Prescription_et_place_du_medicament_dans_relation_medecin_patient_pharmacien__CNP_2012
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Par exemple, vous prescrivez <strong>du</strong> paracétamol (2 comprimés 500 mg par prise,<br />
toutes les 6 heures) ; le <strong>pharmacien</strong> peut délivrer 19 spécialités en contenant, en<br />
seul principe actif (c’est à dire non associé). La spécialité ayant le prix le plus bas<br />
doit être délivrée en priorité. Néanmoins, le <strong>patient</strong> peut avoir une préférence<br />
pour une dénomination commerciale <strong>du</strong> médicament.<br />
En France, le taux de prescription en DCI est de 11,9 % (en Grande Br<strong>et</strong>agne<br />
91 % de prescription en DCI).<br />
Des incitations à la prescription en DCI ont été prises en 2002 <strong>et</strong> en 2009 <strong>dans</strong> la<br />
loi de financement de la sécurité sociale.<br />
6.1.2 - Génériques<br />
6.1.2.1 - Intro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> Historique<br />
Dans les pays de l’Europe <strong>du</strong> Nord <strong>et</strong> aux Etats-Unis le marché <strong>du</strong> générique<br />
représente près de 80 % des ventes <strong>du</strong> médicament. Les dépenses de santé ont<br />
augmenté de façon importante en France étant donné le vieillissement de la<br />
population <strong>et</strong> le développement des maladies chroniques telles que le diabète ou<br />
l’hypertension. L’Etat <strong>et</strong> les caisses d’assurance maladie se sont préoccupés de ce<br />
problème <strong>et</strong> ont décidé de m<strong>et</strong>tre en œuvre c<strong>et</strong>te politique <strong>du</strong> générique. Des<br />
mesures ont été édictées pour le développement de ce marché aussi bien sur les<br />
médecins <strong>et</strong> les <strong>pharmacien</strong>s qu’en direction <strong>du</strong> grand public.<br />
Cependant cela a provoqué doutes, réticences, <strong>et</strong> incompréhension de la part de<br />
médecins habitués à leur prescription, <strong>et</strong> qui voient là aussi là une intrusion<br />
<strong>dans</strong> leur liberté de prescrire.<br />
Les <strong>patient</strong>s, surtout les plus âgés, se sont souvent trompés <strong>dans</strong> leurs prises en<br />
confondant les boîtages, surtout si le médicament prescrit ne présente pas le<br />
même nom ou a un aspect différent de la spécialité originale.<br />
Dans un but de bonne observance, le médecin doit expliquer encore <strong>et</strong> encore.<br />
Aujourd’hui le générique rentre progressivement <strong>dans</strong> les mœurs aussi bien <strong>du</strong><br />
médecin que <strong>du</strong> <strong>patient</strong>. L’information demeure primordiale. Si l'aspect<br />
économique peut parfois laisser le médecin indifférent, ce dernier doit persister à<br />
prescrire <strong>dans</strong> l’intérêt <strong>du</strong> <strong>patient</strong> ; il ne délègue pas sa responsabilité de<br />
prescripteur face au droit de substitution exercé par le <strong>pharmacien</strong>.<br />
Historique<br />
L’existence légale des médicaments génériques est consacrée par l’ordonnance <strong>du</strong><br />
24 avril 1996 relative à la maîtrise médicalisée des dépenses de soins.<br />
Le droit de substitution a été accordé aux <strong>pharmacien</strong>s en 1999 avec la<br />
publication de l’arrêté définissant les termes économiques de ce droit. A suivi la<br />
publication <strong>du</strong> répertoire des génériques.