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VIEILLE
Clarisse a bien vieilli!!! mais sous ses cheveux blancs
On aperçoit encor un reflet de sa vie.
Oui, voilà son esprit, presque tous ses talents,
Et ses hautes vertus qui nous fesaient envie.
Tendre et sage Mentor de ses petits enfants,
Elle leur montre au loin la loi qu'elle a suivie,
Et les beaux souvenirs de son âme ravie
Font tressaillir parfois ses membres chancelans.
Mais, hélas! chaque jour épuise sa carrière!...
A ses yeux par degrés se voile la lumière,
Ses oreilles bientôt ignoreront le bruit.
Elle suit sans remords les lois de la nature,
Comme on voit d'un beau jour la clarté fraîche et pure
Baisser et doucement faire place à la nuit!
MORTE
Paix! n'entendez-vous pas le beffoi déchirant?
Ah! pleurez, c'est Clarisse à son heure dernière!
Des rayons d'un beau soir crépuscule expirant,
Son angélique mort nous peint sa vie entière!
Mais l'avide tombeau n'aura que la matière:
Pure amante des cieux, son âme, en nous quittant,
A pris, pour s'envoler, l'aile de la prière,
Et parmi les élus arrive en cet instant.
Repose au sein de Dieu, va! tu seras heureuse;
Car, jusqu'au dernier jour, aimable et vertueuse,
Ta douce piété ne fit que des heureux!
Tu nous fus, ici-bas, un ètre salutaire;
Tu seras, désormais, notre ange tutélaire,
Et par toi l'Eternel exaucera nos vœux.
LE LIS
Je te salue, ô lis, symbole d'innocence,
D'amour, de pureté! Quand je sens ton odeur,
Saisi d'un saint respect et plein de ta candeur,
J'adore la vertu dans sa divine essence!
O fleur qui couronnas Jésus à sa naissance;