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6 Pour plus d’infos, envoyez un courriel à Babet.nulens@ibz.fgov.be des bagarres causées par des activistes d’extrême-droite, des attentats commis par des fondamentalistes musulmans ou – de manière moins extrême – des parents qui font tout un foin lorsque leur enfant a une institutrice allochtone, des disputes entre voisins, des tensions dans un quartier, des jeunes désœuvrés qui risquent de décrocher de la société: voilà autant de problèmes qui peuvent connaître une escalade rapide. souvent, les pouvoirs publics ont une approche réactive face à de tels événements. pourtant, en tant que bourgmestre, vous pouvez intervenir déjà beaucoup plus tôt. les experts ne cessent d’insister sur l’importance de la prévention. pour pouvoir intervenir à un stade précoce, il faut mettre l’accent sur les mesures sociales et positives à caractère préventif qui peuvent venir compléter les mesures existantes, comme l’explique babet nulens du spF intérieur. son domaine d’expertise est la prévention du radicalisme violent. “la recherche a montré que la radicalisation est un phénomène complexe qui doit être vu dans son contexte social et que Sécurité et respect au sein de la société Comment prévenir la radicalisation? vivre au sein d’une société ouverte apporte son lot de défis à relever. en tant que pouvoirs publics, nous devons pouvoir garantir une société sûre et respectueuse. Des phénomènes comme la violence homophobe, la discrimination ou la radicalisation violente sont des menaces pour la société tout entière. Mais que peut faire un bourgmestre face à cela? nous avons tenté de répondre à cette question. Journée d’étude: sécurité et respect au sein de la société Dans le cadre de la semaine de la sécurité intégrale, la direction Sécurité locale intégrale a organisé une journée d’étude intitulée ‘Sécurité et respect au sein de la société’. La question centrale de cette journée était: comment prévenir la radicalisation violente, la violence liée à l’honneur et la violence homophobe? Les phénomènes de ce type sont généralement analysés exclusivement du point de vue des acteurs traditionnels de la sécurité (police, services de sécurité, services de renseignements,…). Au cours de cette journée d’étude, les experts ont plaidé en faveur d’une stratégie de prévention sociale qui soit complémentaire à l’approche répressive. Pour ce faire, les autorités locales ont tout intérêt à se concerter avec les partenaires sociaux. certaines caractéristiques du processus de radicalisation offrent d’importants points d’ancrage pour la prévention. tout d’abord, la radicalisation est un processus bottom-up qui part d’un individu qui se sent frustré et traité injustement. ce n’est qu’à un stade ultérieur que l’idéologie joue un rôle instrumental important pour se couper de la société et légitimer l’emploi de la violence. l’isolement social couplé à une montée de l’intolérance constitue une deuxième grande caractéristique. vOTre rôLe (À L’éCHeLOn LOCaL) il convient d’intervenir avant d’en arriver là. et c’est précisément parce qu’il s’agit d’un processus ‘bottom-up’ que le niveau local joue un rôle important à cet égard. des mesures préventives au travers d’une politique sociale vigoureuse (en matière d’égalité des chances, de diversité, d’intégration,…) permettront d’éliminer bon nombre de frustrations. il est en outre essentiel de mettre sur pied des actions à portée locale. babet nulens: “Je pense notamment à des formations destinées aux jeunes pour les rendre plus critiques et moins perméables aux messages radicaux. le but est que les jeunes ne prennent pas pour argent comptant tout ce qu’ils lisent ou entendent. ils doivent aussi apprendre qu’il y a d’autres stratégies que la violence pour résoudre les conflits.” une aide éducative aux parents pour leur permettre de donner une réponse appropriée aux griefs de leurs enfants ou des sessions d’information destinées aux professionnels proches du citoyen peut également contribuer à mieux comprendre le processus de radicalisation, en sorte que l’on sache comment réagir et que l’on puisse intervenir avant de tomber dans une spirale de violence. il est indispensable de travailler main dans la main avec les partenaires sociaux.
la surveillance par caméra en matière de sécurité, les caméras sont souvent un outil précieux. un bourgmestre peut même imposer l’obligation d’assurer une surveillance par caméra. À Gand, les caméras sont utilisées notamment pour lutter contre le racisme: le règlement sur les portiers rend obligatoire d’assurer une surveillance par caméra à l’entrée des dancings et des clubs. Pour plus d’infos sur le règlement gantois sur les portiers, envoyez un courriel à Erwin.demaertelaere@ politie.gent.be. Colophon À l’entrée d’un club en vogue, quelqu’un se voit refuser l’entrée par le ‘videur’. un échange de coups s’ensuit. Qui est le fautif? si la bagarre est enregistrée par une caméra de surveillance, c’est facile à prouver. les règles régissant la surveillance par caméra sont fixées dans l’arrêté royal du 15 mars 2010. Johan meulders, spF intérieur: “cet arrêté prévoit notamment que les agents de gardiennage peuvent uniquement exercer leur fonction à l’entrée ou à la sortie de cafés, bars, établissements de jeux de hasard ou lieux habituels de danse pour autant que les actes qu’ils posent soient accomplis dans le champ de vision d’une caméra de surveillance dont les images sont enregistrées et conservées. cette obligation ne vaut que si un système de caméras est installé ou si la superficie de la partie accessible au public est d’au moins 100 m². pour les espaces qui ne remplissent pas ces critères, le bourgmestre peut également décider de faire installer un système de caméras. bref: aucune activité de gardiennage ne peut avoir lieu lorsqu’il n’y a pas de système de caméras ou que les images ne sont pas enregistrées et conservées.” Des caméras pour lutter contre la discrimination Cela fait un an que le règlement gantois sur les portiers est entré en vigueur. La ville l’a instauré avant tout pour fournir aux établissements horeca, à leurs portiers et aux clients une procédure claire et sans équivoque. Une autre raison d’être de ce texte était de mettre fin aux discriminations. Erwin De Maertelaere: “Comme la caméra enregistre les clients et le portier à l’entrée, les portiers y réfléchiront à deux fois avant d’interdire l’entrée à quelqu’un à cause de sa couleur de peau, de sa tenue vestimentaire ou d’un handicap éventuel. Si cela se produit malgré tout et qu’une plainte est déposée, nous demandons systématiquement les images et un PV est dressé chaque fois.” Pour les portiers aussi, la vidéosurveillance est un moyen de prouver leur bon droit. “Il arrive parfois qu’un établissement soit complet et qu’un client se voie refuser l’accès en raison de faits de violence ou liés à la drogue. Un portier ne peut donc plus être injustement accusé de discrimination lorsqu’il refuse l’accès à un client pour des motifs légitimes.” Règlement gantois sur les portiers nOMBreux avanTaGeS “rendre obligatoire la surveillance par caméra facilite le contrôle des activités de gardiennage proprement dit”, explique Johan meulders. “cela permet aussi de coincer assez facilement les agents de gardiennage illégaux. la surveillance par caméra permet aussi de constater en toute facilité d’autres infractions comme l’acceptation de pourboires. enfin, les images filmées montrent leur utilité en cas d’incidents entre des agents de gardiennage et des clients, par exemple lors d’une bagarre.” les bourgmestres qui veulent rendre la vidéosurveillance obligatoire, peuvent se référer au texte de l’arrêté royal. Johan meulders. “un bourgmestre peut imposer lui-même cette obligation et la procédure pour ce faire est entièrement libre. cela permettra ainsi à la police de constater d’éventuelles infractions.” Le rèGLeMenT GanTOIS les autorités gantoises ont approuvé le ‘règlement sur les portiers’. comme l’explique erwin de maertelaere, inspecteur en chef à la police de gand: “ce règlement fait deux choses : il applique l’arrêté royal et rend obligatoire la vidéosurveillance dans chaque établissement horeca de plus de 100 m² où ont lieu des activités de gardiennage. mais nous allons encore un pas plus loin. notre règlement sur les portiers étend aussi cette obligation aux établissements horeca de moins de 100 m² où ont lieu des activités de gardiennage. grâce à ce règlement, tout le monde est égal devant la loi. Qu’ils soient grands ou petits, tous les établissements sont tenus d’installer un système de vidéosurveillance en état de marche lorsque des activités de gardiennage ont lieu. nous considérons ce règlement comme une mesure active et préventive permettant de lutter contre le racisme et la xénophobie, qui apporte en outre la sécurité juridique en cas d’incident.” • Abonnement et Adresse rédActionnelle : SPF Intérieur, Direction générale Sécurité et Prévention, Ann Cossement, Boulevard de Waterloo 76, 1000 Bruxelles, besafe@ibz.fgov.be 02 557 33 05 • editeur résponsAble : Philip Willekens, Directeur général Sécurité et Prévention a.i., Boulevard de Waterloo 76, 1000 Bruxelles • comité de rédAction : Dafne Vanhelleputte, Stefaan Saey, Anneleen Van Cauwenberge, Johan Meulders, Anne Laevens, Caroline Atas, Randy Maenhout, Ann Cossement • rédAction et réAlisAtion : www.f-twee.be • photos : Bart Cloet, Corbis, Belga, Istock • Website : www.besafe.be 7
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