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EMPREINTE URBAINE - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle
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des chambranles, les larmiers et les appuis adoucissent la
découpe des fenêtres. Les parements de pierre de taille
montrent, quant à eux, une ambiguïté issue de la résille des
joints : une surface unie et semée tout à la fois, à l’image des
remplissages de briques des hôtels particuliers.
Les façades de la Renaissance travaillent le plan dans
l’épaisseur de la pierre et de son parement et développent
leur décors sur l’ensemble de la surface. L’aspect de cette
dernière est à la fois uni grâce à l’emploi d’un seul matériau,
semé et enfin tacheté grâce à l’application d’une trame et la
distribution des motifs.
Peu à peu, la façade économisera ses possibilités dynamiques
pour se ranger avec rationalité dans l’illustration fidèle
des ordres antiques et l’ordonnancement des baies. Le
6 rue Ducerceau (maison dite de Du Cerceau, 1560-
1570 ?) superpose les quatre ordres avec exactitude dans
une répétition à outrance de pilastres et demi-pilastres
tout en assurant une division sur la hauteur par de larges
entablements moulurés. Enfin, les façades sur rue et sur
cour de l’hôtel Cabu, à partir de 1547 (Musée Historique
et Archéologique de l’Orléanais, rue Charles-Sanglier)
sont emblématiques d’une volonté d’équilibre jouant pour
la première sur une économie de moyen (FIG. 15) et pour
la seconde sur une surcharge de motifs maniéristes et de
reliefs allant du méplat au ronde bosse (FIG. 16). !
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FIG. 15
Rue Charles-Sanglier,
Musée Historique
et Archéologique de
l’Orléanais
(hôtel Cabu,
façade sur rue,
à partir de 1547)
(photo Laurent Mazuy)
FIG. 16
Square Abbé-Desnoyer,
Musée Historique et
Archéologique de l’Orléanais
(hôtel Cabu, façade sur cour, à
partir de 1547)
Dessin de Léon Vaudoyer gravé
par Alexandre Soudain, 19 e siècle -
Archives de la commission des
monuments historiques
(Orléans, Musée historique et archéologique
de l’Orléanais)