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561 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 562 dit) nous n'avons une seule goutte de vie celeste, sinon celle qu'il nous inspire. Il faut donc que pour approcher de Dieu, pour estre partioipans de son sainct Esprit et des dons qui appartiennent à la vie immortelle, que nous soyons en Iesus Christ, et que de nous-mesmes nous ne pensions point estre quelque chose, ni rien valoir. Et voilà aussi pourquoy en ce passage que i'ay allégué du 17. chapitre de sainct lean nostre Seigneur Iesus Christ, monstrant la vraye et parfaite félicité des siens, dit, Père celeste, ie demande que ceux-ci soyent faits un avec nous. Voilà donc comme nous sortons de l'abysme de mort auquel nous sommes plongez, c'est à sçavoir estans unis à nostre Seigneur Iesus Christ par le lien de la foy. Or sainct Paul dit que cela se fait au Baptesme: non pas que tous ceux qui sont baptisez soyent à la vérité membres de Iesus Christ. Car nous voyons tout l'opposite, mesmes il y en a qui profanent et polluent toute la saincteté de leur baptesme, qu'ils sont coulpables de sacrilege, pour autant qu'ils font profession d'estre à Iesus Christ et cependant le despitent, et sont comme des ordures et des puantises pour corrompre tout. Le Baptesme donc ne fait pas que nous soyons tous Chrestiens: et d'autre costé nous sçavons que c'est un bien trop grand que d'estre faits fils de Dieu, pour attribuer cela à un element corruptible. Qu'estce que l'eau? Dire que l'eau nous régénère tellement, que nous soyons délivrez de la mort, et que nous obtenions ceste gloire par laquelle Dieu nous esleve à soy, cela (di-ie) seroit pervertir tout ordre. Mais notons en premier lieu quand sainct Paul parle ici du Baptesme, qu'il presuppose que nous y recevions ce qui nous y est présenté. Beaucoup seront baptisez qui effacent la grace de Dieu: tant y a qu'elle leur est offerte, mais ils s'en rendent indignes par leur incrédulité, malice et rebellion. Voilà donc comme la vertu du Baptesme est anéantie en plusieurs: mais quand il y a une mélodie et un accord mutuel entre Dieu et nous, alors le Baptesme a cest effect, duquel S. Paul traitte et dispute en ce passage. Voilà donc comme nous sommes faits enfans de Dieu, et vestons Iesus Christ, c'est d'autant que Dieu nous retire de la corruption en laquelle nous estions de nature, et veut que Iesus Christ soit nostre chef, que nous soyons entez en luy pour estre participans de tous ses biens. Quand donc nous acceptons cela, alors tout ce qui est figuré par le Baptesme s'accomplit. Si les hypocrites le vantent de leur Baptesme, sainct Paul monstre que ce n'est que pure vanité et illusion, en disant que la Circoncision de la lettre n'est rien: c'est à dire si nous ne regardons que le Sacrement extérieur et visible: que tout cela n'est de nulle valeur. Ainsi donc en est-il du Baptesme: il ne servira point à ceux qui se disent bien de bouche estre Chrestiens et grans supposts de l'Eglise, voire s'ils polluent ce que Dieu avoit dédié à un usage tant excellent, comme desia nous avons dit. Notons bien donc que S. Paul adresse ceste sentence, non pas à tous sans exception, qui portent le signe et la marque au dehors: mais à ceux qui sçavent faire leur profit du Baptesme. Au reste pour le second S. Paul n'entend pas que le Baptesme ait ceste vertu, c'est à dire que l'eau nous change tellement que nous soyons revestus de nostre Seigneur Iesus Christ: car Dieu par ce moyen seroit despouillé de la louange qui luy est deuë à luy seul. Mais S. Paul monstre ici le moyen par lequel nous sommes certifiez d'estre membres du corps de nostre Seigneur Iesus Christ. I'ay desia dit qu'il ne nous faut point cercher d'autre cause que la pure bonté de Dieu, car si nous faisons des circuits ni çà ne là, c'est comme si un homme avoit bien soif, et qu'il tournast le dos à la fontaine. Apprenons donc qu'il n'y a que Dieu seul par sa pure libéralité, qui nous unisse à nostre Seigneur Iesus Christ, et fait cela par la vertu secrete de son S. Esprit, mais cependant il ne laisse pas de besongner par le Baptesme comme par un instrument inférieur, comme nous voyons que toute clarté procède de luy, et mesmes devant qu'il y eust ne soleil ne lune desia la clarté estoit au monde. Tant y a qu'auiourd'huy Dieu a establi le soleil par lequel nous sommes esclairez ici bas. Or le soleil n'est pas pour deroguer à la vertu qui est en Dieu seul. Apres il est dit que l'homme ne vit point du pain: mais c'est de la parole qui procède de la bouche de Dieu. Et de fait le pain est une chose morte. Qui nous la donne? c'est Dieu qui nous l'inspire, car nous vivons en luy, comme sainct Paul en parle au 17. chapitre des Actes, f. 28. Cependant si est-ce que Dieu s'est voulu servir du pain, et il l'applique iournellement à nostre usage à fin que nous en soyons substentez. Ainsi donc il n'y a nul inconvenient que par le Baptesme nous ne soyons revestuB de nostre Seigneur Iesus Christ, et toutesfois que cela ne procede que de la pure grace de Dieu, et que c'est le sainct Esprit qui besongne par sa vertu secrete, et qui surmonte tout ordre de nature: mais le Baptesme nous certifie de cela, car nous sommes rudes et terrestres. Il faut donc que Dieu nous attire petit à petit selon nostre infirmité, à fin de nous faire comprendre les choses qui sont trop hauteB pour nous. Car où sont nos ailes pour voler pardessus les cieux? A grand peine pouvons nous ramper ici bas sur la terre, il faut donc que Dieu descende à nous, et il le fait par le moyen des Sacremens. Gàlvini opera. Vol. L. 36

563 SERMONS 564 Toilà donc comme nous sommes yestus de nostre Seigneur Iesus Christ par le Baptesme. Gomme aussi sainct Paul sous une autre similitude le monstre au sixième chapitre des Romains a. 5. Car il dit que nous sommes entez en la mort et passion de nostre Seigneur Iesus Christ, à fin d'estre participans aussi de sa resurrection et vie. Ceste similitude d'ente est aussi propre que celle du vestement. Car on prendra un surgeon d'un arbre : on coupe une branche en l'autre, ou le tronc, on met ceste petite verge qui estoit tirée d'ailleurs, on voit que cela s'unist et qu'il y a une substance commune, et que la racine iette sa vigueur à ce petit surgeon qui est prins d'un autre arbre. Ainsi donc en est-il (dit sainct Paul) que nous sommes entez en nostre Seigneur Iesus Christ, voire à fin que nostre vieil homme soit crucifié en luy, et que nous ressuscitions en nouveauté de vie. Or ici premièrement nous avons à noter combien Dieu s'est monstre et se monstre encores bénin et liberal envers nous quand il luy plaist de nous unir à son propre fils: car cela surmonte tous les biens que nous pourrions concevoir en nostre fantasie. Et c'est aussi pourquoy sainct Paul argue que tout ce que Dieu a, nous appartient quand nous possédons son fils, et que nous en avons la iouissance: celui (dit-il) qui n'a point espargné son fils unique, comment ne nous donnera-il toute chose avec luy? En somme Dieu ne pourroit mieux desployer les thresors infinis de sa bonté, que quand il nous a ainsi conioints à nostre Seigneur Iesus Christ, son fils unique. C'est plus que s'il nous avoit donné et le ciel et la terre: car il est certain que quand nous aurons comparé Iesus Christ avec tous les biens du monde, et mesmes tous les biens qui surmontent ce monde terrien, que Iesus Christ surmonte encores par dessus tout. Voilà pour un item. Or au reste cognoissons aussi que Dieu nous a unis tellement à nostre Seigneur Iesus Christ, qu'il faut que nous ayons en luy toute nostre vie. Et c'est pour nous humilier tant mieux, et nous faire sentir combien c'est une chose horrible que d'estre enveloppez en ceste malediction d'Adam. Car si l'Escriture saincte ne nous disoit qu'il nous faut estre unis à nostre Seigneur Iesus Christ devant que nous puissions estre agréables à Dieu, nous ne sentirions point assez la poureté en laquelle nous sommes detenus de nature, et nous n'aurions point nos péchez en telle detestation comme il appartient: mais quand il est dit qu'il est impossible encores que tous les Anges vinssent pour nous secourir, et que tout le monde tendist à ceste fin: brief que rien ne defaillist, il est impossible toutesfois que nous puissions approcher de Dieu, ne qu'il nous daigne regarder d'un visage paternel, ne que mesmes il nous avoue pour ses creatures iusques à ce que nous soyons revestus de nostre Seigneur Iesus Christ. Cela est pour nous faire concevoir un horreur de nous-mesmes. Et il faut bien que nous soyons plus que détestables, d'autant qu'il n'y a eu autre moyen d'appaiser Dieu envers nous, et faire que nous le trouvions propice, iusques à ce qu'il ait couvert nos pouretez, qu'il ait nettoyé nos ordures et nos infections, qu'il ait effacé nos iniquitez, et que cela se face, d'autant que nous vestons Iesus Christ: comme de fait nous voyons la figure qui nous en est donnée en la personne de Iacob, quand il est bénit de Dieu par la main et par le moyen de son père: il est vray qu'il est eleu comme Iacob: mais il a un autre accoustrement. Et c'est comme luy d'un costé, quant à ce que Dieu l'appeloit à l'héritage: mais c'est comme un autre homme, d'autant qu'il faloit qu'il empruntast d'ailleurs la robe. Ainsi nous venons bien comme estans eleus de Dieu, et comme ayans la promesse par laquelle il nous certifie qu'il est prest de nous recevoir à meïci : mais devant toutes choses si faut-il que nous soyons revestus de nostre Seigneur Iesus Christ. Car si nous comparaissons en nous-mesmes il faut que Dieu nous déteste et qu'il nous ait en execration, comme aussi nous en sommes dignes. Yoilà de quoy nous sommes admonestez. Or cependant faisons valoir ce tesmoignage qui nous a esté donné au Baptesme, à fin que nous puissions batailler contre toutes tentations et contre toutes defiances que Satan nous met devant les yeux pour esbranler nostre foy. Si nous sommes stupides, tellement que nous ne sentions point nos vices, mais que nous y soyons comme empunaisis, malheur sur nous. Mais quand nous serons resveillez pour penser que c'est de rendre conte devant Dieu, que soir et matin il nous souviendra qu'il est le. iuge du monde, et qu'il ne peut pas quitter son office : après que nous entrons en nousmesmes pour faire examen de nos péchez, il est certain qu'il nous faudra estre en frayeur et comme gens transis: et si nous n'avions quelque remède pour nous soulager, il faudroit que nous fussions abysmez en desespoir, mais ayons nostre refuge au Baptesme, et que nous sçachions que ce n'est pas en vain que Dieu nous a appelez pour estre participans de la pureté de son fils unique, et que nous sommes faits un avec luy: et que par ce moyen le sang qu'il aura espandu aura son effect pour nous purger de toutes nos macules, tellement que nous pouvions venir le front levé devant Dieu: non pas avec une hautesse telle qu'ont les hypocrites et ceux qui présument d'eux-mesmes: mais nous confians en sa bonté inestimable d'autant qu'il nous a déclaré que tout ce qui appartient à nostre Sei-

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dit) nous n'avons une seule goutte de vie celeste,<br />

s<strong>in</strong>on celle qu'<strong>il</strong> nous <strong>in</strong>spire. Il faut donc que<br />

pour approcher de Dieu, pour estre partioipans de<br />

son sa<strong>in</strong>ct Esprit et des dons qui appartiennent à<br />

la vie immortelle, que nous soyons en Iesus Christ,<br />

et que de nous-mesmes nous ne pensions po<strong>in</strong>t estre<br />

quelque chose, ni rien valoir. Et vo<strong>il</strong>à aussi pourquoy<br />

en ce passage que i'ay allégué du 17. chapitre<br />

de sa<strong>in</strong>ct lean nostre Seigneur Iesus Christ, monstrant<br />

la vraye et parfaite félicité des siens, dit,<br />

Père celeste, ie demande que ceux-ci soyent faits<br />

un avec nous. Vo<strong>il</strong>à donc comme nous sortons de<br />

l'abysme de mort auquel nous sommes plongez, c'est<br />

à sçavoir estans unis à nostre Seigneur Iesus Christ<br />

par le lien de la foy.<br />

Or sa<strong>in</strong>ct Paul dit que cela se fait au Baptesme:<br />

non pas que tous ceux qui sont baptisez<br />

soyent à la vérité membres de Iesus Christ. Car<br />

nous voyons tout l'opposite, mesmes <strong>il</strong> y en a qui<br />

profanent et polluent toute la sa<strong>in</strong>cteté de leur<br />

baptesme, qu'<strong>il</strong>s sont coulpables de sacr<strong>il</strong>ege, pour<br />

autant qu'<strong>il</strong>s font profession d'estre à Iesus Christ<br />

et cependant le despitent, et sont comme des ordures<br />

et des puantises pour corrompre tout. Le<br />

Baptesme donc ne fait pas que nous soyons tous<br />

Chrestiens: et d'autre costé nous sçavons que c'est<br />

un bien trop grand que d'estre faits f<strong>il</strong>s de Dieu,<br />

pour attribuer cela à un element corruptible. Qu'estce<br />

que l'eau? Dire que l'eau nous régénère tellement,<br />

que nous soyons délivrez de la mort, et<br />

que nous obtenions ceste gloire par laquelle Dieu<br />

nous esleve à soy, cela (di-ie) seroit pervertir tout<br />

ordre.<br />

Mais notons en premier lieu quand sa<strong>in</strong>ct Paul<br />

parle ici du Baptesme, qu'<strong>il</strong> presuppose que nous<br />

y recevions ce qui nous y est présenté. Beaucoup<br />

seront baptisez qui effacent la grace de Dieu: tant<br />

y a qu'elle leur est offerte, mais <strong>il</strong>s s'en rendent<br />

<strong>in</strong>dignes par leur <strong>in</strong>crédulité, malice et rebellion.<br />

Vo<strong>il</strong>à donc comme la vertu du Baptesme est anéantie<br />

en plusieurs: mais quand <strong>il</strong> y a une mélodie et<br />

un accord mutuel entre Dieu et nous, alors le<br />

Baptesme a cest effect, duquel S. Paul traitte et<br />

dispute en ce passage. Vo<strong>il</strong>à donc comme nous<br />

sommes faits enfans de Dieu, et vestons Iesus<br />

Christ, c'est d'autant que Dieu nous retire de la<br />

corruption en laquelle nous estions de nature, et<br />

veut que Iesus Christ soit nostre chef, que nous<br />

soyons entez en luy pour estre participans de tous<br />

ses biens. Quand donc nous acceptons cela, alors<br />

tout ce qui est figuré par le Baptesme s'accomplit.<br />

Si les hypocrites le vantent de leur Baptesme,<br />

sa<strong>in</strong>ct Paul monstre que ce n'est que pure vanité<br />

et <strong>il</strong>lusion, en disant que la Circoncision de la lettre<br />

n'est rien: c'est à dire si nous ne regardons que le<br />

Sacrement extérieur et visible: que tout cela n'est<br />

de nulle valeur. A<strong>in</strong>si donc en est-<strong>il</strong> du Baptesme:<br />

<strong>il</strong> ne servira po<strong>in</strong>t à ceux qui se disent bien de<br />

bouche estre Chrestiens et grans supposts de l'Eglise,<br />

voire s'<strong>il</strong>s polluent ce que Dieu avoit dédié à un<br />

usage tant excellent, comme desia nous avons dit.<br />

Notons bien donc que S. Paul <strong>ad</strong>resse ceste sentence,<br />

non pas à tous sans exception, qui portent le<br />

signe et la marque au dehors: mais à ceux qui<br />

sçavent faire leur profit du Baptesme.<br />

Au reste pour le second S. Paul n'entend pas<br />

que le Baptesme ait ceste vertu, c'est à dire que<br />

l'eau nous change tellement que nous soyons revestus<br />

de nostre Seigneur Iesus Christ: car Dieu<br />

par ce moyen seroit despou<strong>il</strong>lé de la louange qui<br />

luy est deuë à luy seul. Mais S. Paul monstre ici<br />

le moyen par lequel nous sommes certifiez d'estre<br />

membres du corps de nostre Seigneur Iesus Christ.<br />

I'ay desia dit qu'<strong>il</strong> ne nous faut po<strong>in</strong>t cercher<br />

d'autre cause que la pure bonté de Dieu, car si<br />

nous faisons des circuits ni çà ne là, c'est comme<br />

si un homme avoit bien soif, et qu'<strong>il</strong> tournast le<br />

dos à la fonta<strong>in</strong>e. Apprenons donc qu'<strong>il</strong> n'y a que<br />

Dieu seul par sa pure libéralité, qui nous unisse à<br />

nostre Seigneur Iesus Christ, et fait cela par la<br />

vertu secrete de son S. Esprit, mais cependant <strong>il</strong><br />

ne laisse pas de besongner par le Baptesme comme<br />

par un <strong>in</strong>strument <strong>in</strong>férieur, comme nous voyons<br />

que toute clarté procède de luy, et mesmes devant<br />

qu'<strong>il</strong> y eust ne sole<strong>il</strong> ne lune desia la clarté estoit<br />

au monde. Tant y a qu'auiourd'huy Dieu a establi<br />

le sole<strong>il</strong> par lequel nous sommes esclairez ici bas.<br />

Or le sole<strong>il</strong> n'est pas pour deroguer à la vertu qui<br />

est en Dieu seul. Apres <strong>il</strong> est dit que l'homme<br />

ne vit po<strong>in</strong>t du pa<strong>in</strong>: mais c'est de la parole qui<br />

procède de la bouche de Dieu. Et de fait le pa<strong>in</strong><br />

est une chose morte. Qui nous la donne? c'est<br />

Dieu qui nous l'<strong>in</strong>spire, car nous vivons en luy,<br />

comme sa<strong>in</strong>ct Paul en parle au 17. chapitre des<br />

Actes, f. 28. Cependant si est-ce que Dieu s'est<br />

voulu servir du pa<strong>in</strong>, et <strong>il</strong> l'applique iournellement<br />

à nostre usage à f<strong>in</strong> que nous en soyons substentez.<br />

A<strong>in</strong>si donc <strong>il</strong> n'y a nul <strong>in</strong>convenient que par le<br />

Baptesme nous ne soyons revestuB de nostre Seigneur<br />

Iesus Christ, et toutesfois que cela ne procede<br />

que de la pure grace de Dieu, et que c'est le<br />

sa<strong>in</strong>ct Esprit qui besongne par sa vertu secrete, et<br />

qui surmonte tout ordre de nature: mais le Baptesme<br />

nous certifie de cela, car nous sommes rudes<br />

et terrestres. Il faut donc que Dieu nous attire<br />

petit à petit selon nostre <strong>in</strong>firmité, à f<strong>in</strong> de nous<br />

faire comprendre les choses qui sont trop hauteB<br />

pour nous. Car où sont nos a<strong>il</strong>es pour voler<br />

pardessus les cieux? A grand pe<strong>in</strong>e pouvons nous<br />

ramper ici bas sur la terre, <strong>il</strong> faut donc que Dieu<br />

descende à nous, et <strong>il</strong> le fait par le moyen des<br />

Sacremens.<br />

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