134 EMPREINTE URBAINE

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178 <strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle 7 5 6 FIG. 5 2 rue de la Poterne (autour de 1550) (photo Laurent Mazuy) FIG. 6 34 rue de la Charpenterie (1519 [d]) (photo Laurent Mazuy) FIG. 7 Rue Charles-Sanglier (Musée Historique et Archéologique de l’Orléanais, façade centrale, 1530-40) (photo Laurent Mazuy) Cette façade remontée rue Charles-Sanglier se trouvait à l’origine rue de la Pierre-Percée en face de la maison de la Coquille.
Les façades à la Renaissance… Les façades en pierre La typologie des façades en maçonnerie enduite reste dans son principe inchangée (FIG. 5). Les ornements gothiques, moulurations et larmier, peu à peu disparaissent. Durant le règne de François I er , la façade en pierre de taille opère une mutation. L’introduction du nouveau vocabulaire antique, notamment le pilastre et l’entablement associé à l’appui filant, vient progressivement quadriller et compartimenter la surface. De ce point de vue, le 34 rue de la Charpenterie (1519 [d]), précurseur de cette esthétique et de cet art de la division (FIG. 6), présente une échoppe couverte d’un arc en anse de panier orné de caissons moulurés à la façon des arcs de triomphe romains et flanqué de deux pilastres. Des panneaux traités en creux dans l’épaisseur de la pierre encadrés de torsades ornent l’étage. On remarquera que les façades à pans-de-bois sont pour l’essentiel dépourvues d’encorbellement. Les panneaux décoratifs à croix de Saint-André sont distribués à partir d’un plan unique. Cette disposition, spécificité orléanaise, a-t-elle eu une influence dans l’émergence du panneautage et du cloisement de la pierre ? L’une des façades du Musée Historique et Archéologique de l’Orléanais (rue Charles-Sanglier) datant des années 1530- 1540 est divisée dans sa largeur par cinq pilastres à losanges coiffés de chapiteaux à crosses, répétés à chaque étage. Entre ces éléments structurants, prennent place les baies : deux croisées au centre et une fenêtre de cabinet à gauche. Les divisions verticales sont recoupées par des bandeaux et des appuis filants. Les différents panneaux sont traités dans l’épaisseur du parement et encadrés d’un quart-de-rond. La façade reste, ici, au sens large du terme, semée : animée et compartimentée à la fois par le rythme des pilastres et leur décor ainsi que par la division induite par la trame (FIG. 7). Cette structuration et ce répertoire décoratif reprennent les dispositions développées aux châteaux de Blois (aile François I er , 1515-1519), de Chenonceau (1514-1522), d’Azay-le-Rideau (1518-1527) et poursuivis à Chambord jusqu’en 1539. Ce programme se retrouve également sur une autre élévation orléanaise au 11 rue du Tabour (cour de la maison Euverte Hatte, 1530-1540). Cette dernière présente au centre de chaque allège un cuir roulé entouré d’une couronne végétale, posé sur des réseaux de feuillage remplissant la totalité de la surface du panneau (FIG. 8). FIG. 8 11 rue du Tabour vue sur la façade à portique de la cour intérieure (photo Laurent Mazuy) 179
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