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192 LES POISSONS DE MER.<br />

la peau des raies. Ces organes piliformes sur lesquels M. Capello a<br />

le premier attiré l'attention des naturalistes dans un mémoire publié<br />

dans le Journal de l'Académie des sciences de Lisbonne en 1869, ont été<br />

étudiés depuis par MM. P. et H. Gervais, Strenstrup, Van Beneden, etc.<br />

Les nageoires dorsales sont au nombre de deux : la première<br />

très-haute, a son angle supérieur arrondi; elle est plus rapprochée<br />

des ventrales que des pectorales. La seconde dorsale n'a que le quart<br />

de la hauteur de la première. Les pectorales, insérées immédiatement<br />

en arrière de la dernière fente branchiale, sont longues et falciformes;<br />

les ventrales sont assez développées, et la caudale, en forme de crois­<br />

sant, a son lobe supérieur beaucoup plus long que l'inférieur.<br />

Les scutelles qui hérissent la peau du Pèlerin sont petites, dis­<br />

posées par bandes, et le corps a, dans certaines régions, un aspect ridé.<br />

La taille de ce Squale est quelquefois très-considérable, on en a pris<br />

de plus de douze mètres de long; celui qui est conservé au Muséum de<br />

Paris avait au moins huit mètres. Le sujet sur lequel nous avons étudié<br />

la structure des fanons et dont le Muséum possède un certain nombre<br />

de préparations anatomiques a été pris, le 27 avril 1876, à Concarneau<br />

(Finistère); sa longueur était de trois mètres 65 centimètres, il pesait<br />

deux cent cinquante kilogrammes. 11 est très-difficile de conserver ces<br />

animaux dans les musées ; ils se déforment en séchant et perdent une<br />

partie de leurs caractères; c'est ce qui explique pourquoi les figures<br />

qu'en ont donné les différents auteurs diffèrent tant entre elles.<br />

Le Squale Pèlerin habite l'océan Atlantique, surtout dans ses parties<br />

froides, et se rapproche rarement des côtes. On en a pris un exemplaire<br />

dans la Méditerranée, mais il ne pénètre dans cette mer qu'accidentel­<br />

lement. 11 était très-abondant autrefois sur les côtes de Norwége, où,<br />

suivant M. Baars, on en faisait une pêche spéciale, mais il a aujour­<br />

d'hui presque abandonné ces parages.<br />

Son corps est d'un gris d'ardoise assez foncé par place, son ventre<br />

est plus clair.

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