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CONVERSION ELECTRONIQUE STATIQUE

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<strong>CONVERSION</strong> ÉLECTRONIQUE <strong>STATIQUE</strong>. HACHEURS.<br />

I : Ce que vous ne pouvez pas deviner.<br />

1°) Principes généraux des convertisseurs de puissance.<br />

Les puissances mises en jeu.<br />

montres,<br />

APN, …<br />

10<br />

Gamme des puissances couvertes par l’électronique de puissance.<br />

ordinateurs,<br />

chaînes Hifi<br />

100 10 3<br />

Moteurs de perceuses,<br />

de machines<br />

à laver…<br />

Machines outils,<br />

Robots…<br />

10 4<br />

Page 1 sur 13<br />

Émetteurs TV<br />

Sonorisation<br />

concerts…<br />

10 5<br />

10 6<br />

LES HACHEURS.<br />

Moteurs de TGV,<br />

de paquebots…<br />

P en<br />

watt<br />

Nécessité de la commutation.<br />

Le problème est de transférer de la puissance d’une source à une charge, le plus souvent réglable<br />

de zéro à sa valeur maximale, avec le meilleur rendement énergétique possible ?<br />

1 ère Condition nécessaire : ne pas utiliser dans le convertisseur d’éléments<br />

dissipatifs (résistances, …).<br />

En guise d’exemple, envisageons le montage potentiométrique qui réalise bien un transfert<br />

de puissance entre la source de tension de fem E et la charge R :<br />

On établit que :<br />

Uc αRc<br />

=<br />

E α( 1−<br />

α)<br />

R+ Rc<br />

Ic αR<br />

, =<br />

I αR+<br />

Rc<br />

,<br />

I<br />

D’où le rendement de puissance :<br />

2<br />

Pch arg e UI c c α RRc<br />

η = = =<br />

.<br />

Psource EI ⎡⎣α( 1−<br />

α) R+ Rc⎤⎦[ αR+<br />

Rc]<br />

On remarque :<br />

E<br />

(1-α)R<br />

αR<br />

ic Uc Rc Que le rapport Uc /E ne dépend pas que de α,<br />

mais aussi de la charge Rc .<br />

<br />

2 R<br />

Que le rendement en puissance tend vers 0 avec α ( η ∼ α pour α 1).<br />

Rc<br />

Conclusion :<br />

Un transfert de puissance en continu ne présente donc pas un rendement acceptable : d’où<br />

l’idée d’alimenter la charge de manière périodique, grâce à des dispositifs de commutation (interrupteurs<br />

électroniques commandés) : c’est le principe des « hacheurs »<br />

Un exemple simple de hacheur sur charge purement résistive :<br />

L’interrupteur commandé « découpe » la tension continue E.<br />

Il fonctionne à fréquence fixe avec une durée de conduction variable, qui détermine le rapport<br />

cyclique α, défini comme le rapport de la durée de la conduction de l’interrupteur sur la<br />

période du cycle.<br />

αT<br />

T<br />

Interrupteur fermé<br />

Interrupteur<br />

ouvert<br />

t<br />

interrupteur<br />

commandé<br />

i<br />

E Rc U


Quand l’interrupteur est fermé : u = E et<br />

Quand l’interrupteur est ouvert : i = 0 .<br />

E<br />

i = .<br />

R<br />

Les valeurs moyennes de la tension et du courant dans la charge sont : u = αE<br />

;<br />

La valeur moyenne de la puissance dissipée dans R c s’écrit :<br />

soit :<br />

p<br />

c<br />

c<br />

Page 2 sur 13<br />

T αT<br />

0 0<br />

LES HACHEURS.<br />

2<br />

1 1 E<br />

p = p( t )dt = dt<br />

T T R<br />

i<br />

E<br />

= α .<br />

R<br />

∫ ∫ ,<br />

2<br />

E<br />

= α . On notera à cet effet que p ≠ u i , comme on pouvait le prévoir !<br />

R<br />

Conclusion :<br />

Ce dispositif fournit une puissance réglable à la charge par une modification du<br />

rapport cyclique α avec un rendement égal à 1.<br />

2 ème condition nécessaire : La conversion de puissance à haut rendement nécessite<br />

des dispositifs de commutation : interrupteurs commandés (idéaux en<br />

première approximation) ainsi que des dipôles ou quadripôles non dissipatifs<br />

comme des condensateurs, des inductances ou des transformateurs (idéaux).<br />

Les différents types de convertisseurs de puissance.<br />

Selon la nature des signaux d’entrée et de sortie dans les convertisseurs de puissance, on distingue<br />

4 grandes familles : hacheurs, onduleurs, redresseurs et gradateurs.<br />

Hacheur,<br />

régulateur<br />

Signal continu<br />

Signal continu<br />

Symboles des convertisseurs :<br />

Convertisseur<br />

continu - continu<br />

_<br />

_<br />

onduleur<br />

redresseur<br />

Convertisseur<br />

continu - alternatif<br />

_<br />

~<br />

Signal alternatif (f 1)<br />

Signal alternatif (f 2)<br />

Convertisseur alternatif<br />

- continu<br />

~ _<br />

Gradateur (f1 =f2 )<br />

Convertisseur de<br />

fréquences<br />

Convertisseur alternatif<br />

- alternatif<br />

Remarque :<br />

On a supposé que le transfert de puissance s’effectuait de la « source » vers la « charge » ;<br />

certains convertisseurs peuvent fonctionner dans les deux sens et sont qualifiés de « réversibles<br />

».<br />

~<br />

c<br />

~


2°) La commutation électronique.<br />

Page 3 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

Les « interrupteurs » que l’on rencontre dans les convertisseurs sont des semi-conducteurs<br />

utilisés en régime de commutation.<br />

L’état de l’interrupteur, fermé ou ouvert, peut souvent i = 0<br />

i<br />

être commandé grâce à un signal adéquat appliqué à une<br />

électrode de commande.<br />

La conduction est le plus souvent unidirectionnelle,<br />

c'est-à-dire que l’interrupteur ne peut laisser passer le<br />

courant que dans un seul sens (sous peine de détériora-<br />

u<br />

i<br />

(o)<br />

u<br />

u = 0<br />

i<br />

(f)<br />

u<br />

tion du composant).<br />

état ouvert état fermé<br />

Lorsque l’interrupteur passe de :<br />

⎧l'état<br />

bloqué ⇒ l'état passant<br />

⎨<br />

, on dit qu’il y a<br />

⎩ l'état passant ⇒ l'état bloqué<br />

amorçage ⎧<br />

⎨ .<br />

⎩ blocage<br />

Les changements d’état d’un interrupteur seront toujours supposés instantanés<br />

(modèle idéal).<br />

Fonction diode (modèle idéal).<br />

La diode est un interrupteur<br />

à commutation na-<br />

Symbole : Caractéristique courant - tension.<br />

i<br />

turelle (ou spontanée).<br />

Les diodes utilisées en<br />

i<br />

diode bloquée<br />

commutation peuvent supporter<br />

une tension inverse pouvant<br />

aller jusqu’à 5 kV et un<br />

courant direct de 5 kA.<br />

u<br />

u dépend du<br />

circuit extérieur<br />

diode passante<br />

i dépend du<br />

circuit extérieur<br />

Une diode parfaite est passante si i > 0 ( u = 0 ) et est bloquée lorsque<br />

u < 0 ( i = 0 ).<br />

Fonction transistor.<br />

Le transistor est un interrupteur<br />

commandé à l’ouverture et à la<br />

fermeture, dont le fonctionnement<br />

est limité à : i ≥ 0 et u ≥ 0 (schéma).<br />

Les transistors sont utilisés pour des<br />

commutations à puissance inférieure à 10<br />

kW et des fréquences pouvant atteindre<br />

jusqu’à 100 kHz.<br />

i<br />

Symbole : Caractéristique courant - tension.<br />

i<br />

amorçage<br />

commande<br />

u<br />

blocage<br />

Remarques :<br />

L’état bloqué de la fonction transistor correspond à u > 0 contrairement<br />

au cas de la fonction diode.<br />

Les commutations commandées ne peuvent avoir lieu que les quadrants<br />

où le produit u.i est positif (en convention récepteur).<br />

(Pour le comprendre, il faut envisager le cas de l’interrupteur réel qui dissipe, et par conséquent,<br />

qui consomme toujours une certaine puissance).<br />

u<br />

u


Fonction thyristor.<br />

Le thyristor est un interrupteur<br />

commandé uniquement à la fermeture<br />

et à ouverture naturelle,<br />

dont le fonctionnement est limité à :<br />

i ≥ 0 , u de signe quelconque.<br />

Les thyristors sont utilisés pour des<br />

commutations de puissance élevée (100<br />

kW) mais à des fréquences faibles (1 kHz)<br />

i<br />

Page 4 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

Symbole : Caractéristique courant - tension.<br />

i<br />

amorçage<br />

u<br />

commande<br />

Remarque :<br />

L’ouverture du thyristor se fait naturellement quand la tension à ses bornes devient négative<br />

(ou l’intensité du courant qui le traverse devient nulle).<br />

Pour assurer son double fonctionnement, le thyristor doit être accompagné d’un circuit assurant<br />

son blocage.<br />

Conclusion sur les interrupteurs commandés:<br />

Par la suite, on se préoccupera ni du type de l’interrupteur commandé utilisé, ni du circuit<br />

nécessaire au fonctionnement de la commutation.<br />

On considérera le modèle d’un interrupteur unidirectionnel, commandé à<br />

la fermeture et à l’ouverture, utilisable pour i ≥ 0 et u ≥ 0 , et symbolisé par :<br />

3°) Sources de tension, sources de courant.<br />

On rappelle ici les résultats essentiels sur les sources de tension et de courant :<br />

i<br />

Sources de tension Sources de courant<br />

Une source instantanée de tension est un dipôle<br />

dont la tension ne subit pas de saut réponse<br />

à une variation brusque de courant.<br />

Une capacité est une source instantanée de<br />

tension.<br />

On peut parfaire une source de tension réelle<br />

en plaçant un condensateur en parallèle.<br />

Il ne faut jamais mettre une source de tension<br />

en court-circuit.<br />

On ne peut pas interconnecter directement<br />

deux sources de tension différentes.<br />

u<br />

Une source instantanée de courant est un dipôle<br />

dont le courant ne subit pas de saut réponse<br />

à une variation brusque de tension.<br />

Une inductance est une source instantanée de<br />

courant.<br />

On peut parfaire une source de courant réelle<br />

en plaçant une bobine en série.<br />

Il ne faut jamais mettre une source de courant<br />

en circuit ouvert.<br />

On ne peut pas interconnecter directement<br />

deux sources de courant différentes.<br />

u


II : Ce qu’il faut retenir.<br />

1°) Hacheur « dévolteur » ou hacheur « série ».<br />

Principe de fonctionnement<br />

Le schéma de principe d’un hacheur is « abaisseur de tension » ou « dévolteur »<br />

est donné ci-contre :<br />

H est un interrupteur commandé et D une Us diode qui permettent de transférer de la puissance<br />

de la source, assimilée à un générateur<br />

de tension de f.e.m. Us , à la charge, assimilée<br />

à un générateur de courant de c.e.m. I.<br />

Compte tenu des natures opposées des sources, H et D ne doivent pas<br />

(et ne peuvent pas d’ailleurs) être simultanément ouverts ou fermés.<br />

On note T la période de commutation, et α le rapport cyclique,<br />

tel que l’on ait pour H le chronogramme suivant (par<br />

un choix arbitraire de l’origine des dates) :<br />

Si 0 < t < αT<br />

: H fermé et D ouvert.<br />

Si α T < t < T : H ouvert et D fermé.<br />

Page 5 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

On en déduit les chronogrammes des diverses grandeurs électriques du hacheur dévolteur. Il<br />

est d’usage d’indiquer les interrupteurs commandés à la fermeture (ou spontanément fermés<br />

comme pour la diode) par une barre horizontale délimitant leurs zones de travail.<br />

Chronogramme du courant traversant l’interrupteur<br />

commandé H.<br />

Chronogramme de la tension aux bornes de la charge<br />

(ou aux bornes de la diode).<br />

Chronogramme de la tension aux bornes de<br />

l’interrupteur commandé H.<br />

Chronogramme du courant traversant la diode D.<br />

H<br />

U H<br />

I<br />

αI<br />

U s<br />

αU s<br />

U s<br />

I<br />

i s<br />

U c<br />

U H<br />

i D<br />

Η<br />

Η<br />

Η<br />

Η<br />

I<br />

D<br />

i s<br />

αT<br />

D<br />

D<br />

D<br />

D<br />

i D<br />

T<br />

i c<br />

U C<br />

t<br />

t<br />

t<br />

t<br />

I<br />

t


En valeurs moyennes : isI α<br />

Bilan de puissances :<br />

= et Uc Us<br />

Page 6 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

= α (d’où le nom hacheur dévolteur).<br />

Puissance moyenne reçue par la charge : Pc = Ucic = I Uc = αUsI<br />

Puissance moyenne fournie par la source : s s s s s α s<br />

P = U i = U i = U I .<br />

Conclusion :<br />

Le rendement est donc égal à l’unité pour ce dispositif idéal. En réalité, les<br />

interrupteurs ne sont pas idéaux et le rendement des hacheurs est toujours < 1.<br />

Ce hacheur est aussi appelé hacheur série, car l’élément commandé est<br />

placé en série avec la source.<br />

La diode est dite diode de roue libre, car elle est conductrice pendant la<br />

phase où la source débite une puissance nulle.<br />

2°) Hacheur « Survolteur » ou hacheur « parallèle ».<br />

Principe de fonctionnement<br />

Le schéma de principe d’un hacheur « élévateur<br />

de tension » ou « survolteur » est<br />

donné ci-contre :<br />

is H est un interrupteur commandé et D une<br />

diode qui permettent de transférer de la puissance<br />

de la source, assimilée à un générateur<br />

de courant de c.e.m. I, à la charge, assimilée à<br />

un générateur de tension de f.e.m. Uc , supposée<br />

positive.<br />

I<br />

US Compte tenu des natures opposées des sources, H et D ne doivent pas<br />

(et ne peuvent pas d’ailleurs) être simultanément ouverts ou fermés.<br />

Supposons que l’on ait pour H le chronogramme suivant :<br />

Si 0 < t < αT<br />

: H fermé et D ouvert.<br />

(En effet, si H conduit : u = 0. d’où UD = - Uc < 0)<br />

Si α T < t < T : H ouvert et D fermé<br />

(par continuité du courant dans la source de courant).<br />

D’où les chronogrammes suivants :<br />

Chronogramme de la tension aux bornes de la source<br />

(ou aux bornes de l’interrupteur commandé).<br />

Chronogramme du courant traversant la charge (ou<br />

celui traversant la diode D).<br />

U C<br />

(1-α)U C<br />

I<br />

(1−α)I<br />

U s<br />

i c<br />

I<br />

Η<br />

Η<br />

i H<br />

i H<br />

αT<br />

H<br />

D<br />

D<br />

D<br />

U D<br />

T<br />

i c<br />

U C > 0<br />

t<br />

t<br />

t


Ce qui donne pour les valeurs moyennes : i = ( 1−<br />

α ) I et ( 1 α )<br />

Soit encore :<br />

U<br />

C<br />

=<br />

U<br />

S<br />

( 1−<br />

α )<br />

C<br />

Page 7 sur 13<br />

S C<br />

LES HACHEURS.<br />

U = − U ,<br />

, d’où le nom de hacheur survolteur, encore appelé hacheur<br />

« parallèle » car l’interrupteur commandé est placé en parallèle sur la source.<br />

Bilan de puissances :<br />

Puissance moyenne reçue par la charge : Pc = Ucic = Uc i c = ( 1−<br />

α )UCI Puissance moyenne fournie par la source : P = U i = I U = ( 1−<br />

α )U I .<br />

s s s s C<br />

Ici encore, on constate que Pe = Ps<br />

: le transfert de puissance se fait avec<br />

un rendement de 1 dans ce modèle de hacheur survolteur idéal.<br />

3°) Hacheur à liaison indirecte.<br />

Hacheur à stockage capacitif.<br />

Ce type de hacheur permet de relier deux sources de courant, par l’intermédiaire d’un<br />

condensateur (équivalent à une source de tension), qui doit accumuler, puis restituer au récepteur<br />

l’énergie délivrée par le générateur, suivant le schéma de principe ci-dessous :<br />

Générateur<br />

de courant<br />

i G<br />

u G<br />

i H<br />

u C<br />

i C<br />

H<br />

C<br />

D<br />

i D<br />

u R<br />

i R récepteur<br />

de courant<br />

Etats des interrupteurs et points de fonctionnement :<br />

On suppose que la tension aux bornes de C ne s’annule jamais (régime de conduction continu)<br />

et que i G et i R sont positifs (sources unidirectionnelles).<br />

D bloquée<br />

D passante<br />

H ouvert ( α T < t < T ) H fermé ( 0 < t < αT<br />

)<br />

iG = iC =− iR<br />

impossible car<br />

i G et i R > 0.<br />

u R = 0 , uG = uC,<br />

iD = iG + iR<br />

> 0 et iC = iG.<br />

iR<br />

o Si 0 < t < αT<br />

: phase H fermé et D bloquée. On a : uC =− t+ u C(<br />

0 ) ,<br />

C<br />

G<br />

α < < : phase H ouvert et D passante. On a : ( )<br />

o Si T t T<br />

La tension u C est T - périodique. Ainsi : 0<br />

u( ) = u(T) .<br />

C C<br />

u = 0 , u = u > 0 ,<br />

G<br />

R C<br />

i D = 0 et iC =− iR.<br />

u = 0 , u = 0 ,<br />

G<br />

u = 0 et i = 0 .<br />

C<br />

i<br />

uC = t− αT + u C(<br />

αT<br />

) .<br />

C<br />

R<br />

C


− +<br />

La tension uC est continue. Donc : C C<br />

qui conduit à :<br />

α<br />

i = i<br />

1−<br />

α<br />

G R<br />

.<br />

Page 8 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

⎧<br />

iR<br />

u( C αT) =− αT+<br />

u( C 0 )<br />

⎪<br />

C<br />

u( αT ) = u( αT<br />

) , soit : ⎨<br />

,<br />

⎪ iG<br />

u(T) C = ( 1−<br />

α) T+ u( C αT)<br />

⎪⎩ C<br />

Chronogrammes des divers signaux électriques du circuit :<br />

i G + i R<br />

i G + i R<br />

i G<br />

-i R<br />

i H<br />

αT<br />

H<br />

i D<br />

i C<br />

αT D<br />

αT<br />

D<br />

T<br />

T<br />

T<br />

aires<br />

égales<br />

t<br />

t<br />

t<br />

u CM<br />

u Cm<br />

u CM<br />

u Cm<br />

u CM<br />

u Cm<br />

u C<br />

αT<br />

H<br />

u G<br />

αT<br />

H<br />

u R<br />

αT<br />

H<br />

Hacheur à stockage inductif.<br />

Ce type de hacheur permet de relier deux sources de tension, par l’intermédiaire d’une bobine<br />

(équivalente à une source de courant), qui doit accumuler, puis restituer au récepteur<br />

l’énergie délivrée par le générateur, suivant le schéma de principe ci-dessous :<br />

Générateur<br />

de tension<br />

E G<br />

i G<br />

On peut montrer que les caractéristiques de ce montage sont :<br />

H<br />

u L<br />

i L<br />

L<br />

u D<br />

D<br />

D<br />

D<br />

D<br />

T<br />

T<br />

T<br />

i R récepteur<br />

de tension<br />

E R<br />

α<br />

E = E<br />

1−<br />

α<br />

R G<br />

;<br />

α<br />

iG = iR.<br />

1−<br />

α<br />

t<br />

t<br />

t


Page 9 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

III : Pour en savoir plus.<br />

1°) Modélisation d’une machine à courant continu.<br />

Les hacheurs sont particulièrement bien adaptés à la commande de la vitesse des « machines<br />

à courant continu » (à collecteurs), notées MCC. On se limitera à des machines dont<br />

l’inducteur est constitué d’aimants permanents ou d’enroulements alimentés séparément de<br />

l’induit (machines dites à «excitation séparée»).<br />

Modèle électrique équivalent.<br />

Le circuit de l’induit d’une MCC peut être<br />

représenté par le modèle électrique cicontre<br />

:<br />

Rm et Lm sont respectivement la résistance<br />

et l’inductance de l’induit, E la f.e.m.<br />

d’induction due à la rotation et I l’intensité<br />

du courant à travers l’induit.<br />

On établit que la fem d’induction est proportionnelle à la vitesse angulaire<br />

de rotation de l’induit : E = ΦΩ. 0<br />

dI<br />

L’équation électrique du fonctionnement de la MCC s’écrit : U = RI + L + E .<br />

dt<br />

Modèle mécanique équivalent.<br />

Le schéma mécanique équivalent de la MCC est<br />

représenté par le schéma ci-contre :<br />

J m désigne le moment d’inertie de l’induit.<br />

−Ω b et f C − représentent respectivement les<br />

couples de frottement fluide et de Coulomb.<br />

Ce dernier est supposé de valeur absolue constante et opposé à la vitesse angulaire Ω.<br />

C m est le moment du couple électromagnétique, qui est proportionnel à l’intensité du<br />

courant I circulant dans l’induit.<br />

L’étude théorique de la MCC permet de montrer que : C =Φ 0I<br />

.<br />

L’équation mécanique de la MCC en régime dynamique (variable) s’écrit ainsi :<br />

dΩ<br />

Jm = ∑ Ciext→MCC<br />

dt<br />

, soit ici :<br />

dΩ<br />

Jm = Cm −Cf −bΩ. dt<br />

i<br />

U E<br />

En régime permanent (Ω = Cste), il vient : Φ 0I = bΩ+ Cf.<br />

qui conduit, compte tenu de l’équation électrique à une relation de la forme :<br />

U = AΩ+ U .<br />

Cette dernière relation montre que la vitesse angulaire dépend<br />

linéairement de la tension d’alimentation de la machine (la rotation n’a lieu<br />

que si U dépasse la valeur minimale U 0 ).<br />

0<br />

I<br />

Ω<br />

R m<br />

couple<br />

moteur C m<br />

m<br />

L m<br />

frottements<br />

−Ω− b C<br />

f<br />

Inertie : J m


Page 10 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

Il est remarquable que la MCC fonctionne très bien si la tension U n’est plus constante mais<br />

périodique et de valeur moyenne non nulle. Si cette période est suffisamment petite (devant les<br />

temps de réponse caractéristiques de la MCC), on pourra remplacer U par sa valeur moyenne.<br />

Un hacheur permettant de faire varier permet donc de contrôler<br />

la vitesse de la MCC. On notera que si le filtrage du courant est bien réalisé,<br />

le couple électromagnétique est pratiquement constant au cours du temps.<br />

Les modes de fonctionnement d’une MCC.<br />

On adopte toujours les mêmes conventions d’orientation électriques d’une part (E et I en<br />

convention récepteur), et mécanique d’autre part (Cm et Ω orientés dans le même<br />

sens), de telle façon que l’on ait la relation : EI = CmΩ<br />

.<br />

La machine fonctionne en moteur lorsque EI > 0 (elle reçoit de la puissance<br />

électrique et fournit de la puissance mécanique),<br />

La machine fonctionne en génératrice lorsque EI < 0 (elle reçoit de la<br />

puissance mécanique et fournit de la puissance électrique),<br />

Différents cas sont à envisager suivant le signe de Ω : ce sont les 4 quadrants de la MCC :<br />

Génératrice qui<br />

tourne dans<br />

le sens > 0.<br />

Moteur qui<br />

tourne dans<br />

le sens < 0.<br />

Quadrant 2<br />

Ω (ou E)<br />

Quadrant 1<br />

0<br />

Quadrant 3 Quadrant 4<br />

Ω<br />

Ω<br />

C<br />

C<br />

C<br />

C<br />

Ω<br />

Ω<br />

Moteur qui<br />

tourne dans<br />

le sens > 0.<br />

C (ou I)<br />

Génératrice qui<br />

tourne dans<br />

le sens < 0.<br />

2°) Fonctionnement d’un hacheur dévolteur sur charge E + L<br />

Application du hacheur dévolteur à la commande d’une MCC.<br />

Dans la pratique, la charge placée en sortie du convertisseur n’est pas une source idéale de<br />

courant mais un dipôle qui, alimenté par une tension en créneaux, réalise un filtrage du courant<br />

ic (t), qui sera ainsi pratiquement égal à sa valeur moyenne < ic > à un terme<br />

d’ondulation Δic près.<br />

Ce dipôle est soit un dipôle inductif {R c ; L c } soit l’association série d’un tel dipôle inductif et<br />

d’un générateur de tension de f.e.m. E : ce dernier cas correspond à la modélisation de<br />

l’induit d’une MCC (voir ci-dessus), à condition de négliger la chute de potentiel due à la résistance<br />

de l’induit devant les autres ddp (notamment la fem E), ce qui est légitime, sauf<br />

dans le cas où l’on bloque la rotation de l’induit.<br />

On étudie ici le fonctionnement de la MCC en moteur, en supposant i c > 0 (voir figure cidessous).


On associe à la MCC en série une bobine de<br />

forte inductance, appelée inductance de lissage<br />

(voir plus loin pour comprendre son rôle).<br />

On note L l’inductance totale équivalente (inductance<br />

de lissage + celle du circuit d’induit).<br />

L’interrupteur commandé du hacheur est alimenté<br />

par un signal de période T et de rapport<br />

cyclique α (H conduit sur [0 ; αT]).<br />

Page 11 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

Étude de la tension moyenne aux bornes de la charge.<br />

On a déjà vu que la tension moyenne aux bornes de la charge s’écrit : UC = αUs.<br />

dic<br />

Or, compte tenu du circuit récepteur, on a : UC= L + E.<br />

Soit en valeur moyenne :<br />

dt<br />

UC= E = E , car en régime de commutation périodique :<br />

dic<br />

L<br />

dt<br />

= 0,<br />

et E = E ,<br />

compte tenu de la période T de commutation, très inférieure aux temps de réponse de la<br />

MCC.<br />

Remarque :<br />

Les fréquences des signaux de commutation se situent à des fréquences<br />

supérieures à 15 kHz (domaine des ultrasons), afin d’éviter le sifflements parasites<br />

générés dans le circuit.<br />

Comme la f.e.m. E est proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation Ω, on a :<br />

αU<br />

s Ω= .<br />

Φ<br />

Évolution du courant dans la charge.<br />

Effectuons une mise en équation pour chaque intervalle de fonctionnement des interrupteurs<br />

:<br />

dic<br />

Pour 0 < t < αT<br />

: Uc = Us , soit encore : L E Us<br />

dt + = 0 (Us − E )<br />

i(t) c − i( c ) = t.<br />

L<br />

dic<br />

E<br />

Pour α T < t < T : Uc = 0, soit encore : L + E = 0 i(t) c − i( c αT) =− ( t− αT)<br />

.<br />

dt L<br />

− +<br />

i( αT ) = i( αT<br />

) . Par ailleurs : i( 0 ) = i(T) .<br />

La continuité du courant dans L impose que : c c<br />

Comme on a U s > E, on remarque que<br />

Ainsi : i( 0 ) I<br />

Remarque :<br />

Définition :<br />

c = cMin et i( c T) IcMAX<br />

i(t) c<br />

⎧ croissante sur [0 ; αT]<br />

est ⎨<br />

.<br />

⎩décroissante<br />

sur [ αT<br />

; T]<br />

c c<br />

α = (compte tenu du choix pris pour l’origine des dates).<br />

Les valeurs du courant moyen c i , ainsi que I cMin et I cMAX ne sont absolument<br />

pas imposées par le hacheur, mais par la charge du montage.<br />

On appelle ondulation Δi c du courant i c dans la charge la quantité :<br />

Δ ic= IcMAX − IcMin<br />

.<br />

Compte tenu des résultats précédents, on a ici : i α( 1 α)<br />

des commutations.<br />

U s<br />

i s<br />

H<br />

U<br />

fL<br />

D<br />

s<br />

Δ c = − , où<br />

U C<br />

u L<br />

L<br />

1<br />

f = est la fréquence<br />

T<br />

i c<br />

0<br />

E


Cette étude mathématique de l’ondulation du courant est capitale<br />

dans la prévision du fonctionnement et du dimensionnement<br />

du hacheur, notamment dans le cas où la conduction<br />

continue est nécessaire, car on doit alors avoir : Δ i < 2 i .<br />

Page 12 sur 13<br />

c c<br />

LES HACHEURS.<br />

Par ailleurs, en remarquant que l’intégrale d’une fonction f(t) représente l’aire sous la<br />

courbe, on établit que : ic<br />

IcMAX + IcMin<br />

=<br />

2<br />

.<br />

L’expression précédente obtenue pour l’ondulation Δic montre que :<br />

c i Δ si f ou L ,<br />

A f et L fixés, c i Δ dépend du rapport cyclique α. ( Δ ic<br />

) max<br />

U s<br />

1<br />

= , pour α = .<br />

4 fL 2<br />

3°) Fonctionnement d’un hacheur survolteur avec une source E + L.<br />

Fonctionnement de la MCC en génératrice.<br />

En phase de freinage, la MCC fonctionne<br />

en génératrice et n’est plus un récepteur de is ic courant. La structure du hacheur série ne<br />

convient plus du fait de l’unidirectionnalité<br />

des interrupteurs commandés.<br />

On utilise alors la structure du hacheur pa-<br />

L<br />

U<br />

iH H<br />

D<br />

UC rallèle (voir II $ 2° ) , la MCC réalisant la<br />

source de courant, suivant le schéma cicontre<br />

:<br />

E<br />

T désigne toujours la période de commutation de l’interrupteur commandé H. Soit α le rapport<br />

cyclique tel que H soit fermé pendant une durée αT.<br />

On suppose qu’on a toujours Uc > 0.<br />

Étude de la tension moyenne aux bornes de la charge.<br />

On a déjà montré que U s<br />

= ( 1− α ) UC.<br />

Par ailleurs, on a : di<br />

U = L + E .<br />

dt<br />

D’où comme précédemment : U E E E =Φ Ω= − α U .<br />

= = soit ( )<br />

0 1 C<br />

Cette dernière relation montre que la vitesse de rotation de la MCC est contrôlée par le<br />

rapport cyclique.<br />

D’un point de vue pratique, si l’inductance L (comprenant l’inductance de la MCC et<br />

l’inductance de lissage) est suffisamment grande, on peut négliger l’ondulation du courant is dans le générateur, et tout se passe comme si la génératrice débite dans un conducteur ohmique<br />

UC<br />

UC<br />

de résistance : R = ( 1−<br />

α ) , variable de 0 à .<br />

i<br />

i<br />

s<br />

s<br />

ic IMAX <br />

I Min<br />

t


4°) Hacheurs « multiquadrants ».<br />

Page 13 sur 13<br />

LES HACHEURS.<br />

Les convertisseurs que l’on vient d’étudier présentent, en pratique, un inconvénient notable<br />

lorsqu’ils sont destinés à contrôler le fonctionnement d’une MCC. En effet, ils ne permettent<br />

pas le fonctionnement à la fois en moteur et en génératrice, ce qui est très contraignant.<br />

Dans la plupart des cas, il faut permettre à la MCC de fonctionner au moins dans deux quadrants<br />

(cf III $ 1°)), selon que l’on a I > 0 et E > 0 (moteur), ou I < 0 et E > 0 (génératrice).<br />

Différents types de hacheurs répondent à cette exigence.<br />

Hacheur réversible en courant (fonctionnement deux quadrants).<br />

Ce type de hacheur réalise les deux fonctions de<br />

hacheur dévolteur (ou série) et hacheur survolteur<br />

T1 (ou parallèle) grâce à deux associations anti-<br />

is parallèles d’une fonction diode et d’une fonction<br />

transistor (figure ci-contre) :<br />

Us T 1 et D 2 constituent le hacheur série,<br />

T 2 et D 1 constituent le hacheur parallèle.<br />

Intérêt de l’association anti parallèle (T,D) :<br />

Il est ainsi possible d’avoir<br />

d’une valeur négative pour le<br />

courant i, permise par la présence<br />

de la diode.<br />

i<br />

u<br />

Hacheur réversible en pont (fonctionnement quatre quadrants).<br />

Soit le hacheur suivant, qui alimente une MCC de fem E et de résistance d’induit négligeable.<br />

V<br />

H 1<br />

H 2<br />

i<br />

D 1<br />

D 2<br />

Les interrupteurs H1 et H3 sont commandés simultanément avec la période T. Ils sont com-<br />

t ∈ 0;<br />

αT<br />

et ouverts le reste de la période.<br />

Les interrupteurs H2 et H4 sont commandés simultanément avec la période T. Ils sont com-<br />

t∈ αT;T<br />

et ouverts le reste de la période.<br />

mandés à la fermeture pour [ ]<br />

mandés à la fermeture pour [ ]<br />

On peut montrer (bon exercice !) que ( 2α1) L<br />

u(t)<br />

E = − V .<br />

En raisonnant avec les conventions de l’électrocinétique (cf III $ 1°)) , on établit que :<br />

1<br />

Lorsque < I > est positive, la machine fonctionne en moteur si E > 0, soit α > et<br />

2<br />

1<br />

en génératrice si E < 0, soit pour α < .<br />

2<br />

Lorsque < I > est négative, la machine fonctionne en génératrice si E > 0, et en moteur<br />

si E < 0.<br />

Un tel hacheur permet un fonctionnement de la MCC dans les 4 quadrants.<br />

E<br />

M<br />

H 4<br />

H 3<br />

D 1<br />

T 2<br />

i<br />

D 4<br />

D 3<br />

U C<br />

L<br />

D 2<br />

u<br />

i c<br />

E

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