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Phébus leur montre encor les plaisirs de la chasse;
Il poursuit avec eux le daim aux pieds légers,
Et fait si bien que les bergers,
Du bonheur connaissant la trace,
Dans leurs prés, leurs bois, leurs vergers,
Sont enviés des rois que la fortune place
Sur le trône et dans les dangers.
Tout est changé sur ces rivages;
Chaque aurore amène un beau jour,
Et ces peuples, jadis sauvages,
Naissent au bonheur à l'amour.
Fuyant la haine et l'imposture,
L'allégresse règne aux hameaux,
Et l'on n'entend d'autre murmure
Que ceux de la cascade pure
Et du zéphir dans les rameaux,
Où gazouille un essaim d'oiseaux
Qui chantent la nature
Avec les pastoureaux.
Alors les Dieux, jaloux d'un sort si plein de charme,
Rappelèrent au ciel Apollon le pasteur...
La fin de son exil fit couler bien des larmes;
En lui l'homme perdit un père, un bienfaiteur!
POÉSIE
Lue Au Cercle Religieux en présence de LL. EE. Les Cardinaux Et LL. GG. Les Archevêques et
Évêques venus à Marseille à l'occasion de La Consécration du Nouveau Sanctuaire de NOTRE-
DAME DE LA GARDE les 4 et 5 juin 1864.
EXTRAIT DU COMPTE RENDU
Nous ne saurions mieux faire que de reproduire ici cette pièce, qui n'a pu être appréciée que par un
public restreint et dont chacun des auditeurs a demandé l'impression.
La Bienvenue
Pontifes éminents de l'Eglise romaine,
Apôtres aux grands cœurs, prelats au fronts bénis,
Soyez les bienvenus!... La cité phocéenne
Tressaille d'allégresse à vous voir réunis.
Soyez les bienvenus aux rives de Provence,
Où les bons Marseillais, par trois cent mille voix,
Joyeux, ont salué votre auguste présence,
Quand vous les bénissiez pour la première fois.
Soyez les bienvenus auprès de ce bon Père,
De ce Prélat pieux qui fait notre bonheur;
Ange de charité, soutien de la misère,
Vouant à ses brebis et sa vie et son cœur.