408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek 408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

04.05.2013 Views

538 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 323 les consequences importantes que nous pourrions tirer des decouvertes deja faites. Je reconnois aussi que le Roy est sans doute celuy de tous les princes de la chrestienté qui est le plus en estat de contribuer à la felicité publique; et d’augmenter le pouvoir des hommes sur la nature aussi bien que la gloire de Dieu manifestée dans la nature non 5 moins que dans la grace. Voilà sur quoy je voudrois faire des demandes et solicitations si j’avois l’occasion d’en faire. Vous jugés aussi par là, Monsieur, que je ne suis pas en estat presentement de profiter du Conseil de sa Reverence, et de travailler à faire proposer au Roy ce qui me regarde comme un point de politique. Car outre que je ne me tiens pas assez considerable 10 pour cela; la petite mesintelligence qui est presentement entre la Cour de France et celle d’Hanover, ne le permet pas, ce seroit rendre ma fidelité suspecte, et c’est un point sur le quel je suis des plus delicats et crois, qu’on ne le sçauroit estre trop. Je n’ay jamais dissimulé à M. du Heron luy meme, qu’estant au service de la Maison de Bronsvic, c’est par devoir que je m’interesse pour sa gloire; et quand je ne serois plus 15 à elle et aurois esté un peu maltraité, je le ferois encor par inclination. Je ne doute point que ces differens presens entre les Cours ne s’accommodent un jour avec une satisfaction reciproque, cependant il faut prendre les choses comme elles sont. D’ailleurs je suis fort de l’humeur de Fra Paolo, qui ne faisoit pas grand cas (tout bon politique qu’il estoit) di queste canzoni politiche, comme il les appelloit, et qui le plus souvent ne tendent à 20 aucun bien solide. Je suis comme cet ancien, qui disoit, qu’il n’estoit ny philomacedon, ny philoromée, mais philanthrope. Je tacheray tousjours de faire fidelement et exactement ce qui est de mon devoir; mais au reste je seray pour celuy à qui Dieu donne le dessus: Fatis accedo Deisque. [Un Roy de facto me vaudra tousjours un Roy de jure.] Et au lieu de ces intrigues qui partagent les peuples j’aime mieux de penser à ce qui les doit unir, 25 c’est à dire à la religion ou pieté, et à la science ou veritable sagesse, qui n’est autre chose que la science de la felicité à la quelle les sciences devroient estre dirigées avec plus de 14 f. et . . . maltraité am Rande erg. L 16 entre les Cours am Rande erg. L 23 [Un . . . jure] am Rande erg. L 8 Reverence: A. Verjus. 18 f. Fra Paolo . . . politiche: Zitat nicht ermittelt. 20 f. ancien . . . philanthrope: vgl. Themistios, , 132 b. c. 23 Fatis accedo Deisque: vgl. M. Annaeus Lucanus, Pharsalia, 8, 486. 23 Un . . . jure: Mit diesen Klammern bezeichnete Leibniz gewöhnlich Passagen, die in der Abfertigung wegfallen sollten.

N. 324 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 539 soin, et plus de zele. Celuy que j’ay pour sa Reverence est des plus veritables et des plus ardens, et je ne suis pas moins Monsieur vostre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz. 324. JOHANN CHRISTOPH VON LIMBACH AN LEIBNIZ Regensburg, 29. September (9. Oktober) 1699. [282.] 5 Überlieferung: k Abfertigung: Hannover Niedersächs. Landesbibl. Ms XVIII 1011 Bl. 14 bis 17. 2 Bog. 2 o . 7 1/2 S. von Schreiberhand. Mit Korrekturen, Ergänzungen (Kik), Datum und Unterschrift von Limbachs Hand. Bibl.verm. Ob dem am 1. hujus gefälligem habe zufoderst dem Kayserlichen H. Concommissario die befohlene recommendation abgeleget, undt eine gar schöne empfehlung zurück 10 bekommen; sodann aber dasienige so Mein Hochgeehrter Herr nach beywohnender hohen begabnis, wegen deß in sonderbahrem vertrauen zugeschickten Extractus erinnern wollen, ersehen: die ged. Extractu beygelegte aestime entspringet aus einer gewöhnlichen Höfflichkeit, undt ist das gantze werck nur ein modell wie etwa der Sachen so alle Churund Fürstenthümer in consequentia betrifft zu helffen. Ich habe ex Historia undt dabey 15 befundenen documentis, anfänglich de ipso jure primogeniturae discuriret, undt ein undt anderes, so eben sonsten, wenigst ad hunc effectum undt auf solche weyse nicht beysammen gesehen, congeriret, daß von deßen bewandniß ein gröseres leicht daher zunehmen; deme ist ex historia die Successio Palatina sambt denen dahin gehörigen pactis undt Legibus angefüget, so daß mann in genere weit anders, alß sonsten insgemein davon re- 20 den kan; Allein dieses an sich meritiret nicht allein die Nachsicht undt emendation eines 〈tapfern〉 undt Hochgelehrten Mannes, sondern es will auch vonnöhten seyn daß nach Meines Hochgeehrten H. hinzugelegten Hochgültigem Sentiment, ex Archivis Palatinis et Bavaricis das nähere oder Speciale hinzugethan werde. Indeßen undt ob mann wohl noch nicht vernommen daß die causa Palatina der gebühr ausgearbeitet, oder wie es die 25 Zu N. 324: k antwortet auf N. 282 und wird beantwortet durch Leibniz’ Brief vom 4. (14.) Januar 1700 (Druck in I, 18). 9 f. Concommissario: J. F. v. Seilern. 10 recommendation: vgl. N. 282. 12 zugeschickten Extractus: N. 215.

538 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 N. 323<br />

les consequences importantes que nous pourrions tirer des decouvertes deja faites. Je<br />

reconnois aussi que le Roy est sans doute celuy de tous les princes de la chrestienté qui<br />

est le plus en estat de contribuer à la felicité publique; et d’augmenter le pouvoir des<br />

hommes sur la nature aussi bien que la gloire de Dieu manifestée dans la nature non<br />

5 moins que dans la grace. Voilà sur quoy je voudrois faire des demandes et solicitations si<br />

j’avois l’occasion d’en faire.<br />

Vous jugés aussi par là, Monsieur, que je ne suis pas en estat presentement de<br />

profiter du Conseil de sa Reverence, et de travailler à faire proposer au Roy ce qui me<br />

regarde comme un point de politique. Car outre que je ne me tiens pas assez considerable<br />

10 pour cela; la petite mesintelligence qui est presentement entre la Cour de France et celle<br />

d’Hanover, ne le permet pas, ce seroit rendre ma fidelité suspecte, et c’est un point sur<br />

le quel je suis des plus delicats et crois, qu’on ne le sçauroit estre trop.<br />

Je n’ay jamais dissimulé à M. du Heron luy meme, qu’estant au service de la Maison<br />

de Bronsvic, c’est par devoir que je m’interesse pour sa gloire; et quand je ne serois plus<br />

15 à elle et aurois esté un peu maltraité, je le ferois encor par inclination. Je ne doute point<br />

que ces differens presens entre les Cours ne s’accommodent un jour avec une satisfaction<br />

reciproque, cependant il faut prendre les choses comme elles sont. D’ailleurs je suis fort<br />

de l’humeur de Fra Paolo, qui ne faisoit pas grand cas (tout bon politique qu’il estoit)<br />

di queste canzoni politiche, comme il les appelloit, et qui le plus souvent ne tendent à<br />

20 aucun bien solide. Je suis comme cet ancien, qui disoit, qu’il n’estoit ny philomacedon, ny<br />

philoromée, mais philanthrope. Je tacheray tousjours de faire fidelement et exactement<br />

ce qui est de mon devoir; mais au reste je seray pour celuy à qui Dieu donne le dessus:<br />

Fatis accedo Deisque. [Un Roy de facto me vaudra tousjours un Roy de jure.] Et au lieu<br />

de ces intrigues qui partagent les peuples j’aime mieux de penser à ce qui les doit unir,<br />

25 c’est à dire à la religion ou pieté, et à la science ou veritable sagesse, qui n’est autre chose<br />

que la science de la felicité à la quelle les sciences devroient estre dirigées avec plus de<br />

14 f. et . . . maltraité am Rande erg. L 16 entre les Cours am Rande erg. L 23 [Un . . . jure]<br />

am Rande erg. L<br />

8 Reverence: A. Verjus. 18 f. Fra Paolo . . . politiche: Zitat nicht ermittelt. 20 f. ancien . . .<br />

philanthrope: vgl. Themistios, , 132 b. c. 23 Fatis accedo Deisque: vgl. M. Annaeus<br />

Lucanus, Pharsalia, 8, 486. 23 Un . . . jure: Mit diesen Klammern bezeichnete <strong>Leibniz</strong> gewöhnlich<br />

Passagen, die in der Abfertigung wegfallen sollten.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!