134 EMPREINTE URBAINE

LE BÂTI DOMESTIQUE
ORLÉANAIS AU 16 E SIÈCLE
Les typologies des façades de la fin
du Moyen Âge à la Renaissance
AISONS DE VILLE OU HÔTELS PARTICULIERS, LE BÂTI DOMESTIQUE EN ÉLÉVATION PRÉSENT À ORLÉANS
est pour l’essentiel postérieur à la guerre de Cent Ans (1) (hors des classifications historiques,
la tradition médiévale s’étend jusqu’au règne de Louis XII). Les façades de ces constructions
sont réalisées en bois (2) , en pierre et exceptionnellement en brique. Chaque matériau imprime
un registre esthétique, une présence du plan des façades, par le jeu des pleins et des vides et
le traitement des surfaces.
« L’œil du Moyen Âge est particulièrement attentif à la matérialité et à la
structure des surfaces. Cette structure notamment lui sert à repérer des lieux
et des objets, à distinguer des zones et des plans, à établir des rythmes et des
séquences, à associer, à opposer, à distribuer, à classer, à hiérarchiser » (3)
(1) Les bâtiments sur rue du 3 rue du Poirier (1267 [d]), 7 rue Saint-Éloi (1265 [d]) et 12 rue des Trois-Maries (1290 [d]) présentent des façades
en pierre remaniées. Celle du 264 rue de Bourgogne (autour de 1430 [d]) réalisée en pan-de-bois est en revanche homogène.
(2) MAZUY, ALIX, AUBANTON 2006.
(3) PASTOUREAU 1991 : p. 37.
(PASTOUREAU 1991 : p. 37).
L’homme du Moyen Âge identifie trois types de surfaces : l’uni, le semé et le rayé. D’autres s’inscrivent
comme des variantes des premières : le tacheté pour le semé ou le damier pour le rayé ou hachuré.
2 Empreinte
urbaine
Laurent Mazuy,
Médiateur du patrimoine
(Orléans)
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