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30.04.2013 Views

' -1 à _• - I . 1 . _ "' I 632 . DE REBUS GESTIS ALEXANDRI LIBER TI, tur-a puerô,- qui non testem, non pignus indicii exhibère poterat, impleturus omnes metu, si cœpisset audiri. Àmatoris et scorli jurgio interponi aures meas credidi infelix, et fidem ejus suspectam habui, quod non ipse deferret, sed fratrem potius subornaret. Tiniui ne negaret mandasse se Cebalino, et ego Yiderer multis amicorum régis fuisse periculi causa. Sic quoque, quum lseserim neminem, inveni qui malïet perïre me quam incolumem esse ; quid imrnicitiarum creditîs excepturum fuisse, si insontes lacessissem ? At enim Dymnus se occidit! Num igitur facturum eum divinare potui? minime. Ita, quod solum indicio fidem fecit, id me, quum a Gebaîino interpellatus sum, movere non poterat. At hercule, si conscius Dymno tanti sceleris fuissem , biduo ïllo proditos esse nos dïssimulare non debui; Cebalinus ipse tolli de me-. dio nullo negbtio potuit. Deinde, post delatum indicium quo periturus eram, cubiculum régis solus intravi, ferro quidem enfant qûï ne pouvait fournir ni témoin ni preuve, et qui allait xépandre un effroi général, si on eût commencé par l'écouter. J'ai eu le malheur de croire qu'il me venait rompre les oreilles d'un différend entre deux infâmes, et je me suis d'autant moins fié à lui, que Nicomaque, au lieu de faire lui-même son rapport, aimait mieux mettre son frère à sa place. J'ai donc craint qu'il ne désavouât Cebalinus, et que je ne parusse avoir compromis plusieurs amis du roi. Puisque même, sans avoir nui à personne, j'ai trouvé des gens qui aiment mieux me voir périr que vivre: combien croyezvous donc que je me serais fait d'ennemis, si j'eusse attaqué des irï- . nocents? Mais enfin Dymnus s'est tué. Pouvais-je deviner qu'il le ferait? non assurément. Ainsi la seule chose qur justifie la dènon- _ * ciation, ne pouvait me toucher dans le temps que Oébalinus s'adressa L à moi. Mais si j'avais eu part au crime affreux de. Dymnus, je n'aurais certainement pas caché pendant deux jours que nous étions trahis; rien n'était plus aisé que de se défaire de Cebalinus. D'autre part, après la dénonciation qui devait me faire périr, je suis entré

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632 . DE REBUS GESTIS ALEXANDRI LIBER TI,<br />

tur-a puerô,- qui non testem, non pignus indicii exhibère poterat,<br />

impl<strong>et</strong>urus omnes m<strong>et</strong>u, si cœpiss<strong>et</strong> audiri. Àmatoris<br />

<strong>et</strong> scorli jurgio interponi aures meas credidi infelix, <strong>et</strong> fi<strong>de</strong>m<br />

ejus suspectam habui, quod non ipse <strong>de</strong>ferr<strong>et</strong>, sed fratrem<br />

potius subornar<strong>et</strong>. Tiniui ne negar<strong>et</strong> mandasse se Cebalino,<br />

<strong>et</strong> ego Yi<strong>de</strong>rer multis amicorum régis fuisse periculi causa.<br />

Sic quoque, quum lseserim neminem, inveni qui malï<strong>et</strong> perïre<br />

me quam incolumem esse ; quid imrnicitiarum creditîs<br />

excepturum fuisse, si insontes <strong>la</strong>cessissem ? At enim Dymnus<br />

se occidit! Num igitur facturum eum divinare potui? minime.<br />

Ita, quod solum indicio fi<strong>de</strong>m fecit, id me, quum a<br />

Gebaîino interpel<strong>la</strong>tus sum, movere non poterat. At hercule,<br />

si conscius Dymno tanti sceleris fuissem , biduo ïllo proditos<br />

esse nos dïssimu<strong>la</strong>re non <strong>de</strong>bui; Cebalinus ipse tolli <strong>de</strong> me-.<br />

dio nullo negbtio potuit. Dein<strong>de</strong>, post <strong>de</strong><strong>la</strong>tum indicium quo<br />

periturus eram, cubiculum régis solus intravi, ferro qui<strong>de</strong>m<br />

enfant qûï ne pouvait fournir ni témoin ni preuve, <strong>et</strong> qui al<strong>la</strong>it xépandre<br />

un effroi général, si on eût commencé par l'écouter. J'ai eu<br />

le malheur <strong>de</strong> croire qu'il me venait rompre les oreilles d'un différend<br />

entre <strong>de</strong>ux infâmes, <strong>et</strong> je me suis d'autant moins fié à lui, que<br />

Nicomaque, au lieu <strong>de</strong> faire lui-même son rapport, aimait mieux<br />

m<strong>et</strong>tre son frère à sa p<strong>la</strong>ce. J'ai donc craint qu'il ne désavouât Cebalinus,<br />

<strong>et</strong> que je ne parusse avoir compromis plusieurs amis du<br />

roi. Puisque même, sans avoir nui à personne, j'ai trouvé <strong>de</strong>s<br />

gens qui aiment mieux me voir périr que vivre: combien croyezvous<br />

donc que je me serais fait d'ennemis, si j'eusse attaqué <strong>de</strong>s irï-<br />

. nocents? Mais enfin Dymnus s'est tué. Pouvais-je <strong>de</strong>viner qu'il le<br />

ferait? non as<strong>sur</strong>ément. Ainsi <strong>la</strong> seule chose qur justifie <strong>la</strong> dènon-<br />

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ciation, ne pouvait me toucher dans le temps que Oébalinus s'adressa<br />

L<br />

à moi. Mais si j'avais eu part au crime affreux <strong>de</strong>. Dymnus, je<br />

n'aurais certainement pas caché pendant <strong>de</strong>ux jours que nous étions<br />

trahis; rien n'était plus aisé que <strong>de</strong> se défaire <strong>de</strong> Cebalinus. D'autre<br />

part, après <strong>la</strong> dénonciation qui <strong>de</strong>vait me faire périr, je suis entré

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