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Chimène et le Cid - Musée Pierre Corneille

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DOSSIER ENSEIGNANT


Maison des Champs<br />

<strong>Musée</strong> <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

502 rue <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

76650 P<strong>et</strong>it-Couronne<br />

: 02.35.68.13.89<br />

www.seinemaritime.n<strong>et</strong><br />

www.musees-haute-normandie.fr<br />

Ouvert de 10h à 12h 30<br />

<strong>et</strong> de 14h à 18h00<br />

(17h30 à jusqu’au 31 mars)<br />

Fermé <strong>le</strong>s mardi, dimanche matin <strong>et</strong><br />

certains jours fériés.<br />

Entrée : 3 € / tarif réduit : 1,50 €<br />

Entrée gratuite pour <strong>le</strong>s<br />

moins de 18 ans, scolaires,<br />

étudiants <strong>et</strong> demandeurs d’emploi<br />

Pour tout renseignement :<br />

Sophie Fourny-Dargère,<br />

Conservateur en chef, directeur<br />

du musée <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

: 02.35.68.13.89<br />

Renseignements sur <strong>le</strong>s<br />

conférences <strong>et</strong> animations :<br />

Service des Publics<br />

<strong>et</strong> de la Communication<br />

: 02.35.15.69.11<br />

musees.departementaux@cg76.fr<br />

Contact :<br />

Myriam Guihot<br />

: 02.35.15.69.01<br />

myriam.guihot@cg76.fr<br />

Exposition<br />

« <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> »<br />

6 mars au 27 juin 2010<br />

A l’occasion du Printemps des Poètes, dont <strong>le</strong> thème en 2010 est « Cou<strong>le</strong>ur<br />

Femme », la Maison des Champs – <strong>Musée</strong> <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> propose de<br />

r<strong>et</strong>rouver <strong>Chimène</strong>, l’héroïne de la pièce de théâtre bien connue : Le <strong>Cid</strong>.<br />

Lors de la création de c<strong>et</strong>te tragi-comédie en 1636, <strong>Chimène</strong> représentait<br />

l’éloge de la vertu <strong>et</strong> de l’obéissance forcée aux codes de<br />

la société espagno<strong>le</strong> du 17ème sièc<strong>le</strong>. Cependant, dans <strong>le</strong>s années<br />

qui suivirent, c<strong>et</strong>te pièce subit des transformations après avoir suscité une<br />

polémique nécessitant l’arbitrage de l’Académie française.<br />

Ce fut aussi une des rares pièces dans laquel<strong>le</strong> un rô<strong>le</strong> fut supprimé.<br />

En eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong> personnage de l’infante, prévu dès la première scène,<br />

ne fut plus joué après avoir été critiqué par son inventeur même, <strong>Pierre</strong><br />

Corneil<strong>le</strong>. L’infante ne réapparaîtra sur <strong>le</strong> Théâtre de la Comédie Française que<br />

<strong>le</strong> jeudi 3 octobre 1872. Au 18ème sièc<strong>le</strong>, la pièce fut délaissée dans <strong>le</strong><br />

répertoire officiel. Au 19ème sièc<strong>le</strong>, la grande actrice Rachel se fit prier pour<br />

jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de <strong>Chimène</strong>. Il en fut de même pour l’actrice Adeline Dudlay,<br />

forcée <strong>et</strong> contrainte. Voltaire avait sans doute prédit <strong>le</strong> destin de <strong>Chimène</strong> en<br />

écrivant que dans c<strong>et</strong>te pièce, c’était<br />

<strong>le</strong> jeu des comédiens qui en définissait l’esprit en influant sur <strong>le</strong> caractère des<br />

personnages. C’est ainsi que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de Rodrigue l’emporta sur celui de<br />

<strong>Chimène</strong> plus d’une fois, grâce au jeu écrasant de quelques gloires masculines<br />

comme Talma (1799), Moun<strong>et</strong>-Sully (1880), Gérard Philippe (1954) ou Francis<br />

Huster, plus proche de nous.<br />

Mais indépendamment du jeu de l’acteur, comment voit-on <strong>Chimène</strong><br />

aujourd’hui ?<br />

Après la présentation d’éditions origina<strong>le</strong>s de l’époque de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, des<br />

éditions du sièc<strong>le</strong> suivant illustrées par des gravures, puis cel<strong>le</strong>s du 19ème<br />

sièc<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>Chimène</strong> devient une héroïne romantique, du moins<br />

dans l’iconographie, l’exposition propose deux points de vue contemporains.<br />

Vingt élèves de dernière année costumes de scène de l’éco<strong>le</strong> Esmod<br />

International (Paris) ont accepté de travail<strong>le</strong>r sur la pièce avec <strong>le</strong> libre choix<br />

d’un personnage. On découvrira avec intérêt comment <strong>Chimène</strong> est perçue en<br />

2010 <strong>et</strong> comment Rodrigue <strong>et</strong> Don Sanche continuent<br />

à l’emporter...<br />

Des prêts consentis par la bibliothèque de la Vil<strong>le</strong> de Rouen perm<strong>et</strong>tront de voir<br />

comment la renommée du <strong>Cid</strong> a pu dépasser <strong>le</strong>s frontières<br />

du pays de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>.<br />

Enfin, <strong>le</strong> jardin participera à l’exposition en revêtant <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

de l’Espagne, avec une floraison de bulbes rouge <strong>et</strong> or, rappelant<br />

ainsi aux visiteurs que c<strong>et</strong>te pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, Le <strong>Cid</strong>, a<br />

été largement inspirée par cel<strong>le</strong> de Guil<strong>le</strong>n de Castro : Las<br />

Mocedades del <strong>Cid</strong>.<br />

Sophie Fourny-Dargère<br />

Conservateur en chef du patrimoine<br />

Directeur des musées littéraires départementaux


<strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong><br />

Exposition au<br />

<strong>Musée</strong> Départemental <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

Du 6 mars au 27 juin 2010<br />

A l’occasion du Printemps des Poètes dont <strong>le</strong> thème 2010 est : Cou<strong>le</strong>ur<br />

Femme, <strong>le</strong> <strong>Musée</strong>-Maison des Champs de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> propose de<br />

r<strong>et</strong>rouver <strong>Chimène</strong> l’héroïne de la pièce de théâtre bien connue : Le <strong>Cid</strong>.<br />

Lors de la création de c<strong>et</strong>te tragi-comédie en 1636, <strong>Chimène</strong> représentait<br />

l’éloge de la vertu <strong>et</strong> de l’obéissance forcée aux codes de la société<br />

espagno<strong>le</strong> du 17ème sièc<strong>le</strong>.<br />

Cependant, dans <strong>le</strong>s années qui suivirent, c<strong>et</strong>te pièce subit des<br />

transformations après avoir suscité une polémique nécessitant l’arbitrage<br />

de l’Académie française.<br />

Ce fut aussi une des rares pièces dans laquel<strong>le</strong>, un rô<strong>le</strong> fut supprimé. En eff<strong>et</strong>, <strong>le</strong> personnage de<br />

l’infante prévu dès la première scène, ne fut plus joué après avoir été critiqué par son inventeur<br />

même, <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>. L’infante ne réapparaîtra sur <strong>le</strong> Théâtre de la Comédie Française que <strong>le</strong><br />

jeudi 3 octobre 1872.<br />

Au 18ème sièc<strong>le</strong>, la pièce fut délaissée dans <strong>le</strong> répertoire officiel. Au 19ème sièc<strong>le</strong>, la grande<br />

actrice Rachel se fit prier pour jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de <strong>Chimène</strong>, puis il en fut de même pour l’actrice<br />

Adeline Dudlay forcée <strong>et</strong> contrainte.<br />

Voltaire avait sans doute prédit <strong>le</strong> destin de <strong>Chimène</strong> en écrivant que dans c<strong>et</strong>te pièce, c’était <strong>le</strong><br />

jeu des comédiens qui en définissait l’esprit en influant sur <strong>le</strong> caractère des personnages. C’est<br />

ainsi que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de Rodrigue l’emporta sur celui de <strong>Chimène</strong>, plus d’une fois grâce au jeu<br />

écrasant de quelques gloires masculines comme Talma (1799), Moun<strong>et</strong>-Sully (1880), Gérard<br />

Philippe (1954) ou Francis Huster, plus proche de nous.


Mais indépendamment du jeu de l’acteur, comment voit-on <strong>Chimène</strong> aujourd’hui ?<br />

Après la présentation d’éditions origina<strong>le</strong>s de l’époque de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>,<br />

des éditions du sièc<strong>le</strong> suivant illustrées par des gravures, puis cel<strong>le</strong>s du<br />

dix-neuvième sièc<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>Chimène</strong> devient une héroïne<br />

romantique du moins dans l’iconographie, l’exposition propose deux points<br />

de vue contemporains.<br />

Vingt élèves de dernière année : « Costumes de scène » de l’éco<strong>le</strong> Esmod<br />

International Paris, ont accepté de travail<strong>le</strong>r sur la pièce avec <strong>le</strong> libre choix<br />

d’un personnage. On découvrira avec intérêt comment <strong>Chimène</strong> est perçue<br />

en 2010 <strong>et</strong> comment Rodrigue <strong>et</strong> Don Sanche<br />

continuent à l’emporter...<br />

Les prêts consentis par la bibliothèque de la vil<strong>le</strong> de Rouen perm<strong>et</strong>tront de<br />

voir comment la renommée du <strong>Cid</strong> a pu dépasser <strong>le</strong>s frontières du pays de<br />

<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>.<br />

Enfin, <strong>le</strong> jardin participera à l’exposition en revêtant <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de l’Espagne<br />

avec une floraison de bulbes rouge <strong>et</strong> or, rappelant ainsi aux visiteurs que<br />

c<strong>et</strong>te pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> : Le <strong>Cid</strong> a été largement inspiré par cel<strong>le</strong> de<br />

Guil<strong>le</strong>n de Castro : Las Mocedades del <strong>Cid</strong>.


<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, repères biographiques (1606-1684)<br />

Aîné des six enfants d’une famil<strong>le</strong> aisée de magistrats rouennais,<br />

<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> entame en 1628 une carrière d’avocat. En 1629, un<br />

chagrin amoureux <strong>le</strong> conduit à écrire ses premiers vers, puis sa<br />

première comédie, Mélite. Avec <strong>le</strong>s pièces qui suivront : Clitandre,<br />

La Veuve, La Ga<strong>le</strong>rie du Palais, La Suivante, La Place Roya<strong>le</strong>,<br />

Médée <strong>et</strong> L’Illusion comique, apparaît un nouveau sty<strong>le</strong> de théâtre<br />

où <strong>le</strong>s sentiments tragiques sont mis en scène pour la première fois<br />

dans un univers plausib<strong>le</strong>, celui de la société contemporaine.<br />

En 1641, il épouse Marie Lampérière dont il aura 6 enfants.<br />

Corneil<strong>le</strong>, auteur officiel nommé par Richelieu, rompt avec ce statut de poète du régime <strong>et</strong> avec la<br />

politique contestée du Cardinal pour écrire des pièces exaltant la haute nob<strong>le</strong>sse (Le <strong>Cid</strong>, oeuvre<br />

aujourd’hui universel<strong>le</strong>ment connue), rappelant que <strong>le</strong>s hommes politiques ne sont pas au-dessus<br />

des lois (Horace), ou montrant un monarque cherchant à reprendre <strong>le</strong> pouvoir autrement que par<br />

des représail<strong>le</strong>s (Cinna).<br />

En 1647 il est élu à l’Académie Française au fauteuil 14 qu’occupera son frère <strong>et</strong> complice<br />

Thomas après sa mort.<br />

De 1643 à 1651, après la mort de Richelieu, <strong>et</strong> durant la période de la Fronde, la crise d’identité<br />

que traverse la France se r<strong>et</strong>rouve dans l’oeuvre de Corneil<strong>le</strong> : il règ<strong>le</strong> ses comptes avec<br />

Richelieu dans La Mort de Pompée, donne une tragédie de la guerre civi<strong>le</strong> avec Rodogune <strong>et</strong><br />

développe <strong>le</strong> thème du roi caché dans Héraclius, Don Sanche <strong>et</strong> Andromède, s’interrogeant sur la<br />

nature même du roi, subordonné aux vicissitudes de l’Histoire, en lui faisant ainsi gagner en<br />

humanité.<br />

À partir de 1650, ses pièces connaissent un succès moindre, <strong>et</strong> il cesse d’écrire pendant plusieurs<br />

années après l’échec de Pertharite. L’étoi<strong>le</strong> montante du théâtre français est alors Jean Racine<br />

dont <strong>le</strong>s intrigues misent plus sur <strong>le</strong> sentiment <strong>et</strong> apparaissent moins héroïques <strong>et</strong> plus humaines.<br />

Le vieux poète ne se résigne pas <strong>et</strong> renoue avec la scène avec la tragédie Oedipe.<br />

Corneil<strong>le</strong> continue à innover en matière de théâtre jusqu’à la fin de sa vie, en montant ce qu’il<br />

appel<strong>le</strong> une « pièce à machines », c’est-à-dire privilégiant la mise en scène <strong>et</strong> <strong>le</strong>s « eff<strong>et</strong>s<br />

spéciaux » (La Toison d’or), <strong>et</strong> en s’essayant au théâtre musical (Agésilas, Psyché). Il aborde<br />

aussi <strong>le</strong> thème du renoncement, à travers l’incompatibilité de la charge roya<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> droit au<br />

bonheur (Sertorius, Suréna). La comparaison avec Racine avait tourné à son désavantage<br />

lorsque <strong>le</strong>s deux auteurs avaient produit, presque simultanément, sur <strong>le</strong> même suj<strong>et</strong>, Bérénice<br />

(Racine) <strong>et</strong> Tite <strong>et</strong> Bérénice (Corneil<strong>le</strong>).<br />

Corneil<strong>le</strong> meurt à Paris <strong>le</strong> 1er octobre 1684.


Genèse de la pièce<br />

<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> écrivit c<strong>et</strong>te pièce : Le <strong>Cid</strong>, en 1636. Il vivait à Rouen, rue de la Pie dans sa<br />

maison nata<strong>le</strong> mais il se rendait aussi régulièrement dans sa Maison des Champs à P<strong>et</strong>it-<br />

Couronne.<br />

La première représentation du <strong>Cid</strong> eut lieu à Paris, au Théâtre du Marais <strong>le</strong> 2 ou 9 janvier 1637.<br />

Montdory, un acteur en vogue, rencontré à Rouen jouait <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de Rodrigue <strong>et</strong> Ml<strong>le</strong> Villiers celui<br />

de <strong>Chimène</strong>. Le succès fut si extraordinaire que <strong>le</strong>s gens se pressaient dans <strong>le</strong> moindre recoin de<br />

la sal<strong>le</strong> du théâtre devenu trop p<strong>et</strong>it.<br />

C<strong>et</strong>te pièce était directement inspirée de cel<strong>le</strong> d’un auteur espagnol alors bien connu de la<br />

bourgeoisie rouennaise : Las Mocedades del <strong>Cid</strong> par Guilhem de Castro.<br />

C<strong>et</strong>te pièce publiée en 1618 n’avait pas encore été traduite en français mais il existait à Rouen<br />

une importante colonie espagno<strong>le</strong>, si bien qu’une certaine catégorie de la population rouennaise<br />

parlait <strong>et</strong> lisait l’espagnol. C’était <strong>le</strong> cas des deux frères <strong>Pierre</strong> <strong>et</strong> Thomas Corneil<strong>le</strong>.<br />

Le succès rencontré par la pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> <strong>et</strong> une certaine arrogance de sa part<br />

contribuèrent à <strong>le</strong> rendre impopulaire auprès de quelques-uns de ses contemporains. Cela donna<br />

La querel<strong>le</strong> du <strong>Cid</strong>. Savoureux échanges épistolaires entre auteurs en mal de célébrité, ou au<br />

contraire largement parrainés par l’autorité de l’époque : <strong>le</strong> cardinal Richelieu.<br />

Face à ses détracteurs, <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> dut faire front. Il n’hésita pas notamment à citer in<br />

extenso <strong>le</strong>s vers empruntés à son collègue espagnol dans <strong>le</strong>s « préfaces » ou examens de ses<br />

éditions successives (1648, 1652, 1656 …).<br />

L’intrigue<br />

Rodrigo Diaz de Bivar (1043 – 1099 ) qui est plutôt considéré aujourd’hui par <strong>le</strong>s espagnols<br />

comme un bandit de grand chemin, un véritab<strong>le</strong> mercenaire, était un simp<strong>le</strong> chevalier devenu un<br />

héros en 1094 pour avoir repris aux Maures <strong>le</strong> royaume de Va<strong>le</strong>nce marquant ainsi <strong>le</strong> début<br />

d’une reconquête de l’Espagne. Il avait été surnommé <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> Campeador (<strong>le</strong> seigneur batail<strong>le</strong>ur).<br />

Gommant quelques p<strong>et</strong>ites trahisons, l’écrivain Guilhem de Castro en fit en 1618, <strong>le</strong> héros d’une<br />

pièce de théâtre dans laquel<strong>le</strong> il était aimé <strong>et</strong> aimait <strong>Chimène</strong>, fil<strong>le</strong> du comte d’Oviedo. Or, <strong>le</strong><br />

destin n’allait pas tarder à obliger Rodrigue à se battre en duel avec <strong>le</strong> père de <strong>Chimène</strong> afin de<br />

venger l’honneur de son père. Ce duel allait m<strong>et</strong>tre <strong>Chimène</strong> dans une situation impossib<strong>le</strong> :<br />

épouser l’assassin de son père ou voir son amant perdre la vie.<br />

<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> ne pouvait qu’être intéressé par c<strong>et</strong>te situation remarquab<strong>le</strong> exaltant <strong>le</strong> devoir,<br />

l’honneur, la vaillance, du côté du héros <strong>et</strong> l’obéissance, <strong>le</strong> désir de vengeance <strong>et</strong> l’amour du côté<br />

de l’héroïne. Le public y trouva éga<strong>le</strong>ment son compte. Il faut cependant se rappe<strong>le</strong>r que depuis<br />

<strong>le</strong> mois de mai 1635, la France était en guerre contre l’Espagne mais quelquefois, l’ennemi peut<br />

fasciner <strong>et</strong> du reste, Maurry, l’éditeur des œuvres de Corneil<strong>le</strong>, publiait aussi cel<strong>le</strong>s d’écrivains<br />

espagnols exilés.<br />

Contrairement à d’autres pièces, Le <strong>Cid</strong> connut donc un destin assez mouvementé.<br />

Jouée comme une tragi-comédie, el<strong>le</strong> fut requalifiée en tragédie par son auteur dans la nouvel<strong>le</strong><br />

édition de 1648 précédée d’un « avertissement » justifiant <strong>le</strong> personnage très contesté de<br />

<strong>Chimène</strong> en se référant à la vérité historique puisqu’el<strong>le</strong> épousa bien Rodrigue.


En 1660, <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> apporta une modification importante : décidé à céder à ses détracteurs<br />

de l’Académie, il fait disparaître deux vers, laissant ainsi une certaine ambiguïté à la fin de la<br />

pièce. <strong>Chimène</strong> ne se précipite plus dans <strong>le</strong>s bras de son amant qui bénéficie d’un délai<br />

supplémentaire forcé.<br />

Laisse faire <strong>le</strong> temps, ta vaillance <strong>et</strong> ton roi. L’honneur est sauf, combattre une nouvel<strong>le</strong><br />

fois <strong>le</strong>s Maures n’est pas une mince affaire.<br />

<strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> a démontré qu’il n’était pas dupe de c<strong>et</strong>te modification : Le temps assez souvent<br />

a rendu légitime ce qui semblait d’abord ne se pouvoir sans crime.<br />

Le succès de la pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> suscita des imitations comme par exemp<strong>le</strong> : la suite <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />

mariage du <strong>Cid</strong>. Tragi-comédie par Urbain Chevreau représentée au Théâtre du Marais, dès <strong>le</strong><br />

printemps de 1637 <strong>et</strong> imprimée en juill<strong>et</strong> de la même année.<br />

Dans c<strong>et</strong>te pièce, <strong>le</strong> personnage de l’Infante a été tota<strong>le</strong>ment revu <strong>et</strong> pas à son avantage. Jalouse<br />

de <strong>Chimène</strong> puisqu’el<strong>le</strong> aime aussi Rodrigue, l’Infante fait croire à la mort de celui-ci en espérant<br />

qu’el<strong>le</strong> en mourra de chagrin ! La pièce sera rééditée avec succès jusqu’en 1702. La Bibliothèque<br />

municipa<strong>le</strong> de Rouen possède d’ail<strong>le</strong>urs un p<strong>et</strong>it livre réunissant la pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> <strong>et</strong><br />

cel<strong>le</strong> d’Urbain Chevreau, édité en 1646 à Paris par Antoine de Sommavil<strong>le</strong>.<br />

En 1637, Desfontaines fait représenter une pièce en 5 actes <strong>et</strong> en vers : La Vraie Suite du <strong>Cid</strong>,<br />

tragi-comédie qui est publiée par Antoine de Sommavil<strong>le</strong> en 1638.<br />

En 1638, un auteur soutenant <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> publiait de manière anonyme une pièce :<br />

L’Innocence <strong>et</strong> <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> amour de <strong>Chimène</strong>. (dédié aux dames. Imprimé c<strong>et</strong>te année 1638) qui<br />

est <strong>le</strong> seul ouvrage prenant la défense de <strong>Chimène</strong>.<br />

Puis c’est la publication d’une tragi-comédie par Timothée de Chillac : L’ Ombre du comte de<br />

Gormas <strong>et</strong> la mort du <strong>Cid</strong>.(Paris, Cardin Besongne, 1639)<br />

Dès 1650, parurent des traductions de la pièce de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>, en anglais, en al<strong>le</strong>mand, en<br />

hollandais, en italien ( Amore e Honore en 1679, Honore contra amore en 1691 ou encore<br />

L’Amante inimica en 1699)<br />

Au dix-neuvième sièc<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s hommages littéraires à <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> se multiplient <strong>et</strong> Le <strong>Cid</strong> suscite<br />

encore l’inspiration. Casimir Delavigne écrit La Fil<strong>le</strong> du <strong>Cid</strong>, une tragédie en 3 actes qui fut<br />

représentée pour la première fois à Paris, sur <strong>le</strong> Théâtre de la Renaissance, <strong>le</strong> 15 décembre<br />

1839. Rodrigue fils d’Alvar compagnon d’armes du <strong>Cid</strong>, croupit dans un couvent de novices au<br />

lieu de se faire un nom, répondant ainsi au vœu fait par sa mère si son frère aîné Fernand<br />

réchappait de la mort. Le <strong>Cid</strong> est <strong>le</strong> parrain de Rodrigue. Elvire est la fil<strong>le</strong> du <strong>Cid</strong> <strong>et</strong> de <strong>Chimène</strong>.<br />

Quiproquos, fausses sorties, dissimulations, <strong>le</strong> romantisme a fait son chemin, l’influence de<br />

Torquemada de Victor Hugo est manifeste.<br />

Bien connu aujourd’hui des rouennais pour la statue monumenta<strong>le</strong> vis à vis du Théâtre des Arts,<br />

<strong>le</strong> sculpteur David D’Angers crée en 1846 un bas-relief Le <strong>Cid</strong> (illustrant la scène IV de l’acte III)<br />

destiné au théâtre de Béziers.<br />

Enfin, la visite du nouveau tombeau de Rodrigue <strong>et</strong> <strong>Chimène</strong> à Burgos devint une étape<br />

indispensab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s écrivains romantiques voyageant en Espagne au dix-neuvième sièc<strong>le</strong> ,<br />

Victor Hugo, Théophi<strong>le</strong> Gautier, …La sépulture d’origine à San Pedro de Cardena avait été violée<br />

par <strong>le</strong>s soldats français peu avant l’hiver 1808-1809.


«Honneur, amour… »<br />

Toute l’action du <strong>Cid</strong> est sous-tendue par un puissant conflit moral, une véritab<strong>le</strong><br />

psychomachie qui fait s’affronter dans l’esprit des principaux personnages deux va<strong>le</strong>urs majeures,<br />

deux impérieuses postulations : l’honneur <strong>et</strong> l’amour. Les personnages <strong>le</strong>s plus jeunes utilisent<br />

beaucoup de mots associés au thème de l’amour <strong>et</strong> qui ont <strong>le</strong> radical amour-, tandis que <strong>le</strong>s plus<br />

âgés emploient très souvent des mots qui appartiennent au champ <strong>le</strong>xical de l’honneur <strong>et</strong> de la<br />

gloire.<br />

Rodrigue exprime puissamment l’antithèse dans <strong>le</strong>s stances qu’il déclame à la fin du premier acte<br />

: « …honneur, amour / Nob<strong>le</strong> <strong>et</strong> dure contrainte, aimab<strong>le</strong> tyrannie » ; <strong>et</strong> Don Diègue oppose plus<br />

rudement encore <strong>le</strong>s sentiments au souci de la gloire : « L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est<br />

un devoir ».<br />

C<strong>et</strong> antagonisme se décline en des termes analogues pour trois des principaux personnages du<br />

<strong>Cid</strong>, l’Infante, <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> Rodrigue pour qui l’amour est lié à la souffrance. Rodrigue est partagé<br />

entre l’amour qu’il éprouve pour <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s soins qu’il doit à l’honneur familial, bafoué par <strong>le</strong><br />

père de cel<strong>le</strong> qu’il aime : c’est sur ce di<strong>le</strong>mme que se referme <strong>le</strong> premier acte.<br />

Symétriquement, <strong>Chimène</strong> est partagée entre son amour pour Rodrigue <strong>et</strong> <strong>le</strong>s soins qu’el<strong>le</strong> doit à<br />

la mémoire de son père, tué par celui qu’el<strong>le</strong> aime : ce second di<strong>le</strong>mme assure une part<br />

essentiel<strong>le</strong> de l’intensité dramatique <strong>et</strong> pathétique des actes II à V.<br />

S’ajoute à cela <strong>le</strong> di<strong>le</strong>mme de l’Infante, partagée entre l’inclination qu’el<strong>le</strong><br />

éprouve depuis longtemps pour Rodrigue <strong>et</strong> la considération de son rang de<br />

princesse, qui lui interdit de seu<strong>le</strong>ment songer à une tel<strong>le</strong> mésalliance : c<strong>et</strong><br />

amour réprimé forme la matière de toutes <strong>le</strong>s interventions de Doña Urraque,<br />

dont <strong>le</strong> conflit moral est exposé à la scène 3 de l’acte premier.<br />

Sur ces affrontements axiologiques reposent la tension de la pièce, <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />

postures souvent paradoxa<strong>le</strong>s des personnages ; ils forment <strong>le</strong> principal<br />

obstac<strong>le</strong>, tout intérieur, s’opposant à un aboutissement heureux de l’amour<br />

réciproque qui fait tendre Rodrigue <strong>et</strong> <strong>Chimène</strong> l’un vers l’autre.<br />

Il faut cependant que ce conflit de va<strong>le</strong>urs soit <strong>le</strong>vé d’une façon ou d’une autre, puisque Le <strong>Cid</strong> se<br />

dénoue bel <strong>et</strong> bien sur « <strong>le</strong> beau succès d’une amour si parfaite » ; sa résolution, en outre, ne<br />

peut reposer entièrement sur une intervention externe, un coup de théâtre : il faut qu’il puisse être<br />

tranché par <strong>le</strong>s personnages eux-mêmes, qui autrement seraient voués à l’inaction.<br />

La dynamique de la pièce interdit toute faib<strong>le</strong>sse à Rodrigue : pour dénouer la joute héroïque <strong>et</strong><br />

amoureuse des amants ennemis, il faut donc que ce soit <strong>Chimène</strong> qui consente à l’inacceptab<strong>le</strong>,<br />

qui fléchisse <strong>et</strong> abandonne la lutte. Heureusement, à la fin de la pièce, il y a une victoire de<br />

l’amour sur l’honneur <strong>et</strong> <strong>le</strong> devoir : <strong>Chimène</strong> abdique de son honneur en pardonnant <strong>et</strong> en prenant<br />

pour mari l’assassin de son père.<br />

Le monde de l’élément masculin triomphe <strong>et</strong> el<strong>le</strong> devient <strong>le</strong> prix de la victoire de Rodrigue. Mais si<br />

son statut de femme l’empêche de sortir victorieuse, el<strong>le</strong> ne se conforme pas <strong>et</strong> dans sa dernière<br />

tirade el<strong>le</strong> m<strong>et</strong> en question la justice <strong>et</strong> défie la société féoda<strong>le</strong>.<br />

Ainsi, même si Corneil<strong>le</strong> déploie toutes <strong>le</strong>s ressources du sublime pour peindre la grandeur d’âme<br />

<strong>et</strong> la force de caractère de <strong>Chimène</strong>, cel<strong>le</strong>-ci ne se maintient pas à même hauteur d’héroïsme que<br />

Rodrigue ; el<strong>le</strong> ne parvient pas aussi parfaitement que lui à confondre dans un même élan <strong>le</strong>s<br />

impératifs de l’honneur <strong>et</strong> <strong>le</strong>s ardeurs de l’amour.<br />

C’est que <strong>le</strong> dramaturge a besoin de c<strong>et</strong>te disparité pour dénouer son intrigue.


Intern<strong>et</strong><br />

Bibliographie :<br />

http://<strong>et</strong>ablissements.ac-amiens.fr/0601178e/anatolude/<strong>Cid</strong>/index.htm<br />

http://www.iscap.ipp.pt/~www_poli/Polissema_08/Resumo8.pdf<br />

http://www.lanacel<strong>le</strong>.org/fichiers_fichiers/dossiers%20peda%202009/dossierp%C3%A9dagogique<br />

<strong>le</strong>cid.pdf<br />

http://www.theatregerardphilipe.com/old/pdf/cid-dossier-pedagogique.pdf<br />

http://verbum.btk.ppke.hu/pdf/3-2-12.pdf<br />

http://data.casterman.com/ouvrages/librio/pdf/fiches_guide/21.pdf<br />

http://www.pullins.com/BookViews/BV9781585102969.pdf<br />

http://www.carresclassiques.com/interviews/B.JacquesWajeman_<strong>Cid</strong>.pdf<br />

Livre<br />

Le <strong>Cid</strong> tragi-comédie ; édition Larousse, Paris col<strong>le</strong>ction P<strong>et</strong>its Classique Larousse, numéro 3


Les expositions à découvrir dans nos <strong>Musée</strong>s :<br />

Exposition « Naturalisme de grande surface » : du lundi 22 mars 2010 au dimanche 27 juin<br />

2010<br />

– Muséum d’Histoire Naturel<strong>le</strong> –<br />

(Artiste : François Riou)<br />

Exposition « Impression Végéta<strong>le</strong> » : du jeudi 1 er avril 2010 au lundi 1 er novembre 2010<br />

– Parc de Clères –<br />

Exposition « Portraits texti<strong>le</strong>s » : du vendredi 30 avril 2010 au dimanche 29 août 2010<br />

– <strong>Musée</strong> Industriel de la Corderie Vallois –<br />

(Artiste contemporaine : Katerine Roumanoff)<br />

Exposition « Tout contre l’impressionnisme » : du dimanche 30 mai au dimanche 3 octobre<br />

2010<br />

– <strong>Musée</strong> Victor Hugo – Vil<strong>le</strong>quier –<br />

La p<strong>et</strong>ite ga<strong>le</strong>rie impressionniste du parc de Clères : du mardi 1 er juin au lundi 1 er novembre<br />

2010 – Parc de Clères –<br />

(Renseignements au 02 35 33 23 08 ou parcdec<strong>le</strong>res@cg76.fr)<br />

Exposition « P<strong>le</strong>in Air », dans <strong>le</strong> cadre de la manifestation "Normandie Impressionnisme<br />

2010" :<br />

du dimanche 27 juin 2010 au dimanche 26 septembre 2010 – Abbaye de Jumièges –<br />

Exposition « P<strong>et</strong>it-Couronne au temps des impressionnistes » :<br />

du jeudi 1 er juill<strong>et</strong> 2010 au mercredi 1 er septembre 2010 – <strong>Musée</strong> <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong> –


Animations public individuel<br />

Le service des publics des musées <strong>et</strong> sites départementaux propose dans <strong>le</strong> cadre de c<strong>et</strong>te<br />

exposition de nombreuses animations pour <strong>le</strong> public familia<strong>le</strong>.<br />

Visites commentées : par une conférencière des musées départementaux, à 15h30 <strong>le</strong>s<br />

dimanches :<br />

9 mai 2010<br />

6 juin 2010<br />

20 juin 2010<br />

Tous au <strong>Musée</strong> : Une visite pour <strong>le</strong>s adultes, une visite pour <strong>le</strong>s enfants<br />

Dimanche 13 juin 2010<br />

Une famil<strong>le</strong> d’écrivains : c<strong>et</strong>te visite perm<strong>et</strong>tra de découvrir toute la famil<strong>le</strong> de <strong>Pierre</strong> Corneil<strong>le</strong>.<br />

(pour <strong>le</strong>s adultes)<br />

« J’ai descendu dans mon jardin » : sur <strong>le</strong> thème de la chanson, une découverte du jardin <strong>et</strong> des<br />

plantes sera proposée. (pour <strong>le</strong>s enfants)<br />

Aide à la visite : Un guide de visite est proposé au visiteur pour mieux comprendre l’exposition.<br />

Nuit des musées :<br />

A c<strong>et</strong>te occasion , samedi 15 mai : Spectac<strong>le</strong> musical par l’ensemb<strong>le</strong> Musica Entica, « Musique à<br />

la cour d’Espagne <strong>et</strong> extraits de Don Quijote de la Mancha ». Ce spectac<strong>le</strong> est une<br />

adaptation libre d’ extraits de Don Quichotte de Cervantès <strong>et</strong> de pièces voca<strong>le</strong>s <strong>et</strong> instrumenta<strong>le</strong>s<br />

de la cour d’ Espagne au XVIè sièc<strong>le</strong> .<br />

Ce conte musical est construit autour de l'extraordinaire compositeur de polyphonie Juan del<br />

Enzina <strong>et</strong> de ses contemporains. Il reflète l’esprit de c<strong>et</strong>te riche période du XVIème sièc<strong>le</strong>.»<br />

Tarifs :<br />

Visites commentées : visite guidée 3€ + droit d’entrée<br />

Tous au musée : 3€ + droit d’entrée (gratuit pour <strong>le</strong>s enfants)<br />

Nuit des <strong>Musée</strong>s : gratuit<br />

Pour tous renseignements <strong>et</strong> réservations :<br />

Individuels au 02 35 15 69 22<br />

Mail : musees.departementaux@cg76.fr


Animations pour <strong>le</strong>s scolaires<br />

Dans <strong>le</strong> cadre de c<strong>et</strong>te exposition, <strong>le</strong> service des publics des sites <strong>et</strong> musées départementaux<br />

vous propose :<br />

Pour <strong>le</strong>s maternel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> cyc<strong>le</strong>s 1<br />

Visites commentée (durée 1 heure)<br />

Présentation de l’exposition « <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> » <strong>et</strong> du musée<br />

Ateliers ( durée 1h30 )<br />

A partir des costumes exposés, <strong>le</strong>s enfants pourront habil<strong>le</strong>r avec du tissu <strong>le</strong>s<br />

silhou<strong>et</strong>tes en papier de <strong>Chimène</strong> pour <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de Rodrigue pour <strong>le</strong>s garçons.<br />

Pour <strong>le</strong>s cyc<strong>le</strong>s 2 <strong>et</strong> 3<br />

Visites commentée (durée 1 heure)<br />

Présentation de l’exposition « <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> » <strong>et</strong> du musée<br />

Ateliers ( durée 1h30 )<br />

A partir des costumes exposés, <strong>le</strong>s enfants pourront habil<strong>le</strong>r avec du tissu <strong>le</strong>s<br />

silhou<strong>et</strong>tes en papier de <strong>Chimène</strong> pour <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de Rodrigue pour <strong>le</strong>s garçons.<br />

Pour <strong>le</strong>s collèges <strong>et</strong> lycées<br />

Visites commentée (durée 1 heure)<br />

Présentation de l’exposition « <strong>Chimène</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>Cid</strong> »,<br />

Ou Visite généra<strong>le</strong>, Molière <strong>et</strong> Corneil<strong>le</strong><br />

Ateliers ( durée 1h30 )<br />

Atelier théâtre, initiation au théâtre à travers la pièce de Corneil<strong>le</strong>.<br />

Travail de répétition de scènes choisies par <strong>le</strong>s élèves, mise en scène dans <strong>le</strong><br />

musée ou <strong>le</strong> jardin <strong>et</strong> présentation à la classe par p<strong>et</strong>its groupes.<br />

A partir des costumes exposés, <strong>le</strong>s enfants pourront habil<strong>le</strong>r avec du tissu <strong>le</strong>s<br />

silhou<strong>et</strong>tes en papier de <strong>Chimène</strong> pour <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s <strong>et</strong> de Rodrigue pour <strong>le</strong>s garçons.<br />

La visite peut éventuel<strong>le</strong>ment être couplée à une visite des col<strong>le</strong>ctions permanentes du <strong>Musée</strong>.<br />

Tarifs :<br />

Visites commentées : 17€ pour <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s maternel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s primaires <strong>et</strong> <strong>le</strong>s centres<br />

de loisirs.<br />

25€ pour <strong>le</strong>s collèges <strong>et</strong> lycées<br />

Ateliers : 25€ pour <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s maternel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s primaires <strong>et</strong> <strong>le</strong>s centres<br />

de loisirs<br />

33€ pour <strong>le</strong>s collèges <strong>et</strong> lycées.<br />

Pour tous renseignements <strong>et</strong> réservation :<br />

Groupes au 02 35 15 69 11 (ateliers, animations <strong>et</strong> visites sur réservation pour<br />

scolaires, centre de loisirs <strong>et</strong> association)<br />

Mail : musees.departementau@cg76.fr

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