Situation initiale - Diagnostic octobre 2012 (projet) - Intercle - Le ...

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V.4.3.2. Origine de la contamination par les nitrates La nappe de Dijon Sud étant soumise depuis de nombreuses années à une contamination par les nitrates, une étude de détermination de leur origine a réalisée (LADES, 2010). Son objectif était de déterminer l’origine des nitrates pour mieux connaître les « pôles » de pollution sur la nappe et mieux cibler les mesures de reconquête de la qualité à mettre en œuvre. La méthode isotopique a été utilisée dans le cadre de cette étude tude et le protocole suivi a reposé sur une seule campagne de prélèvements ments des eaux de huit captages d’AEP (des Gorgets au forage profond du Paquier du Potu), apportant une information sur la nappe unique (jusqu’à Chenôve) et les nappes superficielle et profonde à l’aval. Parallèlement, pour mieux identifier le « pôle » de contamination « Eaux Usées », deux prélèvements ont été réalisés sur les eaux entrantes des Stations d’épuration de Dijon Dijon-Longvic Longvic et Brochon (qui traitent les eaux usées de la nappe, potentiellement chargées en nitrates) nitrates). La campagne s’est déroulée e en bass basses eaux (30/09/2010) et les es ions majeurs (Nitrates, Chlorure, Sodium, etc.) ainsi que les isotopes des Nitrates et du Bore (qui prennent des valeurs caractéristiques selon l’origine de la contamination des eaux) ont été mesurés. Les résultats de cette étude de ont apporté les éléments suivants : - Concernant les ions majeurs, on remarque une augmentation franche des teneurs entre les puits de Chenôve et de Marsannay (Rente Logerot) qui semblent indiquer un apport d’eaux chargées. Cet apport est particulièrement marqué en Chlorures et Sodium (composants principaux du sel) et s’observe également au niveau du puits superficiel de Longvic. Ces teneurs peuvent souligner l’intrusion vers la nappe d’eaux chargées en sel, issu du salage hivernal des voir voiries. - Les valeurs mesurées sur les isotopes des nitrates sont difficilement interprétables. Elles permettent seulement d’identifier a priori une faible influence des engrais minéraux et un fort pouvoir régulateur des sols vis-à-vis vis des nitrates. - Les valeurs mesurées sur les isotopes du bore apportent de l’information. Il apparaît que les eaux de la Station d’épuration de Brochon semblent bien représentatives du pôle « Eaux Usées » sur la nappe. Partant de ce constat, trois groupes de points ont été identifi identifiés. Les puits des Gorgets, Chenôve et Longvic (superficiel) semblent plutôt influencés par des apports « Eaux Usées » (réseaux fuyards de l’agglomération ?) ; cf. figure 54. Les captages de Marsannay (en nappes superficielle et profonde) et le puits supe superficiel de la CC du Sud Dijonnais (Perrigny) semblent influencés par des apports en fertilisant organique, d’origine géographique non déterminée. Les forages profonds de la CC du Sud Dijonnais (Perrigny) et de la CC de Gevrey Chambertin (Paquier du Potu) semblent emblent influencés par des apports en engrais minéraux. Figure 54 : Diagramme représentant les différents pôles « nitrates » en nappe (d’après données du LADES, 2010) Diagnostic : En conclusion, il est apparu que les résultats présentés ne permettaient pas de trancher avec certitude sur l’origine des nitrates. Tout au plus, ils définissaient des tendances locales reliées aux influences supposées. InterCLE Ouche-Vouge – Nappe de Dijon Sud - Etat des lieux - Situation initiale - Diagnostic Page 94

La question des suites à donner à l’étude a été posée et la solution d’un dosage du Gadolinium, un traceur spécifique des eaux usées urbaines, a été retenue pour préciser les secteurs de nappe influencés par des apports en nitrates d’origine « eaux usées ». V.4.3.3. Etude complémentaire par dosage du Gadolinium L’étude sur l’origine des nitrates responsables de la contamination de la nappe de Dijon Sud avait permis de dégager des tendances mais sans résultats tranchés. A la demande de l’Agence de l’Eau de mieux caractériser la contamination par les « Eaux Usées urbaines », l’InterCLE a décidé de lancer une campagne de dosage du « Gadolinium » sur la nappe (JL SEIDEL, Hydrosciences Montpellier ; 2012). Cette campagne s’est déroulée fin septembre 2011. Démarche Le Gadolinium peut être considéré comme un traceur « exclusif » des eaux usées urbaines. Cet élément est présent dans les eaux naturelles à l’état de trace, en très faible quantité. Son autre particularité réside dans son utilisation en imagerie médicale (IRM) pour laquelle il est utilisé en injection comme produit de contraste. Rapidement éliminé par l’organisme, il est rejeté via les eaux usées domestiques à des concentrations plus élevées qui contrastent avec sa teneur naturelle dans le milieu et permettent de l’identifier. Son identification repose sur le calcul de l’anomalie en Gadolinium Gd*. Pour des eaux naturelles, cette anomalie ne dépasse jamais 1.50 et toute anomalie supérieure à cette valeur indique une contamination de la ressource par des eaux usées domestiques. Les résultats attendus étaient donc de type binaire : « contamination » ou « non contamination » des eaux de la nappe par les eaux usées urbaines. Pour servir de référence naturelle « non contaminée » ; la source de la Combe Lavaux, en bordure ouest de la nappe a été échantillonnée. L’anomalie calculée pour cette source à 1.40 a confirmé qu’elle était représentative de l’anomalie naturelle (

V.4.3.2. Origine de la contamination par les nitrates<br />

La nappe de Dijon Sud étant soumise depuis de nombreuses années à une contamination par les<br />

nitrates, une étude de détermination de leur origine a réalisée (LADES, 2010). Son objectif était de<br />

déterminer l’origine des nitrates pour mieux connaître les « pôles » de pollution sur la nappe et mieux<br />

cibler les mesures de reconquête de la qualité à mettre en œuvre.<br />

La méthode isotopique a été utilisée dans le cadre de cette étude tude et le protocole suivi a reposé sur une<br />

seule campagne de prélèvements ments des eaux de huit captages d’AEP (des Gorgets au forage profond du<br />

Paquier du Potu), apportant une information sur la nappe unique (jusqu’à Chenôve) et les nappes<br />

superficielle et profonde à l’aval.<br />

Parallèlement, pour mieux identifier le « pôle » de contamination « Eaux Usées », deux prélèvements ont<br />

été réalisés sur les eaux entrantes des Stations d’épuration de Dijon Dijon-Longvic Longvic et Brochon (qui traitent les<br />

eaux usées de la nappe, potentiellement chargées en nitrates) nitrates).<br />

La campagne s’est déroulée e en bass basses eaux (30/09/2010) et les es ions majeurs (Nitrates, Chlorure, Sodium,<br />

etc.) ainsi que les isotopes des Nitrates et du Bore (qui prennent des valeurs caractéristiques selon l’origine<br />

de la contamination des eaux) ont été mesurés.<br />

<strong>Le</strong>s résultats de cette étude de ont apporté les éléments suivants :<br />

- Concernant les ions majeurs, on remarque une augmentation franche des teneurs entre les puits de<br />

Chenôve et de Marsannay (Rente Logerot) qui semblent indiquer un apport d’eaux chargées. Cet<br />

apport est particulièrement marqué en Chlorures et Sodium (composants principaux du sel) et<br />

s’observe également au niveau du puits superficiel de Longvic. Ces teneurs peuvent souligner<br />

l’intrusion vers la nappe d’eaux chargées en sel, issu du salage hivernal des voir voiries.<br />

- <strong>Le</strong>s valeurs mesurées sur les isotopes des nitrates sont difficilement interprétables. Elles permettent<br />

seulement d’identifier a priori une faible influence des engrais minéraux et un fort pouvoir régulateur<br />

des sols vis-à-vis vis des nitrates.<br />

- <strong>Le</strong>s valeurs mesurées sur les isotopes du bore apportent de l’information. Il apparaît que les eaux de<br />

la Station d’épuration de Brochon semblent bien représentatives du pôle « Eaux Usées » sur la<br />

nappe.<br />

Partant de ce constat, trois groupes de points ont été identifi identifiés.<br />

<strong>Le</strong>s puits des Gorgets, Chenôve et Longvic<br />

(superficiel) semblent plutôt influencés par des<br />

apports « Eaux Usées » (réseaux fuyards de<br />

l’agglomération ?) ; cf. figure 54.<br />

<strong>Le</strong>s captages de Marsannay (en nappes<br />

superficielle et profonde) et le puits supe superficiel<br />

de la CC du Sud Dijonnais (Perrigny) semblent<br />

influencés par des apports en fertilisant<br />

organique, d’origine géographique non<br />

déterminée.<br />

<strong>Le</strong>s forages profonds de la CC du Sud Dijonnais<br />

(Perrigny) et de la CC de Gevrey Chambertin<br />

(Paquier du Potu) semblent emblent influencés par des<br />

apports en engrais minéraux.<br />

Figure 54 : Diagramme représentant les différents<br />

pôles « nitrates » en nappe (d’après données du<br />

LADES, 2010)<br />

<strong>Diagnostic</strong> :<br />

En conclusion, il est apparu que les résultats présentés ne permettaient pas de trancher avec certitude sur<br />

l’origine des nitrates. Tout au plus, ils définissaient des tendances locales reliées aux influences supposées.<br />

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