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134 EMPREINTE URBAINE

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<strong>EMPREINTE</strong> <strong>URBAINE</strong> - Le bâti domestique orléanais au 16 e siècle<br />

Les façades de la deuxième<br />

moitié du 15 e siècle<br />

et du début du 16 e siècle<br />

Les façades en pans-de-bois<br />

La façade à pan-de-bois dite à croix de Saint-André (4) est<br />

découpée par une ossature de bois laissée au naturel (5) . Cette<br />

ossature dessine deux damiers : le premier est constitué de<br />

rectangles orientés verticalement (poteaux et poutres), le<br />

second de losanges (contreventement en croix de Saint-<br />

André). La surface est, ainsi, compartimentée et habillée<br />

de hachures par la superposition et le croisement des deux<br />

mailles (FIG. 1 ET 2).<br />

Le hourdis, généralement des briques (6) posées à l’horizontale<br />

ou alternant l’horizontale et la verticale soulignées par des<br />

joints saillants à côtes (7) , prolonge pour partie cette idée et<br />

amplifie la richesse et la diversité des textures. L’exemple du<br />

11 rue Vaudour (1507 [d]), une profusion de faux joints,<br />

incisés dans la brique, fragmente le module du parement<br />

jusqu’à inscrire dans le plan la surface de chaque remplissage<br />

à la manière d’un mat d’orfèvrerie (VOIR P. -- --, FIG. 2).<br />

Les fenêtres sont de deux natures : des croisées et leur variante<br />

plus étroite (demi-croisée) et des petites ouvertures haut<br />

placées en série au sommet de chaque étage (les fenêtres de<br />

cabinet enrichiront ce programme au cours du 16 e siècle).<br />

La trame rectangulaire définit la largeur des baies et<br />

conditionne leur répartition sur la largeur de la façade. Les<br />

fenêtres sont indépendantes les unes des autres, associées<br />

voire alignées (VOIR P. --, FIG. 1).<br />

Lorsque leur distribution est symétrique (8) , elle stabilise les<br />

surfaces et équilibre le plan. Dans le cas d’une répartition<br />

asymétrique (9) , l’articulation entre les pleins et les vides<br />

imprime un rythme différent au plan. Peut-on parler, ici,<br />

de surface tachetée (10) ? Les deux programmes s’emboîtent<br />

(FIG. 2).<br />

Les différentes natures de fenêtres et les modifications de<br />

charpente qu’elles induisent structurent et hiérarchisent<br />

les hauteurs en registres : potelets (280 rue de Bourgogne,<br />

1505 [d]), croix de Saint-André de différentes hauteurs<br />

(35 rue de l’Empereur, façade droite, 1483 [d]).<br />

On remarquera que l’occultation des ouvertures (à la fin du<br />

Moyen Âge) est assurée pour les impostes des grandes baies<br />

et pour les petites ouvertures hautes probablement par des<br />

panneaux de vitraux ou d’autres matériaux translucides…<br />

FIG. 1<br />

32 rue de la Charpenterie (1501 [d])<br />

(photo Laurent Mazuy)

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