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L'aventure au bout du livre. Textes d - Collège Jacques Monod

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Festival <strong>du</strong> <strong>livre</strong> de jeunesse et de la bande dessinée de Cherbourg-Octeville<br />

Du 4 <strong>au</strong> 7 juin 2009,<br />

SEMBLABLES, DIFFERENTS, UNIQUES ……<br />

ÉDITO<br />

Cette année, nous voulons parler et réfléchir, faire lire et écrire, sur les différences.<br />

Comment vivre ensemble, nous les êtres humains, malgré ce qui sépare, ce qui divise ?<br />

Comment vivre avec d’<strong>au</strong>tres, en non pas à côté, en marge des <strong>au</strong>tres, avec nos différences ?<br />

Comment comprendre l’<strong>au</strong>tre, l’accepter tel qu’il est, sans le rejeter d’emblée ?<br />

Comment vaincre les méfiances, le rejet, l’exclusion, les querelles ?<br />

Comment faire tomber les murs des préjugés, de la haine et de la honte ?<br />

Comment ouvrir les ghettos ?<br />

ÉCOUTER, OUVRIR, CONNAÎTRE, ACCEPTER, RENCONTRER, PARLER, DIALOGUER, DONNER ET<br />

RECEVOIR : cela doit être possible si chacun le souhaite et le décide et pense par lui même !<br />

Avec les <strong>livre</strong>s que nous avons sélectionnés pour les enfants et les adolescents, avec les écrivains et illustrateurs<br />

que nous avons invités, nous nous intéressons <strong>au</strong>x rebelles, <strong>au</strong>x enfants d’ailleurs, à ceux qui sont isolés ou en<br />

marge, les sans papiers, sans famille, issus de commun<strong>au</strong>tés défavorisées ou ostracisées, <strong>au</strong>x ados en rupture ou<br />

qui vivent des expériences insolites.<br />

A toutes les différences qu’il f<strong>au</strong>t surmonter, accepter pour avancer et pour vivre …<br />

Avec les expositions, les spectacles, les ateliers que nous proposerons, nous irons à la découverte d’<strong>au</strong>tres peuples,<br />

d’<strong>au</strong>tres cultures, d’<strong>au</strong>tres territoires, parfois méconnus et mal jugés. Parce qu’il f<strong>au</strong>t s’ouvrir sur le monde et les<br />

<strong>au</strong>tres pour s’enrichir …<br />

Nous accueillerons avec plaisir l’ami Fred Bernard, notre invité d’honneur.<br />

Catherine Gentile et toute l’équipe <strong>du</strong> Festival<br />

15 e aventure <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong><br />

Pour participer à cette aventure, tu vas lire les ouvrages proposés et tu vas élire ton <strong>livre</strong> préféré.<br />

Puis tu choisiras une piste d'écriture. Ecriture indivi<strong>du</strong>elle ou en équipe.<br />

Tu pourras <strong>au</strong>ssi réaliser un mail art en Arts plastiques.<br />

Les trav<strong>au</strong>x (un texte et un mail art par classe) seront envoyés à Cherbourg avant fin avril 2009.<br />

L'équipe pédagogique : Véronique Vastel, professeur de Lettres – Anne-Marie Durand et<br />

Aurélie Bon, professeurs documentalistes - Bernard Chappuis, professeur d'arts plastiques<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 1


Fils de sorcières<br />

Écrit par : Pierre Bottéro<br />

Éditeur : Rageot<br />

Piste 1 : texte de Maël Querré<br />

FRÈRE DE SORCIÈRE<br />

Pistes d'écriture<br />

1- Toi <strong>au</strong>ssi, tu as une petite soeur qui a des pouvoirs<br />

magiques. Que lui demanderais-tu comme service pour<br />

te dépanner ? Imagine des situations, des formules<br />

magiques, des gestes de sorcellerie.<br />

2- A toi d'écrire un grimoire de magie !<br />

J’étais dans ma chambre, je lisais un magazine sur la science-fiction. Il faisait be<strong>au</strong> dehors, et<br />

j’entendais ma petite sœur qui jouait à la poupée : elle utilisait sa magie pour faire voler son avion.<br />

Ma sœur m’aide be<strong>au</strong>coup grâce à sa magie : par exemple, dès que les grands <strong>du</strong> collège<br />

m’embêtent, elle leur joue des tours, ou dès que le chien <strong>du</strong> voisin s<strong>au</strong>te sur moi, elle le calme avec<br />

ses pouvoirs.<br />

Une nuit, un bruit a retenti dans la chambre de ma sœur et la mienne ! J’ignorais d’où cela<br />

provenait mais j’ai eu très peur. Le lendemain soir, je n’avais pas envie de faire mon exposé sur<br />

l’Espagne et j’ai demandé à ma sœur de pratiquer la magie pour faire écrire le crayon tout seul :<br />

elle avait l’habitude, mais là, elle n’y arrivait plus ! Je commençais à m’inquiéter, peut-être était-ce<br />

le bruit de l’<strong>au</strong>tre soir ?<br />

La nuit suivante, je n’arrivais pas à dormir, j’avais mal partout, je n’arrêtais pas de gigoter dans<br />

tous les sens. Ça s’est terminé par une forte lumière j<strong>au</strong>ne, sûrement un coup de ma sœur, mais<br />

cette dernière n’avait pas assez de puissance pour émettre cette lumière ! Je commençais<br />

sérieusement à m’inquiéter. Qu’est -ce que c’était, ou qui était-ce ? Je voulais trouver.<br />

J’ai commencé mon enquête en cherchant dans le vieux grimoire de mamie. J’ai trouvé un chapitre<br />

intitulé : « Changer les pouvoirs : Spectrum changerum poveris utilisez cette formule sur une<br />

personne, et la magie s’infiltrera dans une <strong>au</strong>tre personne de votre choix qui ressentira de faibles<br />

douleurs ». J’ai tout de suite compris que c’était moi qui avais été désigné. J’avais moi <strong>au</strong>ssi des<br />

pouvoirs magiques !<br />

Je les ai testés sur ma trousse d’école, posée sur mon bure<strong>au</strong> : je l’ai regardée fixement, elle s’est<br />

mise à planer un petit moment puis elle s’est posée. Je m’inquiétais toujours pour celui qui avait<br />

enlevé les pouvoirs à ma petite sœur. Comment va-t-il rendre la magie à ma sœur ? Il f<strong>au</strong>t attraper<br />

le coupable, mais comment ? J’ai be<strong>au</strong>coup réfléchi, puis j’ai trouvé : si j’utilise be<strong>au</strong>coup ma<br />

magie, je pourrai faire venir le coupable par la force, puis lui faire rendre les pouvoirs qu’il a<br />

volés à ma sœur.<br />

Le jour suivant, vers neuf heures, je suis descen<strong>du</strong> pour aller prendre mon petit déjeuner. Dès que<br />

j’ai eu terminé, j’ai été m’enfermer dans ma chambre. J’ai prononcé une formule que je<br />

connaissais bien, et le voleur de magie est apparu. Je l’ai vu tout à coup planer dans la pièce, et il<br />

se cognait contre chaque mur ! C’était mamie : elle était à l’entrée de la chambre.<br />

Ma sœur est arrivée, avec l’avion de poupée qui volait à côté d’elle. Cette dernière ne comprenait<br />

pas ce qui se passait ; tout comme le voleur de magie. Mamie et moi avons souri ; j’ai regardé à<br />

terre, il ne restait plus que les cendres <strong>du</strong> « voleur ». Ma petite sœur est repartie jouer dans sa<br />

chambre, mamie est descen<strong>du</strong>e tandis que moi j’ai « ordonné » <strong>au</strong> crayon, posé sur mon bure<strong>au</strong>, de<br />

faire mes leçons à ma place.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 2


Piste 2 : A toi d'écrire un grimoire de magie. Texte de Julie Ménard<br />

Sommaire<br />

Avant-propos<br />

Les sortilèges de formes<br />

Comment grandir ?<br />

Comment maigrir ?<br />

Comment rapetisser ?<br />

Comment grossir ?<br />

Les sortilèges d'apparence<br />

Comment changer la couleur des mes cheveux ?<br />

Comment changer mon nez ?<br />

Comment changer mes oreilles ?<br />

Comment changer la couleur de mes yeux ?<br />

Édition Magic<br />

Je veux changer d'apparence<br />

Par Mr. Transbot<br />

Illustration: Magic net<br />

Avant-propos<br />

D'abord, permettez-moi de vous remercier d'avoir acheter ce grimoire. Toutes les formules<br />

dont vous <strong>au</strong>rez besoin pour changer d'apparence, de forme... se trouvent dans ce <strong>livre</strong>. Les<br />

contre-sortilèges vous sont indiqués avant les sortilèges.<br />

ATTENTION : Si vous tombez malade en formulant mal un sortilège, contactez-vite<br />

l'hôpital des sorciers et l'on vous dira comment réparer votre erreur.<br />

N'oubliez surtout pas que les enfants ne sont pas <strong>au</strong>torisés à pratiquer la magie !<br />

Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne pratique de la magie.<br />

Mr. Transbot, Écrivain et directeur.<br />

Les sortilèges de formes<br />

Vous désirez changer de taille, de poids ? Vous vous trouvez trop grand ? trop petit ? trop<br />

mince ? trop gros ?<br />

Dans les pages suivantes, vous trouverez votre bonheur...<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 3


Comment grandir<br />

Contre-sortilège : Jo vo rodovonor commo avot.<br />

Sortilège : Jo volo grondo !<br />

Instruction : placez- vous devant le miroir et prononcez trois fois le sortilège.<br />

Comment maigrir<br />

Contre-sortilège : Je vi ridivini cimi ivit.<br />

Sortilège : Je vili migrir !<br />

Instruction : Placez vous devant une fenêtre et prononcez une fois le sortilège.<br />

Comment rapetisser<br />

Contre-sortilège : Ja va redanar cama avat !<br />

Sortilège : Ja vala rapatassar.<br />

Instruction : Placez-vous sur le capot d'une voiture à l'arrêt et prononcez deux fois le sortilège.<br />

Comment grossir<br />

Contre-sortilège : Ju vu ru<strong>du</strong>vunur cummu uvu !<br />

Sortilège : Ju vulu grussur.<br />

Instruction : Placez -vous devant une boulangerie et prononcez six fois le sortilège.<br />

Les sortilèges d'apparence<br />

Vous désirez changer de tête ? Vous souhaiteriez changer de cheveux, de nez, d'oreilles ou<br />

d'yeux ?<br />

Dans les pages suivantes, vous trouverez votre bonheur.<br />

Comment changer la couleur de mes cheveux<br />

Contre-sortilège : mi chivi divi ridivinir cimmi ivi.<br />

Sortilège pour cheveux :<br />

rouge : je vili dis chivis rigis<br />

bleu : ji vili dis chivix bli<br />

vert : ji vili dis chivix virt<br />

rose : ji vili dis chivis risi<br />

blanc : ji vili dis chivis blic<br />

noir : ji vili dis chivis niri<br />

brun : ji vili dis chivis bri<br />

Instruction : placez-vous devant un sèche-cheveux géant et prononcez une fois le sortilège dont<br />

vous avez besoin.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 4


Comment changer mon nez<br />

Contre-sortilège : mu nu <strong>du</strong> rustu cumu uvu<br />

Sortilège : Ju vulu mu nu cummu ju vu<br />

Instruction placez- vous devant un aspirateur et prononcez dix fois le sortilège.<br />

Comment changer mes oreilles<br />

Contre-sortilège : mo orollos dovo rodovonor commo ovo<br />

Sortilège : Jo volo mo orollos commo jo vo.<br />

Instruction : placez- vous devant une porte et prononcez deux fois le sortilège.<br />

Comment changer la couleur de mes yeux<br />

Contre-sortilèges : ma ya dava radavanar camma ava.<br />

Sortilège pour les yeux :<br />

bleu : Ja vala das yax bla<br />

rouge : Ja vala das yax ragas<br />

vert : Ja vala das yax vart<br />

rose : Ja vala das yax rasa<br />

blanc : Ja vala das yax blac<br />

noir : Ja vala das yax naar<br />

brun : Ja vala das yax bran<br />

Voilà, vous avez tout pour plaire !! Et si cela ne vous suffit pas, allez acheter le deuxième<br />

tome de notre ouvrage, qui sera en vente le 14 juin 2032.<br />

Piste 2 : texte de SébastienVient<br />

Be<strong>au</strong>té et mystères <strong>du</strong> monde merveilleux de la magie<br />

Salut à toi, lecteur !<br />

Tu dois être bien perturbé pour avoir choisi ce <strong>livre</strong> parmi des centaines d'<strong>au</strong>tres bien<br />

plus passionnants comme Jerry le lutin coquin et Pimpon l'éléphant joyeux . Mais tu as<br />

emprunté celui-ci, un vieux grimoire, écrit par un vieux fou à lier qui a passé sa vie à<br />

étudier la magie,ce qui ne lui apporta ni fortune ni gloire mais un savoir indispensable que<br />

peu de monde connaît. Fais bien attention, ce <strong>livre</strong> est le recueil de toute ma vie, le début<br />

peut te paraître amusant mais plus tu plongeras dans ce grimoire et plus tu découvriras la<br />

grande noirceur de la magie... Je peux te garantir une chose : quandnd tu <strong>au</strong>ras terminé ce<br />

grimoire, tu ne seras plus <strong>du</strong> tout le même, plus <strong>du</strong> tout …<br />

Elbaid Reficul<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 5


Petits sortilèges amusants et humiliants<br />

Le sortilège de Pousse furoncle : Formule : "Pustula verdatras"<br />

Sitôt prononcés ces quelques mots, le visage de votre cible sera couvert de <strong>bout</strong>ons, de pustules<br />

et de furoncles .<br />

Mais Attention ! Si la formule est mal prononcée ou bien si votre cible est déjà <strong>bout</strong>onneuse, le<br />

sortilège pourra se retourner contre vous et même tripler.<br />

Le sortilège de Dents-de-lapins : Formule : "Lapinus deante"<br />

Ce sortilège a comme avantage d'être humiliant et de <strong>du</strong>rer très longtemps (un mois ou deux) ce<br />

qui permet de bien humilier votre cible, qui verra ses dents s'allonger jusqu'à devenir<br />

gigantesques.<br />

Le sortilège de Poils-longs : Formule : "Alecus Cromagnus "<br />

Grâce à ce sort, votre cible verra ses poils et ses cheveux pousser à une allure folle et se verra<br />

ré<strong>du</strong>it à l'état de boule de poils. Mais faites attention <strong>au</strong> risque d'étouffement.<br />

Formules de métamorphoses<br />

Pour transformer une personne ou un objet en une <strong>au</strong>tre chose, c'est assez simple. Il vous f<strong>au</strong>t<br />

juste de la poudre de change. Vous avez différentes sortes de poudres de change : la poudre de<br />

change grenouille permettant, vous l'avez sûrement deviné (enfin je l'espère, sinon allez voir un<br />

docteur) de changer une personne en grenouille, la poudre de change mouton, la poudre de<br />

change pingouin (bien humiliante) et bien d'<strong>au</strong>tres.<br />

Il existe également une poudre de change très spéciale qui permet <strong>au</strong> magicien de se déplacer à sa<br />

guise. Pour cela, il vous suffit d'avaler la poudre et de penser très fort <strong>au</strong> lieu où vous voudrez<br />

atterrir. Cette poudre s'appelle la poudre de change « place ».<br />

Pour utiliser les <strong>au</strong>tres poudres, il suffit de les avaler et vous serez transformé.<br />

Enchantements<br />

Pour enchanter des objets (seulement des objets et pas des êtres vivants), il vous f<strong>au</strong>t toucher<br />

l'objet choisi et prononcer la formule ''Obeistus''. L'objet vous obéira <strong>au</strong> doigt et à l'œil.<br />

Attention : surtout n'enchantez pas des appareils électriques, la magie peut avoir de graves<br />

conséquences sur l'électricité.<br />

Lévitation<br />

La lévitation vous permettra de faire voler des objets ou des êtres vivants en apesanteur.<br />

La formule est: '' Lévites ''<br />

Mais attention : si vous sortez de l'atmosphère, l'effet s'annule et vous retombez à grande vitesse<br />

vers le sol. Il f<strong>au</strong>dra prononcer alors la formule « legertis » qui ralentira votre chute.<br />

Duels<br />

Pour vaincre un magicien en <strong>du</strong>el, il vous f<strong>au</strong>dra être très rapide. Tout d'abord, il f<strong>au</strong>dra le<br />

paralyser avec la formule « Paralysus », ensuite vous avez plusieurs solutions :<br />

– vous pouvez le métamorphoser à l'aide d'une poudre de changements<br />

– l'humilier avec quelques sortilèges amusants<br />

– le faire léviter<br />

– utiliser l'art de la magie noire (nous verrons comment, un peu plus tard).<br />

– utiliser le sortilège « convulsus » qui donne des convulsions à votre cible (ce qui peut<br />

être amusant, je dois l'avouer).<br />

–<br />

Potions et alchimies<br />

Les potions et l'alchimie sont des éléments incontournables dans l'étude de la magie. Elles vous<br />

permettent de changer de taille, de disparaître et même de fabriquer de l'or...<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 6


Voici les ingrédients que tout bon sorcier doit avoir à sa disposition :<br />

Potion de l'invisibilité :<br />

composants : 3 plumes de corneille, 1 dent d'alligator, <strong>du</strong> venin de scorpion et 3 pétales de lilas.<br />

Potion d'agrandissement :<br />

composants :1 doigt de pied de géant, 3 griffes de loup des prairies, 1 queue de serpent et 5 poils<br />

de gorille.<br />

Potion de diminution de taille :<br />

composants : 1 moustache de nain des cavernes, 3 poils d'éléphant, 1 muse<strong>au</strong> de rat et 1 oeil de<br />

lynx.<br />

Potion de longévité :<br />

Composants :1 pierre philosophale, carapace de tortue et 3 cheveux de Nicolas Flamel.<br />

Fabrication de l'or :<br />

Composants: 1 pierre philosophale, <strong>du</strong> bronze et de l'argent, 5 kilogrammes de sel.<br />

Passons maintenant à quelque chose de plus sombre.<br />

Magie Noire<br />

Be<strong>au</strong>coup se sont demandés s'ill était possible d'ôter la vie grâce la magie : la réponse est oui.<br />

J'ai longtemps cherché la formule et je l'ai apprise par un vieil homme <strong>au</strong> sommet d'un pic<br />

glacé. Il m'a paru très étrange et je n'ai découvert que bien plus tard que ce n'était pas un homme<br />

comme les <strong>au</strong>tres; ce n'était même pas un homme <strong>du</strong> tout. C'était la mort en personne. Le<br />

sortilège est très complexe et très dangereux. La moindre erreur de prononciation et vous vous<br />

retrouvez sans vie. Alors prenez garde, cher lecteur, cette formule est à utiliser avec une<br />

grande préc<strong>au</strong>tion et en cas d'extrême urgence.<br />

La formule est : « Lamortaliconomagalinostromaquilem »<br />

Nécromancie<br />

Selon la légende, la nécromancie est l'art de ressusciter les morts. Il est vrai que l'on peut<br />

ressusciter les morts, mais ce n'est pas <strong>au</strong>ssi simple qu'un sortilège. Pour ressusciter<br />

quelqu'un, il f<strong>au</strong>t un <strong>au</strong>tre cadavre, eh oui ça peut paraître un peu sombre mais c'est comme ça..<br />

Pour redonner la vie à quelqu'un il f<strong>au</strong>t l'enlever à quelqu'un d'<strong>au</strong>tre. Après vous être<br />

procuré un cadavre, il vous f<strong>au</strong>t trouver une rune de nécromancien et de la poudre d'algorab.<br />

Ensuite, s<strong>au</strong>poudrez le cadavre de poudre d'algorab, posez la rune sur son corps et<br />

prononcez le nom de la personne que vous souhaitez ramener dans ce monde.<br />

Voilà, c'est fini, j'espère que ça vous a plu. Maintenant il f<strong>au</strong>t que je vous avoue quelque<br />

chose. Si vous avez, comme je pense, fini ce grimoire et lu toutes les lignes de mon ouvrage,<br />

eh bien votre vie et votre âme m'appartiennent à jamais ! Vous m'avez bien enten<strong>du</strong>, à<br />

jamais, car si vous lisez à l'envers mon nom et mon prénom, vous s<strong>au</strong>rez enfin qui je suis.<br />

ELBAID REFICUL<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 7


Le petit Prince<br />

Illustré par : Joann Sfar<br />

Éditeur : Gallimard jeunesse<br />

Bande dessinée<br />

Pistes d'écriture<br />

1 – « Si un enfant vient à vous, s’il rit, s’il a des<br />

cheveux d’or, s’il ne répond pas quand on l’interroge,<br />

vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils ! Ne<br />

me laissez pas tellement triste. Ecrivez-moi vite qu’il<br />

est revenu … », écrit Saint-Exupéry dans les dernières<br />

cases de l’album.<br />

Imaginez que le Petit Prince est revenu et écrivez une<br />

lettre à l’aviateur.<br />

2 – Choisissez la vignette que vous préférez dans<br />

l’album, dessinez-la et dites pourquoi vous l’aimez,<br />

dites les sentiments que vous éprouvez en la regardant<br />

et en la lisant<br />

Piste 1 : texte de Ludivine Alliot et de Flavie Feray<br />

Cher Antoine de Saint Exupéry,<br />

Je me promenais tranquillement dans le désert <strong>du</strong> Sahara, en Afrique, quand j’ai aperçu un enfant.<br />

Il a ri, il avait des cheveux d’or, je lui ai demandé d’où il venait, mais il ne m’a pas répon<strong>du</strong>.<br />

Il m’a dit qu’il avait voyagé sur be<strong>au</strong>coup de planètes. Il a vu par exemple une planète couverte de<br />

déchets de toutes sortes. Il a <strong>au</strong>ssi rencontré un petit bonhomme qui portait une pancarte <strong>au</strong>tour <strong>du</strong><br />

cou sur laquelle il était inscrit : « IL EST INTERDIT DE LIRE CETTE PANCARTE ! » Nous<br />

avons bien ri.<br />

Ensuite, nous nous sommes couchés sur le sable encore ch<strong>au</strong>d, mais j’ai remarqué qu’il ne dormait<br />

pas encore. Je lui ai demandé ce qui le tracassait. Il m’a répon<strong>du</strong> qu’il se demandait si des baobabs<br />

n’allaient pas pousser en son absence. Je lui dit qu’il ne devait pas s’inquiéter. Puis, il m’a chargé<br />

de vous rassurer, et de vous informer que son mouton n’avait pas mangé sa fleur, car il surveille<br />

bien son mouton ! Soulagé, il a fini par s’endormir.<br />

Le lendemain, il est reparti sur sa planète. Mais, avant, il m’a dit qu’il viendrait sûrement vous<br />

rendre visite pour vous donner de ses nouvelles. Alors, pour ne pas vous laisser si triste, je vous<br />

écris que le petit prince est revenu.<br />

Cher aviateur,<br />

Piste 1 : texte de Matthieu Job et Marce<strong>au</strong> Da<strong>bout</strong><br />

Je vous écris cette lettre pour vous dire que j'ai revu le Petit Prince le vingt-deux avril, dans le<br />

désert <strong>du</strong> Sahara. Je vais vous raconter comment je l'ai retrouvé. Un jour je suis allé dans le Sahara<br />

et tout à coup j'ai vu un enfant qui était seul. Je suis allé à sa rencontre et quand je lui ait posé des<br />

questions, il ne répondait pas, alors j'ai facilement reconnu le Petit Prince. Mais <strong>au</strong> <strong>bout</strong> de deux<br />

heures, il m'a adressé la parole et il m'a tout raconté. Il m'a expliqué comment vous avez s<strong>au</strong>vé sa<br />

plante grâce <strong>au</strong>x dessins que vous lui avez faits. Il m'a dit qu'il était revenu à la vie grâce à l'espoir<br />

de s<strong>au</strong>ver sa fleur. Le Petit Prince est revenu voir sa fleur sur sa planète, et il l'a s<strong>au</strong>vée grâce <strong>au</strong><br />

mouton dans la caisse que vous lui avez dessinée. Il vous remercie pour tout ce que vous avez fait<br />

pour lui. Il a été très heureux de vous avoir rencontré et espère vous revoir un jour, car il vous<br />

cherche depuis très longtemps mais ne vous retrouve pas. Il reviendra dans cinq ans pour essayer<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 8


de vous revoir si vous êtes encore en vie, il reviendra là où vous vous êtes rencontrés pour la<br />

première fois. Le Petit Prince vous dit <strong>au</strong> revoir et vous dit à dans cinq ans sur la planète Terre, en<br />

Afrique, dans le Sahara.<br />

Piste 2 : texte de Apolline Guyot et Jennifer Richard<br />

Je trouve cette vignette à la fois amusante car,<br />

en ayant regardé les <strong>au</strong>tres images juste avant,<br />

c'est assez drôle (l'homme boit pour oublier<br />

qu'il a honte de boire, c'est plutôt absurde), et<br />

c'est à la fois triste pour ce monsieur qui veut<br />

oublier qu'il a honte.<br />

Né sur X<br />

Écrit par : Anne Percin<br />

Éditeur : Thierry Magnier<br />

L'homme souffre et le petit prince ne peut rien faire<br />

pour soulager sa souffrance.<br />

D'ailleurs, il n'a pas l'air de comprendre ce que<br />

ressent l'homme. Le petit prince est impuissant<br />

devant ce genre de situation. Il est vrai qu'il est<br />

extrêmement compliqué d'aider les gens qui<br />

sombrent dans l'alcool.<br />

Dans la réalité, cela arrive <strong>au</strong>ssi, et c'est plutôt triste<br />

à savoir car souvent, ça finit mal.<br />

La grande majorité des personnes trouvent que boire<br />

est mal vu. Pourtant, quand on boit pour oublier<br />

quelqu'un ou quelque chose qui nous a fait <strong>du</strong> mal,<br />

ça ne devrait pas être honteux.<br />

Il y a des gens qui boivent <strong>du</strong>rant des soirées, qui ne<br />

sont pas forcément tristes et d'<strong>au</strong>tres, à c<strong>au</strong>se d'un<br />

deuil par exemple, qui boivent énormément pour<br />

oublier, croyant que ça les aidera...<br />

Mais à sa place qu'est-ce qu'on <strong>au</strong>rait fait ? Peut-être<br />

qu'on serait parti, nous <strong>au</strong>ssi, en ayant un soupir de<br />

ne rien avoir fait pour ce p<strong>au</strong>vre homme. Peut-être<br />

qu'on le convaincrait d'arrêter et qu'on le<br />

soutiendrait, l'aidant ainsi à oublier son souci et lui<br />

redonnant espoir.<br />

Nous ne pouvons pas le savoir. Pour cela, il f<strong>au</strong>t<br />

vraiment être confronté à ce genre de situation dans<br />

la réalité. S'imaginer, c'est plus simple que d'agir<br />

pour de bon et pour de vrai.<br />

Pistes d'écriture<br />

1 - Les parents de Nicolas trouve son journal. Comment<br />

réagissent-ils ? Imagine les dialogues.<br />

2 - Nicolas découvre qu'une planète X existe<br />

réellement. Quelles sont ses réactions ? Que va-t-il<br />

noter dans son journal ? Comment vont évoluer ses<br />

réflexions sur son identité ?<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 9


Méredi 10<br />

Piste 2 : texte de Thomas Duverneuil<br />

Ai découvert, <strong>au</strong>jourd’hui, qu’il existe vraiment une planète X. Suis devenu très content,<br />

mais, en même temps, je suis soucieux et surpris car je me demande comment je peux y<br />

retourner. Mes gloums se demandent, eux, pourquoi je suis si inquiet et préoccupé. Si je<br />

leur explique, ils ne vont pas comprendre. Me demande comment cela peut être là-bas.<br />

Ne sais pas non plus comment on y vit. Est-elle bleue, cette planète, ou rouge ? Ne sais<br />

pas. Suis très excité. Suis pressé de revenir d’où je viens. Suis si content que je n’arrive<br />

plus à m’endormir. Comme je n’y parviens pas, je prends mon journal, mon stylo, et je<br />

note comment j’imagine cette planète : noire, assez petite (mille kilomètres de rayon),<br />

peu d’habitants (environ cinq millions), et je les vois poilus avec des oreilles de lapin,<br />

une truffe comme nez. Je me dis que c’est impossible que je vienne de là, car, moi, je ne<br />

suis pas <strong>du</strong> tout comme ça ! J’ai les mêmes oreilles que les Terriens, j’ai le même nez et<br />

je ne suis pas très poilu. Cela veut dire que, d’après ce que j’ai noté dans mon journal, je<br />

suis né sur la planète Terre. Je me demande soudainement s’il f<strong>au</strong>t vraiment que j’aille<br />

sur la planète X, car si les habitants sont comme je les décris, ils me recevront peut-être<br />

mal puisque je suis différent d’eux. Finalement, je me trouve bien sur cette planète Terre.<br />

J’ai un chien, une amie, Thomas comme copain, j’ai tout ce qu’il me f<strong>au</strong>t. Je réfléchis et<br />

me demande si je dois rester sur cette planète ou si je dois aller sur X. je déciderai cet<br />

après-midi.<br />

Ce midi, je n’ai pas arrêté de penser à la décision que j’allais prendre. Si je pars pour la<br />

planète X, mon chien, mon amie et Thomas me manqueront. J’ai pris ma décision : je<br />

reste sur la planète Terre !!!<br />

Phaenomen<br />

Écrit par : Erik L'Homme<br />

Éditeur : Gallimard jeunesse<br />

Roman Fantastique<br />

Piste 1 : texte de Chéol-Eun Kim et Rémi Le Bricquir<br />

Pistes d’écriture<br />

1 - Quel super pouvoir aimeriez-vous avoir ? Qu’en<br />

feriez-vous ? Racontez.<br />

2 - Etre différent, avoir un pouvoir comme Violaine,<br />

Claire, Nicolas et Arthur, est-ce un handicap ou bien un<br />

atout selon vous ?<br />

3 - Ce <strong>livre</strong> est composé de 23 chapitres portant des<br />

titres en latin, tra<strong>du</strong>its en français. En vous servant des<br />

23 titres en français, imaginez une histoire fantastique.<br />

Dans votre récit, vous soulignerez en gras les 23 titres<br />

que vous <strong>au</strong>rez utilisés. Vous pouvez employer les titres<br />

dans l’ordre que vous voulez.<br />

Moi... Je trouve que ma vie est... géniale! Mais on ne peut rien contre la mort. Vous devez vous<br />

demander comment j'en suis arrivé là... Alors voilà mon histoire...<br />

Vous connaissez tous Superman ? Ce n'est qu'une légende. Je m'appelle John, j'ai 21 ans, j'adore le<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 10


tennis de table, je suis étudiant à la fac.<br />

Comme d'habitude, vers dix-huit heures, je rentrais chez moi tranquillement pour aller donner à<br />

manger à Robby, mon chien. C'est à ce moment-là que c'est arrivé. Mon cœur s'est mis à battre très<br />

rapidement et je me suis évanoui.<br />

Quand je me suis réveillé, il faisait noir. Depuis quand étais-je là ?<br />

Qui était la personne qui m'avait s<strong>au</strong>vé ? Pas de problème pour me lever.<br />

J'arrivais à marcher et ... Non ! Je ne marchais pas. Je ne sentais rien sous mes pieds. Je volais !<br />

J'essayais de planer un peu plus h<strong>au</strong>t mais je n'arrivais pas à me contrôler. Résultat, il n'y a plus de<br />

plafond !<br />

Que c'était agréable de prendre l'air... C'était le matin. Les sirènes des voitures policières<br />

résonnaient dans toute la ville. Les policiers étaient à la recherche d'un certain «Mordom». Son<br />

nom résonnait dans mes oreilles. Était-ce encore mes pouvoirs qui me jouaient des tours ? Je suis<br />

descen<strong>du</strong> un peu plus bas pour aider les policiers. Au fait, pourquoi les aider ? Je peux faire<br />

maintenant ... Tout ce que je veux !<br />

Superbe après-midi : un petit tour des États-Unis en dix minutes. A Los Angeles, un braquage de<br />

banque avait eu lieu. Je ne bougeais pas, j'assistais sans bruit à ce braquage. Soudain, j’ai eu une<br />

idée vraiment bête qui m’est passée par la tête: «Pourquoi ne pas essayer moi <strong>au</strong>ssi ?» Le<br />

problème, c'est que les policiers sont arrivés à ce moment-là et m'ont pris pour le chef <strong>du</strong> gang. Ils<br />

m'ont tous pris en photo et mon visage est devenu célèbre dans le monde entier. Je ne pouvais<br />

alors plus sortir dehors tranquillement.<br />

J'ai essayé de sortir, de me promener comme il était dans mes habitudes quand j'avais une vie<br />

normale. C’était un vendredi, le soleil était en train de se coucher. Il était exactement dix-huit<br />

heures et treize minutes. Un bus contenant plusieurs passagers roulait vite vers un rond-point. Le<br />

con<strong>du</strong>cteur avait l'air ivre.<br />

Je suis intervenu : je voulais même me sacrifier pour arrêter ce satané de bus. J'ai mis ma main sur<br />

le bus. Un <strong>au</strong>tre pouvoir m'était donné : une force surhumaine m'a aidé à arrêter le bus ! Les gens,<br />

étonnés par mes pouvoirs, me regardaient bouche bée. Un enfant, soudain, est sorti de la foule et<br />

s'est mis à m'appl<strong>au</strong>dir. Une à une, les personnes présentes se sont mises à taper des mains ! J'étais<br />

devenu une personne connue <strong>du</strong> public !<br />

Le lendemain, les journalistes parlaient tous de moi ! A la télévision, dans les journ<strong>au</strong>x... Lors de<br />

ma promenade <strong>du</strong> soir, tous les gens me disaient : «Salut, John» ou «Wow, c'est le super héros». Et<br />

chaque jour, je ramenais des criminels ou des voleurs <strong>au</strong> commissariat de police. C'est comme ça<br />

que le commissaire et moi sommes devenus de très grands amis !<br />

Ce soir, <strong>au</strong>x infos, j'ai enten<strong>du</strong> dire que les crimes commis par Mordom ne cessaient d'<strong>au</strong>gmenter.<br />

Il reste introuvable. Personne n'a su dire où il se cache... Bien sûr, je ne peux pas rester sans rien<br />

faire, dans mon salon, les bras croisés ! Je s<strong>au</strong>te alors par la fenêtre et en route !<br />

J'observe partout la ville pour essayer de repérer une trace de Mordom avec ma super vision. Après<br />

quelques minutes d'observation, je vois tout près de la statue de la Liberté, un grand nombre de<br />

gens. Combien sont-ils ? Cinquante ? Cent ? Cinq cents ? Je vais voir plus près de la statue.<br />

Là-bas se trouvent des personnes, certes, mais je les trouve anormales. Une ombre, à ce moment<br />

là, fait son apparition. Il est là devant moi : le cruel Mordom ! Soudain, les New-Yorkais se<br />

mettent à m'attaquer ! Qu'est-ce qui leur est arrivé ? Certains volent, d'<strong>au</strong>tres ont une force<br />

phénoménale, absolument comme moi ! Je comprends que c'est Mordom qui les contrôle.<br />

Voilà, vous connaissez mon histoire. En ce moment même, je souffre, mais mon corps ne réagit<br />

pas. Pourquoi ? Est-ce à c<strong>au</strong>se de l'amour que je ressens pour les habitants de New-York ? N'ai-je<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 11


plus <strong>au</strong>cune force ? Je ne sais... Mais j'ai retrouvé la véritable identité de Mordom.<br />

Mordom de son côté a l'air de bien s'amuser en me voyant souffrir. Il rit <strong>au</strong>x éclats, il rit même<br />

tellement fort qu'il tombe dans la rivière. J'entends alors un petit cri et puis, plus rien. Les hommes<br />

et les femmes acharnés contre moi arrêtent leurs mouvements et deviennent norm<strong>au</strong>x. Comme je<br />

vous le disais toute à l'heure, j'ai réellement trouvé l'identité de Mordom : cet homme était... mon<br />

père !<br />

Dès que je l'ai vu, j'ai su le reconnaître. Il est parti de la maison quand j'avais à peine six ans. Mais<br />

pas de doute, je me rappelle très bien de lui. Blond <strong>au</strong>x yeux bleus, portant toujours des vêtements<br />

noirs. C'est donc lui qui m'a s<strong>au</strong>vé quand je me suis évanoui. Ressent-il encore de l'affection pour<br />

moi ? En y réfléchissant, je l'ai <strong>au</strong>ssi reconnu grâce à son nom : Mordom. Mon nom de famille est<br />

Mordo. Mon père s'appelait Mongomery Mordo. Mordo plus un M égal Mordom ! Même, quand<br />

j'étais petit, il faisait des expériences sur moi, car j'étais gravement malade. Je crois que c'est là que<br />

ça a mal tourné et il m'a transformé en... super héros!<br />

Après cet événement, j'ai été connu dans le monde entier. Les hommes et les femmes venaient des<br />

quatre coins de la Terre pour me voir. Un jour, j'ai même trouvé une petite amie. Nous avons vécu<br />

ensemble en paix dans la ville de New-York !<br />

«Alors les enfants, vous l'avez trouvée comment mon histoire ? » Ils m'ont répon<strong>du</strong> gentiment:<br />

«C'était super, papy John ! Mais c'est vrai que tu sais voler ? » Je leur ai alors proposé : «Vous<br />

voulez faire un petit tour des États-Unis avec moi ? »<br />

Piste 2 : texte de Yannis Jamali<br />

CONSIGNE : Être différent comme Violaine, Claire, Nicolas et Arthur, est-ce un handicap ou bien<br />

un atout selon vous ?<br />

Être différent, c'est ne pas être comme tout le monde, semblable <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres : par exemple, on est<br />

différent quand on n'est pas de la même culture, quand on est très petit, quand on ne vit pas<br />

comme tout le monde, que l'on est handicapé, etc.<br />

Ne pas être comme les <strong>au</strong>tres, être hors <strong>du</strong> commun peut comporter des avantages mais <strong>au</strong>ssi des<br />

inconvénients.<br />

Être différent peut permettre de se distinguer des <strong>au</strong>tres et même de se valoriser. Si une personne<br />

sait mieux que quiconque jouer <strong>du</strong> violon, elle sera remarquée comme étant un génie.<br />

De même, en étant différent, on peut apporter <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres, les enrichir grâce <strong>au</strong>x connaissances que<br />

l'on possède et qu'ils n'ont pas. Par exemple, si je viens d'un pays <strong>au</strong>x coutumes très différentes des<br />

coutumes françaises, je vais instruire et ouvrir l'esprit de ceux à qui je les explique.<br />

Enfin, la différence permet la diversité des personnes : si on était tous semblable, la vie serait triste<br />

et terne. Être différent, c'est avoir une originalité : par exemple, voir des gens habillés en<br />

gothiques, en rockeurs ou <strong>au</strong>tres égaie la vie.<br />

Toutefois, la différence peut <strong>au</strong>ssi représenter un handicap dans notre société.<br />

D'abord, la personne différente risque de se faire rejeter car, comme on ne la connaît pas bien, elle<br />

inspire la crainte ou la moquerie. Par exemple, les handicapés ment<strong>au</strong>x sont souvent montrés <strong>du</strong><br />

doigt.<br />

De plus, lorsqu'on est différent, on est souvent victime d'isolement. Les <strong>au</strong>tres nous excluent de<br />

leur groupe car ils se méfient et on se retrouve seul. Les étrangers sont un exemple de cette<br />

difficulté à s'intégrer car ils peuvent avoir une couleur, une culture, un mode de vie ou une religion<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 12


qui sont différents de la majorité des personnes : ils sont critiqués et même méprisés quelquefois.<br />

Enfin, les personnes qui n'ont pas la même façon de voir le monde, qui ne se comportent pas ou ne<br />

pensent pas selon les normes admises par la société dérangent et ne sont pas bien acceptées par les<br />

<strong>au</strong>tres : les artistes, les margin<strong>au</strong>x, sont souvent incompris.<br />

A mon avis, dans notre société, il est difficile d'être différent car be<strong>au</strong>coup de gens sont<br />

indivi<strong>du</strong>alistes et ne s'intéressent qu'à ceux qui leur ressemblent. Pourtant, la vie en société<br />

demande de la tolérance et le respect de l'<strong>au</strong>tre, quelle que soit sa particularité : la vie serait plus<br />

belle si on s'acceptait tous les uns les <strong>au</strong>tres !<br />

Piste 3 : texte de Jérémie Lecarpentier<br />

C'était un be<strong>au</strong> matin d'<strong>au</strong>tomne. Un vent léger soufflait, dissipant le brouillard. Toutes voiles<br />

dehors, le Hotspur, bâtiment de la marine britannique, voguait à belle allure. Même si le soleil se<br />

levait juste, les marins s'activaient sur le pont. Parti la veille, ce trois mâts était chargé d'une<br />

précieuse cargaison. Seul le capitaine, Mr. J. Rose, qui avait reçu des ordres scellés, savait quels<br />

secrets étaient dissimulés à son bord. Il n'aimait pas ce genre de mission. De plus, un matelot avait<br />

disparu mystérieusement, emportant un canot et des vivres. C'était certainement un traître à la<br />

solde de Napoléon. Cette pensée l'inquiétait. Soudain, un cri venu de la hune confirma les craintes<br />

<strong>du</strong> capitaine :<br />

«Une voile à tribord ; française, <strong>au</strong>cun doute !» Les ordres <strong>du</strong> capitaine ne se firent pas attendre.<br />

Les canons furent chargés et sortis ; le navire vira de bord et serra le vent. Confirmant qu'il<br />

donnait la chasse, le vaisse<strong>au</strong> ennemi fit de même. Mr. Rose n'aimait pas prendre la fuite devant<br />

un adversaire, mais dans le cas présent, c'était nécessaire. Mr. Rose calcula ses coordonnées, qu'il<br />

reporta sur une carte. Il se trouvait à <strong>au</strong> moins mille miles marins de tout refuge. Mais<br />

étrangement, une île venait de paraître à l'horizon. Espérant qu'elle n'était pas dangereuse, il décida<br />

de foncer dessus. C'était une décision sage pour éviter d'être capturé ou coulé par la frégate<br />

française, qui n'avait pas abandonné la poursuite, et, pire encore, gagnait <strong>du</strong> terrain. Après<br />

quelques heures d'angoisse et d'efforts, le Hotspur jeta l'ancre à l'abri dans une crique de l'île. Le<br />

capitaine décida d'envoyer un détachement qui, le lendemain, explorerait le terrain.<br />

Sous les ordres <strong>du</strong> lieutenant J. Kelly, quarante hommes débarquèrent sur la plage de sable noir.<br />

Derrière, une forêt dense se présentait. Un singe s'amusait dans les cimes des arbres. Les<br />

explorateurs commencèrent à s'enfoncer dans le sous-bois. Ils arrivèrent bientôt à un immense<br />

temple de pierre. Pourtant, cette île ne semblait pas habitée. « Il f<strong>au</strong>dra donc se tenir sur ses<br />

gardes », se dit l'officier. Prenant cinq hommes avec lui, il pénétra dans le lieu sacré. Il n'y avait<br />

qu'une salle, et le seul objet qui se trouvait à l'intérieur était un <strong>livre</strong>, placé <strong>au</strong> centre sur une sorte<br />

de pupitre taillé à même la pierre, éclairé par un halo de lumière émanant <strong>du</strong> toit. J. Kelly ouvrit<br />

l'ouvrage à couverture dorée. Mais dès qu'il le prit, un bruit sourd retentit : deux dalles épaisses<br />

bloquaient les issues ! L'officier prit la décision d'entamer la lecture <strong>du</strong> <strong>livre</strong> qu'il tenait, espérant y<br />

trouver une indication pour sortir <strong>du</strong> temple.<br />

La première partie <strong>du</strong> <strong>livre</strong> était une compilation de jeux d'esprit venus des quatre coins <strong>du</strong><br />

monde. Des signes et des symboles ornaient les pages. La deuxième partie parlait de l'île en ellemême.<br />

Ordinaire d'apparence, elle était en fait extraordinaire : elle pullulait de ces serpents<br />

fabuleux que sont les dragons, de créatures mythologiques, de trésors cachés et de bien d'<strong>au</strong>tres<br />

choses encore. Des peuplades anciennes, qui avaient disparu peu à peu, avaient bâti ce temple.<br />

C'était certainement la première fois que le <strong>livre</strong> révélait un secret tel. J. Kelly trouva <strong>au</strong>ssi une<br />

carte détaillée de l'île, sur laquelle apparaissait, perchées sur les h<strong>au</strong>teurs, une source d'e<strong>au</strong><br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 13


anormalement salée. Le lieutenant apprit <strong>au</strong>ssi, avec un certain soulagement, qu'une grotte qui est<br />

sous terre con<strong>du</strong>isait vers l'extérieur. Répondant à l'appel de leur supérieur, seulement deux des<br />

cinq hommes qui avaient pénétré à l'intérieur <strong>du</strong> temple firent leur rapport. Leurs camarades<br />

étaient morts mystérieusement. Le visage de Mr Kelly prit des couleurs : il ressentit soudain une<br />

vive panique. Suivi de ses hommes survivants, il fonça vers l'extérieur en suivant scrupuleusement<br />

les instructions <strong>du</strong> <strong>livre</strong>, qu'il emporta avec lui. Une fois dehors, une odeur de feu parvint à leurs<br />

narines. Quelqu'un avait <strong>du</strong> mettre le feu <strong>au</strong> Hotspur, <strong>du</strong>quel montait, s'élevait une fumée<br />

épaisse. Le détachement revint à la plage et rejoignit le reste de l'équipage. Ils décidèrent de rester<br />

groupés afin d'éviter d'<strong>au</strong>tres incidents semblables à celui <strong>du</strong> temple. Grâce à la carte <strong>du</strong> <strong>livre</strong>, le<br />

groupe se dirigea vers un endroit relativement sûr, loin des nids de dragons et des <strong>au</strong>tres hôtes<br />

fantastiques de cette île.<br />

La nuit tomba subitement. Dans l'obscurité, plusieurs hommes se perdirent dans la forêt. Ils<br />

devaient être en route depuis un moment déjà. Au clair de lune, un loup solitaire hurlait à la<br />

mort. On monta une tente pour les officiers. Dès le lendemain, la construction d'un navire fut<br />

entamée. Il fallait à tout prix retourner vers l'Angleterre. Le bâtiment fut prêt un an plus tard. Des<br />

personnes qui avaient formé l'équipage <strong>du</strong> Hotspur, les trois quarts avaient succombé. Quelques<br />

unes des personnes restantes, certaines des créatures évoqués dans le <strong>livre</strong> les avaient aidées à<br />

s'adapter. Ces personnes s'étaient donc installées. Mais la majorité voulaient partir. C'est pourquoi<br />

le bate<strong>au</strong>, une fois accastillé, allait sur l'Angleterre. Malheureusement, il fit n<strong>au</strong>frage et périt corps<br />

et biens. Un seul homme s'en sortit, et reçut plus tard un éloge de la chevalerie pour avoir mené<br />

une expédition avec succès et rapporté des trésors inestimables. Ainsi s'achève mon histoire. Je<br />

vous l'ai contée comme je me la rappelle, et je ne donnerai rien en échange de ce souvenir.<br />

Rosa Parks : "Non à la discrimination raciale"<br />

Écrit par : Nimrod<br />

Éditeur : Actes Sud junior<br />

Documentaire fiction<br />

Pistes d'écriture<br />

1- Vous réaliserez une fiche documentaire sur la lutte<br />

des Noirs américains pour obtenir les mêmes droits que<br />

les Blancs, de l'abolition de l'esclavage jusqu'à<br />

<strong>au</strong>jourd'hui.<br />

2- Vous choisirez un «héros» de la résistance pacifique<br />

dans le monde et en réaliserez la biographie.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 14


Piste 1 : texte de Thomas Ferey<br />

L'esclavage, <strong>au</strong>x États Unis d'Amérique, est aboli en 1865, après la guerre de Sécession. A notre<br />

époque encore, be<strong>au</strong>coup de personnes luttent contre la discrimination raciale...<br />

L'abolition fut réalisée grâce à Abraham Lincoln, président des Etat-Unis,<br />

car il publia la Proclamation d'émancipation, qui libéra les esclaves en<br />

rébellion, le 1er janvier 1863. Cette loi n'eut pas une application<br />

immédiate mais elle a<strong>bout</strong>it le 18 décembre 1865.<br />

Le congrès adopte des lois pour protéger les droits civiques des Noirs : les 14 e et 15 e amendements<br />

de la Constitution, adoptés en 1868 et 1870, interdisent toute discrimination entre citoyens<br />

américains et donnent le droit de vote <strong>au</strong>x Noirs. Tous les droits et les lois reconnaissant les droits<br />

des Noirs vont également faire naître un mouvement à l'encontre des Noirs : le ku klux klan.<br />

Vers 1900, les Noirs migrent vers le Sud. Cette migration provoque des changements dans la<br />

société et la vie culturelle des Afros-Américains.<br />

La Première Guerre mondiale bouleverse l’histoire des Noirs américains et accélèrent le processus<br />

à long terme d’urbanisation des Noirs De plus, be<strong>au</strong>coup d'entre eux ont décidé de s'engager dans<br />

l'armée. Ainsi, 370 000 Noirs partent en renfort pendant la guerre. Les soldats noirs reviennent<br />

chez eux déterminés à exiger le respect de la nation pour laquelle ils ont combattu.<br />

Les Noirs revenant dans leur pays trouvent une opposition des Blancs encore plus forte. Leurs<br />

difficultés dans les villes sont toujours importantes : ségrégation* à l’emb<strong>au</strong>che, salaire inférieur à<br />

ceux des Blancs, chômage plus important, logements chers et délabrés. De plus, de 1917 à 1919,<br />

des émeutes anti-Noirs se créent un peu partout. Ces événements décident la commun<strong>au</strong>té noire à<br />

défendre encore davantage ses droits.<br />

La Deuxième Guerre mondiale <strong>au</strong>gmente les besoins en main-d’œuvre et donc celui en<br />

travailleurs noirs ; elle rend les Blancs plus conscients <strong>du</strong> danger que représentent les idées<br />

racistes. Au début de la guerre, une marche des Noirs sur Washington force le président Roosevelt<br />

à proposer une loi contre la discrimination raciale dans les in<strong>du</strong>stries de la Défense et <strong>au</strong><br />

gouvernement.<br />

La période de l’après-guerre voit d’importants changements dans les relations raciales <strong>au</strong>x États-<br />

Unis.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 15


En 1955, Rosa Parks, en décidant de ne pas laisser sa place à<br />

un Blanc dans le bus, de ne pas se soumettre à la supériorité des<br />

Blancs, fut la « meneuse » des Noirs pour lutter contre la<br />

discrimination. Avec l'aide de Martin Luther King, un pasteur<br />

noir, qui créa le boycott des bus de Montgomery suite à<br />

l'incident avec Rosa, se forme un groupe puissant qui redonna<br />

espoir <strong>au</strong>x Noirs pour continuer et faire a<strong>bout</strong>ir leur lutte.<br />

Lors d’une manifestation à Washington, les Noirs demandent <strong>au</strong> Congrès d’agir sur la question des<br />

droits civiques et des lois sur l’emploi. Le Congrès finit par approuver les lois sur les droits<br />

civiques, destinées à faire cesser la ségrégation dans les établissements publics.<br />

De 1965 à 1968, de nouvelles organisations militantes, telles que les Black Panthers, se créent<br />

pour organiser le mécontentement des Noirs dans les villes.<br />

Dans les années 1980, des maires noirs sont élus à Chicago, Philadelphie, New York et d’<strong>au</strong>tres<br />

villes de tout le pays. Il y avait 318 maires Afro-Américains à la fin de 1990. Dans l’armée<br />

américaine, le général Colin L. Powell est nommé à la tête de l’état-major interarmées en 1989 et il<br />

joue un rôle important dans la guerre <strong>du</strong> Golfe.<br />

La perte des emplois continue dans les années 1990 ; be<strong>au</strong>coup d’Afro-Américains font<br />

l’expérience de la désintégration des familles et de la perte de la sécurité de l’emploi.<br />

Ségrégation* : La ségrégation est une séparation légale entre les Noirs et les Blancs, qui était inst<strong>au</strong>rée <strong>au</strong>x<br />

Etat-Unis et dans d'<strong>au</strong>tres pays.<br />

Piste 2 : texte de Corentin Reungoat<br />

Steve Biko : Militant anti-apartheid<br />

L'apartheid était un régime de discrimination systématique,<br />

mis en place jusqu'en 1994, en Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />

Nom complet :<br />

Stephen Bantu Biko<br />

Date et lieu de naissance :<br />

Steve Biko est né le 18 décembre 1946 à King Williams Town, dans la province <strong>du</strong> Cap, en<br />

Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 16


Famille :<br />

Il a été initié très tôt à la politique, car son frère a été arrêté en 1963 pour c<strong>au</strong>se de militantisme<br />

anti-apartheid.<br />

Études :<br />

Il a été étudiant à l'université de médecine <strong>du</strong> Natal.<br />

Biko a été élu <strong>au</strong> conseil représentatif des étudiants noirs. Ensuite, Steve Biko a été délégué en<br />

1967 à la conférence de la « National Union of South African Students » (N.U.S.A.S.), à<br />

l'université de Rhodes.<br />

Militantisme :<br />

Steve Biko a été révolté par son statut de « Noir »dans l'Afrique <strong>du</strong> sud de l'apartheid. Il rompt<br />

rapidement avec les principes recommandés par la N.U.S.A.S. En 1968, il est militant pour un<br />

mouvement exclusivement noir contrairement a la diversité prônée par la N.U.S.A.S., organisation<br />

qui était ouverte <strong>au</strong>ssi et très largement <strong>au</strong>x étudiants libér<strong>au</strong>x blancs. Un an plus tard, Steve Biko<br />

se trouve dans l'Université <strong>du</strong> nord près de Pietersburg et participe à la création d'un nouve<strong>au</strong><br />

mouvement de « conscience noire » avec des étudiants de Natal, le « South African Students<br />

Organisation » (S.A.S.O.). Il en devient même le premier président. Biko et son mouvement de «<br />

conscience noire » n'ont pas le même point de vue sur l'émancipation des Noirs que l'« African<br />

National Congress » (Congrès National Africain , A.N.C.), il fait comprendre que même si les<br />

Blancs sont de bonne volonté, il ne peuvent pas se mettre totalement dans la tête d'un Noir. De<br />

même, pour se libérer de l'apartheid, il f<strong>au</strong>t qu'ils ne sentent plus inférieurs <strong>au</strong>x Blancs. La pensée<br />

de Biko a été influencée par d'<strong>au</strong>tres grandes figures de la «libération » des Noirs : W.E.B. Dubois,<br />

Alain Locke, Frantz Fanon, Aimé Césaire ou encore Léopold Sédar Senghor... Malgré ça, son<br />

mouvement est considéré comme une sorte de «Black Power». En 1973, il est détenu pour<br />

accusation de terrorisme, il est banni et assigné à résidence dans sa maison dans la région de Caporiental.<br />

En 1976, dans les Townships (bidonvillespopulaires), de nombreux soulèvements se<br />

pro<strong>du</strong>isent à c<strong>au</strong>se de son arrestation. Biko est mis <strong>au</strong> secret pendant 101 jours, mais, bravant<br />

toutes les consignes, il parcourt la région et se lie d'amitié avec le journaliste Donald Woods, qui<br />

réalisera sa biographie.<br />

Circonstances de la mort de Steve Biko :<br />

Le 18 août 1977, il est arrêté par la police et emmené à Port-Elizabeth où il est torturé, puis<br />

transporté le 11 septembre 1977 à Pretoria. Le lendemain, Steve Biko décède en prison,<br />

officiellement à c<strong>au</strong>se d'une grève de la faim. Mais il est probablement mort sous les coups des<br />

policiers. Le meurtre est resté impuni. Le 7 octobre 2003, la justice acquitta les cinq policiers<br />

concernés en raison <strong>du</strong> manque de preuves et de l' absence de témoins.<br />

Piste 2 : texte de Julien Navez<br />

GANDHI<br />

Nom : Mohandas Karamchand Gandhi (dit le « Mahatma » : la grande âme)<br />

Date et lieu de naissance : Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans l'état <strong>du</strong> Gujerat,<br />

en Inde.<br />

Sa famille : Gandhi montre be<strong>au</strong>coup d'attachement et de respect pour ses parents. Son père était<br />

un membre <strong>du</strong> tribunal <strong>du</strong> Rajasthan, puis il fut premier ministre de la petite princip<strong>au</strong>té de Rajkot,<br />

ainsi que l'étaient les Gandhi depuis six générations. Sa mère était la quatrième et la dernière<br />

épouse de son père.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 17


Son épouse : Il a été marié à 13 ans par ses parents. Il a eu quatre fils.<br />

Ses études : Il part en Angleterre pour faire ses études. Son village ne veut pas qu'il parte. Gandhi<br />

veut devenir avocat.<br />

Sa vie en Angleterre : Il veut devenir un gentleman. Chez ses hôtes, il ne mange pas de viande. Il<br />

rentre en Inde pour exercer son métier, mais il ne connaît rien <strong>au</strong> droit indien. . Sa première affaire<br />

à Bombay est un échec : il ne parvient pas à prononcer sa première plaidoirie. Il va en Afrique <strong>du</strong><br />

sud car des employeurs indiens veulent bien le payer.<br />

Sa vie en Afrique <strong>du</strong> Sud : Pendant son voyage, il est discriminé par les Blancs, une des plus<br />

grandes injustices subie est qu'il se fait jeter <strong>du</strong> train, car il ne voulait pas laisser sa place à un<br />

Blanc dans le premier wagon. Ces événements sont le tournant de sa vie. C'est en étant témoin<br />

direct de l'intolérance, <strong>du</strong> racisme, des préjugés et de l'injustice contre les Indiens d'Afrique <strong>du</strong> Sud<br />

que Gandhi commence à réfléchir <strong>au</strong> statut de son peuple et à sa propre place dans la société.<br />

Gandhi commence à protester : il obtient que les Indiens correctement habillés aient le droit de<br />

voyager. À la fin de son contrat, Gandhi se prépare à rentrer en Inde. Cependant, lors d'une fête<br />

d'adieu en son honneur, il apprend que l'assemblée <strong>du</strong> Natal prépare une loi pour interdire le droit<br />

de vote <strong>au</strong>x Indiens. Bien qu'incapable d'empêcher le vote de cette loi, il organise une campagne<br />

qui permet d'attirer l'attention sur les difficultés des Indiens en Afrique <strong>du</strong> Sud. Convaincu de<br />

rester par ses partisans, il fonde alors le « Indien congress » (1894), prenant lui-même le poste de<br />

secrétaire. Gandhi revient brièvement en Inde, en 1896, pour retrouver sa femme et ses enfants et<br />

les emmènent vivre avec lui en Afrique <strong>du</strong> Sud. À son retour, en janvier 1897, il est attaqué par une<br />

foule de Sud-Africains blancs qui essayent de le lyncher. Gandhi déclare que les Indiens doivent<br />

soutenir l'effort de guerre s'ils veulent légitimer leur demande de citoyenneté. Il organise un corps<br />

d'ambulanciers volontaires de 300 Indiens libres et de 800 coolies. Il rachète peu après<br />

l'établissement Phœnix, qui devient la Tolstoï farm, où tous les rédacteurs <strong>du</strong> journal participent<br />

<strong>au</strong>x trav<strong>au</strong>x agricoles et reçoivent le même salaire sans distinction de métier, de nationalité ou de<br />

couleur de pe<strong>au</strong>. Il commence la pratique <strong>du</strong> jeûne, arrête de consommer <strong>du</strong> lait, coupe ses<br />

cheveux lui-même, nettoie ses latrines (travail réservé <strong>au</strong>x Intouchables en Inde) et incite sa<br />

femme et ses amis à faire de même. Gandhi pousse ses compagnons indiens à défier pacifiquement<br />

la nouvelle loi et à subir les punitions qui en résulteraient <strong>au</strong> lieu de résister par la violence.<br />

Son retour en Inde en 1915 : Gandhi découvre qu’il ne connaît plus son propre pays. Il décide<br />

alors de le parcourir de long en large, allant de village en village, afin de rencontrer l’âme indienne<br />

et de connaître ses vrais besoins. Gandhi mène des grèves contre les Britanniques qui sont à ses<br />

yeux responsables de la p<strong>au</strong>vreté. Il est maintenant connu dans toute l'Inde. Gandhi boycotte les<br />

pro<strong>du</strong>its britanniques suite <strong>au</strong> massacre <strong>du</strong> Penjab. En 1922, il arrête le boycott suite à de violents<br />

affrontements. Il lance en mars 1930, une nouvelle campagne contre la taxe sur le sel, d'abord par<br />

la célèbre « marche <strong>du</strong> sel » depuis Ahmedabad vers Dandi en 1930. Des milliers d'Jndiens se<br />

joignent à la marche longue de 400 km vers la mer, afin de ramasser leur propre sel. Les Indiens<br />

investissent ensuite pacifiquement les dépôts de sel. Cette campagne est l'une des plus réussie,<br />

mais l'Empire britannique réagit en emprisonnant plus de 60 000 personnes. Sa femme meurt après<br />

18 mois d'emprisonnement (en 1944). Gandhi est relâché à c<strong>au</strong>se d'un problème médical.<br />

L'indépendance de l'Inde et la partition (création <strong>du</strong> Pakistan)sont proclammées le 15 août 1947.<br />

Gandhi est assassiné en 1948, par Nathuram GODSE, un extrémiste hindou.<br />

Ses idées : Il voulait une Inde libre et lutter contre la discrimination. L'usage de la non violence<br />

comme arme est une idée qui sera reprise par M.L. King, <strong>au</strong>x Etats-Unis. Le Dalaï-Lama <strong>au</strong> Thibet<br />

ou Nelsson Mandela en Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />

Date de mort : Le 30 janvier 1948, à l'âge de 78 ans, à Delhi en Inde.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 18


Biographie sur Martin Luther King<br />

Piste 2 : texte de Alec Buisson<br />

Naissance , : 15 janvier 1929 Atlanta (États-Unis)<br />

Mort : 4 avril 1968 (à 39 ans) Memphis (États-Unis)<br />

Nationalité : américain<br />

Profession : pasteur<br />

Occupation : militants des droits de l'homme,<br />

écrivain<br />

Distinction : prix Nobel de la paix (1964)<br />

presidential medal of freedom (1977)<br />

médaille d'or <strong>du</strong> congrès international (2004)<br />

LA LUTTE POUR LES DROITS CIVIQUES DES NOIRS<br />

Le 1er décembre 1955, lorsque Rosa Parks, une femme noire, est arrêtée pour avoir violé les lois<br />

ségrégationnistes en refusant de céder sa place à un homme blanc, il mène le boycott des bus de<br />

Montgomery. Le boycott se termine par une décision de la Cour suprême, le 13 novembre 1956,<br />

déclarant illégale la ségrégation dans les <strong>au</strong>tobus, rest<strong>au</strong>rants, écoles et <strong>au</strong>tres lieux publics.<br />

Martin Luther King devient alors un militant non violent comme Gandhi en Inde.<br />

Martin Luther prévoit justement des protestations organisées et non violentes contre le système de<br />

ségrégation <strong>du</strong> sud. IL se bat pour que les Noirs puissent voter.<br />

Il est lui-même arrêté le 13 avril. Il reçoit un soutien direct <strong>du</strong> président Kennedy, il est libéré une<br />

semaine plus tard.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 19


Martin Luther King décide d'entamer la marche de Washington, pour :<br />

– la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques<br />

– une législation significative sur les droits civiques (incluant une loi interdisant la<br />

discrimination raciale dans le monde <strong>du</strong> travail)<br />

– une protection des activistes des droits civiques contre la violence policière<br />

– un salaire minimum de 2 dollars pour tous les travailleurs sans distinction de race<br />

C'est lors de cette marche que Martin Luther King prononce le célèbre discours « I have a dream »<br />

où il manifeste sa volonté et son espoir de connaître une Amérique fraternelle.<br />

Le 14 octobre 1964, Martin Luther King devient le plus jeune l<strong>au</strong>réat <strong>du</strong> Prix Nobel de la Paix<br />

En 1965, le président Johnson accorde le vote <strong>au</strong>x Noirs.<br />

LE COMBAT POUR LES PAUVRES<br />

Il décide alors de se battre pour les p<strong>au</strong>vres de toutes les races, car pour lui c'est de la p<strong>au</strong>vreté que<br />

viennent tous les problèmes de la société.<br />

ASSASSINAT<br />

En 1968, Martin Luther King se déplace à Memphis pour soutenir les éboueurs noirs loc<strong>au</strong>x, qui<br />

sont en grève depuis le 12 mars afin d'obtenir un meilleur salaire et un meilleur traitement.<br />

Le 4 avril 1968, à 18 h 01, Martin Luther King est assassiné.<br />

L'assassinat provoque une vague d'émeute raciale dans 60 villes des États-Unis (125 <strong>au</strong> total) .<br />

Cinq jours plus tard, le président Johnson déclare un jour de deuil national (le premier pour un<br />

Afro-Américain) en l'honneur de Martin Luther King. 300 000 personnes assistent à ses funérailles<br />

LE BUT DE MARTIN LUTHER KING<br />

Martin Luther King s'est battu pour que les Noirs aient les même droit que les Blancs. Pour réaliser<br />

ça, il a décidé de s'inspirer de Gandhi et de ses actions non violentes. Il s'est opposé à la guerre <strong>du</strong><br />

Vietnam, dénonçant les atrocités que les Américains font. Puis il décide de se battre contre la<br />

p<strong>au</strong>vreté. Ses actions attisent la haine des ségrégationnistes qui l'assassinent à Memphis en 1968.<br />

Pourquoi pas moi ?<br />

Écrit par : Jeanne Benameur<br />

Éditeur : Hachette jeunesse<br />

Roman<br />

Pistes d'écriture<br />

1 - Yasmina a un nouve<strong>au</strong> combat à mener : évoque ses<br />

efforts, ses sentiments, ses premiers pas pour parvenir à<br />

marcher à nouve<strong>au</strong>.<br />

2 - Imagine un dialogue entre Rachid et Yasmina, après<br />

l’accident, <strong>au</strong> sujet de la « bande »<br />

3 - Lee évoque dans son journal intime l’accident de sa<br />

meilleure amie, imagine ces quelques pages.<br />

4 - Toi <strong>au</strong>ssi, un jour, tu t’es dit « Pourquoi pas moi »<br />

Raconte en quelle occasion…<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 20


Lundi 08 octobre<br />

Piste 3 : texte de Eve Robidel et Salima Zeggaï<br />

Nous avons cherché pendant plusieurs heures avant de trouver Yasmina par terre. Elle semblait<br />

frigorifiée. Je lui avais pourtant dit que c'était dangereux, elle <strong>au</strong>rait dû m'écouter... J'étais si triste<br />

de la voir comme ça ! Les ambulances ont mis une éternité à arriver. J'ai l'impression de porter<br />

malheur à ceux que j'aime. D'abord mes parents, qui sont morts dans le bate<strong>au</strong>, ensuite ma<br />

meilleure amie, qui est entre la vie et la mort. Nous avons atten<strong>du</strong> <strong>au</strong> moins cinq heures à l'hôpital,<br />

jusqu'à ce que Rhadidja nous dise de partir !<br />

Je suis terriblement impressionnée par elle, car elle refuse de s'en aller. Elle pourrait faire une<br />

grève de la faim pour rester près de sa fille. Je n'ai pas dormi de la nuit, je n'ai fait que penser à<br />

Yasmina.<br />

Mardi 09 octobre<br />

Aujourd'hui, <strong>au</strong> collège, je n'ai pas <strong>du</strong> tout écouté. J'étais plongée dans mes pensées, qui allaient<br />

toutes vers elle...<br />

Ce soir, est arrivée une bonne nouvelle. Yasmina va vivre, mais on ne sait pas encore si elle va<br />

pouvoir à nouve<strong>au</strong> marcher. De temps en temps, la professeur d'arts plastiques vient la voir.<br />

Maintenant, ses parents savent qu'elle veut suivre des cours de dessin. Je suis si triste de penser<br />

qu'à c<strong>au</strong>se de sa bêtise, elle ne pourra peut-être plus marcher ; elle qui aimait tant courir...<br />

Mercredi 10 Octobre<br />

Je suis passée voir Yasmina. Je ne m'attendais pas à voir dans son regard tant de tristesse, be<strong>au</strong>coup<br />

de chagrin et d'amertume... Je pesais chaque parole dite ! Je sais qu'elle se battra pour retrouver<br />

l'usage de ses jambes, tout comme elle l'avait fait pour entrer dans ce groupe.<br />

[…]<br />

Vendredi 24 décembre<br />

Deux mois ont passé, déjà, depuis l'accident<br />

Je n'en reviens pas, ça y est ! Yasmina a réussi à marcher !<br />

Bien sûr, sa marche était hésitante, mais elle y mettait tant de conviction, que cela faisait vraiment<br />

plaisir à voir. Elle a retrouvé son sourire d'<strong>au</strong>trefois. Elle s'est tellement battue pour en arriver là, je<br />

ne sais pas où elle a réussi à puiser cette force en elle.<br />

Samedi 25 décembre<br />

Je suis tellement heureuse pour Yasmina. Le docteur a affirmé que, dans quelques mois, elle<br />

pourrait se remettre <strong>au</strong> sport. Elle était tellement heureuse qu'elle l'a même pris dans ses bras !<br />

Rhadidja en a pleuré. Si vous saviez à quel point j'ai eu peur pour ma meilleure amie et à quel<br />

point elle a souffert pour arriver à ses fins !<br />

Yasmina est de nouve<strong>au</strong> sur pied, et cela n'est pas un mince exploit...<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 21


Cher MICHAEL<br />

De l'<strong>au</strong>tre côté <strong>du</strong> mur<br />

Écrit par : Yaël Hassan<br />

Éditeur : Casterman<br />

Roman<br />

Mercredi 27 juin,14h30, cabane de la bande.<br />

Piste 1 : Texte de Thomas Aubertin<br />

Pistes d'écriture :<br />

1- Un de vos amis a un accident qui le laisse handicapé.<br />

Que faites-vous pour lui montrer que, pour vous, il est<br />

toujours le même ?<br />

2 – Vous avez peut-être une passion qui est très<br />

différente de celle de vos amis, décrivez-la et expliquez<br />

en quoi elle vous différencie et vous enrichit.<br />

C'est mon anniversaire, j'attends comme tous les mercredis, la bande, à la cabane en installant des<br />

banderoles pour fêter cet événement. Au loin, j'aperçois trois silhouettes qui s'avancent, je les<br />

reconnaît immédiatement. Il y a Nicolas, Stéphane et Isabelle. Mais je m'inquiète, Michaël, le plus<br />

amical d'entre eux, n'est pas là. Tout de suite, je cours à leur rencontre pour leur demander la raison<br />

de son absence. Stéphane est le premier à réagir :<br />

« On ne sait pas, il est peut être bloqué chez lui !<br />

-Où peut-être est-il devant son jeu vidéo débile !<br />

-Moi, je m'inquiète gravement, ai-je répliqué<br />

-Je vais l'appeler, décide Isabelle » .<br />

Elle sort son portable et compose le numéro. Elle attend, dialogue pendant dix minutes et<br />

raccroche.<br />

« Michael a eu un accident, il s'est fait renverser par une voiture.<br />

-Quelqu'un a t-il des tickets de bus ? Il f<strong>au</strong>t aller <strong>au</strong>x urgences tout de suite !»<br />

Mercredi 27 juin, 16h00, C.H.U de Caen.<br />

Super comme cade<strong>au</strong> de la part de Michael !<br />

Nous sommes arrivés <strong>au</strong> service d'urgence <strong>du</strong> C.H.U de Caen. La mère de Michael est en larmes et<br />

nous n'arrivons pas à la consoler. Soudain, un médecin arrive et nous dit que le cas de Michaël est<br />

grave et qu'il est tombé dans le coma.<br />

Mercredi 27 juin, domicile de Tom<br />

Encore choqué par l'accident de mon ami, j'allume la télévision et regarde le J.T. Il parle de<br />

l'accident de Michaël et <strong>du</strong> ch<strong>au</strong>ffeur qui a pris la fuite et qui a été retrouvé dans la soirée. Si je<br />

pouvais lui parler, lui dire combien je suis triste d'avoir un ami dans le coma, lui rappeler la f<strong>au</strong>te<br />

qu'il a commise en grillant ce feu rouge à 95 km/h ! Tout s'embrouille dans ma tête, je suis<br />

incapable de manger, de dormir, de pleurer, de marcher, de penser.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 22


Jeudi 28 juin, collège <strong>Jacques</strong> <strong>Monod</strong> Caen<br />

La bande s'est réunie pour décider de l'avenir de Michaël <strong>au</strong> sein <strong>du</strong> groupe.<br />

Stéphane insensible, propose de le remplacer par quelqu'un d'<strong>au</strong>tre. Agacé par notre refus, il<br />

annonce son départ et il sera bientôt suivi des deux <strong>au</strong>tres. Quant à moi, je ne comprends pas<br />

pourquoi on ne peut pas accepter une personne comme elle est, pourquoi il f<strong>au</strong>t toujours que nos<br />

amis soient valides, pourquoi <strong>au</strong>ssi il f<strong>au</strong>t que certaines personnes soient méchantes envers ceux<br />

qui ont une <strong>au</strong>tre couleur de pe<strong>au</strong>, pourquoi nous ne nous acceptons pas comme nous sommes,<br />

POURQUOI ?<br />

*<br />

* *<br />

8 mois plus tard, centre de réé<strong>du</strong>cation<br />

Michael n'a plus <strong>au</strong>cun espoir, il doit se déplacer en f<strong>au</strong>teuil roulant, le p<strong>au</strong>vre. Fidèle à mon ami,<br />

je l'ai suivi à toute ses séances de kiné, réé<strong>du</strong>cation, etc....<br />

Mais tous les médecins ne peuvent faire <strong>au</strong>trement que de faire accepter ce f<strong>au</strong>teuil roulant. En ce<br />

qui concerne le reste de la bande, ils ont fait connaissance avec un garçon <strong>du</strong> nom de Jordan qui<br />

n'arrête pas de fumer et ils ont envahi la cabane et l'ont transformée en commerce de choses<br />

trouvées ou plutôt volées. Puis nous avons réussi à leur reprendre la cabane et j'ai aménagé un<br />

monte-charge pour Michaël et un chemin de terre bien lisse.<br />

Voilà comment je t'ai aidé mon ami, je t'ai soutenu malgré ton handicap et face <strong>au</strong> rejet des <strong>au</strong>tres.<br />

Malheureusement, tu ne m'as plus jamais parlé, prétendant que c'était ma f<strong>au</strong>te si tu avais eu ton<br />

accident en venant à mon anniversaire. J'espère qu'en lisant cette lettre que je t'adresse, tu<br />

cesseras de te renfermer sur toi-même.<br />

Ton ami, Tom.<br />

<strong>L'aventure</strong> <strong>au</strong> <strong>bout</strong> <strong>du</strong> <strong>livre</strong> - édition 2008/2009- classe de Cinquième B 23

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