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commentariüs in epistolam pauli ad corinthios il - Archive ouverte ...

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597 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 598<br />

Loy quand on les sépare avec nostre Seigneur c'est de Dieu, et ne pouvons parvenir à luy. Or<br />

Iesus Christ, ne sont que bagages. Yo<strong>il</strong>à donc des <strong>il</strong> est vray que si nous n'estions corrompus, et que<br />

choses de nul profit lesquelles vous estimez assez, nostre entendement ne fust aveuglé par le péché,<br />

et cependant Dieu ne vous est plus rien. Là des­ qu'encores Dieu nous attireroit iusques à soy: mais<br />

sus <strong>il</strong> conclud comme estant esmeu d'une fascherie d'autant que l'image de Dieu est comme effacée en<br />

grande, qu'<strong>il</strong> cra<strong>in</strong>t bien d'avoir perdu sa pe<strong>in</strong>e, nous, <strong>il</strong> n'y a que ténèbres, voire Bi horribles, que<br />

quand par si longue espace de temps <strong>il</strong> s'est efforcé quand nous devons monter en haut pour cercher<br />

de les amener à la pure cognoissance de l'Evang<strong>il</strong>e. Dieu, nous tendons le museau en bas comme pou­<br />

Et mesmes <strong>il</strong> allègue une espèce de ce qu'<strong>il</strong> res bestes brutes : iusques à tant donc que Dieu se<br />

avoit nommé des elemens frivoles et de nul profit, soit déclaré, <strong>il</strong> est impossible que nous ayons nulle<br />

c'est qu'<strong>il</strong>s gardoyent les festes contenues en la hoy, religion vraye: mais nous serons menez en abus<br />

comme s'<strong>il</strong> y eust eu en cela quelque nécessité et et pures folies. En cela cognoissons nous quelle<br />

comme aussi <strong>il</strong>s pensoyent mériter et acquérir grace est la vanité des hommes: comme chacun se fera<br />

devant Dieu. Vo<strong>il</strong>à en somme ce qui est ici traitté. accroire d'estre suffisant pour se sçavoir gouverner.<br />

Or nous avons à recue<strong>il</strong>lir une bonne <strong>ad</strong>monition Nous voyons mesmes comme les poures idiots se<br />

de ce passage: c'est que si nous ne persévérons en glorifient en leur sens, ceux qui ont acquis quel­<br />

la foy de l'Evang<strong>il</strong>e après que Dieu nous y aura que reputation entre les hommes sont tellement<br />

attirez, encores que les poures <strong>in</strong>crédules fussent enflez d'orgue<strong>il</strong>, qu'<strong>il</strong>s ne sont po<strong>in</strong>t capables de<br />

excusez, que nous ne pouvons pas éviter une hor­ nulle correction ou remonstrance : mais si les homrible<br />

condamnation, à cause de l'<strong>in</strong>gratitude qui mes avoyent une seule goutte de bonne prudence :<br />

est en nous, de n'avoir po<strong>in</strong>t profité mieux en ne falloit-<strong>il</strong> po<strong>in</strong>t commencer par ce bout-là, qu'<strong>il</strong>s<br />

l'e8chole de nostre Dieu. Vray est que les Payens, cognoissent quel Dieu <strong>il</strong>s doivent <strong>ad</strong>orer? Or c'est<br />

encores qu'<strong>il</strong>s n'ayent nulle cognoissance, ne lais­ là qu'<strong>il</strong>s défa<strong>il</strong>lent, tellement qu'<strong>il</strong>s cerchent les<br />

seront pas d'estre condamnez, d'autant que tousiours mensonges de Satan au lieu de la vérité, <strong>il</strong>s <strong>ad</strong>o­<br />

les hommes seront conva<strong>in</strong>cus de malice: quand rent les idoles au lieu du Dieu vivant, iusques à<br />

<strong>il</strong>s se sont <strong>ad</strong>onnez à leurs superstitions: mais en­ ce que Dieu les ait appelez à soy.<br />

cores si on regarde quels <strong>il</strong>s sont au prix de nous, Nous voyons donc qu'<strong>il</strong> n'est po<strong>in</strong>t question de<br />

<strong>il</strong> est certa<strong>in</strong> que s'<strong>il</strong> y avoit là une douza<strong>in</strong>e d'ex­ nous gouverner à nostre fantasie pour plaire à<br />

cuses, nous n'en aurions pas la queue d'une, comme Dieu, et pour luy rendre service agréable: mais<br />

on dit. A<strong>in</strong>si quand nous avons esté <strong>il</strong>lum<strong>in</strong>ez en qu'<strong>il</strong> faut souffrir d'estre conduits et gouvernez par<br />

la vérité de l'Evang<strong>il</strong>e, comme c'est un s<strong>in</strong>gulier sa parole et par son S. Esprit. D'avantage si nous<br />

bien que Dieu nous fait, aussi <strong>il</strong> nous sera vendu voulons acquiescer à l'op<strong>in</strong>ion de cestui-ci ou de<br />

bien cher, s<strong>in</strong>on que nous le facions valoir. Et cestui-là, ce n'eet po<strong>in</strong>t seulement de deux ou trois<br />

notons que ceci n'a pas esté dit seulement pour un qu'<strong>il</strong> est parlé en ce passage: mais nous voyons<br />

peuple: mais qu'auiourd'huy <strong>il</strong> nous faut appliquer qu'<strong>il</strong> nous est impossible d'avoir une bonne reigle,<br />

la remonstrance que fait sa<strong>in</strong>ct Paul à nostre usage, ne de tenir le droit chem<strong>in</strong>, iusques à ce que Dieu<br />

à f<strong>in</strong> que nous ne soyons po<strong>in</strong>t si miserables de ait pr<strong>in</strong>s la charge de nous attirer à soy. A<strong>in</strong>si<br />

quitter la vérité de l'Evang<strong>il</strong>e quand nous l'avons donc ceux qui se gouvernent selon leurs pères,<br />

cognuë: mais qu'elle soit imprimée et enrac<strong>in</strong>ée en selon la coustume ancienne et ceci et cela, mon-<br />

nos coeurs, que iamais le diable ne nous en puisse strent qu'<strong>il</strong>s despitent Dieu : et pourquoy? A leur<br />

esbranler. Vo<strong>il</strong>à donc ce que nous avons à retenir, escient <strong>il</strong>s s'en vont cercher du bourbier et laissent<br />

quand sa<strong>in</strong>ct Paul propose ici aux Galatiens leur la fonta<strong>in</strong>e d'eau vive, comme s'<strong>il</strong> n'y avoit nulle<br />

y<strong>il</strong>lenie, et leur fait reproche qu'<strong>il</strong>s sont du tout discretion en eux pour iuger entre le blanc et le<br />

<strong>in</strong>excusables, s'estans a<strong>in</strong>si débauchez de la pure noir. Puis qu'a<strong>in</strong>si est donc qu'ici sa<strong>in</strong>ct Paul,<br />

vérité, après qu'<strong>il</strong>s y avoyent esté <strong>il</strong>lum<strong>in</strong>ez. comme en une image vive, nous a voulu monstrer<br />

Or cependant nous voyons aussi dont procède que les hommes ne peuvent s<strong>in</strong>on se débaucher et<br />

l'idolâtrie, et quelle en est la source: c'est faute aller à la traverse, iusques à ce que Dieu les ait<br />

d'avoir cognu le Dieu vivant. Car <strong>il</strong> faut bien que <strong>in</strong>troduits au chem<strong>in</strong> de salut, que nous renoncions<br />

nous ayons quelque sentiment en nous, qu'<strong>il</strong> y a à nostre nature: et à tout ce que nous sçavons<br />

un Dieu que nous devons <strong>ad</strong>orer, et qui mérite que estre procédé du costé des hommes, que tout cela<br />

grans et petis luy facent hommage, d'autant que soit mis sous le pié, et que nous apprenions de<br />

nous tenons nostre vie de luy. Cela ne peut nous tenir à la pure et simple vérité de. Dieu.<br />

estre effacé de nostre entendement qu'<strong>il</strong> n'y ait Vo<strong>il</strong>à (di-ie) que nous avons à retenir des mots de<br />

tousiours quelque semence de religion en nous: sa<strong>in</strong>ct Paul, où <strong>il</strong> dit, que ceux qui n'ont po<strong>in</strong>t<br />

mais cependant chacun s'esvanouit en ses folles cognu Dieu, ont servi à ceux qui n'estoyent qu'idoles.<br />

pensées, d'autant que nous ne comprenons pas que Et au reste ne pensons po<strong>in</strong>t estre plus ha-<br />

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