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621 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 622 GALATES. Chap. IV, v. 15—20. Il ne faut point que nous allions à Peschole pour cercher ce que nous estimons nous estre bon et profitable: car chacun de nature sera enclin à cela: voire iusques à y estre par trop addonné: mais le mal est que nous, ne discernons point quel est le vray profit ou le dommage: mais nous sommes souventes fois aveuglez en nos fols appetis, tellement qu'un chacun comme à son escient se ruine: non pas que nous oublions ce que i'ay dit pour estre imprimé au coeur: mais d'autant que nous sommes transportez par nos meschantes convoitises: ou bien que les vanitez de ce monde nous esblouissent en sorte que nous n'avons nulle discretion pour bien iuger. Et d'autant plus nous faut-il tousiours recourir à Dieu, à fin qu'il nous donne prudence pour sçavoir cognoistre ce qui nous est bon, à fin de le suivre: et d'y estre tellement affectionnez que iamais nous n'en soyons débauchez: mesmes il adviendra à ceux qui se reputent bien sages selon le monde, d'estre comme des petis enfans selon qu'ils varient en leurs désirs, ils quittent ce qu'ils avoyent bien aimé et courent et trottent après quelque menu fatras qu'il leur sera mis devant les yeux, tellement qu'il n'y aura nul arrest: nous verrons quelque fois un enfant qui courra après trois ou quatre: et puis s'il a une chose qu'il a bien cerchee, il la placquera là incontinent: et s'il voit une pomme, ou une cerise, ou ie ne sçay quoy qui luy viendra à gré, il laissera tout le reste pour se ietter là. Ainsi en somme nous: il est vray que nous cuiderons tousiours avoir sens rasBis, et ne voudrons pas mesmes qu'on nous enseigne et qu'on nous advertisse de ce qui est bon: car il nous semble qu'on nous fait quasi iniure : mais tant y a que l'expérience monstre que nous sommes despourveus de sens et de raison. Car qui est cause que les hommes tracassent et se tormentent tant et plus, et cependant sont esgarez en toute leur vie: tousiours ce principe-là, comme i'ay dit, sera retenu d'un commun accord que nous desirons de cercher nostre profit, il n'y a ne grand ne petit qui ne soit là enclin. Or regardons à quoy les hommes appliquent leur estude, il n'y a celuy qui ne soit comme bouillant en ses affections, et verra-on mesmes la plus grande partie qui se mettent quasi à la torture, et ne cessent ne iour ne nuict de concevoir ce qui leur viendra au devant et qu'ils espèrent leur estre profitable. Or se sont-ils bien tormentez? A grand peine d'un million en trouvera on une centaine qui ayent leurs affections bien reiglees: tellement qu'il vaudrait mieux VINGTHUITIEME SERMON. qu'ils fussent endormis tout le temps de leur vie, que de prendre tant de travail ne sçachans pourquoy. Or donc puis que nous sommes convaincus que la plus part de nous ne discerne point entre le bien et le mal, comme il seroit requis et expedient: nous avons besoin de nous renger à Dieu le priant qu'il nous conduise par son sainct Esprit. Et mesmes quand il est question de ce bien souverain, il est certain que là nous devrions estre du tout transportez et ravis: mais cependant nous sommes distraits, et ne faisons que voltiger çà et là, et y a tant d'inconstance et de légèreté en nous que ce que nous aurons préféré un iour à nostre vie, le lendemain sera comme à mespris. Et voilà aussi pourquoy S. Paul reproche en ce passage aux Galatiens qu'ils ont bien oublié quelle estoit leur félicité: car ceste sentence de nostre Seigneur Iesus Christ est prinse de l'ordre commun de nature, là où sera le thresor de l'homme que aussi son coeur sera là attaché du tout. Il appelle thresor ce que nous estimons estre nostre principal bien, et là où est tout nostre repos : car il y a beaucoup de choses desirables desquelles toutesfois on se passe aisément. Quand un homme verra une chose belle et précieuse, si est-ce qu'il demourera tousiours paisible en sa condition, quand il aura de quoy se contenter: mais si nous estimons nostre vie malheureuse, sans iouir de quelque bien, il est certain que nous serons tousiours agitez d'inquiétude, iusques à ce que nous y soyons parvenus, et la pratique commune le monstre assez. Puis qu'ainsi est donc, qu'il faut que nostre coeur soit attaché à ce que nous estimons estre requis à nostre félicité principale, regardons maintenant comment chacun s'y porte. Ceux qui seront addonnez aux biens caduques de ce monde, ou qui seront tellement embrasez d'ambition et de cupidité d'honneur qu'ils ne cercheront sinon à se magnifier et estre en quelque haut degré et grand estât, pour se faire priser, tousiours travailleront après cela: ceux qui sont possédez d'avarice iamais ne cessent d'acquérir des biens et n'en sont iamais rassasiez et rien ne leur coste. Ils endurent et faim et soif, et froid et chaut, et puis ils n'osent pas ne boire ne manger qu'à demi leur saoul, à fin d'amasser tant et plus. Voilà où ils en sont. Apres ceux qui veulent estre prisez et eslevez selon le monde, ils endurent tant de misères que s'ils estoyent entre les mains d'un bourreau, il ne les ' tormenteroit pas plus qu'eux mesmes se font de mal: et ils y sont neantmoins tellement obstinez qu'on ne les en peut divertir en façon que ce soit: mais quand Dieu nous a fait

623 SERMONS 624 ceste grace de nous reveler où gist nostre bien, c'est à sçavoir au royaume des cieux, encores que nous soyons admonestez que nostre vie n'a quasi nulle durée, et que nous decheons tantost, si estce que nous sommes tellement ravis après nos vanitez, que nous quittons ceste ioye inestimable à laquelle Dieu nous appeloit, et l'héritage des cieux sera vilipendé au pris des choses corruptibles de ce monde qui ne sont rien. Pensons donc ce que sainct Paul a reproché ici aux Galatiens nous attouche et s'adresse auiourd'huy à nous, quand il leur demande quelle est leur félicité: car il presuppose que les Galatiens avoyent cognu que Dieu ne leur eust sceu faire plus de bien en ce monde que de les illuminer en la cognoissance -de l'Evangile: d'avoir esté tout persuadez et résolus que le monde n'a rien en soy que tromperie, quand il nous destourne de l'héritage celeste: comme aussi nostre Seigneur Iesus Christ admeine ceste similitude que c'est une pierre précieuse que l'Evangile, et les thresors et richesses qui y sont contenues: et que s'il estoit question de quitter tout ce que nous prisons en ce monde, et ce qui nous est desirable, que nous n'y pouvons rien perdre: et que nous n'avons point occasion de nous repentir: mais maintenant nous sommes coulpableB au double quand après avoir cognu que Dieu nous retiroit d'ici bas, à fin de nous faire participans de sa gloire celeste, que puis après nous en sommes débauchez: et quand une mouche nous vole à travers des yeux, comme on dit, que nous avons oublié ce bien inestimable. Ainsi d'autant qu'il a pieu à Dieu de nous ouvrir les yeux et nous retirer de ce bourbier auquel nous estions plongez avec les incrédules et ignorans: voire non seulement pour suivre les superstitions et idolatries comme les autres: mais aussi pour estre addonnez à nos appétits charnels, à nos meschantes concupiscences: puis que Dieu nous a fait sentir où gist nostre vraye ioye et qu'il nous en a donné un tel goust, que nous devons estre là arrestee du tout, gardons bien de iamais changer propos, ni estre muables. Et si nous le sommes, pensons qu'ici par la bouche de sainct Paul l'Esprit de Dieu condamne nostre ingratitude, en disant, où est vostre félicité? Car si nous avions esté tousiours abbrutis sans cognoistre où gist nostre bien et nostre ioye, il ne se faudroit point esbahir si nous allions nostre train oommun: mais quand Dieu nous a déclaré qu'il nous faut cercher tout nostre bien en nostre Seigneur Iesus Christ, et que c'est là touto nostre perfection, là où nous devons avoir tout nostre repos: si puis après nous voltigeons çà et là et sommes esbranlez de costé et d'autre, il est certain qu'il n'y a plus nulle excuse d'ignorance. Voilà donc ce que nous avons à retenir de ce passage, c'est qu'après avoir esté enseignez en l'Evangile, nous despitions tout ce que nous avons partrop prisé auparavant, et ce que les hommes convoitent sans fin et sans mesure: c'est à sçavoir tous les allechem^ns de Satan et de ce monde, toutes ces choses transitoires et caduques qui n'ont nulle fermeté, et que nous continuons à cercher nostre Seigneur Iesus Christ, iusques à ce que nous venions à la ioye pleine de tous les biens qu'il nous a apportez. Or là dessus sainct Paul accuse encores les Galatiens, qu'il ne leur peut estre ennemi, sinon pour leur avoir dit le vray. Car c'est une chose par trop vilaine, si nous prenons la guerre à un qui nous sera ami, seulement pour estre cognu fidèle envers nous. Qu'est-ce que nous devons requérir sur toutes choses en un ami, sinon qu'il procède rondement envers nous, qu'il ne soit point double, qu'il n'use point d'astuce et de mensonge? chacun le sçaura bien dire: et c'est comme un enseignement naturel, que nous cognoissons tous sans aller à l'eschole, et cependant que nous soyons faschez et despitez contre ceux qui nous sont véritables, et qui par ce moyen procurent nostre profit, ne faut-il pas que nous soyons ensorcelez de Satan, si nous venons nous eslever contre eux, et que nous leur soyons ennemis ? Sainct Paul donc allègue pourquoy il craint d'eux, et qu'ils s'estoyent aliénez de luy, et leur reproche qu'ils ne luy estoyent ennemis, sinon d'autant qu'il avoit usé d'intégrité et de rondeur envers eux. Or combien que ce vfce soit detestable, et que tous le condamnent, si est-ce qu'il est auiourd'huy aussi commun au monde que nul autre: car qui entretient les amitiez, sinon mensonges, flatteries et dissimulations et feintises, et choses semblables? tellement que si un homme chemine en rondeur, il acquerra haines et mal-veillances de tous costez: et voilà qui est cause auiourd'huy des plus grandes contentions qui soyent au monde, et de toutes riottes, c'est qu'on a les aureilles bouchées à toute vérité et raison: car nous voudrions qu'on ensevelist tout ce qui nous desplaist. Ceci donc n'a pas esté escrit seulement pour les Galatiens: mais nous le devons encores auiourd'huy appliquer à. l'instruction commune de tous ceux qui ne peuvent souffrir qu'on chemine envers eux en vérité. Car que chacun se regarde et qu'il s'examine, et on trouvera que nous sommes tous entachez de ce vice, iusques à ce que Dieu nous en ait purgez. Ainsi donc pensons bien que si nous contristons ceux qui ont esté véritables, que nous despitons Dieu par ce moyen et luy faisons la guerre plus qu'aux creatures mortelles. Nous protesterons bien tout l'opposite: mais ce n'est que mensonge, quand nous ne pouvons souffrir que Dieu descouvre ce

621 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 622<br />

GALATES. Chap. IV, v. 15—20.<br />

Il ne faut po<strong>in</strong>t que nous allions à Peschole<br />

pour cercher ce que nous estimons nous estre bon<br />

et profitable: car chacun de nature sera encl<strong>in</strong> à<br />

cela: voire iusques à y estre par trop <strong>ad</strong>donné:<br />

mais le mal est que nous, ne discernons po<strong>in</strong>t quel<br />

est le vray profit ou le dommage: mais nous<br />

sommes souventes fois aveuglez en nos fols appetis,<br />

tellement qu'un chacun comme à son escient se<br />

ru<strong>in</strong>e: non pas que nous oublions ce que i'ay dit<br />

pour estre imprimé au coeur: mais d'autant que<br />

nous sommes transportez par nos meschantes convoitises:<br />

ou bien que les vanitez de ce monde nous<br />

esblouissent en sorte que nous n'avons nulle discretion<br />

pour bien iuger. Et d'autant plus nous<br />

faut-<strong>il</strong> tousiours recourir à Dieu, à f<strong>in</strong> qu'<strong>il</strong> nous<br />

donne prudence pour sçavoir cognoistre ce qui<br />

nous est bon, à f<strong>in</strong> de le suivre: et d'y estre tellement<br />

affectionnez que iamais nous n'en soyons débauchez:<br />

mesmes <strong>il</strong> <strong>ad</strong>viendra à ceux qui se reputent<br />

bien sages selon le monde, d'estre comme<br />

des petis enfans selon qu'<strong>il</strong>s varient en leurs désirs,<br />

<strong>il</strong>s quittent ce qu'<strong>il</strong>s avoyent bien aimé et courent<br />

et trottent après quelque menu fatras qu'<strong>il</strong> leur<br />

sera mis devant les yeux, tellement qu'<strong>il</strong> n'y aura<br />

nul arrest: nous verrons quelque fois un enfant<br />

qui courra après trois ou quatre: et puis s'<strong>il</strong> a une<br />

chose qu'<strong>il</strong> a bien cerchee, <strong>il</strong> la placquera là <strong>in</strong>cont<strong>in</strong>ent:<br />

et s'<strong>il</strong> voit une pomme, ou une cerise, ou<br />

ie ne sçay quoy qui luy viendra à gré, <strong>il</strong> laissera<br />

tout le reste pour se ietter là. A<strong>in</strong>si en somme<br />

nous: <strong>il</strong> est vray que nous cuiderons tousiours<br />

avoir sens rasBis, et ne voudrons pas mesmes qu'on<br />

nous enseigne et qu'on nous <strong>ad</strong>vertisse de ce qui<br />

est bon: car <strong>il</strong> nous semble qu'on nous fait quasi<br />

<strong>in</strong>iure : mais tant y a que l'expérience monstre que<br />

nous sommes despourveus de sens et de raison.<br />

Car qui est cause que les hommes tracassent et se<br />

tormentent tant et plus, et cependant sont esgarez<br />

en toute leur vie: tousiours ce pr<strong>in</strong>cipe-là, comme<br />

i'ay dit, sera retenu d'un commun accord que nous<br />

desirons de cercher nostre profit, <strong>il</strong> n'y a ne grand<br />

ne petit qui ne soit là encl<strong>in</strong>. Or regardons à<br />

quoy les hommes appliquent leur estude, <strong>il</strong> n'y a<br />

celuy qui ne soit comme bou<strong>il</strong>lant en ses affections,<br />

et verra-on mesmes la plus grande partie qui se<br />

mettent quasi à la torture, et ne cessent ne iour<br />

ne nuict de concevoir ce qui leur viendra au devant<br />

et qu'<strong>il</strong>s espèrent leur estre profitable. Or se<br />

sont-<strong>il</strong>s bien tormentez? A grand pe<strong>in</strong>e d'un m<strong>il</strong>lion<br />

en trouvera on une centa<strong>in</strong>e qui ayent leurs affections<br />

bien reiglees: tellement qu'<strong>il</strong> vaudrait mieux<br />

VINGTHUITIEME SERMON.<br />

qu'<strong>il</strong>s fussent endormis tout le temps de leur vie,<br />

que de prendre tant de trava<strong>il</strong> ne sçachans pourquoy.<br />

Or donc puis que nous sommes conva<strong>in</strong>cus<br />

que la plus part de nous ne discerne po<strong>in</strong>t entre<br />

le bien et le mal, comme <strong>il</strong> seroit requis et expedient:<br />

nous avons beso<strong>in</strong> de nous renger à Dieu<br />

le priant qu'<strong>il</strong> nous conduise par son sa<strong>in</strong>ct Esprit.<br />

Et mesmes quand <strong>il</strong> est question de ce bien souvera<strong>in</strong>,<br />

<strong>il</strong> est certa<strong>in</strong> que là nous devrions estre du<br />

tout transportez et ravis: mais cependant nous<br />

sommes distraits, et ne faisons que voltiger çà et<br />

là, et y a tant d'<strong>in</strong>constance et de légèreté en<br />

nous que ce que nous aurons préféré un iour à<br />

nostre vie, le lendema<strong>in</strong> sera comme à mespris.<br />

Et vo<strong>il</strong>à aussi pourquoy S. Paul reproche en<br />

ce passage aux Galatiens qu'<strong>il</strong>s ont bien oublié<br />

quelle estoit leur félicité: car ceste sentence de<br />

nostre Seigneur Iesus Christ est pr<strong>in</strong>se de l'ordre<br />

commun de nature, là où sera le thresor de<br />

l'homme que aussi son coeur sera là attaché du<br />

tout. Il appelle thresor ce que nous estimons<br />

estre nostre pr<strong>in</strong>cipal bien, et là où est tout nostre<br />

repos : car <strong>il</strong> y a beaucoup de choses desirables<br />

desquelles toutesfois on se passe aisément. Quand<br />

un homme verra une chose belle et précieuse, si<br />

est-ce qu'<strong>il</strong> demourera tousiours paisible en sa condition,<br />

quand <strong>il</strong> aura de quoy se contenter: mais<br />

si nous estimons nostre vie malheureuse, sans iouir<br />

de quelque bien, <strong>il</strong> est certa<strong>in</strong> que nous serons<br />

tousiours agitez d'<strong>in</strong>quiétude, iusques à ce que<br />

nous y soyons parvenus, et la pratique commune<br />

le monstre assez. Puis qu'a<strong>in</strong>si est donc, qu'<strong>il</strong><br />

faut que nostre coeur soit attaché à ce que nous<br />

estimons estre requis à nostre félicité pr<strong>in</strong>cipale,<br />

regardons ma<strong>in</strong>tenant comment chacun s'y porte.<br />

Ceux qui seront <strong>ad</strong>donnez aux biens c<strong>ad</strong>uques de<br />

ce monde, ou qui seront tellement embrasez d'ambition<br />

et de cupidité d'honneur qu'<strong>il</strong>s ne cercheront<br />

s<strong>in</strong>on à se magnifier et estre en quelque haut<br />

degré et grand estât, pour se faire priser, tousiours<br />

trava<strong>il</strong>leront après cela: ceux qui sont possédez<br />

d'avarice iamais ne cessent d'acquérir des biens et<br />

n'en sont iamais rassasiez et rien ne leur coste.<br />

Ils endurent et faim et soif, et froid et chaut, et<br />

puis <strong>il</strong>s n'osent pas ne boire ne manger qu'à demi<br />

leur saoul, à f<strong>in</strong> d'amasser tant et plus. Vo<strong>il</strong>à où<br />

<strong>il</strong>s en sont. Apres ceux qui veulent estre prisez<br />

et eslevez selon le monde, <strong>il</strong>s endurent tant de<br />

misères que s'<strong>il</strong>s estoyent entre les ma<strong>in</strong>s d'un<br />

bourreau, <strong>il</strong> ne les ' tormenteroit pas plus qu'eux<br />

mesmes se font de mal: et <strong>il</strong>s y sont neantmo<strong>in</strong>s<br />

tellement obst<strong>in</strong>ez qu'on ne les en peut divertir en<br />

façon que ce soit: mais quand Dieu nous a fait

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