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<strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle<br />
Les façades de la deuxième<br />
moitié du 15 e siècle<br />
et du début du 16 e siècle<br />
Les façades en pans-de-bois<br />
La façade à pan-de-bois dite à croix de Saint-André (4) est<br />
découpée par une ossature de bois laissée au naturel (5) . Cette<br />
ossature dessine deux damiers : le premier est constitué de<br />
rectangles orientés verticalement (poteaux et poutres), le<br />
second de losanges (contreventement en croix de Saint-<br />
André). La surface est, ainsi, compartimentée et habillée<br />
de hachures par la superposition et le croisement des deux<br />
mailles (FIG. 1 ET 2).<br />
Le hourdis, généralement des briques (6) posées à l’horizontale<br />
ou alternant l’horizontale et la verticale soulignées par des<br />
joints saillants à côtes (7) , prolonge pour partie cette idée et<br />
amplifie la richesse et la diversité des textures. L’exemple du<br />
11 rue Vaudour (1507 [d]), une profusion de faux joints,<br />
incisés dans la brique, fragmente le module du parement<br />
jusqu’à inscrire dans le plan la surface de chaque remplissage<br />
à la manière d’un mat d’orfèvrerie (VOIR P. -- --, FIG. 2).<br />
Les fenêtres sont de deux natures : des croisées et leur variante<br />
plus étroite (demi-croisée) et des petites ouvertures haut<br />
placées en série au sommet de chaque étage (les fenêtres de<br />
cabinet enrichiront ce programme au cours du 16 e siècle).<br />
La trame rectangulaire définit la largeur des baies et<br />
conditionne leur répartition sur la largeur de la façade. Les<br />
fenêtres sont indépendantes les unes des autres, associées<br />
voire alignées (VOIR P. --, FIG. 1).<br />
Lorsque leur distribution est symétrique (8) , elle stabilise les<br />
surfaces et équilibre le plan. Dans le cas d’une répartition<br />
asymétrique (9) , l’articulation entre les pleins et les vides<br />
imprime un rythme différent au plan. Peut-on parler, ici,<br />
de surface tachetée (10) ? Les deux programmes s’emboîtent<br />
(FIG. 2).<br />
Les différentes natures de fenêtres et les modifications de<br />
charpente qu’elles induisent structurent et hiérarchisent<br />
les hauteurs en registres : potelets (280 rue de Bourgogne,<br />
1505 [d]), croix de Saint-André de différentes hauteurs<br />
(35 rue de l’Empereur, façade droite, 1483 [d]).<br />
On remarquera que l’occultation des ouvertures (à la fin du<br />
Moyen Âge) est assurée pour les impostes des grandes baies<br />
et pour les petites ouvertures hautes probablement par des<br />
panneaux de vitraux ou d’autres matériaux translucides…<br />
FIG. 1<br />
32 rue de la Charpenterie (1501 [d])<br />
(photo Laurent Mazuy)