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30.04.2013 Views

. s 110 .-DE REEuS GESTIS ÀLEXANDRI LIBER'Uï. ,. n • n •H J tam sancte liabuit quam si eodem quo ipse parente genitse forent; conjugem ejusdem, quam nulla aetatis sua? pulcbritudine corporis vicit, adeo ipse non ^iolavit, ut summam adhibuerit curant ne quis captivo corpori iliuderet. Oomem cultum reddi feminis jussit; nec quidquam ex pristmss fortunaa magnifîceritia captivis, prêter fiduciam, defuit. Itaque Sisygambis : c Rex, inquit. mereris ut ea precemur tibi quas Dario noslro quondam precatœ sumus; et, ut video, dignus es, qui tanturn regem non felicitate solum, sed etiam asquitate superaveris. Tu quidem matrem me et reginam vocas ; sed ego me tuam famulam esse confiteor ; etpra3lerita3 fortunes fastigium capio, et prassentis jugum patipossum. Tua interest, quantum in nos licuerit, si id potius clernentia quam sœvitia vis esse testatum. » Rex bonum animum habere eas jussit. Darii deinde filium collo suo admovit ; atque nihil.ille conspeclu tunc'primum a se visi conterritus, oervicem ejus sent été ses propres sceurs ; et loin d'attenter à l'honneur de ]a femme de Darius, qui était la plus belle personne de son temps, il" eut un soin extrême d'empêcher que personne n'abusât de sa captivité pour l'outrager. Il rit rendre aux femmes leurs brjoux ; et dans leur.captivité il ne leur manqua rien de la splendeur àe leur premier état que la confiance. C'est pourquoi Sisygambis lri dit: « Vous méritez; ô roi, que nous fassions pour vous les mêmes vœux -que nous avons faits autrefois pour notre cher-Darius ; et je vois- que . vous eri êtes digne vous qui surpassez un si grand roi, non-seulement en bonheur, mais même en vertu. Vous me traitez, il est vrai, dsmère. et de reine; mais moi, je confesse que je suis votre servante. Sans être au-dessous de mu grandeur passée, je peux supporter iê.jcug de ma fortune présente. C'est à vous dé voir si vous voulez promer par la clémence plutôt que par la cruauté jusqu'où va votre pouvoir sur nous. » Le roi les exhorta à avoir bon courage ; puis,-il pri: dms ses bras le fils deDarius. Cet enfant, sans être étonné à lavued'A.exan- *,

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110 .-DE REEuS GESTIS ÀLEXANDRI LIBER'Uï.<br />

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tam sancte liabuit quam si eo<strong>de</strong>m quo ipse parente genitse<br />

forent; conjugem ejus<strong>de</strong>m, quam nul<strong>la</strong> a<strong>et</strong>atis sua? pulcbritudine<br />

corporis vicit, a<strong>de</strong>o ipse non ^io<strong>la</strong>vit, ut summam<br />

adhibuerit curant ne quis captivo corpori iliu<strong>de</strong>r<strong>et</strong>. Oomem<br />

cultum reddi feminis jussit; nec quidquam ex pristmss fortunaa<br />

magnifîceritia captivis, prêter fiduciam, <strong>de</strong>fuit. Itaque<br />

Sisygambis : c Rex, inquit. mereris ut ea precemur tibi quas<br />

Dario noslro quondam precatœ sumus; <strong>et</strong>, ut vi<strong>de</strong>o, dignus<br />

es, qui tanturn regem non felicitate solum, sed <strong>et</strong>iam asquitate<br />

superaveris. Tu qui<strong>de</strong>m matrem me <strong>et</strong> reginam vocas ;<br />

sed ego me tuam famu<strong>la</strong>m esse confiteor ; <strong>et</strong>pra3lerita3 fortunes<br />

fastigium capio, <strong>et</strong> prassentis jugum patipossum. Tua<br />

interest, quantum in nos licuerit, si id potius clernentia quam<br />

sœvitia vis esse testatum. » Rex bonum animum habere eas<br />

jussit. Darii <strong>de</strong>in<strong>de</strong> filium collo suo admovit ; atque nihil.ille<br />

conspeclu tunc'primum a se visi conterritus, oervicem ejus<br />

sent été ses propres sceurs ; <strong>et</strong> loin d'attenter à l'honneur <strong>de</strong> ]a<br />

femme <strong>de</strong> Darius, qui était <strong>la</strong> plus belle personne <strong>de</strong> son temps, il"<br />

eut un soin extrême d'empêcher que personne n'abusât <strong>de</strong> sa<br />

captivité pour l'outrager. Il rit rendre aux femmes leurs brjoux ;<br />

<strong>et</strong> dans leur.captivité il ne leur manqua rien <strong>de</strong> <strong>la</strong> splen<strong>de</strong>ur àe leur<br />

premier état que <strong>la</strong> confiance. C'est pourquoi Sisygambis lri dit:<br />

« Vous méritez; ô roi, que nous fassions pour vous les mêmes vœux<br />

-que nous avons faits autrefois pour notre cher-Darius ; <strong>et</strong> je vois- que .<br />

vous eri êtes digne vous qui <strong>sur</strong>passez un si grand roi, non-seulement<br />

en bonheur, mais même en vertu. Vous me traitez, il est vrai, dsmère.<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> reine; mais moi, je confesse que je suis votre servante. Sans<br />

être au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> mu gran<strong>de</strong>ur passée, je peux supporter iê.jcug <strong>de</strong><br />

ma fortune présente. C'est à vous dé voir si vous voulez promer par<br />

<strong>la</strong> clémence plutôt que par <strong>la</strong> cruauté jusqu'où va votre pouvoir <strong>sur</strong><br />

nous. » Le roi les exhorta à avoir bon courage ; puis,-il pri: dms ses<br />

bras le fils <strong>de</strong>Darius. C<strong>et</strong> enfant, sans être étonné à <strong>la</strong>vued'A.exan-<br />

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