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2 Des détecteurs pour les groupes vulnérables Il n’est pas simple de faire réfléchir le Belge au risque d’incendie dans son habitation. Certains groupes sont particulièrement difficiles à toucher, parce qu’ils ne parlent pas la langue du pays ou parce qu’ils n’ont pas le temps, comme les jeunes ménages par exemple. Hasselt mène une politique de prévention incendie depuis déjà plus de 10 ans. la ville a ainsi acquis une expérience parfois surprenante qui montre notamment que la gratuité n’est pas toujours la solution la plus efficace. et selon bert swijsen, chef de corps des pompiers de Hasselt, certains groupes ont besoin d’un petit incitant supplémentaire. “en 2001 et 2002, nous avons par exemple proposé à la population des détecteurs de fumée à prix réduit. en 2007, 2008 et 2009, nous avions un stand sur le marché de noël où les gens pouvaient s’informer sur les détecteurs de fumée et s’en procurer.” au prix normal car les pompiers de Hasselt ont remarqué que les appareils gratuits finissent souvent dans une armoire. “l’information et la prévention sont deux volets d’égale importance. cette année, nous nous concentrons sur les séniors qui sont un groupe vulnérable. nous proposons à toutes les organisations de séniors un moment d’information sur la prévention incendie et les détecteurs de fumée. ces organisations utilisent ensuite leurs propres canaux pour informer leurs membres.” les résultats de l’enquête sur la prévention incendie réalisée pour le compte de l’intérieur en 2010 sont très clairs: 75% des belges ne pensent (presque) jamais au risque d’incendie et seulement 2% d’entre eux pensent à la prévention des incendies. “nous avons donc beaucoup de pain sur la planche”, explique Hilde Van der linden du spF intérieur. “nous devons être particulièrement attentifs aux groupes qui ne feront pas de leur propre initiative la démarche de sécurité: les séniors, les nouveaux habitants d’un quartier, les allochtones… les jeunes locataires et les ménages avec des jeunes enfants font également partie des groupes vulnérables et nécessitent davantage de persuasion et une approche spécifique. nous apportons notre pierre à l’édifice en distribuant prochainement 2000 détecteurs de fumée à des projets de prévention incendie destinés à ces groupes-cibles.” le prix belge attribué au projet de la ville de Gand Cette année, le prix belge Sécurité et Prévention a été décerné à la ville de Gand pour son projet ‘van klacht naar kracht’, preuve s’il en est que le travail de proximité peut avoir une grande influence sur la sécurité au sein d’une commune. Lieve Destoop, Service du travail de proximité, Gand Pour en savoir plus sur ce projet, envoyez un courriel à Lieve.destoop@gent.be. le quartier gantois appelé bernadettewijk souf<strong>fr</strong>e depuis longtemps de nuisances occasionnées par des jeunes. “après avoir accaparé une partie d’une ancienne école, ils se sont mis à importuner les associations culturelles qui utilisaient les locaux ainsi que les riverains”, explique lieve destoop du service de travail de proximité. “après avoir reçu une série de plaintes de riverains, le bourgmestre daniël termont a pris le taureau par les cornes et organisé une concertation avec toutes les parties concernées en vue de trouver une solution. c’est le service du travail de proximité qui a assuré la coordination. si le travail en équipe est une chose importante, il est souvent préférable, dans les situations de conflit, de faire appel à une personne extérieure qui soutient les équipes et remet la machine en marche.” DIaLOGue DanS Le reSPeCT pour régler le problème, il a fallu creuser plusieurs pistes. lieve destoop: “À court terme, il fallait barricader la partie vide de la petite école et sécuriser les parties utilisées. À long terme, nous recherchons une meilleure affectation de proximité pour cet immeuble. il faut aussi vaincre le découragement des collaborateurs des diverses organisations du quartier et arriver à les mobiliser autour d’une même approche. il fallait enfin éteindre le conflit entre les jeunes et les riverains, ce qui passe par un dialogue dans le respect. il est essentiel d’écouter toutes les parties concernées pour savoir quelles sont le ressenti et les attentes dans le quartier. il faut aussi leur rappeler qu’ensemble, ils ont la force de remédier au problème. nous nous sommes occupés des jeunes pendant des mois et nous avons entamé un dialogue avec eux. Quant aux riverains, nous les avons contactés personnellement à domicile pour les inciter à faire quelque-chose de positif pour le quartier, comme une action commune de nettoyage, au lieu de se plaindre. Finalement, la solution est un mélange de dialogue dans le respect et d’action positive.”
En sécurité sur internet Que serions-nous sans le réseau mondial? Impossible de se passer d’internet dans une société axée sur les technologies de l’information et de la communication. La toile of<strong>fr</strong>e des possibilités infinies, mais c’est aussi un média vulnérable aux mains de personnes mal intentionnées. Que fait votre commune pour sensibiliser les citoyens aux risques courus? www.stopchildporno.be www.clicksafe.be La ligne d’aide Clicksafe est accessible sur www.clicksafe.be, au numéro 02 475 44 00 ou par sms au 0470 44 44 00 Pour en savoir plus sur la sécurité sur internet, contactez Hilde. vanderlinden@ibz.fgov.be courriels, ‘chat’, pc-banking, e-government… internet fait partie de notre quotidien. mais certaines personnes mal intentionnées ont bien compris comment détourner les informations à leur profit. “le web est le reflet de la société”, explique Hilde Van der linden (direction sécurité locale intégrale du spF intérieur). “la criminalité et l’insécurité y existent également. comme l’utilisation d’internet va continuer à se développer dans le futur– avec tous les risques de cybercriminalité et d’abus que cela implique – nous investissons dans la prévention. nous soutenons activement les pouvoirs locaux qui veulent dès à présent sensibiliser leurs citoyens.” SavOIr-FaIre dans le domaine de la sécurité en ligne (e-security), le spF intérieur veut jouer un rôle facilitateur pour les acteurs locaux de la prévention, notamment en leur présentant le savoir-faire actuel par le biais d’un bulletin d’informations et d’un atelier. car il existe des outils pratiques qui permettent de surfer en toute sécurité. prenons l’exemple de child Focus La Semaine de la Sécurité intégrale qui s’est tenue en juin dernier a traité largement du thème de la sécurité sur internet. Un atelier organisé en collaboration avec Child Focus a permis aux intervenants de terrain de découvrir le vaste éventail d’instruments – jeux, matériel didactique, posters, ligne d’aide,… – de l’organisation. “Le but était surtout d’informer les pouvoirs locaux des outils existants afin qu’ils puissent être utilisés de manière efficace et ciblée lors des campagnes locales de sensibilisation”, explique Hilde Van Der Linden. L’enthousiasme est partagé par Child Focus. “Nous organisons des campagnes de sécurité sur internet depuis les premières chatbox en 2000”, rappelle Nel Broothaerts. “Aujourd’hui, notre action porte sur la prévention et la sensibilisation à une utilisation plus sûre d’internet et du gsm. Nous voulons partager notre savoir avec le maximum de personnes et les pouvoirs locaux sont le partenaire idéal pour nous y aider.” dont l’activité ne se limite pas aux enfants disparus et à la pédopornographie. child Focus propose aussi des conseils pratiques et des jeux pour sensibiliser les jeunes aux dangers du ‘chat’, au cyberharcèlement, à la sexualité et à la vie privée. les adultes ne sont pas non plus oubliés. “À côté de notre site www.stopchildporno.be (pour dénoncer les images d’abus sexuels sur des enfants), nous proposons aussi www.clicksafe. be: un site portail proposant des informations ‘sur mesure’ aux enfants et aux adolescents, mais aussi aux parents, éducateurs, professeurs et autres professionnels”, précise nel broothaerts de child Focus. “nous avons aussi une ligne d’aide clicksafe. si vous avez d’autres questions ou problèmes concrets sur la sécurité des enfants et des jeunes sur internet, vous pouvez nous contacter par téléphone, par courriel ou par sms. nos consultants vous aideront à trouver une solution.” e-SaFeTy DanS vOTre COMMune les outils de child Focus peuvent aider les pouvoirs locaux de diverses manières. sur clicksafe.be, ils peuvent télécharger ou demander des posters, du matériel didactique ou des jeux pour les mettre à la disposition du service de la jeunesse, des écoles ou de mouvements de jeunesse de la commune. “mais nous donnons aussi des formations destinées aux parents”, ajoute nel broothaerts. “beaucoup de communes jugent utile d’organiser ce genre de soirée afin de sensibiliser leurs citoyens qui seront ainsi plus enclins à nous contacter et à nous poser directement leurs questions éventuelles sur la cyber-sécurité. la mention de nos sites dans le journal de la commune permet déjà d’atteindre un grand nombre de personnes. certaines villes ou communes ont placé sur leur site web un lien vers clicksafe.be ou un bouton d’accès direct à notre ligne d’aide. c’est une manière très simple d’aider les citoyens à utiliser internet de manière plus sûre.” 3
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