bulletin status et règlement de la société d'histoire naturelle d'autun ...

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24.04.2013 Views

LES CAPTATIONS n'EAU MODERNES. 207 clocher, I'esprit de parti, la haine des concurrents et des evinces, eto .• « Toute intervention de la geologie officiellement reconnue comma element de premier ordre doit done etre une victoire aous peine de voir toute la science geologique s'effondrer aux yeux des masses. » La critique de M. Rutot est severe et il est a souhaiter que ses craintes soient exagerees. Esperons que les geologues officiels seront a la hauteur de leur mission et que la circulaire ministerielle du 10 decembre 1900 ne causera pas la « Cailli te de la science. » De toute faQon il est a souhaiter que l'intervention geologique Boit une cause de reussite immediate et sans tatonnement des problemes de captation dont la 8olution lui sera confiee. En dehors du bienfait apporte aux populations, sa l'aleur en sera grandie comnle science appliquee, et, comme science pure, elle verra son domaine s'enrichir considerablement. Sol et sous-sol scront disseques dans leurs moindres details et fourniront des elements nouvcaux d'une valeur inestimable qui, plus tard, faciliteront peut-etre a leur tour la solution de nouvelles questions d'applica­ tiODS. J'ajouterai, pour terminer ce chapitre, qu'il ne raut pas non plus exagerer Ie role du geologue au point de vue de 1& recherche de la qualite des eaux. Tous ses efforts, ainsi que ceux de l'ingenieur hydrologue, doivent tendre evidemment it, obtenir des eaux aussi pures que possible, mais il ne faudrait pas que les hygienistes soient trop intransigcants dans leurs exigences. II eat materiellement ilnpossible de livrcr a la consomrnation des eaux absolument steriles, et, en adlnettant Ineme qu'une eau captee dans Ie 80us-sol soit exempte de microbes, il est bien diffioile, je crois, de lui conserver sa sterilite jUllqu'au robinet du consomlnateur. Les miorobes generalement contenus dans reau pre-

208 1. CAMUSAT. sentent presque toujours une certaine innocuite, tout au moins quand Hs n'y sont pas en trop grandes proportions et la plus grande preoccupation doit consister a ne pas livrer des eaux trop riches en elements microbiens, et, surtout, d'eviter toute introduction de microbes pathogenes susceptibles d'engendrer des epidemies. En Allemagne, depuis les savantes decouvertes du Dr Koch et sous sa responsabilite, on est bien revenu de la peur souvent irraisonnee des microbes de l' eau, ct telle clause du reglement adminiRtratif, qui interdisait formellement la consommation d'une eau contenant plus de f 00 microbes par centimetre cube, est transformee aujourd'hui en un simple vceu. Celte tolerance ne parait pas avoir aggrave I'etat sanitaire des villes allemandes. Theorie de la Captation del Nappes louterrainel. Avant d'exposer sommairement la theorie des galeries souterraines de captage, et pour couper court a toute CauBse interpretation, il est necessaire de definir ici ce que ron peut entendre en geologie par l'expression de « Nappe aqttifd,·e. » Cette expression a donne lieu a tant de discussions et engendre si souvcnt des polemiques, que cette explication me semble absolument necessaire. Si l'on considere les choses a un point de vue absolu, il n'y a pas de terrains qui soient completement impermaables, mais, tandis que certains se laissent traverser tr6s Cacilement par les eaux, d'autres, au contraire, constitu88 par des roches tres compactes et non fissuraes, ne s'impregnent que tres lentement, par capillarite, n'absorbant qU'une quantite d'eau dcterminee, designee sous Ie nom d'eau de cQt·t·ie're; mais la quantite d'eau qui traverse eea roches pour aller imbiber les roches sous-jacentes est tellemcnt peu importante, et circule avec une telle lenteur, qu'en

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sentent presque toujours une certaine innocuite, tout au<br />

moins quand Hs n'y sont pas en trop gran<strong>de</strong>s proportions<br />

<strong>et</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> preoccupation doit consister a ne pas livrer<br />

<strong>de</strong>s eaux trop riches en elements microbiens, <strong>et</strong>, surtout,<br />

d'eviter toute introduction <strong>de</strong> microbes pathogenes susceptibles<br />

d'engendrer <strong>de</strong>s epi<strong>de</strong>mies.<br />

En Allemagne, <strong>de</strong>puis les savantes <strong>de</strong>couvertes du<br />

Dr Koch <strong>et</strong> sous sa responsabilite, on est bien revenu <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> peur souvent irraisonnee <strong>de</strong>s microbes <strong>de</strong> l' eau, ct telle<br />

c<strong>la</strong>use du reglement adminiRtratif, qui interdisait formellement<br />

<strong>la</strong> consommation d'une eau contenant plus <strong>de</strong><br />

f 00 microbes par centim<strong>et</strong>re cube, est transformee aujourd'hui<br />

en un simple vceu. Celte tolerance ne parait pas avoir<br />

aggrave I'<strong>et</strong>at sanitaire <strong>de</strong>s villes alleman<strong>de</strong>s.<br />

Theorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Captation <strong>de</strong>l Nappes louterrainel.<br />

Avant d'exposer sommairement <strong>la</strong> theorie <strong>de</strong>s galeries<br />

souterraines <strong>de</strong> captage, <strong>et</strong> pour couper court a toute CauBse<br />

interpr<strong>et</strong>ation, il est necessaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>finir ici ce que ron<br />

peut entendre en geologie par l'expression <strong>de</strong> « Nappe<br />

aqttifd,·e. » C<strong>et</strong>te expression a donne lieu a tant <strong>de</strong> discussions<br />

<strong>et</strong> engendre si souvcnt <strong>de</strong>s polemiques, que c<strong>et</strong>te<br />

explication me semble absolument necessaire.<br />

Si l'on consi<strong>de</strong>re les choses a un point <strong>de</strong> vue absolu, il<br />

n'y a pas <strong>de</strong> terrains qui soient compl<strong>et</strong>ement impermaables,<br />

mais, tandis que certains se <strong>la</strong>issent traverser tr6s<br />

Cacilement par les eaux, d'autres, au contraire, constitu88<br />

par <strong>de</strong>s roches tres compactes <strong>et</strong> non fissuraes, ne s'impregnent<br />

que tres lentement, par capil<strong>la</strong>rite, n'absorbant<br />

qU'une quantite d'eau dcterminee, <strong>de</strong>signee sous Ie nom<br />

d'eau <strong>de</strong> cQt·t·ie're; mais <strong>la</strong> quantite d'eau qui traverse eea<br />

roches pour aller imbiber les roches sous-jacentes est tellemcnt<br />

peu importante, <strong>et</strong> circule avec une telle lenteur, qu'en

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