance forcée aux codes de la société espagnole du 17ème siècle. Cependant, dans les années qui suivirent, cette pièce subit des transformations après avoir suscité une polémique nécessitant l’arbitrage de l’Académie française. Ce fut aussi une des rares pièces dans laquelle, un rôle fut supprimé. En effet, le personnage de l’infante prévu dès la première scène, ne fut plus joué après avoir été critiqué par son inventeur même, Pierre Corneille. L’infante ne réapparaîtra sur le Théâtre de la Comédie Française que le jeudi 3 octobre 1872. Au 18ème siècle, la pièce fut délaissée dans le répertoire officiel. Au 19ème siècle, la grande actrice Rachel se fit prier pour jouer lele de Chimène, puis il en fut de même pour l’actrice Adeline Dudlay forcée et contrainte. Voltaire avait sans doute prédit le destin de Chimène en écrivant que dans cette pièce, c’était le jeu des comédiens qui en définissait l’esprit en influant sur le caractère des personnages. C’est ainsi que lele de Rodrigue l’emporta sur celui de Chimène, plus d’une fois grâce au jeu écrasant de quelques gloires masculines comme Talma (1799), Mounet-Sully (1880), Gérard Philippe (1954) ou Francis Huster, plus proche de nous.

Maison des Champs<br />

<strong>Musée</strong> <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

502 rue <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

76650 P<strong>et</strong>it-Couronne<br />

: 02.35.68.13.89<br />

www.seinemaritime.n<strong>et</strong><br />

www.musees-haute-normandie.fr<br />

Ouvert de 10h à 12h 30<br />

<strong>et</strong> de 14h à 18h00<br />

(17h30 à jusqu’au 31 mars)<br />

Fermé <strong>le</strong>s mardi, dimanche matin <strong>et</strong><br />

certains jours fériés.<br />

Entrée : 3 € / tarif réduit : 1,50 €<br />

Entrée gratuite pour <strong>le</strong>s<br />

moins de 18 ans, scolaires,<br />

étudiants <strong>et</strong> demandeurs d’emploi<br />

Pour tout renseignement :<br />

Sophie Fourny-Dargère,<br />

Conservateur en chef, directeur<br />

du musée <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

: 02.35.68.13.89<br />

Renseignements sur <strong>le</strong>s<br />

conférences <strong>et</strong> animations :<br />

Service des Publics<br />

<strong>et</strong> de la Communication<br />

: 02.35.15.69.11<br />

musees.departementaux@cg76.fr<br />

Contact :<br />

Myriam Guihot<br />

: 02.35.15.69.01<br />

myriam.guihot@cg76.fr<br />

Exposition<br />

« <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> »<br />

6 mars au 27 juin 2010<br />

A l’occasion du Printemps des Poètes, dont <strong>le</strong> thème en 2010 est « Cou<strong>le</strong>ur<br />

Femme », la Maison des Champs – <strong>Musée</strong> <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> propose de<br />

r<strong>et</strong>rouver <strong>Chimène</strong>, l’héroïne de la pièce de théâtre bien connue : Le <strong>Cid</strong>.<br />

Lors de la création de c<strong>et</strong>te tragi-comédie en 1636, <strong>Chimène</strong> représentait<br />

l’éloge de la vertu <strong>et</strong> de l’obéissance forcée aux codes de<br />

la société espagno<strong>le</strong> du 17ème sièc<strong>le</strong>. Cependant, dans <strong>le</strong>s années<br />

qui suivirent, c<strong>et</strong>te pièce subit des transformations après avoir suscité une<br />

polémique nécessitant l’arbitrage de l’Académie française.<br />

Ce fut aussi une des rares pièces dans laquel<strong>le</strong> un rô<strong>le</strong> fut supprimé.<br />

En eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong> personnage de l’infante, prévu dès la première scène,<br />

ne fut plus joué après avoir été critiqué par son inventeur même, <strong>Pierre</strong><br />

Corneil<strong>le</strong>. L’infante ne réapparaîtra sur <strong>le</strong> Théâtre de la Comédie Française que<br />

<strong>le</strong> jeudi 3 octobre 1872. Au 18ème sièc<strong>le</strong>, la pièce fut délaissée dans <strong>le</strong><br />

répertoire officiel. Au 19ème sièc<strong>le</strong>, la grande actrice Rachel se fit prier pour<br />

jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de <strong>Chimène</strong>. Il en fut de même pour l’actrice Adeline Dudlay,<br />

forcée <strong>et</strong> contrainte. Voltaire avait sans doute prédit <strong>le</strong> destin de <strong>Chimène</strong> en<br />

écrivant que dans c<strong>et</strong>te pièce, c’était<br />

<strong>le</strong> jeu des comédiens qui en définissait l’esprit en influant sur <strong>le</strong> caractère des<br />

personnages. C’est ainsi que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de Rodrigue l’emporta sur celui de<br />

<strong>Chimène</strong> plus d’une fois, grâce au jeu écrasant de quelques gloires masculines<br />

comme Talma (1799), Moun<strong>et</strong>-Sully (1880), Gérard Philippe (1954) ou Francis<br />

Huster, plus proche de nous.<br />

Mais indépendamment du jeu de l’acteur, comment voit-on <strong>Chimène</strong><br />

aujourd’hui ?<br />

Après la présentation d’éditions origina<strong>le</strong>s de l’époque de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, des<br />

éditions du sièc<strong>le</strong> suivant illustrées par des gravures, puis cel<strong>le</strong>s du 19ème<br />

sièc<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>Chimène</strong> devient une héroïne romantique, du moins<br />

dans l’iconographie, l’exposition propose deux points de vue contemporains.<br />

Vingt élèves de dernière année costumes de scène de l’éco<strong>le</strong> Esmod<br />

International (Paris) ont accepté de travail<strong>le</strong>r sur la pièce avec <strong>le</strong> libre choix<br />

d’un personnage. On découvrira avec intérêt comment <strong>Chimène</strong> est perçue en<br />

2010 <strong>et</strong> comment Rodrigue <strong>et</strong> Don Sanche continuent<br />

à l’emporter...<br />

Des prêts consentis par la bibliothèque de la Vil<strong>le</strong> de Rouen perm<strong>et</strong>tront de voir<br />

comment la renommée du <strong>Cid</strong> a pu dépasser <strong>le</strong>s frontières<br />

du pays de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>.<br />

Enfin, <strong>le</strong> jardin participera à l’exposition en revêtant <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

de l’Espagne, avec une floraison de bulbes rouge <strong>et</strong> or, rappelant<br />

ainsi aux visiteurs que c<strong>et</strong>te pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, Le <strong>Cid</strong>, a<br />

été largement inspirée par cel<strong>le</strong> de Guil<strong>le</strong>n de Castro : Las<br />

Mocedades del <strong>Cid</strong>.<br />

Sophie Fourny-Dargère<br />

Conservateur en chef du patrimoine<br />

Directeur des musées littéraires départementaux

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