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537 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 538 que la promesse de soy fust debile, et qu'elle ne peust apporter salut aux hommes, et qu'il falust quelque accessoire: rien de cela (dit sainct Paul), elle a esté adioustee à fin que les hommes sceussent que Dieu à bon droit les a tous condamnez, et qu'ils ne peuvent avoir aucun repos, mais telle inquietude les tormente, qu'ils sont tousiours en desespoir, iusques à ce qu'ils soyent arrestez à ceste promesse. Or si on allègue que desia la promesse devoit servir de cela, la response et la solution en est bien aisée: car combien que Dieu se présentant pour sauveur, nous monstre que nous sommes damnez, iusques à ce qu'il ait pitié de nous, tant y a que nous ne pouvons estre aidez comme il appartient iusques à, ce qu'il nous espouvante. Par sa promesse il nous convie doucement et comme d'une façon paternelle. Il est vray que cela nous doit faire sentir nos misères pour nous y desplaire: mais nous sommes tant endormis en nos fautes, que nous n'y pensons point si ce n'est par force. Apres donc que Dieu a donné la promesse aux hommes: combien qu'ils eussent occasion de gémir pour leurs péchez, à fin de se reposer du tout en la grace de nostre Seigneur Iesus Christ, si est-ce qu'ils ne l'ont point fait, iusques à ce que Dieu ait frappé comme à grans coups de marteau, ce qu'il a fait par sa Loy. Au reste sainct Paul monstre que par nostre ingratitude nous abusons de l'humanité de nostre Dieu, d'autant plus qu'il se monstre bénin envers nous, que nous prenons occasion de nous flatter. Il faut donc qu'il nous rudoyé, et qu'il nous declare qui nous sommes à fin de nous espouvanter, et que par un tel effroy nous soyons amenez à requérir sa grace à bon escient. Voilà donc qu'emporte ce mot d'Adiouster: c'est comme si S. Paul nous accusoit de ce que nous ne pouvons pas faire nostre profit de la bonté de Dieu, quand il nous convie à soy doucement, qu'il se monstre si débonnaire que rien plus, mais que nous le picquions et quasi contraignons à user de rigueur, à, fin que par ce moyen nous soyons aba-, tus, et que ceste humilité nous prepare à cercher sa grace, laquelle nous trouvons en nostre Seigneur Iesus Christ, quand nous y sommes disposez. Or cependant sainct Paul adiouste, que c'a esté iusques à ce que la semence vint à laquelle la promesse a esté donnée. Ceci se rapporte proprement aux ceremonies, ou bien il nous faut prendre la Loy avec toutes ses qualitez (qu'on dit), toutes ses circonstances et tous ses accessoires. Si nous prenions seulement la Loy pour les -dix commandemens, ce que sainct Paul dit ne seroit pas convenable: car la Loy doit auiourd'huy avoir ceste vigueur en nous, c'est qu'elle nous est une reigle de bien vivre, et qu'elle nous declare la volonté de Dieu, à fin que nous ne soyons pas en nostre vie comme gens vagabonds, et que nous ne courions point à l'aventure: mais que nous ayons le chemin tout fait. La Loy donc entant qu'elle nous monstre ce qui est bon, n'a pas esté temporelle : car elle doit durer iusques à la fin du monde. Mais il nous faut noter la dispute de sainct Paul: car il prend la Loy d'autant qu'elle contient les promesses et les menaces, et puis les ceremonies. Il y a donc d'un costé, Qui fera ces choses, il vivra en icelles: comme desia nous avons veu. Il y a la menace: Maudit sera celuy qui n'accomplira tout ce qui est ici contenu. Or la Loy (comme nous voyons) ne promet salut sinon à, ceux qui aurons vescu purement et en toute intégrité: nous défaillons tous, la promesse donc de la Loy est inutile. Voilà pour un item. Si on allègue, Et comment? Dieu s'est-il voulu mocquer des hommes? nenni: mais c'est que tousiours ils sont trompez de vaine gloire et présomption, qu'ils se font accroire qu'ils pourront acquérir salut, il faut que Dieu leur dise, Or sus, si vous estes tant habiles gens que vous cuidez, monstrez le: quant à moy ie vous baille ma Loy, et vostre salaire vous est tout appresté, si vous l'accomplissez, à fin que vous ne pensiez point estre abusez quand vous m'aurez servi. Voilà incontinent la vie éternelle qui vous est toute aBSeuree: mais qu'on voye un. peu ce que vous sçavez faire, mettez vous en oeuvre. Or quand les hommes auront bien essayé tout ce qui est en eux, il est certain qu'ils cognoistront leur débilité qui auparavant estoit cachée. Voilà donc comme la promesse de la Loy ne peut avoir son effect envers nous, et neantmoins elle n'est point frustratoire : car elle nous sert à autre fin. Touchant de la menace, elle est infallible, nous sommes tous damnez par ceste menace, Qui n'accomplira le tout, il sera maudit. Or tant s'en faut que nous accomplissions le tout, qu'il n'y a pas un seul article auquel nous ne soyons redevables. Si nous cuidons servir Dieu en partie, ce n'est rien: car il n'a pas séparé l'un d'avec l'autre: mais il a voulu que celuy qui chemine en chasteté, s'abstienne aussi de rapines, et de pillage, et de fraudes et violences, et de tout. Puis qu'ainsi est, notons que la menace nous tient tout enclos, et c'est à quoy sainct Paul a regardé. Touchant des ceremonies, c'est une confirmation pour monstrer que nous sommes maudits, comme nous avons traitté que sainct Paul aux C0I08. 2 0. 14 les accompare à des obligez et des instrumens authentiques, qui seront pour tenir une personne plus estroittement en son lien. Quand un homme aura emprunté quelque somme d'argent, il la doit: il en fait schedule de sa main: cela doit bien suffire, mais s'il hypothèque son bien, qu'il oblige sa personne, et que l'instrument soit public,

539 SERMONS 540 le voilà encore plus astraint qu'il n'estoit. Ainsi en est-il des ceremonies. La Loy estoit assez pour condamner tous hommes, d'autant que tous sont transgresseurs : mais cependant Dieu voyant c'est orgueil qui est enraciné en nostre nature, a encores adiousté de superabondant les ceremonies, à fin qu'elles fussent comme une obligation solennelle. Or maintenant Bainct Paul dit que tout cela a esté iu8ques à ce que la semence fust venue, cest à sçavoir que la Loy n'a pas esté pour tenir en bride et servitude ceux qui mettent leur confiance en nostre Seigneur Iesus Christ: mais c'est pour les amener à soy, à fin que là ils trouvent ce qui leur défaut en la Loy. Ainsi donc nous voyons que Dieu, usant de rigueur pour nous condamner, procure nostre salut, et que ce nous est un tesmoignage de sa bonté* singulière, quand il foudroyé ainsi contre nous. Et pourquoy? I'ay desia déclaré (et l'expérience le monstre par trop) que nous ne cessons d'abuser de son humanité, et la tirer tout au rebours de son intention. Il faut donc qu'il nous rudoyé, et qu'il se monstre nostre iuge, et que nous oyons ceste sentence espouvantable, pour nous mettre tous en desespoir: c'est qu'il n'y a nulle attente que mort éternelle: et puis que ceste sentence-là encores se conferme et se ratifie. Voire mais le tout est pour nous humilier, à fin qu'estans confus, nous venions d'un vray zèle et sans fiction à nostre Seigneur Iesus Christ, et que nous apprenions de nous reposer en luy, quand nous serons troublez d'inquiétude et de tormens en nos consciences. Voilà donc pourquoy sainct Paul notamment a ici mis que la Loy n'a pas esté donnée, sinon qu'en attendant la semence. Or si on demande, Comment donc les Peres ont-ils obtenu salut? La response à cela est que la Loy a bien eu son regne et sa vogue devant la venue de nostre Seigneur Iesus Christ quant à l'ordre extérieur: mais les Peres puis après n'ont pas laissé d'avoir leur recours à la grace qui leur estoit promise, encores qu'elle ne fust point apparue, ainsi que nous verrons plus à plein ci après. Voici donc une chose toute résolue: c'est à sçavoir que la Loy n'a point apporté nul preiudice à la promesse, et qu'elle n'a point esté adioustee comme aide, ainsi que si la promesse de soy n'eust point esté suffisante à salut: mais c'a esté pour corriger l'orgueil et la présomption des hommes, à fin qu'en humilité ils cerchent la miséricorde qui leur est offerte en nostre Seigneur Iesus Christ, et que par ce moyen ils soyent capables de la recevoir et en iouir. Or là dessus sainct Paul adiousté que la Loy a esté ordonnée ou commise en la main des Anges et en la main du Mediateur. Ici il authorise la Loy, pour monstrer qu'elle doit estre receuë en toute reverence: mais cependant qu'il ne la faut point appliquer sinon à telle fin que Dieu l'a establie. Pour monstrer cela il parle des Anges, comme s'il di8oit que Dieu a eu assez de tesmoins pour donner authorité à sa Loy, et quant et quant a monstre comme elle doit estre prinse et entendue: mais le principal est en ce qu'il met du Mediateur: c'est à sçavoir nostre Seigneur Iesus Christ. Vray est que beaucoup ont entendu ce mot de Moyse, comme s'il estoit appelé médiateur entre Dieu et les hommes quant à la doctrine: mais cela n'est nullement convenable: car sainct Paul en premier lieu met les Anges, et puis le Mediateur est adiousté comme chef, et est ici en degré plus haut : ce qui. ne se peut rapporter à la personne de Moyse. D'avantage nous voyons ce que déduit sainct Paul: il monstre qu'il n'y a point diversité entre la Loy et l'Evangile en ceste promesse gratuite de salut. Pour conformer cela il ameine nostre Seigneur Iesus Christ, et dit quand la Loy a esté publiée, c'a esté sous sa main et sous sa conduite. Vray est que ce mot de main souventesfois emporte en l'Escriture force: mais ici nous voyons que sainct Paul fait comparaison entre Iesus Christ et les Anges. Il met là les Anges qui ont esté assemblez, à fin que la Loy obtint audience entre les hommes, qu'elle fust receuë sans contredit. Ils ont donc esté comme tesmoins de la maiesté de Dieu: mais il adiousté le Mediateur comme le plus grand. La main donc emporte une conduite: comme s'il disoit qu'il y a eu le lieu souverain, et la commission principale à ordonner la Loy. Et ne faut pas que nous trouvions cela estrange: car quand l'Ange apparoist à Moyse, il dit, le suis l'Eternel. Il est là nommé Ange. 11 est donc messagier de Dieu, comme le mot l'emporte, et toutesfois il dit, le suis l'Eternel qui ay mon estre de moy, et cela ne conviendroit pas à des creatures, et les Anges ont esté faits de rien comme nous. Ce seroit donc un sacrilege, que l'Ange eust usurpé ce titre-là, qui ne convient sinon à Dieu seul. Il faut donc conclurre que cest Ange-là est Iesus Christ, lequel desia faisoit office de Mediateur, comme aussi sainct Paul en traitte au 10. chap, de la premiere aux Corinthiens b. 9 quand il parle de la rebellion des Iuifs, et de ce qu'ils provoquoyent l'ire de Dieu par leurs murmures, par leurs meschantes cupiditez. Il dit qu'ils ont tenté Iesus Christ lequel les menoit et les guidoit par le desert. Il n'y a donc nulle difficulté qu'alors desia nostre Seigneur Iesus Christ n'ait esté Mediateur, voire en diverses sortes, pour reconcilier les hommes à Dieu son Père. Et voilà pourquoy l'Apostre en l'Epistre aux Hebrieux dit, Iesus Christ qui est auiourd'huy, estoit hier et sera iusques en la fin, à ce qu'on se tienne à luy, à fin qu'on ne vague plus en des doctrines estranges.

537 SUR L'EPITRE AUX GALATES. 538<br />

que la promesse de soy fust deb<strong>il</strong>e, et qu'elle ne<br />

peust apporter salut aux hommes, et qu'<strong>il</strong> falust<br />

quelque accessoire: rien de cela (dit sa<strong>in</strong>ct Paul),<br />

elle a esté <strong>ad</strong>ioustee à f<strong>in</strong> que les hommes sceussent<br />

que Dieu à bon droit les a tous condamnez, et<br />

qu'<strong>il</strong>s ne peuvent avoir aucun repos, mais telle <strong>in</strong>quietude<br />

les tormente, qu'<strong>il</strong>s sont tousiours en desespoir,<br />

iusques à ce qu'<strong>il</strong>s soyent arrestez à ceste<br />

promesse. Or si on allègue que desia la promesse<br />

devoit servir de cela, la response et la solution en<br />

est bien aisée: car combien que Dieu se présentant<br />

pour sauveur, nous monstre que nous sommes damnez,<br />

iusques à ce qu'<strong>il</strong> ait pitié de nous, tant y a<br />

que nous ne pouvons estre aidez comme <strong>il</strong> appartient<br />

iusques à, ce qu'<strong>il</strong> nous espouvante. Par sa<br />

promesse <strong>il</strong> nous convie doucement et comme d'une<br />

façon paternelle. Il est vray que cela nous doit<br />

faire sentir nos misères pour nous y desplaire:<br />

mais nous sommes tant endormis en nos fautes,<br />

que nous n'y pensons po<strong>in</strong>t si ce n'est par force.<br />

Apres donc que Dieu a donné la promesse aux<br />

hommes: combien qu'<strong>il</strong>s eussent occasion de gémir<br />

pour leurs péchez, à f<strong>in</strong> de se reposer du tout en<br />

la grace de nostre Seigneur Iesus Christ, si est-ce<br />

qu'<strong>il</strong>s ne l'ont po<strong>in</strong>t fait, iusques à ce que Dieu ait<br />

frappé comme à grans coups de marteau, ce qu'<strong>il</strong><br />

a fait par sa Loy. Au reste sa<strong>in</strong>ct Paul monstre<br />

que par nostre <strong>in</strong>gratitude nous abusons de l'humanité<br />

de nostre Dieu, d'autant plus qu'<strong>il</strong> se monstre<br />

bén<strong>in</strong> envers nous, que nous prenons occasion de<br />

nous flatter. Il faut donc qu'<strong>il</strong> nous rudoyé, et<br />

qu'<strong>il</strong> nous declare qui nous sommes à f<strong>in</strong> de nous<br />

espouvanter, et que par un tel effroy nous soyons<br />

amenez à requérir sa grace à bon escient. Vo<strong>il</strong>à<br />

donc qu'emporte ce mot d'Adiouster: c'est comme<br />

si S. Paul nous accusoit de ce que nous ne pouvons<br />

pas faire nostre profit de la bonté de Dieu,<br />

quand <strong>il</strong> nous convie à soy doucement, qu'<strong>il</strong> se<br />

monstre si débonnaire que rien plus, mais que<br />

nous le picquions et quasi contraignons à user de<br />

rigueur, à, f<strong>in</strong> que par ce moyen nous soyons aba-,<br />

tus, et que ceste hum<strong>il</strong>ité nous prepare à cercher<br />

sa grace, laquelle nous trouvons en nostre Seigneur<br />

Iesus Christ, quand nous y sommes disposez.<br />

Or cependant sa<strong>in</strong>ct Paul <strong>ad</strong>iouste, que c'a esté<br />

iusques à ce que la semence v<strong>in</strong>t à laquelle la promesse<br />

a esté donnée. Ceci se rapporte proprement<br />

aux ceremonies, ou bien <strong>il</strong> nous faut prendre la<br />

Loy avec toutes ses qualitez (qu'on dit), toutes ses<br />

circonstances et tous ses accessoires. Si nous prenions<br />

seulement la Loy pour les -dix commandemens,<br />

ce que sa<strong>in</strong>ct Paul dit ne seroit pas convenable:<br />

car la Loy doit auiourd'huy avoir ceste<br />

vigueur en nous, c'est qu'elle nous est une reigle<br />

de bien vivre, et qu'elle nous declare la volonté<br />

de Dieu, à f<strong>in</strong> que nous ne soyons pas en nostre<br />

vie comme gens vagabonds, et que nous ne<br />

courions po<strong>in</strong>t à l'aventure: mais que nous ayons<br />

le chem<strong>in</strong> tout fait. La Loy donc entant<br />

qu'elle nous monstre ce qui est bon, n'a pas esté<br />

temporelle : car elle doit durer iusques à la f<strong>in</strong><br />

du monde. Mais <strong>il</strong> nous faut noter la dispute de<br />

sa<strong>in</strong>ct Paul: car <strong>il</strong> prend la Loy d'autant qu'elle<br />

contient les promesses et les menaces, et puis les<br />

ceremonies. Il y a donc d'un costé, Qui fera ces<br />

choses, <strong>il</strong> vivra en icelles: comme desia nous avons<br />

veu. Il y a la menace: Maudit sera celuy qui<br />

n'accomplira tout ce qui est ici contenu. Or la<br />

Loy (comme nous voyons) ne promet salut s<strong>in</strong>on<br />

à, ceux qui aurons vescu purement et en toute<br />

<strong>in</strong>tégrité: nous défa<strong>il</strong>lons tous, la promesse donc de<br />

la Loy est <strong>in</strong>ut<strong>il</strong>e. Vo<strong>il</strong>à pour un item.<br />

Si on allègue, Et comment? Dieu s'est-<strong>il</strong><br />

voulu mocquer des hommes? nenni: mais c'est que<br />

tousiours <strong>il</strong>s sont trompez de va<strong>in</strong>e gloire et<br />

présomption, qu'<strong>il</strong>s se font accroire qu'<strong>il</strong>s pourront<br />

acquérir salut, <strong>il</strong> faut que Dieu leur dise, Or sus,<br />

si vous estes tant hab<strong>il</strong>es gens que vous cuidez,<br />

monstrez le: quant à moy ie vous ba<strong>il</strong>le ma Loy,<br />

et vostre salaire vous est tout appresté, si vous<br />

l'accomplissez, à f<strong>in</strong> que vous ne pensiez po<strong>in</strong>t<br />

estre abusez quand vous m'aurez servi. Vo<strong>il</strong>à <strong>in</strong>cont<strong>in</strong>ent<br />

la vie éternelle qui vous est toute<br />

aBSeuree: mais qu'on voye un. peu ce que vous<br />

sçavez faire, mettez vous en oeuvre. Or quand les<br />

hommes auront bien essayé tout ce qui est en eux,<br />

<strong>il</strong> est certa<strong>in</strong> qu'<strong>il</strong>s cognoistront leur déb<strong>il</strong>ité qui<br />

auparavant estoit cachée. Vo<strong>il</strong>à donc comme la<br />

promesse de la Loy ne peut avoir son effect envers<br />

nous, et neantmo<strong>in</strong>s elle n'est po<strong>in</strong>t frustratoire :<br />

car elle nous sert à autre f<strong>in</strong>. Touchant de la<br />

menace, elle est <strong>in</strong>fallible, nous sommes tous damnez<br />

par ceste menace, Qui n'accomplira le tout, <strong>il</strong><br />

sera maudit. Or tant s'en faut que nous accomplissions<br />

le tout, qu'<strong>il</strong> n'y a pas un seul article auquel<br />

nous ne soyons redevables. Si nous cuidons<br />

servir Dieu en partie, ce n'est rien: car <strong>il</strong> n'a pas<br />

séparé l'un d'avec l'autre: mais <strong>il</strong> a voulu que celuy<br />

qui chem<strong>in</strong>e en chasteté, s'abstienne aussi de rap<strong>in</strong>es,<br />

et de p<strong>il</strong>lage, et de fraudes et violences, et<br />

de tout. Puis qu'a<strong>in</strong>si est, notons que la menace<br />

nous tient tout enclos, et c'est à quoy sa<strong>in</strong>ct Paul<br />

a regardé. Touchant des ceremonies, c'est une confirmation<br />

pour monstrer que nous sommes maudits,<br />

comme nous avons traitté que sa<strong>in</strong>ct Paul aux<br />

C0I08. 2 0. 14 les accompare à des obligez et des<br />

<strong>in</strong>strumens authentiques, qui seront pour tenir une<br />

personne plus estroittement en son lien. Quand un<br />

homme aura emprunté quelque somme d'argent, <strong>il</strong><br />

la doit: <strong>il</strong> en fait schedule de sa ma<strong>in</strong>: cela doit<br />

bien suffire, mais s'<strong>il</strong> hypothèque son bien, qu'<strong>il</strong><br />

oblige sa personne, et que l'<strong>in</strong>strument soit public,

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