Prescription_et_place_du_medicament_dans_relation_medecin_patient_pharmacien__CNP_2012
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L’IGAS tient à souligner de graves défaillances globales de politique <strong>du</strong><br />
médicament <strong>et</strong> <strong>du</strong> système français de pharmacovigilance, liées, selon elle, à un<br />
affaiblissement <strong>du</strong> rôle de l’Etat <strong>et</strong> un r<strong>et</strong>ard pris par rapport aux pays<br />
comparables.<br />
Elle propose une réforme d’envergure de la pharmacovigilance <strong>et</strong> une nouvelle<br />
politique <strong>du</strong> médicament.<br />
Favoriser, simplifier <strong>et</strong> centraliser la notification des cas :<br />
� Utiliser toutes les modalités possibles de notification (fax, mail,<br />
téléphone, poste) avec un accusé réception de même nature <strong>et</strong> publication<br />
de même type.<br />
� Centraliser les notifications comme en Angl<strong>et</strong>erre.<br />
� Elargir le champ des notificateurs.<br />
� La récente Loi sur la pharmacovigilance oblige désormais les<br />
<strong>pharmacien</strong>s à déclarer tout eff<strong>et</strong> indésirable suspecté dont ils ont<br />
connaissance (art. L. 5121-25 <strong>du</strong> CSP) alors que jusque-là<br />
(R. 5121-170) seuls les eff<strong>et</strong>s indésirables, graves ou inatten<strong>du</strong>s<br />
l’étaient.<br />
� De même, peuvent le faire tous les autres professionnels de santé,<br />
les <strong>patient</strong>s, leurs associations. Reste à savoir comment ils devront<br />
s’y prendre <strong>et</strong> comment pourra se faire le recueil de toutes ces<br />
données si chaque utilisateur « signale » toutes ses remarques<br />
personnelles…<br />
Modifier la logique d’évaluation des cas<br />
Le calcul <strong>du</strong> risque doit être réalisé en effectuant tous les redressements<br />
statistiques utiles.<br />
� Supprimer l’usage de l’imputabilité clinique lors des enquêtes de<br />
pharmacovigilance.<br />
� Développer les méta-analyses <strong>et</strong> la recherche documentaire.<br />
L’ANSM doit promouvoir elle-même ce type d’analyse sans s’appuyer<br />
exclusivement sur ceux de l’in<strong>du</strong>strie.<br />
� Consolider la base nationale de données de pharmacovigilance de l’ANSM en<br />
lui donnant des moyens humains plus importants lui perm<strong>et</strong>tant de<br />
fonctionner.<br />
� Utiliser sans tarder des méthodes automatiques de détection des signaux<br />
de sécurité comme il est fait au Royaume-Uni <strong>et</strong> aux USA.<br />
� Développer un département de pharmaco-épidémiologie au sein de l’ANSM.<br />
Ce département aurait accès aux bases de données de l’assurance-maladie <strong>et</strong><br />
déboucherait sur la création d’un comité <strong>du</strong> médicament qui devrait