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517 ' SUR L'EPITRE AUX GALATES. 518 Mais il nous faut bien poiser les choses que sainct Paul presuppose ici comme toutes certaines et résolues: et alors nous verrons son argument estre du tout infaillible. Abraham n'a pas eu seulement un fils : mais il a eu Isaac apres Ismael. Et son fils aine qu'est-il devenu? Il est retranché de la maison, comme nous verrons tantost, c'est à dire au chapitre suivant. Voilà donc Ismael qui a le droit de primogeniture en la maison d'Abraham, et toutesfois il en est aliéné comme du tout estrange, et comme un membre pourri, ainsi qu'il est dit, Reiette le fils de la chambrière: car il ne sera point héritier en la maison. Apres il a eu d'autres enfans. Or il leur a donné seulement à chacun leur portion, et ont esté dechassez. Voilà Isaac qui demeure luy seul. Voilà quant et quant Isaac qui a deux enfans, voire gémeaux, et d'une ventrée. Le premier nay Esau, qui devoit avoir l'authorité est aussi bien reietté qu'il n'est point conté pour le lignage d'Abraham, et n'est point participant de la benediction qui a esté promise: il n'y a que Iacob qui demeure: et mesmes le père combien que par erreur et par ignorance il bénisse son fils Iacob, declare qu'il n'est plus en luy de se retracter, ni de changer ce qu'il a prononcé de sa bouche, d'autant qu'il est organe du sainct Esprit. Si donc nous prenions seulement la semence d'Abraham pour ceux qui sont descendus de sa race, les Ismaélites et Agareniens (qu'on appelle) et leurs semblables: après les Idumeens seroyont de la maison comme domestiques. Or l'héritage leur est osté et ravi. Il faut donc considérer la semence d'Abraham d'une façon speciale. Or suivons toute la procedure: nous voyons que sans la foy il n'y auroit nul lien pour unir l'Eglise, il n'y auroit nulle fermeté pour sçavoir quelle est la semence d'Abraham, et comment on la discernera d'avec tout le reste du monde, sinon iusques à ce qu'on soit venu au chef, c'est à sçavoir à nostre Seigneur Iesus Christ. Voilà donc comme l'union du corps depend de ce chef, à sçavoir du rédempteur. Puis qu'ainsi est, non sans cause sainct Paul dit qu'il n'a point esté parlé de plusieurs semences, et qu'il nous faut venir à un homme, si nous voulons avoir le peuple spirituel: c'est à dire si nous voulons avoir l'Eglise de Dieu, il faut que nous commencions par ce bout-là, c'est à sçavoir que nostre Seigneur Iesus Christ vienne en avant, et que tous soyent recueillis sous luy et que ceux qui sont de son corps, et qui adherent à luy par la foy, que ceux-là soyent reputez enfanB de Dieu, qu'ils soyent ses domestiques, qu'ils soyent vrayement la semence d'Abraham, comme il en dispute plus au long en l'Epistre aux Rom. 9 b. 6 où il dit que tous ceux qui sont descendus d'Israël selon la chair ne sont pas Israelites pourtant. Et pourquoy? car I il n'y a qu'un seul enfant de promesse, c'est à sçavoir Isaac. Ainsi donc il noua faut venir à nostre Seigneur Iesus Christ, où toutes les promesses de Dieu sont ouy et amen, et là où elles ont leur fermeté. Sans cela donc il n'y a que dissipation. Et voilà pourquoy il est dit au premier chapitre des Colo8siens c. 20 que l'office de nostre Seigneur Iesus Christ est de recueillir tout ce qui estoit dissipé tant au ciel qu'en la terre, et que sans luy il n'y auroit que confusion par tout. Or maintenant nous voyons beaucoup plus clairement l'intention de sainct Paul, c'est que devant que la Loy fust publiée au monde, à laquelle ceste condition a esté mise et apposée, qu'il nous faloit accomplir tout ce qui estoit contenu là dedans, desia Dieu avoit rendu tesmoignage de sa bonne volonté: c'est que voyant le genre humain damné et perdu, il vouloit retirer à soy les eleus, et leur vouloir estre propice. Or cela n'a pas esté seulement pour un lignage: mais pour toutes nations diverses, comme l'Escriture l'exprime. Et puis il y a aussi ce fondement, c'est à sçavoir en nostre Seigneur Iesus Christ. D'autant donc que desia du temps d'Abraham nostre Seigneur Iesus Christ a esté ordonné médiateur, à fin que Dieu fust appaisé envers nous par son moyen, et quand nous venons en son nom requérir grace qu'elle nous soit apprestee, et que nous ne soyons point frustrez de nostre attente: puis que cela a esté ainsi establi, il n'y a nul changement, et faut que nous soyons asseurez qu'auiourd'huy Dieu nous a agréables, moyennant que nous soyons pleinement arrestez à nostre Seigneur Iesus Christ, sçachant que ce n'a pas esté une paction incertaine que celle qui a esté ainsi ratifiée en son nom : mais qu'elle sera permanente et qu'elle aura tousiours sa vigueur. Voilà donc comment nous pouvons venir franchement devant Dieu, et l'invoquer comme nostre père, d'autant qu'il nous a adoptez pour ses enfans, et qu'il ne l'a pas fait ayant égard à aucune dignité qui fust en nous: mais par sa pure miséricorde, et d'autant que nous sommes unis par foy à nostre Seigneur Iesus Christ. Or cependant comme il nous faut renoncer à toute opinion et fantasie de nos mérites pour obtenir grace de Dieu et pour estre asseurez de nostre salut: aussi regardons bien ce qui nous est ici déclaré, c'est que nous ne pouvons estre participans d'un tel bien que par foy. Or la foy (comme desia nous avons dit) emporte que nous embrassions la miséricorde de Dieu: ce qui ne se peut faire que nous ne soyons touchez à bon escient de nos pouretez: car ce n'est pas aussi sans cause que nostre Seigneur Iesus Christ comme en un miroir nous présente nostre malediction, quand I il a voulu estre maudit pour nous. La foy done 33*

519 SERMONS 520 ne peut estre sans repentance, car il est impossible que nous venions cercher nostre salut en Dieu, ne que nous le requérions qu'il ait pitié de nos misères, iusques à tant que nous en soyons touchez au vif pour nous y desplaire. El aussi ces gaudis8eurs qui se mocquent de Dieu, qui se baignent en leurs vices, et qui y sont comme enyvrez, il ne faut pas qu'ils attendent que iamais Iesus Christ les doive recevoir au nombre des siens, car ils ne peuvent nullement approcher de luy, comme aussi il n'appelle sinon ceux qui sont chargez et travaillez, qui n'en peuvent plus, et qui gémissent sous le fardeau de leurs péchez. Voilà donc comme il nous faut venir à nostre Seigneur Iesus Christ, combien que nous ne luy puissions apporter aucun mérite, combien que toutes les ceremonies de la Loy, et toutes les offertes que nous luy pouvons faire ne servent de rien à nostre salut: toutesfoi8 qu'il nous faut estre préparez en une telle humilité que nous sentions combien nostre condition est miserable, iusques à ce que Dieu nous ait receus à merci, et que nous soyons tellement abbatus en nous-mesmes que nous sentions la malediction qui nous appartenoit, sinon que nous eussions esté rachetez par un prix si haut et si excellent, comme nous avons desia déclaré. Voilà donc comme par toy nous recevons la promesse de l'Esprit, et sommes quant et quant conioint8 à nostre Seigneur Iesus Christ, et à la' semence spirituelle d'Abraham. Car combien que nous ne soyons point descendus de sa race, c'est assez que nous soyons unis à luy par foy: car alors nous sommes régénérez de ceste semence incorruptible dont parle sainct Pierre, c'est à sçavoir de la parole de Dieu, telle qu'elle est contenue en l'Evangile. Et estans ainsi régénérez, nous sçavons que Dieu nous avoue du corps de son fils unique. Et combien que nous soyons descendus des Payons, si ne laissons nous pas toutesfois d'estre conioints à l'Eglise, tellement qu'il n'y a que la seule foy requise: et faut ici que tous mérites cessent, toutes vertus humaines, que les hommes cognoissent qu'ils ne peuvent rien apporter sinon toute confusion, et qu'il faut qu'ils cerchent tout en Dieu, voire et par le moyen qu'il leur a ordonné. Or puis qu'ainsi est, apprenons de ne nous point esgarer ne çà ne là, comme nous voyons que les hommes sont volages, et que iamais ne se contentent de ce que Dieu leur declare: mais que tousiours ils adioustent ie ne sçay quoy de leur cerveau. Gardons nous d'un tel meslinge, comme il en sera traitté plus au long ceste après disnee au plaisir de Dieu. Mais encores que Iesus Christ nous suffise luy seul, voyant que de luy depend tout nostre salut, et que rien ne noua defaudra quand nous en serons participans, comme nous voyons que sainct Paul nous rameine là. Et au reste, que nous apprenions aussi de nous tenir à la vérité de Dieu, sçachans qu'il ne peut souffrir qu'on y face aucune addition, pour ce que c'est corrompre, pervertir et falsifier son alliance en laquelle nostre salut consiste, mais qu'ayans embrassé nostre Seigneur Iesus Christ, nous demeurions pleinement en luy, et qu'il nous suffise un seul pour le tout, et que là dessus nous puissions invoquer Dieu à pleine bouche, sçachans bien qu'encores que nous soyons de la race maudite d'Adam, neantmoins que estans bénits en Iesus Christ, il nous avoue tousiours pour ses enfans, pour ce que nous sommes fondez en ceste adoption gratuite, laquelle non sans cause il a voulu estre publiée par tout le monde, afin que nous puissions avoir la porte ouverte et l'accès facile pour venir à luy. Or nous nous prosternerons devant la maiesté de nostre bon Dieu, en cognoissance de nos fautes, le priant que de plus en plus il nous les face sentir, et que ce soit pour nous y desplaire, tellement qu'en toute nostre vie nous taschions et mettions peine de l'honorer en droite obéissance. Et si nous ne pouvons nous acquitter (comme il est impossible, attendu nostre fragilité), qu'il nous supporte, iusques à ce qu'il nous ait despouillez de toutes les .corruptions de nostre chair, et qu'il nous ait revestus de sa iustice, laquelle il commence en nous maintenant, et nous en donne quelques prémices pour nous asseurer que ce qu'il a commencé, il le parfera. Ainsi nous dirons tous, Dieu tout puissant, Père celeste etc.

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Mais <strong>il</strong> nous faut bien poiser les choses que<br />

sa<strong>in</strong>ct Paul presuppose ici comme toutes certa<strong>in</strong>es<br />

et résolues: et alors nous verrons son argument<br />

estre du tout <strong>in</strong>fa<strong>il</strong>lible. Abraham n'a pas eu seulement<br />

un f<strong>il</strong>s : mais <strong>il</strong> a eu Isaac apres Ismael.<br />

Et son f<strong>il</strong>s a<strong>in</strong>e qu'est-<strong>il</strong> devenu? Il est retranché<br />

de la maison, comme nous verrons tantost, c'est à<br />

dire au chapitre suivant. Vo<strong>il</strong>à donc Ismael qui a<br />

le droit de primogeniture en la maison d'Abraham,<br />

et toutesfois <strong>il</strong> en est aliéné comme du tout estrange,<br />

et comme un membre pourri, a<strong>in</strong>si qu'<strong>il</strong> est<br />

dit, Reiette le f<strong>il</strong>s de la chambrière: car <strong>il</strong> ne sera<br />

po<strong>in</strong>t héritier en la maison. Apres <strong>il</strong> a eu d'autres<br />

enfans. Or <strong>il</strong> leur a donné seulement à chacun<br />

leur portion, et ont esté dechassez. Vo<strong>il</strong>à Isaac<br />

qui demeure luy seul. Vo<strong>il</strong>à quant et quant Isaac<br />

qui a deux enfans, voire gémeaux, et d'une ventrée.<br />

Le premier nay Esau, qui devoit avoir l'authorité<br />

est aussi bien reietté qu'<strong>il</strong> n'est po<strong>in</strong>t conté pour<br />

le lignage d'Abraham, et n'est po<strong>in</strong>t participant de<br />

la benediction qui a esté promise: <strong>il</strong> n'y a que Iacob<br />

qui demeure: et mesmes le père combien que<br />

par erreur et par ignorance <strong>il</strong> bénisse son f<strong>il</strong>s Iacob,<br />

declare qu'<strong>il</strong> n'est plus en luy de se retracter, ni<br />

de changer ce qu'<strong>il</strong> a prononcé de sa bouche, d'autant<br />

qu'<strong>il</strong> est organe du sa<strong>in</strong>ct Esprit. Si donc<br />

nous prenions seulement la semence d'Abraham<br />

pour ceux qui sont descendus de sa race, les Ismaélites<br />

et Agareniens (qu'on appelle) et leurs semblables:<br />

après les Idumeens seroyont de la maison<br />

comme domestiques. Or l'héritage leur est osté et<br />

ravi. Il faut donc considérer la semence d'Abraham<br />

d'une façon speciale. Or suivons toute la procedure:<br />

nous voyons que sans la foy <strong>il</strong> n'y auroit<br />

nul lien pour unir l'Eglise, <strong>il</strong> n'y auroit nulle fermeté<br />

pour sçavoir quelle est la semence d'Abraham,<br />

et comment on la discernera d'avec tout le reste<br />

du monde, s<strong>in</strong>on iusques à ce qu'on soit venu au<br />

chef, c'est à sçavoir à nostre Seigneur Iesus Christ.<br />

Vo<strong>il</strong>à donc comme l'union du corps depend de ce<br />

chef, à sçavoir du rédempteur.<br />

Puis qu'a<strong>in</strong>si est, non sans cause sa<strong>in</strong>ct Paul<br />

dit qu'<strong>il</strong> n'a po<strong>in</strong>t esté parlé de plusieurs semences,<br />

et qu'<strong>il</strong> nous faut venir à un homme, si nous voulons<br />

avoir le peuple spirituel: c'est à dire si nous<br />

voulons avoir l'Eglise de Dieu, <strong>il</strong> faut que nous<br />

commencions par ce bout-là, c'est à sçavoir que<br />

nostre Seigneur Iesus Christ vienne en avant, et<br />

que tous soyent recue<strong>il</strong>lis sous luy et que ceux qui<br />

sont de son corps, et qui <strong>ad</strong>herent à luy par la foy,<br />

que ceux-là soyent reputez enfanB de Dieu, qu'<strong>il</strong>s<br />

soyent ses domestiques, qu'<strong>il</strong>s soyent vrayement la<br />

semence d'Abraham, comme <strong>il</strong> en dispute plus au<br />

long en l'Epistre aux Rom. 9 b. 6 où <strong>il</strong> dit que<br />

tous ceux qui sont descendus d'Israël selon la chair<br />

ne sont pas Israelites pourtant. Et pourquoy? car I<br />

<strong>il</strong> n'y a qu'un seul enfant de promesse, c'est à sçavoir<br />

Isaac. A<strong>in</strong>si donc <strong>il</strong> noua faut venir à nostre<br />

Seigneur Iesus Christ, où toutes les promesses de<br />

Dieu sont ouy et amen, et là où elles ont leur fermeté.<br />

Sans cela donc <strong>il</strong> n'y a que dissipation. Et<br />

vo<strong>il</strong>à pourquoy <strong>il</strong> est dit au premier chapitre des<br />

Colo8siens c. 20 que l'office de nostre Seigneur<br />

Iesus Christ est de recue<strong>il</strong>lir tout ce qui estoit dissipé<br />

tant au ciel qu'en la terre, et que sans luy <strong>il</strong><br />

n'y auroit que confusion par tout. Or ma<strong>in</strong>tenant<br />

nous voyons beaucoup plus clairement l'<strong>in</strong>tention<br />

de sa<strong>in</strong>ct Paul, c'est que devant que la Loy fust<br />

publiée au monde, à laquelle ceste condition a esté<br />

mise et apposée, qu'<strong>il</strong> nous faloit accomplir tout ce<br />

qui estoit contenu là dedans, desia Dieu avoit rendu<br />

tesmoignage de sa bonne volonté: c'est que voyant<br />

le genre huma<strong>in</strong> damné et perdu, <strong>il</strong> vouloit retirer<br />

à soy les eleus, et leur vouloir estre propice. Or<br />

cela n'a pas esté seulement pour un lignage: mais<br />

pour toutes nations diverses, comme l'Escriture l'exprime.<br />

Et puis <strong>il</strong> y a aussi ce fondement, c'est à<br />

sçavoir en nostre Seigneur Iesus Christ.<br />

D'autant donc que desia du temps d'Abraham<br />

nostre Seigneur Iesus Christ a esté ordonné médiateur,<br />

à f<strong>in</strong> que Dieu fust appaisé envers nous par<br />

son moyen, et quand nous venons en son nom<br />

requérir grace qu'elle nous soit apprestee, et que<br />

nous ne soyons po<strong>in</strong>t frustrez de nostre attente:<br />

puis que cela a esté a<strong>in</strong>si establi, <strong>il</strong> n'y a nul<br />

changement, et faut que nous soyons asseurez<br />

qu'auiourd'huy Dieu nous a agréables, moyennant<br />

que nous soyons ple<strong>in</strong>ement arrestez à nostre Seigneur<br />

Iesus Christ, sçachant que ce n'a pas esté<br />

une paction <strong>in</strong>certa<strong>in</strong>e que celle qui a esté a<strong>in</strong>si<br />

ratifiée en son nom : mais qu'elle sera permanente<br />

et qu'elle aura tousiours sa vigueur. Vo<strong>il</strong>à donc<br />

comment nous pouvons venir franchement devant<br />

Dieu, et l'<strong>in</strong>voquer comme nostre père, d'autant<br />

qu'<strong>il</strong> nous a <strong>ad</strong>optez pour ses enfans, et qu'<strong>il</strong> ne<br />

l'a pas fait ayant égard à aucune dignité qui fust<br />

en nous: mais par sa pure miséricorde, et d'autant<br />

que nous sommes unis par foy à nostre Seigneur<br />

Iesus Christ.<br />

Or cependant comme <strong>il</strong> nous faut renoncer à<br />

toute op<strong>in</strong>ion et fantasie de nos mérites pour<br />

obtenir grace de Dieu et pour estre asseurez de<br />

nostre salut: aussi regardons bien ce qui nous est<br />

ici déclaré, c'est que nous ne pouvons estre participans<br />

d'un tel bien que par foy. Or la foy<br />

(comme desia nous avons dit) emporte que nous<br />

embrassions la miséricorde de Dieu: ce qui ne se<br />

peut faire que nous ne soyons touchez à bon escient<br />

de nos pouretez: car ce n'est pas aussi sans<br />

cause que nostre Seigneur Iesus Christ comme en<br />

un miroir nous présente nostre malediction, quand<br />

I <strong>il</strong> a voulu estre maudit pour nous. La foy done<br />

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