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408 - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 323 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1699 537<br />

A Monsieur Brosseau Hanover<br />

Monsieur<br />

Je suis infiniment obligé au Tres Rev. Pere Verjus de la bonté qu’il a pour moy que<br />

je tacheray tousjours de meriter, pour ce qui est de l’affaire dont il vous a parlé, il faut<br />

vous dire comment le tout s’est passé, et vous supplier de luy en faire part. 5<br />

Monsieur du Heron ayant sçû que le Roy m’avoit nommé pour estre de l’Academie<br />

Royale des Sciences, me fit l’honneur de me faire un compliment là dessus, et me demanda<br />

s’il n’y avoit point de pension attachée. Je luy dis que non; mais que l’honneur d’estre<br />

d’un si illustre corps devoit estre compté pour beaucoup, et que si on ne me donnoit<br />

rien, on ne me demandoit rien aussi. Monsieur du Heron me dit que les correspondences 10<br />

avec les Academiciens, qui attiroient des recherches et coustoient même quelques fois<br />

demandoient tousjours une reconnoissance, et qu’ainsi il croyoit que si le Roy estoit bien<br />

informé de ce qui me regarde il me distingueroit; et que pour luy il se feroit un plaisir<br />

de me rendre service. Je le remerciay de Sa bonne volonté et l’affaire demeura là sans<br />

que j’y pensasse plus. Quelque temps apres Mons. du Heron revenu de son voyage de 15<br />

Hollande me dit, qu’il travailloit pour moy. Je luy repondis, que je luy estoit fort obligé<br />

mais que j’avois peur qu’on ne le prit comme si je solicitois moy même par son moyen, ce<br />

que je n’estois pas d’humeur de faire, croyant que cela ne me seroit pas fort honnorable.<br />

Il me dit qu’il en avoit parlé avec Monsieur Frischman à Munster, et l’avoit prié de le<br />

suggerer au R. P. Verjus, et qu’ainsi ny luy ny moy ne paroistrions point. Ainsi je n’y ay 20<br />

aucune part; et au lieu de demander quelque chose pour moy, tout ce que je souhaiterois<br />

seroit, que des grands Princes fissent executer plusieurs desiderata qu’on leur pourroit<br />

suggerer pour l’avancement des sciences et du bien general des hommes, dans le quel<br />

elles ont beaucoup d’influence. Ce qui me paroist même un point de conscience, la gloire<br />

de Dieu et la charité y estant des plus interessées. Car je voy que nous ne profitons pas 25<br />

assez des graces que Dieu nous a faites et que nous negligeons bien des occasions de<br />

faire des decouvertes propres à soulager la misere des hommes et à augmenter la pieté<br />

et l’admiration des merveilles et perfections de Dieu et que nous ne tirons pas toutes<br />

4 affaire: <strong>Leibniz</strong>’ Bemühungen, als neuernanntes Mitglied der Pariser Académie des Sciences eine<br />

Pension zu erhalten. 6 f. du Heron . . . me demanda: vgl. dagegen I, 16 N. 364 und N. 378. 10 du<br />

Heron me dit: vgl. I, 16 N. 378. 15 f. du Heron . . . pour moy: vgl. I, 16 N. 412. 16 repondis: vgl.<br />

I, 16 N. 436.

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