408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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412 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 254 J’aurois fort souhaitté que nótre savant M r de Greiffenkrant en nous quittant, eut eú auprés du Prince d’Anhalt la Drostie de Jever dans nótre voisinage, qui vaut deux ou trois mille écus de revenu: mais il m[’]a dit qu’il avoit des affaires pressantes à Stockholm, d’où il pretant étre de retour devers le printéms prochain en ces quartiers icy, si les troubles 5 qui commancent dans le Nort ne l’engagent ailleurs. Au reste je vous suis toújours fort obligé, Monsieur, de me croire capable de faire des remarques et d’écrire quelque chose de mes voyages qui valut la peine d’étre lû, mais me connoissant, je trouve, pour me conserver vótre bonne opinion, le meilleur party à prendre pour moy, sera celuy de m’en excuser. Outre qu’il faut que je me reserve quelque 10 chose de quoy pouvoir agreablement entretenir les Grans Princes et Princesses que j’auray peut étre encore l’honneur de servir soit dans leur voyages ou dans leurs demeures; et si par hazard j’avois l’avantage de leur pouvoir dire quelque chose, que tout le monde ne sút pas par coeur, ne me conseillerés vous pas Monsieur, de le garder mieux que Samson ne fit ses cheveux et ses yeux? 15 Je vous crois maintenant à Brunswic à cause de la foire, où mon frere aura l’honneur de vous rendre cette lettre, pour vous assurer conjonctement avec moy du respet et de la veneration avec laquelle je suis 〈...〉 Aurich ce 11 me Aout 1699. 254. JAMES CRESSETT AN LEIBNIZ 20 Hamburg, 12. (22.) August 1699. [248. 271.] Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 183 Bl. 78–79. 1 Bog. 4 o . 4 S. Eigh. Aufschrift. — Unten auf Bl. 78 r o L 1 von N. 271. 1 Greiffenkrant . . . quittant: Chr. J. Nicolai v. Greiffencrantz trat in schwedische Dienste; vgl. N. 177. 2 Prince: Karl Wilhelm von Anhalt-Zerbst. 13 f. le garder . . . yeux: vgl. Richter, 16. 15 frere: F. H. v. Walter. Zu N. 254: K antwortet auf N. 248, wird beantwortet durch N. 271 und erwähnt in N. 281. Beilage war die S. 413 Z. 29 genannte ” déclaration‘‘.

N. 254 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 413 à Hambourg. ce 12 e d’aout. 1699. Je reçus hier la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire du 8 e du Courr t et je vous en rens mille remerciments. celle pour le D r Wallis est partie aussy hier pour l’Angleterre. Les petites brouilleries entre vous autres sçavants sont si avantageuses au public, 5 qu’on ne souhaitte guere d’y metre le holà, en vous entrechocquant il sort de la lumiere qui eclaire le monde, dont on est bien aise de profiter; rien n’etant tant à craindre dans la republique de lettres, qu’une trop profonde paix. Cependant Monsieur je serois serieusement faché si la Societé Royale en eut mal usé à votre egard, car bienque je n’aye pas l’honneur d’y etre interessé autrement, que pour manger les me[r]credis chez Pontac 10 avec quelques uns de ces membres quand je me trouve à Londre, je veux esperer qu’il y a du malentendu dans l’imprimatur en question, et que vous aurez satisfaction, peutetre M r Hoskins l’aura t-il donné à la hâte; car je me souviens bien qu’etant à Rome quand Molinos fit imprimer son livre, il avoit à la tête l’approbation du saint office. je feray sçavoir à Mons r Wotton vos honnetes menagements en attendant qu’il puisse entrer en 15 commerce avec vous. il est encor jeun[e], mais il ira loin si Dieu luy donne la vie dans ses etudes, etant deja fort consideré en Angleterre. je sçais que vous vous demelerez bien de votre affaire avec Monsieur Fatio, dont la personne ne m’est pas inconnue, il est Suisse de nation si je ne me trompe, et je l’ay vu autrefois à Cambridge, qui frequentoit beaucoup un de mes amis Mons r Newton Matematicien, mais je n’etois pas assez vertuoso pour 20 connoitre Mons r Fatio autrement qu’à l’exterieur; il m’a paru fort herissé de science, et comme sans doute il a du merite, il semble en etre bien persuadé, et le reconnoit luy mesme tout le premier; ce caractere luy doit convenir s’il est si friand de louange, qu’il ne peut soufrir aux autres d’en avaler; neantmoins selon mon petit sentiment vous etes le maitre de votre encens, et vous serez toujours en droit de le distribuer selon que vous 25 jugerez à propos, sans demander le gout de ce Suisse là. Les affaires du Holsteyn commencent à faire un peu trop de figure dans le Nord. le Roy mon maitre est interessé dans la conservation de la tranquilité publique; et par son ordre exprês, je fis hier une declaration formelle tant au Ministre de Danemarc qu’à 3 celle pour . . . Wallis: Leibniz’ Brief an Wallis vom 6. (16.) August 1699 (gedr.: Gerhardt, Math. Schr., 4, 1859, S. 68–71). 14 livre: M. de Molinos, Guida spirituale, 1675. 27 affaires du Holsteyn: die Auseinandersetzungen zwischen Holstein-Gottorp und Dänemark im Vorfeld des Nordischen Krieges. 28 Roy: Wilhelm III. von Oranien.

412 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 254<br />

J’aurois fort souhaitté que nótre savant M r de Greiffenkrant en nous quittant, eut eú<br />

auprés du Prince d’Anhalt la Drostie de Jever dans nótre voisinage, qui vaut deux ou trois<br />

mille écus de revenu: mais il m[’]a dit qu’il avoit des affaires pressantes à Stockholm, d’où<br />

il pretant étre de retour devers le printéms prochain en ces quartiers icy, si les troubles<br />

5 qui commancent dans le Nort ne l’engagent ailleurs.<br />

Au reste je vous suis toújours fort obligé, Monsieur, de me croire capable de faire<br />

des remarques et d’écrire quelque chose de mes voyages qui valut la peine d’étre lû, mais<br />

me connoissant, je trouve, pour me conserver vótre bonne opinion, le meilleur party à<br />

prendre pour moy, sera celuy de m’en excuser. Outre qu’il faut que je me reserve quelque<br />

10 chose de quoy pouvoir agreablement entretenir les Grans Princes et Princesses que j’auray<br />

peut étre encore l’honneur de servir soit dans leur voyages ou dans leurs demeures; et si<br />

par hazard j’avois l’avantage de leur pouvoir dire quelque chose, que tout le monde ne<br />

sút pas par coeur, ne me conseillerés vous pas Monsieur, de le garder mieux que Samson<br />

ne fit ses cheveux et ses yeux?<br />

15 Je vous crois maintenant à Brunswic à cause de la foire, où mon frere aura l’honneur<br />

de vous rendre cette lettre, pour vous assurer conjonctement avec moy du respet et de<br />

la veneration avec laquelle je suis 〈...〉<br />

Aurich ce 11 me Aout 1699.<br />

254. JAMES CRESSETT AN LEIBNIZ<br />

20 Hamburg, 12. (22.) August 1699. [248. 271.]<br />

Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 183 Bl. 78–79. 1 Bog. 4 o . 4 S. Eigh. Aufschrift. — Unten<br />

auf Bl. 78 r o L 1 von N. 271.<br />

1 Greiffenkrant . . . quittant: Chr. J. Nicolai v. Greiffencrantz trat in schwedische Dienste; vgl.<br />

N. 177. 2 Prince: Karl <strong>Wilhelm</strong> von Anhalt-Zerbst. 13 f. le garder . . . yeux: vgl. Richter, 16.<br />

15 frere: F. H. v. Walter.<br />

Zu N. 254: K antwortet auf N. 248, wird beantwortet durch N. 271 und erwähnt in N. 281. Beilage<br />

war die S. 413 Z. 29 genannte ” déclaration‘‘.

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