Situation initiale - Diagnostic octobre 2012 (projet) - Intercle - Le ...

III.2. DESCRIPTIF DU SYSTÈME AQUIFÈRE DE DIJON SUD
III.2.1. FACIÈS DES ALLUVIONS ET CONDITIONS DE DÉPÔT
Le système aquifère contenant la nappe de Dijon Sud résulte d’un surcreusement des marnes
oligocènes par l’ancien cours de l’Ouche puis de son remblaiement par des sables et des cailloutis calcaires.
Ces alluvions se sont déposées en deux phases de sédimentation fluviatile et forment deux aquifères
superposés, séparés par un horizon argileux mis en place lors d’une phase de sédimentation intermédiaire
de type lacustre (représentée par des dépôts fins).
De part leur mode de dépôt, les deux niveaux aquifères se caractérisent par une structure hétérogène,
correspondant à une succession de lentilles alluviales de granulométrie (taille des particules) différentes.
Ainsi, la puissance cumulée des sables et graviers peut être localement modifiée par des intercalations de
lentilles plus riches en argiles.
III.2.2. GÉOMÉTRIE DU SYSTÈME AQUIFÈRE
III.2.2.1. L’aquifère profond
Constitué des « graviers de la Cent Fonts », il repose directement sur les marnes oligocènes. Il a la
forme d'une "gouttière" de 1 a 3 kilomètres de large et d'au moins 18 kilomètres de long, orientée nordnord-ouest/sud-sud-est.
Identifiées depuis la sortie du lac Kir jusqu’à Noiron-sous-Gevrey, ses limites ont
été reconnues par la campagne de mesures de 1978-80 menée par la CPGF (Compagnie de Prospection
Géophysique Française).
Son épaisseur croît du nord (20 mètres à Chenôve) au sud (60 mètres à Noiron sous Gevrey). Vers le sudest,
l’aquifère profond semble se prolonger puisqu’un forage en forêt d’Izeure (code BSS 527 1X 0017) a
recoupé deux niveaux de graviers, l’un de 45 à 54 mètres de profondeur, l’autre de 84 à plus de 102 m de
profondeur. Au-delà, ses limites ne sont pas connues.
La nappe profonde de Dijon Sud occupe ce niveau aquifère. Elle est semi-captive à captive, sous l’horizon
argileux intermédiaire la séparant localement de la nappe superficielle. Aucun exutoire naturel de la nappe
captive n’est connu et celle-ci pourrait se déverser vers d’autres formations aquifères du fossé bressan.
III.2.2.2. L’horizon argileux intermédiaire
Il est composé de marnes et parfois appelé couche « moutarde » pour sa teinte jaune. Absent à peu
épais au nord (3 mètres à Chenôve), son épaisseur croît vers le sud (6 à 8 mètres à Longvic ; 17 à 20 mètres
à Fénay et 50 mètres entre Noiron et Izeure). En raison des conditions de dépôt des alluvions constituant
l’aquifère superficiel, venues le recouvrir, le sommet de l’horizon argileux a pu subir un rabotage limitant
localement son épaisseur et son étanchéité.
III.2.2.3. L’aquifère superficiel
Constitué des « graviers de Perrigny », il s’étend, dans le sens nord-sud, sur une longueur de 12
kilomètres (de Dijon à Gevrey Chambertin) et une largeur maximale de 6 kilomètres, à son extrémité aval
(entre Gevrey Chambertin et Saulon-la-Rue).
Son épaisseur oscille entre 20 et 25 mètres au nord (Chenôve), 35 mètres au centre (Marsannay la Côte),
pour se réduire progressivement en passant à des argiles au sud et à l’est, localement à l’ouest.
La nappe superficielle qui l’occupe est libre, c'est-à-dire que sa surface piézométrique fluctue librement. Les
sources qui alimentent la Cent Fonts (jusqu’à Saulon-la-Rue) et les étangs de Satenay, constituent les
exutoires de la nappe superficielle.
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