Situation initiale - Diagnostic octobre 2012 (projet) - Intercle - Le ...

V.4.4. LES PHYTOSANITAIRES
Depuis 2005, les concentrations en pesticides évoluent différemment selon le contexte local (cf. figure 56):
- A Chenôve, la concentration en pesticides diminue depuis 2005, en passant de 0,26 µg/l en moyenne
à 0,16 µg/l en 2010. Les plus fortes concentrations en pesticides totaux sont enregistrées au Sud de
Chenôve (qualitomètre du Clos Charpentier 04994X0223) avec une moyenne annuelle qui atteint
5,31 µg/l en 2010.
- Les pesticides apparaissent en concentration élevée à partir du champ captant de Marsannay, dans
les niveaux superficiel et profond. Les concentrations en nappe profonde et superficielle sont du
même ordre de grandeur, avec des teneurs légèrement plus faibles en nappe profonde. Pour tous les
points au Sud de Marsannay, les concentrations restent très élevées et supérieures au seuil de 0,5
µg/l, et ce depuis une période antérieure à 2005.
- Les concentrations en pesticides sur les captages de la CC du Sud Dijonnais augmentent depuis 2005,
avec, comme pour les puits de Marsannay, des concentrations plus faibles en nappe profonde.
- Sur le forage de la CC de Gevrey Chambertin, les concentrations sont en augmentation constante
depuis 2005. A partir de 2008, la moyenne des concentrations est passée au dessus du seuil de
potabilité. En 2002, ce puits était encore le seul où les pesticides n’étaient pas détectés (Antea,
2002).
Au niveau de la source de la Cent Fonts, les concentrations s’élèvent à 2,3 µg/l en moyenne en 2010 et le
puits superficiel de la CC du Sud Dijonnais (N°04998X0044) montre des concentrations du même ordre.
Cependant, la variabilité des teneurs sur la Cent Fonts est plus grande, probablement en raison des apports
liés au ruissellement.
Le diagnostic réalisé sur le sous-bassin versant de la Cent Fonts par la FREDON, en 2008, note que les
pesticides systématiquement retrouvés en nappe sont l’atrazine, la déséthyl-atrazine ; la déisopropylatrazine
; le diuron et le 2.6 dichlorobenzamide. Le rapport souligne également la tendance à une
augmentation des concentrations de l’amont vers l’aval de la nappe mais distingue des variantes spatiales.
Ainsi, alors que la norme à 0.5 µg/l est occasionnellement franchie sur le puits de Chenôve, les teneurs à
l’aval et notamment au droit des captages de la CC du Sud Dijonnais sont systématiquement dépassées,
marquant une contamination durable par les phytosanitaires.
Diagnostic :
L’apparition des pesticides sur la partie sud de la nappe profonde (forage de la CC de Gevrey Chambertin)
met en évidence la migration des polluants persistants selon le sens d’écoulement d’une part, et une
dégradation continue de la ressource, d’autre part.
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