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30.04.2013 Views

314 DE REBUS GESTÏS ALEXANDRI LIBER IV. suos urerent, quidquid non corrupissent ho>stium esse confessi. Komina modo Yana gentium ignotaruin ne extimescerent; neque enim ad belli discrimen pertlnere qui ab bis "Scylhse, quive Gadusii appellentur. Ob id ipsuim, quôd ignoti essent, ignobiles esse : nunquam ignorari viros fortes: at imbelles, exlatebris suis erutos, nihil prœter nomina aûerre. Macedones virtute assecutos ne quis toto orbe locus esset qui taies viros ignoraret. Intuerentur barbarorum inconditum agmen : alium nihil prseter jaculum habere ; alium funda saxa librare; paucis justa arma esse. Itaque iilinc plures stare, bine plures dimicaturos. Nec postulare se ut fortiter capesserent prœlium, ni ipse ceteris fortitudinis - ' ' • fuisset exemplum : se ante prima signa dimicaturum ; spondere pro se, quot cicatrices, totidem corporis décora; scire ipsos unum pœne se prasdse communis exsprtem, in illis _ diaient leurs villes et leurs campagnes, avouant ainsi que tout ce h qu'ils laissaient.intact était aux ennemis. Seulement, il ne fallait pas s'effrayer des vains noms de nations inconnues; l'issue de la guerre dépendait-elle des peuples que lès Perses appelaient Scythes ou Cadu- . siens? Si ces peuples étaient inconnus, c'est qu'ils méritaient de i-l'être; des hommes courageux n'étaient jamais inconnus: mais des lâches, arrachés de leurs retraites, n'apportaient au combat que leurs i noms. Quant aux Macédoniens, ils avaient fait en sorte, par leur va- • leur, qu'il n'y eût pas un coin-sur toute la terre où l'on ne connût des guerriers tels qu'eus. Qu'ils jetassent les yeux sur cette troupe eon- fuse de barbares : l'un n'avait que le javelot, un autre la fronde pour lancer des pierres^ et bien peu un équipement complet. Si donc de ce côté-là il y avait plus d'hommes, de celui-ci il y aurait plus de combattants. Au reste, il ne les exhortait à agir vaillamment qu'autant qu'il en donnerait lui-même .l'exemple : il combattrait à la tête des enseignes; et ils avaient pour garants de sa valeur ses cicatrices, qui étaient autant de marques glorieuses; ils n'i- h

314 DE REBUS GESTÏS ALEXANDRI LIBER IV.<br />

suos urerent, quidquid non corrupissent ho>stium esse confessi.<br />

Komina modo Yana gentium ignotaruin ne extimescerent;<br />

neque enim ad belli discrimen pertlnere qui ab bis<br />

"Scylhse, quive Gadusii appellentur. Ob id ipsuim, quôd ignoti<br />

essent, ignobiles esse : nunquam ignorari viros fortes: at<br />

imbelles, ex<strong>la</strong>tebris suis erutos, nihil prœter nomina aûerre.<br />

Macedones virtute assecutos ne quis toto orbe locus ess<strong>et</strong><br />

qui taies viros ignorar<strong>et</strong>. Intuerentur barbarorum inconditum<br />

agmen : alium nihil prs<strong>et</strong>er jaculum habere ; alium<br />

funda saxa librare; paucis justa arma esse. Itaque iilinc<br />

plures stare, bine plures dimicaturos. Nec postu<strong>la</strong>re se ut<br />

fortiter capesserent prœlium, ni ipse c<strong>et</strong>eris fortitudinis<br />

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fuiss<strong>et</strong> exemplum : se ante prima signa dimicaturum ; spon<strong>de</strong>re<br />

pro se, quot cicatrices, toti<strong>de</strong>m corporis décora; scire<br />

ipsos unum pœne se prasdse communis exsprtem, in illis<br />

_ diaient leurs villes <strong>et</strong> leurs campagnes, avouant ainsi que tout ce<br />

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qu'ils <strong>la</strong>issaient.intact était aux ennemis. Seulement, il ne fal<strong>la</strong>it pas<br />

s'effrayer <strong>de</strong>s vains noms <strong>de</strong> nations inconnues; l'issue <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre<br />

dépendait-elle <strong>de</strong>s peuples que lès Perses appe<strong>la</strong>ient Scythes ou Cadu- .<br />

siens? Si ces peuples étaient inconnus, c'est qu'ils méritaient <strong>de</strong><br />

i-l'être;<br />

<strong>de</strong>s hommes courageux n'étaient jamais inconnus: mais <strong>de</strong>s<br />

lâches, arrachés <strong>de</strong> leurs r<strong>et</strong>raites, n'apportaient au combat que leurs<br />

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noms. Quant aux Macédoniens, ils avaient fait en sorte, par leur va- •<br />

leur, qu'il n'y eût pas un coin-<strong>sur</strong> toute <strong>la</strong> terre où l'on ne connût <strong>de</strong>s<br />

guerriers tels qu'eus. Qu'ils j<strong>et</strong>assent les yeux <strong>sur</strong> c<strong>et</strong>te troupe eon-<br />

fuse <strong>de</strong> barbares : l'un n'avait que le javelot, un autre <strong>la</strong> fron<strong>de</strong><br />

pour <strong>la</strong>ncer <strong>de</strong>s pierres^ <strong>et</strong> bien peu un équipement compl<strong>et</strong>. Si donc<br />

<strong>de</strong> ce côté-là il y avait plus d'hommes, <strong>de</strong> celui-ci il y aurait plus<br />

<strong>de</strong> combattants. Au reste, il ne les exhortait à agir vail<strong>la</strong>mment<br />

qu'autant qu'il en donnerait lui-même .l'exemple : il combattrait<br />

à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s enseignes; <strong>et</strong> ils avaient pour garants <strong>de</strong> sa valeur<br />

ses cicatrices, qui étaient autant <strong>de</strong> marques glorieuses; ils n'i-<br />

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