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134 EMPREINTE URBAINE

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180<br />

<strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle<br />

10 11<br />

Au 6 place du Châtelet (maison Dallibert, 1540-1550), le<br />

plan de la façade est également quadrillé par des bandeaux,<br />

des appuis filants et des pilastres (17) . Ces derniers, coiffés<br />

de chapiteaux corinthiens (18) , sont lisses et dépourvus de<br />

losanges ou de médaillons. À l’intérieur de la trame est<br />

distribuée de manière asymétrique une suite de cartouches<br />

aux formes diverses (19) : médaillons, cuir en lanière ou roulé,<br />

avec ou sans figure. Ils surmontent le décor de l’imposte de<br />

la porte piétonne (20) , l’arc à boutique et la croisée, demicroisée<br />

et fenêtre de cabinet du premier étage.<br />

La trame structure et stabilise l’effet flottant et dynamique<br />

de cette déclinaison de décors autonomes (FIG. 9).<br />

Au 7 rue de la Pierre-Percée (maison de la Coquille, entre<br />

1540 et 1545 [d], [FIG. 10]), le décor secondaire du premier<br />

étage est traité en une frise de drapés dans l’entablement<br />

tandis que la façade se développe en profondeur grâce<br />

aux volumineuses consoles ornées de visages grimaçants<br />

sortant de feuillage soutenant l’appui mouluré de cet<br />

étage. La superposition des ordres est respectée au rez-dechaussée<br />

dorique et ionique (porte piétonne) : au premier<br />

étage corinthien et au second composite (FIG. 11). Place<br />

du Châtelet, on trouve en guise de consoles, des mufles<br />

de lions mordant des anneaux. Ce motif se retrouvait<br />

(17) Les cinq pilastres du premier étage sont associés à des socles.<br />

(18) Tout comme la façade du 13 rue Étienne Dolet (1540-1545).<br />

FIG. 9<br />

6 place du Châtelet<br />

(maison Dallibert,<br />

1540-1550)<br />

Dessin de Léon<br />

Vaudoyer gravé par<br />

Alexandre Soudain,<br />

19 e siècle - Archives<br />

de la commission<br />

des monuments<br />

historiques<br />

(Orléans, Musée historique et<br />

archéologique de l’Orléanais)<br />

FIG. 10<br />

7 rue de la Pierre-<br />

Percée (maison de la<br />

Coquille,<br />

entre 1540-1545 [d])<br />

Dessin de Léon<br />

Vaudoyer gravé par<br />

Alexandre Soudain,<br />

19 e siècle - Archives<br />

de la commission<br />

des monuments<br />

historiques<br />

(Orléans, Musée historique et<br />

archéologique de l’Orléanais)<br />

(19) On remarquera que ce type de propos décoratif se retrouve également sur la façade intérieure<br />

de l’hôtel Cabu (à partir de 1547) mais « rangé » en frise dans l’entablement du premier étage et<br />

traité en un gracieux méplat [FIG. 17].<br />

(20) La porte superpose les ordres dorique et ionique : arc en plein-cintre et baies géminées.

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