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30.04.2013 Views

538 .. D3 REBUS GESTIS ALEXANDRI LIBER VI. : ultimum suppliciùm meritus, si in caput meum preeparatas insidias biduo texit, hujus crirmnis réuni Philotam substituit, ad quem protinus indicium detulisse se affirmât. Quopro- F piore gradu amieitiœ me contingis, hoc majus est dissimulationis tua facinus ; et ego Cebalino magis quam Phiîotse id convenire fateor. Faventem habes judicem, si. quod admitti non oportuit, saîtem negari potest. » Ad hoc Phiïotas, haud sa'ne trepidus, si animus vultu a3stimaretur3 Cebalinum quidem scorti sermonem ad se detulisse, sed ipsum tam levi auctori nib.il credidisse respondit, veritum ne jurgium inter _ amatorem et exoletum, non sine risu aliorum, detulisset. Quum Dymnus interemérit se ipsum, qualiacumque erant, non fuisse reticenda. Complexusque regem, orare cœpit ut prseteritam vitam potius quam culpam, silentii tamen. non . facti ullius, intueretur. Haud facile dixerim credideritne ei est digne du dernier supplice, s'il a gardé pendant deux jours le secret d'une conspiration tramée contre moi, se'décharge de cette . . • accusation sur Phiïotas, à qui il affirme avoir dénoncé aussitôt cet attentat. Plus tu as de part à" mon amitié, plus ton silence est criminel; et j'avoue que ce procédé est plus croyable de Cébalïnus que de Phiïotas ; mais tu as un juge favorablement disposé, si tu peux (lu moins nier un crime que tu n'as pas dû commettre. » Alors Phi- : lotas répond avec tranquillité, si l'on peut juger de l'état de l'âme par le visage, que Cébalimis, à la vérité, lui avait rapporté l'entretien d'un prostitué, mais qu'il n'avait donné "aucune-croyance à une autorité si peu digne de foi, dans la crainte de s'exposer à la .-risée de -tout le inondé, en ne rendant compte gue d*une querelle amoureuse entre deux infâmes ; que Dymnus néanmoins s'étant tué lui-même, il sentait qu'il n'aurait pas dû garder le silence sur cette dénonciation, quelle qu'elle fût. Fuis embrassant les genoui du roi, 51 le supplie d'avoirplus d'égard à sa conduite passée qu'à, une faute oùon n'avait du moins à lui reprocher que son silence, et non un • acte. Il n'est pas aisé de dire, si.le roi crut ses protestations ou s*il

538 .. D3 REBUS GESTIS ALEXANDRI LIBER VI.<br />

: ultimum suppliciùm meritus, si in caput meum preeparatas<br />

insidias biduo texit, hujus crirmnis réuni Philotam substituit,<br />

ad quem protinus indicium d<strong>et</strong>ulisse se affirmât. Quopro-<br />

F<br />

piore gradu amieitiœ me contingis, hoc majus est dissimu<strong>la</strong>tionis<br />

tua facinus ; <strong>et</strong> ego Cebalino magis quam Phiîotse id<br />

convenire fateor. Faventem habes judicem, si. quod admitti<br />

non oportuit, saîtem negari potest. » Ad hoc Phiïotas,<br />

haud sa'ne trepidus, si animus vultu a3stimar<strong>et</strong>ur3 Cebalinum<br />

qui<strong>de</strong>m scorti sermonem ad se d<strong>et</strong>ulisse, sed ipsum tam levi<br />

auctori nib.il credidisse respondit, veritum ne jurgium inter<br />

_ amatorem <strong>et</strong> exol<strong>et</strong>um, non sine risu aliorum, d<strong>et</strong>uliss<strong>et</strong>.<br />

Quum Dymnus interemérit se ipsum, qualiacumque erant,<br />

non fuisse r<strong>et</strong>icenda. Complexusque regem, orare cœpit ut<br />

prs<strong>et</strong>eritam vitam potius quam culpam, silentii tamen. non<br />

. facti ullius, intuer<strong>et</strong>ur. Haud facile dixerim credi<strong>de</strong>ritne ei<br />

est digne du <strong>de</strong>rnier supplice, s'il a gardé pendant <strong>de</strong>ux jours le<br />

secr<strong>et</strong> d'une conspiration tramée contre moi, se'décharge <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te . .<br />

• accusation <strong>sur</strong> Phiïotas, à qui il affirme avoir dénoncé aussitôt c<strong>et</strong><br />

attentat. Plus tu as <strong>de</strong> part à" mon amitié, plus ton silence est criminel;<br />

<strong>et</strong> j'avoue que ce procédé est plus croyable <strong>de</strong> Cébalïnus que<br />

<strong>de</strong> Phiïotas ; mais tu as un juge favorablement disposé, si tu peux<br />

(lu moins nier un crime que tu n'as pas dû comm<strong>et</strong>tre. » Alors Phi- :<br />

lotas répond avec tranquillité, si l'on peut juger <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'âme<br />

par le visage, que Cébalimis, à <strong>la</strong> vérité, lui avait rapporté l'entr<strong>et</strong>ien<br />

d'un prostitué, mais qu'il n'avait donné "aucune-croyance à<br />

une autorité si peu digne <strong>de</strong> foi, dans <strong>la</strong> crainte <strong>de</strong> s'exposer à <strong>la</strong><br />

.-risée <strong>de</strong> -tout le inondé, en ne rendant compte gue d*une querelle<br />

amoureuse entre <strong>de</strong>ux infâmes ; que Dymnus néanmoins s'étant<br />

tué lui-même, il sentait qu'il n'aurait pas dû gar<strong>de</strong>r le silence <strong>sur</strong> c<strong>et</strong>te<br />

dénonciation, quelle qu'elle fût. Fuis embrassant les genoui du roi,<br />

51 le supplie d'avoirplus d'égard à sa conduite passée qu'à, une faute<br />

oùon n'avait du moins à lui reprocher que son silence, <strong>et</strong> non un •<br />

acte. Il n'est pas aisé <strong>de</strong> dire, si.le roi crut ses protestations ou s*il

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