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408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 366 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 609<br />

Je n’ay point veu les observations pacifiques qu’il a faites sur le livre de feu Monsieur<br />

Pufendorf; mais j’ose bien dire que ce n’est pas dans les livres de cet auteur celebre qu’il<br />

faut tousjours chercher les sentimens des Theologiens Evangeliques. Outre qu’il a esté<br />

souvent aux prises autres fois avec plusieurs entre eux, il estoit bien plus habile en autre<br />

chose, et il ne paroist pas avoir assez approfondi ces matieres. Il veut absolument que 5<br />

les Reformés renoncent au decret absolu, ce qui est fermer la porte à l’union, et il passe<br />

legerement sur la matiere de la cene, qui fait un plus grand obstacle. Car le point de<br />

la predestination est plus speculatif, et pris comme font aujourdhuy les reformés (qui<br />

n’approuvent point qu’on dise que Dieu predestine quelcun à la damnation, et encor<br />

moins qu’il predestine au peché); n’entre point en practique. Pourveu qu’ils accordent 10<br />

que dans le decret absolu même, comme ils l’appellent, c’est à dire lors qu’il est question<br />

de nous donner non seulement le salut, mais la foy même et tout ce que nous avons de bon,<br />

sans condition ou presupposition d’un bien déja preveu en nous Dieu n’agit jamais par le<br />

seul pouvoir absolu sans raison, comme feroit un tyran, et que c’est tousjours sa surpreme<br />

sagesse qui le fait choisir le meilleur; quoyque les raisons de cette p r o f o n d e u r d e 15<br />

s o n c o n s e i l nous puissent estre inconnües. Ainsi l’amour de Dieu et le respect que<br />

nous luy devons, n’est point blessé; sa sagesse, sa bonté, et sa justice, demeurent en leur<br />

entier aussi bien que son pouvoir et droit supreme; et les divers sentimens qui restent<br />

sur cet article, n’empecheroient point une Union parfaite, comme ils ne l’empechent<br />

point dans l’Eglise Romaine, où les Molinistes et les Jansenistes ont à peu pres le même 20<br />

differend, et ne laissent pas d’estre dans une même communion: mais le differend sur la<br />

cene, fait qu’il est difficile que les Theologiens qui croyent la présence reelle se resolvent<br />

à la communion avec ceux qui ne la croyent point; de sorte que ce seul differend pourroit<br />

entretenir le Schisme à l’egard de ceux qui n’admettroient qu’une presence en figure.<br />

L’auteur de la lettre a raison de soutenir la necessité indispensable de l’operation 25<br />

interieure du S. Esprit pour nostre conversion. On convient avec luy qu’il faut donner<br />

à Dieu seul toute la gloire de nostre regeneration et de nostre salut; et que s’il y a<br />

2 celebre erg. L 8–10 (qvi . . . peché) am Rande erg. L 10–18 Pourveu . . . supreme; et am<br />

Rande erg. L 20 f. ont à peu pres . . . d’estre am Rande erg. L<br />

1 observations pacifiques: nicht gefunden. Wie Sterky in seiner Denkschrift sagt (vgl. Schrecker,<br />

a. a. O., S. 90), nahm er damit Bezug auf S. v. Pufendorf, Jus feciale divinum, 1695.

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