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HOMMAGE A
Mario Solano, le sens inné du Service public.
Jean-Marius Solano nous a quittés le 23 février. Né à Bayonne il
y a 83 ans, Mario - comme tous l’appelaient - portait avec une
grande fierté ses racines navarraises. Sa vie professionnelle -
conseil économique aux entreprises auprès de la Fiduciaire de
France – et sa passion pour Bayonne le mèneront logiquement à
s’intéresser à la vie publique. Élu pendant 24 ans, adjoint aux
finances avec Henri Grenet, puis premier adjoint de Jean Grenet,
Mario sera également pendant plus de 20 ans Président du
Centre Hospitalier de la Côte Basque, au moment même des
De droite à gauche, Mario Solano, Olivier Baratchart, Jean Grenet,
Enrique Ponce. Patio de Caballos - Bilbao - 1997
difficiles négociations pour la restructuration en centre-ville de
l’Hôpital. Mario Solano s’est aussi beaucoup impliqué dans la
construction et le développement du District BAB - aujourd’hui
Communauté d’Agglomération-, tenant les cordons de la bourse
pendant quelque 20 années, toujours guidé par un sens inné du
Service Public, un esprit novateur pour impulser les relations
transfrontalières, l’Eurocité Bayonne/Donostia en particulier, et
plus tard la collaboration technique et de conseil avec des Pays
émergeants d’Amérique du Sud.
Mais il y avait aussi un autre Mario, bon vivant, qui aura marqué
de nombreux Bayonnaises et Bayonnais. Peut-être parce qu’il
n’avait pas d’enfant, son approche paternelle faisait qu’il n’était
pas économe en conseils vers les “ma petite” ou “mon petit”.
Épicurien, homme de riche culture, porté par une foi catholique
sans faille et son immense passion pour le Pays Basque, Mario
Solano prodiguait des conseils sages, élevant l’humanisme au
rang de culture. Sa fidélité en ses racines en faisait un homme
d’ouverture, toujours prompt à défendre son identité, son histoire,
ses traditions.
Il fut l’un des piliers de l’afición bayonnaise. Fondateur du Cercle
Taurin Bayonnais, il était adjoint aux finances lors du rachat des
arènes Marcel-Dangou par la Ville. Il participa aussi, entre autres,
à l’organisation du fameux congrès mondial de tauromachie en
septembre 1980, resté dans les annales. Son afición allait bien
au-delà de Lachepaillet. Chaque année, on le retrouvait avec
le même plaisir, toujours plein d’espoir, sur les gradins de sa
chère capitale navarraise, ou encore à Bilbao dont il aimait
l’apparente austérité – vite dissipée à son contact- et, bien sûr
lors de la San Isidro à Madrid qu’il suivait entièrement ! Jusqu’au
bout de son paseo terrestre – il dînait au Cercle Taurin le 12
février dernier !- la flamme de l’afición aura illuminé son regard
paternel. Tel un grand seigneur de Navarre !