408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek 408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

04.05.2013 Views

552 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 331 satisfaction, de recevoir la vostre du 1. du passé; et celle en suite, de m’introduire chèz Mons r de Sparwenfeld; qui jusques là m’avoit été inconnu. Nous avons renouvellé une ancienne connoissance. Elle étoit de l’an 1675. et pendant ces 24. ans nous ne nous étions plus vûs: Ce qui m’avoit tout à fait fait perdre l’idée de son visage, tellement, que l’ayant 5 plusieurs fois vû à la Cour, je ne l’avois jamais reconnû. Je le trouve tel, que vous me l’avez depeint; et me remets maintenant suffisamment de la perte de l’avoir manqué pendant un mois ou six semaines: Car nous sommes quasi toûs les jours ensemble. Nostre amitié est redevenûe plus forte, qu’elle n’étoit dans ce temps-là; et comme elle passe à quelque familiarité, il ne laisse pas de m’honorer de ses confiances; et me donne quelques fois des 10 advis, qui pourroient passer pour des anecdotes, et qu’il auroit êté malaisé d’apprendre d’ailleurs. Il m’a temoigné de souhaitter vôtre reponse sur sa derniere; et en même temps, que vous l’envoyâtes à Mons r le Baron de Grot; que par ce Canal, il la recevroit toujours plus seuremment, et plus commodement, que non pas à la poste. Je croy, que celà pourra étre aussy pour en mesnager les frais; car le port de lettres ne laisse pas de couter icy, et il 15 faut que l’on le paye jusques à Hambourg, chaque demy once 12. sols, tant de celles, que l’on reçoit, que de celles, que l’on envoye. Dit Mons r de Sparwenfeld a rendu v tre lettre à Mons r Block. Mais pour Mons r l’Evesque Ericus Benzelius, je ne l’ay pas encore vû. On l’attend icy en peu de jours; lors il ne m’echappera pas, et je tacheray de profiter de vostre adresse, encore auprés de luy. L’on me confirme icy l’Eloge, que vous luy compartissez; 20 et que luy et Mons r Jean Gezelius Evesque d’Abo, et successeur de feu son Pere, sont les deux les plus sçavans théologiens, que la Suede a maintenant. Pour Mons r Brenner, je le trouve assez difficile à voir. Il demeure bien, ou presque si loin de mon quartier, qu’il y a de Hannovre à Herrenhausen. J’y suis courrû bien 10. fois, sans le trouver. J’ay connû sa femme, lorsqu’elle étoit fille de 12 ans; et lors desja, elle commençoit à faire des vers 25 latines. Comme ce me sembloit une chose assez rare, que de voir une fille s’y appliquer, je pris plaisir de garder entre mes papiers un El[e]giacum; ébauché de sa propre main, 1 la vostre: N. 281. 1 celle en suite: wohl N. 289. 11 sa derniere: wohl N. 300; die Antwort datiert vom 4. (14.) Januar 1700 (Druck in I, 18). 16 f. vtre lettre à Monsr Block: Leibniz’ Brief an M. G. Block vom 29. August (8. September) 1699 (LBr. 75 Bl. 32; Druck in Reihe III). 20 feu son Pere: J. Gezelius d. Ält. 24 femme: Sophie Elisabeth Brenner. 26 El[e]giacum: S. E. Brenner, Graf-Skrifter. Cum vir clarissimus Mag. Carolus Andreas Zellinius, Stockholmiae Anno 1676. Debito honore tumulo inferretur, in: Dies., Poetiske Dikter, Stockholm 1713, S. 81.

N. 331 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 553 mais corrigé par son nouveau Precepteur, où elle pleuroit la mort de celuy, qui l’avoit été. Je le chercheray encore cette aprésdinée. Je n’ay pas manqué de parler des Traitez Suedois, à S. E. Mons r le Comte Benoist Oxenstiern. Il est fort porté à vous en faire avoir; mais il cause le desordre de l’Archive, arrivé par le dernier Incendie, pour l’encore dilayer; et promet, qu’aussy tost qu’il sera 5 remis en Ordre, l’on avisera des pieces, d’ont on vous pourroit gratifier. Le nommé Hermelin, autrefois Professeur à Dorpat, en Livonie, et quelques autres, y travaillent maintenant. Il y a de l’Esperance, que ce Volume de feu Mons. le Comte Gustave se pourra retrouver. Mons r de Sparfwenfeld, qui s’y est employé avec moy, me dit hier, que la 10 Comtesse sa Doüariere, étoit attendu en Ville; et que lors il luy en parleroit. Une Freylin Comtesse de Lillie, sa parente et grande amie, m’a aussy promise de luy en parler; et que lors j’aurois la liberté d’en faire copier, ce que je trouverois à propos. Je commenceray (si jamais il vient à ma vue) par l’Indice, et vous l’enverray afinque vous en puissiez choisir. Je suis bien aise, d’apprendre, qu’il n’est rien du Rappel, de M r d’Oberg. L’on me 15 le dit icy, et qu’il avoit desiré avec quelque empressement, de revenir en Cour. Il se pourroit, que j’allasse d’icy à Vienne; et je serois toûjours tres-ravy, d’y rejoindre un si bon et ancien Amy. L’affaire de Holstein est maintenant quasi l’unique entretien icy. Je ne vous en diray point de particularitez; Vous sçaurez sans doute d’ailleurs, que le transport est resolu, et 20 qu’à l’heure que je vous écris, il pourra étre fait. Il y a icy, qui disent, que la Dennemarck arme, ou a armé plusieurs vaisseaux, pour l’empecher. Mais il n’y a pas de l’apparence. Car ce seroit commencer d’hostilitez, que de vouloir empecher le Roy, d’envoyer des trouppes, dans ses propres terres. Je croirois plus-tost, que cet armement Danois n’est, que pour observer, qu’il ne se fasse point de debarquement en Holstein, en cas que les 25 trouppes d’icy y voulussent viser. Monsieur de Stralenheim, Envoyé de sa M té en vostre Cour, aura bien l’honneur de vous étre desja connû. Je vous supplie de l’assurer de mes Respects, et de luy témoigner, 1 nouveau Precepteur: nicht ermittelt. 1 celuy: K. A. Zellinius. 5 le dernier Incendie: der Brand des königlichen Schlosses in Stockholm am 7. Mai a. St. 1697; vgl. T h e a t r u m Europaeum, 15, 1707, S. 276. 9 Volume: nicht identifiziert; vgl. N. 281 Erl. 19 L’affaire de Holstein: die Auseinandersetzungen zwischen Holstein-Gottorp und Dänemark um die Souveränitätsrechte der Gottorper Herzöge.

552 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 331<br />

satisfaction, de recevoir la vostre du 1. du passé; et celle en suite, de m’introduire chèz<br />

Mons r de Sparwenfeld; qui jusques là m’avoit été inconnu. Nous avons renouvellé une<br />

ancienne connoissance. Elle étoit de l’an 1675. et pendant ces 24. ans nous ne nous étions<br />

plus vûs: Ce qui m’avoit tout à fait fait perdre l’idée de son visage, tellement, que l’ayant<br />

5 plusieurs fois vû à la Cour, je ne l’avois jamais reconnû. Je le trouve tel, que vous me l’avez<br />

depeint; et me remets maintenant suffisamment de la perte de l’avoir manqué pendant<br />

un mois ou six semaines: Car nous sommes quasi toûs les jours ensemble. Nostre amitié<br />

est redevenûe plus forte, qu’elle n’étoit dans ce temps-là; et comme elle passe à quelque<br />

familiarité, il ne laisse pas de m’honorer de ses confiances; et me donne quelques fois des<br />

10 advis, qui pourroient passer pour des anecdotes, et qu’il auroit êté malaisé d’apprendre<br />

d’ailleurs. Il m’a temoigné de souhaitter vôtre reponse sur sa derniere; et en même temps,<br />

que vous l’envoyâtes à Mons r le Baron de Grot; que par ce Canal, il la recevroit toujours<br />

plus seuremment, et plus commodement, que non pas à la poste. Je croy, que celà pourra<br />

étre aussy pour en mesnager les frais; car le port de lettres ne laisse pas de couter icy, et il<br />

15 faut que l’on le paye jusques à Hambourg, chaque demy once 12. sols, tant de celles, que<br />

l’on reçoit, que de celles, que l’on envoye. Dit Mons r de Sparwenfeld a rendu v tre lettre à<br />

Mons r Block. Mais pour Mons r l’Evesque Ericus Benzelius, je ne l’ay pas encore vû. On<br />

l’attend icy en peu de jours; lors il ne m’echappera pas, et je tacheray de profiter de vostre<br />

adresse, encore auprés de luy. L’on me confirme icy l’Eloge, que vous luy compartissez;<br />

20 et que luy et Mons r Jean Gezelius Evesque d’Abo, et successeur de feu son Pere, sont les<br />

deux les plus sçavans théologiens, que la Suede a maintenant. Pour Mons r Brenner, je le<br />

trouve assez difficile à voir. Il demeure bien, ou presque si loin de mon quartier, qu’il y<br />

a de Hannovre à Herrenhausen. J’y suis courrû bien 10. fois, sans le trouver. J’ay connû<br />

sa femme, lorsqu’elle étoit fille de 12 ans; et lors desja, elle commençoit à faire des vers<br />

25 latines. Comme ce me sembloit une chose assez rare, que de voir une fille s’y appliquer,<br />

je pris plaisir de garder entre mes papiers un El[e]giacum; ébauché de sa propre main,<br />

1 la vostre: N. 281. 1 celle en suite: wohl N. 289. 11 sa derniere: wohl N. 300; die Antwort<br />

datiert vom 4. (14.) Januar 1700 (Druck in I, 18). 16 f. vtre lettre à Monsr Block: <strong>Leibniz</strong>’ Brief an<br />

M. G. Block vom 29. August (8. September) 1699 (LBr. 75 Bl. 32; Druck in Reihe III). 20 feu son<br />

Pere: J. Gezelius d. Ält. 24 femme: Sophie Elisabeth Brenner. 26 El[e]giacum: S. E. Brenner,<br />

Graf-Skrifter. Cum vir clarissimus Mag. Carolus Andreas Zellinius, Stockholmiae Anno 1676. Debito<br />

honore tumulo inferretur, in: Dies., Poetiske Dikter, Stockholm 1713, S. 81.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!