408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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440 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 271 〈L 3 〉 Extrait de ma lettre à Mons. Cresset Envoyé extraordinaire du Roy de la Grande Bretagne au Congrés de Hambourg. de Wolfenbutel 25 Aoust 1699 5 La declaration du Roy que vous avés signifiée, Monsieur aux Ministres de Dannemarc et de Holstein, est seule capable de mettre le holà. Il me semble que le Holstein en profitera le plus, aussi la cause de celuy qui ne songe qu’à se mettre à couvert, est naturellement plus favorable. Rien ne doit paroistre plus permis que de penser à sa seureté. Je vous suis tres obligé Monsieur de m’avoir fait part de cette declaration, et vous m’avés donné de 10 quoy me faire passer à la foire de Bronsvic, pour un homme qui entre bien avant dans les affaires. Monseigneur l’Electeur a fait un tour à Esel, pour y voir Monsg r le Duc son oncle avant que celuy ci aille trouver le Roy. Ce depart avoit esté un peu differé; on m’a dit, que Monsieur de Bernsdorf n’y ira pas. Il y devroit aller au moins pour faire croire au 15 monde, qu’il y a des importantes negotiations sur le tapis. Madame la Duchesse aime mieux la solitude d’Ahlen, que l’éclat de Loh. Elle a tort de vouloir estre solitaire estant de si bon entretien. Il y a à la foire de Bronsvic S. A. R. Madame la Duchesse douairiere de Holstein Gottorp et les Comtes des Schwarzbourg-Arnstat et Lippe-Detmold. On a transporté les 20 plaisirs de Brunsvic à Salzdahlem, et il y avoit hier une Table de plus de 100 couverts. Mais je n’ay pas trop de goust pour toutes ces belles choses, quelques belles et bonnes qu’elles soyent. On s’y fatigue, et on s’y fait du tort à la santé. Et quant à l’esprit, il me semble qu’on le divertit bien mieux en particulier, que dans le tracas. Mons. d’Obdam qui aime fort ces sortes de festes est venu exprés de Berlin, pour en 25 jouir. Il y retournera quand elles seront terminées. Quoy qu’il ait le goust et la science des plaisirs du monde, il ne laisse pas d’avoir encor beaucoup d’application pour ses emplois. 3 Congrés: die seit 1696 in Pinneberg und Hamburg laufenden Vermittlungsbemühungen zur Beilegung des Streits um Holstein-Gottorp. 5 declaration: vgl. N. 254. 5 Ministres: J. H. v. Lente (Dänemark) und M. v. Wedderkop (Holstein-Gottorp). 12 Electeur: Georg Ludwig. 12 Esel: das cellische Amtshaus Essel in der Nähe von Ahlden. 12 Duc: Georg Wilhelm von Celle. 13 Roy: Wilhelm III. von Großbritannien. 15 Duchesse: Eleonore von Celle. 18 Duchesse douairiere: Friederike Amalie, Witwe Christian Albrechts von Holstein-Gottorp. 19 Comtes: Anton Günther II. und Friedrich Adolf. 24 Obdam: J. von Wassenaer, heer van Obdam.

N. 272 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 441 Mais l’affaire d’Elbingue, qui est un de ses objet principaux, ne luy donnera peutestre pas encor si tost grande occupation. Mons. du Cros nous menace de ses memoires et me dit qu’il les fera imprimer tout de bon. J’ay peur que sa grande passion ne luy fasse dire des choses, qui pourront encor nuire à luy même, et dont je l’ay fort dissuadé. 272. LEIBNIZ AN CHRISTIAN WILHELM VON EYBEN 5 Wolfenbüttel, 25. August (4. September) 1699. [227. 329.] Überlieferung: L Konzept: LBr. 248 Bl. 118. 1 Bl. 4 o , 6 x 13 cm herausgeschnitten. 1 S. Siegelrest und -ausriß lassen darauf schließen, daß das Blatt zu einem anderen Brief gehörte. Monsieur Wolfenbutel 25 Aoust 1699 On vient de me mander de Francfort que Monsieur l’Assesseur d’Eiben est mort. 10 Comme il estoit du premier sang parmy les jurisconsultes, tant à cause de sa dignité, qu’à cause d’un sçavoir et d’un merite tout à fait extraordinaire, le public y prend beaucoup de part. Mais moy j’en prends tres particulierement, et je vous puis dire sincerement, Monsieur, que j’en suis fort affligé. L’affection que j’ay pour le bien public, et pour le progrés des connoissances utiles m’attire ce mal, que toutes les pertes que le public 15 fait en ce genre sont sur mon compte, et qu’il semble que j’y perds en mon particulier. Mais lors que j’ay eu l’honneur de la connoissance des personnes si illustres, et que j’ay meme cultivé quelque commerce avec eux mon sentiment se trouve redoublé. Jugés donc, Monsieur, si la mort de Mons. l’Assesseur ne me doit toucher et si je suis fort propre à vous en consoler[.] Sa grande reputation, et son sçavoir exquis, qu’il vous a laissé comme 20 en heritage, sans rien dire d’autres avantages, le tout joint à son âge, le peuvent mieux faire, que tout ce que je pourrois dire. Cependant il est si naturel de porter le deuil dans les occasions non seulement au dehors, mais d’avantage dans le coeur, qu’on ne peut 1 Elbingue: Die Stadt war im November 1698 von brandenburgischen Truppen besetzt worden. 2 memoires: Memoiren von A. Du Cros sind nicht überliefert. Zu N. 272: Der nicht gefundenen Abfertigung des Kondolenzbriefes war ein Epigramm auf den Tod Huldreichs von Eyben beigelegt (LH V 4, 3 Bl. 190; gedr.: Bodemann, LH , S. 148). Die Übermittlung erfolgte durch J. F. Pfeffinger; vgl. N. 319. Die Antwort ist N. 329. 10 On . . . Francfort: Gemeint ist wohl der Brief J. W. Textors (N. 245). 10 Monsieur . . . mort: Huldreich v. Eyben war am 4. August (n. St.) 1699 verstorben.

N. 272 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 441<br />

Mais l’affaire d’Elbingue, qui est un de ses objet principaux, ne luy donnera peutestre<br />

pas encor si tost grande occupation. Mons. du Cros nous menace de ses memoires et me<br />

dit qu’il les fera imprimer tout de bon. J’ay peur que sa grande passion ne luy fasse dire<br />

des choses, qui pourront encor nuire à luy même, et dont je l’ay fort dissuadé.<br />

272. LEIBNIZ AN CHRISTIAN WILHELM VON EYBEN 5<br />

Wolfenbüttel, 25. August (4. September) 1699. [227. 329.]<br />

Überlieferung: L Konzept: LBr. 248 Bl. 118. 1 Bl. 4 o , 6 x 13 cm herausgeschnitten. 1 S.<br />

Siegelrest und -ausriß lassen darauf schließen, daß das Blatt zu einem anderen Brief gehörte.<br />

Monsieur Wolfenbutel 25 Aoust 1699<br />

On vient de me mander de Francfort que Monsieur l’Assesseur d’Eiben est mort. 10<br />

Comme il estoit du premier sang parmy les jurisconsultes, tant à cause de sa dignité, qu’à<br />

cause d’un sçavoir et d’un merite tout à fait extraordinaire, le public y prend beaucoup<br />

de part. Mais moy j’en prends tres particulierement, et je vous puis dire sincerement,<br />

Monsieur, que j’en suis fort affligé. L’affection que j’ay pour le bien public, et pour<br />

le progrés des connoissances utiles m’attire ce mal, que toutes les pertes que le public 15<br />

fait en ce genre sont sur mon compte, et qu’il semble que j’y perds en mon particulier.<br />

Mais lors que j’ay eu l’honneur de la connoissance des personnes si illustres, et que j’ay<br />

meme cultivé quelque commerce avec eux mon sentiment se trouve redoublé. Jugés donc,<br />

Monsieur, si la mort de Mons. l’Assesseur ne me doit toucher et si je suis fort propre à<br />

vous en consoler[.] Sa grande reputation, et son sçavoir exquis, qu’il vous a laissé comme 20<br />

en heritage, sans rien dire d’autres avantages, le tout joint à son âge, le peuvent mieux<br />

faire, que tout ce que je pourrois dire. Cependant il est si naturel de porter le deuil dans<br />

les occasions non seulement au dehors, mais d’avantage dans le coeur, qu’on ne peut<br />

1 Elbingue: Die Stadt war im November 1698 von brandenburgischen Truppen besetzt worden.<br />

2 memoires: Memoiren von A. Du Cros sind nicht überliefert.<br />

Zu N. 272: Der nicht gefundenen Abfertigung des Kondolenzbriefes war ein Epigramm auf den Tod<br />

Huldreichs von Eyben beigelegt (LH V 4, 3 Bl. 190; gedr.: Bodemann, LH , S. 148). Die Übermittlung<br />

erfolgte durch J. F. Pfeffinger; vgl. N. 319. Die Antwort ist N. 329. 10 On . . . Francfort: Gemeint ist<br />

wohl der Brief J. W. Textors (N. 245). 10 Monsieur . . . mort: Huldreich v. Eyben war am 4. August<br />

(n. St.) 1699 verstorben.

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