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134 EMPREINTE URBAINE

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Les façades à la Renaissance…<br />

Les façades en pierre<br />

La typologie des façades en maçonnerie enduite reste dans<br />

son principe inchangée (FIG. 5). Les ornements gothiques,<br />

moulurations et larmier, peu à peu disparaissent.<br />

Durant le règne de François I er , la façade en pierre de<br />

taille opère une mutation. L’introduction du nouveau<br />

vocabulaire antique, notamment le pilastre et l’entablement<br />

associé à l’appui filant, vient progressivement quadriller et<br />

compartimenter la surface.<br />

De ce point de vue, le 34 rue de la Charpenterie (1519 [d]),<br />

précurseur de cette esthétique et de cet art de la division (FIG. 6),<br />

présente une échoppe couverte d’un arc en anse de panier orné<br />

de caissons moulurés à la façon des arcs de triomphe romains<br />

et flanqué de deux pilastres. Des panneaux traités en creux dans<br />

l’épaisseur de la pierre encadrés de torsades ornent l’étage.<br />

On remarquera que les façades à pans-de-bois sont pour<br />

l’essentiel dépourvues d’encorbellement. Les panneaux<br />

décoratifs à croix de Saint-André sont distribués à partir<br />

d’un plan unique. Cette disposition, spécificité orléanaise,<br />

a-t-elle eu une influence dans l’émergence du panneautage<br />

et du cloisement de la pierre ?<br />

L’une des façades du Musée Historique et Archéologique de<br />

l’Orléanais (rue Charles-Sanglier) datant des années 1530-<br />

1540 est divisée dans sa largeur par cinq pilastres à losanges<br />

coiffés de chapiteaux à crosses, répétés à chaque étage.<br />

Entre ces éléments structurants, prennent place les baies :<br />

deux croisées au centre et une fenêtre de cabinet à gauche.<br />

Les divisions verticales sont recoupées par des bandeaux et<br />

des appuis filants. Les différents panneaux sont traités dans<br />

l’épaisseur du parement et encadrés d’un quart-de-rond.<br />

La façade reste, ici, au sens large du terme, semée : animée et<br />

compartimentée à la fois par le rythme des pilastres et leur<br />

décor ainsi que par la division induite par la trame (FIG. 7).<br />

Cette structuration et ce répertoire décoratif reprennent<br />

les dispositions développées aux châteaux de Blois (aile<br />

François I er , 1515-1519), de Chenonceau (1514-1522),<br />

d’Azay-le-Rideau (1518-1527) et poursuivis à Chambord<br />

jusqu’en 1539. Ce programme se retrouve également sur<br />

une autre élévation orléanaise au 11 rue du Tabour (cour<br />

de la maison Euverte Hatte, 1530-1540). Cette dernière<br />

présente au centre de chaque allège un cuir roulé entouré<br />

d’une couronne végétale, posé sur des réseaux de feuillage<br />

remplissant la totalité de la surface du panneau (FIG. 8).<br />

FIG. 8<br />

11 rue du Tabour<br />

vue sur la façade à portique de<br />

la cour intérieure<br />

(photo Laurent Mazuy)<br />

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