Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1716 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

Leibniz: Sämtliche Schriften und Briefe, Reihe I, Allgemeiner, politischer und
historischer Briefwechsel, Transkriptionen Januar–November 1716
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Inhaltsverzeichnis:
9. 5. 2011

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9. 5. 2011

282 transkriptionen 1716 N. 226
226. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
Hannover, 22. Mai 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
5 Je vous remercie d’avoir parlé a Monsieur des Vignolles, qui m’a ecrit, et m’a envoyé
une fort belle piéce sur le commencement de l’Eveché de Brandebourg qui nous fournira
encore matiere à quelques reflexions chronologiques.
Je pretends d’avoir passablement reglé la chronologie depuis le commencement du
Regne de Charles Magne, jusqu’à la fin du Regne de S. Henri dernier des Empereurs ou
10 Rois de l’ancienne Maison de Bronsvic, ce qui est le periode de mes annales. J’ay trouvé
des grands secours dans mes Fastes que j’ay tirés d’un vieux Manuscrip de Fulde, et que
j’ay publiés à la fin du 3me Tome de mes Ecrivans servans à la Histoire de Bronsvic.
Un point que j’ay trouvé des plus douteux et dont je ne suis pas entierement sorti
est l’année de la mort de Hugo Capetus Roy de France: Mons. Baluze le met en 997 avec
15 le Pere Pagi. Le Pere Mabillon en 996, Monsieur de Valois et quelques chroniques en 998;
et mes Fastes, qui ont esté tousjours continués par des contemporains depuis la fondation
du Monastere de Fulde jusqu’aux temps de l’Empereur Henri IV. et j’ay trouvé exact le
plus souvent mettent cette mort dans l’année 995. Et apres avoir examiné la chose, j’ay
trouvé un conflit de diplomes, mais que leur plus grande partie en favorise l’année 995.
20 comme aussi les Lettres de Gerbert, que j’ay dechifré presque toutes, et assigné assés
bien leur temps.
Je serois bien aise de savoir qui sont apresent les personnes de Paris les plus versées
dans la discussion de Genealogies du 9me , dixieme et onzieme siecle. Je ne say si Monsieur
d’Hozier le fils vit encor, qui doit estre assés âgé. Faites moy la faveur, Monsieur, de me
25 dire votre sentiment sur les personnes que vous croyés a present a Paris ou on France
les plus habiles en ces matieres. Je ne say si le P. Montfaucon ou quelques autre de vos
Peres Benedictins de la Congrégation de S. Maur s’y est appliqué assez.
Je crois que le Pere Anselme est mort. Celui qui a donné ses posthumes, qui étoit
un Auditeur des comptes et qui nous promettoit bien de choses sur les Genealogies est
30 mort aussi à ce qu’on me mande.
9. 5. 2011

N. 227 transkriptionen 1716 283
Ainsi je ne say à quoi on se pourroit adresser pour etre eclairci sur certaines difficultés,
qui demandent des gens rompus en ces matieres. Ayés la bonté, Monsieur, de
m’en dire votre sentiment; et je vous en auray de l’obligation, estant avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
Hanover, ce 22 de May 1716 5
227. GEORG EBERHARD VON RECK AN LEIBNIZ
Wien, 23. Mai 1716.
Überlieferung: K
Monsieur Vienne ce 23 May 1716
J’accuse l’honneur des deux votres du 10 et 14 de may. 10
Voicy une reponce du S r Schöttel. Des qu’il arrivera queque changement à la Banqualité
comme on croit pour certain, je ne manqueray pas de vous en avertir.
Avanthier l’Imperatrice sortit de ses premieres couches, et aujourdhuy toute la Cour
est allé à Laxembourg avec Mad. la Duchesse Mere.
Le voyage de Marie Zell n’a point encor de jour fixé. 15
J’ay deja recu de S. A. R. Msg r l’Eveque d’Osnabruc l’original de mon pleinpouvoir
avec le caractere de conseiller et je vous suis infiniment obligé des bons offices qu’il vous
a plu d’y contribuer.
Je voudrois que S. A. R. ne m’accordât point de salaire jusqu’à mon arrivée à Hannovre,
mais j’apprens que M r l’Envoyé de Houldeberg s’avise de vouloir aussi faire un 20
tour de Carlsbad à Hannovre. Comme j’ay eté le premier à demander la permission au
Roy, j’espere de l’obtenir devant Luy et de vous embrasser à Hannovre dans une couple
de mois. Je suis avec respect
Monsieur Votre tres humble serviteur de Reck
Le Pr. de Bevern est arrivé icy. 25
9. 5. 2011

284 transkriptionen 1716 N. 228
228. BUCHTA AN LEIBNIZ
Zeitz, 23. Mai 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
5 J’ai eu l’honneur de reçevoir une lettre de Vôtre Excellence pendant que je faisois
mon sejour à Dresden pour assister à la Diete de la part de S. A. mon Maître, mais le
tems m’y etoit si court, qu’il m’étoit impossible d’avoir assez de soins pour toutes les
curiosités dont V. Excellence vouloit étre instruite, j’ai prié Mr. Weck de s’en donner
la peine et je ne sais s’il s’est acquité de son devoir. J’étois extremement étonné de ce
10 que Mr. le Baron de H. n’avoit rien répondu sur ce que V. E. Lui a proposé sur ma
priere, si sa peine avoit reussie, il n’auroit pas manqué de reçevoir une considerable
reconnoissance. P. A. mon Maître est parti avanthier pour le Carlsbad où S. Eminence
de Saxe re rendra aussi avec notre Prince de Neustad. Il y a des divers discours en Saxe
de plusieurs Changemens de notre Cour, mais je souhaite que V. E. les sache plus-tôt
15 d’autres mains que des miennes. En ces qu’il arrive quelque changement qui me pourroit
rendre en quelque maniere malheureux, je me flatte que V. E. me fera la grace d’avoir
un peu de soin pour moi, et de me dire, quand Elle me fera la grace de me répondre en
quel endroit je pourrois trouver ma fortune.
Monsieur Teuber mandera demain ou aprés-demain infailliblement ce qui se passe
20 avec nôtre pauvre Orifraeus, que je plains de tout mon coeur. Je me recommande à la
grace d. V. E. et suis avec un Zele ardent
Monsieur Vôtre trés humble et trés-obeissant serviteur Buchta
Zeitz le 23 Mais 1716.
9. 5. 2011

N. 229 transkriptionen 1716 285
229. CHRISTIAN WOLFF AN LEIBNIZ
Halle, 24. Mai 1716.
Überlieferung: K
Vir Per-Illustris atque Excellentissime, Patrone Venerande.
Cum ex litteris E. T. intelligam, non improbari quod prima stamina non omnimo- 5
dam contineant foetus futuri praedelineationem; id me audariorem reddit in conjectura
quadam de coloribus permanentibus corporum opacorum proponenda, eam ulterius expoliturus,
si quidem E. T. assensum merebitur. 1. Theoriam luminis Newtonianam probo,
quod nempe sit commixtis radiorum colorificiorum, et ad objectionem Mariotti mihi
jam respondisse videor in Element. Dioptr. § . 198. Nova etiam quaedam experimenta 10
institui pro ea confirmanda, quae expectationi meae responderunt, alio tamen tempore
majori cum cura iterande. Scilicet prisma vitreum cavum variis liquoribus coloratis implevi
et in lumine refracto pro diversitate liquoris nunc hos, nunc alios colores evanescere
notavi: unde forsan hac via experiri liceret, ex quibusnam coloribus simplicibus datus
aliquis compositus componatur. 2. Observationes microscopiae me convincunt, exiguas 15
corporum moleculas esse cavas et convexas. Unde 3. infero radios in ingressu refringi;
intra moleculam reflecti et in egressu denuo refringi; atque hinc 4. probabile mihi videtur
per refractionem primam fieri radiorum calorificorum separationem, quorum saltem
simplices, vel uniis, vel diversi coloris reflectuntur in anteriora et per secundam refractionem
invicem permiscentur. Sane in pulvisculis farinae soli expositis per microscopiam 20
observavi colores, quales per refractionem in prismate factam gignuntur, notavique pulvisculos
illos esse sphaerulas pellucidas cavas et lumen coloratum intra eas reflecti. Quod
vero nudo oculo nulli appareant colores, rationem ex theoria Neutoniana reddo, quia
scilicet radii colorifici tum confunduntur.
Litteras Bernoullianas cum Leeuwenhoekianis Dn. Foersterus serum afferet. Fasci- 25
culo addidi tum Schediasma de lumine boreali, quod dubitem, an exemplar E. T. destinatum
redditum fuerit, tum indiculum librorum ex officino Regereana desideratum. Grata
est phaenomeni observatio Cassiniana; quae non 27 Martii, sed mense demum Aprili
facta: unde evidentius constat, ipsum non fuisse cum nostro numero idem. Quod vero
sit tempestas quaedam (ut sic loquar) embryonata (ein gewitter); circumstantiae 30
singulares Dantisci annotatae a Paulo Patre et Kirchio filio confirmare videntur: ibi enim
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286 transkriptionen 1716 N. 229
quaedam fulgura et fulgetra fere ad maturitatem pervenisse deprehensa. Ex iisdem, ni
fallor, geometrica demonstratione evinci potest, Dantiscanum licet eodem tempore observatum
non fuisse cum nostro numero idem.
Realis de Vienna negat, se esse virum hujus nominis, et hac ratione inquisitori-
5 bus illudit. Dubitant etiam Berolinenses, quia ibi sub Weilii nomine degit, quo etiam
per aliquot annos aliis in locis usus, ubi se fuisse et hominibus notum esse contestatur.
Num ex carcere jam dimissus sit, ignoro. Vidi aliquod scriptum pro Imperatore contra
Status imperii sub titulo Anmerckungen über die Wahl Capitulation Caroli VI. etc. eo
editum suppresso tamen nomine, in quo Status imperii, nostrum imprimis Regem, ea-
10 dem acerbitate tractat, qua in Thomasium, Buddeum aliosque usus. Offerri mihi curavit
hac conditione, ut singulas, plagulas singulis nummis aureis redimerem; sed nollem esse
possessor scripti tam periculosi.
Vegetatio frumenti expectationi hactenus plene respondet; nec dubito, fore ut veras
multiplicationis causas hinc detegam. Mittam suo tempore accuratam totius experimenti
15 descriptionem, quae Miscellaneis Berolinensibus, si quidem ante finem aestatis praelo non
submittentur, inseri poterit, se digna videtitur.
Taylorii Cibrum diu jam habui: ursit recensionem Menckenius, sed ego minus lubens
eam adornans hactenus distuli. Gratias itaque habeo, quas possum, maximas, quod E. T.
eum laborem in se suscipere voluerit.
20 Offraeus machinam suam destruxit, quod ipsi repetitis edictis regiis injunctum fuerit,
sub poena corporis, ut quotidie solveret 16 grossos, siquidem eam amplius hominibus curiosis
ostenderet. Nuperrime me invisit Architectus quidam Landgrafii Hassiae, qui Cassellis
Merseburgum profectus fuerat machinae videndae gratia, et ea retulit, quae modo
scripsi. Addidit tamen, inventorem decrevisse ejus descriptionem exactam cum publico
25 communicare, ne pereat inventum, sed nemo Principum pretium quoddam constituere
velit. Fama etiam apud nos percrebuerat, quod in delirium inciderit; sed tum temporis
falsam fuisse certo cognovi:
Vale et fave
Per illustris Excellentiae Tuae cultor devotus Christianus Wolfius
30 Dabam Halae d. 24. Maji 1716.
9. 5. 2011

N. 230 transkriptionen 1716 287
230. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 25. Mai 1716.
Überlieferung: K
WollGebohrner Herr, HochzuEhrender Herr ReichsHoffrath, Großgeneigtester
Gönner. 5
Es hatt der Berühmte Genealogist zu Regensburg, H. Iohannes Seifert, zu Behuff
seines vorhabenden operis mich dieser tagen ersuchet Umb die 32 Ahnen, frawen Annae
Dorotheae von Alefeldt, weylandt H. Otto Groten, Freyherrn von Schawen, Churfürst.
Braunschweigischen Cammer Praesidenten Gemahlin, die anno 1695 gestorben. Wan nun
vermeine, daß derselben gedrucketer lebenslauff bey Ew. Excell. sich finde, bitte ganz 10
gehorsambst uns demselben copey solcher Ahnen nehmen zu laßen, damit Vorgedachten
H. Autori in seinen rümlichen Verlangen willfahren könne.
Ubrigens verlanget man hieselbst höchlig, was S. Churf. Durch. von Cölln für resolution,
auff die von H. HoffRath Stryck an deßen Regierung hieselbst gethane proposition,
geben werden, vndt ob selbige mitt dero schreiben von 19. Martii übereinstimme, welches 15
der Höchste verhüte; Gedachten Herrn HoffRaths ankunfft hieselbst vor sehr notig weil
sich Unter der bürgerschaft auch eine parthey zu formiren begunte, welche mitt der zeit
weitaussehende dinge hätte Unternehmen können;
Mein schreiben von 17. Aprilis wirdt verhoffentlich woll uberlieffert seyn, vndt bin
lebenslang Ewer Excellence Meines HochzuEhrenden Herrn ReichsHoffRaths Stets 20
willigster diener C. B. Behrens D.
Hheim. 25. Maj. 1716.
9. 5. 2011

288 transkriptionen 1716 N. 231
231. LOTHAR ZUMBACH VON KOESFELD AN LEIBNIZ
Kassel, 25. Mai 1716.
Überlieferung: K
Excellentissime atque Amplissime Vir Fautor honoratissime.
5 Ingratus aut promissorum saltem immemor Tibi vir spectatissime merito videri
possem, dum ita tardus literis Tuis honoratissimis respondeo, promissam etiam Thermanem
Embsensium Delineationem serius transmitto: opportunam Tractatulum istum
transmittendi citra ordinarium currum veredarium occasionem hactenus frustra expectavi;
Jovilabium etiam meum quod hic simul transmitto, culpa tum typographi tum
10 bibliopagi sed maxime calcographi in dies desideratum remoram hanc invito prorsus
injecit. Judicavi autem me non melius facturam quam si dictum Jovilabium REGIAE
SCIENTIARUM SOCIETATI vestrae humillime consecrarem, utpote cui praecipue debeo,
quod me excitaverit ad opus hoc plurimos ante annos conceptum absolvendum: sed
miraculum tamen dixeris aut saltem paradoxum si hoc in casu contra notum Axioma
15 S u b l a t a c a u s a t o l l i t u r e f f e c t u s invidente mihi certe fato contigerit, ut
Jovilabium hoc con effectus supersit sublatis causis moventibus viris nempe Clss mis
D no Chuno Consiliario et Archivario Regio atque D no Hoffmanno Astronomo Regio, qui
Cllss mi Viri primi fuerunt ante Annam circiter qui ad hoc opus suscipiendum me strenue
incitarunt; Nunc autem merito dolerem vices meas, quod nec illorum desiderio nec ex-
20 pectationi meae conatus meus propter immaturam illorum mortem responderit, nisi tu
Vir Amplissime non nomine tantum sed et omine Praeses Societatis nostrae dignissime
atque Polyhistor celeberrime superesses (inter eos saltem cum quibus aliqualem contraxi
notitiam) qui solatium illud philosophicum ab ante Laudatis Viris nunc pie defunctis
exspectatum abunde universalis tua veram omnium cognitione atque de similibus rebus
25 judicandi peritia supplere posses.
Tibi ergo Vir Excellentissime ut Corporis totius nostrae Societatis Regiae membro
praecipuo cen Capiti Jovilabium hoc sive instrumentum ipsum una cum Descriptione
eius et usu inprimis offerendum, atque ad te dirigendum tibique transmittendum esse
ratus, mitto hic septem Exemplaria una cum Instrumento, quorum illud melioris char-
30 tae Excellentiae tuae est destinatum; reliquorum 6. quatuor ut Clss mis D nis Directoribus
Collegionum Societatis nostrae, et unum D no Secretario Societatis, alterum futuro Astro-
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N. 232 transkriptionen 1716 289
nomo Regio una cum Instrumento (ut Astronomo inservire possit) addita humanissima
ubique salutione mea transmittere Berolinum ne graveris submisse rogo.
Pro humanissimis Literis tuis et recommendatione benevola rei Astronomicae Cassellanae
gratias tibi ago quam maximas; praelectae fuerunt literae tuae coram Sess mo
Principe Landgravio ab Archiatro nostro primario D. Doct. et Consiliario Uschold. Sta- 5
tim suspiciebatur argutus Princeps (referente mihi antedicto Archiatro, recommendationem
illam et praescriptionem quasi ex condicto fuisse scriptam: de reliquo se super hac
re deliberaturum dicebat; sed hactenus nulla adhuc favorabilis insecuta est Resolutio, ut
hinc propter nimiam observatori Astronomici distantiam (per dimidiam enim fere horam
inde nunc disto) illi valedicere invitus cogar: quin potius in dies praevalent mysosophi: 10
non licet mihi multa scribere; ego optarem essem meliore et constantiore in loco atque
conditione constitutus, forte pro scopo isthoc meo Excellentia tua non parum posset conferre,
cui idcirco me submisse recommendatum habeo, et juxta oblationem tenuissimorum
officiorum meorum maneo.
Excellentiae tuae servus humillimus Lotharius ZumBach d. Koesfeld 15
Cassellis 25 Maji 1716.
P. S. Errata nostri Libelli paucula (quantum scio) reperies pag 18 Lin. 14. ubi substitue:
d i s t a n t i a e S a t e l l i t i s a L i n e a i n t e r s e c t i o n i s a n t e a m e n -
s u r a t a e , e t h y p o t h e n u s a e u t i etc.
Deinde pag. 30. Lin. 7. e regione Aphelium Jovis. 6. 9. 41. isti numeri debent iter 20
collocari ut 6 ponatur infra titulum 5 et 9 infra gr. 41 infra minuta.
232. HERMANN VON DER HARDT AN LEIBNIZ
Helmstedt, 27. Mai 1716.
Überlieferung: K
Illustrissime atque Excellentissime Domine. 25
Pro historiae luce animus est edere fundamenta mutationum, quae Reformationis
nomine veniunt. Quid judices, quae observes, quae moneas, quae mutes, quae addas,
scire pervelim. Ad Te, tanquam ad fontem, ad cynosuram, haec omnia jure redeunt.
9. 5. 2011

290 transkriptionen 1716 N. 233
Smidius edet epistolas Lutheri. Forte nec illa historia minoris usus. Tuo nutu haec res
agetur. Unum est quod in his tangam, ubi quid ipse desidero. Num. 15. i n s t r u c t i o
s a c e r d o t u m , quam Tezelius divulgavit nomine Alberti, vel i n s t r u c t i o
C o m m i s s a r i o r u m in meo exemplari aliquot paginis deficit, quod impense doleo.
5 Partem, quam nactus sum, ex Conringii Bibliotheca redemi, qui sua manu quaedam adjecit.
Quaesivi libellum integrum Guelpherbyti, sed non comparere cognovi: quod iterum
me afflixit. Integrum exemplar maximi beneficii loco haberem, restituturus cum foenere
possessori. Vale, illustrissime Domine ac juva
Excellentiae Tuae devotissimus servus H v d Hardt.
10 Helmst. A. 1716. d. 27. Maji.
233. J. G. MÜNCH AN LEIBNIZ
Zeitz, 27. Mai 1716.
15 Patron.
Überlieferung: K
Hochwohlgebohrner Herr, Höchstgeehrter Herr geheimer Rath, Vornehmer
Die schuldigste bedienung Dero lezteren geehrtesten, ist alhie darumb ausgesezet
bliben, weiln von H. Hoffprediger antwort erwartet. Da Er aber, wie vernehme, solche
Selbst abgehen laßen; So stehe darmit länger nicht an und melde: daß Serenissimus
meus, den Eu. Hochwohlgeb. grüßen, in das Carlsbad zu einem abouchement mit des
20 H. Cardinals von Sachßen Hochf. Em. u. Dl. verreißet sind; von dar Sie in das Töplizer
Bad gehen und Sich daselbst der Cur bedienen wollen.
Mit dem Türckenkrieg scheinet es nun wohl Ernst zu seyn, zu seyn, indem des
Kayßers May. in Comitijs eine beyhülffe sehr urgiren laßen. Des Czaaren May. haben Sich
leztens in Stettin mit des Königs in Preußen May. unterredet, und werden nunmehr weiter
25 gehen. Denen lezteren Relationen nach, sollen die Schweden Norwegen verlaßen haben
und zu beylegung derer Nordischen troublen geneigt seyn; In Pohlen continuiren die
Unruhen noch immer, und wird dadurch denen Sächß. troupen großer abgang verursachet.
Die Inlage erhalte ich eben als zu schließen und zu versichern im begriff bin, wie Ich stes
9. 5. 2011

N. 234 transkriptionen 1716 291
verharre
Eu. Hochwohlgeb. Meines Höchstgeehrten Herrn Geheimen Raths u. vornehmen
Patrons Gehorsamster Diener J. G. Münch
Zeiz den 27. May. 1716
234. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ 5
Frankfurt, 27. Mai 1716.
Maxime
Überlieferung: K
Excellentissime, Perillustris, ac Gratiose Domine Vir Eruditissime Patrone
In itinere has ad Te do, Te rogans, ut mei etiam longe absentis nolis oblivisci, cujus 10
ego memoriam cum mirifico amore, et singulari observantia, doner vixero, in animo meo
conservabo. Ad Episcopum quinque Ecclesiensem aditus mihi per Illustrissimum Nesselrodium
patefactus est, quem si Tu etiam patentiorem effereris, novo beneficio devinxeris.
Norimbergae mihi convenietur Imhoffius, cujus egregia monumenta Tibi certo scio esse
non incognita. 15
Orbanus Tuas nondum habuit, cum ei adessem Dusseldorpii, sed neque jam dubito,
quin acceperit.
Ego Tuarum desiderio mirifice teneor, et earum rerum, quas abs Te petii. Tuas autem
mittes semper Coloniam ad Krickium, ita multu certius, nullo praeterea sumptu ad me
preferentur. et festos hos dies laetus exige 20
Excellentissime Domine Tui observantissimus G. C. v. d. Driesch.
Francofurti 6 to Calendas Junias MDCCXVI
A Monsieur Monsieur le Baron de Leibnitz Conseiller de S. M. I. et Catholique et
de S. M. Britannique. Bibliothequaire de la tres illustre Bibliotheque de Wolffenbytel,
Membre de la Societé Angloise, Praesident de l’Academie Royale du Roy de Prusse à 25
Berlin à Hanovre.
9. 5. 2011

292 transkriptionen 1716 N. 235
235. GIOVANNI JACOPO MARINONI AN LEIBNIZ
Wien, 27. Mai 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
5 C’est à cause de mon absence presque continuelle particulierement pour les presentes
disputes sur les confins entre l’Autriche, et l’Hongrie, meme pour la morte du notr’
Eveque, qu’il m’a pas été possible d’executer jusqu’à cette heure vos commandemens du
29 me de mars passé, et d’un parler à Son Excellence Monsieur le Comte de Sinzendorff
sur la matiere du Gnomon puisque chaque sollicitation seroit inutil avant que de faire
10 les preliminaires, pour le lieu, et pour les depenses. Le nouvau Eveque Monseigneur de
Collwitz est vraiment porté à la belle curiosité; il a apris de moy avant 3 ans quelque
partie de la Geometrie je me flatte qu’il ne seroit pas difficil à l’en disposer; mais pour
Messieurs le Chanoins c’est la question s’il y en a beaucoup qui entendent qu’est que
veut dir Gnomon, et meridiene. Leurs revenues sont fort mediocres, et ils feroient mil
15 protestes. J’ay songé que l’affaire reussira mieu dans la neuvell’ Eglise de S. Charle qu’on
batit maintenant; J’en ay parlé à Monsieur Fischer qui en est L’Architecte, et qui de son
coté contribuera à cet’ embellissement. La situation est fort favorable puisque le Choeur
regard a peu près le Midy, et au premier jour je sortirai pour examiner si les colomnes
du milieu n’empecheront pas le rayon du soleil. Ainsi si la chose est faisable il sera sans
20 comparaison plus aisé de persuader à S. M. cette depense et j’espere qu’on en viendra à
bout. Monsieur de Garelli le jeune en sollicitera aussi. Il n’y a long temp qui m’a doné
lieu d’esperer, qu’on songera à un observatoire, et puisqu’on le voudroit avoir proche de
la cour je luy ay insinué, qu’en achevant le batiment de la bibliothecque sur le manege,
avec peu d’elevation on en poura faire un passable. En ce cas ce sera à Vous Monsieur à
25 doner des conseilles.
La Meridiene faite dans une sale d’Italie est à Siene. on l’appelle l’Eliometro Fisiocritico,
overro la Meridiana sanese del Nob. Sig. Dr. Pirro Maria Gabrielli Lettor’ primario
di Medicina, et di Bottanica, Fondatore dell’ Academia Fisiocritica nell’ Università di
Siena, e Collega Imp le dell Acad a Leopoldina 1705 in Siena.
30 Cette Meridiene a eté fait au depense du Monsieur Jerom. Landi avec l’assistence
de l’Abbée Lelio Cosatti. Sa longueur est sur une verge de fer de 24 aulnes d’Italie.
9. 5. 2011

N. 236 transkriptionen 1716 293
Le Rev. P. Vols vous remercie Monsieurs des vos graces il fera fort aise de vous faire
ses complimens à Vienne, com’ aussi Monsieur de Schirendorf on dit maintenant qu’on
faira à Neügebau’ un batiment pour l’Empereur.
Monsieur Miller m’a ecrit de Moravie, il vous fait mil complimens pour la memoire,
que Vous avés de luy, il est infiniment faché de n’avoir eu le bonheur de recevoir votre 5
lettre, et il Vous prie le luy conserver vos bones graces, et de l’honorer avec vos comandements.
Le Bagage du Prince Eugene est prest pour partir, son Alt. le suivra le mois qui
vient. Sans le corp qui est en Transilvanie, il y a 61 Regimens en Hongrie, et plus de 12
mille homes doivent encor y descendre. On tien la Guerre pour asseurée; pourtant on n’a 10
pas encore le dernier courrier de Constantinople.
Monsieur j’aurai tout le soin possible de pousser selon vos ordres le Gnomon de
Vienne, et bientót je me donerai l’honeur de vous envoyer quelqu’autre relation sur cette
matiere.
Monsieur Gentilorti Vous fait ses complimens, et il Vous remercie pour la reponse 15
sur l’Ecriture de Haptes. Je Vous prie de me continuer votre Protection, votre grace, et
votre affection puisque je souhaite de meriter d’etre
Monsieur Vos tres heumble et tres obeiss t serviteur J. J. Marinoni.
Vienne chez 27 de Mai 1716
236. JOHANN CASPER VON BOTHMER AN LEIBNIZ 20
London, 18. (29.) Mai 1716.
Überlieferung: K
Monsieur à Londres ce 18
29 me May 1716.
J’ay esté bien aise d’apprendre par l’honneur de vostre lettre du 15 me de ce mois
que vous avés esté satisfait de vos arrierages, vous le serés aussi de vos frais pour copier, 25
M r Schilden recevant ordre par cette poste de vous paier le compte que vous en avés
donné, je me feray tousjours un fort grand plaisir de vous servir touttes les fois que vous
me jugeres propre à quelque chose
Je vous rends beaucoup de graces de l’information que vous m’avés donnée par vostre
9. 5. 2011

294 transkriptionen 1716 N. 237
P. S. de l’estat de vostre différent avec Mr. le chevalier Newton. C’est dommage que deux
personnes d’un sçavoir si execellent doivent se quereller pour rien, estant d’accord dans
leurs sentiments. Il est évident par ce que vous me faites l’honneur de me dire, que vostre
querelle n’a qu’un malentendu pour origine, de sorte qu’il auroit esté aisé de l’apaiser,
5 si des amis s’y fussent appliqués d’abord. Le public y auroit gagné considérablement,
puisque vous auriés employé tous deux pour son service le temps qu’on vous fait perdre
en vaines disputes. J’ay informé le Roy du contenu de vostre P. S., pour luy faire voir que
vous n’avez pas offensé Mr. Newton, et que ce que vous proposés, est raisonnable. Je m’en
prévaudray aussi ailleurs aux occasions, pour tacher d’assoupir vostre querelle et de vous
10 mettre d’accord. Si j’y pouvois réussir, je croirois avoir rendu un service considérable au
public. Je vous supplie de continuer en attendant vostre assiduité a travailler à vostre
histoire.
237. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
Hannover, 29. Mai 1716.
15 Überlieferung: L
Monsieur.
J’espere que ma lettre vous aura eté tendue, où je vous ay remercié de soin que
vous aviés pris pour moy auprés de M. des Vignolles. Je vous remercié maintenant de la
Litanie; et vous envoye Monsieur une lettre de M. Wilkins; vous pourrés m’envoyer votre
20 reponse quand il vous plaira.
L’Histoire de Monsieur Arpe ressemble assé au Roman de M. Nodol sur le fragment
de Petrone pretendu trouvé à Bude. Il devroit vous dire d’où estoit son M. Frecht; item
le nom du libraire à Francfort s’il le fait il y aura moyen d’aller à la piste. Mais s’il ne le
fait point, on prendra son Histoire pour un Roman.
25 Ce qu’on a imprimé du Synode de S Basole près de Reims, s’est trouvé dans la
Bibliotheque de Wolfenbutel. Je le feray conferer avec le Manuscrit de Flacius à Helmstad,
dont on a pris ce qui est mis dans les Centuries.
Monsieur Newton voyant que je ne repondois pas à ses emissaires, a pris la peine
d’écrire une lettre à une personne de ma connoissance en Angleterre, à laquelle j’ay
9. 5. 2011

N. 238 transkriptionen 1716 295
repondu par le même canal. M. Bernoulli qui connoit la matiere mieux que personne, et
qui d’ailleurs est tout à fait impartial, croit que M. Newton n’a forgé son calcul qu’aprés le
mien; et en effet il n’en avoit jamais donné aucune marque auparavant. Mais on n’auroit
point contredit à sa pretension de l’avoir sû sans moy; s’il ne m’avoit point attaqué.
Je suis bien faché, que M. Schot est encore mal, c’est grand dommage. On parle 5
de faire achever le grand ouvrage de Mons. de Spanheim sur les medailles. Il seroit à
souhaiter que M. Schot en eût la direction.
Je n’ay pas vû l’Apologie de Vanini. Tout le monde écrit à present à tort et à travers
tout ce qui luy vient dans l’esprit. Pufendorf et Messieurs de Halle ont trop ouvert la
porte à cette licence; quoyque leur dessein n’ait pas été mauvais, mais il sont allés trop 10
loin. Je suis avec zele etc.
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hannover ce 29 de May 1716.
238. PIETRO ANTONIO MICHELOTTI AN LEIBNIZ
Venedig, 29. Mai 1716. 15
Überlieferung: K
Viro Ampliss o et Consultiss o Godofredo Guilielmo Leibnitio S. P. D.
Petrus Antonius Michelotti.
Tandem meis officiis meaque opera id effectum est ut Mecenates mei semper colendi
Illustriss. videlicet atque Excell. D. D. Hyeronimus Venerius et Laurentius Theupolus 20
Equites et D. Marci Procuratores, pataninique Archilycei Moderatores Sapientissimi, ad
Mathematum cathedram patavinam promoverint atque vocarint Claris. Nicolaum Bernoullium
Celeber. Johan. Agnatum, et quidem eo solaris quod prima sui vocatione obtinuit
Ingeniosiss us et Amiciss us Hermannus. Quamobrem pergratum me Tibi facturum
censui Vir Illustriss e si hac de re (quam mihi commendare tuis litteris dignatus fuisti) Te 25
certiorem fecerim. Non antem dubito quam mea epistola ante duos circiter menses data
ad Te pervenerit. In ea autem multa a Te petebam, et praecipue methodum dimetiendi
fluidorum crassitiem et subtilitatem: de qua etiamnum Te rogare andeo. Doctrinam de
harmonia vibrationum consentientium, motuumve intestinorum ut paullo diffusius mihi
9. 5. 2011

296 transkriptionen 1716 N. 239
explicares deprecabar, deprecorque adhuc. Ceterum scias nelim eruditiss mum Juvenem H.
Bernoullius Doctiss. Johannis Filium (qui meus est hospes et quidem mihi carissimus)
Tibi salutem plurimam mittere. Ipse me adjuvat in studiis mathematicis obstrusionibus,
in quibus Clariss. Patris nestigia secutus maxime praecedit. Vale Vir Celeberrime,
5 meisque studiis favere perge. Dabam Venetiis quarto Kalendas Junii MDCCXVI.
P. S. Si ad meas litteras responsum dare Tibi lubebit, poteris quam expeditissime
ad me scribere Venetias hac ratione.
A Monsieur Monsieur Pierre Antoine Michelotti Docteur en Medicine à Venise
239. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
10 Kiel, 1. Juni 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustrissime, Maecenas Summe,
Ego vero doleo me spe officia mea qualiacunque Tibi coram offerendi praeter omnem
exspectationem meam proxime excidisse. Propius enim aberam ab urbe Hanoverana,
15 quod iter studiorum gratia susceperam, mihique in itinere illo reddebantur et litterae
Tuae et Te dignissimus Liber, quam benignitatem Tuam exosculor; quum epistola illis
addita mihi opinione mea celerius domum esse repetendam nuntiaret, et vota mea falleret.
Quid magis inexspectatum mihi poterat accidere? Sed erat mihi Rex Daniae adeundus,
cujus juxta atque Petri Alexiowizi augusta ora Hamburgi in horto suburbano viduae
20 Belkiae coram d. 28 Maji contuebar cupidissime, atque hoc spectaculo poscebam oculos
simul et animum, audiebamque germanice sermocinantes.
Frater meus qui comites profectionis suae adscivit Brocktorffium et Plessium petere
jussus est Francofurtum, jamque Gissae fruitur complexu fraterno.
Dabit se quamprimum itineri Genevensi, et postmodum Gallico novorumque, si quae
25 cognitionem Tuam, Vir Illustrissime, fugere queant, litterariorum Tibi copiam ultro facere
audebit.
Quum Hamburgi agerem fratri Secretarii Tui de manu in manum tradidi Valerii disser.
juris Sabbatum Christianum, Tobiae Mayeri, Wasmuthi opera contra Conringium
hic locorum oppido rara, et Glossarium Danicum, exemplum vetus et attritum Tuisque
9. 5. 2011

N. 239 transkriptionen 1716 297
adeo oculis indignum. Eumdem librum, eamdemque editionem sed paullo nitidiori chartae
impressum, meliusque compactam Hafnia ex penu litteraria Franckenauna arcessivit
amicus, persolutis Imperialibus sive Vallensibus tribus. Si forte minus arridebit obsoletus
et Te indignus ille liber, cedere Tibi paratus est amicus, quem dixi, oculis tam curiosis
digniorem librum. Reliqua quae me poscebas volumina publicae praeconis voci subjecta 5
non sunt. Deerant enim libelli numero non pauci. quocirca mihi facultas et occasio non
dabatur Tibi, Patronorum constantissime, gratificandi. Satis intelligis defuisse itidem facultatem
comparandi libros e Flensburgensi illa auctione desideratos. Tum temporis enim
haerebam in oris Hanoverae vicinis, et colligebam quae inservire poterunt dissertationibus,
quas meditatus sum, moralibus, poeticis, atque historicis. Nulla ratione deprehendere 10
potui in pluteis doctorum Hamburgensium librum cujus index est: Anniversario celebrato
con prose e versi della morte delli due sposi, il N. H. S. Giovanni Morosoni, et la N. D.
Elisabetta Maria Trevisani, in Venetia per Michel Hertz 1700. 8.
Continet iste liber dissertationem Theologicam, Physicam et Philologicam. Ultimae
inseruntur Anagrammata e nomine Morosoni et Trevisanae eruta, eaque fatalia, nec so- 15
lum Romana, verum etiam Etrusca etc. etc. Quovis pretio mihi compararem libellum
Pontifici Clementi XI. consecratum. Quum autem illius particeps vix fieri queam, opem
Tuam implorare audeo, Maecenas Summe, ut beneficio amici, qui Tibi nusquam locorum
desunt, exscribi cures anagrammata illa fatalia, mortem duorum amantum diversis linguis
praesignificantia, litteris nominum Morosini et Trevisanae transpositis artificiose. 20
Quaerendo enim quamprimum investigabo publice, quid habendum sit de Anagrammatis
fatidicis, sive de Omine quod ex nominibus propriis, litterarum ordine immutato, erui
consuevit. Quam dissertationem prodromi loco praemittam aliae ex consilio Tuo, Vir
summe, elaborari coeptae de Carminibus Fatiloquis. Ut objectiones et Magnaei et Reitzeri,
virorum celeberrimorum, scripto minimum privato comprehensae ad Tuas manus 25
doctissimas perveniant, quoad ejus fieri poterit, curabo. Sed ut verum fatear, rarenter
scriptis aliquid memoriaeque mandare Dani consueverunt. Ut taceam clariss. doctissimumque
Magnaeum, Islandum nihil etiamnunc litteris prodidiisse; licet supellex ejus
historica sit multo instructissima, librisque manu exaratis redundet. Reitzerus autem
multa publici juris ipse fecit, utque alii facerent curavit. Nuperrime is juxta atque Illustr. 30
Rostgaardus auctores fuere Christiano Falstero, ConRectori Ripensi, cujus litterae ad
me commeant saepenumero, ut versionem librorum Tristium Nasonis vernaculam totidem
versibus ligatam foras emiserit. Idem Falsterus publicari curat Hamburgi Supplem.
de Meritis Danorum in studium Lexicographicum. Utilitatem ipsi praebere potuisset Le-
9. 5. 2011

298 transkriptionen 1716 N. 240
xicon Poeticum Vanierianum. sed in litteris proxime ad me datis: Indignor, inquit, quod
serius, Te indice, cognoverim Lexicon, quod ne nomine quidem tenus mihi innotuisse
fateor, postquam in manus typographi Hamburgensis opusculum meum jampridem pervenit.
Addit: Offenditur in Declamationibus Quinctiliani nova quae inscribitur: Tribunus
5 Marianus, inedita ante annum 1693 quo Oxoniae curante Edmundo Gibsono prodiit, cujus
auctoritas quomodo defendi possit non video. Scriptum non modo nulla mundities
commendat, sed naevi sequiorum temporum passim obsident. Num aliquis ante me dictionem
istius declamationis lacessivit? Gibsonus ipse in medio relinquit an Quinctilianus
declamationis illius sit auctor. A. E. 1698. 547. et suppl. T. II. Sect. VII. p. 319.
10 Sciscitari item lubet, an aliquis Historiam Litterariam Romanorum dedita opera
contexuerit, cujus ego Ideam prope affectam molior? Id Saxum volucre Cl. J. G. Walchium
ex commentatione ejus de Dedicationibus libr. vet. Lat. praemissa Epistolis Cellarianis
intellexi. Sed persuasum habeo librum nondum prodiisse. M. Jo. Gram Linguae graecae
Prof. Hafn. proxime dissertationem 20 plagular. de Antiquitatibus Xenophonteis emisit.
15 Lintrupius autem editionem dissertationum omnium H. G. Masii tum editarum quam
manu etiamnunc exaratarum parat. Vale orbis eruditi unicum decus et mihi studere non
desiste.
Tui Vir Illustrissime, Patrone maxime observantissimus S. Kortholtus
Kiloni Kl. Jun. 1716.
20 240. GEORG LUDWIG GOLDNER AN LEIBNIZ
Gera, 1. Juni 1716.
Überlieferung: K
PerIllustris Atque Excellentissime Domine, Patrone Summe Aeternumque Suspiciende
25 Toti litterato constat orbi, quantum multi ex eorum ordine, qui ad ornandas amplificandasque
artes liberales aeque ac humaniores omnem operam studiumque conferunt,
speciatim illi, qui una eademque regia, quae sub praesidio Tuo ac moderamine Berolini
floret, scientiarum societate conjuncti, humanitate Tuae debeant ac benevolentiae: quippe
quam non imminuis, uti multi magnae fortunae negotiisque publicis districti solent Viri;
9. 5. 2011

N. 240 transkriptionen 1716 299
sed novis subinde accessionibus cumulas atque confirmas. Atque hoc me impulit, ut victo
tandem, qui diu detinuit me deterruitque splenstico pene pudore expromam, quae jam
dudum abs Te submisse petere constitui.
Ardeo, non quidem ambitione, aut temeritate quadam, sed aliis, iisdemque gravioribus
rationibus adductus, ingenti, neque, ut ego opinor, reprehendenda cupiditate, locum 5
quendam, Te auctore et arbitro, in illustri illa, quam supra laudavi, Societate obtinendi:
si eo non indignus fuero judicatus. Per quinque fere lustra in scholis illustribus, Albertina,
quae Curiae Variscorum est, et Ruthenica, quae Gerae floret, juventutem litteris
consecratam moderatus sum variarumque linguarum perinde ac artium praeceptis, qua
par est fide ac ratione institui ac erudivi. Interea non unius generis de diversis argumentis 10
confeci scripta ac edidi: quorum nonnulla aliquot abhinc annis, Lipsiae uno conjuncta volumine
typis exscripta et in lucem emissa publicam: reliqua dispersa per orbem eruditum
volitarunt. Biennium est, ex quo Historiam , non sine multorum eruditorum
hominum applausu, conscribere et distinctis exercitationibus edere coepi: cujus
binas priores, in quas distinxi, classes, quae Theologos et Jureconsultos, complectuntur, 15
ferme absolvi. Spero igitur, nomen meum non plane indignum Tibi judicatum iri, quod
Societati Scientiarum inseratur. Ego sane in summa felicitatis parte ponam: si innotescere
Tibi, si Te tantum Virum, qui inusitata sua eruditione praesens mirifice illustrat
seculum, Patronum salutare ac venerari liceat. Consecrabo fortunam illius diei, quo voti
me mei compotem factum esse, intellexero. Ita vero Deus Te sospitem florentemque rei 20
litterariae servet!
PerIllustris atque Excellentissimi Nominis Tui cultor et admirator M. Georgius
Ludov. Goldnerus.
Gerae Kal. Junii MDCCXVI.
PerIllustri atque Excellentissimo Domino, Domino Godofredo Guilielmo a Leibniz, 25
S. C. M. Consiliario Imperiali Aulico, potentissimoque Britanniarum Regi et Electori
Brunsvigo-Lüneburgensi a Consiliis intimis, Societatisque Reginae, quae Berolini floret,
Praesidi eminentissimo, Maecenati summo, patrono aeternum suspiciendo.
9. 5. 2011

300 transkriptionen 1716 N. 242
241. LEIBNIZ FÜR [?]
?, 2. Juni 1716.
Überlieferung: L
5 Ich habe bey des Hr. Muratori Arbeit nicht wenig zu erinnern gefunden so wohl
darinn, daß er der Untersuchung, die auff des Hauses Braunschweig Befehl mit Success
geschehen, und dadurch den Italiänern in dieser Sache die Augen geöffnet worden, fast
nicht gedrucket; sondern auch darinn daß er die Hauptsache nicht gebührend vorstellet.
Er schreibt mir aber, daß er sein Werck trucken zu laßen begriffen sey, und meldet
10 nichts zulänglichliches von veränderungen.
Ist auch begriffen mit dem Druck zu eilen, damit seyn Werck vor dem Unsrigen
herauskomme.
Ich sollte der ohnmaßgeblichen Meynung seyn
(1) daß die Sachen so der beyden Häuser allgemeinen Ursprung angehen mit concert
15 heraus gegeben werden sollten;
(2) daß wenn zu unser Werck nicht ehr heraus kommen solle (welches das erste Licht
gegeben und deßen Haupt ausrichtung so viel jahre vorher zustande gebracht worden),
wenigstens das letztere nicht vorlauffen, sondern etwa mit dem anderen heraus kommen
sollte, zu deßen Erklärung und Bestärkung es diene köndte.
20 242. LEIBNIZ FÜR [?]
?, 2. Juni 1716.
Überlieferung: L
Outre plusieurs remarques particulieres que j’ay faites sur l’ouvrage de Mr. Muratori,
25 j’en ay fait deux generales:
1. Qu’on n’y fait guères mention des recherches que la S me Maison de Bronsvic a
9. 5. 2011

N. 243 transkriptionen 1716 301
fait faire depuis tant d’années, qui ont donné les premieres lumieres aux Italiens sur les
origines communes de Bronsvic et d’Este.
2. Que des choses importantes n’y sont pas dites et representées comme il faut, mais
plus tôt d’une manière qui leur fait du tort.
Maintenant Mr. Muratori, ayant receu mes remarques, me mande qu’il est occupé 5
à l’impression de son ouvrage, mais il ne marque pas qu’il ait assés égard à ce qui est
le plus important dans ces remarques, et il ne dissimule point que son dessein est de
devancer notre ouvrage par l’impression. Pour moy je suis de l’avis, dont j’ay déja eté:
1. Que ce qui regarde les origines communes devroit être publié avec concert, et
2. Que si nôtre ouvrage (dont les recherches ont l’anteriorité du temps et ont donné 10
les premiers ouvertures) ne doit pas paroistre le premier, il sera juste qu’au moins les deux
ouvrages paroissent ensemble, le sien pouvant servir d’eclaircissement et de confirmation
au nôtre.
3. Au lieu de precipiter l’impression sans besoin, il seroit plus convenable de faire
encor quelques visites et recherches, que j’avois indiquées et qui seront peutêtre plus 15
difficiles après la publication.
243. LEIBNIZ AN GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH
?, 4. Juni 1716.
Überlieferung: L
Ex responsione 20
Cum sententiam meam de Historiarum et Juris cultu quaeras: Ego Historiae Universalis
causa Sethi Calvisij et Dionysij Petarij scripta synoptica, pro historia recentiore
cujus uberiore notitia opus est, Thuanum et actorum publicorum collectores, Hortlederum,
Lindorpium et autores Theatri Europaei commendaverim.
Jus privatum commode inprimis tractant Georgius Adamus Struvius tum compen- 25
diolo, tum Syntagmatibus suis. Sed accedere debet ipsa Textuum in fontibus inspectio,
ibi si quid occurit difficultatis ductu notarum Dionysij Gothofredi plerumque enodari
potest. Pro jure Canonico commendanda est Corporis ipsius editio Fratrum Pithoeorum.
Nec sperrenda sunt Rationalia Vivianj et Gonzalesij Commentarij uberiores. Et quia
9. 5. 2011

302 transkriptionen 1716 N. 244
inprimis opus est Vestris accurata notitia Processus Romani Jurisque in curia recepti,
introductionem dabit Plettenbergij opusculum, plenem notitiam de Luca.
In jure publico Beckerus vester, et Swederus vel Vitriarius noster synopsin dabunt.
Inde Linnaeus, Ahasverus Fritschius alioque notissimi scriptores post pacem Westfalicam
5 editi, plenam messem eatibebunt. Nec negligenda erunt quae Conringius et Boeclerus in
hoc genere dedere, qui accuratiore originum notitia instructi erant.
10
244. LEIBNIZ AN CASPAR FLORENZ VON CONSBRUCH
Hannover , 4. Juni 1716.
Überlieferung: L
Dubitabam, an tibi scriberem, et natum non vobis tantum, sed et nobis puerum Archiducem
gratularer; nam etsi favorem tuum expertus essem, verebar tamen, ne importuna
tibi videretur compellatio ab eo, cum quo non multum tibi consuetudinis intercessisset.
Tandem ut literas ad te dare auderem, fecit amici desiderium, qui tibi commendari
15 petit. Est is Dominus Gerardus Cornelius van den Driesch Coloniensis, ex laudatis ortus,
quem ego ob viciniam popularibus tuis, id est, Westphalis, computo, litterarum
amoeniorum cultu florentem, et gratia familiae insignis Nesselrodianorum, ex qua Illustrissimus
Episcopus Quinque Ecclesiensis prodiit; jamque etiam studia civilia cum fructu,
et successu tractat, ut plane favore tuo, tuorumque amicorum dignum judicem. Sed ad
20 gratulationem redeo, et votum meum, adjecto Hexasticho, comprehendo, ac me data occasione
Augustissimae nostrae commendari peto. Dabam Hanoverae, pridie Nonas Junii,
MDCCXVI.
Quae Belgas, Italosque tibi Germania debet,
in nato junctas, CAROLE, cernat aves.
25 Austria jam toto reliquis gens eminet orbe,
Perpetuam facies ELISABETHA Parens,
Delicias hominum, clementis munus Olympi
Dent regem vobis fata videre virum.
9. 5. 2011

N. 246 transkriptionen 1716 303
245. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 4. Juni 1716.
Überlieferung: L
HochEdelgebohrener und insonders hochg. H.
Ich habe ein gd stes schreiben von der Herzogin zu Blankenburg Durchl t , auff der 5
Post erhalten. Bedancke mich inzwischen daß M. h. H. solche antwort vor mich abfordern
wollen. Ich habe bey mein Schreiben hochstgedachte Ihre Durchl t ein kurzes distichon
angefüget gehabt. Inzwischen habe es vermehret, und drey disticha daraus gemacht wie
auff dem beykommenden blat.
Ersuche M. h. H. dienstlich zu machen daß Es der Frau Herzogin mit Vermeldung 10
meiner unterthänigsten devotion geliefert werde.
Den beyschluß bitte ohnbeschwehrt dem H. Raht Heraeo liefern zu laßen. Und ich
verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
Hanover 4 junij 1716 15
P.S. Dem H n Sohn wündsche von herzen einen glucklichen feldzug, wenn selbiger
noch vor sich gehet. Und zweifle nicht, wenn ihn Gott, wie ich hoffe, das leben läßet,
er werde sich meritirt machen und vor anderen distingviren. Er wird aber wohl thun
vornehmlich für seine gesundheit zu sorgen, und in Hungarn sich vor den nacht frösten
zu hüten. 20
246. LEIBNIZ AN LUDOVICO ANTONIO MURATORI
Hannover, 5. Juni 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Il est juste que vous cessiés aussi de vous plaindre que je n’ay pas renvoyé votre 25
9. 5. 2011

304 transkriptionen 1716 N. 246
ouvrage. Car il falloit du temps pour le lire comme il faut, j’avois beaucoup d’autres
choses à faire, et je ne voyois rien qui devoit tant faire haster l’impression.
Vous allegués maintenant une raison de ce haste, qui est que vous ne vouliés pas
étre devancé par moy; puisque je vous avois mandé que j’acheverois dans cette année.
5 Mais (sans disputer le pas entre nous) je vous diray, Monsieur, qu’autre chose est achever
l’ouvrage, autre chose est l’imprimer. Ce n’est pas dans cette année que l’impression du
mien sera commencée; bien loin de pouvoir étre achevée.
Quoyque je n’aye pas été dans votre Archif au temps du feu Duc, Mons. Hakeman
y a été du temps de Monsg r le Duc qui regne presentement. De plus j’ay trouvé moy
10 même la quintessence de votre Archif sur cette matiere dans le recueil de Sardi, qui
étoit dans votre Bibliotheque, et dont j’avois fait des amples extraits, ce qui a fait que
je ne me pressois pas trop d’y avoir entrée, comme j’auray peut étre pû faire si j’avois
employé l’autorité de mon Maitre. Et j’ay pu venir à bout de tout sans cela. Il ne me
pouvoit fournir que des confirmations. J’ay eu aussi en substance ce que la Vangadizza,
15 le Monache di S. Zacharia, M. Fiorentini, et M. della Rena ont fourni. Mais vous m’avés
fourni des belles confirmations non seulement par le Diplome de Henri IV., mais aussi par
une copie plus ample de la fondation du Monastere d’Aula, qui prouve que les Adalberts
ont été Bavarois d’origine; comme le Diplome d’Arezzo d’Amirati prouve que le second
Adalbert a pris la loy Longobarde.
20 Quand on ne rendroit point justice à mes soins et succés, il seroit juste au moins
qu’on en rendit aux soins et depenses de la S me Maison de Bronsvic, qui n’ont pas eté
inutiles. Vous aurés pû juger par mon année que vous ay envoyée, que j’étois fort disposé
de vous rendre justice aussi, et mon intention a tousjours été de le faire d’avantage dans
le lieu propre, autant que vous le pouvés pretendre.
25 Qu’on refute ou ne refute pas les gens sur certaines minuzies, cela ne fait rien. Mais
j’ay crû, de s’en abstenir (quand on n’en a point besoin) etoit plus obligeant et marqueroit
plus de bonne intelligence.
Quoyque le sentiment du Pere du Marquis Adalbert, ne soit point demonstratif, il
sera tres difficile que la chose puisse aller autrement, ce qui est plus qu’un degré inferieur
30 de probabilité. Ainsi il paroist raisonnable que l’ouvrage qui traite cette matiere s’y
accorde. Il me semble, Monsieur, que vous avés fait une remarque sur le procés d’Arezzo
qui favorise ce sentiment. Je serois bien aise d’en apprendre le detail.
Vous aurés trovés la femme de Fulco I. dans la seconde partie de mes annotations,
ainsi il n’est plus temps d’en faire un cas reservé; et je ne les aime gueres.
9. 5. 2011

N. 247 transkriptionen 1716 305
Je crois que peu de personnes informées douteront de ce que j’ay avancé de l’identité
des noms d’Azon et d’Adalbert, Opizo et Obert, comme d’une douzaine d’autres semblables;
et aussi de l’identité des trois freres Seigneurs Lombards de Ditmar, avec les fils
du Marquis Obert II. pris la même année et avec des circonstances concourantes et quasi
avec les mêmes noms corrompus selon la coustume du temps. L’identité des noms est 5
parfaite dans les Hugo, assez visible dans Azo et Ezil; et verifié dans Adalbert et Hecilin,
par l’exemple de l’Eveque Adalbero appellé encore Azelin. Apparemmement le plus agé
et Albertus qui et Azo estoit apellé Ezil, et le plus jeune Albert ou Adalbert étoit appellé
Ezelin. Les corruptions des noms ont fait qu’Adalbert, Azo, Ezil, Ecelin, ont été souvent
dit d’une même personne. Cependant il est vray aussi qu’Azo et Adalbert sont quelques 10
fois distingués (parce qu’on oublie ou neglige les origines des noms) et que Hezil est pris
pour Henri en d’autres occasions. Ainsi Henzel ou Hensel est pris pour Henri, et aussi
pour Jean. En vous alleguant mes raisons, je n’ay pas l’impertinence de vous vouloir
obliger à suivre mes sentimens, les volontés sont libres.
Le Marquisat de Milan est sans doute une pensée posterieure, inconnue du temps des 15
Ottons. Pour ce qui est de Parme, autre chose est m a r c a , autre chose est m a r c h i a .
Les Comtés et p a g i ou G a u e n ont m a r c a s , c’est à dire leur district, leur limites.
Je n’ay pas icy le livre de Laboureur, il est à Wolfenbutel, mais il semble qu’il
n’exprime pas assez particulierement chez quels Malaspines il a été.
Je souhaite qu’apres toutes vos trois parties achevées, vous ayés du temps de reste, 20
pour aller encore plus loin, je feray vos complimens à M. Eccard, que je verray apres la
semaine des festes, et je suis avec zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
Hanover ce 5 de juin 1716
247. LEIBNIZ AN JOHANN CHRISTIAN LANGE 25
Hannover, 5. Juni 1716.
Überlieferung: L
Vir Celeberrime
Mirifice illis pro modulo meo favere soleo, qui ardore singulari ad bonum publicum
9. 5. 2011

306 transkriptionen 1716 N. 247
promovendum feruntur, praesertim circa augmentum notitiarum humanarum, in quo verus
humani generis Thesaurus consistit. Quorum in numero cum Te quoque esse videam,
potes me computare inter adjutores Tuos.
Scriptum breve Germanicum quod transmisisti (pro quo gratias ago) ad eos po-
5 tissimum pertinet, quo praepostero pietatis studio veras utilesque doctrinas contemnunt,
quia non intelligunt quanti sint momenti ad gloriam Dei et caritatem Christianam. Caeterum
quod rem ipsam attinet nolim nos diu nimis immorari Historiae literariae, quam
(qualis vulgo haberi solet) comparo pyxidibus pharmacopolarum; et hominem illis potissimum
contentum, pharmacopolae magis pyxides quam medicamentorum illis contentorum
10 compositiones noscenti. Itaque vellem ut aliquot eruditorum et bene animatorum studio
componeretur opus Encyclopaediae qualem olim tentavit Alstedius, sed quae nunc tota
refundenda est, ob innumera maximi momenti, quae ab eo tempore accessere. Cuilibet
parti adjungenda esset brevis narratio, quae originem ejus doctrinae ortus, progressus et
autores, unde uberiora peti possent, contineret. Tua mihi ad tale opus velut introductoria
15 videntur, et quae Encyclopaediam elaboraturis adjumento esse possint, sed opus est descendi
in specialiora. Quae Societati Regiae Berolinensi misisti, non tantum ob absentiam
non vidi; sed etiam nihil de iis fando accepi.
Quadratum Tuum logicum vidi et placuit. Excogitaram olim juvenis nonnulla hujusmodi,
ut linearum ductu ostendi posset consequentia vel Demonstravi etiam
20 quamlibet quatuor figurarum (tot enim revera sunt) habere sex modos concludentes.
Tota logicarum consequentiarum doctrina non minus demonstrativa est quam Arithmetica
aut Geometria, idque olim juvenis multis modis sum executus. Et in eo continetur
ut sic dicam Algebra universalis, nam vulgaris Algebra est doctrina de quantitate in
genere seu de numero indefinito. Sed vera characteristica quandam ut sic dicam Ana-
25 lysin praebet quae ad omnem ratiocinationem accuratam pertinet. Et fortasse, si Deus
mihi vitam prorogat aliquod ejus specimen aliquando dare licebit. Quod superest vale
et fave et Dn. Liebeknechtium, aliosque qui mihi favent, data occasione saluta. Dabam
Hanoverae
5 Junii 1716
30 Deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius.
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N. 248 transkriptionen 1716 307
248. LEIBNIZ AN JOHN ARNOLD
Hannover, 5. Juni 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Quoyque Vous soyés à Exon, je m’imagine que Vos nouvelle occupations, que je Vous 5
souhaite heureuses, ne Vous empecheront point d’entretenir quelque correspondence avec
Vos amis. Ainsi je Vous envoye, Monsieur, le petit papier cy joint, pour être communiqué à
Votre ami à Cambridge, qui Vous avoit communiqué un extrait d’un Manuscrit. Puisqu’il
y a de l’apparence que ce Manuscrit est venu d’Allemagne, il seroit bon d’apprendre ce
qu’il contient outre les pieces dont on Vous a fait part. 10
Monsieur l’Abbé Conti m’ayant envoyé une lettre que M. Newton, luy avoit écrite,
à dessein de m’être communiquée; j’y ay répondu par une autre lettre à ce Abbé, mais
que j’ay envoyée à M. Remond à Paris, avec une copie de celle de M. Newton, à fin qu’on
en fut informé en France, ou l’on est moins partial. Comme j’apprends que M. Conti a
receu ma réponse de M. Remond ; nous verrons ce que M. Newton repliquera. 15
Ma dispute avec M. Clark continue. Vous m’avés marqué, Monsieur, qu’il en étoit
touché quelque chose dans un imprimé, Je serois bien aise d’en avoir plus d’information
M. Clark a accusé mon expression, que Dieu est intelligentia supra mundana pretendant
que je l’excluois du gouvernement du monde, ce qui est une chicane manifeste. J’ay
trouve à redire à mon tour au sensorium de Dieu de M. Newton, je disapprouve aussi 20
que ces Messieurs font du Monde une machine qui se detraque et s’arreste d’elle même
comme une mauvaise montre, et que Dieu a besoin de la redresser de temps en temps
extraordinairement. Je monstre aussi que par sa supposition d’un Espace reel sans les
corps, ils établissent une infinité d’etres coëternels à Dieu, et sur les quels Dieu ne peut
rien, et qu’ils contre viennent à la grande maxime, que rien n’arrive sans qu’il y en 25
ait une raison suffisante. Enfin je monstre que leur philosophie est pleine de miracles
c’est à dire d’actions qu’il est impossible d’expliquer par les natures et les forces des
creatures, et qu’il paroist par leur réponse, que leur idée du miracle est mauvaise, et fera
des approuvée des Theologiens, comme si la difference entre le miraculeux et le naturel
avoit lieu seulement dans nôtre opinion et non pas dans la verité, et par rapport à Dieu. 30
Et que les miracles étoient seulement des actions moins usitées de Dieu au lieu que les
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308 transkriptionen 1716 N. 249
miracles (au moins des principaux) sont ceux qui surpassent les forces des creatures;
Comme seroit par example creer et annihiler. Voila un petit abregé de notre dispute. Il
me semble que selon ces Messieurs là Dieu devient imparfait, et ressemble trop à l’ame
du Monde des anciens Philosophes. Puisqu’il a besoin d’un sensorium, puisqu’il habite
5 dans une machine aussi imparfaite, que nostre corps; qu’il entretient sa machine par la
force qu’il luy imprime de temps en temps comme le vulgaire s’imagine que l’ame fait
dans le corps. En un mot la Philosophie de ces Messieurs me paroist un peu degenerante
et peu digne de la grandeur et de la sagesse de l’auteur des choses. Je suis avec Zele,
Monsieur, vôtre tres-humble et tres-obeissant serviteur Leibniz.
10 Hanover ce 5. de Juin, 1716.
A Monsieur Arnold docteur en Medecine à Exon
249. HERMANN VON DER HARDT AN LEIBNIZ
Helmstedt, 7. Juni 1716.
Überlieferung: K
15 Illustrissime atque Excellentissime Domine,
Laetus accepi, non displicere institutum concinnandi aliquod Corpus historicum pro
proximo reformationis cantatae fundamento illustrando. Scriptum Tezelianum, instructionem
Sacerdotum, seu instructionem Commissariorum, quibus nominibus solet allegari
a Luthero et aliis, quaeram apus Alvenslebium et Berolini. Quaesivi Halis, sed hacte-
20 nus frustra. Insignia ArchiEpiscopi Magdeburgensis, Alberti, titulo impressa. O n e r i s
E c c l e s i a e opportuna facta mentio; Quia in manibus habui, cum seligerem nonnulla,
quae uni Volumini suffectura viderentur. Caput libri XV. quod agit de Lutheri disputatione
in Tezelium, Lutheri nomine et verbis saepe allegatis et vehementer laudatis,
inseretur Praefationi seu introductioni in Lutheri Disputationem.
25 Vive, Illustrissime Domine, et favere perge
Excellentiae Tuae devotissimo H v d Hardt.
Helmst. A. 1716. d. 7. Junii.
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N. 251 transkriptionen 1716 309
250. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 7. Juni 1716.
Überlieferung: L
HochEdelgebohrner und insonders hochg. H.
Ich bemühe Mein hochg. H. fast allzu viel mit meinen briefen. Habe neülich an 5
M. Heraeum geschrieben, schreibe iezo an M. Marinonj und an M. Schmid, diesem guhten
man muß ich bisweilen antworten, damit er nicht vermeyne ich verachte ihn.
H. Marinoni seine correspondenz ist nüzlich, weil er in mathesi gar wohl versiret.
Unter uns, des H. P. Augustin solution, außer des leichten casus, den M. h. H. auch
gleich gegeben; erfordert etwas so eben so schwehr als das problema selbst. Er verlanget 10
daß man finde eine zahl z, also daß zz−1 exacte getheilet werden könne, durch b. aber das
ist eben das problema. Denn gesezt der quotient der division sey v, so wird die aequatio
zz − 1 = bv, oder zz = bv welches eben ist was man suchet. Mich wundert daß der H. P.
Augustin solches nicht beobachtet, oder gemeynet man werde es nicht beobachten. Ich
verlange daß er das problema nicht Leibnitianum nenne: Sonst würden 100 und aber 100 15
problemata müßen Leibnitiana genennet werden, die ich gesuchet, und guthe freunde
gebethen sie suchen zu helffen. Es sind gemeiniglich solche dazu schwer zu gelangen, und
deren solution gleichwohl von großem Nuzen wäre. Verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
Hanover 7 junij 1716 20
251. LOTHAR ZUMBACH VON KOESFELD AN LEIBNIZ
Kassel, 8. Juni 1716.
Überlieferung: K
Excellentissime et Amplissime Domine Patrone Honoratissime.
Quod Excellentiae tuae recte traditum fuit Jovilabium nostrum illudque benevole 25
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310 transkriptionen 1716 N. 252
recepisti summopere gaudeo, quod etiam ulteriores favores tuos mihi offeras, pro eo,
hisce me tibi maximas debere gratias attestari volui. Tempus istius curiosae conjunctionis
quatuor satellitum Jovis a professore Helmestadiensi observatae avidissime desidero scire,
ut cum Jovilatio conferre possim; quod quidem quoad exactitudinem sensibilem non
5 plus praestat quam Tabulae circumjovialium Cassinianae, praestat tamen amplius quoad
facilitatem.
De itinere aliquo Srmi. Principis nostri suscipiendo prorsus nihil auditur adhuc dum,
etsi forte iter aliquod sibi proponeret Srmus., quantum in me erit in tempore explorabo, et
Exllae. Tuae maturae satis indicabo, ne voto suo frustretur. Praesentiam honoratissimam
10 Excellentiae Tuae interea summo cum desiderio praestolor, quem in finem etiam praeter
tenuia officia mea, et Domum meam atque mensam meam Exllae Tuae humillime offero,
quibus me Exllae Tuae favori recommendatum habeo et maneo
Excellentiae Tuae Servus humillimus L: Zum Bach d. Koesfeld
Cassellis 8 Junii 1716
15 A M Son Excellence
Monsieur de Leibnitz Conseillier de la Cour de l’Empire et Conseillier privé de sa
Majeste Britannique et Prussien: Grand President de la Societe Royal des Sciences
à Hannover
252. HEINRICH GEORG HENNENBERG AN LEIBNIZ
20 Braunschweig, 10. Juni 1716.
Überlieferung: K
Hochwollgebohrner Herr Geheimbte Rath Großer Gönner
Weil des Herrn Geheimbten Rath Baron von Schleunitzen Excellence bereits gestern
morgen über Hildesheim nach Pirmont abgereiset seyn, so habe ich Ew. Excellence das
25 mir zugesandte Schreiben hiemit auff verlangen remittiren wollen.
Es ist eine über auß angenehme Zeitung daß Ihro Königl Maj te gewiß werden herauß
kommen. Daß ganze land wirdt davon profitiren. Ich aber bin mit allen respect.
Ew. Excellence Gehorsamster Diener H. G. Hennenberg
9. 5. 2011

N. 253 transkriptionen 1716 311
Braunschweig d. 10. Juni 1716
253. JOHANN LUDWIG ZOLLMANN AN LEIBNIZ
Zeitz, 10. Juni 1716.
Überlieferung: K
Hochwohlgebohrener Herr, Hochgeehrtester H. Reichshof- auch Königl. 5
Geheimer Rath, großer Patron.
Hoffentlich wird mein Auffwartungs-Schreiben vom 19. pass. benebst dem Einschluß
an meinen Sohn in Engelland durch H. Buchf. Förstern auß der Leipziger Meß wohl
überbracht worden seyn u. E. Excell. in erträglichem Zustand angetroffen haben. Ich
erkühne mich aber hierbey mit einem abermaligen Einschluß zu bemühen, an deßen 10
sicherer und geschwind möglichster bestellung mir höchlich gelegen ist, wozu solchen
bestens empfohlen haben will. Von nouvellen weiß dabey nichts zu melden, als daß es
allhier etwas wunderlich außsiehet und die Leute sehr unter spem et metum versiren biß
R mus et S mus MK. zurukgelangen. Ego optima quidem non, sed tamen meliora rumoribus
spero, ac tandem Providentiae Divinae me relinquo. Mein hiesiger ältester Sohn hat 15
sich ganz in meiner Bibliothec immergirt und allerhand pro Rep. literaria zu elaboriren
sich proponiret. Unter anderem ist er occasione deß Chronici Gosecensis auff den Sinn
gerathen, die von Graven Ludwigen dem Springern in Thüringen vulgirte Erzehlungen
de origine talis agnominis, et commisso cum adulterio homicidio wo nicht gäntzlich zu
wiederlegen, doch zweifelhaft zu machen, und zu zeigen, wie weit die Historia falsch 20
oder wahr seyn möge. Wollten E. Excell. die Gnade für Ihn haben, etwa Scriptores
Chronico Gosecensi coaetaneos vel aetate proximos anweisen, die von Selbigen glaublich
disscutiren, würde er solches publice rühmen. Könnte ich zugleich benachrichtiget werden,
wie bald der K. Gr. Brittannischen Majst. Überkunfft in Dero Teutsche lande, und wie
lange etwa Deroselben höchste Gegenwart zu hoffen, würde ich besonders verbunden, der 25
zwar ohne dem bin und mit allem respect verharre
E. Excell. Gehorsamst ergebener Diener J. L. Zollmann.
Zeitz den 10. Jun. 1716.
9. 5. 2011

312 transkriptionen 1716 N. 254
254. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ
Wien, 13. Juni 1716.
Überlieferung: K
Excellentissime, Perillustris ac Gratiose Domine Vir Eruditissime Patrone omni
5 observantia merito colende
Quam ampla Vienna est, eam pervestigavi, neque tamen adhuc quempiam inveni
eorum, quos volebam, pars enim in Pannonia, pars Luxemburgi, et in praediis voluptatis
ergo nunc occupantur.
Cum Patribus Coloniensibus novum mihi foedus est constitutum, isticum cum essem;
10 quod eo mihi deinceps firmius coletur, quo et Tuum Sapientius visum consilium est, et
inimicitiae utrisque poterant esse damnosiores. Nam mihi utilitatis parum attulissent,
et mea illis vindicta nil nocuisset. Famam forte scribendo nonnihil imminuissem, quem
nullo ipsi negotio reparassent, egregie se postea ulturi. Norimbergae cum essem, evocatus
fama magni Imhoffii, ad eundem accessi ut salutarem, et venerarer. Inveni Virum, quales
15 nunc pauci dantur, vere Philosophum, qui in virtute et literis momentum omne poneret
ad bene beateque vivendum. Dedit is mihi literas commendatitias ad Agnatum suum,
gustissimo est a cubiculis, et Serenissimo Guelfebytano a secretioribus consiliis. Hunc
quia Tibi non ignotum intelligo (sermo enim de Te cum eodem mihi multus fuit, et se
Tua causa facturum omnia mihi recepit) Te oro, ut literas ad eundem des Tua manu
20 exaratas, ut etiam ad Legatum Hanoveranum, quem Tibi familiarem, ac necessarium
ipse me docuit, ut tantorum Virorum patrocinio celerius adjuver, qui multum hac in
Aula apud Proceres valent. Literas autem, si ita placet, mittes Coloniam ad Krickium,
ut iis reddam. De cetero vale, et fave
Excellentissime Domine Tui observantissimo G. C. van den Driesch
25 Viennae Idibus Juniis MDCCXVI.
A Son Excellence Monsieur le Baron de Leibnitz Conseiller Aulique de S. M. I. et Catholique
et Conseillier intime de S. M. Britannique l’Electeur d’Hanovre Bibliothequaire
de la tres Illustre bibliotheque de Guelfebytel, Membre de la Societé Angloise, President
de l’Academie Royale du Roy de Prusse à Berlin à Hanovre.
9. 5. 2011

N. 256 transkriptionen 1716 313
255. BENEDICTUS ANDREAS CASPER BARON DE NOMIS AN LEIBNIZ
Neuhaus, 14. Juni 1716.
Überlieferung: K
Neuhaus le 14 de Juin 1716
Monsieur 5
J’attribue a grand bonheur celuy que j’ay de Vous adresser la cy jointe Lettre, que
j’ay trouvé dans mon Páquet de Venise, puisque Elle me procure L’avantage de vous
assurer Monsieur de mes obeissances trés humbles, et vous demander L’Etat de vôtre
santé, que je vous souhaitte parfaitte pour Longues Annees. Je ne doute point que vous
ne soyez informé de ce qui me retient en cette Cour, et de la raison qui m’obligeà de partir 10
d’Hannover, sans prendre congé de Vous, dont je vous demande trés humblement Pardon,
et vous supplie à me continuer L’honneur de vôtre chêre Amytié, que j’estime autant
que je dois. Je ne say pas si cet Abbé Italien, qui etoit à Vienne secretaire des Schiffres
de L’Empereur, dont j’ay oublié le Nom, se trouve encore en Vie, y ayant prés de deux
Ans, que je n’ay point veu de ses Lettres; si Vous en sávez Monsieur des Nouvelles, Vous 15
m’obligerez beaucoup de m’en faire part, et de me croire avec un attachement inviolable
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant Serviteur le Marquis de Nomis
256. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 16. Juni 1716.
Überlieferung: K 20
WollGebohrner Herr, Insonders HochzuEhrender Herr ReichsHoffrath, Großgeneigtester
Gönner
Ewer Excellence schreiben an H. P. des Bosses ist den 27. Maj. hieselbst im Collegio
gebührendt recommendiret, auch kompt hiebey geschloßen, des Herrn Lewenhookii brieff
nebst der interpretation. 25
9. 5. 2011

314 transkriptionen 1716 N. 257
Von H. D. Steigerthal aus Engellandt habe vor 14 tagen brieffe erhalten, die zimlig
alt seyn, wie dan auch der Tomus Ephemeridum daselbst spatt angelanget. Ihr konig.
Majestätt haben denselben Allergnädigst respiciret, welches auch schon von H. D.
Schröckium berichtet.
5 Ich finde allegiret daß in Sammarthanorum Gallia Christiana Tom. I. fol. 482 etwas
stehe, welches die primordia Ecclesiae Hillesheimensis berühren soll, weil nun dies Buch
alhie nicht anzutreffen, ersuche Ewer Excellence sehr dienst. solches Blatt ohnschwer
abcopiiren zu laßen.
Mitt den hiesigen affairen steht es noch so hin, Herr HoffRath Stryck ist zwar vor
10 14 tagen bekandter Maßen hie gewesen, vndt hatt pacta conventa urgiret, aber die andtwordt,
wie geredet wirdt, nicht abwarten wollen, die auch von Bonn aus hernach sehr
weit ausehend gelautet. den braw recess der Stadt in specie betreffendt Meinet man
gar nicht passiren zu laßen, gerade alß wan solcher nicht ein effect des keyserlichen Urtheilß
de anno 1700. wäre, welchen zu befodern Ihre konig. Majestätt, vermöge Ihres
15 Erb Schuzes woll befuget waren. Was aber die vorgeschüttete Unmöglichkeit des recesses
betrifft, fallen solche hinderungen auch von sich selber zuruck, wan man ernstlich den
recess zu halten gedenket. Weil aber durch die auffhebung des Recesses indirecte dieser
guthen Stadt Untergang gesuchet wirdt, also ist kein wunder, das man jenen so anfechtet.
Der Stadt gluck aber ist, daß Sie gleichsam mitten in Braunschweichischen lieget. Ich bin
20 lebenslang
Ewer Excellence Meines besonders HochzuEhrenden Herrn ReichsHoffRaths ganz
willigster diener C. B. Behrens.
Hheim. 16. Juni 1716.
P.S. Die Lettre des Barons de la Hontan wieder die H. Schweden, wirdt hier auch
25 von Catholicis mit gänzlicher approbation gelesen, welche sonst diese parthey zimlig
souteniret.
257. J.G. MÜNCH AN LEIBNIZ
Zeitz, 16. Juni 1716.
Überlieferung: K
30 Monsieur
9. 5. 2011

N. 258 transkriptionen 1716 315
Hochwohlgebohrner Herr, Insonders hochgeehrtester Herr Geheimer Rath,
Vornehmer Patron.
Die mittelst dero lezteren geehrten vom 29. Maij mir zu geschickte Schreiben, habe
Ich so forth, wie solches aus theils hier mitkommenden zu ersuchen, besorget; und soll,
wann etwas von Dreßden einlanget, es ebenmäßig nachfolgen. Dn. hoch. Durchl., mein 5
gnädigster Herr, welche die Zöplizer Bade-Cur eingestellet, werden nächstens allhier wieder
erwartet. An ihres allergnädigsten Königs ankunfft in Teutschland, ist umb so viel
weniger zu zweiffeln, weilen Sie in procincte abzureißen suchen mögen; und soll die Königl.
Preußische Reise nacher, eine Untersuchung mit des Königs von Gros-Britannien Maj.
zum absehen haben. Dem mehersten dervorhalten nach, erhalten des H. Herzogs von 10
Mecklenb. hochf. Dhl. die Stadt Wißmar, und wird vieles von einem Dessein derer hohen
Alliirten auff Schonen gemeldet. Die gute Stadt Naumburg hat allerdings wieder ein hartes
erlitten, indem 255 Häußer ohne die Hintergebäude und Mauern abgebrand sind Gott
erseze den Schaden und bewahre jedermann vor dergl. Unglück! Der ich in gehorsamster
Empfehlung verbleibe 15
Ew. Hochwohlgeb. Meines Insonders hochgeehrtester Herrn Geheimen Raths u.
Vornehmen Patrons gehorsamster Diener J. G. Münch
Zeiz den 16. Junij. 1716
258. CLAUDE ALEXANDRE DE BONNEVAL AN LEIBNIZ
Wien, 20. Juni 1716. 20
Überlieferung: K
Monsieur
J’ay envoyé à Berlin à M r Ammon 108. 18 gg. pour payer les livres qui ont eté
achepté pour Monseig r le Prince Eugene. Il a remis l’arg t à M r Herman Westphal suivant
l’ordre de M r le Conrecteur Fritsch, à l’egard des autres Manuscripts qui ont eté mis 25
depart, il paroit que le Prince n’en a pas grand envie, j’ay fais retirer les Manuscrits payé
et les fait envoyer icy au Prince, à l’addresse de M. De Koch agent du Conseil de guerre;
le prince qui vous fait Monsieur mille compliments m’a dit encore hier qu’il se contentoit
9. 5. 2011

316 transkriptionen 1716 N. 259
des livres achetés, et qu’il ne prendroit point les autres ainsi M r Fritsch peut en disposer.
Nous sommes à la veille de notre depart pour la Hongrie je descendray avec M r le
prince Eugene qui m’a ordonné de l’attendre. La guerre est comme suere, nôtre courier
ne revient pas on dit Fleischmann arresté, et je ne crois pas que les Turcs ayant refusé
5 la mediation de l’empereur ce monarque s’arreste; tout estant prest pour agir; en faveur
de la mediation d’Angleterre.
Le duc d’Aremberg qui est arrivé et qui est nommé pour servir comme G al major
vous fait mille compliments.
Conservés moy toujours Monsieur l’honneur de vôtre amitié, la mienne vous est seure
10 elle est fondée sur l’estime que j’ay pour vous c’est un tribut qui vous est universellement
deut, honorés moy quelque fois de vos nouvelles. Le prince sera ravi d’en apprendre aussi
bien que moy. Je seray exact de vous mander ce qui se passera de curieux. Je vous supplie
en attendant de me croire avec tout l’attachement possible.
Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur Al. Bonneval
15 à Vienne ce 20 Juin 1716.
259. LEIBNIZ AN JOHANN MATTHIAS GRAF V. D. SCHULENBURG
?, 22. Juni 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
20 J’ay eté rejoui par l’honneur de votre lettre de Corfu que je viens de recevoir qui m’a
appris que V. E. se porte bien, et s’occupe à des choses aussi importantes et dignes d’Elle,
qu’il est de renforcer un Boulevard de la Chrestienté, et particulierement de l’Italie.
Vous faites le contraire de M. de Langallerie dont on raconte le plaisantes choses, on
pretent qu’estant à Amsterdam, il y a fait connoissance avec l’Aga Turc qui y etoit sous
25 pretexte de pousser une affaire de Marchands, et est entrez avec luy dans une negotiation,
pretendant d’assister le grand Seigneur de conseil et d’hommes, pour attaquer le Pape,
contre le quel ce Marquis est zelé, depuis que sa femme l’a porté à embrasser la religion
reformée. Cela va si loin, qu’il a maintenant de l’argent au lieu qu’au paravavant, il
subsistoit par la charite des Eglises de Hollande. Si ce dessein est veritable je crains que
9. 5. 2011

N. 259 transkriptionen 1716 317
l’issue de la Comedie ne soit tragique pour luy.
Vous aurés sans doute appris, Monsieur, que le Chevalier Sutton Ministre Anglois à
Constantinople a envoyé un Courrier pour faire savoir au Roy son Maistre, que la Porte
acceptoient sa mediation entre elle et la Republique de Venise. Mais non obstant cela, si
les Turcs ne declarent bien tost envers le Ministre de l’Empereur et ne faut au moins une 5
treve avec la Republique, l’Empereur les attaquera on s’est deja asseuré au passage du
Save en se saisissant de l’isle de Mitrowiz, en declarant cependant aux Turcs que ce n’est
pas pour rompre. Si les Turcs sont contents de cela, s’est une marque qu’ils sont fort
portés à eviter la guere avec l’Empereur. Mais s’ils ne se declarent bien tost les imperiaux
passeront le Save et attaqueront Belgrade. La mediation d’Angleterre ne laissera pas de 10
subsister pourveu qu’alors l’Empereur l’accepte aussi. Je ne m’etonne point si plusieurs
Ministres de l’Empereur sont portés a pousser la guerre contre les Turcs, car jamais ils
ne pourront trouver une conjoncture plus favorable. Mais s’ils etoient inclinés à eviter
la rupture, il faudroit penser à des expediens, et le meilleur en seroit à mon avis, que
les Turcs gardissent la Moree, et donnassent un equivalent aux Venitiens. Car aussi bien 15
ils ne sauroient aisement conserver la Moree, dont les Turs les en peuvent chasser quand
bon leur semble. L’Equivalent le plus convenable à mon avis seroit l’Isle de Candie, qui
est moins utile aux Turcs que la Morée, et accomoderoit mieux les Venitiens, et seroit
aussi de meilleure garde.
Enfin nous ne doutons plus que le Roy de la Grande Bretagne ne vienne bien tost 20
icy, environ dans 3 ou 4 semaines il faut avouer qu’il a reussi à merveille, cependant
comme le parti opposé à la Cour est encore tres puissant dans les provinces et peutetre
le plus nombreux; il faudra maintenant travailler a desabuser les gens, et a faire ce qui se
peut pour diminuer craintes et soubçons puisqu’on a maintenant du temps pour le faire
apres l’Acte septennal. 25
Le Roy de Prusse a passé icy la semaine passee pour aller au Cleves, ils n’avoit
avec luy que le General Dorfling avec deux autres officiers, et ils estoient dans un chariot
decouvert; il a disné chez M. Bulan le Ministre, ou Monsg r l’Eveque Duc s’est trouve
aussi, et puis il a surpris le jeune prince qui alloit le trouver en le prevenant Aulien
d’aller à Cleve, il a tourné du coté de Francfort, et pourroit faire un tour de voyage sous 30
pretexte d’aller a Neufchastel. Le Czar est venu 2 jours apres, apres s’estre abbouché
avec le Roy de Dannemarc près de Hambourg. Il a diné et soupé a Herenhausen, et est
parti le lendemain matin pour boire les eaux à Pirmont. J’y iray pour luy faire ma cour.
Il paroit que l’Empereur, le Roy de la Grande Bretagne et le Roy de Prusse ne sont point
9. 5. 2011

318 transkriptionen 1716 N. 259
contents de la marche de ses trouppes. Elles ont (dit on) ruinié le Duc de Meclebourg-
Streliz, et maltraite la noblesse de Meclebourg Swerin, qu’on protege à Vienne et icy.
Le Czar laissera quelques bataillons au Duc de Swerin, qui s’en servira pour s’asseurer
de Rostoch, et pour étre armé. Mais cela fera du bruit si l’Empereur vient à la rupture
5 avec les Turcs, il y connivera, et se contentera d’agir per mandata faveur de la ville et
de la noblesse; mais si la rupture avec la Porte n’arrivoit point; l’affaire pourroit aller
plus loin. Le Duc de Meclebourg Swerin,s’est remarie sans aucune sentence qui l’ait
declaré separé de son epouse. A Vienne on pretend que ce second mariage est nul, et
on pourroit faire un jour des difficultés sur la succession. On a publie un ecrit pour le
10 divorce et le second mariage de ce prince, qui donne un peu dans le ridicule. Le Roy de
Suede s’obstine tousjours à ne point vouloir envoyer à Bronsvic, il donne à l’Empereur
le choix de Danzig Lubec, ou Breslau on verra si l’Empereur se relachera la dessus. Les
deux Rois de la Grande Bretagne et de Prusse ne paroissent plus portés à rien faire
d’avantage contre la Suede, excepté que l’escadre Angloise a fait voile pour aller dans la
15 mer Baltique, ce qui empechera la flotte Svedoise de paroistre en mer, et de pirater: mais
je crois que c’est pour leur propre bien. Car ils feront mieux d’employer les soldats qui
sont sur la flotte pour renforcer l’armée de terre puisqu’ils seront pressés par le Czar et le
Roy de Dannemarc tout ensemble. Il court un bruit que ces deux princes veulent partager
la Svede entre eux, que le Czar gardera la Finlande, et que le Roy de Dannemarc veut
20 tout ce qui est en deja du Golfe Botnique. Mais il semble que toutes les autres puissance
s’opposeront à ce dessein.
Le Roy de Prusse fera des efforts maintenant pour terminer l’affaire de la succession
d’Orange on est assez partagé dans les provinces unies là dessus, et quelques unes jalouses
de la maison de Nassau luy sont en quelque façon favorables. Les affaires des Hollandois
25 sont dans un grand dereglement, et plusieurs particuliers soupirent apres un Stadthalder
mais les Magistrats n’y inclinent point, et trouvent leur compte en leur particulier dans
l’etat present. Les seigneurs des Pays bas Austrichiens sont fort mecontents, que le Marquis
de Prié doit etre leur Vive gouverneur, il va à la Haye premierement pour obtenir
quelques changemens ou du moins éclaircissemens sur le Traité de la Bavière, et il y a des
30 gens en Hollande qui y paroissent portés eux mêmes. La Cour de Vienne m’a fait payer
assés régulierement ma pension depuis l’etablissement de la nouvelle Banque. Et si j’y
retournois, elle seroit redoublée sans doute: mais comme je cherche le bien public, et ne
changeray point mon état pour quelque petit avantage, je me tiens à ce qui est, quoyque
je pourrois peutetre y faire encor, une course, mais nom pas cette année. Car il faut que
9. 5. 2011

N. 260 transkriptionen 1716 319
je me décharge de mon ouvrage icy pour avoir plus de liberté. Aussi suis-j’assés pres de
la fin de ce travail. Cependant si l’on pensoit tout de bon à un bel etablissement j’y
contribuerois autant qu’il me seroit possible M. Schmid a eu de moy 24 écus mais je ne
suis pas l’homme a entretenir un Agent, et ses efforts ont eté absolument inutiles. Quand
V. E. voudra partir de Corfu et des environs pour aller ou à Venise, ou en Dalmatie, je 5
seray ravi de l’apprendre de bonne heure. Cependant je suis entierement
260. FRIEDRICH SIMON LÖFFLER AN LEIBNIZ
Probstheida, 22. Juni 1716.
colende
Überlieferung: K
Vir Illustris ac Excellentissime Domine Anvancule et Patrone observantissime 10
In causa magni momenti mihique salutari Te adeo, Tuumque praesidium ac commendationem
quae permultum in ea valet, quod non aegre feres desidero. Vocatus est
Superintendens Islebiensis in comitatu Mansfeldico D. Deysingius ac vacuam relinquit,
suam cui hucusque praefuit ephoriam Pegaviae, quae urbs est inter Cizam et Lipsiam 15
media sita. Cumque jam in eo sit et Serenissimus Princeps Saxo Episcopatus Naumburgensis
Administrator et magistratus illius oppidi, ut alium Ephoriae Pastoratuique
praeficiant, egoque, ut mihi illa sparta mea longe melior conferatur, vehementer cupiam,
Te Vir Excellentissime observantissime oro ac rogo, ut cum res adhuc est integra, apud
Serenissimum Principem, apud quem permultum vales, intercedas, ac efficias, ut Is et 20
Magistratum Pegaviensem me ad Pastoratum vocari jubcat, et mihi simul Ephoriam
clementissime committat. Non dubito fore, quin Tu Vir Illustris, qui meae salutis ob
consanguinitatem es studiosissimus, meis precibus annuas, et Serenissimus Princeps, pro
gratia qua Te complectitur desiderium Tuum expleat. Me vero ipsum totumque negotium
Summo omnium rerum arbitro a quo omnia pendent Deo committo, qui et Te Speo ac 25
praesidium meum clementissime, conservet
Vestrae Illustris Excellentiae observantissimus cliens Fridr. Sim. Loefler
Probstheidae d. 22. Juni 1716.
9. 5. 2011

320 transkriptionen 1716 N. 261
261. LUDOVICO ANTONIO MURATORI AN LEIBNIZ
Modena, 24. Juni 1716.
Überlieferung: K
Ill: mo e Ch: mo Sig: e Mio e Pron e Col: mo
5 Non continuai a scrivere, siccome io aveva promesso, a Vs. Ill ma , perchè he dovuto
fare un viaggio alla Badia della Vangadizza, a Verona, e Mantova, per desiderio di visitar
quegli Archivi, e di trovari qualche memoria per noi. Tornato in Patria, qui ritruovo
l’ultima lettera di Vs. Ill ma , a cui do ora risposta. Nella Prefazione dirò quanto conviene
in commendazione di S. M. Britannica, et anche di lei, non essendo io persona, che voglia
10 defraudare altrui della lode dovutagli, benchè non sia poi tale da non volers attribuire
anche a me cio’ che reputo convenirmi.
Mi figurava io d’avere attestato assai la stima, che ho pel suo rarissimo merito.
Aggiugnerò altre cose; e già ho cancellato que’ due passi, de’ quali ella non mostrava
gusto, tutto chè fossero bagatelle.
15 Son duaque scrato alla Vangadizza; ma senza frutto alcuno, perchè nulla v’ho trovato,
che già non aversi fatto raccogliere ne.
Anni addietro, anzi molto vi manca di ciò che v’era pochi, Anni sono andanda: a
poco a poco dileguando quell Archivio.
Fra l’altre cose cercava io un Documento d’Ugo il salico, per chiarirmi, se forse vero,
20 siccome m’era stato dato per certo da persona intendente, ch’egli forte ivi intitolato
D u x T h u s c i a e e t G e n u a e . Mi assicurò l’Archivista esserci tale Carta, e che
il Conte Silvestri l’aveva copiata l’Anno prossimo passato; ma per quarto seppi cercare,
non la trovai: Cerchevolla dal Conte Silvestri. Nè pure ho ivi trovato Necrologio alcuno,
è ne meno alcuna Iscrizione. Nell’ Archivio della Cattedral di Verona con tutti gli ordini
25 di Venezia ottenuti per mezzo di S. M. B. non potei penetrare. Da Mantova trovai un bel
Diploma del D u c a G u e l f o , et di M a t i l d a sua Moglie.
Vengo alle Annotazioni di Vs. Ill ma Nella Parte II proverò sufficientemente, che a’
tempi d’Arrigo il Santo anche i Principi Italiani concorrevano all elezione del Re d’Italia,
e perch’egli acquistava ancora con riò diritto alla Corona Imperiale, perciò si potè dire
30 che eleggevano anch’essi l’Imperadore futuro.
Certo non si truova memoria decisiva della M a r c a d i M i l a n o ne’ Secoli
9. 5. 2011

N. 262 transkriptionen 1716 321
antichi; ma a’ tempi di Feder o I s’erano mutate le cose e i nomi; e per me seguito a
credere, che quel Docum o di Parma non si possà intendere, se non det G i u s d e l
M a r c h e s e , siccome la p a r t e p u b l i c a era il Gius del Imperadore.
Non darò per indubitata la diramazione de’ M a l a s p i n a e P a l l a v i c i n i da
O b e r t o I. ma forse abbiam bisogno d’ammesterla. Intorno alla lite de’ Figliuoli del 5
M se Oberto, che litigavano co’ Monari d’Arezzo, dal che si può dedurre la lor discenderza
da i M si Adalberti, crederi d’aver detto abbastacza alla pag. 423 cotesto mio MS o .
Di W a l d r a d a creduta Moglie d’ A z z o I. (il che non niego io che non possa
essere stato) dirà Vs. Ill ma quanto le parrà bene; ma io non ne parlerò. Quella potè essere
Moglie prima, e portare in dote gli Stati, e tuttavia essere stato A z z o I I Figliuolo 10
d’ A d e l a C o n t e s s a.
Il. S r Hakemanno poco attentamande lesse la pergamena, da cui crede Vs. Ill ma
potersi dedurre la Moglie di Folco I. Sui altro non di legge se non V o b i s p e t i t o r i -
b u s W. e t A l t r u n d a e C o m i t i s s a e ... Così dico, perchè mel dice la memoria;
poichè cercando io quel Documento ora, nol so rinvenire, nè truovo dove sia volato. Son 15
però certo , che ivi è mentovato W a r n e r i u s M a r c h i o , e però non si quo capitale
per la Moglie die Folco I. spettando quel Docum o ad uno de’ Marchesi della Marca di
Spoleti, o d’Ancona:
Con che ricordandole il mio rispetto, mi confermo
Di Vs. Ill ma Lodv o Ant o Muratori 20
Modena 24. Giugno. 1716.
262. GIOVANNI BATTISTA FARINELLI AN LEIBNIZ
Venedig, 26. Juni 1716.
Überlieferung: K
Monsieur 25
J’ay receu l’honneur de la vostre du 12 me Juin; enveritè Monsieur vous honorez de
trop de remerciement les foibles services que je vous rends icy vous asseurant que je me
fais et me feray toujours un tres sensible plaisir de faire touttes les commissions don
vous voudrez bien m’honorer la Caisse des Damas, pour Sa Majesté partit d’icy samedi
9. 5. 2011

322 transkriptionen 1716 N. 263
dernier 20 me Juin vous y trouverez Monsieur le 23 thomes du Journal de letterati et
le Thome du Bullarium Cassinense comme aussi un livre dont je vous ay deja ecrit que
Mons r Trevisan m’a donné e vous trouverez sijointe une de ces lettres qu’il me donna
avec le livre pour les envoyer ensemble mais j’ay jugé plus à propos de vous envoyer la
5 lettre par la Poste dans le paquet de la Cour voicy le compte de Mons r Hertz libraire
fameux et en mesme temps la quitance de ce que je luy ay payé des livres que vous
m’aviez ordonné il sont tous bien envelopez et cachetez et je ne doute pas Monsieur que
vous ne les recevrez en tres bon Etat s’il y a autre chose pour vostre service honoré moy
de vos commendements puis que je seray toutte ma vie avec sincerite zele et respect
10 Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Farinelli.
Venise ce 26 me Juin 1716.
P.S. la lettre pour M r le Conte de Schulenburg cera envoyèe ponctuellement et je
luy envoyé aussi celle de Mad me sa soeur et reçois les sienes pour envoyer en Angleterre.
263. PHILIPP HEINRICH ZOLLMANN AN LEIBNIZ
15 London, 15. (26.) Juni 1716.
Überlieferung: K
Wohlgeborner Herr,
E. Excellenz jüngstes vom 5 ten Jun. habe mit der Inlage wohl erhalten; ingleichen
vorhero ein Schreiben von meinem Vater, für dessen besorgung unth g danke: ferner auch
20 hat M r Clement ehemaliger Englischer Legations Secretarius zu Wienn ein zieml. altes
von E. Excellenz unterm 15. Jan. dieses Jahrs überbracht: beykommendes Schreiben von
H. D. Arnold ist etwas alt worden, weil es hier ist liegen blieben, da ich 14 Tage auf dem
Lande gewesen bin: Ich habe auf gem. H. D. Arnolds begehren gekauft Several Letters
to D r Clarke from a Gentleman in Glocestershire. und will solches bey gelegenheit des
25 Königes Reiße überschicken: mit welcher reiße es nun bald vor sich gehen wird, obgleich
solches dem Parlament noch nicht angedeutet worden ist. Ich werde alsdann auch weiter
berichten können, ob der Königl. Princessin Hoheit etwas von den überschikten pieces
abgehe, wornach mich schon habe erkundigen lassen; und was dabey weiter vorfallen wird,
9. 5. 2011

N. 264 transkriptionen 1716 323
werde zu melden nicht ermangeln. Es folget auch hiebey ein Catalogus derer Schriften
des jezigen Erzbischofs zu Canterbury, welches erst ohnlängst habe bekommen können.
Ich verbleibe mit unth gem Respecte
Ew. Excellenz gehorsamster Knecht Philip Heinrich Zolman
London den 15. Jun. 1716. 5
264. LEIBNIZ AN BUCHTA
Hannover, 28. Juni 1716.
Überlieferung: L
dimanche 28 de juin 1716
Monsieur 10
J’ay parlé hier avec M. de Schaffirof Vice Chancelier de l’Empire de la Grande
Russie sur l’affaire dont vous m’avés fait l’honneur de me parler. Son Excellence m’a
fait connoistre, que l’affaire avoit déja éte insinuée de la part du Roy de Prusse. Mais
qu’il falloit la differer; Sa M té Czarienne étant en mouvement apresent. Ainsi sa reponse
n’a rien contenu de decisi, et le Czar apparemmement y pensera d’avantage et consul- 15
tera aussi les inclinations du Prince. Il y a de l’apparence que Sa M té ne sortira pas si
tost de l’Allemagne, et qu’on ainsi on ne pourra apprendre d’avantage à son retour de
l’expedition de la Scanie qu’il a maintenant dans l’esprit et pour la quelle il est parti
aujourdhuy de Herrenhausen prés d’Hannover, ou il est demeuré deux nuits.
Il va droit dans le pays de Meclebourg pour voir ses galeres, et pour les faire aller 20
joindre les Danois.
Nous attendons le Roy de la Grande Bretagne dans peu de semaines. Il pretends
faire un petit tour en Saxe auparavant, et j’auray (comme j’espere) l’honneur de vous
voir à Zeiz. Ce ne sera que pour peu de jours; afin que je puisse etre bien tot de retour,
et me trouver icy à l’arrivée du Roy. Au reste je suis avec zele 25
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
9. 5. 2011

324 transkriptionen 1716 N. 265
265. MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE AN LEIBNIZ
Berlin, 29. Juni 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
5 Je vous remercie de la bonté que vous avez euë de me faire tenir la lettre de M r Wilkins.
Je vous adresse la reponse, et comme vous avez eu la bonté de m’inviter à le faire.
Son Nouveau Testament paroîtra bien tost.
Les personnes que je connois a Paris les plus intelligentes dans l’Histoire de France,
sont M r Baluze et D. Michel Felibien l’auteur de l’histoire de l’Abbaye Royale de S. Denis.
10 Le P. Daniel pourroit aussi étre consulté. Pour ce qui est de l’an de la mort de Hughes
Capet, ce que j’en trouve dans le supplement de la Diplomatique chapitre IX page 43 et
44 me paroit convainquant et conforme d’ailleurs à votre sentiment.
Le P. Anselme est mort, aussi bien que M r du Fourni Auditeur de la Chambre des
Comptes, qui étoit un homme de mérite et que j’ai bien connu à Paris. J’ai aussi appris
15 par une lettre de Monsieur de la Monnoye à M r le Duchat la mort de M r de Gaignieres,
qui avoit été autrefois un de mes meilleurs amis.
Je ne sai, Monsieur, si vous avez lû le livre nouveau de M r l’Abbé Terrasson. Cet
ouvrage est bien pensé et quoique j’aie pour Homere les mêmes sentimens que j’ai tousjours
eu, la lecture de cet ouvrage m’a fait beaucoup de plaisir. Ce n’est pas qu’il prouve
20 rien contre Homere; mais il dit de belles choses, et il les dit avec esprit. Cependant ces
disputes contre l’antiquité vont tout de grand à rétablir l’ignorance qui regnoit en Europe
avant le retablissement des études. Peu de personnes sont capables, comme vous Monsieur,
de reunir en eux les sciences les plus sublimes avec l’amenité de la belle litterature.
Je suis avec un profond respect
25 Monsieur Vôtre tres humble et tres obeissant serviteur LaCroze
à Berlin le 29. de Juin 1716.
9. 5. 2011

N. 266 transkriptionen 1716 325
266. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 30. Juni 1716.
Überlieferung: K
Woll Gebohrner Herr, Sonders HochzuEhrender Herr ReichsHoffRath, Groß geneigtester
Gönner 5
Wie Ew. Excellence diener gester abendt bey überliefferunge dero geehrtesten schreibens
berichtete, hatt sich an pferden nichts sonderliches gefunden, wie dan auch solche
ordinaire auff die beyden Markte, Judica vndt Misericordia Domini, Umb Ostern sich
anzufinden pflegen. Sonst wäre Meine Schuldichkeit gewesen solche mitt zu besorgen
helffen. Die andtwordt aber habe differiren müßen, biß mitt der mir beygefallenen person, 10
welche irgendt die von Ew. Excell. vorgeschlagene Hoffmeisters function antreten könte,
selber geredet hätte. Es ist dieser des Sehl. Ch. Witters Bruder, hatt sein studium Juris
zu Jena vndt sonst woll absolviret, hernach zu Wezlar eine gute Zeit sich auffgehalten,
vndt von da die Niederlande durchgereyßet, auch sonst von guter conduite, mäßig vndt
expedit. Einen Jungen Herrn hatt er zwar noch nicht geführet, ist aber nicht ungeneiget 15
solches anzutreten vndt außer Teutschlandt zu reysen; wenn er zuvor die conditiones
darüber vernehmen möchte.
Auch findet sich ein Licentiatus Medicinae hieselbst annoch Unverheyrathet, vndt
einige Jahr sich etwas in praxi schon geübet, dabey fleißig ist, habe aber noch keine
andtwordt gestern abendt von Ihm kriegen können, weil er nicht zu hause. Weil er aber 20
sich merklig verbeßert alß er sein lebtag hieselbst zu hoffen hatt, solte woll an seinem
willen nicht zweiffelln.
Der Pater Dilling, welcher vor ein paar Jahren hieselbst im Collegio Mathesin profitirete
vndt das kupferstechen von sich selber gelernet, hat beygeschloßenes Kupfer Ihrer
Hoheit des H. bischoffs zu Osnabrug mir zugesandt, mitt welchem, wenn es irgendt noch 25
nicht zu handen gelanget, auch auffwarten wollen. Ist schade daß es zu sehr abgeschnitten,
weswegen Ihn Umb ein paar beßere exemplar begrüßen laßen. Ich bin lebenslang
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden Herrn Reichs HoffRaths ganz
willigster diener C. B. Behrens D.
Hheim. 30. Jun. 1716. 30
9. 5. 2011

326 transkriptionen 1716 N. 268
267. LEIBNIZ AN SCH ÖTTEL
?, 2. Hälfte 1716.
Überlieferung: L Abfertigung:
HochEdelgebohrener — insonders hochg. H.
5 Ein guhter Freünd auß Preüßen nahmens Mons. Mascov der eine reise nach Italien
über Wien thut, bittet mich die briefe an ihn an Monsieur Bartenstein einzuschließen,
dem ich also auch bey dieser gelegenheit schreibe, und Meinen hochg. H. dienstlich ersuche,
den inschluß an ihn bestellen zu laßen, wie auch die beyschluße an M. Gentilotti,
und M. Heraeum welche beide Meinem hochg. H. nicht weit seyn werden. Ich fuge auch
10 noch einen brief an H. Spedazzi dabey. Es ist mir leid, daß M. h. H. so viel bemühe.
Bitte ohnbeschwehrt es wolle M. h. H. seine bedienten meinetwegen mit einer discretion
animieren, weil ich sie so offt bemühe, und solches also daß sie zufrieden seyn können.
Es hat mir einer sagen wollen der H. General Graf Bonneval wurde nach seiner
ruckkunfft eine reise nach Paris thun. Ich zweifle daran. Es wäre denn daß diese Reise
15 kurz seyn und den winter geschehen solte. Wiewohl ich zweifle daß er in werenden Turcken
kriege wohl werde dergleichen thun konnen.
Ich verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
268. KONRAD BARTHOLD BEHRENS AN L.
20 ?, 2. Hälfte 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 46. Bl. 376–379.
Wohlgebohrener Herr,
Sonders HochzuEhrender Herr Reichs HoffRath
Großgeneigtester Gönner.
25 Alß dieser tage die große Ehre hatte Ewer Excellence Meine reverence zu machen,
ist mir nicht beygefallen, wie mir zwar vorgenommen, derselben die angelegenheit Un-
9. 5. 2011

N. 268 transkriptionen 1716 327
ser Leopoldinischen Societät zu recommendiren, wegen des Ihrer konig. Maj. vor einem
halben Iahre von H. D. Steigerthal Unterthänigst offerireten Tomi Ephemeridum centur.
3 et 4. Ich habe zwar mitt Besagtem H. Leibmedico davon geredet, merke aber woll,
ne Medici suam rem agere videantur, daß es von Einem vornehmen Ministro secundiret
werden müße. Ersuche also Ew. Excellence ganz dienst., bey konig. Majestätt, wie woll 5
ehe geschehen, hochgeneigt zu cooperieren, vndt könte das gratiale alßdan nur recta auff
Augsburg an H. D. Schröckium gesandt werden.
Einlage an H. Rath Ekhardt hatt deßen sehr curieuser discours veranlaßet, vndt
verlanget mich selber zu wißen, wo das Brunsuig gelegen, oder ob es Bruschius unrecht
gelesen. Ich bin zu aller zeit 10
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden Herrn Reichs HoffR.
Stets ganz willigster diener C. B. Behrens. D.
Ein Knabe von ohngefehr 18 Iahren eines Uhrmachers aus Rinteln Sohn, nachdemmahlen
er von seiner Stifft Mutter etwas hart mag gehalten seyn, entläufft seinen Eltern,
und giebet sich auff das betteln. bey welcher Gelegenheit er geräthet an einen Gottlosen 15
buben und lahmen Soldaten, umb demselben einige handreichung zu thun. Dieser bringet
ihm bey die aller gottloseste Schelmstreiche, vnd höchst verwunderlichste Verstellungen,
mit der lehre, daß wann er wolte mit Müßiggang sein brod verdienen, er nur unter solchen
Vorwand der angelerneten künste vorgeben solte, er sey von Teüffel beseßen. Wie
er nun in die Marck geräthet, fänget er seine neugelernete profession an, vnd, da er des 20
Abends in das Wirtshaus in d[as] dorff kömt, fält er nieder, vnd gebrauchet sich solcher
Verstellungen, da dann nicht allein die bauern darüber in consternation gerathen,
sondern auch der Prediger dasiges Ortes ihn als von Teüffel beseßen ansiehet, vnd nachdem
er wollmeinentlich demselben zugeredet, endlich mit einen testimonio versiehet, vnd
darinn als a Diabolo crudeliter vexatum ander barmhertzigkeit recommendiret. Als nun 25
der Iunge ferner von einen dorff zu dem andern marchiret, er nicht allein die Einwohner,
sondern auch dasigen Prediger nach einander ein mit gleicher praejudiciis vnd
erlanget gleich lautende testimonia vnd commendationes, wie ich dieselbe, nicht allein in
händen gehabt, sondern auch nachhero, Rever. Ministerio communiciret. darauff geräth
er an die Patres zu Halberstadt, welche ihm nach versuchten ihren fleiss an die P.P. 30
Capucinos zu Hildesheim recommendiret, da er dann mit 20 bauren bewachet unter groß
zulauff des Volckes auff einen Wagen anhero kommen, vnd, nachdem dieselbe den exorcismum
an ihn tentiret, in das Fündlingsche Wirtshaus gebracht worden, daselbst usque
ad crastinum zu pernoctiren. Als aber erfahren daß der Junge Evangelischer religion, vnd
9. 5. 2011

328 transkriptionen 1716 N. 268
ohnedem in einen Evangelischen Wirtshause logire, in mehren betracht dadurch ein gewaltiges
Argernis in meiner Gemeinde entstande, habe meines Ambtes zu seyn erachtet,
nach den Zustand des Menschen zu fragen, vnd, daferne dem also, mit Evangelischen
Einrath beyzustehen, vnd von den händen frembder religion zu befreyen. Nachdemahlen
5 ihn in das Gesicht bekommen, kehrete er mir den Rücken zu, auff befragen aber, wie er
hieße, antwortete er Pactus N o 1. Als ich aber regerierte, es müste ein einfältiger Teüffel
seyn, der ihm keinen beßeren Nahmen geben können, fing er seyne Verstellungen an, fiel
schäumend zu der Erde, zitterte fast unglaüblich mit den händen und Armen, schwoll
hoch auff, krehete wie ein hahn, mauete wie eine Katze trommetete mit dem Munde, also
10 daß wann nicht der handel nachhero mit einiger behendigkeit errathen worden wäre, solches
mir speciem Daemoniaci affecti hätte geben können. Wie ich mich aber damit nicht
tranquillirete, sondern den Iungen hart zuredete, seines Tauffbundes erinnerte, besänfftigte
er sich vnd ging wieder sitzen, in der Meinung, mich dadurch sattsahm intimidiret
zu haben, numehro aber da ich ihm den Tauffbund vorhielte, schon sicher gnug gemachet
15 zu haben. Als ich aber bey solchen Verstellungen keine folgende Schwachheit des leibes
bemercken konte, frug ich ihn ob er mit dem Teüffel einen bund gemachet, vnd wie lange
solches sey, da er dann ad 1 mam antwortete Ja er hätte sich mit seinem blute unterschrieben
mit hinzusetzung vielfacher arglistig ersonnener Erscheinungen; ad 2 dum es wären 7
Jahr. Nachdem ich indeß ein mehreres mit ihm geredet, vnd anfanglich freündliche Worte
20 gegeben, den rechten zustand zu entdecken, mit der Versicherung, daß durch solchen vorgeschütteten
dunst man keine Teüffels Grieffe erkennen könte, mich ferner erboten, mit
dem Teüffel hütten, in frembden Sprachen zu reden, ja sogar ihn evociret, daß so
fern er einen Teüffel hätte, mich anfallen solte, ich wolte versuchen, ihm zu wiederstehen,
er aber ad neutrum, zu bringen war, erkante bald, den betrug, vnd frug ihn abermahl,
25 umb wo möglich ad contradictionem superiorum zu bringen, wie lange der bund mit dem
Teüffel gewehret. Als er nun antwortete, anderthalb Jahr, vnd ich ihn ferner frug, woher
er das blut gelaßen davon er oben gesaget, vnd er geantwortet, aus dem ersten finger, vnd
einer daselbst befindlichen Narbe, ich aber ferner geantwortet, daß solche mit ein Meßer
aus Unvorsichtigkeit vor zeiten geschnitten, allermaßen ich ihm dann eine gleiche Narbe
30 an meinen Daumen ihm vorwiese, frug ich (wie woll alles nicht so rotunde, wie hier in der
kürtze erzehlet wird, sondern unter vielen Vorwand vnd Verstellungen) wie viel blut er
dann gelaßen hätte? Wie er nun darauff antwortete, einen tropffen, und ich ihm remonstrirete,
daß mit einen Tropffen kein gantzer Nahme könte geschrieben werden, wolte er
zwar antworten es wären nur die initiales gewesen, allein der betrug wurde per duplicem
9. 5. 2011

N. 269 transkriptionen 1716 329
contradictionem offenbahr, vnd stellete ihm dahero frey, ob er frey willig bekennen wolte,
oder dazu so fort durch Schläge und Züchtigung (so ich ihn leicht à Magistratu procuriren
würde) dazu wolte adigiret seyn. darauff fiel er mir zum füßen bekandte seinen betrug;
vnd bat ihn doch über zu helffen, er wolte sich bekehren, vnd mir den völligen Verlauff
erzehlen; Als er nun mit mir darauff nach hause ging, entdeckete er, wie er die Arme in die 5
Seite mit aller Gewalt drücke, vnd den hals vorhero mit dem halstuch hart zu schnürte,
vnd davon die brust auff ginge, er hätte von dem obigen Soldaten gelernet, wann er die
obere leippe über die untere hart schlüge, einen Schall der Trometen zu formieren, wann
er aber die untere über die öbere schlüge oder kneipete gienge es wie eine Paucke, wie er
dann solches alles vor mich gethan, sodann hatte er gelernet, wie ein hahn fast natürlich 10
zu krehen, vnd der Katzen Art konte er mit der Stimme, Geberde vnd Gesichte nacharten.
Er wuste dabey aus dem alten vnd neuen testament alle die begebenheiten mit
den Teüffel absonderlich mit Christo genau, vnd setzte hinzu, daß ihm der lahme Soldate
solches genau befohlen hätte, zu erlernen, umb dadurch gegen die geistliche den Schein
zu gewinnen, als wann er solches von dem Teüffel wüste, vieler anderer particularitäten 15
mehr zu geschweigen wie ich dann nachhero, da ihn ein 8 tage bey mir behielte, nichts
als extremam malitiam an demselben befunden, auch alles Reverend. Ministerium mit
eingesehen hat; Meine Arbeit war also, ihn zu ungeheuchelter buße zu disponiren, sodaß
es auch schien, als ob meine Arbeit nicht vergeblich gewesen wäre, bies ich ihn endlich
über Hannover zu seinen Vater abfertigte. 20
269. LEIBNIZ AN ALPHONSE DES VIGNOLES
?, Juni 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Je vous remercie de vos deux diplomes. Le premier surtout me vient bien à propos, 25
parceque j’ay parlé de la fondation de l’Eglise de Brandebourg; il est seur que Marinus
Legat du Pape a eté en Allemagne dans l’automne et commencement de l’hyver de l’an
948. et qu’il est retourné à Rome l’annee apres. Ainsi je crois que cette annee 948 a lieu
dans le diplome d’Otton, et l’année du regne s’y accorde, mais l’indiction doit estre VII.
9. 5. 2011

330 transkriptionen 1716 N. 269
5
apres le septembre. Ainsi voilà deux fautes dans l’original, mais cela n’est point nouveau.
J’ay mis ces paroles dans mes annales à l’an 949 § . 9.
Hoc tempore Rex in Saxonia agens a Marino Legato Romano quem per hyemem
secum habuit aedem Brandeburgensem vel Episcopum Brandeburgensium consecrari curasse
videtur, et ad hoc pertinere quod Annalista Saxo scripsit Episcopatum hoc anno
fundatum fuisse. His actis dimisso Marino ad Rhenum venit, et festa mox paschalia
Aquisgrani in Lothariensi regno celebravit, ubi Legatos Graecorum, Italorum, Anglorum
aliorumque populorum audiit.
Mais apresent je pourray mieux exprimer les choses. Comme j’ay eté distrait en
10 bien de manieres je n’ay plus en main votre memoire sur Marinus. Je ne me souviens
pas de m’en etre servi à Vienne apres le retour du Bibliothecaire, en estant parti moy
même un peu apres. Si vous me l’envoyés de nouveau. Monsieur, je tacheray d’avoir des
éclaircissemens là dessus de Vienne.
L’Annaliste de Saxe que je viens de citer est un auteur non encor imprimé, qui finit
15 avec l’Empereur Lothaire le Saxon, et paroist avoir eté son contemporain, il dit quantité
de bonnes choses non dites ailleurs.
Suivant Ditmar l’Evesché de Brandebourg a esté fondé 30 ans avant celuy de Magdebourg,
dont la fondation est de l’an 968. Mais dans vostre diplome l’Empereur parle
comme s’il venoit de le fonder consultu Marini et caeterorum: mais on pourra concilier
20 les auteurs peutetre en interpretant le diplome sensu laxo: Ainsi je crois (comme j’ay
aussi mis dans mes Annales) que le commencement de l’Evesché aura suivi la sousmission
de Tugumir prince des Hevelliens, qui se soumit à Otton le grand suivant le recit de
Witikind. Ce qui sera arrivé l’an 938 ou 939. ou environ; s’il est vray comme dit mon
Chronographus Saxo, que l’Evesché a eté fondé l’an 939.
25 Mais comme vous aurés epluché cette matiere, je seray bien aise d’avoir votre sentiment
là dessus.
Au reste je suis avec zele Monsieur vostre tres humble et tres obeïssant serviteur
Leibniz
30
P.S. Il seroit bien d’avoir une copie ou un du seau d’Otton I. attaché à votre diplome.
9. 5. 2011

N. 270 transkriptionen 1716 331
270. LEIBNIZ AN HEINRICH ERNST KESTNER
Hannover, 1. Juli 1716.
Überlieferung: L
Cum id agas ab annis compluribus, ut jurisprudentia nostra emendetur, orneturque,
et nunc per omnes Digestorum Justiniani libros usum, et ut appellas valorem, divini 5
illius operis ostendas; meum certe applausum habes dudum, publicum haud dubie habebis
opere toto absoluto. Ego semper admiratus sum, scripta veterum Jureconsultorum
Romanorum, quaecunque nobis sive in Digestis illis, sive alibi, velut ex naufragio Tabulae
pretiosae supersunt.
Romani in omni genere doctrinae Graecis cedunt. Ab iis Philosophiam, Medicinam, 10
studia Mathematica mutuo sumserunt, de suo vix quicquam magni momenti adjecerunt:
in una Jurisprudentia regnant; hujus etsi semina a Graecis acceperint, inde tamen hortum
excitarunt amplissimum pulcherrimumque, eaque in re una, omnes populos, quod constet,
vicerunt.
Excudant alii spirantia mollius aera, 15
Credo etiam vivos ducant de marmore vultus;
Tu regere Imperio populos Romane memento,
Hae tibi erunt artes!
Dixi saepius, post scripta Geometrarum nihil exstare, quod vi ac subtilitate cum
Romanorum Jureconsultorum scriptis comparari possit: tantum nervi inest, tantum pro- 20
funditatis. Et quemadmodum remotis titulis et caeteris operis integri indiciis, demonstrationem
Lemmatis alicujus Geometrici ex Euclide, aut Archimede, aut Appollonio aegre
discernas, et ad auctorum suum referas; adeo omnium idem stylus videtur, tanquam
ipsa recta ratio per horum virorum ora loqueretur; ita Jurisconsulti etiam Romani sibi
gemelli sunt, ut sublatis judiciis, quibus sententiae aut argumenta distinguuntur, dis- 25
tinguere stylum aut loquentem vix possis. Nec uspiam Juris Naturalis praeclare exculti
uberiora vestigia deprehendas. Et ubi ab eo recessum est, sive ob formularum ductus, sive
ex majorum traditis, sive ob leges novas, ipsae consequentiae, ex nova Hypothesi aeternis
rectae rationis dictaminibus addita, mirabili ingenio, nec minore firmitate deducuntur.
Nec tam saepe a ratione abitur, quam vulgo videtur. 30
Et (ut exemplum afferam) quod ex pacto nudo simpliciter actionem non concessere,
9. 5. 2011

332 transkriptionen 1716 N. 270
plus rationis habet, quam passim ab iis percipitur, qui Juris Naturalis Consulti habentur.
Hominem verbis suis obligari cum nulla subest ratio obligandi, quod Synallagma
appellant, vel ex animo donandi, vel ex deceptione, nasci debet: neutrum eousque porrigendum
est, ut in magnum promittentis detrimentum cedat. Sane qui ludificandi animo
5 promisit, actione tenetur, sed tali, quae affine aliquid habeat cum actione injuriarum,
qua nos ab iis vindicamus, qui tranquillitatem nostram non tam nocendo, quam aegre
faciendo turbant, quod si vero non contemnendi animus, sed levitatis culpa inest, qua
nobis illusit aliquis; scimus dari aliquam in eum etiam ex culpa actionem, esto ea inferiorem,
quae ex dolo conceditur. Itaque qui alterius promissis inaniter suspensus est,
10 habet naturali ratione actionem, non qua simpliciter condicat quod sibi promissum est,
sed qua se a ludibrio vindicet. Equidem in minoribus brevissimum est, ut reus a judice ad
promissa implenda adigatur: at secus se res habet, cum promissum rationis expers sine
magno damno promittentis impleri nequit; quo casu, qui totum petit, etiam exceptione
doli repelli poterit, cum ex alterius damno lucrum quaerat. Hactenus ergo valebit ejus
15 actio, ut obtineat, non quantum promissum est, sed quantum sufficit, ut haud impune
illusus videatur. Haec sunt rectae rationis dictata, Romani autem Jureconsulti ut haec
discutienda minutius, velut per aversionem deciderent, noluere ex pacto actionem dari,
nisi solennitate quadam, aut alio legis adminiculo vestiretur. Caeterum ut exceptio ex
pacto nudo daretur, magna etiam ratione constituerunt; ibi enim synallagma est in causa
20 actionis, in quam pactum subit, atque, ut sic dicam, inde vestitur. Quae cum ita sint, ne
nostro quidem recepto jure simpliciter concedendum puto, ut homines ex imprudenti vel
temerario promisso fortunis spolientur, et ut sic dicam, de statu honesti civis cum totius
familiae suae ruina in miseriam dejicantur: quod profectu aeternis aequitatis rationibus
repugnat; eaque nimia foret poena peccantis, nimium praemium ingeniosioris vel fortu-
25 natoris, qui alterius stultitia vel infortunio in rem suam uti vellet. Ejusque exemplum
in ludentium sponsionibus habemus. Sed haec fusius deducere hujus loci non est. Attigi
tantum, ut intelligatur, altius in haec penetrasse Jurisconsultos veteris Romae, quam illis
nunc videtur vulgo, qui neglecta Romana Jurisprudentia naturalem profitentur.
Interea fateor optandum esse, ut veterum legum corpus apud nos habeat vim non
30 legis, sed rationis, et, ut Galli loquuntur, magni Doctoris; et ex illis aliisque patrii etiam
juris monumentis, usuque praesenti, sed in primis ex evidenti aequitate novus quidam
Codex brevis, clarus, sufficiens, auctoritate publica concinnetur; quo jus multitudine,
obscuritate, imperfectione legum, varietate tribunalium, disceptationibus peritorum, obtenebratum,
et ad miram incertitudinem redactum in clara tandem luce collocetur.
9. 5. 2011

N. 271 transkriptionen 1716 333
Huic operi tui, aliorumque egregiorum nostri nuperique temporis Jurisconsultorum
labores praeludere et prodesse possunt. Itaque ut in praeclaris coeptis strenue pergas,
magnopere hortor. Vale.
Dabam Hanoverae. 1. Julii 1716.
271. LEIBNIZ AN LUDOVICO ANTONIO MURATORI 5
Hannover, 2. Juli 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
J’ay fait venir le livre de M. le Laboureur, et je trouve que ce qu’il dit de la Maison des
Malaspines luy a esté communiqué à Massa, où la Marechalle de Guebrian Ambassadrice 10
par Elle même de la France en Pologne, pour y conduire l’epouse du Roy Vladislas
s’arrêta quelques jours à son retour par l’Italie. Je vous envoye icy, Monsieur, l’extrait
de ce qui nous regarde p. 281. 282. p. 283. M. le Laboureur cite les Memoires de la Maison
p. 283. Et il dit p. 284. que l’Empereur confirma ses biens au Marquis Opizzo Malaspina
en 1164. et que l’original s’en conservoit dans les Archives du Marquis de Villefranche en 15
Lunigiane ainé du nom de Malaspine. Cette piece vous a été communiquée, Monsieur, et
vous dites dans votre chap. 18. que l’original se conserve à Florence aupres du Marquis
Barnabé Malaspina. Il cite p. 287. divers Memoires Manuscrits des Archives du Prince
de Massa. S’il est vray que le Marquis Adalbert III. a epousé Cuniza soeur de la mere
du Roy Berenger, il faudroit, ce semble, qu’il eut epousé une fille de Berengarius I. qui 20
a eu en mariage Bertile fille de Suppon Comte du Palais, et cela pourroit avoir donné
occasion à Obert fils d’Adalbert (qui pourroit avoir été petit fils de Suppon) d’obtenir
la même charge sous Otton I. Mais l’on en pourroit mieux juger si l’on voyoit l’endroit
d’où ce que le Laboureur dit, a été tiré. Et je souhaiterois que vous puissiés encore faire
un tour dans la Lunigiane, et voir vous même les papiers des Princes de Masse. Il seroit 25
bon aussi de voir les papiers della Vangadizza à Venise et sur les lieux. Au reste je me
rapporte à mes precedentes et je suis avec zele
Monsieur votre tres humble et tres obeïssant serviteur Leibniz
9. 5. 2011

334 transkriptionen 1716 N. 272
Hanover ce 2 de Juillet 1716.
M. Muratori
272. LEIBNIZ AN RINALDO D’ESTE, HERZOG VON MODENA
Hannover, 2. Juli 1716.
5 Überlieferung: L
Monseigneur
Les bontés de V. A. S. m’encouragent de plus en plus à luy marquer mon zele. Un
savant François nommé Jean le Laboureur ayant accompagné en Pologne la Mareschalle
de Guebrian, qui conduisit au Roy Vladislas sa seconde femme la Princesse Marie de
10 Gonzague, et estant retourné en France avec Elle par l’Italie, publia une relation de ce
voyage, en 1648, où il rapporte, que s’etant arreté quelques jours à M a s s a , aupres du
Prince Cibo-Malaspina Seigneur du lieu, il eût occasion de voir les Archives de ce Prince,
dont il a tiré certaines particularités de consequence servant à donner des éclaircissemens
considerables encore sûr les ancêtres de la S me Maison d’Este. J’en envoye un extrait à
15 M. Muratori, et il est à desirer, qu’il puisse voir les mêmes papiers, dont M. le Laboureur
a tiré ce qu’il avance; aussi bien que ceux qui regardent l a V a n g a d i z z a , dont j’ay
tiré autres fois des lumieres assés singulieres.
Au reste je souhaite, (comme Vôtre Altesse Serenissime le trouve bon) que M. Muratori
et moy puissions aller de concert, pour ne rien precipiter, pour publier nos pensées
20 ensemble, sans affecter de se prevenir, et pour parler d’une maniere qui ne fasse point de
tort à nous mêmes en fournissant occasion aux autres de contredire quoyque malapropos.
Et comme M. Muratori trouve luy même que mon sentiment sur l’origine de la Maison
tirée des anciens ducs ou seigneurs de Toscane, est le plus vraisemblable; il paroist que
son ouvrage qu’il a composé avant que d’avoir vû ma maniere de deduction, a besoin
25 d’y etre ajusté, et d’etre retouché en plusieurs endroits. Et s’il veut se donner un peu
de patience, on pourroit faire en sorte que son dit ouvrage fut imprimé et publié avec le
mien, en beau papier et beaux caracteres impression d’Hollande, comme je pretends que
le notre sera imprimé.
Au reste je suis avec devotion Monseigneur de V. A. S. tres humble et
9. 5. 2011

N. 273 transkriptionen 1716 335
tres obeïssant serviteur Leibniz
Hanover ce 2 de Juillet 1716.
273. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 2. Juli 1716.
Überlieferung: L 5
HochEdelgebohrner und Insonders Hochg. Herr
Die Ursach warumb mich des H. Pater Augustins solution nicht vergnüget ist diese:
Es wird in rationalen und ganzen Zahlen verlanget bx + 1 = yy, alwo b gegeben, aber
x und y verlanget werden. Der H. Pater Augustin setzet b − z = y, wenn nun z so viel
als 1, komt eine solution heraus, welche leicht, und von Meinem hochg. Herrn selbst in 10
Acht genommen. weil man aber alle possibiles solutiones suchet, und also auch diese da z
grösser ist als 1. So erfordert der H. Pater, daß man die begehrte Zahl z durch versuchen
finde, nehmlich eine solche deren quadrat zz, vermindert durch 1, nehmlich zz − 1, ohne
bruch durch b dividiret werden könne. Allein ich sage daß eine solche Zahl z zufinden,
eben so schwer sey, als die erst verlangte Zahl y zu finden. Denn wenn zz − 1 durch b 15
dividiret eine ganze Zahl geben soll, so wollen wir solche ganze Zahl nennen v, wird also
zz−1
b
= v oder zz − 1 = bv, oder bv + 1 = zz, welches eben so schwer ist als bx + 1 = yy,
indem ja nur an statt x und y, gesezt wird v und z. Und hätte der H. Pater nur gleich
anfangs sagen können, man solle eine Zahl y suchen, also daß yy−1 sich durch b dividiren
lasse, denn was heraus komt, wäre x. Und wundert mich (unter uns gesagt) daß dieser 20
brave Mann, der sonst so tief in diesem Studio ist, dergleichen vor eine solution ausgeben
wolle.
In übrigen wündsche Meines Hochg. H. Sohn von herzen Glück auf die Reise, und
bitte solches nebst meinem dienstlichen Gruß demselben zu vermelden wenn mir an den
H. General von Bonneval weiter zuschreiben etwas fürfallen solte, werde es an M. h. H. 25
dessen H. Sohn addressiren.
Bedanke mich dienstl. wegen der verrichtung bey der Frau Herzoginn von Blankenburg
Durchl.
Ich habe vorige woche noch beym Saurbrunnen zu Pyrmont mit des Czaars Maj t offt
9. 5. 2011

336 transkriptionen 1716 N. 274
gesprochen; wie auch hier im Lusthaus bey Hanover, da Seine M t sich ein baar Nachte
nach der brunnen-Cur aufgehalten; und vergangenen Sontags Nachmittags ist dieser Herr
abgereiset, gehet nach seinen galeren die er gegen die Schweden brauchen will, und von
dannen zum König in Dannemark, Schohnen anzugreiffen.
5 Ich verbleibe iederzeit Meines insonders Hochg. H. dienstergebenster
G . W. v. Leibniz
Hanover den 2 Julii 1716
bitte ohnbeschwehrt umbzuwenden.
P.S. Den Einschluß bitte an M. Spedazzi liefern zu laßen. Ich durffte vielleicht et-
10 was geld nach Wien remittiren, umb solches daselbst in die Stadt Banc. auff interesse
zu geben. Fragt sichs wie solches am besten zu thun. Ich schreibe auch deswegen an
M. de Reck, und bitte M. h. H. wolle sich deswegen mit ihm unterreden.
(1) ist die Frage, ob man in den schein der Stadt Banc nicht specificiren laßen solle
was für geld man hinein liefert, nehmlich ob es reichsth l , franzthaler, ducaten, guldiner,
15 17 oder was es sey, (2) ob man nicht das versprechen erhalte geld von eben solcher gühte
wieder zu haben. (3) Wenn man geld hier an einen juden oder andern wechseler zahlet,
ob man eben solch geld alda erhalten konne, oder wenn man mit schlechter geld in Wien
vorlieb nehmen will, ob und was man für vorthel daran habe, bitte M. h. H. gedancken
mir deswegen wißen zu laßen.
20 274. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 2. Juli 1716.
Überlieferung: L
P.S.
Auch hochg. Herr,
25 Habe gegen den selbigen ohnlängst von einer Sache erwehnung gethan, davon ich
aniezo außfuhrlicher schreiben wollen.
Weil ich vernehme daß man viel mit rechnen und revidiren zu thun haben wird, so
9. 5. 2011

N. 274 transkriptionen 1716 337
ist mir beygefallen daß meine Punctation, davon mich erinnere mit M. h. H. geredet zu
haben, dabey nüzlich seyn würde. Und habe derowegen dem H. Abbate Spedazzi davon
geschrieben, und gebehten, er möchte bey dem H. Grafen von Harrach vernehmen, ob
dergleichen wohl angenehm seyn möchte, wiewohl davon nur in generalibus gedacht. Ich
habe auch gegen den H. Spedazzi gedacht, daß wenn man dergleichen verlangen solte, 5
würde M. h. H. des wegen am besten liecht geben können, dem ich davon schreiben wolte.
Nun bedüncket mich es seye die Sach überauß vortheilhafft, in dem nicht allein die
Rechnung leichter gemacht wird, sondern auch geschwinder Revidiret werden kan. Es
werden dadurch alle fußstapfen der gedancken auff dem papiere bezeichnet und wenn ein
fehler vorgangen, ist er leicht zu corrigiren, ohne daß viel von neuen zu machen. Wenn 10
nun künfftig die rechnungen alle mahl dergestalt punctiret würden, so köndte sie ein
ieder gleichsam in einem augenblick examiniren. Die ordinari zipfern köndten groß, die
Romanischen zum punctiren subtil gemacht werden.
Meine gedancken wären, es solten die Herren von den Finanzen, wenn sie zu dergleichen
lust hatten, M. h. H. darüber zu rahte ziehen, welcher anfangs (wenn ers so guth 15
findet) sagen köndte, daß er etwas von mir davon vernommen, aber weitere nachricht von
mir erwarten müsse. Zu förderst aber die frage, ob mein h. H. selbst die Sach thunlich
und Nüzlich findet. Denn ich von ihm kein Testimonium gegen sein befinden verlange.
Dieses ist nur par addition der Columnen, wo aber multiplication division Regel
detri und bruche waren nach andere sonderbare praktische Vortheil sonderl. zur Probe 20
darzugeben.
Mein hochg. H. wolle ohnbeschwehrt mit dem H. Spedazzi davon reden.
Gleich iezo schreibe ich meinem diener die zahlen auf dem beykommenden blat für,
und laße sie ihn zusammen rechnen und punctiren, er ist geschwind damit fertig. Man
nimt bisweilen wohl mehr zehnen zusammen, und bezeichnet sie alle mit der letzten. 25
Wenn was ubrig bleibt schreibt man es mit + dazu, kan nicht allein am ende, sondern
auch mitten in der arbeit geschehen.
Wenn man nicht zehn, sondern etwa andere Münzen zusammen addiren will als in
Sachen groschen deren 24 einen thaler machen punctirt man 24 zusammen und so fort.
9 .
3 ..
5 ...
2 IV
6 V
9. 5. 2011
30

338 transkriptionen 1716 N. 274
. 8IV . 4V V I . 9
. 7 ..
V II
5 . 6
. 5 ...
V II 4
V III . 8
6IX 10 3 X
V III 2
. 1 .
. 8XI . 7X 15 5 XII
. 4 IX
3 XIII
3 XIV
. 7 XIII
20 . 9 XV
2XI XV I . 8
. 7XIV V I 1
25 3XII 1XV . 2XII XV I+7 9
———
30 167
9. 5. 2011

N. 275 transkriptionen 1716 339
275. LEIBNIZ AN SEBASTIAN KORTHOLT
Hannover, 3. Juli 1716.
Überlieferung: L
Vir Nobilissime et celeberrime Fautor Honoratissime
Cum nobis tam vicinus fueris, doleo Hanoveram adiri non potuisse, ut conspectu 5
Tuo frui liceret.
Ego ad acidulas pyrmontanas in aliquot dies profectus sum, ut magni Russorum
Monarchae exporrecta gratia fruerer; eidem per biduum quod deinde Herenhusae prope
Hanoveram egit, adhaesi; miratus in tanto principe non tantum humanitatem, sed et
notitiam rerum et judicium acre. 10
Pro libris curatis gratias ago. Ego vicissim habeo quod quaeris: libellum de sponsis
Morosino et Trevisana immature extinctis confectum, quem D no Kirchofio mitto.
Vellem haberi notitiam reliquiarum Sperlingianarum, et manuscriptorum quae servat
cl. Arnas Magnaeus.
Merita Danorum in studium Lexicographicum libenter videbo a Domino Falstero 15
celebrata. Potissima in eo genere Borrichii laus est.
Declamationem titulo Tribuni Mariani Quintiliano attributam non legi. ut
opinor facile apparebit ex dictione, ut in Pseudo-Petronio quem Nodotius quidam Belgradi
repertum jactabat.
Historia literaria Romanorum ampli est argumenti. Interim praeter Historiam et 20
jurisprudentiam Romani omnia fere Graecis debent.
Eloquentia tamen eorum sive prosa sive vorsa mihi adeo Graeca non inferior videtur,
ut aliquando etiam superiorem putem. Veteres jurisconsultos Romanos, quorum
fragmenta in digestis habemus, semper sum admiratus
Excudant alii spirantia mollius aera 25
....................................
Tu regere imperio populos Romane memento.
Elegans erit dissertatio Tua de carminibus fatiloquis. Ibi rursus opinor de Lotichiano
carmine ages. Ego aliquando juvenis dissertationem moliebar de vaticinio sapientum ut
in illo Senecae, Venient annis secula seris; et in illo Taciti, vergentibus (per Germanos) 30
imperii fatis. Et in illo Macchiavelli de imminente Romanis castigatione; quibus postea
9. 5. 2011

340 transkriptionen 1716 N. 276
addidi illos Conringii versus, opus de Finibus finientes; ubi ad Istrum:
Meministi autem et felicia
Germanam quando trepidabant undique gentes
Ferri aciem, rursumque eadem prosage futuri
5 Fata secuturis ponto minitaris ab annis.
Caeterum licet me inter sapientes non numerem, et in omen felix magnitudinis Brunsvicensis,
non judico, sed impetu animi inciderim, praesago tamen carmine aliquando
Ernesto Augusto ab Osnabruga Hanoveram venienti gratulaturus, Genti Brunsvicensi
opinione majora promisi:
10 Illius auxiliis iterum Germania victrix
Surget et hostiles poterit contundere fastus.
Illius auspiciis conjunget brachia Rheno,
Albis et Hercynios agnoscent aequora montes
Et superi majora parant, sed talia Parcae
15 Noscere mortalem prohibent vel dicere Vatem.
Dachii etiam poetae Prussi memineris Friderico recens nato, vivente fratre natu
majore sceptra apud Prussos Germanico carmine promittentis.
Quod superest vale et fave. Dabam Hanoverae 3 Julii 1716
deditissimus G. G. Leibnitius
20 P.S.
A D no Fratre Tuo subinde gratum erit discere quae scitu digna iter obtulerit. Interea
eum a me salutari peto; et inclusas etiam reddi.
Quidam Organopolus apud vos olim Dn. Reiheri p. m. machinulam fortificatoriam
pro me elaboravit. Eam cum alteri donare coactus fuerim, iterum mihi confici desidero:
25 et eundem artificem apud vos superesse puto.
276. LEIBNIZ AN SEBASTIAN KORTHOLT
Kiel, 3. Juli 1716.
Überlieferung: L
D no Sebastiano Kortholto Kilonium
9. 5. 2011

N. 276 transkriptionen 1716 341
Vir Nobilissime et Celeberrime Fautor Honoratissime.
Cum nobis tam vicinus fueris, doleo Hanoveram adiri non potuisse, ut conspectu
Tuo frui liceret.
Ego ad acidulas Pyrmontanas in aliquot dies profectus sum, ut magni Russorum
Monarchae exporrecta gratia fruerer; eidem per biduum quod deinde Herenhusae prope 5
Hanoveram egit, adhaesi. miratus in tanto Principe non tantum humanitatem, sed et
notitiam rerum et judicium acre.
Pro libris curatis gratias ago. Ego vicissim habeo quod quaeris libellum de sponsis
Morosino et Trevisana immature extinctis confectum, quem Dn. Kirchhofio mitto.
Vellem haberi notitiam reliquiarum Sperlingianarum; et Manuscriptorum quae servat 10
Cl. Arnas Magnaeus.
Merita Danorum in studium Lexicographicum libenter videbo a Domino Falstero
celebrata. Potissima in eo genere Borrichii laus est.
Declamationem titulo Tribuni Mariani Quintiliano attributam non legi. ut
opinor facile apparebit ex dictione, ut in Pseudo-Petronio quem Nodotus quidam Belgradi 15
repertum jactabat.
Historia Literaria Romanorum ampli est argumenti. Interim praeter Historiam et
Jurisprudentiam Romani omnia fere Graecis debent. Eloquentia tamen eorum sive prosa
sive versa mihi adeo Graeca non inferior videtur, ut aliquando etiam superiorem putem.
Veteres Jurisconsultos Romanos, quorum fragmenta in Digestis habemus semper sum 20
admiratus
E x c u d a n t a l i i s p i r a n t i a m o l l i u s a e r a
Tu regere imperio populos Romanae memento. Elegans erit Dissertatio Tua de carminibus
fatiloquis. Ibi rursus opinor de Lotichiano carmine ages. Ego aliquando juvenis
Dissertationem moliebar de vaticinio sapientum. Ut in illo Senecae, Venient annis secula 25
seris; et in illo Taciti, vergentibus (per Germanus) Imperii fatis. Et in illo Machiavelli
de imminente Romanis castigatione; quibus postea addidi illos Conringii versus opus de
Finibus finientes; ubi ad Istrum:
Meministi autem et felicia secla
Germanam quando trepidabant undique gentes 30
Ferri aciem, rursumque eadem praesage futuri
Fata secuturis Ponto minitaris ab annis.
Caeterum licet me inter sapientes non numerem, et in omen felix magnitudinis Bruns-
9. 5. 2011

342 transkriptionen 1716 N. 277
vicensis non judicio sed impetu animi inciderim, praesago tamen carmine aliquando
Ernesto Augusto ab Osnabruga Hanoveram venienti gratulaturus Genti Brunsvicensi
opinione majora promisi:
Illius auxiliis iterum Germania victrix
5 Surget et hostiles poterit contundere fastus
Illius auspiciis conjunget brachia Rheno
Albis et Hercynios agnoscent aequora montes.
Et superi majora parant, sed talia Parcae
Noscere mortalem prohibent vel dicere vatem.
10 Dachii etiam Poetae Prussi memineris Friderico recens nato, vivente fratre natu
majore sceptra apud Prussos Germanico carmine promittentis.
Quod superest vale et fave. Dabam Hannoverae
3.Julii 1716.
P.S. A D no Fratre Tuo subinde gratum erit discere quae scitu digna ita obtulerit.
15 Interea eum a me salutari peto; et inclusas etiam reddi.
Quidam organopoeus apud vos olim Dn. Reiheri p.m. machinulam fortificatoriam
pro me elaboravit. Eam cum alteri donare coactus fuerim; iterum mihi confici desidero:
et eundem artificem apud vos superesse puto.
277. LEIBNIZ AN JACQUES LE LONG
20 Hannover, 6. Juli 1716.
Überlieferung: L
Au Pere le Long de la Congregation de l’Oratoire
Hanover ce 6 de juillet 1716
J’ay pris la liberté de vous prier d’une affaire. C’est que je souhaiterois de sousmettre
25 au jugement de quelques excellens Genealogistes certaines recherches Genealogiques que
j’ay faites sur les origines de Bronsvic. Je vous ay donc prie, mon T. R. P. de me dire
vostre sentiment sur ceux que je pourrois consulter à Paris. Je crois que M. Baluze y
seroit propre, je ne say si le P. Dom Monfaucon le seroit aussi; et si M. Hozier est encor
9. 5. 2011

N. 278 transkriptionen 1716 343
en vie, et ou il se trouve. Mais je vous ay prié en même temps de n’en dire encor rien.
Maintenant je vous repete ces prieres, et je prie Monsieur de Martine, (à qui pourtant
je ne dis rien du sujet) de me faire tenir vôtre reponse. Si vous aves la bonte de m’en
donner.
Vous aures vû ce que R. P. de Tournemine a opposé a mon origine des François; je 5
luy ay envoyé ma reponse; je serois bien aise d’apprendre votre sentiment la dessus, et
de quelques autres de vos amis versés dans l’Histoire, Au reste je suis avec Zele
Mon tres R. P. votre etc.
P.S.
Il m’est venu une affaire dans l’esprit, mon tres R. P. ou je vay vous demander 10
conseil. Apres quantité de recherches j’ay dressé une Genealogie des ancêtres communs
de la Maison de Bronsvic et de la Maison d’Este, et je les fais venir de l’ancien Marquis
Adalbert de Toscane et de Ligurie que Luitprand appelle le Riche. J’en apporte des
prennes qui paroissent asses fortes, mais pour mieux contenter le public, je serois bien
aise de faire examiner ma deduction par quelques excellens hommes, versés dans ces 15
antiquités du moyen âge. Monsieur Baluze y est sans doute un des plus habiles et je
le delibere sur celuy qu’il y faudroit joindre. Et j’ay pensé au R. P. Dom Montfaucon
au defaut du P. Mabillon. Je ne say aussi M. d’Hozier grand Genealogiste, est encor
en vie; et s’il est à Paris. Et s’il y a peutetre quelques autres personnes excellentes
dans ces recherches qu’on pourroit consulter. Je ferois en sorte, que ces personnes qu’on 20
consulteroit, n’auroient point travaillé pour rien. Car il ne seroit point juste de leur
donner de la peine inutilement.
Je vous demande donc votre sentiment là dessus, mon Tres R. P. vous suppliant de
n’en rien témoigner encor à personne. Par apres j’en enverray une Table Genealogique
avec un abregé des prennes pour sonder un peu là dessus ceux qu’on y voudroit employer 25
etc.
278. LOTHAR ZUMBACH VON KOESFELD AN LEIBNIZ
Kassel, 6. Juli 1716.
Überlieferung: K
9. 5. 2011

344 transkriptionen 1716 N. 278
Excellentissime et Amplissime Domine Fautor honoratissime
Quamvis crebrioribus literis meis Excellentiae tuae molestiam creare videar, tamen
non potui praeterire quin hoc vice ocyus responderem gratissimis literis tuis ultimo ad
me datis, compellente me ad hoc Ssr mi principis nostri Landgravii voto. Cum enim nuper
5 in Consortio Archiatri nostri Amplissimi D ni ... forte dicerem Exll am tuam probabiliter
huc venturam Ssr mum nostrum alloquendi causa: ille me inscio retulit hoc Ssr mo nostro,
qui respondebat summopere sibi gratum hoc fore, eo quod valde desideret cum Exll a tua
de Historicis loqui utpote in qua materia sciat bene Exll am tuam excellere. Hoc est ergo
Exll me Domine quod te scire volui ac debui: Interea de aliquo Ssr mi Itinere nihil adhuc
10 percipitur.
Pro rara positionis Satellitum Jovis Observatione mecum communicata gratias ago
Exll ae tuae maximas, dolendum est quod observator non exacte tempus solare notaverit,
sunt enim satellitum (praecipue primi) motus adeo celeres, ut intra pauca temporis minuta
locum et situm suum sensibiliter mutent.
15 Jovilabium nostrum, adeoque et Tabulae Cassinianae dant ad Horam 5.23’ tempore
apparenti Helmstadii talem satellitum inter se et ad Jovem positionem
[Zeichnung]
Sed novit Exll a tua quod sicut error minimulus comparatus cum ingenti magnitudine
facile evanescit, ita relatus ad magnitudines minores a se non multum dispares (quales
20 sunt hic distantiae et positiones satellitum inter se et ad jovem relatae) mox evadit sensibilis
neque etiam dubium est Tabulas Cassinianas ulteriorum admittere correctionem:
quibus me favori Exll ae tuae recommendatum habeo et maneo
Excellentiae tuae Servus humillimus
25 Cassellis 6 Julii 1716.
Lothar Zum Bach d. Koesfeld.
PS. Mox ante discessum Veredarii audio Ssr mum principem nostrum Artificem illum
famosum perpetui mobilis inventorem D. Orifeum Merseburgi huc convocasse, qui etiam
ante duos dies huc appulit.
A Son Excellence Monsieur de Leibnitz Conseillier de la Cour de l’Empire et Con-
30 seillier privè de Sa Majesté Britannique et prussien. Grand president de la Societe Royal
des Sciences prussien pr st à Hannover
9. 5. 2011

N. 280 transkriptionen 1716 345
279. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ
Hannover, 7. Juli 1716.
Überlieferung: K Abfertigung:
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehter H. Geheimbder Rath
Bey Ew r Excell. abreise habe vergeßen vorher wegen des Kupferstechers abrede zu- 5
nehmen: es ist die zeit pressant v. mögte er uns sonst aus handen gehen. Ich bitte also
gehorsamst mir ihren willen wißen zulaßen: damit Hr. Krausen bescheid schreiben könne.
Nun komt der König wills Gott in 11 Tagen hier v. Hrn. von Bernstorf erwartet man
Montags. Ich bin
Ew r Excell. Meines Hochgeehrten Hrn. Geheimbden Raths gehorsamster diener J. G. 10
Eckhart
Hanover d. 7. Jul. 1716.
280. PHILIPP WILHELM BOINEBURG AN LEIBNIZ
Erfurt, 7. Juli 1716.
Überlieferung: K 15
Wohlgebohrner, HochgeEhrter Herr Geheimbde Rath
Das wiederholte höfliche Andenken, mit welchen dieselbe durch den jungen H. Einert
mich mehrmahlen beEhren laßen, verbindet mich zu hiermit erstattender schuldiger
Danksagung, und biethet mir zugleich die Gelegenheit, deroselben in hergebrachten
wohlmeinenden vertrauen zu eröfnen, wie ich in Befolgung meines Herrn Vaters seel. In- 20
tention und letzteren Disposition, welche deroselben allschon von langer Hand bedient
seyn mag, die ererbte Bibliothec der hiesigen Universität eigenthümlich überlaßen, auch
zu derselbigen beständigen Unterhalt- und vermehrung so wohl pro Bibliothecario, als zu
Anschaffung neuer Bücher unter Confirmation und Gnädigster Protection Ihro Churf n
Zu N. 279: .
9. 5. 2011

346 transkriptionen 1716 N. 281
Gnaden gewiße Capitalien angeleget, und hierzu die davon abfallende beständige Interesse
gewidmet. Nunmehro bin ich auch im Werk begriffen in ebenmäßiger Vollziehung des
väter n letzten Willens eine sichere Funtation pro Professura Historiarum et Juris Publici
einzurichten, und einem zeitlichen Professori mittelst Anlegung eines ohnauflößlichen
5 Nahmhaften Capitals einen solchen beständigen Gehalt zu machen, damit derselbe, ohne
sich mit andern Nebendiensten beschwehren zu dörfen, darbey sein honorables Auskommen
haben, und zu desto beßerer Nutzung der Studierenden Jugend der Professur alleinig
obliegen möge. Wie nun Meines seel. H. Vaters zu diesem End gelangte rühmliche Intentiones
M. h. H. annoch vollkommen beywohnen, ich auch in einem und den andern Dero
10 vernünftige Gedanken und sichere Anleitung, umb dieses heilsame vorhaben zu fordersamer
und vollständiger Richtigkeit zu bringen, vorläufig wißen möchte; Als bin willens mit
dero Genehmhaltung iemanden, welcher deroselben meine hierunter führende Intention
ausführl. vorstellen könte, umb mit deroselben sich daraus gründlich zu bereden, und dero
erleuchte Gedanken von Ihnen selbsten zu vernehmen, komme also durch gegenwärtige
15 Zeilen, geziemend anzufragen, ob, wenn, und wo es deroselben gefällig und gelegen seyn
möge, daß zu diesem End iemanden an Sie absende, wozu M. hg. H. mir selbst beliebige
zeit und bequemen Orth benennen und versichrt leben wollen, daß für den hierunter mir
bezeigenden großen Favor ohnentlich obligiret seyn werde, in Erwartung bald-beliebiger
Antwort verharre allstets mit vollkommener Ergebenheit
20 Meines HochgeEhrten Herrn Geheimbden Raths Gantz Ergebenster treuer Diener
Boineburg
Erfurth den 7 ten Julii 1716.
Ahn H n Geheimden Rath von Leibniz
281. PHILIPP WILHELM BOINEBURG AN LEIBNIZ
25 Erfurt, 7. Juli 1716.
Überlieferung: K
Wohlgebohrner, Hochgeehrter Herr Geheimbde Rath,
das wiederholte höfliche andenken, mit welchem dieselbe durch den jungen H. Ei-
9. 5. 2011

N. 282 transkriptionen 1716 347
nert mich mehrmahlen beEhren laßen, verbindet mich zu hiermit erstattender schuldiger
Danksagung, und biethet mit zugleich die Gelegenheit, deroselben in hergebrachten
wohlmeinenden vertrauen zu eröffnen, wie ich in Befolgung meines Herrn Vaters seel.
Intention und letzeren Disposition, welche deroselben allschon von langer Hand bedient
sein mag, die ererbte bibliothec der hiesigen Universität eigenthümlich überlaßen, auch 5
zu derselbigen beständigen
282. DANIEL ERNST JABLONSKI AN LEIBNIZ
Berlin, 7. Juli 1716.
Überlieferung: K
WohlGeborner Herr, Mein HochgeEhrter 10
Herr Geheimter Rath, hochwerther Gönner.
Dero geehrtes vom 19. May, ist mir zu rechter Zeit worden, und habe den Einschluß
an H en Frisch abgegeben, welcher die besorgung des Kastens über sich genommen;
wann auch ich fähigkeit habe worin zu dienen, bitte mir zu befehlen. Was die Sache der
restirenden Gelder betrifft, so waren des H en OberMarschalls Excel. damahls, als Dero 15
Schreiben einlief, eben nach Dero Güter gangen, da Sie bisher sich verweilet, doch vor
dem ende dieses Monats wiederum dahier erwartet werden. Ohne Dero Vorwissen hat in
gedachter Geld-Sache wohl nichts geschehen können, und ob Selbte darinn etwas werden
determiniren wollen, ohne S. K. M t vorher zu fragen, weiß ich nicht. Wir haben aber
gute hoffnung, daß die Königl. Societät ihren Credit bey S. K. M t allmählich recuperiren 20
werde, und ist man eusserst bemühet dahin zu sehen, damit S. K. M t unsere Fundation
allergd st confirmiren, und alles auf den Alten Fuß gesetzet werde; so werden dann solche
Dinge, ohne Anfrage am höchsten Orte abgethan werden können, vnd wollen E r Wolgeborn.
sich versichern, daß ich, an meinem wenigen Orte, so wol in diesem, als andern
fällen, allemahl gemäs der Veneration, welche gegen Dero vornehme Person, und hohe 25
Talente hege, handeln werde. Es werden aber Eure Wolgeborn. nach Dero beywohnenden
Prudence von selbst ermessen, daß in dieser Sache man sich nicht zu übereilen habe, weil
auch etwas geringes, so es zur unzeit vorgetragen würde, Uns den gantzen handel auf
eine lange Zeit verderben könnte.
9. 5. 2011

348 transkriptionen 1716 N. 283
Daß des H en Abts Molani Hochwürden sich wieder wol befinden, erfreuet mich von
Grund der Seelen. Gott stärke vnd erhalte Sie noch lange Zeit. Ich habe schon vor 2
Monaten, aus Gelegenheit der damahls erschollenen vorseynden Herauskunfft, S r K. M t
von GrosBritannien, mit des H en Bischoffs Genehmhaltung v. Approbation an den König
5 ein Schreiben abgefasset, denselben zur Reassumtion des Unions-Werkes zu bewegen,
mich fundirende darauf, daß S. M. mir befohlen, dergleichen mündlich, und schrifftlich zu
thun. Weil aber verlautete, daß S. K. M t communiciren würde, hielte mich bis dahin zuruk;
ob vielleicht S. M t von selbst aufs neue einige Anregung thun würden. Nun haben zwar
S. K. M t am ⊙ Exaudi zu Charlottenburg communiciret, ich hatte auch darauf die Gnade
10 an der Taffel zu seyn; es haben aber S. M t , weder da, noch sonst etwas von unsrer Sache
gedacht. Bald drauf erfolgte die Reise nach Cleve etc. Numehr will abermahl verlauten,
daß S. K. M t aus GrosBritannien nach Hannover kommen wollen; und so bald wird zu
hören seyn, daß Sie Dero Reise angetreten, werde mich bey dem Könige ohnfehlbar
mündlich, oder schrifftlich melden, und auf den letztern fall copiam meines Schreibens
15 dienstl. communiciren. Inzwischen verharre mit allem respect,
E r WolGeborn. Gehorsamster treuer Diener D.E. Jablonski
Berl. d. 7. Julii. 1716.
Wegen des Observatoris hat man noch zu keinem Schluß kommen können, werde
davon mit nächstem, wills Gott, umständlicher meldung thun.
20 Wir hoffen einen Weg zu finden, S. K. M t zu disponiren, daß Sie Dero neuangelegtes
Theatrum Anatomicum, dadurch der sel. H. G. uns viel tort gethan, der Societät incorporiren;
welches ein Mittel wäre, Uns Dero Königl. Huld vnd Protection zu versichern.
Die Apparentz ist gros, vnd hoffe hievon in kurtzem ein mehrers zu vermelden.
283. GIUSEPPE GUIDI AN LEIBNIZ
25 Hannover, 10. Juli 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
Je n’ay apri vótre depart d’icy, qu’apres quéques iours, autrement je vous aurois prié
9. 5. 2011

N. 284 transkriptionen 1716 349
de m’accorder une grace, que je vous demande par cellecy. C’est de me dire si la Ser me
Cour de Brunsvic est encore de retour ou à Brunsvic ou à Saltsdhal, ou à Wolfenbütel,
et si elle n’y est pas, quand vous croies, que celà se ferà.
Comme Mons r Hennenberg n’entend pas le Francois, j’avois prié un des Secretaires
de la Poste M r Wesphale, mais comme celui-cy n’entend non plus le François (à ce que 5
je viens d’aprendre) ainsi il ne m’a pas digné d’aucune reponce. Si vous voies par hazard
Mons r de Dehn, aies la bonté de luy faire mes respects.
Vous saures aparemment que S. M. nótre Roy sera parti mercredi passé de Londres
pour Hannover. Je suis avec beaucoup de veneration
Monsieur Votre tres heumble et tres obeissant Serviteur Abbe Guidy 10
Han r ce 10 Juillet 1716
284. JOHANN CASPER VON BOTHMER AN LEIBNIZ
London, 29. Juni/10. Juli 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
à Londres ce 29me Juin
10 me Juliet
1716 15
J’ay beaucoup de graces à vous rendre de l’honneur de vostre lettre du 30 me Juin,
je n’ay pas oublié les oeuvres de Rymer pour la Biblioteque du Roy à Hannover, mais
on en a esté si liberal par le passé qu’on n’en a plus aucun exemplaire complet, et les
lettres estant rompues on n’en peut pas inprimer davantage, de sorte qu’il faut chercher 20
par cy par la les Thomes qui manquent, Le Roy en a promis un exemplaire aussi au Duc
de Modene pour sa Biblioteque qu’il faut assembler de la méme maniere.
J’ay fait voir vostre P. S. â des amis de M r Nuton qui en ont paru fort contents,
mais je ne scais pas encor ce qu’il en dit luy méme, j’ay fait connoistre en méme tems
que ce n’est pas bien servir le Roy, que de vous detourner par des pareilles chicanes des 25
ouvrages importants pour la gloire de sa famille qui vous occupent.
Je vous felicite M r d’estre si fort avancé dans le dit ouvrage, j’espere que vous pourrés
achever aussi bientost l’histoire de Henry le Saint, la presence du Roy vous donnera des
9. 5. 2011

350 transkriptionen 1716 N. 285
occasions favorables pour en obtenir la gratification que vous en desires, je continuerois
a vous y assister si j’eusse l’honneur de le suivre, comme il me laisse icy je suis obligé de
ceder a mes amis l’avantage de vous y servir.
S. M. partira la semaine prochaine, et apportera à Mg r son frere la jaretiere et le
5 tiltre de Duc de Yorck, j’espere que son petit fils aura l’ordre en méme tems. je suis avec
tout le zele possible
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Bothmer
à M r de Leibnitz
285. JOHANN FABRICIUS AN LEIBNIZ
10 ?, 12. Juli 1716.
Überlieferung: K
Perillustris et Excellentissime Vir, D ne et Patrone aetatem suspiciende,
Quamvis alias religio mihi sit, Perillustri Excellentissimae Tuae hisce temporibus
magis quam unquam occupatissimae, litteris obstrepere, ab his ipsis tamen non possum
15 mihi temperare, ut omnem Tibi solicitudinem eximam.
Enimvero accepi suavissimas Tuas, et biduo post ipsum etiam Ms tum Uraniados, hocque
hesterna luce misi ad auctorem suum, cum gravissimo atque omnino laudando Exc.
Tuae Judicio, ut ille ante editionem Carmen diligenter atque accurate recognoscat. Ego
totus sum in recensendis bibliothecae meae libris, ac soli C r i t i c o r u m s a c r o r u m
20 operi laborem ac studium 9 hebdomadum impendi, Commentatioque in eos a me facta
et conscripta usque ad X. quaterniones ascendit. Sed copia librorum inibi contentorum,
et plurimorum auctorum descripta iussit me esse prolixiorem: in aliis sum brevior: ubivis
vero conspectum libri sic sisto, ut lector abunde possit inde formari. Absolui jam
Biblia variarum linguarum, Concordantias, Patres graecos et latinos, quorum plurimos,
25 certe optimos habeo, Criticos sacros, Mischnam Surenhusii, Opera Erasmi, et Gatakeri,
et aliquot Commentatores biblicos. Quos excipient reliqui, nec non Lutherus, Melanchthon,
Brentius, Schwenckfeld, et post theol. sequentur Philosophi, Philologi, Historici,
Geographi, IC ti , Med. Cumque prohibear voce docere, Deo favente scriptis doceo, donec
Deus me hinc velit evocare. Sanctissimum illius Numen veneor, ut E. Tuae tolerabilem
9. 5. 2011

N. 286 transkriptionen 1716 351
senectam, constantem sanitatem, laetam longaevitatem et quaecumque alia bona Ipsi in
votis sunt, clementissime indulgeat, cuius perpetuo favori et gratiae me neosque humiliter
commendo. Ego iam saepius incipio mori, in capite, pectore, ventre ac pedibus modo
has, modo illas molestias sentiens; propterea tamen nihil remitto a studiis ac laboribus,
et Deus in infirmo etiam robur suum exserit. Vale, vir summe. 5
Scrib. d. XII. Jul. 1716.
Perillustri Exc iae Tuae omni cultu, observantia et obsequio addictissimus
J. Fabricius
286. EDWARD CHAMBERLAYNE AN LEIBNIZ
Westminster, 2.(13.) Juli 1716. 10
Überlieferung: K
semi resp. de Westminster ce 2 de Juillet 1716
Mon tres Honoré Monsieur
M r Malplac ou aucune autre Personne qui vient ici en votre Nom, me sera toujours le
Bienvenu, et quand je le verrai, je tacherai de l’en rendre aussi sensible que je pourrai; en 15
attendant je vous supplie d’accepter cette autre petite Marque de mon Respect, j’entend
un petit Pacquet dont M r Robethon (l’Homme du monde à qui je suis le plus Redevable) a
eu la Bonté de se charger; le dit Pacquet consiste en un exemplaire de ma Traduction des
A r g u m e n s e t R e f l e x i o n s s u r t o u s l e s C h a p i t r e s d u v i e u x
T e s t a m e n t p a r M r O s t e r w a l d. 2. vol. et la nouvelle Edition de l’Etat de 20
la Gr. Bret. et je ne doute point qu’ils n’arriveront entre vos mains, comme mon Recueil
des versions etc. devoit avoir fait, il y a plus d’un an, parceque M r Wilkins m’asseure
derechef qu’il le donna lui meme pour vous à ce M r là qui etoit alors Secretaire pour les
Affaire d’Hanover à la Haye. Mais si vous ne pouvez pas le recouvrir, je tacherai de vous
en trouver un autre, particulierement si vous me ferez la Grace de me donner une Liste 25
de tous les Ecrits qui vous ont fait connoitre avec tant d’Avantage à tout le monde aussi
bien qu’à Monsieur.
Votre tres humble et obeissant serviteur Jean Chamberlayne
9. 5. 2011

352 transkriptionen 1716 N. 287
287. GEORG EBERHARD VON RECK AN LEIBNIZ
Wien, 15. Juli 1716.
Überlieferung: K
5 Monsieur.
Vienne ce 15 me Juillet 1716.
Je vous remercie trés-humblement de la chere lettre que Vous m’avés fait l’honneur
de m’ecrire du 2. de ce mois et des nouvelles qu’ils Vous a plû de me mander en meme
tems du lieu où Vous etes. Suivant mes dernieres lettres du 19/30 de Juin, le Roy a voulû
partir de Londres le 12. st. n. de ce mois. Dieu veuille heureusement conduire Sa M te
10 dans la Patrie.
Je doute que M r de Houldeberg qui partit d’ici à Carlsbad il y a huit jours Vendredi
passé, obtienne la permission de faire aussi un voyage à Hannovre devant moi. Quoiqu’il
en arrive je viendrai toujours â tems et ce petit retardement redoublera le plaisir que
j’aurai d’embrasser un Ministre de distinction tel que Vous.
15 Quant à votre pretension de remettre de l’argent dans la Banque de Vienne je vous
pû dire, comme le S r Schöttel Vous le dira dans la cy-jointe, que l’on n’y risque rien et
que Vous etes toujours sure de retirer vôtre Capital et d’avoir regulierement 6 pr. cent,
mais on ne regarde aucune espece, mais seulement le courant.
Cependant si vous trouvés l’occasion d’envoyer vôtre argent dans les foires de Leipsic,
20 de maniere que Vous puissiés tirer une lettre de change là-dessus sur l’un ou l’autre
marchand d’ici, vous pourriés profiter un ou deux pr. Cent.
Le Comte Philip de Dietrichstein Sr. Ecuyer de S. M té Imp le est mort sans qu’on
sache qui emportera sa charge.
Je vous demande mille pardon de ce que je suis obligé de dicter cette lettre a mon
25 Serviteur qui a encor la fievre etant trop occupé par les affaires du Roy Mon Maitre. Je
suis avec respect
Monsieur Votre tres humble Serv. de Reck
Le Pr. Eugene est arrivé à l’armée en Hongrie et nous aprendrons bien-tôt queque
chose de ses operations.
9. 5. 2011

N. 288 transkriptionen 1716 353
288. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
Kiel, 16. Juli 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustrissime, Maecenas Summe.
Magnam iniisti a me gratiam, certissimumque cognosces meritorum laudumque 5
maximarum praeconem, quod copiam mihi feceris libri Italici, diu multumque frustra
desiderati, et in omnibus tabernis librariis, et privatis doctissimorum virorum bibliothecis
Hamburgi, et in pluribus Academiis, perperam quaesiti. Ego vicissim Hamburgum
jam misi catenam, quam me poscebas, fortificaboriam, auspicio Rheyeriano eodem modo
fabrefactam, quo altera illa qua amicum donasti. Haud scio an mihi liceat adeo esse 10
impudenti, ut beneficii loco a Te petam, Vir benignissime, velis Tua in me merita cumulare,
nec secus interpretari, quod novum Te poscere audeam beneficium. Irrito conatu
quaerendo investigavi, ubi locorum delitesceret Ericii Puteani de Anagrammatis Diatriba
excusa Bruxellis 1643. 12 et forte postmodum recusa Nemo unus potuit mecum communicare
librum librariis omnibus ignotum. Ego vero in adspectum lucemque prolatum esse 15
certe scio, propterea quod quondam in itinere nonnulla ex eo excerpsi haud contemnenda.
Quodsi e supellectile litteraria Tua multo instructissima mihi hunc librum praestare velles,
Vir Illustrissime, quae de fatalibus Anagrammatis meditatus sum in lucem prodire
possent. Praeter Erizium Puteanum, et Guilhelmum Blancum, Italum, cujus libellum de
ratione Anagrammatismi editam Romae 1586. 4 ipse possideo, hoc argumentum pertrac- 20
tavit nullus. Igitur in hac doctrinae particula relicta et paene deserta libentius versor.
Amicus quidam ante oculos meos exposuit librum cujus index: de praecipuis rebus
gestis Frisiorum Septentrionalium, breviter descriptis et Iconice adumbratis Libri
sex, e summis Antiquitatum tenebris producti per Petrum Sax, ab Eydory-Frisium AC.
MDCLVI. Liber est manu exaratus Saxii, cujus nullam mentionem intulit Mollerus, et, 25
qui proxime de scriptoribus Danis librum publicavit, Sibbersenius. Licet exiguae molis
in 8 va sit forma, tamen, quia pluribus redundat picturis et imaginibus, non nisi pretio
viginti Imperial. s. Vallensium vendi debet.
Numquam fidem habui rumori non satis firmo de dotibus Magni Russorum Monarchae.
Nunc vero Tibi credo Russiam, quae praecellentiores pepones producit quam ipsa 30
Italia, ingeniis quoque refertam esse crasso sub aere natis, sed acutissimis.
9. 5. 2011

354 transkriptionen 1716 N. 289
Reliquiarum Sperlingianarum, quae non apud Magnaeum, sed Christianum
Reitserum Cons. Justit. et Profess. juris delitescunt, indicem ut obtineas curabo.
Petrus Terpagerus Theol. Lector Ripis iterum ad me litteras dedit, quibus haec inservit:
Quum mentem suam benevole aperuerit Illustrissimus Leibnitius de originatione
5 patriae urbis Ripae Ripar. nobis Riibe; Locus integer a nobis bona fide summa cum celebritate
utriusque vestri nominis inseretur. Locum Concilii Ingelhamensis video quoq. a
Cl. Mollero in Isag. ad Hist. Chers. Cimb. T. II. c. III. 13. citatum. De caetero me illustriss.
Leibnitio ulterius commendes oro, ut si quaedam in Antiquis Monumentis notatu digna
de Ripis nostris occurrunt, benigne nobiscum communicet. Falsterus sex mille vocibus et
10 observationibus auxit Lexicon Cellarii.
Frater quae forte scitu digna (sed quid est quod Tu nescias?) iter offeret, ipse exponet.
Vale et mihi stude
Tui, Vir Illustrissime, Patrone summe observantissimo S. Kortholto.
Kil. d. XVI. Jul. 1716.
15 289. JOHANN CHRISTIAN BIEL AN LEIBNIZ
Braunschweig, 17. Juli 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustris atque Excellentissime
Domine, Patrone omni observantiae cultu submisse prosequende, Citius mandato
20 Tuo satisfecissem, et Dissertationem meam ad Te misissem, nisi fuissem veritus, ne adhuc
Guelfebyti, Vir Excellentissime ageres. De eo autem nunc aliter edoctus, diutius officio
meo deesse nolui. Leve equidem fateor, Tuisque oculis, Vir Illustris, parum dignum argumentum
est, in schola triviali adhuc enatum, et styli exercendi ergo elaboratum, tamen
spero fore, ut eadem, qua me hactenus immeritum prosecutus es, benevolentia accipere
25 illud non dedignaturus sis. Observatimculis meis ad Loca quaedam Scripturae, quarum
nuperrime coram mentionem mihi facere licebat, heri adjeci aliquam de Purpura Lydia
ad Act. XVII, 14, eaque occasione contra Cl. Nurram, qui in Diss. de Varia Lectione Adagii
Florentiae 1708 edita, et in Act. Er. 1709 p. 185 sqq. recensita,
purpuram Lydiam pro fabula habet, disputavi, et veram lectionem in adagio illo esse
9. 5. 2011

N. 290 transkriptionen 1716 355
, ostendere conatus sum. Ceterum ut porro me, Vir Excellentissime,
patrocinio Tuo foveas, est quod ea qua decet observantia contendo. Vale in multifariae
eruditionis praesidium quam diutissime!
Illustris Excellentiae Tuae Cliens et cultor humillimus Jo. Christian Biel.
Brunsvig. d. 17 Jul. 1716. 5
290. GIOVANNI BATTISTA FARINELLI AN LEIBNIZ
Venedig, 17. Juli 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
J’ay bien receu l’honneur de la votre et au mesme instant envoyé celle pour 10
Monseigneur le Duc de Modene à son Agent, et celle que vous m’envoyates dernierement
pour Mons r le Conte de Schulenbourg est aussi partie pour le levant; J’espere
Monsieur que vous aurez reçeu la precedente que je me suis donné l’honneur de vous
ecrire dans la quelle je vous ay envoyè le Compte de M r Hertz Marchand Libraire des
23 Tômes du (Giornali de letterati; et du 2 me Tome du (Bullarium Cassinense) au bas 15
du quel est la quitance de ce que j’ay payè au dit Libraire, qui monte à 69 livre pour les
Giornali; et 15. livres pour le Bullarium qui font entout 84 livres monnoye de Venise les
quelles font en tout 13 Ducati corenti 14 grosches et 4 pfening lors Monsieur que à Vostre
Commoditè il Vous plaira me faire rembour¸er, Mons r le Grand Tresorier de Schilden me
doit faire payer trois Mois, c’est à dire Avril, May, et Juin des paquets et lettres que j’ay 20
avancè et payé de mon argeant pour le service de Sa Majesté; si vous le jugez à propos
Monsieur il peut en mesme temps me faire rembourcer des Livres, et s’il y a autre chose
pour l’honneur de vostre service commendez avec toutte libertè puisque je suis et ceray
toutte ma vie avec zele et respect
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant servitur Farinelli. 25
Venise ce 17 me Juillet 1716.
PS. Je ne manqueray de faire vos compliments de remerciement à M r Bernardo
Trevisan.
9. 5. 2011

356 transkriptionen 1716 N. 291
291. CLEMENT AN LEIBNIZ
London, 7.(18.) Juli 1716.
5 Sir
Überlieferung: K
London y e 7 th July 1716
If I had met with anything since my return to my native Country which I could have
thought worthy of your curiosity, I should have don myself y e honour to write you sooner,
however, I would not omitt this occasion to return you my humble thanks for y e civilities
you were pleas’d to vouchsafe me when with you, and wish I might be so happy as to
10 receive your commands in anything I could be capeable to serve you here. I have given
out y e papers of your vindication in relation to y e controversy with Sir Isaac Newton
(and also translated into English) to several persons, but I find them greatly preposses’d
in favour of our own Countryman: I am truly sorry for so unhappy a contest, and wish
some means might be found to clear it up, and to create a better understanding between
15 two persons who make so great a figure in y e learned world, and I think y e fairest way
would be to refer it to y e decision of some judicious and impartial men of a different
Nation. I met with your Essays de Theodicée at y e Hague, which I offered to D r Bray,
but he had one before, and have since read it over and over with much satisfaction.
I have often thought that good and wellmeaning men have contended more about
20 terms, and y e different ways of expressing and explaining truth, than about y e substance
of it, which perhaps they have equaly sought and realy intended. But there are others who
have too much confidence in their own capacities, and when they imagin themselves able
to comprehend and discover the secrets of divine wisdom by their own blinded reason,
they do but trouble y e world with confused notions, and vain and hurtfull speculations;
25 and I think you have offered very much towards reconciling y e first, and refuting y e later,
and that no body could have manag’d such a contoversy in more decent and respectfull
terms. The knowledge of Nature is indeed an excellent endowment and a noble ornament
of y e mind; but then we should not desire to extend it to those things which are above our
confin’d capacities, for there are secret things which belong only to God, and we ought
30 humbly to content ourselves with y e revealed; and it was y e curiosity of our first parents
to know more than was permitted them, that ruin’d themselves and their posterity:
9. 5. 2011

N. 292 transkriptionen 1716 357
There is no knowledge so profitable to us as that of knowing ourselves, and discovering y e
imperfections of human Nature, and y e prevalence of our innate corruptions and passions,
the resisting and mortifying whereof ought to be our principal business during this state of
probation in the y e present life, but which we are never able to effect without y e assistance
of the Divine Grace, which is given to all men; and none but such who faithfully submitt 5
themselves to y e conduct thereof can attain to true and perfect wisdom, in comparison
whereof the bare worldly wisdom is but a gaudy trifle.
I heartily thank you for your kind recommendation of me to the acquaintance of
M r Zolman, whom I find to be a very worthy ingenuous person, and hope to profit
myself by his conversation as soon as my affairs will permitt me more leisure. I beg the 10
continuance of your favour, and pray you to believe that I am with y e greatest esteem
Sir Your most faithfull and most obed t humbl e Serv t S Clement
P.S. I enclose here w th y e performance of a Friend of mine for y e exact computation
of Int est , which has been well approv’d here, but I must own myself unskill’d in the
Algebrai learning, so that I cannot pretend to judge of y e performance, which however 15
may possibly afford you some entertainment.
D r Bray desired me to give you his humble Service and to tell you he designs to
write you by y e next opportunity.
Monsieur Leibniz
292. J. G. MÜNCH AN LEIBNIZ 20
Zeitz, 22. Juli 1716.
Überlieferung: K
Hochwohlgebohrner Herr, Insonders hochgeehrter Herr geheimer Rath,
Vornehmer Patron.
Weiln mit heutiger Post abermahls beybefindliche zwey Schreiben eingelanget; So 25
übersende solche billig ohne Zeitverlust, recommendire mich gehorsamst und verbleibe
stets
Eu. Hochwohlgeb. Meines Insonders Hochgeehrtesten Herrn Geheimen Raths und
9. 5. 2011

358 transkriptionen 1716 N. 293
vornehmen Patrons Gehorsamster Diener J. G. Münch
Zeiz. den 22. Julii. 1716.
293. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
Kiel, 23. Juli 1716.
5 Überlieferung: K
Vir Illustrissime, Patronorum maxime.
Proxime, licet vacui temporis nihil haberem, et pluribus distinerer occupationibus,
verbo tamen memorem beneficii memoriam pollicebar, propterea quod de Morosino et
Trevisana historiam frustra ubique terrarum quaesitam, pro singulari tua gratia, mecum
10 communicasti. Nunc gratum etiam animum declarandum censui, quod multa auro contra
non cara me docuisti de vaticinio sapientum. Ita non solum honor et decus, verum etiam
plurima commoda a benevolentia Tua incredibili manant. Utinam vero quum quondam
coepisti texere de Vaticinio Sapientum telam, pertexere Tibi placuisset. Nunc ego humano
capiti cervicem jungam equinam, et Desinet in piscem mulier etc.
15 Profiteor quoque Tibi studium in omni genere officii, quod epigrammate me donasti
omnibus numeris absoluto in gesta Electoris Brunsvic. primi. Utinam plura hujuscemodi
adjecisses ingenii incomparabilis monumenta, et desiderium meum leniisses. Mire me
afficiunt semper quae ab eruditissima manu Tua proficiscuntur, Vir Illustrissime.
Quocirca liceat mihi quaerendo investigare, quid sentias de thesi Buddei V. C. quam
20 cap. II. Philos. Practicae p. 77. profert.
Temporum quendam genium peculiarem esse, qui et mores et ingenia hominum
utcunque inflectat, et ad certa studia trahat, ipsa experimentia adeo edocti
sumus, ut quanto minus hujus rei nobis putent caussae, tanto illud certius sit et
exploratius. Aegyptiorem, Graecorem, quin totius Asiae et Europae fata haec
25 loquuntur.
Idem tuetur Jo. Barclaius in Icone Animorum cap. II. p. 13. seq. Idem arcte tenet
Petrus Firmianus in saeculi Genio. Nam tota dissert. I ma p. 12 seqq. contendit cuique
saeculu suum genium esse. Idem argumentum persequitur Becmanus in Lin. Doct. Moral.
c. VII. p. 110. tueturque ad mores multum conferre tempus.
9. 5. 2011

N. 294 transkriptionen 1716 359
At enimvero non Temporis, innoxiae utique rei, sed personarum esse virtutes et vitia
contendere ausim, nec Tempus hominum mores inflectere, sed homines potius moribus
suis efficere, ut saecula evadant deteoriora, et in pejus ruant. Talia plura Ethicae suae
inseruit Celeberr. Buddeus quae haud scio an Tibi probatura sint. Neque tamen desunt
eruditi, qui ab ejus partibus stare non desistunt, et omnia promiscue laudant. Idem p. 54 5
sola anima hominem brutis praestare contenit, quum tamen res ipsa loquatur etiam
corpore praecellentiorem hominem esse. Idem p. 94 contendit Imprudentiam esse solius
intellectus vitium, juxta atque Calliditatem; quum tamen calliditas potius vitium sit
voluntatis. p. 148 tenet perperam: Unam actionem non esse magis malam altera. p. 106
eamdem difficultatem esse nostras et aliorum inclinationes detegere. etc. etc. 10
Prof. Rostochiensis Burchardi gener Schelhammerianus qui proximis diebus hic
publice renuntiatus est Doctor Medicinae se Tibi, Vir summe, et jussu Tuo exarata
scripta Soceri commendat. Propediem litteris suis significabit se omnia illa scripto soceri
inserturum quae subministrasti benigne, quaeque suppeditavere Schelhammero curae
posteriores. 15
Celeb. Muhlius hac hebdomade circa puram doctrinam custodiendam schediasmata
publicavit opposita V. E. Loeschero et Theod. Dassovio.
Abbas Breithauptus d. X. Jul. Magdeburgo ad me scripsit: Recognosco lucubrationes
meas poeticas in Proverbia Salomonis, et ejusdem Ecclesiasten: quos libros carmine epico
explanavi. Vale et mihi studere ac velle perge 20
Tui Vir Illustrissime, Maecenas maxime observantissimo S. Kortholto.
Kilon. d. 23 Jul. 1716.
294. RINALDO D’ESTE VON MODENA AN LEIBNIZ
Modena, 24. Juli 1716.
Überlieferung: K 25
Monsieur
C’est bien une marque de vostre affection et de vostre zel pour toute la Maison d’Este
l’avis que vous m’avez donne que dans les Archives des Ducs de Massa on pourra trouver
des memoires tres particuliers, et c’est ce qui me fait prendre la resolution d’envoyer
9. 5. 2011

360 transkriptionen 1716 N. 295
aussi tost en ce Pais la pour y faire toutes les diligences necessaires. Je Vous remercie
cepandant de tant de soings que vous prenez dans cette matiere pour me faire plaisir
aussi, encore quelque peu de temps l’expedition de l’Histoire, et de l’Impression, je me
rapport a ce que vous en dira Muratori.
5 Je vous assureray seulement de ma reconnoissance, et que dans toutes les occasions
je feray connoitre pour vostre personne et vostre merite combien je suy.
Monsieur Vostre bien affectionné Rinaldo d’Este
A Modene ce 24. Juillet 1716.
295. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ
10 Wien, 25. Juli 1716.
Überlieferung: K
Excellentissime, Perillustris ac Gratiose Domine Vir Eruditissime Patrone Maxime
Pro labore, quem mea causa suscepisti in adnotandis authoribus, quibus reliquum
mihi iter ad Jurisprudentiam planum fiet, habes me Tibi denuo devinctum, magis etiam,
15 quod commendaticias dare ad Consbruchium non recusasti, quicum mihi sermo de Te
multus nuper, et honorificus fuit, ut dubitare jam non ausim, quin Tua commendatio
tantum allatura sit ponderis, quantum reliquorum omnium qui ad eundem scripsere,
non attulisset. Est mihi Monasterii Schmitmannius Tibi forte non incognitus, qui nuper
clavum in Provincia inferiore Romana, nunc Collegium istic tenet, is nam mihi operam
20 hesternis literis largiter adpromisit; ea si Tibi usui possit esse in excutienda, pervestigandaque
bibliotheca Mallincrotii navi et industrii hominis fidem non desiderabis. Electore
Palatino nobis extincto Orbani commorationem Dusseldorpii haud credo fore diuturnam.
Imhoffius jam ante octiduum hinc movit ad Septentrionales plagas. Nunc ut me ames, et
tuearis Te vehementer etiam, atque etiam rogo
25 Excellentissime Domine Tui Observantissimus
Gerardus Cornelius van den Driesch.
Viennae VII. Calendas Sextileis MDCCVI.
P.S. Reckio has dabo si invenero, sin, ad Krickium mittam, ut ceteras omnes. Cons-
9. 5. 2011

N. 296 transkriptionen 1716 361
bruchio hodie Tuas reddam.
296. FRIEDRICH SIMON LÖFFLER AN LEIBNIZ
Probstheida, 28. Juli 1716.
colende
Überlieferung: K
Vir Illustris ac Excellentissime Domine Patrone ac Avuncule observantissime 5
Quibus verbis Tibi gratias agam ac quibus laudibus animum Tuum ad salutem meam
propensissimum ornem, ignoro. Vix dum meas acceperas literas, quibus Te Vir Excellentissime
obsequiose rogavi, ut mihi munus antistitis sacrorum Pegaviensium ambienti apud
Serenissimum Principem Saxo - Numburgensem commendatione adesses, cum continuo 10
mei causa ad eum scripsisti imo quod majus est, coram eo Cizae meam causam egisti.
Si me totum Tibi Vir illustris trado, nondum tamen me satis expressisse quantum Tibi
debeam, fateor. Id vero non tam me angit ac sollicitat, quod, ut Tuae literae superiori
demum hebdomada ad me delatae et nescio quo casu Lipsiae detentae me docuerunt, spe
potiundi muneris Superintendentis Pegaviensis exciderim, quam quod mei causa tantum 15
operae laborisque insumseris, quem tamen frustratio est secuta. Praedico, ut decet, singularem
affectum gratiamque Principis Saxonis, quam mihi hactenus sibi ignoto conciliasti,
curaboque, ne ea indignus sim, ac spem alo fore, ut ea ad altiorem dignitatis perveniam;
ignoro tamen num id mihi posthac sumam, ut in simili occasione Tuum auxilium
implorem, cum verendum sit ne Tua erga me benevolentia abuti videas. Qua propter 20
Tuae curae ac consilio meam meorumque salutem committo, ac quicquid de ea statues,
ac quo loco me esse cupis, admittam observantissime ac ratum habebo. Versatur nunc
meus Godofredus in ludo Portensi, quo eum ante aliquot hebdomadas perduxi, ac spem
habeo fore, ut ibi bonis literis graviter det operam. Amisit quidem illud Gymnasium ante
duos menses Rectorem M. Hartmannum virum de juventute praeclare meritum, sed ejus 25
damnum resarciet alius vir doctus ac ingenio praestans M. Schroeberus, qui hucusque
informandae juventuti, quae in Misenensi Gymnasio alitur, ConRectoris nomine praefuit,
ac Sanctiori Concilio Regis et Electoris Saxonis dignus visus est, qui regendae Scholae
Portensi praeficeretur. Caeterum denuo oro atque obsecro ne libertatem quod mihi sum-
9. 5. 2011

362 transkriptionen 1716 N. 297
serim malam in partem interpreteris, quin potius in gratia, qua me hactenus complexus
es, perseveres. Summum vero Numen Te Vir Excellentissime quam diutissime salvum
sospitemque conservet
Vestrae Illustris Excellentiae obsequiosus cliens
5 Fridr. Simon Loefler.
Probsth. d. 28. Jul. A. 1716.
297. LEIBNIZ AN PHILIPP WILHELM BOINEBURG
[Hannover,] 31. Juli 1716.
Überlieferung: L
10 A Monsieur le Comte de Boineburg
Monsieur
Je viens de recevoir une lettre tres obligeante de Votre Excellence, et luy suis bien
redevable pour la confidence qu’Elle me témoigne, en me voulant consulter sur ses glorieux
desseins; tant à l’egard de sa Bibliotheque destinée au public, qu’à l’egard de la
15 fondation d’une nouvelle profession. Sans la presence du Roy, qui est arrivé icy dimanche
passé vers le soir; je viendrois moy méme apresent trouver Votre Excellence, pour mieux
entendre ses intentions, et pour tacher d’y contribuer suivant ses ordres. Mais pendant
que Sa M té est icy, ou dans le voisinage; je ne pourray pas bien m’eloigner, et je seray
obligé de rester à Hannovre; si ce n’est que je feray un tour à Pirmont la semaine qui
20 vient, où Sa Majesté va demain; et que j’iray par apres à la foire de Bronsvic: apres
quoy je resteray icy, à moins que Sa M té n’en ordonne autrement, ce que je ne presume
pourtant point. Mais en ce cas que je fusse obligé de m’eloigner d’icy, contre mon attente,
j’aurois soin d’en avertir votre Excellence, à fin qu’Elle soit informée de l’endroit ou je
suis, et à fin que je puisse tousjours recevoir ses ordres. Il y a encor peu d’etrangers icy,
25 soit Anglois soit autres: mais on en attend beaucoup vers le temps du retour de Sa M té
de Pirmont. On parle même, comme si M. le Comte de Volkra Envoyé extraordinaire de
l’Empereur viendroit d’Angleterre icy.
Au reste je suis avec respect Monsieur de V. E.
9. 5. 2011

N. 299 transkriptionen 1716 363
298. JOHANN LUDWIG ZOLLMANN AN LEIBNIZ
Zeitz, 31. Juli 1716.
Überlieferung: K
Hochwohlgebohrner Herr, Hochgeneigter Patron.
Daß E. Excell. bey Dero jüngsten Gegenwart allhier auffzuwarten die Ehre nicht 5
haben können, bedauere ich sehr, hoffe aber solche mit nächstem in Hannover zu haben,
wohin morgen, geli[ebt] es Gott, in der Stille abreisen werde, umb daselbsten einige
wichtige Dinge für Meines Gd sten Herrn zu S. Salfeld G st Dhl. und Dero Hauß auch in
möglichster Geheime zu negotiiren. Ich habe solches zu dem Ende mit der Post voran
vertraulich eröffnen wollen, damit wann etwa briefe an E. Excell. von meinem Sohn auß 10
Engelland addressirt und angekommen wären, selbige meiner erwarten möchten. Darff
mich auch erkühnen, daß E. Excell. durch dero Diener mir ein convenable logement auff
ein par wochen zum wenigsten, wo nicht länger, doch meiner unbenahmt, bestellen zu
lassen, ersuche, unter versicherung, daß hinwieder alle zeit zu Diensten stehen werde.
Mein train wird nur in meinem Sohn, einem Diener und Reisewagen bestehen. Mit der 15
Kost will coram anstallt machen, und zu erst nur vor dem Thor einkehren, hernach aber
bey E. Excell. mich melden: Inzwischen Deroselben gute Gesundheit und alles vergnügen
anwunschend, und respectueusement verharrend
E. Excell. Gehorsamst und ergebenster Diener J. L. Zollmann.
Zeitz den 31. Jul. 1716. 20
299. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ
, August 1716.
Überlieferung: K Abfertigung:
Ewr Excel. sende anschluß;
Zu N. 299: .
9. 5. 2011

364 transkriptionen 1716 N. 300
die übrigen briefe hat Johann Heinrich schon auf die post geben. Hr. Geh. Rath
Zollmann wird schon besuchet haben in Br. Ich binn
Ewr Excel. gehorsamster diener J G Eckhart
Wenn Bibliotheca Clusiacensis mitgebracht werden könte, wäre es gut.
5 300. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 2. August 1716.
Überlieferung: L
HochEdelgebohrner und insonders hochg. H.
Bedancke mich wegen der gegebenen nachricht die Wienerische Banc betr. ich mochte
10 1000 thl und etwas daruber dahin remittiren, kan aber noch nicht eigentl. wißen wie bald
und werde es bey zeiten melden.
Das Problema bx+1=yy kan ich in ganzen zahlen soviel muglich solviren, wenn mir
die divisores der gegebenen ganzen Zahl bekand. Allein ich wolte es gern thun konnen,
wenn solche gleich unbekand, und deswegen habe den H. P. Augustin umb hulffe gebeten,
15 denn ich kan es selbst nicht; dergleichen haben keinen usum, als die speculation weiter
zubringen.
Wir haben bishehr unsern Zweck darin nicht erreicht, können uns aber leicht deswegen
trösten.
Wenn ich an den H. General Bonneval wieder schreibe, so werde die freyheit nehmen
20 den brief Meinem hochg. H. zu zu schicken, umb selbigen an den H. Sohn zu recommendiren.
Der Konig von groß Britannien ist vergangen Sontag alhier ankommen und gestern
nach Pirmont gereiset, das waßer alda zu trincken. Ich werde ihm auf etliche tage dahin
folgen. Vor etlichen wochen bin ich auch alda gewesen, und habe meine Cour beym Czar
25 gemacht.
Ich ersuche M. h. H. dienstlich, die briefe an den H. Comte de Coswarem (welcher
täglich bey hofe zu seyn pfleget) und an den H. Raht Schmidt bestellen zu laßen, und
verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
9. 5. 2011

N. 301 transkriptionen 1716 365
Hanover 2 Augusti 1716
301. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
Hannover, 3. August 1716.
Überlieferung: L
Monsieur 5
J’ay envoyé votre lettre à Wilkins en Angleterre
J’ay vu, mais je n’ay gueres lû le livre de M. l’Abbé Terrasson, ne m’interessant
gueres dans ces disputes sur Homere, qui sont de peu d’utilité. J’aimerois mieux de voir
bien éclairci un auteur de cette antiquité. Je serois bien aise que quelcun prit la peine
d’en eclaircir la Geographie, et de nous dire quelque chose de raisonnable sur les voyages 10
d’Ulysse car ce que M. Rudbeck en a dit dans son Atlantica est chimerique. Apparemment
ses Cimmeriens étoient aupres du pont Euxin ou sont maintenant les Tartares. Mais je
voudrois qu’on pût deviner ou étoient ses Phaeaces et l’Ogygia. Je ne say si l’on peut
dire qu’il a fait passer son Ulysse dans l’Ocean cependant cela ne paroist point tout à
fait deraisonnable. Car les Pheniciens le navigeoient déja alors. 15
Le Pere Daniel ne m’a gueres satisfait sur les endroits de l’Histoire de France dont
j’ay eu besoin. Il me sembloit qu’il effleuroit les matieres, et evitoit les difficultés. Je
me souviens d’avoir oui dire qu’il y avoit eu un savant à Paris qui avoit medité une
Bibliotheque universelle ou Catalogue general de livres. Vous saures, Monsieur,
ce qui en est. 20
Je ne say si Monsieur d’Hozier, le fils, grand genealogiste, comme son pere est encore
en vie.
Je ne me souviens pas maintenant des ouvrages de Mons. de Gagnieres
Le R.P. le Lony veut donner une Bibliotheque de tous les Historiens de France. Vous
saves, sans doute Monsieur que le travail de Monsieur Casimir ou sur les Ecrivains 25
Ecclesiastiques paroistra enfin. Le bon homme meriteroit d’etre mieux accommodé; car
son savoir n’est pas ordinaire. Vous aures vû dans un journal ses remarques sur l’ouvrage
du Pere Banduri.
Que dites vous, Monsieur, de M. Rusterus. Son changement m’a surpris, il me semble
9. 5. 2011

366 transkriptionen 1716 N. 302
qu’il fait un peu trop le suffisant. Il devoit consulter les notes Manuscrites de Reinesius
sur Suidas. Je suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
Que dites vous Monsieur de la vie de M. Bayle? Il me semble que M. de Bastide a
5 raison d’attribuer l’Avis aux refugiés a M. Pellisson et que M. Bayle a seulement adjouté
obstetriciam operam, en quoy il est vray qu’il avoit tort.
302. LEIBNIZ AN LORENZ HERTEL
Hannover, 3. August 1716.
Überlieferung: L
10 Monsieur
Il me doivent venir quelques caisses de livres de Berlin; et dont le voiturier doit
s’adresser à Ernst; pour mettre ces caisses en attendant aupres de la Bibliotheque ducale.
Mais comme il faudra payer la voiture, je vous supplie, Monsieur, de le faire pour
moy. Cela pourra aller un peu au delà d’une douzaine d’écus. J’en ay écrit aussi a M. Rei-
15 nerding, en cas que vous fussiés absent.
J’avois dit à Monseigneur le Duc qu’il restoient quelques M. S. à vendre de la Bibliotheque
de feu Monsieur Mayer auctionnée à Berlin, et S.A.S. paroissoit inclinée à en
prendre quelques uns. En voicy le Catalogue, où j’ay marqué ce qui me paroist meriter
le plus de reflexion. Vous aurés la bonté, Monsieur, de me marquer ce qui sera resolu
20 là dessus. J’espere de pouvoir faire ma Cour à la foire. Le Roy est parti samedi passé
pour Pirmont y boire les eaux. Et quand Sa Majesté sera de retour on croit qu’elle ne
s’arrestera gueres à Hanovre. Il n’y a pas encor icy grand nombre d’Anglois: mais on en
attend encore. On croit aussi que Monsieur le Comte de Volkra Ministre de l’Empereur
viendra icy.
25 Le Marquis de Langallerie a esté livré à Gottingen à un officier de l’Empereur de
garnison d’Erfurt, qui y étoit venu le prendre avec quelques soldats. C’est une chose
étrange, que la tête a pû tellement tourner à un homme de ce merite et de cette distinction;
et qui m’a paru fort raisonnable, quand je luy ay parlé à Berlin. Je suis avec
Zele
9. 5. 2011

N. 303 transkriptionen 1716 367
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanover ce 3 Aoust 1716.
A Monsieur Monsieur Hertel Conseiller d’Ambassade de S. A. S.
franco Wolfenbutel
303. LEIBNIZ AN ROBERT ARESKINE 5
Hannover, 3. August 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Hanover ce 3 d Aoust 1716.
J’espere que votre voyage avec sa Majesté, le grand Czar des Russes aura été heureux, 10
et je prie Dieu qu’il continue de l’étre.
Ayant eu sujet dernierement d’écrire à M. d e S l e i n i z , quand il étoit encore
auprés de Sa Majesté, je l’ay prié de vous faire mes complimens par avance. Maintenant
je n’ay point voulu differer d’avantage de Vous écrire pour Vous marquer mon zele et ma
reconnoissance, que je souhaite de pouvoir temoigner mieux. 15
Ma dispute avec M. C l a r k e , defenseur de M. N e w t o n , dure encore, mais
j’espere qu’elle sera bientost finie: car je luy envoyé maintenant une reponse assez ample
à son dernier écrit, la quelle éclaircit les choses à fonds. Ainsi je crois qu’apres cela je
n’auray plus grand chose à dire sans repetition, et s’il ne rend pas à la raison, je le laisseray
là, comme invincible. Aussitot que cela sera fait, j’envoyeray ad A c t a E r u d i t o r u m 20
de Leipzig une petite relation Latine de cette controverse, en forme de lettre adressée à
Vous, Monsieur, où je vous en informeray, et me serviray de l’occasion pour dire combien
on doit étre redevable à Vos soins pour le public, sous les Auspices de nostre Grand
Monarque.
J’ay appris que ce Prince a envoyé non seulement à Ratisbonne pour prendre infor- 25
mation de la vegetation de M. A g r i c o l a , mais aussi à Mersbourg pour s’informer
de la Machine de M. O r f i r a e u s , que l’inventeur appelle Mouvement perpetuel, et
dela quelle j’auray pû donner d’assez bonnes informations, si je m’etois souvenu d’en
9. 5. 2011

368 transkriptionen 1716 N. 303
parler. Car M. O r f i r a e u s est de mes amis, et il m’a fait voir autres fois l’experience
de sa Machine, qui alloit continuellement et avec quelque force deux heures durant, en
ma presence. Mais je ne pouvois point y rester alors pour la voir aller d’avantage, parce
que j’y étois allé dans le carosse et avec un gentilhomme de M. le duc de Zeiz. Elle ne
5 va plus maintenant, parce qu’on a fait des chicanes à M. O r f i r a e u s en luy demandant
de l’argent, en forme d’impost sur Sa Machine. Je luy ay conseillé de prendre des
mesures pour la faire aller quelques semaines avec des precautions qui puissent servir
de preuve, et d’une manière qui marque une force suffisante, et apres cela, je crois que
quelques grands princes pourroient concourir (:comme il le demande:) pour luy en payer
10 dignement l’invention. Car quand ce ne seroit pas precisement ce Mouvement perpetuel
mechanique, dont on parle tant: l’invention ne laisseroit pas d’etre d’une grande utilité, si
elle soutenoit cette épreuve de quelques semaines. Il m’a promis de prendre des mesures
pour cela.
Je vous envoye icy, Monsieur la proposition imprimée de M. le docteur L e h m a n
15 à Leipzig touchant sa maniere de fournir des fleurs en plein hyver. Il demande 4000 écus
pour la publier, et pour cela il faudroit que 500 personnes souscrivissent chacune pour
8 écus. Je m’imagine qu’il communiqueroit la chose à quelque Seigneur à part pour une
moindre somme, si on luy gardoit le secret pour quelque temps.
Voicy, Monsieur, l’empreinte d’une Medaille d’une grandeur sans exemple, qu’un
20 medailleur avoit faite pour le Roy dela Grande Bretagne. Mais comme on l’a negligée, il
en a rompu le coin. S’il m’avoit consulté avant que de la faire, il auroit peutétre omis les
colifîchets qui l’ont fait mepriser. Je crois qu’il pourroit faire quelque chose de grand et
de beau pour le Czar, et qui jusqu’icy auroit été sans exemple. Car Sa Medaille pour le
Roy dela Grande Bretagne doit etre comptée pour rien, non seulement parce que le coin
25 en est rompu, mais aussi parce qu’on n’en a tiré qu’une seule Medaille, que le Medailleur
a fondue par depetit. Il n’en reste que des formes de gyps, dont il a tiré cette colle de
poisson.
Je vous supplie, Monsieur, de marquer ma devotion à la Majesté du Grand Czar, et de
dire que ma Machine Arithmetique avance à grands pas; et que je fais état d’en monstrer
30 quelque effect. Elle pourra servir un jour de present au Monarque de la Chine ou à un
autre Grand Roy avec une Ambassade qu’on auroit dessein de luy envoyer. Je vous supplie
aussi de marquer mes respects et mon attachement à M. le Baron d e S c h a f f i r o f.
J’espere que M. d e S l e i n i z en aura déja assecuré aussi Son Excellence.
M. B l u m e n t r o s t , qui avoit l’honneur d’etre en votre compagnie à Pirmont
9. 5. 2011

N. 304 transkriptionen 1716 369
ayant dessein d’aller en France, m’avoit demandé une lettre pour Monsieur l’Abbé
B i g n o n. Mais comme je ne l’ay point vû depuis, et ne say point où il est; je dois
dire au moins, que je seray tousjours prest à le servir de mes petites connoissances, s’il
me donne son adresse.
Au reste Vous m’obligerés fort, Monsieur, en me donnant quelques fois de vos cheres 5
nouvelles, et je seray tousjours avec zele
Monsieur Votre tres humble et tres obeïssant serviteur L e i b n i z.
P.S. Ce qui sera pour moy, pourra étre addressé à M. S l e i n i z , ainsi je le recevray
tousjours. Je Vous supplie aussi de marquer mes respects à M. le Grand Chancelier.
La colle de poisson n’ayant pas été sechée encore, et le tour que je dois faire à 10
Pirmont, pour y trouver le Roy dela Grande Bretagne, ne me permettant pas de differer
cette lettre; je vous enverray cette empreinte dela medaille à mon retour.
304. BUCHTA AN LEIBNIZ
Zeitz, 5. August 1716.
Überlieferung: K 15
Monsieur
C’etoit une fatalité trés-facheuse pour moi, de me voir eloigné de Zeits dans le tems
que V. Excell. se trouvait ici, j’avois beaucoup sur le coeur dont je voulois demander son
conseil, si la Cour de Gotha n’avoit pas retardé mon retour. J’aurois envie de faire un
tour à Hanover, mais je ne saurois trouver un pretexte raisonable, outre cela je crains la 20
depense dans un tems ou l’argent est trés-rare chez nous.
Le jeune Mr. Zollman aura rendu deux petits traittés à V. E. touchant Mr. Orifraeus
dont l’un m’a été envoyé par Mr. Weck, je suis curieux de voir jusqu’où le nommé
Orifraeus poussera son invention, et si à la fin le monde en profitera raisonnablement. Il
me semble que l’affaire dont V. E. a parlé avec Mr. de Schaffirof ne sera rien. 25
Je prends la liberté d’addresser la lettre incluse pour Mr. de Zollman à V. E. et je
me flatte qu’Elle conserva toujours ses bonnes graces pour celui qui est, et qui sera toute
sa vie avec respect et passion
9. 5. 2011

370 transkriptionen 1716 N. 305
Monsieur
De Vôtre Excellence le trés-humble et trés obëissant serviteur Buchta
Zeitz le 5 e Août. 1716.
305. PHILIPP HEINRICH ZOLLMANN AN LEIBNIZ
5 London, 25. Juli/5. August 1716.
Überlieferung: K
Wohlgeborner Herr,
Ew. Excellenz jüngste Schreiben habe zwar erhalten, sie sind aber soweit zu späte
gekommen, daß damals schon alle bagage eingeschiffet gewesen, und also wegen darin
10 enthaltener Commissionen nichts zu thun gewesen.
H. D. Steigerthaler habe die erlangte Schrift D r Clarkens mitgegeben, welcher solche
E. Excellenz einzuhändigen versprochen hat.
Nach diesem habe auch ein Schreiben von H. D. Arnold unter meinem Umschlag
überschiket, welches inzwischen hoffentl. wird eingelaufen seyn.
15 E. Excellenz werden ferner aus der Inlage ersehen, was M r Desmaizeaux wegen
Übersezung der Theodicea erböthig ist. Der CronPrinzessin Könl. Hoheit haben gemeldete
Inlage gesehen, und sich darauf erkläret, daß Sie Selbsten deswegen an Ew. Excellenz
schreiben wolten. Der Hof gehet morgen nach Hampton-Court, ich hoffe aber doch
I o Könl. Hoheit werden dessen ingedenk verbleiben; und erwarte ich E. Excell. fernere
20 ordre deswegen. Ohnerachtet ich mit meinem H. Untergebenen auch dahin gehen werde,
so werde doch M r Desmaizeaux von E. Excellenz belieben allezeit Nachricht zu geben
nicht ermangeln. Ich verbleibe mit tiefestem Respecte
Ew. Excellenz unterthänigster Knecht Philip Heinrich Zollmann
London den 25.Jul./5.Aug.1716.
9. 5. 2011

N. 306 transkriptionen 1716 371
306. THOMAS BRAY AN LEIBNIZ
?, 6. August 1716.
Überlieferung: K
Illustrissimo et Eminentissimo Viro D no Dno Godefrido Gulielmo Leibnitio Consiliario
intimo Justiciae Electoratus Brunsvicensis S. pl. D. Thomas Brayus 5
Quantum mihi gratulor te Virum in omni Literatura Principem, eoque nomine per
totam Europam Celeberrimum, mecum Literarum Commercium non dedignaturum, facile
conjicias. Nec de quocunque alio, quam de quo scribis Argumento, tecum familiares
Epistolas habendas mallem; Nisi Martyrologica nostra Instituta alioversum me traherent,
quibus in lucem proferendis jam totus occupor. Spiritus quidem ille vere Christianus quem 10
de pace Ecclesiastica Evangelicos inter et Reformatos ex postliminio tandem recuperanda
et stabilienda, tum in Theodicea tua tum Literis ea de re mihi scriptis, spiras et anhelas,
nemini quam mihi plus arridere poterit. Praecipue vero, cum rixis inter ambos mutuis, Idque
de quibusdam non maximi momenti ut nobis quidem videntur, Articulis, Animorum
etiam Divortiis exinde natis, ut plurimum vero digladiationibus inter utrosque vestrum 15
acerrimis, ad mutuam, si non internecionem, at virium in Inimicum utrisque communem
exerendarum, debilitationem, habitis; Cum his inquam maxime debetur, quod Martyrologium
nostrum in tantam accrevisse molem sentio; Adeo ut quicquid Martyrologii,
Germania, et conterminae eidem Regiones per Centuriam praeteritam passae sunt, ex
hoc fonte ut plurimum derivandum, imo et utramque istiusmodi Historiae paginam im- 20
pleturum videam; Ne mireris quidem, si ex his malis, mihi in Martyrologicis inquirendis
occupato, intimius notis, Protestantes in se invicem odium intestinum alere, et jugulum
utrinque petere, me aegre et indignanter ferre.
Equidem et cum haec tandem mihi Martyrologicis versato notissima sint, quibus verbis
demum, dolorem meum pro tantis malis vero Christianismo exinde illatis, effundam? 25
Proh pudor! Tantaene animis coelestibus irae: Quid dicam? Coelestem utrique vestram
gaudetis doctrinam a Christo et Apostolis suis revelatam, et a primaevis saeculis traditam
et derivatam, Martyrum sanguine confirmatam, et a Papismi Interpolationibus
et Additamentis, quoad fidem, Mores et Ceremonias exitialibus saltem, repurgatam. Et
nunc unde, unde quaeso tantae hae discordiae? An a Populo? An a Clero. In difficilem 30
quidem incidimus nodum, et odio sacerdotali perpenso, haud impune forsan dirimendum.
9. 5. 2011

372 transkriptionen 1716 N. 306
Audebo tamen in aures tuas quaedam susurrare, quorum oculatus testis ipse fui, et a
quibus sat mihi liquet, quam male cedit Ecclesiae, ullius jurare in verba Magistri, Lutherus
sit vel Calvinus, vel quicunque alius in Reformatione coryphaeus; Egregii quamvis in
sua generatione Viri fuerunt, et in domo Domini praecellentes quantumvis Ministri!
5 Sic autem se res habuit. Quum anno 1710 multa utriusque sexus cum suis infantibus,
millia, e Palatinatu Rheni huc migrarunt; Hos quamprimum in Parochiae meae confinio
appulsisse percepi, protinus eos visens, et causam hujusce eorum Exilii exquirens; Non
prius intellexi a Papistis Persecutiones et Vexationes multiplices, a Gallis irruptiones
perpetuas, ab ipso eorum Principe, nulla durae sortis habita ratione, Exactiones in-
10 tolerabiles, in causa ut plurimum fuisse, ut natali derelicto solo, hospites in alieno sese
protruderent; non prius inquam hos intellexi Migrationis causas, quam his vel similibus
verbis per Interpretem, mentem meam ipsis aperui. Si Religionis ergo, et Persecutionis
evitandae gratia huc migratis, Synaxi frui libera ad Preces Deo effundendas, et Verbum
Dei audiendum, Vobis cordi fore nullus dubitem, quam consolationem ut vobis tribuem;
15 Ecclesiae meae S ti Buttolphi in vicinia sitae, valvas vobis aperire faciam, in qua preces
Communes, et Conciones quotidianas in idiomate vestro gaudeatis. Cui proposito, hilari
quidem animo, et cum exultatione quaedam, omnes annuere mihi visi sunt, Verbo; Pastorem,
Germanicam callentem Linguam, paravi, et postero die plures quam septingenti
numero, quotquot saltem in vicinia nostra fuerunt, una Congregati Ecclesiae Anglicanae
20 Liturgiam in vestrum Idioma Regis Prussiae jussu non diu ante versum, et mihi paulo
ante per Egregium illum Virum Dominum Halesium Berolini missam, in Pastoris manibus
posui, nec optabilis eventus me fefellit. Utrique tam de Augustana quam de altera
Confessione, unanimes, et cum humillima tum animi, tum corporis Demissione, Deum
venerati sunt. Cui Cultus formae, ut utrique postea Assensum et Consensum suum verbis
25 satis amplis, significarunt; sic per plurimas hebdomadas quidem, nemine tergiversante,
eidem interfuerunt, imo et in Coenae Administratione secundum nostrae Ecclesiae formam
una communicarunt, et de Corpore Domini participarunt; Nec ulla Schismatis inter
eos vestigia apparuerent, donec quidam de nostra tribu, iniquis Consiliis omnia miscere,
(ut quod verum est indignabundus fatear) nimis propensa, in separationem suos abstra-
30 herent. A quo Schismate faciundo adversum fuisse, nec calculum suum dedisse D num
Ruperti Ecclesiae Germanicae ad normam Lutheri apud nos Pastorem, saepe audivi. Cui
in Aula Hanoveriensi nunc versanti, de his in Ecclesia mea San-Buttolphensi Synaxibus,
imo et de caeteris, utpote ipsi quadantenus notis, te satisfactum iri remitto.
Et nunc accidisse non infauste spero, te Virum maximum, me minimum licet, at
9. 5. 2011

N. 306 transkriptionen 1716 373
de medii cujusdam successu oculatum testem, de tam gravi Negotio ac Protestantium
in vestris partibus Syncretismo tum optando, Deo et omnibus Bonis, nullus dubitem,
maxime grato, quodammodo per Literas tuas id propter scriptas consuluisse, et Sententiam
postulasse. Novi quidem quo tendat ubique Gentium et Ecclesiarum Zelotarum
quorundam Ecclesiasticorum odium; Et nisi haec tecum sub sigillo maneant, nimis li- 5
bere forsan tibi mentem meam jam aperui. Quandoquidem vero in altum incogitanter,
et nimis incaute forsan jam ascendi, vela pandam, et rei Exitum Deo relinquam.
Vetus in Mathesi est . Quae conveniunt in aliquo tertio, conveniunt inter se.
Et cum valde verendum sit, post diuturnas et perpetuas, a ducentis pene annis, Evangelicos
inter et Reformatos, Altercationes, et Exacerbatos exinde animos, neutram partem 10
alteri facile cessuram, ita ut in unam coalescant Ecclesiam, sive Lutheranam, seu Reformatam;
At neutra pars forsan, adeo in nostram inveteratis afficiatur praejudiciis, ut
Liturgiam Anglicanam non utraque amplectatur: Cum forsam sic se habent Protestantium
a se mutuo inter vos dissentientium animi; Cur inter utriusque partis Theologos
quosdam subactissimi Judicii Viros, et pacem Ecclesiasticam prae caeteris anhelantes, 15
inimicitiis interim sepositis, pacifica non iniantur Consilia in Electoratu Brunsvicensi
tandem, si non et in aliis Augustanae Confessionis Ecclesiis, ad Concordiam, et in Cultu
Divino Uniformitatem, sub hujusmodi Conditionibus denuo parandam? Eo cum intuitu
audivi quidem Fredericum illum vere Magnum, Borussiae nuper Regem, Liturgiam Anglicanam
Germanice vertendam curavisse, et in eum finem, de utraque Confessione Viros 20
quosdam Doctos selegisse, et cum iisdem de gravi hoc negotio consuluisse, qui feliciter ad
Umbilicum totum perduxerant, ni immature nimis laudatissimum Institutum ab unico
malevolo proditum et patefactum fuit. Num pari pietatis affectu erga Ecclesiam et Clerum,
ducatur Rex inclytus nunc Sceptra tenens, ac Pater ipsius Regius ductus fuit, sane
nescio. Hoc autem scio, unicuique sub Sole operi, Deo providente, aptissimum assignari 25
tempus. Quidni et Opus toto per Orbem Protestantismo tam faustum, ac hoc forsan
foret, Invictissimo Georgio, Electori vestro, et Regi nostro perficiendum reservetur?
Libentissime fateor quascunque in Religione mutationes, quantumcunque ad melius
esse faciant, non temere, nec sine multa deliberatione aggrediendas. De quo neutiquam
necesse est ut moneatur Princeps, qualis vester et noster, omnium perspicacissimus; 30
Nec de iis ego sum, qui temere, et absque necessitate ob aliquid ratione cultus peccans,
immutandas Cultus Divini formulas, cum aliquo res Principum, et publicam pacem
quassandi discrimine, vellem. Multo minus qui ad Syncretismum vel in Doctrina, vel in
Cultu, vel in Regimine Ecclesiastico Subditos adigendos, et vi compellendos persuade-
9. 5. 2011

374 transkriptionen 1716 N. 306
rem. Martyrologio enim nimis versatus sum, quam tyrannidem istam Papisticam, id est,
Antichristianam, in Conscientiis hominum torquendis constantem, ullo modo probarem.
At si cum unanimi tum Evangelicorum, tum Reformatorum Consilio, Ecclesiae Anglicanae,
cum quibusdam immutationibus, prout res ipsa postulaverit, Liturgia, ut unionis
5 centrum inter ternas Ecclesias Reformationem jam amplexas, constituatur, non video
quomodo res Principis in Electoratu, ullo modo ejusmodi in Cultu Divino Syncretismus
turbaret, quin autem ut potius tam ipsius quam Protestantium res per totam Germaniam
plurimum stabiliret. De hoc verum, ex genio Ecclesiasticorum Nostrorum satis perspecto
certior factus sum, Regem Optimum in nihilo magis quam ex hujusmodi Syncretismo,
10 eorum animos, imo et totum Regnum sibi conciliaturum.
Sed quid de Syncretismo verba audiam, cum tot facta eidem adversantia videam?
Et sententias ab utraque parte prorsus Damnatorias in scriptis Doctorum inter utrosque
primiceriorum, inveniam? Non multis retro diebus, in Abrahami Calovii in Elector.
Saxon. Superintendentis Generalis Systema Locorum Communium incidi; Et Librum,
15 vel potius Libros Tomis undecim constantes, emi, quorum in Tomi primi pagina prima a
manu Thomae Barlowaei Episcopi nuper Lincolniensis, Viri Doctissimi, haec verba inveni
scripta, Calovii de Calvinistis Orco damnandis Doctrinam nimis rigidam perstringentia.
” Abrahamus Calovius Calvinistas pro Fratribus esse negat, sed Haereticos esse, eorumque
Errores circa Fundamentum fidei exitiales, quos nisi missos faciunt, Salutis incapaces, et
20 aeterno pereant necesse est. Hoc non obiter asserit, sed data opera demonstrare et probare
operose satagit. Vide infra hoc Vol. Quaest. 14. p. 217, 218. Et tum suam ea de re
subjungit Sententiam, Theologiam illam Damnatoriam non probo.‘‘
Sint etiam inter rigidiores forsan Calvinistas, Amesium Maccovium, Triglandum
etc. qui dura nimis de vobis sentiant, et Syncretistis suis subscribere respuant. Et unde
25 quaeso, vel de quibus Quaestionibus Altercationes tantae, tanta animorum divortia, tam
execrandae dirae in invicem vibratae? Nonne de Quaestionibus Pontificiorum Scholis
ut plurimum ortis, et Thomistas inter et Scotistas diu agitatis? In quibus discutiendis,
etsi Fundamentum Fidei labefactare utrinque se accusent Adversarii, de illis vero non
tantum in Apostolicorum et Veterum Symbolis, sed et in Ecclesiae primaevae Scripto-
30 ribus, quorum plerique Martyres pro Fide Apostolica se praestiterunt, altum tamen est
silentium; Et in quamcunque tandem Quaestionis partem, Affirmativam vel negativam,
definiatur, ad vitam piam et vere Christianam promovendam; parum exinde vel dicam
potius, nihilum proficiamus. Nonne igitur tam de Salute quam de Pace Ecclesiae melius
consuleretur, si et nunc dierum tam altum de hujusmodi Controversiis Silentium
9. 5. 2011

N. 306 transkriptionen 1716 375
foret, quam antea in Ecclesia primaeva fuit? Concedatur vero nodosas et problematicas
de Divinis Decretis Quaestiones sat aptas fore, ut at probandas et exercendas juniorum
Theologorum in disputando facultates, in Academicorum scholis ventilentur; At cum
pace demum utrinque Zelotarum dicam, nonne plurimum optandum, ut in Confessionibus
saltem utriusque Ecclesiae, Evangelicae et Reformatae, quod ad Articulos hosce, 5
et ex iis dependentes, vel minus definitive et decretorie de iisdem statuissent Synodi,
vel minus saltem Articulis ad minimum dubiis, subscribendi necessitatem imponendo,
Conscientiarum carnificinam exercuissent.
Eousque quidem ad seu Moderationem Apostolicam de hujusmodi Articulis
problematicis, in aeternum forsan controvertendis, nec ad mutuam partium satis- 10
factionem decidendis, jam devenisse audio Genevense item et Basileenses, ut de iisdem
Subscriptionem approbatoriam ab aliquot annis remiserunt. Et de nostratibus bene notum
est, vix, et ne vix quidem a pluribus retro annis, vel in Tractatibus impressis, vel
in Concionibus coram populo habitis, de his articulis quicquid vel scriptum vel auditum;
Spero et inter vos Evangelicos minus decretorie a Cl. Calovii temporibus, Damnatorias 15
circa eosdem, latas fuisse Sententias. Quidni et inde speremus, depositis hisce Contentionum
lapidibus, jungamus denuo manus, et in unam tandem Ecclesiam a Papismo prorsus
repurgatam coalescamus?
Consulto quidem inquam in unam denuo coalescamus Ecclesiam a Papismo, tum
Doctrina, tum Cultu, tum Regimine repurgatam; Eousque enim a puro Evangelico de- 20
fecit Ecclesia Romana, ut sicut justissima ac summe necessaria fuit Patrum nostrorum
ab ea secessio ob Haereses in Doctrina multiplices, ipsissimum etiam Fidei Fundamentum
evertentes, ob Idololatriam in Cultu plusquam Paganicam; ob Tyrannidem in Regimine
Busidiris aris sanguinolentiorem; si plane impossibilis hodie est cum ea Ecclesia Syncretismus,
ob Infallibilitatem sibi assertam, ex qua nec erravisse unquam, nec errandi 25
inposterum possibilitatem, ut omnium in fide fundatissimum sibi assumpsit.
Imo et tantum absit, ut cum ista Satanae Synagoga Syncretismum quendam studeamus,
ut dubius haereo, An infinitae et omnimodae Protestantes persequendi Methodi,
a Papatu inventa (ut verba et facta Pontificiorum blanda, pacifica et ad fraudem omnino
composita taceam); An Protestantium nonnullorum Sermones de Papisticis Haeresibus 30
benigne nimis sentientes, et publicati, Religioni Evangelicae et Reformatae, et rebus Protestantium
per totam Europam, plus attulerint detrimenti. Concedatur enim quod furor
Pontificius, qui per praeteritas Centurias in nos adeo exarserit, ut ferme ubique terrarum
diras faces Belli Sacri in nos accenderit; Imperatores, Reges, Principes, Populos
9. 5. 2011

376 transkriptionen 1716 N. 306
adversus nos concitarit, qui omnes lanienis, Cruciatis, ferro, igne, et multo non supplicii
et tormenti genere grassati sunt ad nos internecione delendos, tanquam scelestissimos
mortalium, Atheos, Impios, detestandarum haeresium reos, uno verbo indignos, qui luce
fruantur. Concedatur inquam, quod prorsus inaudita vel ipsis Paganicis Saeculis Papista-
5 rum Crudelitas, ad fidem multorum millium penitus dejiciendum valuit; At a Protestantibus
quibusdam in utraque Communione, nostra non excepta, qui perniciosissimis suis
Consiliis, Doctrinam semel purgatam per Antecessores nostros Lutherum, Crammerum,
Calvinum, Heroes in Reformanda Ecclesia Christi strenue militantes, corrumpere satagerunt,
et in non paucis Articulis quousque potuerint, cum Antichristiana
10 ex postliminio fecerunt; Ex istiusmodi Irenistis inquam fuit, quod Provinciae totae, imo
Regna quamplurima ad Antichristum defecerunt.
Et hinc, hinc illae quidem Protestantium Lachrymae! Hinc, ut facilis descensus
Averni, tot Exitiales Papismi Errores deliniti, non difficulter deglutiti! Hinc
populus parum Discriminis esse Protestantismum inter et Papismum edoctus, Dragonis-
15 tarum a tergo flagellis pulsus, non multum horruit in Antichristianae Hierarchiae castra
transire! Hinc Nobiles, et Principum filii natu minores tandem, de Doctrinis et Principiis
utriusque Religionis, Christianae et Antichristianae, plane , parum instructi (idque
consulto forsan ne scrupulose nimis agant, cum res eorum aliter postulaverit) flocci
facient, Religioni Evangelicae vel Reformatae nuntium mittere, quo Abbatia quadam
20 praediviti, vel Episcopatu quodam fruantur praepotenti? Hinc et Reges ipsi, vel Regiam
Majestatem ambitiose plus nimis ambientes, a Politicis persuasi, nihil interesse cujus sint
Religionis, cum Religionum omnium istis Politicis eadem est ratio, Antichristo Romano
colla facile submittent, ut ab ipsius pedibus Corona capiti imponatur! Et hinc denique
tot Provinciae, Principatus, Regna, de Republica Protestanti erepta, Papatui lucrata; ita
25 ut totus olim Mundus se Arianum, sic hodie Europa Antichristianam miratur, se, si non
adhuc factam, at cito futuram!
Et cum hos quidem, Syncretismi cum Romana Ecclesia vidimus fructus, rei Protestantium
adeo infaustos, absit dehinc ut hujusmodi Syncristarum lenociniis amplius aurem
praebeamus; Sed cum S to Paulo 2 Cor. 16, 17. potius sentiamus, Quaenam Communio,
30 justitiae et iniquitatis, luci cum tenebris, quis consensus Christi cum Belial, Templi Dei
cum Idolis? Imo quidem S ti Johannis in Apocalypsi 18. 4. monitis auscultemus, extra
omne dubium, ibidem Ecclesiae Evangelicae et Reformatae membra praemonentis, ut de
ipsissima hac Ecclesia Romana sibi in eo caveant, ut ab omni Communione et Societate
cum eadem habenda, abstineant; Idque his verbis satis quidem energeticis. Excite ex ea
9. 5. 2011

N. 306 transkriptionen 1716 377
popule mi, ne participando ejus peccatis, participetis ejus plagis.
Quantumcunque vero rebus Protestantium exitiosum olim fuit, et semper erit, cum
Ecclesia Romana Syncretismum aliqualem attentare; At quod Protestantes ipsos inter
se attinet, ab inita forsan Reformatione, nunquam antea magis illorum interfuit, quam
ut in unam hodie per Europam coalescerent Ecclesiam. Idque, si non quoad unicam 5
Doctrinae et Cultus formam, ad minimum vero ut in arctissimis amicitiae vinculis, et
mutuis Charitatis Officiis utrinque praestandis, sese unirent; Et in eum finem, ut inter
Protestantium Doctores, uniuscujusque Gentis et Communionis primicerii quidam, per
Literas ad minimum inter se mutuo datas, Consilia inirent. Et ob duas rationes, magni,
permagni quidem hoc illarum interesse opinor. 10
Primo quia ab Aera Reformationis ad hunc usque diem forsan, in Conclavi Romano
(utinam, oh utinam et in nullo fuissent Protestanti) nunquam arctiora inita fuerunt Consilia
ad Idololatrium et superstitionem Papisticam in Ecclesiam Dei reducendam, et in
aeternum ut putarunt stabiliendam, quam in nupera rerum nostrarum et vestrarum crisi
quadam, dum respicimus, plane tremenda; Et hodie quoque verendum est, per ejusdem 15
indolis hominum impias conjurationes, easdem prorsus nefandas strui machinationes Protestantium
ex Europa tota, quam cito poterint, exterminandum. Nec unquam speraverim
desituros Papicolas cum eorundem asseclis, quamdiu Divisiones aliquales Protestantes inter
Cis et Transmarinos, vel videant, vel alant. Et haec una sit ratio, cur Ecclesiarum
unionem, vel Amicitias ad minimum mutuas, easdemque intimas colamus; et in eum fi- 20
nem ut communia ineamus Consilia de Sacrosancta nostra Religione sarta tecta, et in
pace servanda.
Secunda ratio est, quia Lynceus etsi non sit, quisque videat, de unaquaque inter Protestantes
Communione, plurimos esse, nec istos omnes inferioris subsellii viros, qui partim
a Zelo in puriorem Evangelii Doctrinam inter nos pene jam extincto; et partim a multis 25
inter nos odiis et Divisionibus haud facile medicandis, in adversariorum partem transire,
non satis sint aversi. Et cum ad Civitatem Dei expugnandam undecunque confluant Adversarii,
et intra muros lateant, qui portas cum inimicus appropinquat, aperire conducti
sint. Ubi, ubi inquam Speculatores? Nonne classicum canere, et arma colligere nostra intersit?
In Dei nomine, quandocunque et ubicunque Cohortes Antichristianae nos adoriri 30
se parant, et nos etiam, ut juncto umbone phalanges, ad ipsis occursandum semper parati
simus. Et in eum finem inquam amicitias inter nos mutuas colamus; sodalitates quasdem
de Viris quibusdam Insignioribus constantes, in unaquaque Regione Protestantismum
profitente formemus, Literas ultro citroque de Papistarum ubicunque Consiliis clandes-
9. 5. 2011

378 transkriptionen 1716 N. 306
tinis transmittamus; Denique et his mediis, ut cuniculis contrariis suppositis, eorundem
machinamenta ad nos debellandos parata, feliciter et continuo evertemus.
Minime nescius sum, quam feliciter a multis manibus grande levetur opus. Et tu
Insignissime Vir quaedam forsan audivisti, si non de origine, at de utriusque apud nos
5 Societatis progressu saltem et Successu, in dilatando et promovendo tum domi, tum foras
Evangelico. Verum quod ad alteram huic affinem, harum Literarum scopus postulat, ut de
ipsius Origine, et fructibus exinde natis, fusius quaedam narrem. Novi hominem, novit et
Insignissimus D nus Halesius eundem, qui istius etiam fundamenta jecit sub nupera Angliae
Regina, ut prioribus duabus Societatibus sub auspiciis Gulielmi Tertii B. Memoriae Rege,
10 initium dedit; Et haec Tertia inter nos Societas, ut durante ultima et pessima istius
Reginae Administratione, initium cepit, et vix ne vix quidem, ut rei natura postulavit,
nota, ex paucis tantum eximiis Viris tam Laicis quam Clericis constitit; sic ad falsae
Religionis impetus retundendos ut priores duae ad veram Religionem promovendam, et
ad Papales Machinationes funditus evertendas, erecta fuit. Et benedixit quidem Deus
15 Operi et faventibus; Horum enim Consilia inter se hebdomatim habita, partim per multa
Librorum Miscellorum millia contra Papisticas tunc temporis ad subvertendam in domo
Protestanti Regni Successionem, molitiones, scriptarum et impressarum, et inter populum
tam ruri, quam in urbe a propriis suis sumptibus dispersarum; partim per quamplurima
alia eorundem molimina, Hujus Societatis inquam Consilia non minimum contulisse mihi
20 persuasissimum est, ad felicissimam rerum mutationem, qua in Domo Brunsvicensi hodie
fruimur, et semper fruituros spero.
Quidni et nunc haec Societas Antipapalis, eousque demum per Europam Reformatam
dilatetur, ut quidam de Insignioribus in unaquaque Regione et Academia Protestanti,
Viris, tam Doctrina, quam in Papismum zelo, conspicuis in eandem Societatem matri-
25 culentur, qui utrique mutui in rebus quibuscunque gravibus demus Consilia, et Notitias
quique suas, invicem communicemus. Hinc strictiores Amicitias inter Doctores Evangelicos,
Reformatos, et Nostros, etiam et inter trinas Ecclesias feliciter forsan foveamus;
Hinc et ad Unionem arctiorem inter se, mutuis Consiliis ad id initis, easdem denuo forte
reducamus; Hinc in quibusdam Regionibus declinantem Protestantismi Statum suaviter
30 erigamus; Hinc et in aliis, fratrum nostrorum manus ad Papismi insultibus resistendum
strenue confortemus. Uno verbo; Hinc unaquaeque ad Ecclesiae Christi commodum conducibilia,
quae in tuis mihi datis, tam pie Tuipse anhelas, auspicante Deo, accrescant, imo
et Ecclesia ipsa non paululum accrementi forsan capiat. Nec unquam hujusmodi Consilia
Antipapalia felicius iniri a Nostra parte saltem poterint, quam sub patronatu; et cum
9. 5. 2011

N. 307 transkriptionen 1716 379
ductu D ni D ni Gulielmi Wakei Cantuariensis, singulari Dei Providentia, nunc temporis
Archiepiscopi; Praesulis equidem, si quisquam alius, ad maxima Ecclesiae Dei commoda,
nati, seu Universalem spectemus Eruditionem, peritissimam Rerum et Hominum Notitiam,
Summam in omnes Humanitatem, Catholicam in Protestantes cujuscunque Regionis
Charitatem, fervidum in Antichristianas Haereses, ubicunque vigent, zelum; et ut 5
verbo dicam, Virum magna quaeque, eaque optima in animo diu noctuque molientem.
Nec haec, quorum minime feci, nec facturus sum eum conscium, ad captandas Eminentissimi
Praesulis gratias, ita me Deus adjuvet, dico, sed ut rei veritas postulat, de tanto
et tam bono Viro, ex animo effundo meo.
Sed ut mittam Consilia Harmonica inter Protestantes per Europam ineunda, quan- 10
tumcunque desideranda, et difficillime fateor exequenda. Quod ad Amicitias vero saltem
strictiores, inter Doctores Evangelicos et Reformatos, et cum utrisque vestrum inter nostros,
formandas, nullus dubitem, quin ineundi viam proponere poterim, eamque talem,
quae ut sub nullius auspiciis, quam sub Georgii Magni, idque hoc temporis articulo,
felicius succedat, sic tanti Regis Honori, ni fallor, aliquatenus cederet. 15
Sed quid ago pusillus homo, qui de tanti Regis Honore ausus sum decernere, et in
tantis Ecclesiae negotiis memet immiscere velim? praeterea magnopere verear ne haec
nostra phantasmata jam jam nimis tibi fastidio sint; Imo et ne tecum dicas; Quis hic est
tanto promissor hiatu? Vale igitur, Insignissime Vir, Vale.
Dabam 6 Die Augusti 1716. 20
307. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
Kiel, 6. August 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustrissime, Patrone certissime constantissimeque
Non solus mihi auctor est rumor, Regis Mag. Brit. Consiliarium et Amicum Tuum 25
Intimum Virum Summum Berenstorffium ad brevissimum tempus Hanoveram proxime
rediisse. Qui quum artes singulas optime callere, et universas liberaliter adjuvare memoretur,
testibusq. litteris Tuis instituto Tuo et Eccardiano linguam nobis vernaculam
commentariis illustrandi summopere studeat; non possum quin Tibi, Patrone maxime, de
9. 5. 2011

380 transkriptionen 1716 N. 307
meliori nota commendem Fratris germani loco mihi amatum virum, qui omnes sermonis
Aleamanici venustates ita imbibit, ut in succum et sanguinem vertisse videatur. Is est
disertissimus Knochius Ültzena Lüneburgicus, caussarum patronus et emunctae naris et
ingenii perspicacis ; cui de Tuo et Berenstorffiano studio audeo optima quaeque polliceri.
5 Sed et Vobis optima quaeque de Knochio meo polliceor: proptera quod et dexteritatem
et fidem suam summam molestissimis temporibus Generoso P. Marq. Gudio nostro Schirenseae
Dynastae integro triennio ita probavit, ut nullius laudes libentius audiat, nullius
praedicet effusius. Neque enim solum res in discrimen adductas per Russos innumeros
Schirenseae opinione diutius haerentes, Gudio absente feliciter expediebat, verum etiam
10 Gudium fideliter docebat quae in Academiis didicerat feliciter, prudentiam juris et elegantiores
omnes disciplinas. Quocirca quum laude mea, existimatione Tua et omnium
amore sit dignissimus, Te, Maecenas summe, potissimum deprecatore vellem Knochium
meum, oblata vel quaesita opportunitate Illustrissimo Berenstorffio summo studio praeter
ceteros commendari. Nimirum Knochius
15 — intelligat unus
Quanti me facias, Leibniti,
Quaerendo autem fortassis investigas, Vir summe, pro Tua illa mirifica comitate,
quodnam votorum Knochianorum sit antiquissimum. Proinde minimum verbo significo,
ejus laboribus quos in rectis studiis litterarum colendis exhausit majorem honorem haberi,
20 aut majus pretium tribui non posse, quam si, propitio Numine supremo, ad Syndici Electoralis,
aut Secretarii Regalis, sive praetoris regii (vulgo Amtschreiber, Amtsverwalter,
Fiscal, StadVoigt usw. usw.) munus, Te Proxeneta, beneficioque Berenstorffiano feliciter
adspiret. In Te, Vir Illustrissime, et in summum Virum Berenstorffium praesidium sibi
constituit certum, neminiq. uni eorum cedit, quorum in Vos observantia a pluribus annis
25 testatissima est.
Age igitur, Patrone summe, neque animi et industriae Knochianae laudabiles cursus,
maxime opportunam nactus nunc occasionem, diutius impediri sine, sed expectationem
desiderii Knochiani, quod meum esse nosti, exple, Tuamq. mihi gratiam incredibilem
nova hac eaque multo locupletissima significatione declara.
30 Quam quidem Tuam mihi gratificandi voluntatem, beneficiiq. hujus magnitudinem
ex merito ponderabimus, atq., ubi res feret, omnibus officiis pro virili demerebimus parte,
quibus in Tuis et amicorum Tuorum negotiis uteris, quoties voles.
Vereor ne videar diffidere gratiae Tuae, si pluribus verbis a Te contendam, quod procul
dubio me impetraturum habeo persuasissimum. Neque sane Tuae Te commendationis
9. 5. 2011

N. 307 transkriptionen 1716 381
umquam poenitebit Vir Illustrissime.
De reliquo saltem verbo moneo tandem aliquando ad manus meas venisse Historici
illius regii Puteani de Anagrammatismo libellum perexiguum, quem Te nuper poscere audebam,
impetrato, Tuo beneficio, libro illo Italico longe rarissimo. Neque tamen operarum
munus jam evasit mea de Anagrammatibus fatiloquis disquisitio, quae una mentionem in- 5
feret Nominum fatiloquorum. Haud scio an displiciturum sit hoc argumentum Maecenati
Berenstorffio, si forte, Te indice, inaudiat, me dedita opera declarasse, infaustissimum
esse Scotiae Jacobi infelix nomen.
E Buchanani Histor. rerum Scot. et ex aliis auctoribus probo et arcte teneo Reges
Scotiae Jacobi nomine dictos fuisse infaustissimos. 10
Jam olim poeta Gallus de quinque Jacobis violenta morte extinctis:
Cinq Roys du nom de Jaques ont fait croire à l’Ecosse,
Qu’il y a dans les noms quelque secret fatal.
Nosti ipse, Vir Illustrissime, quantum mobile vulgus tribuat hujuscemodi ominibus,
et fatiloquis nominibus. Neque secus judicant qui sedent in orchestra. Quam ob rem hosce 15
versus contexui:
Si qua fides, quaedam portendunt nomina fatum,
Nec dubiis praebent spemve metumve notis.
Scipiadum tibi Carthago fatale fuisse
Nomen, successu nemo probante negat. 20
Scipiadae quondam forte et fulmina belli,
Turgidus ut fastu Claudius omnis erat.
Omnis apud veteres incesto polluit ausu
Julia, Severo Caesare teste, torum.
Omnis, apud veteres, Caji cognomine dicti 25
Caesaris Augusti mors violenta fuit.
Scotia Jacobi nomen sibi triste fuisse
Contendit merito, re faciente fidem etc. etc. 1
Quum apud Anglos agerem 1696. oculis meis subjecti anglicum librum in forma,
quam octavam dicunt, excusum, qui declarabat Janam Grajam esse Jacobi Scotiae regno 30
1 〈Im Respektraum notiert von L e i b n i z ’ Hand: 〉 Augusti Caesaris nomen fuit
Caji Octavii. Claudius Caesar non fuit superbus, cum se etiam al jurgia advocatorum
audienda demiserit.
9. 5. 2011

382 transkriptionen 1716 N. 308
nunc frustra inhiantis veram parentem.
Sed abrumpendum et properanti tabellario tradendae litterae. Vale, et ut ergo Te
colere pergam, sic Knochio meo mihique studere velis.
Tui, Vir Illustrissime, observantissimus S. Kortholtus
5 Kilon. d. 6. Aug. 1716.
308. DANIEL ERNST JABLONSKI AN LEIBNIZ
Berlin, 8. August 1716.
Überlieferung: K
WohlGeborner, Mein insonders HochgeEhrter Herr Geheimter Rath.
10 Berlin d. 8. August 1716.
Für die Ehre Dero Geneigten Zuschreibens vom 28. Jul. bin dienstl. verbunden, gratulire
Ihnen der grossen Freude, Ihren gloriösen Monarchen, in so grossem Segen vnd
bey guter Gesundheit bey sich zu sehen, vnd wünsche daß diese hohe Anwesenheit dem
Publico, so wol im Statu Ecclesiastico, als Civili viele Frucht vnd Nutzen schaffen möge.
15 Meinesteils, ob wol wegen einer neuen Anregung bey S. K. M. in Pr. wegen des
Unions-werkes bisher, aus sichern Ursachen balanciret, jedoch nach dem die Herüberkunfft
S r GrosBritannischen M t numehr Ungezweiffelt worden war, habe die Freyheit
genommen ein Schreiben, wovon Copia hiebey lieget, an S. K. M t , welche damahls in
Potztam waren, untg st abgehen zu lassen. Dasselbe ist erst d. 28. Julii morgens in Potz-
20 tam angekommen. Die Königl. Allergd ste Antwort aber war schon d. 30. dito frühe in
Berlin, allermassen S. K. M t selbiges Schreiben an des H en OberMarschallen v. Printzen
Exc. remittiret, und mir allergd st anbefohlen eine Vorstellung wegen der Union zu thun.
Was der H. OberMarschal deshalb an mich geschrieben, lieget in originali hiebey, vnd ist
dabey Copia der Königl. Resolution befindlich. Die erste worte, von Printz, zeigen dem
25 Königl. Cabinet-Secretaire an, an wen die Sache zu remittiren. Die folgende, recht gut,
sind eine Approbations-Formel, derer S. K. M. sich zu gebrauchen pflegen, wenn Sie etwas
genehm halten etc. Die übrige Worte enthalten die Königl. Ordre, welche ich nicht eher
exequiren wolte, bis vorher mit dem H en OberM. mündlich gesprochen und desselben
9. 5. 2011

N. 308 transkriptionen 1716 383
approbation erhalten. (Des H en OberMarschallen Schreiben bitte mir nach Gelegenheit
wieder zuruk.) War demnach noch selbigen 30. Aug. nachmittag bey ihm, erzehlete Ihm
die ante-Acta sub Frid. Rege, von a o 1697. an, und worauf es damahls hauptsächlich angekommen
etc. etc. und weil Er doch bey der vorseynden Handlung Director seyn würde,
gleich wie der H. v. Fuchs bey der damahligen gewesen, so möchte Er sich erklären, was 5
Er von der Sache hielte, und ob etwas in dem modo egendi zu ändern etc. Er approbirete
alles, und befahl mir mit der vorstellung zu eilen, welche den 1. Aug. aufgesetztet, vnd
d. 2. an S. K. M. t nach Wusterhausen fortgesandt worden , zeit dem ich von dieser Sache
nichts weiter vernommen, weil ich ausser der Stadt gewesen die Brunnen-Cur zu gebrauchen,
vnd nur heut hereinkomme, dieses wenige an E. Wolgeb. gehorsamst schreiben zu 10
können. Selbte wollen sich nicht wundern, daß in meinem Brief nur Friedrich Wilhelms,
vnd nicht der neulicheren Handlungen gedacht wird; es hat seine Ursachen. Dergleichen
ist auch in der Vorstellung selbst geschehen, welche, wills Gott mit nächstem zu communiciren,
mir die Ehre geben werde. Ich sehe wol daß der König einen wahren Trieb
und Eifer zu der Sache habe, ich weiß aber nicht, ob derselbe durch die Werkzeuge gnug- 15
sam werde souteniret und unterhalten werden. Wann Gott es schikte, daß beide hohe
Häupter gleichen Trieb hiezu empfünden, vnd einer den Andern ermunterte, könnte was
fruchtbarliches gehoffet werden. Inzwischen bitte dem H. Abt Molano mich gehorsamst
zu empfehlen etc.
Wir avanciren in dem Vorschlag, die Anatomie der Societät zu incorporiren, vnd 20
ist der jetzige Prof. Anatomie D. Henrici, eine Creatur des H en Gundersheim, selbst der
Meinung, welcher ein Diploma als Socius dankbarlich angenommen, vnd von der Sache
mit mir weitläufftig gesprochen hat. Der König besoldet diesen Professorem doch aparte,
vnd den Aufwärter bey der Anatomie hat H. Gundersheim Uns ohne dem aufgebürdet.
Also würden wir nicht viel mehr Unkosten bey der Anatomie tragen dörffen, hingegen 25
Uns dadurch bey Hofe fest setzen etc. Mein Bruder befindet sich in Genff annoch wohl.
Ich danke in seinem Nahmen vor die Ehre des Gütigen Andenkens, vnd wird er selber es
mit nächstem thun, da ich inzwischen verharre,
E. Wolgeb. Ergebenster Diener D.E. Jablonski.
9. 5. 2011

384 transkriptionen 1716 N. 309
309. HERMANN VON DER HARDT AN LEIBNIZ
Helmstedt, 11. August 1716.
Überlieferung: K
Illustrissime atque Excellentissime Domine.
5 Quando de Homeri rebus Galli hodie acerrime disputant, scripsit novissime vir doctus,
Circen Homeri, cujus sedes fuerit in Italia, non incommode quodrare in Romanam
sedem ejusque artes. Nunc Circes baculum, quo viros converterit insues, esse Constitutionem
Unigenitus, qua Pontifex sibi devotos reddere contendat Gallos. Multos esse
fascinatos, qui veterem Ecclesiae Gallicanae libertatem deseruerunt. Praesentem vero
10 Ducem Aurelianensem regem regentem Ulyssi esse parem, qui resistat fortiter seque et
suos tueatur, ut pristinae Gallicanae liberatis sacrae sint maneantque consortes. Haec, inquit,
scena italica Circaea apud Gallos his annis. Paris, inquit, suo modo italicae insidiae,
Anglis hodie per clementem structae, quando Circe italica, Roma, per praetendentem,
praetexentem, quaesitis invasionibus quaesiverit ex Anglis facere, non angelos, non homi-
15 nes, sed monachos et sacrificulos, qui baculo Circaeo, Constitutione Unigenitus, similiter
coercendi. Resistere tamen, ait, Ulyssem Britannum, et tam fortiter restisse, ut vanae
fierent omnes machinae et herbae Circaeae aut Romanae, servatis Britannis immunibus
a Romano jugo, a Papatu intentato. Et Batavos praevidisse ait, ubi Angli fuissent coacti
sese dedere Romae, et praetextibus Circaeis, et suae per Romanos strui insidias liber-
20 tati. Nec Germanos non sensisse pericula Circes italicae in tractatibus Rastadiensibus et
Badensibus. Haec ille. Quaesivit ergo ex me, quae Homeri demum fuerit Circe prisca?
Respondi primum paucis, esse historiam graecam, quando Thessali, urbem graecorum
Cirrham, ad sinum Crissaeum, sibi vindicarint. Voluit illustrari historiam, et Homerum.
Sum obsecutus. Totum ferme librum decimum odysseae pertexui breviter, pro stylo Ho-
25 meri illustrando. En ergo has lineolas, pro studiis graecis ornandis, pro humanioribus
literis expoliendis. Vale ac favere perge
Excellentissime Tuae devotissimo servo H v d Hardt
Helmst. A. 1716. d. 11. Aug.
9. 5. 2011

N. 310 transkriptionen 1716 385
310. BENEDICTUS ANDREAS CASPAR BARON DE NOMIS
Münster, 12. August 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
Vostre obligeante Lettre dû p r de Juillet me fut rendüe le 24. à Sassemberg, aprés 5
avoir vagué quelque temps en chemin, dont J’ay esté fort faché, à cause du plaisir que
je me serois fait de vous obeir plus promptement dans la Commission qu’il vous plait
me donner de chercher l’Histoire de Paderborn; Je l’ay donc fait de cette Ville, ou S. A.
se trouve depuis quelque semaine en intention pourtant d’en partir bien tost, pour se
rendre vers la fin dû Mois à Ahaus préz de la Hollande, et vous verrés par la cy jointe 10
Copie, ce que le Libraire de Paderborn repond sur la Question, que je luy ay fait faire
par le Conseiller Kärsting, qui est un Homme de beaucoup d’Erudition dans le Pais. Si
vous commandés que je la fasse achepter pour le prix dont il parle, je ne manqueray pas
de vous obeir, et de chercher quelque occasion de vous la faire tenir à Hannover, au cas
que je ne puisse pas vous l’apporter moy mesme, ainsi que je souhaitte, pour avoir la 15
satisfaction de vous embrasser et revoir.
Je vous remercie tres humblement des bonnes nouvelles, que vous me donnés de
M r l’Abbé Spedazzi; Je luy ay ecrit à droitture d’icy, et luy ay offert la Charge d’Agent
de la Ville d’Orbitello qui a quelque chose à solliciter à la Cour de Vienne; J’espere
qu’Elle ne sera pas incompatible avec son Employ, et qu’il en aurà un bon profit, si 20
vous luy ecrivéz obligez moy de le saluer de ma part et de luy dire, que J’attend avec
impatience ses Resolutions. Au reste Vous avés deviné juste, et vous avés la Consolation
de voir Sa Majesté dans le Pais; Je souhaitte que la Cure des Eaux luy soit favorable, et
qu’Elle console ses fidels sujets par une presence de quelque durée, ce que je veux esperer
tout estant tranquille en Angleterre; je ne sçay pas encor quand je pourray quitter cette 25
Cour, mais par tout où je seray je me souviendray des Graces que vous me faites, et ne
manqueray jamais de me dire toujours
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant Serviteur Nomis
Munster le 12 d’Aoust 1716.
9. 5. 2011

386 transkriptionen 1716 N. 311
311. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 20. August 1716.
Überlieferung: L
HochEdler und insonders hochg. H.
5 Es ist neben der vor alle wohl gesinnete angenehmen großen Zeitung, eine mir absonderlich
sehr unangenehme erschollen, als ob der H. General Graf von Bonneval in der
großen schlacht verwundet worden; welches nicht wenig in sorgen sezet. Ersuche derowegen
Meinen hochg. H. dienstlich, seinen Herrn Sohn, nebenst gebührenden gruß von mir
zu vermögen, daß er derowegen eine umbständliche nachricht zu geben belieben wolle;
10 auch meinetwegen mit dem H. General selbst reden, und meine Freüde wegen der großen
victori, und zugleich meine empfindung und sorgsamkeit wegen seines unfalls zu bezeigen.
Ich hoffe es soll ohne böse folge seyn, und zu seiner glori dienen.
Ich vermeine bald anstalt zu machen, an Meinen hochg. Herrn 1200 thl und etwas
darüber außzahlen laßen, so nebenst andere in die Stadt banck geleget werden können.
15 In übrigen verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W.v. Leibniz
Mein voriger samt beyschluß an H. Comte de Coswarem wird verhoffentlich zurecht
geliefert worden seyn.
Gegenwartigen Einschluß bitte an H. Raht Schmidt liefern zu laßen.
20 A Monsieur Monsieur Theobald Schöttel
Garde de l’Antichambre de Sa M té Imperiale et Catholique Vienne.
9. 5. 2011

N. 313 transkriptionen 1716 387
312. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 20. August 1716.
Überlieferung: L
Hanover 20 Augusti 1716
HochEdelgebohrner insonders hochg. H. 5
Ich bin eben im Sauerbrunnen zu Pirmont bey des Königs von Groß Britannien May t
gewesen, als die große Zeitung von der herrl. haupt victori gegen die Turcken ein gelauffen,
in dem das jenige was eine Staffette aus Wien an der Regierenden Kayserin M t Frau
Schwester Durchl t deßwegen bracht, so fort dem Könige mit getheilet worden. Darüber
eine große freüde entstanden. 10
Es hat mir der H. Graf Corswarem so wohl von dem was vor der schlacht mit den
Turcken passiret, als auch von der schlacht selbst so guthe nachricht geben, als man in
publico damahls gehabt, deßwegen ich ihn mit dem beyschluß bedancke, und Meinen
hochg. H. dienstl. ersuche, ihm solchen liefern zu laßen. Weil er taglich nach Hofe komt,
hoffe ich es werde leicht geschehen können. 15
H. Raht Schmidt hat mir eine abschrifft von Meines hochg. H n Sohnes schreiben
aus dem Zelt des großVisirs zu geschickt, des wegen ich mich gegen Meinen hochg. H n
dienstlich bedancke. Ich werde ehistens an den H. General Graf von Bonneval schreiben,
und bitten Mein hochg. H. wolle den brief an den H. Sohn addressiren. Bedancke mich
in ubrigen daß M h H. in meinen interessen sich so sehr bemühet, und verbleibe iederzeit 20
Meines hochg. H. dienstergebenster G.W.v. Leibniz
313. LEIBNIZ AN LORENZ HERTEL
Hannover, 21. August 1716.
Überlieferung: L
Monsieur 25
9. 5. 2011

388 transkriptionen 1716 N. 314
Je vous remercie tres humblement de la bonté que vous avés eue de payer la voiture
des livres;
Ayant esté à Pirmont aupres du Roy j’ay differé mon voyage de Bronsvic jusqu’au
commencement de la seconde semaine de la foire, et je feray alors un tours de Wolfenbutel
5 s’il plaist à Dieu, ou j’auray l’honneur de vous voir, et de vous satisfaire.
Je demanderay quelque detail des Manuscrits de feu M. Mayerus. Et je vous en feray
part. Et je suis avec zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanover ce 21 d’Aoust 1716
10 On croit que le Roy et la Reine de Prusse, mais au moins la Reine, seront bientost
icy. Ayés la bonté Monsieur de faire rendre la cyjointe.
314. LUDOV. ANTONIO MURATORI AN LEIBNIZ
Modena, 21. August 1716.
Überlieferung: K
15 Ill mo ed erudit mo S r Mio e Pron. Col mo
Cagione è stata la mia poca salute, ch’io ho differito finora il rispondere alla stimatissima
lettera di Vs. Ill ma , in cui m’inviò le memorie di M r Laboureur. Mi furono ette
care, ma abbondano di troppi errori, e ci vuole un chirurgo, che alla disperata conei loro
l’ossa. Tuttavia potendo trasparir quelche lume di quel che cerchiamo, io, se la sanità
20 sempere malmessa mel permetterà, penserei di fare un viaggio a Massa per cercar’ivi,
se vi fossevo memorie antiche e sicure. Veramente ne spero poco; ma pazienza. Una sola
notizia, che si gnadagni, quò compensare tutta la fatica e la spesa. Ceosì avessi potuto
anche tentare altri Archivi, siccome io aveva in animo; ma con tutte le racco mandazioni
di S. M. B. non mi resta più speranza di tornare a Verona per visitar l’Archivio di quella
25 Cattedrale, nè in Toscana per quei delle Cattedrali di Firenze e di Pisa. Tutto è pieno
di gelosie, tutto di sospetti e d’ombre, e con tutti i ripieghi da me proposti per sincerare
altrui, nulla s’ é ottenuto. Faremo senza.
Già con altra mia notificai a Vs. Ill ma il mio infruttuoso viaggio alla Vangadizza, il
cui Archivio si va a poco a poco spopolando. Non vi trovaï nè pure alcuni Documenti,
9. 5. 2011

N. 315 transkriptionen 1716 389
de’ quali, pochi anni sono, io aeva vicevuta copia. Così si perderà ancora la Donazione
del nostro M e Azzo del 1097. che ivi observai.
Dorme intanto, e dormirà la stampa dell’ Opera mia, finchè io abbia fatto la scuoveria,
che le ho detto, nel venturo Autumno segniti Vs. Ill ma con valore e fervore il compimento
della sua, nella quale spero de mon saremo discordi in alcun punto di sostanza 5
e intanto con rinovarte la memoria del mio rispetto, mi confermo
Di VS. Ill ma Lodov o Ant o Muratori
Modena 21 Aug o 1716
All’ Ill mo Sig re Mio e Pron. Col mo
sig r Gotifredo Gugl o Leibnzio 10
Cons re di S. M. B. e let e di Brunswic
Hannover
315. PHILIP HEINRICH ZOLLMANN AN LEIBNIZ
Hampton Court, 25. August 1716.
Überlieferung: K 15
Wohlgeborner Herr,
Ew. Excell. hochgeehrtestes vom 4. Aug. habe erhalten und die 4 Inlagen an Mess rs
Chamberlayne, Brandshagen, Clement und Arnold besorget.
Mr. Chamberlayne war dazumahl zu Windsor und ist auch jezo wieder auf dem
Lande, hat mir aber vorhero die Inlage zu bestellen gelassen. 20
Ew. Excell. sage unth gen Dank wegen gegebener Nachricht von meines Vaters Reiße
nach Hanover, und nehme mir die Kühnheit, ein Schreiben an ihn beyzuschliesen.
H. Dr. Clarks Schrift wird H. D. Steigerthal unterdessen überliefert haben.
M r Desmaizeaux ist zwar auch für einige Monate auf das Land gegangen, er hat mir
aber versprochen, Anweisung zu thun, wo er sich aufhalten werde, können also E. Ex- 25
cellenz alles durch mich thun, wo er sich aufhalten werde, können also E. Excellenz alles
durch mich an ihn bestellen lassen, was Sie belieben.
Meine gethanenen Auslagen sind wenig, nehmlich für Steel’s State of the Rom.
9. 5. 2011

390 transkriptionen 1716 N. 316
Cathol. Religion, 2 shill. 6. pence
Clarks letters to a Clergyman 6 pence
Es ist aber nicht der Mühe werth, deswegen jezo sich zu bemühen, werde also es biß
auf anderweite Gelegenheit damit anstehen lassen, wenn es was mehrers geben wird. Ich
5 bedaure nur daß ich nicht im Stande bin, größere Posten auszulegen, indeme meine Einnahme
noch immer auf Teutschen Fuße stehet, ohnerachtet die ausgaben auf Englischen
gehen.
Von gelehrten Neuigkeiten weiß ich weiter nichts außer daß man in denen Zeitungs-
Papieren 2. neue bücher ausbietet,
10 1. ist die Historie, wie es Antonio Perez mit König Philippo II. in Spanien gegangen,
welches in Englisch ist, ich kan aber nicht sagen, ob es ein Original oder Übersezung seye.
2. ist die Historie der Balarischen Inseln aus dem Spanischen in das Englische übersezet.
Ich erinnere mich nicht, ob ich schon gemeldet, daß vor einiger Zeit Mr Whiston eine
15 brochure drüken lassen:
Adresse an alle Könige in Europa daß sie doch die Übung der Christlichen Religion
in ihren Landen gestatten mögen:
Der Titul ist wie E. Excell. leichtl. sehen Satyrisch, und beziehet sich auf das was ihm
H. Whiston wegen Gemeinmachung seiner sonderbaren Meynungen von der Dreyeinigkeit
20 wiederfahren ist. Ich verbleibe mit tiefestem Respecte
Ew. Excellenz unterthäniger Knecht Philip Heinrich Zollman.
HamptonCourt den 14/25 Aug. 1716.
316. MARIE SOPHIE SCHELHAMMER AN LEIBNIZ
Kiel, 26. August 1716.
25 Überlieferung: K
Hochwolgebohrner, Gnädiger Herr!
da an Ew. Excellence vor etliche Monath einige zeilen abgehen zu laßen, mir die
Freyheit genommen, biß dato aber keine Nachricht darauff erhalten, mithin nicht we-
9. 5. 2011

N. 317 transkriptionen 1716 391
nig besorge, daß dieselbe zu recht nicht müßen eingelieffert seyn: So selbsten sehe mich
gemüßiget, Ew. Excellence mit gegenwärtigen zeilen beschwerlich zu fallen, und wird
deroselben vorhin schon bekandt seyn, welchergestalt es dem Höchsten gefallen, meinen
lieben Ehemann, von meiner Seiten zu reißen, und mich zu einer höchst unglücklichen
Wittwe zu machen. Wann mich nun dadurch zugleich in einen sehr 〈-〉belen zustand 5
gesetzet sehe, und mich dabey dero hohen faveur erinnert, welche Ew. Excellence gegen
meinen seeligen Mann zu hegen, jederzeit gefallen, nicht weniger zu edirung seines großen
Werckes alle assistence gnädig versprochen: So habe mich nicht entbrechen können, zu
rettung meiner, als einer abgelebten Wittwe, und meines seel. Mannes Ehre, Ew. Excellence
demühtig zu ersuchen, Sie gnädig geruhen wollen, durch dero Vielvermögen es 10
in die wege zu richten, damit sothanes Werck möge verleget, und ich dadurch kräfftigst
geholffen werden. Mein Schwieger Sohn der Professor Burchardi in Rostock hat alles,
auch die chartequen, welcher mein seeliger Mann hin und wieder noch in händen,
welcher nicht unterlaßen wird, sobald Ew. Excellence befehlen, von allem nähern nachricht
gehorsamst zu ertheilen. Ich werde die hierunter mir zu erweisende besondere gnade 15
lebenslang mit demühtigen danck erkennen, und für Ew. Excellence beständiges HochErgehen,
in Ermangelung anderer Vergeltung täglich zu Gott, als einem reichen Vergelter
desjenigen, was wittwen und weisen zum trost geschiehet, zu seuffzen nicht ermüden; die
ich mich einer gnädigen Erhörung getröstend, mit aller devotion ersterbe
Ew. Excellence Meines Gnädigen Herrn ergebene Dienerin Marie Sophie witwe 20
Schelhamrin geb. Conringin
Kiel den 26 august 1716
317. LEIBNIZ AN MARIE SOPHIE SCHELHAMMER
?, nach 26. August 1716.
Überlieferung: L 25
HochEdelgebohrne, Gnadige Frau
Die Ehre dero schreibens habe zu recht erhalten, und möchte wündschen so gluckseelig
zu seyn, daß ich anders als mit worten an hand gehen kondte, in dem ich deren
H. Vater seel. höchlich verehret, und deren Eheliebsten allezeit hochgeschäzet. Bezeige
9. 5. 2011

392 transkriptionen 1716 N. 318
also von Herzen mein mit leiden wegen des schmerzlichen todesfalls, dadurch Sie in Witbenstand
gesezet worden Gott bittende, daß er Sie durch zulangliche vergnüglichkeiten
trösten wolle. Wenn ich zu nüzlicher herausgebung des schohnen Medicinalischen lezten
wercks dieses vortreflichen Mannes etwas beytragen kann, werde es nicht unterlaßen und
5 dem H n Schwiegersohn darinn gern beystehen. Die Genfer haben nicht dran gewolt, und
bey den Leipzigern hat der seel. H. Autor selbst einen versuch gethan. Es durffte sich in
deßen Schrifften und Collectaneis vielleicht noch viel schohnes finden so zum vorschein
kommen kondte ob es gleich nicht an einander hienge, den gedruckten Catalogum der
Bibliothek habe ich nicht erhalten können; ob ich wohl derselben nach Hamburg geschrie-
10 ben.
Verbleibe lebenszeit Meiner gnadigen Frauen unterthaniger Diener
318. THEOBALD SCHÖTTEL AN LEIBNIZ
?, 29. August 1716.
Überlieferung: K
15 Hoch: und wohlgebohrner Freyherr
Gnädiger Herr, Auff Dero schreiben von 20 dieses berichte wie daß ich den einschluß
an Graff Coswaaren alsobald richtig bestelt, mit gestriger post habe von meinem Sohn
keine brieff bekommen, ich vernehme aber daß alles im marche ist, sein letstes schreiben
ware auß Zenta den 17 Augusti datirt und hat er mir daß Diarium bey geschloßen,
20 er schreibet mir auch niehmalen keine andere particularia als was daß Diarium in sich
haltet, und darin thut er gar recht, die abschrifft welches H. Raht Schmid von meines
Sohns brieff geschikt ist an sehr vil ohrt geschiket worden Der Graff Kevenhüller welcher
den 8. Augusti mit dieser guten zeitung ankommen hat mir solchen mitgebracht und
mir aldorten gegeben, er war auf türckisch papir geschrieben, und haben unterschiedliche
25 Persohnen stückel davon genommen, und solche verschicket ja so gar auff Rom, Gott gebe
ferner Victoria den christlichen waffen. wan beliebt an General Bonneval zu schreiben so
will solchen gar gern bestellen, und wo sonsten kan zu diensten sein, werde ich alle zeit
bereit sein
Euer Gnaden Gehorsahmbster diener Theobald Schöttel.
9. 5. 2011

N. 319 transkriptionen 1716 393
P.S. Daß Gubernio ist cassirt und in eine Deputation verändert worden, darbey solte
sitzen Ihro May t der Kayser, Fürst Trautsohn, Graff v. Starenberg, graff v. Harrach und
der HoffCantzler. Die Bancalitet aber wird bleiben sambt der Cassa, der Graff v. Walbeck
ist Cammerpraesident worden, und an deßen Stelle bey der Bancalitet solle ein graff
v. Dietrichstein von Grätz kommen. 5
319. LEIBNIZ AN JOHANN JAKOB MASCOV
Hannover, August 1716.
Überlieferung: L
Vir Nobilissime et Doctissime
Utor adhuc praesentia Tua, ut vides, fiducia amicitiae Tuae atque humanitatis. 10
Mitto ecce notulas quas tumultuaria lectio Novellarum Vestrarum literariarum hebdomadicarum
nuper in ipso itinere sugessit
Perplacet institutum, quo variorum Diariorum literariorum materies in uno conspectu
compendiose exhibetur. Et vellem retrotractione quadam in aliquot annos idem
vel ab eodem autore, vel ab alio ageretur; etsi enim non nova, tamen renovari digna 15
dicerentur
Responsionem meam ad D n Rabenerum acceperis: quis illi sit Collega laboris, et qui
sunt alii, qui nunc apud Vos, et in vicinia similia menstrua aut Diaria producunt, discere
pervelim. Spero has Te adhuc Lipsiae deprehensuras. Interea vale et me ama. Dabam
Hanoverae 1716 20
Deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius
9. 5. 2011

394 transkriptionen 1716 N. 321
320. PHILIPP HEINRICH ZOLLMANN AN LEIBNIZ
Hampton Court, 21.August/1.Sept. 1716.
Überlieferung: K
Wohlgeborner Herr,
5 Ew. Excell. beyde lezte vom 18. und 24. Aug. habe mit denen Inlagen erhalten; das
Schreiben an M r Desmaizeaux schike ich heute nach London, und wann ich höre, ob er
in der Stadt bleiben oder auf das Land gehen wird, so will ich alsdann, gestalten Sachen
nach, das 4 te Papier D r Clarkens mit E. Excell. Antwort darauf, nachsenden.
Das Papier, welches durch H. D r Steigerthalen überschiket habe, hat M r Desmai-
10 zeaux selbst gekauft, ich schreibe Ihme deswegen, und erwarte, was er mir darauf antworten
wird; welches sodann berichten werde. Inzwischen wird ein Schreiben von mir
eingelaufen seyn, auf welches ich mich beziehe und verharre in Unterthänigkeit
E. Excellenz gehorsamster Knecht Philipp Heinrich Zollman.
HamptonCourt den 21.Aug./1.Sept.1716.
15 321. LEIBNIZ AN DANIEL ERNST JABLONSKI
Braunschweig, 1. September 1716.
Überlieferung: L
An H. HofPrediger Jablonski.
Hochwürdiger etc. insonders Hochge. H.
20 Dero wehrtes vom 8. Augusti habe zu recht, wiewohl spät und zwar in Braunschweig
erhalten, dahin ich eine kleine Reise gethan, umb Seiner Hochfurstl. Durchl. von Wolfenbutel
in der Meße auffzuwarten, alwo ich auch bey des Herren Herzogs von Gotha Durchl.
meine auffwartung gemacht.
Ich erfreue mich nicht wenig, daß bey des Konigs zu Preüßen May t Meines Hochg. H.
25 anbringen und bemühung glucklich gewesen, und Sie deßen vorschlag allerdings genehm
9. 5. 2011

N. 321 transkriptionen 1716 395
gehalten, auch zu befordern und zu bewerkstelligen geneigt erscheinen. M.h.H. hat große
Ursach gehabt, in dem Schreiben an den Konig des glorwürdigsten Churfursten Friedrich
Wilhelms zu gedencken; weil dieser große Furst sich gewißlich das bewuste vortrefliche
und heilsame werck höchlich angelegen seyn laßen, und solches weit getrieben haben
würde, wenn Sie die gemühter der Großen und Kleinen so zu ihrer Zeit noch sehr erhizt 5
waren, so gemäßiget gefunden, wie sie hernach gewesen. Meines Hochg. H. schreiben an
seine M t hätte bey der nöthigen Kurze nicht beßer gefaßet werden können. Dem H. von
Prinz die umbstände bekand zu machen, ist allerdings nöhtig gewesen; und ist mir lieb
daß Seine Excell. das vorige eingangen, und den einmal genommenen Weg gebilliget; so
allem ansehen nach, (doch nach den gegenwartigen umbständen) fortzusezen. 10
Ich habe mit dem H. Abt Molano von solcher fortsezung gesprochen, er bleibt bey
seinem vorigen Eifer, und wird nichts an sich ermanglen laßen.
Der Konig zu GroßBritannien hat keinen andern Englandischen Geistlichen mit sich
als einen Caplan oder Aumonier, welcher Dechant zu Exeter. Der Nahme fället mir iezo
nicht ein: ist aber bezeichnet in dem Etat de la Grande Bretagne, wo von der geistl. 15
convocation gesprochen wird. Er ist nicht ohngelehrt, und sonderlich eiferig gegen die
Papisten. Es wird zu überlegen seyn, ob und wie weit er zu der sache zu ziehen.
Weilen der hochseeligste Konig die Sach vermittelst des seel. H. v. Spanhem, als
er durch Hannover nach Franckreich gangen bey dem Churfursten numehr Groß Britannischen
Konig vermittelst einer Audienz zu erst in motum bringen laßen, so scheinet 20
daß zu der reassumtion ein gleichmäßiges das beste. Und weil vielleicht bedencklich einem
Ministro politico das zubringen aufzugeben, auch kein Preußischer Minister bey Uns, und
zweifelhafft, ob dienlich daß man es durch den H. Heusch referiren laße; dieweil die sach
dergestalt an das Geheimte Rahts collegium kommen würde, alwo der H. Abt Molanus
einigen anstoß besorget; so wäre mein wundsch, daß von Konigl. M t forderlichst Meinem 25
Hochg. H. aufgetragen würde, eine Reise nach Hannover zu thun, daselbst bey unsern
Könige quasi aliud agendo audienz zu nehmen, und ein schreiben von Seinem Konige zu
uberreichen. Darinn M.h.H. vortrag in generalibus sed efficacibus terminis recommendiret
würde. Bey der audienz würde die reassumtion vermuhtlich, leicht zu bewurcken, und der
König zu disponiren seyn, den H. Abt Molanum der Sach wegen zu vernehmen, und dem 30
ferner die nothdurfft aufzugeben. Ich sehe nicht wie kürzer, geheimer, und sicherer zur
sach zu gelangen. Und vermuhte ich des H. von Prinzen Excellenz, werde nach überlegung
solches selbst vor das beste halten. Die Unterredung beyder Könige hierüber wird zwar
hochnüzlich seyn, durffte aber in einer bloßen conversation beruhen und kein negotium
9. 5. 2011

396 transkriptionen 1716 N. 322
machen, ohne eine audienz wie erwehnet, dergleichen reciproce der H. Molanus beym
Könige zu Preußen haben köndte, wenn Seine M t hierher kämen, aber wenn der beyden
Könige zusammenkunfft sich noch etwas verzogern solte, wäre zu wundschen, das M.h.H.
reise nicht so verschoben würde.
5 Ich habe etwas aus England vor Meinen Hochgeehrten H. HofPrediger bekommen
und vermuhte, daß es der neue Staat von GroßBritannien des H. Chamberlaine seyn
werde. Solches werde bey gelegenheit übersenden.
H. Frischen habe unlängst aufgetragen bey einer zusammenkunfft der Societät anzubringen,
ob man H. Liebknecht Professorem zu Gießen als ein kunfftiges Membrum
10 Societatis mit einem Diplomate beehren mochte. Habe es bey dieser gelegenheit meinem
Hochg. H. selbst zu erkennen geben und umb deßen beforderung bitten wollen. Der ich
in ubrigen iederzeit verbleibe
Meines insonders HochzuEhrenden H. HofPredigers Dienstergebenster
G.W. Leibniz
15 Braunschweig 1. Septemb. 1716.
P.S. Die incorporirung der Anatomi bey der Societät ist allerdings nöthig. Es solten
billig junge Chirurgi so etwa im felde zu gebrauchen gebührend darinn instruiret werden,
und köndte etwas aus der KriegesCassa wie anderswo bräuchlich dazu kommen, und also
das jenige so man der Societät abgezogen, derselben wieder gegeben werden.
20 322. JOHANN BERNHARD WIDEBURG AN LEIBNIZ
Helmstedt, 1. September 1716.
Überlieferung: K
Perillustris atque Excellentissime Domine
Patrone Gratiosissime
25 Pro incomparabili humanitate qua Perillustris TUA Excellentia omnes liberalibus
studiis deditos excipere consuevit, in meliorem partem interpretaberis, quod denuo literis
hisce TE interpellare non verecunder. Postquam enim hortatu Commilitonum atque
Auditorum meorum, partes Matheseos quas ipsis per octennium proxime praeterlapsum
9. 5. 2011

N. 323 transkriptionen 1716 397
summa fide nec sine fructu, ut spero, aliquoties intra privatos parietes proposui, in publicum
prodire passus sum; primitias earundem arithmeticas censurae TUAE solidissimae
qua decet observantia subjiciendas censui. Doleo quod iste sit Auditorum nostrorum status
et ea conditio, ut prima solum rudimenta, quae ex triviis huc afferre debebant ipsis
propinare cogamur; solidiora vero nauseant, et captum eorum cum prorsus 5
accedant, superent. Sperandus tamen successu temporis felicior Matheseos status, cum
quilibet ferme hodie divinarum artium studio flagret, et plures etiam ex nostro etiam auditorio
promoti fuerint Scholarum gubernatores, qui, quod Deus faxit, peritio res in his
studiis aliquando nobis mittant discipulos. Exercitiis analyticis, quibus quantum temporis
reliquis negotiis suffurari licet impendo, intentus, incidi in aliquod problema, ex paucis 10
sinibus et tangentibus simplicibus datis invenire omnes complexos, quod itidem Perillustris
TUAE Excellentiae censurae observantissime sisto, submisse rogans, ut, quando per
gravissima TUA negotia fuerit licitum, istud benevola perlustratione non dedignari velis.
Quod reliquum est, iterum atque iterum Perillustri TUAE Excellentiae tenuitatem meam
subjectissima mentis veneratione commendo, TUUMque Patrocinium imploro, quo stu- 15
dia mea promota, sanctissimum cui destinata sunt finem tandem consequantur. Vale, Vir
Excellentissime, et nisi prorsus indigni videbuntur perge promovere conatus.
TUI clientis humillimi M. Joh. Bernh. Wideburgii
Scr. in illustri Julia d. 1. Sept. 1716.
〈 Auf demselben Bogen von Leibniz’ Hand: 〉 20
Definitio haec, q u a n t u m est quicquid aestimari potest, esse ejusdem per idem.
Magnitudo videtur numero partium inter se congruentium cognosci posse.
Videris in Wolfio improbare quod demonstrare axiomata voluit. Sed meo id consilio
factum est. Ego ad perfectionem analyseos pertinere judicio, ut demonstretur quicquid
demonstrabile est. Sola a[xiomata] identica indemonstrabilia sunt, et ad theoremata re- 25
vocari non possunt, necessarioque axiomata manent.
323. JOHANN GEORG ECKHART AN LEIBNIZ
Hannover, 4. September 1716.
Zu N. 323: .
9. 5. 2011

398 transkriptionen 1716 N. 324
Überlieferung: K Abfertigung:
Wohlgebohrner Sonders Hochgeehrter Herr Geheimbder Rath
Ew r Wohlgeb. sende hier eingelaufene briefe. Diesen Abend vermuthen sie den Bischoff
von Osnabrug: Gestern musterte der König die Garde zu pferde v. 2 regimenter
5 cavallerie. Die menge der zuschauer war sehr groß. Wenn von Wolfenbütel Bibliotheca
Cluniacensis mit kommen könte, solte es mir lieb seyn; sonst fällt mir itzt eben nichts bey.
Über der vielen frembden visiten binn gantz böse: indem wenn einer weg ist, der andre
wiederkommet v. einem die zeit verderbet. Doch habe ein v. andern curiosen drunter
angetroffen. Der König schickte mir gestern zwey vornehme Engländer v. ließ mir befehlen
10 ihnen die Bibliotheque zu zeigen. Ich weisete sie aber mit Ew r Exc. Abwesenheit ab. Ich
binn
Ew r Wohlgeb. Meines sonders Hochgeehrten Hrn. Geheimbden Raths gehorsamster
diener J. G. Eckhart
Hanover d. 4. Sept. 1716.
15 324. GEORG EBERHARD VON RECK AN LEIBNIZ
Wien, 4. September 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Vienne ce 4 de 9 bre 1716
20 En reponce a l’honneur de la votre du 18 d’Octobre et pour accompagner La cyjointe
il faut vous mander en même tems La malheureuse nouvelle que notre cher Archi-
Duc Leopold est mort aujourdhuy à 3 heures apres midy. L’on ne sçauroit asses louer
l’intrepidité que Sa M te l’Empereur à temoignée dans cette occasion ayant dit Dieu m’a
donné l’Archiduc il dependra de Sa volonté de le reprendre. Je plains seulement ma bonne
25 Imperatrice dans l’état ou Elle se trouve. Vous jugeres Monsieur, de la triste Gala que
nous avons celebré pour le nom de l’Empereur a cette Fete de Carolo-Boromeo.
Le Pr. de Bevern est de retour icy de l’armée en Hongrie avec queques autres Princes
Volontaires de l’Empire. Le Pr. Eugene n’est attendu que dans 10 ou 12 jours. Le General
9. 5. 2011

N. 325 transkriptionen 1716 399
Mercy marche avec un corps de 15 m hommes vers Assowa pour dissiper les Turcs et
Tartares qui sont restés de ce coté la et pour occuper en suite les 2 palanques proches
du Danube.
L’Alliance entre l’Angleterre et La France ne trouve gueres d’approbation icy tant
que l’on n’en communique le Traitte en forme. 5
Mon voyage est de nouveau differé à cause que S.A.R. Msg r va envoyer un ministre
icy pour son Investiture et que peut etre je pourois avoir l’honneur d’etre le second à
cette fonction et pour faire la Haranque de remerciment à l’Empereur. Je n’ay pas vu
encor la femme de M r de Houldeberg.
Je suis avec respect Monsieur votre tres humble serviteur G.E. v. Reck 10
A la hate
325. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 4. September 1716.
Überlieferung: K
WollGebohrner Herr, 15
Sonders HochzuEhrender Herr ReichsHoffRath,
Großgeneigtester Gönner
Ewer Excellence geehrtestes Schreiben vom 4. Aug. ist mir woll eingelieffert, vndt
von H. D. Schröckii affaire weiter nichts vorgefallen.
Auch ist von H. Rath Eckhard annoch keine andtwordt eingeloffen, was es fur eine 20
beschaffenheit mitt dem castro Braunschweig in Schwaben habe, welches dan bey einer
newen edition des Imhofii woll zu erinnern wäre, wozu von vielen Jahren her collectanea
gemachet.
Ich laß dieser tagen in den Leipzicher gelahrten Zeitungen n. 34 de 19. Aug. dieses
Jahres, daß der Herr Muratorius zu Modena die Antiquitates Estenses Untersuchet, Vndt 25
Ew. Excellence solche übersandt, worin sich vermuthlig noch schöne nachrichten finden.
Des hiesigen H. Cammer Praesidenten Baron von Twickell gesandtschafft an S. konig.
Majestät daselbst gibt hoffnung zu guter harmonie, vndt werden Ihn die Recesse von
denen Herrn Ministris recommendiret seyn.
9. 5. 2011

400 transkriptionen 1716 N. 326
Ich bin lebenslang
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden H. ReichsHoffRaths
ganz willigster Diener C.B. Behrens. D.
Hheim. 4. Sept. 1716.
5 326. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ
Wien, 5. September 1716.
Überlieferung: K
Excellentissime Perillustris ac Gratiose Domine
Patrone, Amice Benevole
10 Silui aliquanto temporis, cum quia sum veritus Te in otio Tuo interpellare, tum
vero etiam quia nihil habui Te dignum. Ac quanquam multimodis nunc quoque sum
occupatus, perficienda ea oratione, quam honori Illustrissimi Honsbruchii nuper in pugna
ad Saum caesi jussus sum scribere ab Illustrissimo Quinque Ecclesiensi, volui tamen has
ad te dare, ut ne nescius sis eorum, quae Aulae nostrae Bibliothecarius, qui Te et colit,
15 et veneratur, de Te mihi retulit. Ei cum forte ipsis Calendis Septembribus adessem,
ut Bibliothecam, quam nunquam antea conspexeram, nonnihil perlustrarem, ait is mihi,
auditum sibi Te nobis propediem iterum affore. Id si ita est, fac me, quaeso, certiorem, ut
in amplexus Tuos mihi, sicui hominum, exoptatissimos praevolem. Ad Bibliothecarium
autem oro, ut literas mihi mittas, quo liberior mihi aditus in Bibliothecam et ipsius
20 familiaritatam Tuo patrocinio pateat. Antiquarium quoque Tibi arbitror non incognitum,
qui ex Septentrionibus sit. Virum audio multae eruditionis esse, ac doctrinae. Legis hic
quod Ill mo Geulleno scripsi epitaphium
In effigiem.
Sic oculos, sic ille manus, atque ora ferebat,
25 Dum tonat ad fines, Mahometane, tuos.
Civilem potuit, non vult nisi sanguine tinctam,
Quam cruor infecit laurea, sola placet,
Infecitqu’ etiam, medius dum victor in hostes
Involat, et caesus corruit ense latus.
9. 5. 2011

N. 327 transkriptionen 1716 401
Haud tamen occubuit, sic namque cadendo triumphat,
Inque ipsa dici vivere morte potest.
Nunc quod superest vale et nos ama
Excellentissime Domine Tui observantissimum G.C.v.d. Driesch.
Viennae Austriae Nonis Septembribus MDCCXVI. 5
P.S. Opto, ut literae quoque commendaticiae sint in rem alteram, quam alias petii.
327. MATHURIN VESSIÈRE LA CROZE AN LEIBNIZ
Berlin, 6. September 1716.
Überlieferung: K
Monsieur 10
Je vous suis bien obligé de la bonté que vous avez euë de faire tenir ma lettre
à M r Wilkins. J’espere que nous verrons bientôt son edition du Nouveau Testament
Cophte. Je l’attens avec impatience, parcequ’il y a quelques livres que je n’ai jamais lûs,
comme les Actes des Apôtres et l’Apocalypse qui ne sont point parmi les Manuscrits de
nôtre Bibliotheque. Je prens la liberté, Monsieur de vous adresser une autre lettre pour 15
Londres. Il m’importe qu’elle soit renduë surement, et j’ai crû que vous voudriez bien
avoir la bonte de la mettre ou dans vos pacquets, ou dans quelqu’un de ceux de vôtre
Cour. Je sai, Monsieur, qu’il y a en cela un peu d’impudence de ma part; mais j’espere
que vous aurez la bonté de me la pardonner.
Je vous sai fort bon gré du peur d’estime que vous faites de ces disputes sur le merite 20
d’Homére. Cela va tout de grand à retablir la barbarie et l’ignorance. La Geographie de ce
Poëte par rapport à la Grece est extremement exacte, comme l’a fait voir Strabon, mais
je ne sai si on peu dire la même chose des autres païs. Homere ne pouvoit savoir que ce
qu’il avoit vû, ou que ce qu’il avoit oui dire aux voiageurs, et il y a bien de l’apparence
qu’en cela ses connoissance étoient assez confuses. Je crois avec vous, Monsieur, que 25
les Cimmeriens habitoient la Chersonese Taurique et les lieux des environs. L’ancienne
antiquité Grecque avoit apparemment placé les enfers en ce lieu-là, vous savez ce qu’ils
disoient de l’Isle Achillea ou , ou ils disoient que regnoit Achille avec
9. 5. 2011

402 transkriptionen 1716 N. 327
les autres Heros de la guerre de Troie. C’estoit une espece de Champs Elysées. Cette Isle
n’etoit pas loin des embouchures du Borysthene, et on croit que c’est celle qui s’appelle
aujourd’hui Fidonisi. Nos Celtes tirent à ce que je crois leur origine de ses Cimmeriens,
au moins il en conservent encore le nom dans le pays de Galles, ou il sont appellez Kimry.
5 Ne seroit ce point pour cela que Cesar donne pour premier encêtre au Gaulois Dis-Pater?
Je crois avoir trouve le temp de la migration des Cimmeriens dans les Gaules. Je ne leur
donne rien de commun avec les Germains, que je crois originaires de Thrace. Les Origines
Armeniennes m’ont fourni une infinité de conjectures sur toutes les nations de l’Europe,
et il y en a quelques unes qui si elles ne sont pas vraies, sont au moins divertissantes.
10 Je ne connois point le savant de Paris qui a entrepris une Bibliotheque Universelle. Je
sai bien que j’en ai lû quelque chose, mais je ne puis me rapeller ou. J’ignore aussi ce que
vous me demandez touchant M r d’Hozier. Monsieur de Gaignieres étoit un Gentilhomme
riche et curieux. Il avoit un des beaux cabinets de France en portraits et en Manuscrits
rares. Il n’a jamais rien écrit que je sache, quoiqu’il n’epargnât rien pour faire copier
15 tout ce qu’il rencontroit de vieilles chatres et de memoires un peu rares.
J’ai vû la premiere page du livre de M r Oudin. C’est dommage que savant comme il
est, il ne se soit pas plus appliqué à polier son style. Il est difficile d’écrire plus mal que
lui en Latin.
M r Kuster ne manqueroit pas de merite s’il croioit en avoir un peu moins. Sa science
20 neanmoins est presque toute renfermée dans une exacte connoissance de la langue et de
la Grammaire Grecque. Son changement ne m’a point surpris: il étoit Socinien, et je ne
doute point qu’il ne le soit encore. L’Eglise Romaine n’a pas grand sujet de triompher
de pareilles conquêtes.
La vie de M r Bayle m’a fait plaisir à lire sur tout l’exacte revuë qui ne peut venir
25 que d’une tres bonne main. On y trouve bien des veritez qui ne deplairont qu’a ceux qui
avoient interêt de les cacher. Pour ce qui est de l’Avis aux Refugiez, je ne l’ai jamais crû
de M r Bayle. Pendant que j’etois à Paris, M r Larroque qui est presentement Commis de
M r Colbert Croissy passoit pour en étre l’Auteur. Il se peut bien que M r Pelisson y ait
aussi quelque part. M r Bayle qui aimoit ces sortes de disputes ne l’avoit fait imprimer
30 que pour le refuter. La haine Theologique qui estoit allerte en aiant decouvert quelque
chose s’en servit pour travailler à sa perte.
Je suis avec un tres profond respect
Monsieur Vôtre tres humble et tres obeissant serviteur La Croze
à Berlin le 6. de Septembre 1716
9. 5. 2011

N. 329 transkriptionen 1716 403
328. GEORG EBERHARD VON RECK AN LEIBNIZ
Wien, 6. September 1716.
Überlieferung: K
Vienne ce 6 Sept. 1716.
Monsieur 5
Je vous remercie fort à la hate de l’honneur de la votre du 23 d’Aoust. Voicy une
reponce du S r Schöttel et de M. Schmid.
Le dernier ordinaire nous n’a point apporté le journal de l’Armée en Hongrie mais
l’on sçait que le 10 de ce mois a ete fixe pour l’ouverture des tranchées devant Temeswar.
M r le General Comte de Schoulenbourg a ecrit du 10 d’Aoust a son Agent icy que sa 10
santé étoit non seulement entierement retablie mais qu’il se trouvoit aussi dans un etat a
se pouvoir vigoureusement defendre. La blessure de M. le General Bonneval a eté legere.
On conte d’etre maitre de Temeswar avant la fin de ce mois. Je vous prie de me dire
quand M. le Baron de Houldeberg partira d’Hannovre pour s’en retrouver icy. Le plus
beau tems pour voyager se passe. Etant trop accablé d’affaires je ne sçavois vous dire 15
d’avantage si non que je suis avec zele et respect
Monsieur
votre tres humble et tres obeissant serviteur G.E. v. Reck.
329. LEIBNIZ AN BUCHTA
Hannover, 8. September [1716]. 20
Überlieferung: L
Monsieur
Depuis que j’ay receu l’honneur de votre lettre, j’ay eté quelques temps à Pirmont,
faire ma Cour au Roy, qu’y bevoit les eaux minerales; et puis à Bronsvic à la faire, et
quelque temps apres, ou j’ay eu aussi l’honneur de faire la reverence à Monsg r le Duc de 25
9. 5. 2011

404 transkriptionen 1716 N. 329
Gotha. Ainsi le temps s’est écoulé insensiblement, et comme je croyois que Monsieur le
Conseiller privé Zollman partiroit bientost pour vous retrouver, je pensoit le prier de se
charger de ma lettre. Mais comme les affaires dont les Ministres du Roy de la Grande
Bretagne sont occupés, ne leur a point encore permis de luy donner son expedition; je
5 n’ay point voulu tarder d’avantage, Monsieur, de vous écrire et de vous prier de marquer
dans l’occasion à Son Altesse S me Monsg r le Duc, et à Son Altesse Royale Madame la
Duchesse et même à Mad. la Princesse, ma constante devotion.
Je ne say que dire de Monsieur Orifraeus, je l’ay vû à Cassel, ou j’ay passé à mon
retour de Saxe, un peu avant l’arrivée du Roy; et je l’ay pressé de lever au plus tost les
10 difficultés qu’on fait contre sa Machine, et de la faire aller au moins 24 heures durant,
parcequ’alors la pretension de ceux qui pretendent l’imiter pour quelques heures, cesseroient.
Mais il semble qu’il veut differer cette experience publique jusqu’à ce qu’il ait pris
ses mesures avec S.A.S me Monseigneur le Landgrave. Ce Prince m’en a parlé luy meme;
et voudroit bien aussi qu’on vint au plus tost à une verefication suffisante.
15 Je ne sauray dire positivement, si l’affaire dont j’ay parlé avec M. de Schaffirof ne
sera rien: cependant il paroist bien qu’on ne doit point compter la dessus.
On est rejoui en Saxe et ailleurs du rétablissement de la santé du Prince Electoral
de Saxe à Venise. Les affaires de ce pays là paroissent encor assés obscures: mais celles
de Pologne le sont encore d’avantage sans comparaison; et il semble qu’on reviendra
20 aux extremités; que le Czar, comme tiers en profitera, au moins pour y faire subsister
ses trouppes. Et soit que la descente aille ou n’aille pas passablement, à moins d’un
renversement entier des Suedois en Scanie; les trouppes Moscovites seront obligées de
prendre les quartiers d’hyver ailleurs. On n’en voudra point dans le Meclebourg et dans
la Pomeranie; ainsi les apparences sont qu’en cas de retour ils iront hyverner en Pologne.
25 Ce qui achevera de mettre la nation au desespoir et d’achever la mine du pays. Et comme
apres la défaite des Turcs, le Czar ne les apprehende plus, et se croit d’ailleurs dégagé
en quelque façon de l’obligation du Traité du Prut; la Pologne nourrira une bonne partie
de ses trouppes et je crains que tout n’y aille s’en dessus dessous.
J’espere que mon ouvrier nouveau fera mieux que le premier et avancera d’une telle
30 maniere, qu’on puisse voir quelque chose avant l’hyver. M. Teuber aura comme j’espere
la bonté d’y veiller et de m’en donner quelque information. Je vous supplie, Monsieur de
vous en informer, et de luy faire mes complimens. Et je suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanover ce 8 de Septembre 1714.
9. 5. 2011

N. 330 transkriptionen 1716 405
330. LEIBNIZ AN JOHANN CHRISTIAN LANGE
Hannover, 9. September 1716.
Überlieferung: l Abfertigung: Dr. Meyer-Kamberg, Seeshaupt: 1 Bog. 4 o . 1 3/4 S. von
Schreiberhand, letzter Satz, Aufschrift und wenige Korr. eigh. Postverm., Siegel. Bl. 1 r o
oben links Empfängerverm.: ” Pr. d. 16. Sept. 1716‘‘. 5
Vir Celeberrime, Fautor Honoratissime
Alteras a TE literas sane gratissimas accepi, et valde probo, quod porro ostendis
studium de publico bene merendi: Putem tamen nihil esse praecipitandum, sed pedetentim
eundum ad solidam laudem, verosque fructus. Itaque vereor, ut scheda impressa
quam ad me misisti hoc rerum habitu prosit, imo vereor ne noceat. Plerique enim non 10
spectant consilii bonitatem in futurum sed volunt quod statim teneant manu. Nec suaserim,
ut certa amittas e manibus; dum ambigua expetuntur. Apud reges Principesque et
eorum administros rei pecuniariae curatores, nihil facile obtineas, nisi aliquid speciosum
ostendas, aut cujus praesens usus appareat. Magnus Imperator praeclara agitat consilia
condendae scientiarum Societatis, et scripto etiam decreto mihi rei curatio commissa est. 15
Et spero ubi nonnihil respiraverit Aula ab incredibili sumtu qui in bellum praesens poscitur;
rationem initum iri novae fundationis, quae viris egregiis viam aperiet, ad praeclara
destinata in rem conferenda. Itaque mihi amicisque dico
Durate et vosmet rebus servate secundis.
Eo enim res loco est ut post maximam victoriam aut pax optata sit secutura, aut 20
bellum semet pro bona parte alat. Interea suadeo ut in stadio decurrendo pergas, et de
speciminibus cogites, quibus etiam incredulis assensus facilius extorqueatur, qua in re si
consilio vel opera adjutor esse possum, non deero.
Johannem Ittigium Professorem Phycices colui puer, filii ejus Thomas et Godefridus
Nicolaus, etsi aetate priores mihi in schola contubernales et amici fuere; sororem eorum, 25
matrem Tuam, me vidisse arbitror, patrem Tuum ejus maritum non nominasti. Libellum
Tuum Societati Regiae Berolinensi dedicatum ad me non pervenisse haud miror,
cum in Aula Caesarea tunc longe semotus egerim. Protheoriam Tuam eruditionis universae
me legisse non memini. Quod superest vale et rem bene gere. Dabam Hanoverae
9 Septemb. 1716 30
Deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius
9. 5. 2011

406 transkriptionen 1716 N. 331
A Monsieur Monsieur Jean Christian Lange Professeur celebre à Giessen.
franco Cassel
331. LEIBNIZ AN TH.(?) SCH ÖTTEL
Hannover, 10. September 1716.
5 Überlieferung: L
HochEdelgebohrner, insonders hochg. H.
Ich bin sehr in besorgniß gestanden, und noch nicht außer furcht, wegen der verwundung
des H. General Grafen von Bonneval; in dem aus den berichten vernehme, daß
er nicht allein im gesicht verwundet, sondern auch mit einer Turckischen copie in den
10 leib gestochen worden.
Weil ich nun Meinen hochg. H. dienstlich gebethen, durch den H. Sohn des wegen erkundigung
einziehen zu laßen, also hoffe ich bald einige, und zwar leidliche und trostliche
nachricht.
Weil Mein hochg. H. die guthigkeit hat sich aller meiner sachen anzunehmen, so
15 nehme die freyheit an selbigen aus Hamburg zu addressiren 1000 Albertus thaler oder
deren wehrt, so Monsieur de Zuana an M.h.H. auszahlen wird. Ich weiß noch nicht eigentlich
wie hoch die sach auff Kaysergeld verglichen. Will doch hoffen sie werde auff eine
raisonnable weise gefaßet seyn, und M.h.H. auff allen fall, wenn ein zweifel fürfallen solte,
mir part deswegen geben können. Kondte also solches geld, nach der zahlung, mit der
20 gefallenen besoldung in die Wienerische Stadtbanc auff die gewohnliche weise gegeben
werden.
Wegen der künfftigen Quittungen der besoldung wolle M.h.H. ohnbeschwehrt die
guthigkeit haben, mir ein modell davon zu schicken.
In ubrigen verbleibe iederzeit Meines insonders hochg. H.
25 dienstergebenster G.W.v. Leibniz
Hanover den 10 Septembr. 1716
Mein hochg. H. wird am besten wißen was fur enderung bey der -
P.S. Bitte dienstl. die beyden Einschlüße ohnbeschwehrt bestellen zu lassen. Wenn
9. 5. 2011

N. 332 transkriptionen 1716 407
der H. Comte de Coswarem nicht nach Hof kommen solte, werde Mons. Schmid der seine
addresse weiß den brief an ihn am besten bestellen.
332. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
Hannover, 11. September 1716.
Überlieferung: L 5
Monsieur
Je n’ay point manqué de recommander votre lettre à une personne de l’office de
Monsieur Stanhope, ainsi j’espere qu’elle sera bien rendue; et je voudrois vous etre utile
en quelque chose de plus considerable.
Ceux qui s’appliquent à mépriser les anciens font connoitre leur vanité, et ceux qui 10
meprisent les modernes donnent des marques de leur envie: les uns et les autres marquent
de l’ignorance ou du moins de la precipitation, ils meprisent ce qu’ils ne connoissent pas
assés.
L’Odyssée meriteroit une carte geographique: et peut etre y en a-t-il de faites, sans
que je les ay veues, ou sans que je m’en souvienne. Un Anglois nommé ce me semble 15
M. Tickel, qui a deja traduit les 4 premiers livres de l’Iliade, mais qui a laissé ce champ
libre à M. Pope travaille sur l’Odyssée; peut etres joindra-t-il des bonnes remarques à sa
version en vers. On m’a dit que dans ses 4 livres de l’Iliade, il y a plus d’Homere, que
dans celle de M. Pope.
C’est une belle question, si les Cimmeriens d’Homere, et les Cimbres des Romains 20
sont un même peuple. Il y a lieu d’en douter, à cause de l’intervalle des lieux; les uns
étant pres du pont Euxin, et les autres prés de l’océan Germanique. La migration des
uns ou des autres n’est point impossible, mais il semble qu’elle n’est pas assés rendûe
vraisemblable, quoyqu’il y ait des anciens auteurs Grècs, qui ont pris ces deux peuples
pour le même, trompés peut etre par la ressemblance des noms, comme ceux qui ont 25
fait venir les Saxons des Saces, et les Daces des Dahes; et surtout comme ceux qui ont
confondu les Getes et les Gots, que je crois tout à fait differens.
Mais il me paroist plus probable que les Cambriens ou Cumbriens de la Grande
Bretagne c’est à dire les habitans du pays de Galles ou plustost les anciens habitans de
9. 5. 2011

408 transkriptionen 1716 N. 333
la Grande Bretagne en partie, sont venus des Cimbres du rivage Germanique, comme
leur successeurs Anglo-Saxons sont venus des successeurs des Cimbres.
Il m’a paru que Cesar a derivé les Gaulois ou Celtes à D i t e p a t r e par ce que,
selon l’usage des Romains et Grecs d’accommoder les dieux des autres peuples aux leurs,
5 il a oui dire, que: T i e t. T h e u t , T e u t a t e s ou Tuiscon a été l’ancien Heros, ou
peut etre crû progeniteur des peuples Celtiques, c’est à dire Gaulois et Allemands. Car
il me paroist probable que les Gaulois et les Germains sont d’une même origine. Aussi la
moitié de la langue des Galles, ou des Bretons convient avec le Teutonic connu, et apparemment
une grande partie de l’autre moitié convenoit avec le Teutonique perdu. Vous
10 m’obligerés, Monsieur, en me faisant quelque par des conjectures que la connoissance
profonde de la langue Armenienne vous a fournies sur les origines des peuples. Il paroist
que Moyse a fait venu le Genre humain de l’Armenie, comme les rivieres dont il parle, et
qui se rendent dans l’ocean, dans le pont Euxin, et dans la mer Caspienne viennent des
montagnes de la même Armenie. Et le même Moyse a renouvellé le genre humain dans la
15 même Armenie, puisqu’il fait reposer Arche sur la montagne d’Ararath. Mes conjectures
sur les origines des peuples sont marquées en abregé dans les M i s c e l l a n e a de Berlin,
et je seray bien aise d’avoir votre jugement la dessus, non seulement pour confirmer
et amplifier mes sentimens, mais aussi pour les corriger au besoin. Je vous supplie, Monsieur,
de faire tenir la cyjointe à M. Dangicourt car il me semble que c’est vous Monsieur,
20 qui m’avés envoyé sa lettre fort ingenieuse, sur une question philosophico-mathematique
assés importante. Je suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
P.S. Je ne say comment j’ay oublié de vous demander votre sentiment sur ma petite
dissertation de origine F r a n c o r u m , publiée depuis peu. J’en avois deja touché
25 quelque chose dans le dit endroit des M i s c e l l a n e a .
Hanover cet 11. de Septembre 1716.
A Monsieur Monsieur de la Croze Bibliothecaire du Roy etc. Berlin
333. GIOVAN BATTISTA FARINELLI AN LEIBNIZ
Venedig, 11. September 1716.
30 Überlieferung: K
9. 5. 2011

N. 334 transkriptionen 1716 409
Monsieur
Pour repondre alla derniere lettre dont vous m’avez honoré je vous diray Monsieur
que les livres que je vous ay envoyè son dans la caisse des Damas qui a estèe adressèe
à Mons r Schilden le Grand tresorier, et je ne doute pas Mons r quil vous l’aura fait dire
sitot quelle sera arrivèe, et que vous aurez deja reçu le tout. Je vous rends Monsieur tres 5
humbles graces de vostre ponctualité! J’ay receu mon renbourcement; et sil y a autre
chose pour vostre service icy vous n’avez qu’a comander puisque je suis Avec Zèle et
respect
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Farinelli
Venise ce 11 me 7 bre 1716. 10
P.S. Jenvoyay aussitot vostre lettre à Corfu à S.E. e Mons r le Conte de Schulenburg,
depuis trois jours l’on a receu icy l’agreable nouvelle que Corfu est délivré des Turcs
les quels ont Etranglè à ce qu’on dit leurs Commendant et laissé tout le Canon et les
Bagages on ne parle a venise que de la valeur et de la bonne conduitte de Mons r le Conte
de Schulenburg. 15
a Mons r de Leibniz
334. JOHANN MATTHIAS V. D. SCHULENBURG AN LEIBNIZ
Korfu, 12. September 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
Corfu ce 12 de Sept. 1716 20
J’ai eu le plaisir de recevoir la lettre, que vous avés eu la bonte de m’ecrire en
dernier lieu de Hannovre du 22 de Juin, je ne sais, ou elle a été si long temps en chemin:
Vous sçaurez sans doute ce qui s’est passe par icy, il m’est impossible de vous en faire
un detail exact, vous sçaurez cependant un jour, de quelle maniere je me suis pris aux 25
affaires depuis que je suis icy au Levant: J’ai été embarrassé et quasi tous les jours aux
mains avec les Musulmans, qui ont eu en tête de m’emporter, sans se donner la peine
9. 5. 2011

410 transkriptionen 1716 N. 334
de le faire par les formalités ordinaires, par un assaut General; ils y ont été bien pres,
ces Gens sont venus malgre un feu d’enfer de Mines fougades, et tonneaux de poudre
enterrés, les uns et les autres étant chargés de pierres avec une intrepidité come des
enrages à se rendre maitre de 2 ouvrages, du chemin couvert, du fossé, des caponieres,
5 qui le defendoient et de quelques poternes s’enterrant dans la plupart de places d’armes,
cependant avec l’assistence de Dieu, et par une espéce de Miracle je les ai rechassés, on
en a tué bon nombre, et on leur a pris bien des Drapeaux, l’attaque de ces gens là est
quelque chose de terrible, mais le moindre revers produit un effect tout contraire, on
les renvoit et on les repousse sans beaucoup de peine. Il ne manque à ces gens la, que
10 l’ordre et la discipline Militaire, et ils nous battroïent tous; pendant ce siege ils ont fait
quelques fois un tres beau feu, leur Artill. est service en merveille, et beaucoup de ces
gens ont tiré aussi bien que les meilleurs chasseurs du monde, ils n’ont gueres manqué
leur homme. le 20 il vint un orage et une pluye horrible, j’ai été dans l’eau jusqu’à la
ceinture, de 2 cotés on ne pouvoit pas tirer un coup de fusil, je fis armer d’abord tout
15 mon monde de demypiques, et je le fis voir ainsi tout aux Musulmans, qui remarquerent
bien, qu’il y avoit de la desperation dans mon fait. le 21 le feu apres qu’on s’etoit seché
recommenca de part et d’autre; ces Messieurs sur Mer, qui nous ont vû faire et même
assez pres etant souvent sur le petit Isle de Vido, ont eu la Comedie, et les Alliez avoüent,
qu’ils n’ont gueres vû de feu plus vive et continué plus longtemps. J’avois donné à chaque
20 Soldat 2 jusqu’a 3 fusils. Vers le soir du 21 on vit porter beaucoup d’echelles dans les
tranchées des ennemys, je me preparois à essuyer un second assaut General, je crois que
les Commandans Turcs ont été d’avis de le faire donner, mais on sçais que les Janissaires
et autres peuples s’y sont opposés et que c’est par là, que toute l’Armée prit la fuite 2
heures avant le jour le 22, laissant en arriére sans aucune necessité pres de 60 Canons
25 et Mortiers tous de bronze, la plus belle Artillerie du monde, une infinité de Munition,
vivres, et d’autre attirail de Guerre. Il ne dependoit que d’eux, leur Flotte étant à un
grand tir de Canon de là, de faire leur retraite en ordre et d’embarquer tout l’Artillerie,
mais ils ont laissé les Canons de Goin, qui etoient si prés de leur Flotte. Leur Armée a
été forte de 30 m hommes, à ce que le prisonniers, dont on a trouvé pluisieurs endormis
30 dans leurs Tranchées disent; on mande de Terre ferme, que les 2 tiers de cette Armée
sont peris sur cette Isle, come morts, tués, dispersés et noyés à la retraite.
On a fait avec peu et quasi avec rien tout ce qui a été humainement possible. Le
Capit. Bassa a manoeuvré en grand et habile homme, sa retraite fut belle, de notre coté
on a aussi fait tout ce qui a été humainement possible pour combattre les Infideles, mais
9. 5. 2011

N. 335 transkriptionen 1716 411
le Ciel ne nous a pas voulu favoriser, on n’a jamais en pendant un si long temp, un
quart d’heure un vent favorable, nous avons eu 46 Vaisseaux de Guerre et 41 Galleres et
Galleasses, 3 brulots, 4 Capres et 12 jusqu’à 15 Vaisseaux de Transport, notre Flotte est
allée vers Zanta pour suivre le Cap e Bassa, qu’on aura de la peine à revoir cette campagne,
mais bien de bonne heure le printemps qui vient. Je voudrois profiter des conjonctures 5
favorables, et j’en voudrois avoir le moyens, avec tout cela on a fait miracles à Venise
d’avoir sur Mer une bonne et nombreuse Flotte et un bon nombre de Troupes sur pied;
en peu de temps il y aura sur la Flotte et icy 16 jusqu’à 18 m hommes. Je vous prie de me
conserver l’honneur de votre souvenir, et de me donner de temps en temps de vos bonnes
Nouvelles; vers le mois de Novembre j’espere d’être a Venise; j’ai attrapé de toutes les 10
fatigues et embarass que j’ai eus icy la crampe aux deux jambes, et qui commence à me
prendre aussi aux bras, si le temps et les conjonctures le veulent permettre, je prendrai
les bains au Royaume de Naple, car ce mal me fait souffrir beaucoup.
Je suis au reste tres sincerement
Monsieur votre tres humble et tres obeissant servit. C. de Schoulemb. 15
Je joins icy la copie de la lettre que le Seraskier a envoyé pour sommer la ville.
(M r de Leibnitz)
335. CHRISTIAN ULRICH GRUPEN AN LEIBNIZ
Hannover, 13. September 1716.
Überlieferung: K 20
Viro Perillustri Godefrido Guielielmo Leibnitio devota obsequia
C. U. Grupen.
Methodum Tuam docendae discendaeque jurisprudentiae percurri, et perplacuere
omnia, neque video quomodo, quae Tu tum temporis in nostro studio desiderabas, sive
ante sive hodie a viris doctis exasse praestita sint. 25
Annotavi, quod jubebas, paucula, quae tamen antequam tecum conferam, adhuc
semel expendenda sunt. Dissertatio V. C. Ziegleri de Conditionibus extat inter Disputationes
ejus a Beyero collectas, quae nitido Volumine compactae apud Forsterum nunc
9. 5. 2011

412 transkriptionen 1716 N. 336
prostant venales.
Crastina Luce Libri Praesulis atque Magistri Langii in curia publica Auctione distrahentur,
nescio an Catalogus sit Perillustri Leibnitio missus, si tamen non nihil per me
emtum cupis, meam operam lubens polliceor. Interim ipse mox Te invisam cum volueris,
5 ingeni, cumque commodum videbitur.
Scribebam Hanoverae MDCCXVI D. XIII Sept.
Pater quaedam carmina misit, tibi antea lecta nunc autem offerenda, vellem non confecta,
quod verear ne Potentissimo Regi non grata acciderint, interim Tuum alias
requiram.
10 A Son Excellence Monsieur Le Baron de Leibnitz
Conseiller Intime à Logis
336. DAVID WILKINS AN LEIBNIZ
Oxford, 3. (14.) September 1716.
Überlieferung: K
15 Illustrissimo ac Eruditissimo
Domino Dno. Godofrido Guilielmo Leibnitio
S.R.I. Libero Baroni David Wilkins S. et O.
Omnia fausta ac propera aequissimo jure de Studiorum meorum cursu auguraris sub
Maecenate meo Archiepiscopo Cantuariensi, qui si quid in me est ingenii, quod sentio
20 quam sit exiguum, sua auctoritate, suisque monitis ac praeceptis ad comodum Reipbl.
literariae diriget, cum maxima, quae unquam mihi contingere potuit, felicitas in hoc versetur,
quod ab ejus nutu et jussibus totus pendeam, quem Ecclesia Anglicana Principem,
Aula Britannica Amicum, Musae Praesidem, omnes Archipraesulem suatitae morum,
dulcedine alloquii cunctorum corda et animos sibi devinctissimos reddentem venerantur.
25 Eminentissimus Archiepiscopus crebros de TE ac Tuis meritis, VIR ILLUSTRISSIME,
instituit discursus cum Serenissima Principe Walliae, et quantopere Tuam amicitiam
exoptet, ipsissima ejus verba declarant, quae uti litteris meis sunt inserta, hic habes.
” Illustrissimum Leibnitium meo nomine honorifice saluta: Post Celsissimum Principem
Fredericum, utriusque Gentis tam Nostrae quam Illius Spem et Desiderium, nemo
9. 5. 2011

N. 337 transkriptionen 1716 413
est Hannoverae quem potius videre cuperem, quam hunc Virum Eruditissimum, Imperii
Germanici Literati Decus et Ornamentum. Ejus ego jam dudum si non amicitiam,
at qualemcunque cognitionem per Decanum Exoniensem, Regium Capellanum, ambivi:
Gaudeo hanc novam occasionem mihi datam per litteras ejus, me Ei comendandi; quod
ut quam possis efficacissime facias, Te impense rogo. H. I.‘‘ 5
Novum Testamentum meum jam ad umbilicum perductum est, ac Typothetae in
exprimendis Prolegomenis versantur: Tu, VIR ILLUSTRISSIME, benigna manu mihi
significes rogo, cui E x e m p l a r unum Musaeo Tuo dicatum, Londini tradam, quo
tutius ad TE perferri queat, nec N. T. idem quod pars ejus (orationem Dominicam puto)
experiatur fatum. 10
Augustissimus Rex Noster duos in Anglia ad excolenda Studia Septentrionalia eligi
quam clementissime jussit, ac cum Illustrissimus Episcopus Carliolensis, Eleemosynarius
REGIS, in me Regia hac gratia indignum, munus contulerit, finito N. T. ad Novam
Editionem Legum Anglo-Saxonicarum post Whelocum et Laëtum juxta Systema Hickesianum
in Thesauro Septentrionali praescriptum me accingam. Copticorum tamen non 15
immemor ero, et Psalterium cum Liturgiis Ecclesias Jacobiticas, vel Pentateuchum vel
Grammaticam cum Lexico successu temporis typis describi curabo. Sed in his et aliis
conatibus meis jussa ac monita Maecenatis mei sequar. Vale, Vir Illustrissime, et me,
quod facis, amare perge. Oxonii a. d. III. Septembr. MDCCXVI.
337. PHILIPPUS FRANCISCUS BELLMONT AN LEIBNIZ 20
Erfurt, 19. September 1716.
Überlieferung: K
Illustris et Excellentissime Domine
Statim post discessum Domini ab Einert me Hannovram ad Excellentiam tuam conferre,
ac ea, qua Illustrissimus meus pro fundata tam Juris publici professione, quam 25
donata hujati Universitati Bibliotheca scire desiderat, a te coram experiri mecum constitueram,
ast propositi Executionem suspendit legitimum quoddam impedimentum, quod
iter meum usque ad festum S ti Michaelis differet: hinc, ne lateat Excellentiam tuam nova
haec itineris dilatio, volui ac debui devoto animi obsequio eam insinuare, teque certiorem
9. 5. 2011

414 transkriptionen 1716 N. 338
reddere, quod primo instantis mensis die hinc discessurus: nullum sane impedimentum
nisi insuperabile animum meum colloquii tui avidissimum detinebit: spero intera tum
temporis Excellentiam tuam Hannovrae moraturam, mihique perbenigne concessuram,
ut oretenus Excellentissimi Boinebourgii mentem proferam; de quibus plura praesens tuo
5 me affectui et benevolentia consecro, atque permaneo
Excellentia tuae Servus obsequiossissimus Philippus Franciscus a Bellmont.
Erffurthi 19 mo 7 bris 1716.
A Son Excellence Monsieur le Baron de Leibniz Conseiller d’Etat de Sa Maj té le Roy
de la Grande Bretagne â Hannovre
10 338. MARCI AN LEIBNIZ
Wien, 19. September 1716.
Überlieferung: K
Hochwohlgeborner Freyherr,
Römischer Kaiserl. May tt ReichsHofRath,
15 Gnädiger Herr,
Wie Ew. Excell. iederzeit ein sonderliches penchant gegen meine wenigkeit tesmoignirt,
und noch jüngst bei dero anwesenheit meiner unterthänigsten aufwartung
agreirt, so erkühne mich in einer mir anvertrauten angelegenheit dero hochvernünfftiges
videtur zu erbitten.
20 Es ist ihnen die historie mit dem Marchese d’Alvarez schon durch anderwertige
briefe vorgestellet worden, und vernehme auch daß Sie angerathen, durch die publiquen
novellen die ehmalige Geheime Correspondenten, so sich unter fingirten nahmen versteket,
wieder aufzumuntern. Nachdem aber bishero sich niemand gemeldet, immittelst der
gute Marquis durch einen ungerechten arrest beständig affligirt wird, sub praetextu er
25 könne seine person nicht legitimiren; als ist in vorschlag gekommen, weil allemahl seine
gelder aus London gekommen, sowohl von dem Capital der 80 000 fl. so bei König William
gloriosae memoriae beleget worden, als auch aus Spanien man die iärlichen Interessen
von 250 000 Ducaten nach London remittiret; seine des Marquesen feinde aber sich aller
dessen schrifften und urkunden impatronirt. Ob nicht aus Engell. copia der obligation de
9. 5. 2011

N. 338 transkriptionen 1716 415
80 000 fl. zu erhalten, oder gar königl. May tt dahin zu disponiren wären, weil dergleichen
gelder unter seinen nahmen in Engell. angeleget, ihn Marchesen zu citiren selbst in Engelland
zu kommen, und sich zu dem auf seinen nahmen stehenden Capital zu legitimiren. 1
Durch das leztere hoffeten Sie zu seinen elargissement zu gelangen, da man vielleicht
das erstere nicht bedürffte. Da aber solches ohnedem juris ist, möchte es vielleicht weni- 5
ger difficultät finden, also Sie gehorsamst ersuche, mir durch hochvernünfftige gedancken
gütigst zu eröfnen.
Das Ihnen bereits bekante perpetuum mobile zu Merseburg ist Kayserl. May tt angetragen
worden; die sich aber zu nichts resolviren wollen, ehe Sie Ew. Excell. judicium
darüber wüsten. Ob nun auch über diesen punct sich zu expectoriren, Ihnen möchte 10
anständig seyn, werde in beliebiger antwortt vernehmen, welche ich bitte an Martin
Bekern, Niederlägern hieselbst zu addressiren, welcher bei meinen etwaigen abwesen allemahl
ordre hatt meine briefe entgegen zu nehmen
Ich verharre unter treüester erlassung in Gottes Schuz
Ew. Excellence Unterthänigster Knecht Marci. 15
Wien 19. Sept. 1716
Die Englische nation hatt vor allen die reputation von Generosité und curiosité, solte
nicht das Ihnen ehemals vorgezeigte juveel daselbst anzubringen seyn. Die Brabantischen
Stände haben vor einen halben jahre 9 000 fl. darauf geboten, allein des Unterhändlers
geiz hatt das negotium verdorben. 20
A Monsieur Monsieur le Baron de Leibnütz, Conseiller Imperial Aulique treshumbl.
à Hannover.
1 〈Von L e i b n i z ’ Hand:〉 Man müste beßere umbstände von der Schuld wißen,
umb darauf bey den Commissairen de la Tresorerie zu fragen, die quaestio müste schrifftlich
recht formirt werden, steht dahin ob die gelder nicht längst gehoben.
9. 5. 2011

416 transkriptionen 1716 N. 339
339. BENEDICTUS ANDREAS CASPAR BARON DE NOMIS
Neuhaus, 19. September 1716.
5 Monsieur
Überlieferung: K
Neühaus le 19 de 7 re 1716
J’aurois fort volontier souhaitté d’avoir eü l’honneur de mettre mes trés profonds
respects aux Pieds de S. M. à Pyrmont, mais le Sort qui m’en a été contraire m’empêche
encore de me rendre à Hannover, dont je suis fort fâché, parceque je crains que S. M.
ne prenne un jour ou l’autre la resolution de retourner en Angleterre, et me prive de la
10 Consolation de luy faire ma Cour; Ainsi que je le souhaitte avec une trés forte passion,
pour avoir en même temps la satisfaction de vous voir, et vous entretenir sur les affaires
d’Italie, qui vont au preçipiçe pour l’Empereur, et si la Cour de Vienne ne prend pas
bientôt ses mesures, je crois que les fatigues que vous avez fait pour justifier ses droits,
resteront infructueuses, ou qu’elles causeront une Guerre de longue durée, qui fairá à
15 la fin perdre le fruit de la conquette. La Victoire des Imperiaux contre le Turc, cause
deja beaucoup de jalousie aux autres Puissances; jugez donc s’ils parviennent à occuper
Temeswar et Belgrade, ce que les autres en diront, et s’ils ne prendront pas des Mesures
pour mettre en equilibre la balançe en Europe.
Monsieur l’Abbé Spedazzi m’a fait l’honneur de m’ecrire graçieusement: Il se flatte
20 de beaucoup des choses, mais je doute si ses profeçies seront touttes veritables, n’y ayant
que le temps, qui nous en puisse éclaircir.
Il y a dejà longtemps qu’on a accepté icy et ailleurs en Allemagne la Constitution
Unigenitus; j’entends dans les Pays Catholiques, et le parti opposé a grand tort de dire
qu’en Allemagne la dite Constitution n’est pas reçeüe, parce que je say de certain, qu’il
25 y a plus de deux Ans, qu’icy et ailleurs les Evêques ont publié leurs Mendements pour
la faire reçevoir, et cela c’est fait purement et sans brigue, du moins dans cet’ Evêché
et dans celui de Münster, car je me trouvay icy quand la declaration fut publiée, et je
demanday à S. A. pourquoy Elle faisoit celá veü que en France on disputoit sur cette
Matière; Elle me repondit qu’Elle suivoit l’exemple de S. A. E. de Mayence et des autres
30 Evêques et Archevêques d’Allemagne, qui l’avoient reçeüe, par où je juge que ce Prinçe,
n’a pas été des premiers, et qu’il y a aucun doute de sa reçeption en Allemagne:
9. 5. 2011

N. 340 transkriptionen 1716 417
J’ay hier demandé à ce Prinçe s’il se souvenoit d’avoir fait un present à la Bibliotheque
de Wolffenbuttel d’un exemplaire de l’Histoire de Westphalie du Pere Châten, il
m’a repondû que non, et que ç’ aurà été son predeçesseur, car pour luy il ne sait pas
même s’il en a dans sa Bibliotheque: Cette reponçe prompte et laconique m’a fait retenir
la prière que j’avois resolû de luy faire en faveur de celle d’ Hannover, et je crois que vous 5
en auriéz fait de même si vous vous etiéz trouvé à ma plaçe de peur d’un refus. Voyéz
cependant, si vous vouléz que j’en parle, et commendéz moy avec assurançe d’étre Obeï,
étant trés passionnement
Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant Serviteur Nomis
340. LEIBNIZ AN KAISERIN AMALIA 10
Hannover, 20. September 1716.
Überlieferung: L
à la Majesté de l’Imperatrice Amalie
Hanover 20 sept. 1716
Sacrée Majesté 15
Il n’y a pas long temps que Votre Majesté Imperiale m’a fait savoir de la part de
l’Empereur, que ce grand Monarque étoit tout porté à la continuation des graces qu’il
m’a accordées, et meme à la l’execution du projet qui les devoit augmenter d’une Société
des Sciences, ou Sa M té imp. et catholique m’avoit témoigné du panchant quand j’avois
l’honneur de l’approcher à Vienne. Fondé là dessus je travaille fort à ferme à depecher 20
mon grand ouvrage de l’Histoire de l’Empire d’occident depuis le commencement de
Charlemagne jusqu’à la fin de Henri le Saint qui est un intervalle de plus de deux siecles
et demi, où sera developpé la partie la plus obscure et la plus difficile de cette Histoire
d’une maniere qui sera comme j’ose dire sans exemple en ce genre. Je me prepare aussi
à pouvoir retourner à Vienne quand le Roy de la Grande Bretagne aura repassé la mer. 25
Et pendant je suis dans ces pensées on me mande tout d’un coup que mes gages etablis
par un decret de Sa M té Imperiale doivent etre supprimés.
Si cela étoit fondé sur les besoins de la guerre je m’en consolerois par la necessité
publique qui ne feroit point de tort à ma reputation. Mais on me mande que la Cour
9. 5. 2011

418 transkriptionen 1716 N. 340
imperiale veut augmenter les gages des Conseillers actuels, au depens des titulaires; et
qu’on me veut comprendre sous le nombre des derniers malgré le decret de l’Empereur,
malgré mes services actuels, et malgré la double taxe tres grande qu’il m’a fallu payer
pour etre Conseiller Actuel, et les depenses considerables où j’ay eté assujettis, ce qui
5 absorbe toute utilité de ce que j’ay tiré jusqu’icy des gages de Sa M té Imperiale, sans
parler de la perte de deux annees que j’ay employées à Vienne et qui à l’âge que je suis
me doivent etre d’un prix que je ne saurois estimer.
Et quant à mes services sans alleguer que presque dés ma jeunesse j’en ay rendu
par mes travaux lorsque deja le Chancelier Hocher, les Comtes de Königseck, et de
10 Cauniz, et d’autres grands Ministres se sont servis de mon zele; il est notoire par mon
Codex juris Gentium que j’ay fait des decouvertes importantes et inconnues auparavant
sur les droits de l’Empire, et sa M té imperiale et catholique se souvient peutetre et
sa M té imperiale sait que j’ay deterré le premier i n f o r m a toute la disposition de
Charles quint sur Florence, et que j’ay là dessus tout le proces verbal, par lequel on
15 prouve incontestablement que Florence y est qualifiée ville ce qui contient la clef de
tout, fait voir pourquoy ce pays n’est pas un fief, mais un allodium de l’Empire et ne se
trouve point à Vienne ny dans les Archives ny dans la Bibliotheque de Sa M té imperiale,
où j’ay rencontré un simple fragment de ces Actes, qui ne contient pas cette clause
importante comme l’exemplaire entier que je possede. Lors aussi que j’etois à Vienne
20 dernierement des Ministres de Sa M té Imperiale m’ont employé à quelques traveaux pour
le service. Et ce Monarque même a bien voulu me charger de quelque chose. Mais quand
il n’y auroit rien de tout cela, le grand ouvrage que je suis sur le point d’achever, d’une
partie considerable de l’Histoire de l’Empire devroit ce semble passer pour un service
reel puisqu’il est tres important pour les droits de l’Empire, sans parler du project que
25 j’avois fait pour receuillir ces droits à l’exemple de la France et d’autres nations. Et
j’avois crû effectivement que la qualité de Conseiller Aulique actuel, et les gages qu’on
m’avoit accordés ne seroient qu’un commencement de ce que je pourrois esperer de la
genereuse et gracieuse disposition du Monarque que je me flattois d’avoir le bonheur de
servir.
30 Mais si la nouvelle qu’on vient de me donner estoit veritable, ce seroit un coup qui me
derangeroit extremement et outre la honte d’etre degradé pour ainsi dire, que je n’aurois
point essayée, si je n’avois eté jamais receu, je suis retardé dans la course de mes bonnes
intentions d’une manière fort sensible. Car fondé sur les declarations de Sa M té verbales
et par écrit, je commençois à enroller des gens d’un merite singulier, et qui n’auroient
9. 5. 2011

N. 341 transkriptionen 1716 419
pas meme demandé de gage pour etre de la Societé imperiale des Sciences, quand on
viendroit à la fondation effective. Mais maintenant cette suppression feroit tomber tout
mon credit.
Je me flatte encore que la nouvelle qu’on m’en a donnée, ne sera point fondée, ou du
moins que ce reglement ou l’on m’aura voulu comprendre, aura eté fait sans qu’on en ait 5
parlé particulierement [à] Sa M té Imperiale sur ma personne. Et cela me fait faire cette
tentative pour apprendre ses sentimens et prevenir le tort qu’on me pourroit faire malgré
luy. Mais si elle est inutile et si j’apprends que l’Empereur m’a condamné, j’en oserois
l’importuner par des placets ou memoires, et apres mes services, et à l’âge où je suis
j’aurois honte de faire le solicitant. Mais mon zele n’en sera point diminué, quand même 10
on m’oteroit les moyens d’exercer assés ce zele, et quand on m’obligeroit de changer de
mesures apres le changement de mes esperances.
Comme Votre Majesté Imperiale a eu beaucoup de bonté pour un ancien serviteur
j’ay crû que je pouvois recourir à Sa protection sur un point qui regarde presque tout ce
peu de vie qui me reste, et que je dois regler sur le resultat de cette affaire. 15
Et je suis avec devotion
341. LEIBNIZ AN CHARLOTTE ELISABETH V. KLENCKE
?, 20. September 1716.
Überlieferung: L
A M lle de Klenk Dame de la clef d’or de l’imperatrice Amalie 20
Mademoiselle
Fondé sur les belles esperances que j’avois conçues des bonnes graces et des desseins
de l’Empereur dont vous memes m’avéz procuré des declarations, je travaillois fort et
ferme, à achever mon ouvrage Historique, qui est presque fini, pour me disposer à retourner
à Vienne l’année qui vient avec l’aide de Dieu. Mais une nouvelle surprenante 25
de la suppression de mes gages me met dans une grande incertitude. Je n’en veux parler
ny écrire à aucun des Ministres, mais je recours aux bontés de notre incomparable Imperatrice
pour tacher de prevenir le mal, s’il est encore temps. Mais si l’affaire est faite
et si elle est faite conformement aux intentions de l’Empereur; il faut que je prenne mes
9. 5. 2011

420 transkriptionen 1716 N. 342
mesures là dessus le mieux que je pourray; car de faire le suppliant apres cela me paroist
indigne de moy. Ayés la bonté Mademoiselle d’adjouter à toutes vos bontés passees celle
de me tirer de cet embarras, sans en parler à d’autres qu’à l’imperatrice, il ny a que
M. Theobald Schottel à qui j’en aye ecrit, il est honneste homme et il menagera la chose.
5 Je suis etc.
342. MICHAEL GOTTLIEB HANSCH AN LEIBNIZ
Leipzig, 20. September 1716 .
Überlieferung: K
Vir Per-illustris et Excellentissime,
10 Domine et Patrone gratiosissime!
Ultimas Tuas ut accepi recte, ita non intermisi quas communicaveras observationes
Leuwerhoekianas non Experientissimi tantum Nabothii nostri sed et Anatomiae Professoris
ordinarii Dn. D. Pauli censura submittere, quam propria ipsorum manu scriptam
Nabothii quidem sub Litera B, Pauli antem sub lit. A, una cum Literis Leowerhoekii
15 jam remitto. Si quis unquam alius in argumento hoc de generatione hominis diligentem
egit per plures annos observatorem Nabothus, nec contemnenda sunt, quae primus
cultro anatomico detexit in cervice utero, ova, in peculiari dissertatione de Sterilitate
mulierum delineata. ipsi est Dn. D. Pauli in negando seminario vivo marium,
qui mihi etiam testatus est, se in semine canino motum quidem observasse circularem,
20 nequaquam verminosum, utut exquisitissimo usus fuerit microscopio. Dn. D. Nabothus
etiam ante coitum Tubam Fallopianam in cane ligabit quae nihilominus celebrato coitu
gravida facta est. Quae in reliquis epistolis attingit Leuvenhoekius non displicent.
Utinam tandem fructus victoriae tam Gloriosae in scientiarum promotores redundarent!
Vanae adhuc spes meae fuerunt, et quod expectavi subsidium a Magno Caesare dura
25 tempora interceperunt. Quid igitur faciendum? Optimum est pati quod emendari non
potest, et deum autore cuncta eveniunt sine murmuratione concitari. Fratres CPtani
suum mihi nuper adventum in Belg. significarunt. Obtinui nuper Literas commendatitias
ad Sereniss. Matrem familiariter scriptas ab augustissima Imperatrice, cui Orationem
meam in ortum Senerenissimi Austriae Archiducis offerendam curavi, pro Canonicatu
9. 5. 2011

N. 343 transkriptionen 1716 421
in terris Brunsvicensibus impetrando. Quamobrem Excellentiae Tuae beneficio discere
cupio, quo res loco sit, et utrum levamen inde aliquod promittere mihi possim. Quod
expectans proxime sum maneoque
Per-illustris Excellentiae Tuae
Cultor observatissimus D. Mich. Gottlieb Hanschius 5
Lipsiae desubito d. 20. Sept. 1716.
Dn. D. Lehmannus Lipsia jam per aliquot hebdomadas abest. Exequar igitur mandata
Exc. Tuae ipsum concernantia ubi redierit certissime.
343. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 20. September 1716. 10
Überlieferung: L
HochEdelgebohrner und insonders hochg. H.
Ich hoffe Meines hochg. H n H. Sohn werde bey dem H. General Graf Bonneval meine
bezeigung über seinen Unfall ausgerichtet haben. Ich wundsche von herzen, daß das übel
ohne ärgern verfolg seyn möge. 15
Die tausend Albertus-thaler sollen, wie iezo vernehme, nicht an den H. Zuana, sondern
an den H. Palmen gerichtet seyn; und will ich hoffen sie werden alles was billig und
der lauff mit sich bringet, deswegen zahlen laßen.
Ich muß in ubrigen Meinem hochg. H. der so viel an dem meinigen theil zu nehmen,
die gühtigkeit hat, in vertrauen, eine zwar böse, doch zu wißen nöthige zeitung überschrei- 20
ben; wie daß ich nehmlich durch guhte Hand aus Wien vernommen, welcher gestalt man
alda meine besoldung außstreichen wolle, unter dem vorwand, daß ich nur titularis seye,
und die eingezogene besoldung der Titularen angewendet werden solle, die besoldung
der würcklichen zu erhöhen. Wenn solche rückhaltung der besoldung von der kriegsnohtwendigkeit
hehrkäme, und die pension der würcklichen Reichshofrähte (unter die ich 25
gerechnet seyn will) mit beträffe; so würde ich mich leichter darein geben. Aniezo aber
betrifft es meine reputation und ist eine degradation vor mich. Weil ich aber gleichwohl
nicht weiß, ob es allerdings damit richtig, so erkühne mich deswegen an der kayserl.
9. 5. 2011

422 transkriptionen 1716 N. 344
Amalia M t zu schreiben und hierinn zu ihrer protection die zuflucht zu nehmen; umb
vielleicht dem ubel vorzukommen. Suppliquen des wegen ein zu geben, und an die Herrn
Ministros zu gehen, habe ich bedencken, und deücht mich es sey mir bey meinen jahren
und (wenn ichs sagen darff) verdiensten nicht anständig. Werde ich also den verlauff
5 zu erwarten, und meine anstalten darnach zu machen haben. Ersuche demnach Meinen
hochg. H. den Einschluß der Fraüle Klenckin zuzustellen, gegen andere aber von der
sach, so wenig als thunlich zu gedencken; doch bey der Bank selbst mit guhter manier
erkundigung einzuziehen.
Es ist zu besorgen, daß dergestalt neüe quittungen wegen meiner besoldung sobald
10 nicht nöthig seyn durfften. Ich werde doch noch alleweile das beste hoffen, und verbleibe
iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
Hanover den 20 Septemb. 1716
344. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
15 Hildesheim, 21. September 1716.
Überlieferung: K
WollGebohrner Herr,
Sonders HochzuEhrender Herr Reichs HoffRath,
Großgeneigtester Gönner.
20 Ewer Excellence geehrtestem Schreiben von 8. Sept. zur folge habe wegen der constitutione
Unigenitus so woll bey verschiedenen ordenspersonen, alß andern weldt Geistlichen
nachgefraget, da dan die andtwordt da hinaus fällt, daß selbige constitution zwar
annoch nicht von den Lovaniensibus vndt Duacensibus angenommen, übrigens aber auff
allen Teutschen Universitäten recipiret, wobey mir dan die in vorigen 1715 ten Jahre zu
25 Cölln gedruckete Declaration der Theologischen Facultät daselbst vorgewiesen, welche
24 Doctores Unterschrieben, alß 8 WeltGeistliche, Pastores vndt Canonici, 5 Dominicaner,
2 Augustiner, 3 Minoriten, 1 Praemonstratenser, vndt 5 Jesuiten, Unter welchen
H. P. des Bosses. Päbstlicher seyte imputiret man alles der conduite des Herzogen von
Orleans, welchem solche von Mütterlicher seyte noch angeerbet, gerade alß man des Ques-
9. 5. 2011

N. 345 transkriptionen 1716 423
nelli propositiones zum theil nicht so woll in der Heyl. Schrifft, alß gesunder Vernunfft
gegründet wären, vndt ein unpassionierter Theologus solches nicht begreiffen können.
Inzwischen bedauren sie nichts mehr, alß die große avantage, welche die heimbliche reformirete
in Frankreich dadurch erhielten, die mitt der zeit vergrößert würde, in dem
die Prinzen von Geblüth sich des Cardinals, hingegen die legitimireten Prinzen sich des 5
Römischen Hoffes parthey annehmen. Emphele mich gehorsambst alß zu aller zeit
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden H. Reichs HoffRaths
ganz willigster Diener C. B. Behrends. D.
Hheim 21. Sept. 1716.
345. NICOLAS D’EIREVAL AN LEIBNIZ 10
Helmstedt, 21. September 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
Il y a deja quelques années que la renommée de vôtre grand et illustre nom êtoit
parvenue jusqu’à mes oreilles, sans que j’ûsse osé prendre la liberté de m’aquiter d’un 15
devoir dont une personne d’esprit et de bon gout ne sauroit se dispensser, s’il veut
rendre justice au merite de ces grands hommes, qui se distinguent dans le monde par
leur profond savoir, et par les extraordinaires et excellens talens dont Dieu les a doués
au dessus de tout le reste des creatures, parmi lesquelles ils sont comme des flambeaux,
qui les êclairent, et qui mettent dans un plus beau jour ce que les autres mortels ne 20
sauroient voir que confusement avec leurs petites lumieres toujours entourées d’obscurité
et de tenebres. Oui Monsieur c’est le sentiment, que tout le monde doit avoir avec raison
de vôtre illustre personne, et c’est aussi la distinction que tout l’univers fait de votre
profonde et inepuisable erudition, dont la connoissance et la gloire ne sont pas moins
rêpandues et êtablies dans les moindres bourgs et vilages, qu’elles le sont dans toutes les 25
villes les plus florissantes du monde, où il s’en trouve toujours plusieurs, à qui vôtre cher
nom n’est pas moins connu, que celui de leur pere et de leur mere. C’est donc aussi ce
qui me fait croire, que vous ne prendrés pas en mauvaise part, que (penetré de tant de
bons sentimens envers vous Monsieur tres honnoré et tres respecté patron, et rempli de
9. 5. 2011

424 transkriptionen 1716 N. 345
tant d’idées glorieuses, que je me fai de la bonté de vôtre grand et genereux coeur) j’ose
à present m’adresser directement à vous, qui (capable de distinguer le vrai talent d’avec
le faux, le réél et le solide d’avec ce qui n’est que neant et qu’imaginaire) pourés mieux
que personne du monde procurer par vôtre seule recomendation quelque soulagement à
5 une personne née dans un assés haut rang dans la France, et d’une famille autrefois assés
distinguée, pour être connue par son seul nom; mais qui ayant êté privée et chassé de ses
biens pour cause de religion, se trouve dans son refuge dans une assés basse et miserable
condition: puisqu’obligée d’enseigner sa langue maternelle à la jeunesse qui est dans
l’universite de Helmestädt, elle passe souvent des mois entiers sans avoir assés d’êcoliers
10 pour l’honete subsistance de sa famille, à cause du petit nombre d’étudiants qu’il y a et
lesquels n’ont que tres peu d’ardeur pour apprendre une langue, qui pouroit faire quelque
jour le plus grand ornement de leurs qualités et de leurs sciences galantes. je prens encore
la liberté de vous comuniquer la copie de quelques vers que j’ai composés pour sa Majesté
Britannique et que j’ai adressés à Son Excellence Monseigneur de Bernsdorf pour lui être
15 rendus, êcrivant aussi à ce grave et sage premier ministre une lettre assés touchante pour
le supplier d’avoir êgard à mon êtat present, et d’en diminuer les rigeurs si j’en suis
trouvé digne; sur quoi j’avoue que si j’avois le bonheur de vous plaire Monsieur ou de
vous toucher de pitié, vous pouriés m’attirer plus de benedictions et plus d’influances de
ces dieux et de ces soleils de la terre par une seule de vos paroles, que je ne ferois avec
20 plusieurs autres par toutes les rêquetes et les representations qui pouroient leur être faites.
N’endurcissés pas vôtre coeur à mon êgard dans cette occasion, et faites, Monsieur, que
votre ame sensible et genereuse fasse ressentir ses bontés et sa tendresse à un êtranger,
qui fera sans cesse des voeux ardens au Createur, qu’il veuille vous conserver dans une
santé solide encore une longue suite d’années pour le bien particulier d’un chacun et
25 pour l’utilité publique, qu’il vous comble de ses benedictions les plus pretieuses, et que
vous faisant jouir de toutes les prosperités imaginables de ce monde, Vous attendiés en
rêpos et de piê ferme l’hûreux moment, auquel vous devrés faire le voyage de l’êternité,
pour vous unir à lui dans toutes les delices et dans tous les bonheurs destinés à ces
ames nobles et bienfaisantes comme l’est à vôtre, qui (connoissant parfaitement bien son
30 Dieu) se plait aussi à l’imiter de son possible en procurant à son prochain autant de bien
qu’elle le peut. je n’ajoute donc à mes voeux que celui de me trouver à l’avenir capable
de vous temoigner quelque rêconnaissance des bontés que je prevoi que vous aurés pour
moi, aussi bien que des graces que vous m’aurés faites ou procurées; vous promettant de
mon côté, qu’il n’y aura point de gloire que je prefere à celle que me ferai tout le tems
9. 5. 2011

N. 346 transkriptionen 1716 425
de ma vie de me dire avec autant d’attachement et de reconnoissance que de respect et
de veneration.
Monsieur Vôtre tres devoué tres obeissant et tres sincere serviteur
Le Marquis d’Eireval.
à Hemstädt ce 21 me septembre 1716. 5
346. NICOLAS D’EIREVAL FÜR LEIBNIZ
?, 21. September 1716.
Überlieferung: K
A Sa Majesté Britannique.
Grand Roi dont l’univers admire les merveilles, 10
Et de qui les bontés êtonnent les humains;
Souffrés qu’on loue ici vos vertus sans pareilles
Quoique tous nos êfforts ne paroissent que vains.
Les grandes qualités dont vôtre âme est ornée,
Sont bien à notre êgard de trop puissants attraits 15
pour ne pas dire un mot de vôtre heureux trophée,
Où pour taire en ces lieu vos dits et vos grands faits.
Il est vrai qu’au milieu de si belles idées
Nos esprits sont confus et sans expressions,
Et bien qu’elles y soient dans nos coeurs imprimées, 20
Elles pouroient ternir vos belles actions.
Entre ma juste crainte et ma soumise audace
je balance, et ne sai qu’entreprendre ou tenter;
Car voyant la splendeur de vôtre auguste face,
je me trouve interdit et n’ose point parler. 25
Mes doits sont engourdis, ma plume paroit même
Ne pouvoir plus couler dans sa timidité
Ne trouvant point de traits dans sa foiblesse extreme
9. 5. 2011

426 transkriptionen 1716 N. 346
pour depeindre un grand Roi si plein de Majesté.
C’est ce qui fait aussi que quitant l’entreprise
de louer un heros, je veux considerer
Qu’il est sans cesse aimé au bord de la Tamise
5 Et qu’au fleuve du rhin on doit le venerer.
Au delà de la mer comme en la terre ferme
Vous faites le plaisir de tous vos bons sujets;
Puisque dans tout pais l’amour dans leur coeur germe,
Et qu’ils sont de vos soins les plus tendres objets.
10 Ils sont tous vos enfants, puisque par la justice
Vous les retenés tous dans un juste devoir;
Vous vous rendés aussi le tout puissant propice
En mêlant la tendresse avec que le pouvoir.
C’est en êlevant l’humble et domtant le rebelle
15 Qu’un trône est affermi, qu’il est toujours constant;
Et c’est par là grand Roi, qu’une gloire immortelle
Vous est due à jamais et vous rend plus puissant.
Je voudrois volontiers que tout couvert de gloire,
Vous pûssiés vivre hûreux si longtems que Nestor;
20 Et que courant toujours de victoire en victoire,
L’unique amour de Dieu fût vôtre seul trésor.
Je voudrois que touché depitié et de tendresse,
Votre Majesté fît quelque reflexion.
Aux grands malheurs d’un homme accablé de tristesse
25 Qui vit sans revenu et sans provision.
Il se trouve à present dans une accademie
Soutenue et nourie avec grande bonté
Par vous O puissant Roi, qui Lui donnés la vie,
Qu’elle a de votre soin et Liberalité.
30 Il est d’une famille autrefois distinguée,
François de nation, chassé hors de ses biens
Pour n’avoir pas suivi une secte d’année,
Par où l’on l’a privé de tous ses grands moyens.
Il ne cherche en ce lieu qu’un peu de subsistance
9. 5. 2011

N. 347 transkriptionen 1716 427
Pour mieux entretenir sa femme et ses enfans,
Donnés la lui grand prince, et sa reconnoissance
Fera voir que ses soins seront toujours ardens.
Il est à Helmestedt où sa langue il enseigne,
Forcé par le besoin et la necessité, 5
Motif le plus puissant, qui l’oblige et contraigne
A se fatiguer tant dans son extremité.
Il attend donc grand Roi, que votre ame sensible
Lui donne du secours dans un êtat si dur,
Et que Vôtre Coeur soit à son êgard flexible, 10
Recevant en homage un amour plein d’ardeur.
Il fonde son bonheur avec son esperence
En la grande bonté de vôtre Majesté,
Ayant son seul rêcours en sa grande Clemence,
En sa compassion et generosité. 15
Il proteste qu’il veut tout le tems de sa vie
Faire des voeux ardens à ce Dieu tout puissant,
Qu’il la comble de biens, que son ame ravie
Ressente en ce bas lieu le vrai contentement.
Qu’après avoir atteint la fin d’un très grand age 20
Elle parvienne heureuse au celeste sejour,
Où pour louer son Dieu dans un divin langage,
Elle n’aura besoin que de son pur amour.
par son tres respecteux, obeissant, tres fidelle et soumis serviteur et sujet
Nicolas Marquis d’Eireval 25
347. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
Kiel, 21. September 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustrissime, Maecenas Summe.
9. 5. 2011

428 transkriptionen 1716 N. 347
Vix audeo Te obtundere novis et pluribus epistolis. Tertium enim brevi tempore
meae ad Te commeant litterae, Patronorum Summe. Sed quia Knochiana consuetudine
me semper cupide frui memini, et parem amicum, quem majore Tibi studio commendem,
praeter Knochium proxime jam commendatum, habeo neminem; ut eum adsciscas inter
5 eos, qui propiores decora Tua contemplantur et admirantur, iterum iterumque Te quaeso.
Eccas ejus litteras, quibus mihi declarat dolorem propter absentiam Tuam proxime sibi
allatum. Quum Tua caussa, Vir Summe, Hannoveram repetet hic amicus, viro maximo
Berenstorffio, ad omnia quae providenda rei publicae sunt et animo et consilio paratissimo,
Knochium meum commendabis de meliori nota, propterea quod Vobis Patronis se
10 totum tradit. Persuasum habeo, auspicio Berenstorffiano, Regem M. B. Bentlejo-V. C.
annuum mille librarum Sterlingicarum stipendium laudabiliter concessisse; quibus utatur
ad Scriptores Classicos novis observatt. ad usum Frederici Nepotis S mi verbosius
illustrandos.
Quem me poscebas Indicem Scriptorum Sperlingianorum Hafnienses doctores polli-
15 citi sunt, sed nondum promissis steterunt. Prof. Hafn. Grammius nuper me donavit Historia
sua Deorum e Xenophonte, cui accessit Supplementum Lexicorum e Xenophonte.
Miror magnum Lexicorum hoc tempore proventum. Id saxum volvit Falsterus ConRector
Ripensis. Praeclarum opus molitur oratur divinus eruditus in dioecesi Arhusiensi,
Jo. Neopolitanus. Index erit: Onomasticon Linguae vernaculae, sive Lexicon quod non
20 modo voces Danicas et Norvagicas, sed varias etiam locutiones, proverbia et idiotismos
Latinitate donatos comprehendit, servato more et ordine Thesauri Cellariani. Idem Athenas,
quas vocat, Cimbricas foras emittet, probaturus, linguam pure Cimbricam i.e. Danicam,
Norwagicam, Suecicam, Islandicam, Teutonicam et Belgicam, suos e Graecia natales
habere, eo quod Graeci copiarum Odini Commilitones magno olim numero Septentrionem
25 occuparunt, suamque linguam ad posteros, nempe Cimbros, propagarunt. Praemissis certis
regulis, adjectisque abundantissime exemplis singula illustrabit. Doctiss. Lintrupius
rogatu I.C. Wolffii vacat elogiis Volkmarianis. Vale et pristinam mihi gratiam serva.
T., Vir et Patrone Inlustrissime, observantissimus S. Kortholtus.
Kilonii d. 21. Sept. 1716.
9. 5. 2011

N. 348 transkriptionen 1716 429
348. CHRISTIAN HEINRICH FREIESLEBEN AN LEIBNIZ
Leipzig, 22. September 1716.
Überlieferung: K
Monsieur,
Je ferois tort à toute la Republique des lettres, dont tous les Citoyens pretendent à 5
la vaste science de Vôtre Excellence, si je croyois, que j’eusse dû rendre à Elle mes tres
humbles respêts, plus souvent que j’ai accoutumé de faire jusqu’ici. Car combien pretieux
doivent-être les momens de ceux, dont la nature, ne produit à peine, qu’un seul en
quelques siecles, et qui pour cela meriteroient de conter sa vie par siecles. C’est pourquoi
je ne prens que rarement cette liberté, qui sera pourtant, à ce que je crois, d’autant plus 10
excusée, parceque mes lettres contiennent un recit de la situation de mes etudes, qui, ce
me semble, ne vont bien, qu’alors, quand elles meritent seulement en quelque maniere
l’Approbation de Vôtre Excell. Je me suis appliqué cette année, qui a été la troisieme
de mon Cours Academique, les langues etrangeres ayant fait l’occupation de premiers
ans, aprés le Droit, à l’Histoire et à la Mathematique, deux sciences, qui avec le nom 15
illustre de Leibnitz sont si étroitement unies, qu’elles sans celui ne scauroient être connûes
aux scavants de l’avenir. Et pour cette raison assez forte je travaille principalement à la
derniere, sous M r le Docteur Meinig, qu’on tient ici pour le meilleur Mathematicien.
Vôtre Excell. m’obligera à un haut point, quand Elle me fera l’honneur de me mander
ses conseils là-dessus, que j’observerai toûjours comme l’unique regle de mes études, que 20
je prens la liberté de recommander avec le plus profond respêt, sous son maintien et sa
promotion, d’autant plus, que je ne trouve pas un veritable gout à la facheuse pratique
du Droit Civil, ayant plustôt envie de pousser les études plus douces et plus solides, et
aussi, si se presenteroit bientôt une occasion de les embellir par les voyages. Comme le
Ciel me n’a pas fait seulement la grace d’être un homme qui s’applique aux lettres, dont 25
Vôtre Excellence est un Pere commun, mais aussi celle d’être de Ses parens; je me confie
en pensant à l’etablissement de ma fortune à l’avenir, entierement à Sa bonté, que je
tacherai de reconnoitre avec toute la veneration imaginable, étant
de Vôtre Excellence le tres humble et tres obeissant Serviteur
Chretien Henry Freiesleben le Cadet. 30
Leipsic ce 22. de Septembre 1716.
9. 5. 2011

430 transkriptionen 1716 N. 349
A Monsieur Monsieur de Leibnitz Conseiller privé de Sa Majesté le Roy de la Grand-
Bretagne et l’Electeur de Hanover à Hanover.
349. HEINRICH FERDINAND AVEMANN AN LEIBNIZ
Eisenach, 23. September 1716.
5 Überlieferung: K
Vir perillustris atque Excellentissime,
Patrone aeternum venerande!
Excellentiae vestrae exquisitissima rerum scientia, solida eruditio, singularis humanitas,
promovendi literarum historiaeque studium promtitudo causae sunt, quae meum
10 propositum literis hisce indicare suadent. Equidem historiam de familia illustrissima comitum
Burggraviorumque de Kirchberg contexere, eamque probatis Auctoribus ac fide
dignis monumentis fulcire mecum constitui. Obnixe igitur rogo, ut Excellentiae Vestrae
patrocinium et auctoritas diplomatibus, documentis, literis, aliisve ad hoc institutum
facientibus mihi succurat, praesertim iis, quae familiam comitum Kirchbergensium in re-
15 gione Halberstadensi et prope Hercynia olim degentium spectant. In manibus meis jam
est MSC tum Kirchbergense B. Sagittarii, verum de Burggraviis tantum et quidem brevissime
agit, item MSC tum D. Paulini, cujus dimidia modo pars usque ad annum 1300 post
ejus mortem inventa est; et tandem MSC tum Kirchbergicum Pauli Jovii satis succinctum
et confusum, omnes tres Autores quoad Genealogiam, Chronologiam ipsaque narrata in-
20 digent altiori scrutatione, clariore luce, firmioribus argumentis. Hinc incredibili mihi erit
gaudio, si quid Vestra Excellentia huic meae operae contribuere haud denegaverit; ego
quoque tantam dementiam non solum semper depraedicabo; verum etiam quoad vixero,
quantuliscunque meis officiis demereri summopere nitar. Caeterum totus maneo
Vestrae Excellentiae observantissimus Cliens H. F. Avemann, a secretis et
25 Archivis Burggr. Kirchberg.
Isnaci d. 23. sept. 1716.
9. 5. 2011

N. 351 transkriptionen 1716 431
350. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 24. September 1716.
Überlieferung: L
HochEdelgebohrner insonders hochg. H.
Es wird M. h. H. aus meinem lezten ersehen haben 5
(1) daß das geld so ich nach Wien übermache, bey denen Herrn Palmen ausgezahlet
werden soll,
(2) daß ich mich benothiget gefunden, meiner angelegenheit wegen an der Kayserin
Amalia M t zu schreiben.
Was das erste belanget, hoffe ich bald zu vernehmen was die Herrn Palmen an der 10
zu Wien lauffenden Münze dafür werden geben wollen.
Das andere belangend wird M. h. H. verhoffentlich bey überreichung des briefes an
die Fraüle von Klencke, von der Sach zu sprechen gelegenheit finden.
Bitte ohnbeschwehrt den Einschluß an den H. Abbate Spedazzi bestellen zu laßen
und verbleibe iederzeit 15
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G. W. v. Leibniz
Hanover den 24 Sept. 1716
A Monsieur Monsieur Theobald Schöttel garde de l’Antichambre de Sa Majesté
Imperiale et Catholique Vienne recommandé à Mons. le Conseiller de Reck
351. LEIBNIZ AN ANTON VAN LEEUWENHOEK 20
Hannover, 25. September 1716.
Überlieferung: L
Hochgeehrter H.
Weil ich wündsche daß die guhte Kundschafft und briefwechslung mit demselben zu
gemeinen nuzen gereichen moge. so habe deßen leztes darinn vom Eyerstock der thiere 25
9. 5. 2011

432 transkriptionen 1716 N. 352
gehandelt nach Leipzig geschickt, und daselbst guhten Anatomicis, H. D. Pauli Professoren
des ohrts und H. D. Naboth communiciren laßen. Die loben M. h. H. meynung, darum
daß er solchen eyerstock an dem insgemein angegebenen ohrt verwirfft. Vermeynen aber
selbigen anderswo zu zeigen, darüber ich M. h. H. urtheil erwarte. Beide sind gegen die
5 saamenthiere, die mir doch glaubwürdig vorkommen. Ich habe auff ihre Einwurffe in lateinischer
Sprache wie M. h. H. aus der beylage sehen wird, vorgangig zwar geantwortet.
aber Meines Hochg. H. eigne antwort darauff wird das beste gewicht haben, und dienen
dieses wichtige werck beßer zu beleüchten
Hanover 25 Sept. 1716
10 an H. Leeuwenhoeck
352. LEIBNIZ AN JOHANNES ANDERSON
Hannover, 25. September 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
15 Quoyque je doute fort si cette lettre vous pourra encor trouver à Paris je prend la
liberté de vous l’écrire, encouragé par Mons. de Bernsdorf. Il se souvient avec beaucoup
de plaisir de ce qu’il a remarqué de vos lumieres sur l’ancien Teutonisme. il croit que vous
aurés pû trouver l’occasion à Paris, de les augmenter; et il souhaite d’eu avoir quelques
nouvelles. Nous sommes un peu icy dans votre goust, Monsieur, et nous encouragerons
20 et aidons Monsieur Eccard dans le louable dessein d’y travailler. Nous vous aurons tout
de l’obligation de vos assistances, et au reste, vous souhaitent toute sorte de satisfaction
dans votre voyage, je suis avec zele
Monsieur votre tres humble et tres obeïssant serviteur Leibniz
Hanover ce 25 de Septemb. 1716
25 A Monsieur Monsieur Anderson Conseiller Syndic de la Republique de Hambourg
Envoyé à Sa Mté tres Chrestienne
à Paris
9. 5. 2011

N. 353 transkriptionen 1716 433
353. POLYCARP MARCI AN LEIBNIZ
Wien, 26. September 1716.
Überlieferung: K
Hochwohlgeborner Freyherr, Römischer Kayserl. May tt RHofRath, Gnädiger
Herr. 5
Am 19 gab mir die ehre in der Frau Marchesin d’Alvarez angelegenheit an E. Excell.
zu schreiben.
Dieses verursachet ein A o 706 im Febr. bei einem Hochl. RHofRath ausgefallenene
sentenz der über 50 jahr strittig gewesenen Stralendorfischen Erbschafft, da dem seel.
Venediger alles davon so im Reich und ausser Böhmen gelegen, zugesprochen worden. 10
Wenn nun in sothaner Erbschafft einige ansehnliche Stücke im Eichsfeld gelegen, mit
begriffen, und aber niemand besser als E. Excell. bewust, wie das Eichsfeld ein uhraltes
Patrimonium des Hauses Braunschweig-Luneburg gewesen, und nur injuria temporum
davon abgekommen, als stehet man in denen gedancken, Ihrer K. M. zu Großbritannien,
als Haupt Hochgedachten Hauses dörffte eine gelegenheit sich dessen peu a peu wieder 15
zu impatroniren, nicht unannehmlich seyn, zumahl man sich mit einem mäßigen douceur
contentiren würde. Als habe auf expressen befehl der Frau Gräfin von Pflug, welche zu
E. Excell. eine sonderliche confidence gefasset, danebenst bedencklich hält, ehe Sie dero
hohes videtur wissen, sich an solchen hohen ort anzulegen, E. Excell. gehorsamst ersuchen
sollen, sich mit ein paar Zeilen zu expectoriren, ob Sie meineten, daß solcher vorschlag 20
acceptiret werden dörffte. Wenn Sie mir dieses petitum gewähren wolten, könte die antwortt,
wie in meinen vorigen gemeldet, nur an H. Martin Beckern, Kayserl. Niederlags
Verwandten addressiret werden.
Ich verbleibe in treüester erlassung zu Gottes Schuz
Ew. Excell. Unterthänigster Knecht Marci 25
Wien 26. Sept.
A Son Excellence Monsieur le Baron de Leibnütz, Conseiller Aulique Imperial
tres humbl. à Hannover
9. 5. 2011

434 transkriptionen 1716 N. 354
354. DANIEL ERNST JABLONSKI AN LEIBNIZ
Berlin, 26. September 1716.
Überlieferung: K
WohlGeborner, Mein Insonders HochgeEhrter Herr Geheimter Raht,
5 Hochgeschätzter Gönner.
E r Wolgeb. geehrtes vom 1. hujus habe zwar d. 9. ejusd. zu recht erhalten,
meine schuldige Antwort aber verschoben, bis etwas reales vermelden könnte, sonderlich
da geredet worden, daß S. K. M t vor Dero Abreise communiciren wolten, da ich hoffnung
hatte Selbte zu sprechen, und unserm Grossen Werk etwa einigen Nachdruk zu geben.
10 Es ist aber nicht geschehen, und habe ich auch keine Gelegenheit sonst gehabt, S. K. M t
zu sprechen, welche beständig von Dero Residentz abwesend gewesen.
Mit dem wolgesinneten H en Bischoff habe ich so viel öffter über dem Innhalt
Dero geehrten conferiret, welcher denselben vollkommentlich approbiret, und gern fördern
wolte, wenn es in seinem Vermögen stünde.
15 Er hat stark in mich gedrungen, daß E r Wolgeb. Schreiben, quoad passum concernentem,
des H en Ober-Marschall. Excellentz vortragen solle etc. Ich habe aber aus gewissen
Ursachen, die der Feder nicht füglich anzuvertrauen mich hiezu nicht entschliessen
können; zumahl ich geurteilet, es werde doch vergebens seyn, vnd zugleich den Schein,
als ob hierunter etwas Eigenes suchete, vermeiden wolte.
20 Bleibet mir demnach nichts übrig, als daß E.WGeb. obiges dienstl. hinterbringe,
vnd dabey eine Abschrifft dessen, so an S. K. M t am 31. Julii untg st abgeschicket, überreiche.
E.WGeborn. werden darin einen kurtzen Begriff und gleichsam die Qvint-essentz
unserer ehmaligen handlungen, (sonderlich bey meiner Hannoverischen Reise) antreffen,
davon ich kein haar abgewichen bin, auch nichts daran zu verbessern weiß.
25 Weil nun I.M t , Unsere theuriste Königin bereits in Hannover sich befindet, und
die rede gehet, daß S. K. M t auch mit dem ersten dahin sich erheben werden, so überlasse
ich der Götl. fürsehung, vnd zugleich M es H en , und des H en Abts Molani HochWd. Prudentz,
ob Sie die Sache bey dem Könige, oder der Königin rege zu machen thulich finden.
An meinem teil werde ich zu allem, auch zu der vorgeschlagenen Reise von grund meines
30 Hertzens bereit seyn, wenn es erfordert würde; ich wolte aber, wenn die Umbstände der
Zeit nicht darnach sind, nicht gern selbst mich hiezu anerbieten. Gott weiß Mittel vnd
9. 5. 2011

N. 355 transkriptionen 1716 435
Wege, wo Wir sie nicht wissen. Unterdessen wünsche ich gar sehr, daß E.WGeb., oder
des H en Abts Hochwürd. der Königin M t einen Bericht möchten thun von dem so passiret,
und Ihr ein verlangen bey bringen, die Sache weiter zu treiben. Dieses könnte zu
grösseren Dingen Gelegenheit geben.
Was E.WGeb. wegen des H en Liebknechts gedenken, das soll im nächsten Conci- 5
lio vorgetragen werden, zu welchem ohne dem auch der H. ConR. Frisch anderer Ursachen
wegen mit soll beruffen werden.
Von der Anatomie dörffte ehistes ein mehrers zu schreiben seyn; denn ich sehe
daß die Sache bey Hofe in Bewegung gerahten; ich weiß aber nicht wie favorabel vor die
Societät der Ausschlag seyn möchte. Eine kurtze Zeit wird es Uns geben. Ich verharre 10
inzwischen mit schuldigen respect,
Eurer WohlGeborn. Dienstergebenster Diener D.E. Jablonski.
Berlin d. 26. Sept. 1716.
355. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 27. September 1716. 15
Überlieferung: K
HochEdelgebohrner und insonders hochg. H.
Ich bin demselbigen wegen getragener Sorge vor meine geschaffte hochlich verbunden:
bitte bey gelegenheit bey denen H n von Palm, und sonderlich bey dem H. Hof-
Cammer-Raht Meine recommendation zu machen. Bitte auch es wolle M. h. H. seinen 20
landsmann, Monsieur Bartenstein, an den der beyschluß von Mons. Widow gerichtet,
meinetwegen grüßen, und gegen ihn bezeigen, daß ich mich allezeit sehr freüen werde seinen
wohlstand, denen meriten allerdings gemäß, zu vernehmen. Die gelder wird M. h. H.
nun zusammen nach guht befinden in die Wienerische Bank liefern können.
Monsieur Widow ist aniezo alhier wegen einiger geschafften und laßet M. h. H. auch 25
dienst. grüßen. Die ursach warumb die gelder von Hamburg nach Wien gangen, ist, weil
sie mir zu Hamburg außgezahlet worden.
Ich hoffe Meines hochg. H n H. Sohn werde Meine sorgsame bezeigung bey dem
9. 5. 2011

436 transkriptionen 1716 N. 356
H. General Graf von Bonneval außzurichten die gühtigkeit gehabt haben.
Von der suspension meiner pension (welche zwar vielleicht mehr als zuviel éclatiren
wird) bitte zwar nicht anderswo viel zu gedencken, doch aber bey denen so solche bisher
ausgesagt, deswegen erkundigung einzuziehen. Vermuhtlich wird, das so man mir
5 geschrieben, mehr als zu wahr seyn.
Mein hochg. H. wird vermuhtlich die gelegenheit gehabt haben der Fraülein von
Klencke Mein schreiben zu liefern. Gibt es gelegenheit ferner, kan M. h. H. derselbigen
sagen, daß ich gänzlich entschloßen gewesen sobald der Konig von gros Britannien wieder
zuruck ubers Meer gangen, anstalt zu meiner rück-kehr nacher Wien zu machen; wie ich
10 denn auch auff solicitation eines Hof-Quartiers bedacht gewesen, aniezo aber muß auf gar
andere mesuren gedencken, und darff vor redintegrirung meiner pension mir auff Wien
keine Hofnung machen; denn uber jahr und tag alda wie das erste mahl, zu liegen und zu
solicitiren, werden die jahre, so ich auff mir habe nicht leiden. Ich hätte ja ursach nicht
nur die conservation solcher Besoldung, sondern auch ein mehrers zu hoffen; welches mir
15 auch soviel als versprochen gewesen. Aniezo fallet die Hofnung mit der that dahin, wo
Kayserl. M t aus sonderbarer gnade und absehen nicht ein anders verordnen. Die Fraulein
von Klenck wird solches bestens bey der Kayserin Amalia M t vorzustellen wißen. Denn
wo dieselbe nicht, der gegen mich habenden hohen, wiewohl unverdienten gnade nach,
ein Mittel findet, dem werck zu helfen, wird es anderswo schwehrlich zu finden seyn.
20 Ich verbleibe iederzeit Meines insonders hochg. H. dienstergebenster
G. W. v. Leibniz
Hanover den 27 Septembr. 1716
356. LEIBNIZ AN MARQUARD LUDWIG VON PRINTZEN
Hannover, 29. September 1716.
25 Überlieferung: L
A Monsieur de Prinzen Ministre d’Etat et Grand Mareschal du Roy de Prusse.
Monsieur
L’importance de la matiere, et les conjonctures favorables avec une espere d’obli où
je me trouve à contribuer à ce qui pourroit faire naitre un grand bien me fait hazarder
9. 5. 2011

N. 356 transkriptionen 1716 437
cette lettre à Votre Excellence. Et pour marquer icy tout eloignement de mon interest,
je desire de n’estre point nommé.
Monsieur Jablonski, avec qui j’avois eté en correspondance autres fois sur la matiere
dont il s’agit; m’a fait savoir il y a quelques temps que le Roy de Prusse avoit pensé de son
propre mouvement à ce qui pourroit lever ou diminuer la scission entre les protestans, 5
et que Sa Majesté luy avoit ordonné de dire son sentiment là dessus; comme il avoit
fait. J’en ay parlé à M. l’Abbé Molanus, qui avoit traité autres fois cette matiere avec
M. l’Eveque Ursinus et avec M. Jablonski suivant les ordres des deux Cours, et il paru
en étre ravi.
Quand je considere le grand âge de cet Abbé, premier de nos Theologiens, et qu’un 10
Successeur pourroit avoir (qu’on ne peut point tousjours promettre) de tout autres Sentimens;
et de plus la presence du Roy de la Grande Bretagne, avec la disposition presente
de Sa M té depuis que ce prince est chef de l’Eglise Anglicane; choses qu’on n’auroit osé
esperer autres fois; Je trouve que Dieu a donné pour cette affaire la conjoncture la plus
favorable du monde, et qu’il ne faudroit rien omettre qui pût servir à profiter de ses 15
graces: Semper nocuit differre paratis.
V. E. voit tout cela mieux que moy, mais la connoissance que j’ay des particularités
de cette affaire fait que je prends la liberté de l’en faire souvenir, et d’en dire mon avis
pour la remettre en train. Il seroit à souhaiter que M. Jablonski pût faire au plustot un
tour icy et je ne voy point de meilleur moyen d’entamer, ou plustost de resumer cette 20
negotiation. Car la constitution de Monsieur l’Eveque Ursinus et de M. l’Abbe Molanus
ne leur permet point de faire des voyages pour s’abboucher en chemin ou ailleurs; il n’y
a point d’autres Theologiens qui ayent connaissance de ce qui s’est passé.
Il semble qu’il faudroit pour cet effect, que M. Jablonski fut autorisé en quelque
façon eo ou par une lettre de Roy à Roy, ou si l’on y trouve quelques difficulté par une 25
simple lettre de Votre Excellence à M. l’Abbé Molanus, qui sans doute en feroit rapport
au Roy de la Grande Bretagne, et auroit ordre apparemment de continuer ce qui avoit
eté commence, et avoit eté interrompu à Berlin par une variation où l’on ne s’attendoit
point d’icy, lorsqu’on y écouta un pretendu Arcanum Regium et choses semblables.
Puisqu’une demarche si aisée peut donner ouverture à des Resultats aussi salutaires 30
que ceux qu’on a droit d’en esperer; je laisse juger à V. E. s’il sera à propos de la conseiller
au Roy apres qu’Elle en aura conferé avec Messieurs Ursinus et Jablonski. satisfaire en
cela aux devoirs de ma conscience, et je suis entierement
Monsieur de Votre Excellence tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
9. 5. 2011

438 transkriptionen 1716 N. 357
Hanover ce 29. de Sept. 1716.
357. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE LA CROZE
Hannover, 29. September 1716.
Überlieferung: L
5 Monsieur
Voicy une lettre que je viens de recevoir de Monsieur Wilkins, pour vous étre envoyée,
à quoy je n’ay point voulu manquer de satisfaire tout aussi tost.
On me mande de Paris que le S. Chrysostome du R. P. Dom Montfaucon avance
fort; et que les Etats du Langue doc à l’Exemple de ceux de Bretagne, demandent des
10 religieux de la Congregation de S. Maur, pour travailler à l’Histoire du pays.
Les Conciles du P. Hardouin ont subi une censure severe de la part des six docteurs
que le parlement avoit chargé d’en faire leur rapport. On ne sait pas encore si l’ouvrage
sera supprimé entierement, ou reformé; ce qui paroist le plus doux et le plus raisonable.
Monsieur Banage vous répond dans sa derniere Edition de l’Histoire des Juifs, peut-
15 étre seroit il ou auroit il esté mieux de laisser reposer cette contestation. On dit que Mess.
les Etats l’on fait leur Historiographe.
Si vous me chargerés de quelque chose pour M. Wilkins j’en auray soin, et je suis
avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
20 Hanover ce 29 de Sept. 1716.
9. 5. 2011

N. 359 transkriptionen 1716 439
358. KORN AN LEIBNIZ
Braunschweig, September 1716.
Überlieferung: K
Hochwolgebohr. Herr, HochzuEhrender Herr Geheimbte Raht.
Ich habe heute die hinterlaßnen Koffer gem. V. B. durch Fuhr. Bitte von Ahnbuttel 5
auf Hannover gesandt welche derselbe versprochen am Mittwochen in Hannover zu liefern.
Die Fracht davon ist alhir bezahlet. womit ich beharre
Ew. Hoche. Excel. ergebenster Diener Korn
Braunsch. den 7 re 1716.
A Son Excell e Monsieur de Lebenitz, Conseiller 10
privé de Sa Majesté le Roy de la Grande Bretagne
Electeur de Brons. et Luneb.
à Hannover
359. GERHARD WOLTER MOLANUS AN LEIBNIZ
?, September 1716. 15
Überlieferung: K
Mitto Excellentiae Vestrae duos laminares Henrici Magnanimi, quos sub una
matrice cusos non esse, liquido patet. Peto super uno Vestrum judicium.
Addo aeneum mediocrem cum elegante patina, datum mihi a nescio quo, cui
credebatur esse Trajani, quod si verum, in parte aversa stabit, ud uxor ejus Plotina, vel 20
soror Marciana vel ex sorore neptis Mathidia. Quid sibi velit inscriptio Graeca non liquet.
Nummus hic considerationem mereri videtur.
Septemb. 1716.
9. 5. 2011

440 transkriptionen 1716 N. 361
360. LEIBNIZ AN GERHARD WOLTER MOLANUS
Hannover, September 1716.
Überlieferung: L
Reverendissime Domine Abba
5 Ex nummo altero Henrici Ducis, qui aliquid priori simile habet, nihil sani eruere possum.
Nec ex verbis graecis alterius nummi aliquid conficio quod intelligi possit. Nummos
ipsos tres remitto.
Addo quinque nummos quos mihi considerandos dedit Decanus Exoniensis Eleemosynarius
vel Capellanus Regis; ex modio integro veterum numerorum prope Exonium
10 (Exeter) nuper reperti huc transmissos. Unus est in quo legitur Gordianus, alius in quo
Salonina. caetera non aeque patent, itaque ad Tuum judicium confugimus. Quod superest
vale et fave. Dabam Hanoverae Septemb. 1716
deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius.
Reverendiss
15 361. GERHARD WOLTER MOLANUS AN LEIBNIZ
?, September 1716.
Überlieferung: K
Numero I. est Gordianus pius aerugine obductus non cupreus, sed ex argento
aliqualiter probo
20 Nummus ita habet
Bustum Gordiani pii, capite radiato, sive coronato facie sinistra
Circum: IMP. GORDIANVS PIVS FELIX AVG.
R. figura militaris, dextra nescio quid, manu sinistra orbem
Circum: JOVI STATORI
25 Num. II. Gordianus non cupreus sed ex argento viliori, quod Gallis dicitur du Billon,
9. 5. 2011

N. 362 transkriptionen 1716 441
Bustum Gordiani capite laureato, facie sinistra, hastam dextra.
Circum: IMP. GORDIANVS PIVS FELIX AVG.
R. figura militaris stans, dextra
Circum: — AVG
Num III. Trebonianus Gallus du Billon. 5
Bustum Imperatoris, capite radiato, facie sinistra
Circum. IMP. GALLVS, vox Trebonianus detrita
—forte Pius felix Augustus.
R. figura sedens, dextram extendens, sinistra bacillum tenens.
Inscriptio detrita. 10
IV Iterum Tribonianus Gallus du Billon
Bustum capite radiato, facie sinistra
Circum. TREBONIANVS GALLVS
R. figura pileum, signum libertatis, dextra bacillum
Circum. LIBERTAS AVGG. 15
V. Salonina Uxor Gallieni in argento mediae formae
Bustum Saloninae facie integra, ad sinistram declinante
Circum. CORNELIA SALONINA AVG.
R. Figura stolata stans, dextra pateram, sinistra bacillum
Circum. VESTA 20
Haec sunt quae ad propositas quaestiones respondere voluit, debuit
Excellentiae Tuae Servus ad quaevis humanitatis officia promtissimus
paratissimusque Gerardus Abbas Luccensis.
362. GERHARD WOLTER MOLANUS AN LEIBNIZ
?, September 1716. 25
Überlieferung: K
Remitto Excellentiae Vestrae Brunsvicensium mearum picturas, quas paucis
abhinc diebus inter reculas meas casu inveni, quarum prima est Philippi, cum inscriptione
9. 5. 2011

442 transkriptionen 1716 N. 363
GOT GIBT GOT NIMBT, secundus ejusdem nummus sepulchralis.
Quod attinet Romanorum Imperatorum nummos, illi ratione pretii sunt in triplici
differentia. et alii quidem Vulgares sive Communes, alii Non Vulgares, quidam Rari
quidam Rarissimi.
5 Communium ex argento, praesertim ex cupreo exstant innumeri. cum enim ex
argento, non ut apud nos moris est Majores cuderentur, verbi gratia in Anglia coronati,
in Germania Imperiales sive Joachimici, ratione ponderis unciales h. e. duarum unciarum
sed minutuli, trium duntaxat Grossorum Misnicorum pretium exaequantes, et Denarii,
nonnullos adhuc minores, qui vocabantur Quinarii, quot quaeso, denariorum myriades
10 aut Milliones, ab uno Imperatore diu regnante cusos esse oportuit in usum totius Imperii
Romani! Unde fit ut denarius vulgaris, pro uno Schillingo aut sesquischillingo in Germania
emi possit.
Non obvii, prorsus vulgares quidem non sunt, tanto tamen cron non extat, ita
ut pretium illorum interdum ad Imperialem ascendat.
15 Qui Rari vocantur magnum habent pretium, qui Rarissimi maximum quidem,
certum tamen pretium amplius non habent sed pro arbitrio venditoris veneunt, pro affectu
Emtoris emuntur.
Cum ego itaque, nec vulgares aut semi-vulgares, in tanta quam possideo copia,
quaeram amplius, sed de raris, rarioribus ac Rarissimis unice sim sollicitus, causam vide
20 Vir Excellentissime cur ad Maxime Reverendi D ni Decani, Potentissimique Regis nostri
Capellani oblatum humanissimum respondere non possim antequam nummorum in urbe
sua recens inventorum inscriptiones utriusque partis, una cum uniuscujunque pretio mecum
fuerint communicatae, ut videam an inter illos reperiantur qui ex raris aut rarissimis
mihi desint adhuc. Vale Vir Excel me et Salve
25 a Tuo Gerardo Abbate Luccensi.
363. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 2. Oktober 1716.
Überlieferung: K
WollGebohrener Herr,
Überlieferung: LBr. 46 Bl. 365
9. 5. 2011

N. 364 transkriptionen 1716 443
Sonders HochzuEhrender Herr Reichs HoffRath,
Großgeneigtester Gönner,
Die von Ew. Excell. specificirete entwendete Kleyder, habe, wie hieselbst gebreuchlig
an die Iudenschule, ungenandt des orths Undt sonst, aber mitt Versprechunge einer
recompens, notificiret, woselbst Sie dreymahl abgelesen worden, vndt ist etliche mahl 5
geglücket, das frembde auff die weyse das ihrige wieder erhalten, undt der Dieb entdecket
worden. Ich habe auch andere personen, welche mitt dergleichen kleydern handelln, wißen
laßen, mitt dem linwandt aber vermeinet man, habe es größere difficultäten, weil es durch
gewiße marquen nicht woll distinguiret werden kan.
Des hiesigen Herrn Cammerpraesidenten Baron von Twickells langes auffhalten da- 10
selbst, veruhrsachet bey der Stadt allerhandt nachdenken, absonderlich da er ein Cavallier
ist, welcher sich einer sache sehr angelegen seyn läßet, Man hoffet aber daß er zu der Stadt
nachtheil nichts effectuiren wirdt. Ich bin stets
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden Herrn Reichs HoffRaths ganz willigster
Diener C.B. Behrends. D. 15
364. MATURIN VEYSSIÈRE LA CROZE AN LEIBNIZ
Berlin, 3. Oktober 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 517 Bl.94–97
Monsieur
Ie vous suis bien obligé du soin que vous avez bien voulu vous donner de recommander 20
ma lettre. Ie ne doute point qu’elle ne soit fidellement rendue à son adresse. Ce que vous
dittes des anciens et des modernes ne peut venir que d’une personne qui a bien pesé les
choses de part et d’autre. Pour moi je vois que l’avantage est en tout du côté des anciens;
sans pourtant deroger en rien à la gloire des modernes. Il est impossible que l’antiquité
ait produit tant de mauvais écrivains, que les modernes des deux derniers siecles. S’ils ont 25
eu un Cherile, un Timée, un Ctesias et quelques autres écrivains dont ils n’ont pas fait
de cas eux mêmes, combien en avons nous d’inferieurs à ces gens-là, qui ont été comblez
de louanges pendant leur vie et qu’on lit encore apres leur mort?
9. 5. 2011

444 transkriptionen 1716 N. 364
M r Samson a donné une carte Geographique de l’Odyssée, et je crois l’avoir vue à
la Bibliotheque du Roi. Il y a en cela beaucoup a deviner.
La migration des Cimmeriens ne me paroit point si incroiable. Ie crois en avoir trouvé
des preuves dans l’antiquité. Mais je ne me presserai point de mettre sur cela mes preuves
5 pas écrit. Il est dangereux de se faire un systeme sur des matieres si obscures. Quand on
a une fois fait cette demarche on y rapporte tout. I’ai remarqué que cela est arrivé à des
gens, habiles d’ailleurs, que rien ensuite n’a pu desabuser. Il vaut donc mieux amasser
ses preuves sans prevention, et changer de sentiment quand la verité y oblige.
Les Cimbres du rivage Germanique venoient à mon avis de la grande Bretagne. I’ai
10 été dans cette pensée avant que je sçusse qu’un savant Gallois l’avoit mise dans un assez
beau jour. C’est Humfredus Lhuyd dans un Fragment de Description de la Grande
Bretagne, qui est un ouvrage, à mon avis, egalement docte et instructif. Je vous copierai
une partie de ce qu’il dit sur ce sujet pag. 42 et suivantes. ” Cum ego Cumbros
qui cum Romanis tot cruenta bella gessere eodem nomine quo nostrates dici viderem,
15 in mentem subiit quid optimi authores de ejusdam gentis origine sentiebant inquirere:
usque perlectis, multa inveni quibus persuasus hanc gentem Britannicam fuisse affirmare
ausim. Primum nomen cum nostratibus commune: deinde lingua eadem. Nam Plinius
Lib. 4 cap. 13 inquit, Philemon Morimarussium a Cymbris vocari i. mare mortuum, usque
ad Promontorium Rubeas, etc. Nostrates mare mortuum sua lingua Mor Maru dicunt.
20 Germani vero, nec Dani, nec Suenones, nec Slavi, nec Lithuani, nec Lyvones haec vocabula
agnoscunt, igitur nullas harum nationum Cymbros fuisse manifestum est. Cymbri
nostri ita loquuntur, igitur ejusdem nominis et linguae fuisse constat cum igitur
nostri anales referant Britannos cum Germanis Borealibus maximam semper
habuisse consuetudinem, verisimile est Britannos Cymbros in Daniam trajecisse, unde et
25 Cymbrica dicta est, deinde junctis sibi Teutonibus in Romanos bella movisse etc. ‘‘où il
raconte leurs guerres contre les Romains, ensuite dequoi il ajoute ” Qui praelio superfuere,
in Germaniam elapsi in duas partes divisi sunt: quarum una in Britanniam reversa Cymbriae
nomen dedit: altera vera Germaniam egressa ad mare Balteum consedit: et postea a
Germanis Aestiones dicti sunt, quorum linguam Britannicae similem tradit Tacitus etc.‘‘
30 Cet auteur ajoute encore d’autres preuves tirees des anciens livres des Brétons. On
pourroit peut-être refuter une ou deux de ses preuves; mais il seroit bien malaisé de les
renverser en les considerant toutes ensemble. Ce qu’il dit des Aestiones se doit entendre
des Courlandois, des Livoniens, et même des anciens Prussiens, dont la langue contient
assurement beaucoup de mots Celtes et Bretons, quoique les langues Russiene, Polonoise
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N. 364 transkriptionen 1716 445
et Finlandoise y dominent aujourd’hui, comme je l’ai soigneusement observé. Vous savez
d’ailleurs, Monsieur, que la Bretagne Armorique a porté autrefois le nom de Lhydau,
qui est le même nom que celui de la Courlande et de la Livonie. Il y a bien plus. Nos
Bretons ont dans deux ou trois Dioceses coutume fort bizarre qu’on appelle le droit de
Gueveze, par la quelle le cadet des enfans succede à tous les biens immeubles au prejudice 5
des ainez. Cela ne se pratique que parmi les paysans. La même coutume est en Livonie,
comme je l’apprens d’une Dispute imprimée à Witemberg l’an 1700. dont l’Auteur est un
nommé M r Herman Becker de Lemsal proche de Riga. I’ay copié tout le passage dont je
ne mets ici que le commencement. Apud Livones hoc est observandum bona quae moveri
non poterant in junioris filii possessionem pervenisse etc. Cap. 11. pag. ultima. 10
Il faut avoir de bien bonnes preaves pour établir contre le sentiment de l’antiquité
la difference des Getes et des Goths. Ie voudrois savoir en ce cas-là ce que les Getes sont
devenus. Les Goths eux mêmes qui ne devoient pas ignorer leur origine se disoient Getes.
Comme Isidore Etymol. Lib. IX. c. 2. Dans l’Histoire d’Espagne d’Ambroise Morales
Livre XII. pag. 116 il y a une Epitaphe curieuse d’un Espagnol qui se dit de la race des 15
Getes. La voici entiere. Sinticio Famulus Dei cognomento D. Domum paterno traens linea
Getarum huic rudi tu mulo jacens qui hoc seculo. XII. compleverat Lustros dignum Deo
in pace commendavit spiritum. Sub D. V. Kal. Augustas Er. DCLII. Tibi detur Pax a
Deo.
Ie ne m’amuserai point à vous citer ici les anciens auteurs Grecs et Latins qui ne 20
font qu’une notion des Getes et de Goths: ils vous sont mieux connus qu’à moi. On ne
sauroit nier que cela ne fut etabli parmi les anciens fatentibus vel ipsis Gothis, ce qui me
paroit fort digne de consideration.
Ie crois pouvoir demontrer que les anciens Celtes et les Allemans n’ont rien eu de
commun ni dans leur origine ni dans leur langues. Il s’en faut beaucoup que la moité de la 25
langue de Galles ne convienne avec le Teutonique. Il faut observer que le Gallois moderne
a adopté quelques mots Anglo-Saxons, et que ces mots pris pour Bretons peuvent induire
en erreur. I’ai su le Breton, et j’entens l’Alleman; mais je ne connois point de langues dont
le genie soit plus different. Ie connois un auteur qui veut tirer jusqu’au Basque à la langue
Allemande. I’amerois presque autant y attirer l’Arabe. Le Persan l’Armenien, la langue 30
même de l’Ile de Ceylan ont plus de mots communs avec l’Alleman que la langue Celte,
dont tous les mots d’usage different. En voici un echantillon pris au hazard. Fluvius, Wallice,
Avon. Germanice Fluss./ Annus, W. Blugdhin. G. Jar./ Aqua. W. Dûr. G. Wasser/
Auris. W. Klyst. Germ. Ohr./ Bos, W. Ych. G. Ochs./ Canis. W. Ki Germ. Hund/ Caput.
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446 transkriptionen 1716 N. 364
W. Pen. Germ. Kopff./ Caro, W. Kîg. G. Fleisch/Cauda W. Kynfon. Ger. Schwantz./
Cervus, W. Karu, Germ. Hirsch./ Caelum, W. Nêv. Germ. Himmel./Cor, W. Kalon.
Germ. Hertz/ Digitus, W. Byss. G. Finger/ Domus, W Ty Germ. Hauss/ Filius, W. Map.
Gem. Sohn./ Ignis W. Tân. G. Feu/ Infans, W. Plentyn. Germ. Kind/ Lapis W. Karreg.
5 Germ. Stein/ Lingua, W. Tavod. Germ. Zung./ Lupus, W. Blaidh. G. Wolf/ Manus,
W. Lhan, vel Dorn. G. Hand/ Mulier, Uxor, W. Güraig. G. Weib/ Nasus W. Truyn, Armorice
Frim. G. Nase/ Oculus, W. Lhygad G. Aug./Ovis, W. Davad. Germ. Schaff./ Pes,
edis, W. Troed. Germ. Fuss/Capillus, W. Bleü. G. Haar/Sangius, W. Güaed. G. Blut/
Sol, W. Hayl. Germ. Sonn/ Soror, W Chüaer. Germ. Schwester/ Terra Wallice Duar.
10 G. Erde/ Venter, Wallice Bol. Germ. Bauch. I’ai pris ces mots sans affectation, comme
ils se sont recontrez, et j’en aurois pu ajouter beaucop d’avantage. Les conjectures que
me fournissent les langues Armenienne et Persane, ne sont pas encore bien digerées. Elles
concernent principalement les langues Thracienne, Phrygienne, Lydienne, et ensuite
la langue Grecque. Si j’avois plus d’esprit, plus de loisir et plus de tranquillité, je me
15 flatterois de pouvoir donner sur ces matiéres beaucoup de nouvelles et de surprenantes
decouvertes. Je trouve par exemple que la langue Grecque vient principalement de trois
sources de l’Egyptien, du Phrygien, et du Thracien, autant qu’on peut distinguer ces
deux dernieres languages, dont l’une étoit a ce que je crois une Dialecte de l’autre. Je
crois avoir trouvé que la langue des Pelasges descendoit de l’Egyptien. Je donnerai tout
20 cela au jeune M r Jablonski afin que je publie en profite, ou en juge. Ce jeune homme
qui a un esprit admirable a deja fait de tres grands progrés dans la langue Cophte. Ie
lui ai donné toutes mes decouvertes, et il en fait de fort bonnes de son chef. Si Dieu lui
conserve la vie, il se distinguera un jour.
I’ai deja eu l’honneur de vous temoigner l’estime que je fais de vos Conjectures
25 inserées dans les Miscellanées de Berlin. Puisque vous m’y invitez, Monsieur, je prendrai
la liberté de vous proposer quelques doutes et de vous demander quelques éclaircissemens
sur vôtre Dissertation de Origine Francorum.
Il me semble, Monsieur, que vous dites deux choses, pag. 12. que j’ai de la peine
a comprendre. Premierement vous donnez à entendre que les Gaulois allent en Asie,
30 passerent par l’Allemagne, secondement qu’ils avoient associé des troupes Allemandes
avec les leurs. Sur le premier article je trouve des grandes difficultez, et je souhaiterois
que vous eussiez donné les preuves du second. Il paroît par le temoignage de Polybe
Livre 3. pag. 279. que les Gaulois avoient passé plusieurs fois les Alpes pour aller faire
la guerre en Italie, et que ce furent les mêmes Gaulois que les Romains appelloient Cis-
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N. 364 transkriptionen 1716 447
Alpins, qui passérent premiérement en Grecs, et de là en Thrace et en Asie. Voici une
espece de chronologie de leurs expeditions: ils prierent Rom l’an de cette ville CCCLXV.
et apres diverses guerres, ils firent la paix avec les Romains l’an de Rome 422. Cette
paix fut violée, mais ils en firent une autre environ l’an de Rome 471. et quatre ans
apres l’an 475. ils pillerent le temple de Delphe, et passerent peu apres par mer en Asie. 5
Pour faire cette expedition ils n’eurent aucun besoin d’entrer en Allemagne; ils n’avoient
qu’a faire le tour de la mer Adriatique, ou il y a apparence qu’étoit deja la Colonie des
Venetes nation Gauloise, qui a donné le nom aux Venisiens. Voilà comme je conçois cette
expedition, et il me semble que les anciens la representent ainsi.
Vôtre sentiment sur l’ancienne demeure des François paroit fort raisonable et fort 10
bien appuié, mais je ne sai si le passage de l’Anonyme de Ravenne ne pourroit pas étre
autrement entendu: in qua patria Albis per multos annos Francorum linea remorata est.
Cela ne pourroit-il pas signifier, que les conquêtes des Rois de France de la premiére et
peut être de la seconde race, avoient été long-temp arrêtées en ce lieu-là? Le Manuscrit
du Vatican dont M r Hudson a donné les variantes dans le troisieme tome de ses 15
petits Geographes, representes ainsi ce passage. Quarta ut hora noctis Norllomanorum
est patria cujus ad frontem Alpes vel Bitria Albis In qua Albis patria per
multos annos Francorum linearem arta est.
Ie ne regarde point l’ de Procope, comme un mot different de celui
d’ . Le et le ne different que d’un trait dans les anciens Manuscrits 20
Grecs, on aura trouvé , et on aura pris la troisiéme lettre pour un , quoique ce
soit un .
I’ai passé les bornes ordinaires, sans pourtant vous rien dire que de fort commun. Ie
vais finir par une grace que j’ai à vous demander:
I’ai lû dans la premiére edition des Actes des Martyrs de Dom Thierry Ruinard, 25
pag. 710. tout à la fin, que M r l’Abbé Renaudot a traduit en Latin un auteur Persan qui
a ecrit l’Histoire des Martyrs de Perse et le Catalogue des Patriarches Nestoriens. Ie voudrois
bien, s’il etoit possible avoir ou une copie, ou des extraits de cet ouvrage, sur tout,
si je ne puis avoir autre chose, je me contenterois du Catalogue de ces Patriarches depuis
leur premiere origine, jusqu’à la fin du huitieme siecle. Comme vous avez, Monsieur, de 30
bonnes correspondances à Paris, cela ne vous sera peutêtre pas difficile à obtenir, sur
tout si vous ne dittes point que c’est pour moi; car peut-être craindroit-on que je n’en
fisse quelque usage de controverse contre l’eglise Romaine, à quoi je ne songe pas. Si je
pouvais avoir cela dans peu de tems, je le ferois entrer dans une Dissertation à laquelle
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448 transkriptionen 1716 N. 365
je travaille actuellement, et ou cela viendroit le mieux du monde. I’espère, Monsieur, que
vous voudrez bien me faire cette grace-là. Ie vous en serai infiniment obligé. Si je pouvois
avoir le Catalogue entier des Patriarches ce seroit bien le meilleur, mais au pis aller je
me contenterai de ce que je vous ai dit. Je vous demande pardon autant de la liberté
5 que je prens, que de l’ennuieuse prolixité de cette lettre. Ie suis avec un profond respect
Monsieur Vôtre tres humble et tres obeissant serviteur La Croze
à Berlin le 3. d’Octobre 1716.
A Monsieur Monsieur le Baron de Leibniz Conseiller d’Etat et de Iustice de sa
Majesté Britannique Hanovre.
10 365. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
[Hannover], nach 3. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
Je suis bien aise d’avoir receu Votre belle lettre sur les origines et migrations de
15 quelque peuples et d’en conferer la dessus avec une personne, qui a autant de lumieres,
que vous en avés sur ces matieres. Je crois aussi que les Cimbres, et les Cumbres Bretons
sont d’une même origine, et j’en ay touché quelque chose autres fois, et ce que Humfredus
Lhuydius apporte ne sert qu’à cela. Mais il paroist plus probable que les insulaires soyent
venus du continent, que viceversa. Il y a peu d’apparence dans ce qu’il dit, que les
20 Cimbriens echappés de la defaite de Marius soyent retournés dans l’isle Britannique.
Pour ce qui est du Cimbrique M o r i m a r u s s a pris pour m a r e m o r t u u m chez
Pline. Il est seur, que m o r e , m a r , ou m e e r est commun presque à toute l’Europe,
significant la mer. Vous saurez, Monsieur, si M a r u s a signifie mort en Gallois ou en Bas
Breton. Il pouvoit signifier eau epaisse, et peu navigable, comme le lac de Sodom. L’eau
25 epaisse est appellée M a r a s chez les Allemans, d’ou le nom de terres basses souvent
inondées, mars-land, à son origine. Les anciens Marses, et les Ditmarses modernes en
ont été nommés. Comme M. Eccard s’est attaché heureusement quelques années aux
recherches des etymologies Teutoniques, je luy ay communiqué votre belle lettre. Etant
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N. 365 transkriptionen 1716 449
malade, il n’a pas pû me venir voir, mais il me mande que m r e z m a r e z est mourir
chez les Esclavons de Lusace. Et qu’Ammian Marcellin, introduit un barbare, qui s’ecrie
m a h r a , qu’il meure. Ainsi m o r i m a r u s e seroit mer morte tant en Esclavon, que
peutétre en vieux Allemand. Nous avons encore aujourdhuy m a r t s c h e n , detruire,
reduire à rien, on s’en sert dans les jeux. Humfredus Lhuydius ne connoissoit pas assés les 5
langues Septentrionales pour en prononcer. Les langues usités sur la mer Baltique qui ne
sont ny Allemandes, ny Esclavonnes, paroissent avoir quelque cognation avec la Finnoise.
Mais il se peut qu’anciennement il y ait eu plus de rapport à la langue Cimbrique, que
je crois presque Teutonique, et au Breton, qui paroist demi Teutonique, comme nous
verrons tantost. Il semble que l i d a u et l i t u s a son nom à l e d o n e , son recessu 10
maris. Vous savés que la haute mer est m a l i n a , et la basse l e d o. Et m a l i n a
vient de m e c h e t , m a c h t , qui convient avec magis etc. L e d o
vient de Little petit tenuis. On peut douter si les Lettes ont leurs nom à litare,
Lidau, videntur enim non minus, imo magis mediterranei quam litorales. Ce nom dans ce
sens conviendroit plustot aux Estoniens, Livoniens, Prusses. M. Eccard me fait savoir que 15
Lithuania, Lettia signifie en Esclavon pays plein de bois. La coutume de donner les biens
immeubles aux plus jeunes, a encore eté usitée dans une partie de l’Allemagne, il y en a
même quelque trace dans le pays de Bronsvic; les plus âgés pouvoient en chercher dans
un tems, ou quantité de terres estoient encore en friche et p r i m i o c c u p a n t i s ,
c’estoit une bonne police alors. 20
La discussion sur la difference des Getes et des Gots seroit de plus langue haleine.
Quelques anciens ne parlent de leur identité, que comme on a coustume de faire, quand
on s’arreste sur la superficie des mots. Mais quand on entre dans le detail, il semble qu’on
trouve toute autre chose. Herodote dit que les Getes estoient des Thraciens.
Cependant on ne peut point nier, que les Gots n’ayent esté un peuple Germanique. 25
S’ils ont cru descendre des Getes c’est qu’ils estoient ignorans, outre qu’ils etoient dans
leurs pays, et estoient bien aises de prendre part à leur gloire. Cependant leur traditions
d’etre venus de la mer Baltique y contrarioient.
Il est plus important d’examiner si les Celtes et les Germains ont eu aussi peu de commun
ensemble, qu’il semble, Monsieur, que vous croyés. Il est seur que les Germains ont 30
esté compris sous le nom des Celtes chez les Grecs, et qu’on les appelloit particulierement
Celtoscythes. Il se peut cependant que le nom appartienne proprement à ceux de la Gaule
Celtique. Le nom de Galates et des Keltes paroist estre le même. Mais sans s’arrester
à leur nom; on trouve chez les Gaulois, et les Gallogrecs, des noms propres usités chez
9. 5. 2011

450 transkriptionen 1716 N. 365
les Germains, comme Lutavicus, Lutarius, Ortjagon (Hertog) et tant d’autres. Les noms
des villes, ponts, montagnes ont aussi souvent du rapport au Teutonique. Cluverius en
a rapporté beaucoup d’exemples, quoy qu’il soit peut étre allé trop loing, comme si les
langues avoient quasi été les mêmes. S. Jerome dit, que la langue des Galatiens de l’Asie
5 convenoit avec celle qui étoit usitée aux environs de Treves. Or les T r e v i r i estoient
Belgiques, c’est à dire Germaniques d’origine. Comme je n’ay aucune connoissance de
la langue des Basques, je n’ose rien dire de son rapport à d’autres. Quelques Anglois
asseurent, qu’elle a beaucoup de convenance avec l’Irlandois. J’en doute un peu.
Il se peut qu’en certains mots de l’ancien Gaulois ayent en plus de rapport au
10 Teutonique que le Britannique, separé par la mer; sur tout dans la partie Australe de
l’isle. Il y a des mots Gaulois rapportés par les anciens, qui sont Teutoniques aussi, sans
étre Bretons, par exemple g a n z a , chez Pline se dit d’une oye. Il y a eu aussi sans
doute un grand nombre de mots Teutoniques perdus, qui ne nous laissent plus voir toute
la convenance entre le Teutonique et le Breton. Cependant comme il paroist en effect
15 qu’il n’y a point de langue moderne, qui ait plus de rapport à l’ancienne Gauloise, que
la Britannique ou Galloise moderne; je suis bien aise, Monsieur, d’entrer avec vous dans
quelque detail là dessus; ou il est bon de considerer, que la langue Teutonique a quanitité
de mots provinciaux, ou surannés, qu’il ne faut point negliger, et on en pourroit composer
une langue aussi differente de l’Allemand vulgaire, que la Bretonne le pourroit étre. Mais
20 venons aux mots que vous rapportés.
A v o n signifie peut étre non pas tant la riviere, que son embouchure ou issue;
occasum, abend, ebbe, abitum. D’ou vient encore h a v r e , ou h a v e n , car les issues
des rivieres sont les ports les plus naturels. B l u y d - h i n , c’est à dire l’an, paroist un
mot composé, dont il faudroit examiner les composans.
25 D u r , eau, water convient avec et paroit aussi etre en usage en Cantabrique,
ou du moins u o a en Espagne. Il se peut que water et soyent d’origine commune,
et que certains peuples n’en ayent retenu que la termination.
K l y s t oreille paroit convenir avec le Teutonique. Car les bas-Saxons et les Flamands
gardent encore l u s t e r e n , l u y s t e r n , auscultare, les hauts Allemands
30 disent l a u s c h e n.
Y c h , boeuf, n’est pas eloigné d’ochs ou uchs. K i chien, hund, paroissent convenir
entre eux et avec le Grec; le Gallois n’est mutilé.
P e n , teste, est proprement summité. Pinne, pinna, c’estoit encore le nom
de Jupiter, ou Dieu supreme chez les Germains. Dans la haute Allemagne le jeudi est
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N. 365 transkriptionen 1716 451
appellé pings-dag.
Sur K î g , chair M. Eccard remarque, que c o d est chair chez les Danois, et l’aura
été aussi chez les anciens Teutons, car il nous en reste, K ö d e r , esca, ce qu’on met à
l’hameçon. Il se peut qu’on ait aussi dit K î d quelque part, et que les Bretons en ayent
fait K i g. Ces lettres s’echangent, par exemple les Anglois disent f i t aplus, et nous 5
f u g , comme m i t f u g u n d r e c h t , convenablement.
K y n f o n , et S c h w a n z , queue, ne sont pas tant eloignés, qu’on pourroit penser
d’abord. Il y a mille changemens encore plus grand. Cependant il faut adjouter, que
chez les anciens Allemands G o n f a n a esté une banniere, d’ou vient G o n f a n o n ,
G o n f a l o n i e r e ; Les Lombards ayant porté ce mot en Italie. C’est une chose pen- 10
dante et flottante, comme w e d e l , qui s’accorde avec c a u d a , et signifie aussi tant une
queue, que toute autre chose pendante et aisée à etre agitée. Peut estre que g o n f l e r
y a encore du rapport; si ce n’est qu’on le veuille plustost deduire d’enfler. M. Eccard
remarque que K i n , g o n sera c u n e u s conus, coin, figura in acumen desinens, et
f a n ou f a h n le même que band, banniere, une chose pendente. 15
K a r a , cerf, convient sans doute avec l’Allemands h a r t , h i r s c h , la difference
n’est que la lettre terminante, et dans le degré de l’aspiration du commencement. La
famille de H a r d e n b e r g a un cerf dans ses armes.
N e ˆv , ciel. Cela n’a rien de commun avec l’Allemand himmel, mais il convient assez
avec Hêvn, ou Hêven, qui est en usage chez les Anglois et chez les bas-Saxons. Au rest ce 20
mot Britannique convient encore d’avantage avec le Lettien et autres langues de la mer
Balthique. Il semble que n u b e s , n e b u l a , des Latins y convient aussi. M. Eccard
remarque que n e b o est aussi ciel chez quelques Esclavons, et qu’il semble signifier
même en Allemand une cavité, . Car n a v e , vel n a b e nous est modiolus,
n e b e r terebra, et n a b e appellatur cavum rotae, cui axis inseritur. J’adjoute à cela, 25
que n a v i s , un vaisseau vuide paroist venir, de la même origine.
C a l o n , coeur, hart, . Il n’est pas etrangé que la lettre soit changée en L;
j’ay entendu des enfans dire: mon levelend pere.
B y s s , doit. Cela ne convient pas avec f i n g e r , mais il convient avec W e i s e r ,
indix digitus, w e i s e n , wisen, en bas Allemand est monstrer. 30
T y , maison, haus. Point de convenance je l’avoue. Mais le mot moderne, h a u s ,
ne convient pas d’avantage avec l’ancien b u d e , qui signifioit aussi une maison, et
venoit à b e i t e n , demeurer. T y selon M. Eccard pourroit convenir avec decke, toit,
tectum.
9. 5. 2011

452 transkriptionen 1716 N. 365
M a p , fils, sohn. Point de convenance je l’avoue. Mais m a g e n sont cognati en
vieux Allemand. Les Irlandois disent m a c , au lieu de m a p .
T a n ignis, feu M. Eccard me suggere t ü n d e n , zünden, allumer; t u n d e r chez
les bas Saxons est fomes, amorce.
5 P l e n t y n , enfant, kind. Ce mot Wallois paroist composé, il faudroit en savoir
l’origine. Le mot k i n d , signifie originairement, genre, les anciens Teutons avoient des
mots plus determinés pour enfant. M. Eccard croit que le mot Wallois pourroit venir de
p l a n t a .
K a r r e g , pierre, stein. Je trouve que l’ancien Allemand avoit des mots qui con-
10 venoient avec le Wallois. Encore aujourdhuy le K o r n , ou K e r n noyau, qui est dur
dans les fruits; comme dans les cerises, prones; est appellé S t e i n par quelques Allemands.
Les pays pierreux sont appellés k a r n i , comme la Carniole; le champ pierreux
en Provence, C r a u , ou Jupiter a envoyé une pluge de pierres, pour secourir Hercule,
en a aussi son nom. Le rocher est c r a i g h chez les Anglois.
15 T a v o d , langue, Zunge. M. Eccard soubçonne que Tavod pourroit étre dit pour
Tagod ou Tangod.
B l a i d h , loup, wolf. La difference originaire n’est pas si grande qu’il paroist; la
terminaison labiable est changée en dentalé, comme on confond souvent Arnolf et Arnold,
Bertolfe et Bertold: loup et wolp conviennent aussi.
20 L h a u , main, hand. L a n g e n ou on vieux Allemand l a g e n , est autant que
prendre.
G ü r a i g h , femme ou epouse, weib. Er, vir, bar, gars, karl est homme, garce, virgo,
virago, femme. M. Eccard remarque que G u r r e est femelle chez les Suabes, et se dit
encore d’une caballe. Chez d’autres Allemands j’ay remarqué qu’ a l t e g u r r e , est
25 une vieille rosse.
T r u y n néz, nase. Le François troigne, et truye, repond icy. Il semble que t r u n -
c u s est proprement celuy qui a perdu le nez, t r u n c a s i n h o n e s t o v u l n e r e
n a r e s. Et t r u o n e s Festo sunt nasones. Mais je trouve d’avoir remarqué dans mes
Annales à l’an 995. qu’au lieu de t r u y n , il y a aussi g r o u i n , où l’initiale est
30 presque seule changée; et que l’un et l’autre signifie r o s t r u m , le nez ou le bec.
Car trouvant dans un Diplome g r u i n u m , seu rostrum duarum aquarum (id est,
confluentes qui rostrum formare videntur) j’ay remarqué, convenire gruem vel de
rostrata ave, et machina gruem referente, et Germanicum K r a n i c h de ave, K r a n e
de machina eadem; quibus assonent (initiali tantum litera mutata) t r u y e de sue,
9. 5. 2011

N. 365 transkriptionen 1716 453
t r o g n e de noso, rostro, vultu.
L h y g a r d , oeil, ange. L u g e n en ancien Teutonique signifie voir.
D a v a d , ovis, schaaf. Peut étre Davad est du Latin.
F r o e d pied, fuhs. Mais t r e t e n en Allemand est poser le pied sur quelque chose,
t r i t t est pedis impositio, t r o t t e r en vient aussi. 5
B l e ü , poil, hahr, le Gallois paroist corrumpu du Latin. Il y convient f l a s ou lin,
w o l l e ou laine.
G u a e d , sang, blut. Il semble que G u a e d , convenant avec water) a signifié
originairement liqueur. Comme c r u o r ; et que c’est liqueur par excellence. Chez les
chasseurs Allemands le sang est appellé sweifs, suer; et chez le vulgaire quelques fois 10
le sang est appellé s a f t. Il se peut aussi que g u a e d signifie bleu, couleur de sang
obscur, car g n a d u m , w a i d est l’herbe dont les Allemands tirent la couleur bleue,
qu’on employoit chez les Teinturiers avant l’indigo.
H e y l , soleil, sonne; le Gallois convient manifestement avec le Grec . H e l l ,
est clair en Allemand. Il paroit encore que sol et sont d’une même origine, comme 15
aussi sol et sonn.
C h u a e r , soeur, schwester, chez les Flamans s i s t e r. Il semble que ces mots
conviennent. S c h w a g e r est sororius.
D u a r , terre, erd. Il semble encore que ces mots conviennent.
B o l , ventre, bauch. Mais b a u c h paroist fait de b u l k qui reste chez les Anglois, 20
ventricosus, inflatus. On y peut joindre les mots, [ut] balla, balle, boule, pila; b a l g follis.
Vous voyés, Monsieur, qu’il y a peu de mots de ceux que vous avés choisis à
l’aventure, qui ne sentent manifestement d’origine Teutonique, ou commune avec la Teutonique.
Je me souviens que je vous monstray un jour, mes remarques faites en parcourant
à la haste le petit dictionaire Gallois dans les Origines Gallicae de Boxhornius, pour con- 25
ferer les mots Gallois avec les Allemands, et vous m’avouâtes, Monsieur, de n’avoir pas
crû, qu’il y avoit tant de rapport, mais vous l’aurés oublié.
Ce que vous dites, Monsieur, des sources de la langue Greque est fort raisonnable.
Mais ne voudriés vous pas adjouter le Phenicien, à l’Egyptien, Phrygien et Thracien. Peut
étre que le Thracien est venu des Scythes et Celtes. Et de cela tant des mots communs 30
aux Allemands et aux Grecs.
Ne paroist il pas plus aisé de passer des Gaulois dans l’Asie par l’Allemagne superieure,
que par le circuit des Alpes et le tour de la mer Hadriatique? On convient
que les Bojes sont venus des Gaules en Allemagne, et on a trouvé les Bojes encore en
9. 5. 2011

454 transkriptionen 1716 N. 366
Pannonie, n’est ce pas le chemin pour aller en Grece et en Asie? Apres cela il est naturel,
que les Teutoniques se soyent joints à eux dans une si longue marche à travers de leur
pays. De plus les habitans des Alpes, sont appellés par Tite Live populi Semigermani.
On peut croire que des habitans des Alpes et de l’Illyrie se seront joints à d’autres.
5 C’estoit colluvies gentium cognatorum. Quant au passage de l’Anonyme de Ravenne, il
est manifeste, que la leçon de l’exemplaire du Vatican est corrompue, et je m’imagine
qu’à tout peser, mon explication sera la plus vraisemblable. L’auteur paroissant plus
ancien que les Rois François de la seconde race, et ceux de la premiere n’etant jamais
venus jusqu’à l’Elbe, il semble qu’on ne sauroit dire que ce pays ait arresté: les progrés
10 des François outre que le mot l i n e a n’y convient point. Vous avés raison, Monsieur,
de juger qu’ A r b o r i c h i pourroit n’estre qu’une corruption des copistes.
Tout ce que je viens de dire, Monsieur, est fait un peu à la haste, car je suis trop
distrait maintenant pour chercher dans les livres, et dans mes propres recueils, qui sont
peu en ordre, des observations qui viendroient peut étre plus à propos. Ainsi je vous
15 supplie, Monsieur, de regarder cela avec quelque indulgence.
Je verray, si je pourray obtenir de M. l’Abbé Renaudot par quelque ami le Catalogue
des Patriarques Nestoriens.
J’envoyeray en Hollande une reponse aux remarques critiques, qui sont, selon toutes
les apparences, de l’ami que vous savés. J’éspere qu’il ne trouvera aucun sujet de s’en
20 plaindre. J’y reconnois qu’il a de l’esprit, et auroit pû dire quelque chose de meilleur,
mais comme il n’a pas voulu se donner l’attention necessaire, mon sentiment luy a paru
obscur, c’est sa faute: d’autres en ont jugé fort autrement. Aussi prend il les choses de
travers asses souvent, ou ne veut que se jouer.
366. MATHURIN VEYSSIÈRE LA CROZE AN LEIBNIZ
25 Berlin, 5. Oktober 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 517 Bl. 98
Monsieur
Ie vous remercie de tout mon coeur de la lettre de M r Wilkins. Elle m’a fait beaucoup
de plaisir. Ie prends la liberté de vous adresser la réponse, que je souhaite extremement
9. 5. 2011

N. 367 transkriptionen 1716 455
qu’il recoive bien tôt.
Ie fis tenir Samedi; une longue lettre pour vous à M r Frisch. I’espere, Monsieur, que
vous l’aurez presentement reçue.
Ie serois bien fâché que les Conciles du P. Hardouin fussent supprimez. On ne peut
pas nier que nonobstant tous ses Paradoxe ce Iesuite ne soit un homme d’esprit. Sa 5
Chronologie de l’ancien Testament est un ouvrage admirable à mon sens, à cela près.
Ie voudrois pour beaucoup que M r Basnage m’eût laissé en repos. Ce qu’il dit me met
dans la necessité de lui repondre. I’aurois passé tout le reste s’il n’avoit pas commencé par
deux mensonges, dont le premier ne peut étre que contre sa propre conscience. Iamais mes
Entretiens n’ont été à Roterdam, et jamais aucun Libraire n’a refusé d’imprimer pour 10
moi. Par bonheur j’ai en main dequoi prouver la fausseté de ce qu’avance M r Basnage.
De pareils tours de Norman ne conviennent ni à son âge ni à sa Profession. Il me semble
qu’il est de mon honneur de me justifier sur cela. Il devoit bien le prévoir. Ie le ferai
pourtant modestement: Lenit albescens animos capillus. Il ne laissera pas de sentir le
coup: car il n’est pas agréable d’étre publiquement convaincu d’un mensonge fait de 15
propos deliberé. Ie suis avec un profond respect Monsieur Vôtre tres humble et
tres obeissant serviteur La Croze.
à Berlin le 5. d’Octobre 1716.
367. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ
Wien, 5. Oktober 1716. 20
Überlieferung: K LBr. 261 Bl. 64
Excellentissime, Perillustris, ac Gratiose Domine,
Vir Eruditissime
Patrone Fautor Benevole
Superioribus meis Te rogavi, ut, si Tibi minus molestum foret, aditum mihi in Heraei, 25
et Gentilottii Virorum Eruditissimorum animos Tuis literis patefaceres; id quod eo nunc
etiam vehementius abs Te peto, quo Horum Virorum humanitatem laudari ab omnibus
quotidie magis audio, et Tuam apud Eos authoritatem valere pluris intelligo.
Quam hic legis Orationem funebrem, ea mente ad me dedi, ut me doceas Optimus
9. 5. 2011

456 transkriptionen 1716 N. 368
Iudex omnis elegantiae quid qua in re peccatum a me sit. Vale et me crede observantissimum
Tui, donec vixero
Excellentissime D ne Tibi Devotissimus omni studio Gerardus Cornelius Drieschius.
Viennae Austriae Nonis Octobribus MDCCXVI.
5 Excellentiss o Viro G.G. Leibnitzio.
368. LEIBNIZ AN JOHANN JAKOB MASCOV
Hannover, 6. Oktober 1716.
Überlieferung: L Abfertigung: Dorpat UB, Mss. Morgenst. Tomus V N. 113
Vir Nobilissime et Doctissime,
10 Amice Honoratissime,
Gratias ago quod doctissime Rabeneri mihi notitiam procurasti qui fecit iis quae
dedit ut multa praeclara ab eo expectemus. Itaque statim rescribo, ut literas ad eum
cures peto.
Grata etiam notitia est circa rei nummerariae aestimationem collybisticam. Illust-
15 rissimum Schaffiroffium non dubito favere consiliis quorum est autor. Quam magnae res,
quas agitat Monarcha cui inservit, moram injicunt, ea mihi percommode evenire videtur,
ne mora injiciatur itineri Tuo. Cura tantum in eo ut valeas, nobisque salvus mature
reddaris. Intelligam forte ante discessum Tuum, aut antequam longe absis, quod sis iter
ingressurus, et an quod suspicor, Viennam reditui servaturus. Interea vale et me ama.
20 Dabam Hanoverae 6 Octob. 1716
Deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius
9. 5. 2011

N. 369 transkriptionen 1716 457
369. MICH. GOTTL. HANSCH AN LEIBNIZ
Leipzig, 8. Oktober 1716.
Überlieferung: K Abfertigung:
Vir Per-illustris et Excellentissime
Patrone gratiosissime! 5
Feci quod in potestate fuit. Communicavi utrique Literas Excellentiae Tuae: hortatus
sum ad accuratiorem rei tam arduae disquisitionem tam Experientissimum Dominum D.
Pauli, quam exercitatissimum Anatomicum nostrum Dominum D. Nabothum. Promisit
etiam posterior observationum suarum circa generationum animalium per plures annos
institutarum publicationem. Sed fateri necessum habeo, eos Leuwenhokianam hypothesin 10
funditus evertere. Quantum enim ex ipsius pleniori discursu percepi, ille in ovulo foeminino
foetus humani praeformationem microscopio observavit, ut non nisi motu proprio
ad evolutionem pleniorem opus sit. Cum Dn. D. Lehmanno autor essem, ut in hac tanti
momenti materia vires periclitaret, communi sententiae se favere testatus est, talesque
observationes non sine stimulatione brutorum ad emissionem seminis, quam pro peccato 15
habet, fieri posse existimavit. Experimentissimus etiam noster Bohnius vermiculos in
semine masculino nunquam observare potuit. Si quae in posterum excurrent notatu digna,
communicare cum Excellentia Tua singula non intermittam. Hugenius non absolute
approbavit Leuwenhoekii hypothesin, sed indecisam reliquit. Illud fatentur libentissime
omnes, pudendam esse ignorantiam nostram in re tanti momenti post tot saeculorum de- 20
cursum. Sed multa adhuc reservata sunt posteritati. Quod superest ut excuset Excellentia
Tua brevitatem, summopere oro atque contendo, plura daturus proxime.
Perillustris atque Excellentissimi Nominis Tui Cultor obsequiosissimus D. Mich.
Gottl. Hanschius
Lipsiae d. 8. Octobr. 1716. 25
Dn. M. Mascov his diebus iter in Italiam suscipiet, seque Excell. Tuae commendat.
H. Baron v. Leibnitz
9. 5. 2011

458 transkriptionen 1716 N. 370
370. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE LA CROZE
Hannover, 9. Oktober 1716.
Überlieferung: L Abfertigung:
Monsieur
5 J’ay receu votre lettre pour M. Wilkins, et je l’envoyeray aujourdhuy en Angleterre,
accompagnée de la mienne, car il m’avoit ecrit aussi. Je n’ay pas encor receu celle que
vous avés donné dernierement pour moy à M. Frisch: mais je l’auray bientôt sans doute.
J’ay trouvé que dans l’Histoire Critique de la Republique des lettres on a inseré
non seulement ma reponse aux secondes objections de M. Bayle contre mon systeme,
10 contenues dans la seconde edition de son dictionnaire, mais aussi des Remarques Critiques
sur cette reponse, qu’on dit avoir été faites par ordre de la feue-Reine de Prusse. Il se peut
que l’auteur de cet écrit ait parlé à Sa M té contre mon systeme, et qu’Elle luy ait dit de
mettre ses objections par ecrit. Mais je puis dire en verité de n’en avoir jamais rien appris.
Je voudrois maintenant pouvoir deviner de qui est cet écrit. J’en soubçonne quasi Mons.
15 l’Enfant, car il semble que les sentimens qu’on y debite, conviennent assez avec ceux
qu’il a marqué dans les conversations. Il n’y a qu’un seul endroit qui s’y oppose, mais il
y pourroit avoir été mis exprés pour embarasser. C’est lorsqu’on y dit: notre M. Newton.
Cela doit faire tomber le soubçon sur un Anglois. Et s’il estoit vray, je ne voy que M.
Toland qu’on en puisse soubçonner. Car je ne connois guere que celuy d’Anglois à qui
20 la Reine ait pû avoir parlé de philosophie. Mais je doute que M. Toland écrive si bien en
François, et je ne me souviens pas bien, s’il peut avoir vû la Reine dans le temps marqué.
Vous jugerés mieux que moy de tout cela, Monsieur, et je vous supplie de m’en dire votre
sentiment. Je repondray a cet écrit dans le même journal Critique; et il ne me sera pas
fort difficile d’y repondre; et quoyque l’auteur ait écrit d’une manière, qui ne paroist pas
25 trop obligeante pour moy et qu’il ait taché de tourner mes sentimens en ridicule; je ne
diray pourtant rien qui le puisse ou doive offencer quel qu’il puisse étre: je serois bien
faché si de tels écrits me mettoient en colere: ils doivent plustot servir à nous divertir.
Monsieur Banage est maintenant Historiographe de Messieurs les Etats. Je ne say, s’il
aura le loisir de travailler à leur Histoire. Je suis surpris qu’ils ne pensent pas à la faire
30 écrire aussi en Latin. M. Graevius devoit écrire celle du feu Roy d’Angleterre. Mais il est
demeuré i n t r a c o n a t u m . Vous aurés vû, Monsieur, l’Essay latin d’une Histoire
9. 5. 2011

N. 371 transkriptionen 1716 459
de nostre temps dans la Bibliotheque de M. Clerc: il m’a paru un peu languissant. Je
suis avec Zele Monsieur votre tres humble et tres obeiisant serviteur Leibniz
Hanover ce 9 d’Octobre 1716.
A Monsieur Monsieur de la Croze Bibliothecaire du Roy Berlin
371. LEIBNIZ AN LORENZ HERTEL 5
Hannover, 9. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
I’ay recu une lettre de M. Schramm ou il me mande d’avoir recu le livre sur le
Concile de Reims, et je vous remercie, Monsieur d’avoir eu le soin de le luy faire envoyer. 10
Voicy la notice de quelques Manuscrits encor à vendre qui ont eté dans la Bibliotheque
de feu M. le docteur Mayer. Il semble qu’ils meritent d’estre conservés. Vous
verrés, Monsieur, si dans l’occasion il sera à propos d’en toucher quelque chose.
Si la pretendue descente des Russes et des Danois va à rien le Dannemarc en souffrira
terriblement et l’on aura de la peine à comprendre des conseils de cette nature. Si les 15
Russes retournent en deçà de la mer, je ne voy que la Pologne ou on les puisse loger: mais
je ne say pas si le Roy luy même les y voudra. Il semble que M. le Conte de Fleming a
remué quelque chose à Berlin: mais on y est circonspect. Ie suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanover ce 9 d’octobre 1716. 20
A Monsieur Monsieur Hertel Conseiller d’Ambassade de S.A.S. Wolfenbutel
9. 5. 2011

460 transkriptionen 1716 N. 372
372. LEIBNIZ AN DAVID WILKINS
Hannover, 9. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Insigni Viro Dom. Davidi WILKINSIO
5 Godefridus Guilielmus Leibnitius S.P.D.
Quas ad me misisti literas, viro apud Berolinenses egregie docto destinatas, curavi
diligenter et jam responsorias mitto. Gratulor TiBi mirifice quod locum invenisti virtute
tua et doctrina dignum apud Eminentissimum Anglicanae Ecclesiae Maecenatem
sententia instar omnium merito habetur. Utinam quae de me TIBi dixit, judicio potius
10 ejus quam favore et benignitate niterentur; sed videtur Serenissimae principis Walliae
exemplum secutus, cui potius fidem meam et bene merendi voluntatem, quam vires facultatesque
que probavi. Nihil potes mihi praestare gratius quam si obsequia et officia,
quaecunque a tenuitate mea proficisci possunt summo viro deferas, cui etiam ipse scribo
ne eximiam ejus propensionem non satis suo pretio aestimasse aut dignitatem voluisse
15 videar.
Gaudeo ipsius et Reverendissimi Carleolensis Episcopi opera TiBi datam occasionem
multis modis bene merendi de Ecclesia in bonis literis. Nam et consilio illi mirifice
applaudo, quo Regi magno suggestum est ut antiquitates Anglosaxonicae publicis in
id constitutis muneribus excolerentur. Nam praeterquam quod ea res per se prodest,
20 ostendit Aulae curam ad solida studia ornanda versam, quo magis animi ab inanibus plerumque
Schedis abducantur, quibus a multis annis luxuriant apud vos typi. Memini me
aliquando in literis quas doctissimus Wottonus Hikkesiano compendio adjecit, optare,
ut exemplo svedorum apud Britannos collegium antiquitatum institueretur. Ejus voti
jam pene damnatus sum. Et vero Hikkesius ipse etsi multae vir doctrinae et diligentiae
25 non suffecit oneris quod Germanicae nostrae linguae quae tibi ni fallor vernacula est,
expers esset, et saepe in Islandia et Runis quaereret, quae Germania magna dedisset.
Quis Tibi collega datus sit, nosse gratum erit. Commentatiunculam meam de o r i g i n e
F r a n c o r u m videris fortasse. Ibi ostendo testimonio Anonymi Ravennatis et Ermoldi
Nigelli ex Danorum et Anglosaxonum vicinia, id est populis inter Eidoram Oderamque
30 venisse, tunc paulo post Marcomannidum bellum et Gothorum aliorumque ex Transoderanis
migrationes, quibus in orientem tendentibus, Franci Album transgressi in regio-
9. 5. 2011

N. 373 transkriptionen 1716 461
nem Hermandurorum venerunt, et ab Harzicis montibus usque ad Moenum amnem omnia
tenuerunt quod ex legis Salicae praefatione ostendi; pagumque seu tractum Salagan in
ea memoratum in Diplomatibus Carolo M. anterioribus cis Moenum tandem Visurgi inveni.
Inde superato dextram ripam Rheni inferioris insedere ubi Romanis innotuerunt.
Opposuit se mihi in commentatiunculis Trevultianis Turneminus Jesuita doctus, 5
sed non videtur aliquid attulisse, quo argumenta mea infringantur.
Gaudebo videre quaecunque Tua cura prodeunt sane exquisita et perutilia, et quod
mihi destinabitur, Domino Zollmanno commendari poterit, qui Ill mi Comitis Botmarii
filium ad praeclara studia ducit. Si scrirem cui in Batavis orationum Dominicarum praeclarum
volumen mihi destinatum credideris, fortasse mihi non periret. 10
Vale. Dabam Hannoverae 9 Octob. 1716.
373. LEIBNIZ AN MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE
[Hannover, nach 9. Oktober 1716].
Überlieferung:
L Konzept: Hannover Niedersächs. Landesbibl. Ms IV 469 Bl. 106–107. 1 Bog. 2 o . 4 S 15
A Reinschrift: Ebd. B1. 108–113. 3 Bog. 4 o . 12 S.
Monsieur,
Je suis bien aise d’avoir receu Votre belle lettre sur les Origines et migrations de
quelques peuples et d’en conferer la dessus avec une personne, qui a autant de lumieres,
que vous en avés sur ces matieres. Je crois aussi que les Cimbres et les Cumbres Bretons 20
sont d’une même origine; et j’en ay touché quelque chose autres fois, et ce que Humfredus
Lhuydius apporte ne sert qu’à cela. Mais il paroist plus probable que les Insulaires soyent
venus du continent, que viceversa. Il y a peu d’apparence dans ce qu’il dit, que les
Cimbriens echappés de la defaite de Marius soyent retournés dans l’Isle Britannique.
Pour ce qui est du Cimbrique M o r i m a r u s a pour m a r e m o r t u u m chez Pline. 25
Il est seur, que m o r e , m a r , ou m e e r est commun presque à toute l’Europe,
signifiant la mer. Vous saurés, Monsieur, si M a r u s a signifie mort en Gallois ou en Bas
Zu N. 373: .
9. 5. 2011

462 transkriptionen 1716 N. 373
Breton. Il pouvoit signifier eau epaisse, et peu navigable, comme le Lac de Sodom. L’eau
epaisse est appellée M o r a s chez les Allemans, d’ou le nom des terres basses souvent
inondées, mars-land a son Origine. Les ancies Marses, et les Ditmarses, modernes en
ont été nommés. Comme M. Eccard s’est attaché heureusement, quelques annees aux
5 recherches des etymologies Teutoniques, Je luy ay communiqué votre belle lettre. Estant
maladie, il n’a pas pu me venir voir, mais il me mande que m r e z m a r e z est mourir
chez l’Esclavons de Lusace. Et qu’Ammian Marcellin, introduit un barbare, qui s’ecrie
m a h r a , qu’il meure. Ainsi m o r i m a r u s e seroit mer morte tant ex Exlavon, que
peutetre en vieux Allemand. Nous avons encore aujourdhuy m a r t s c h e n , detruire,
10 reduire à rien, on s’en sert dans les yeux. — Humfredus Lhuydius ne connoissoit, assés les
langues Septentionales pour en prononcer. Les langues usitées sur la mer Baltique qui ne
sont ny Allemandes, ny Esclavonnes parvissent avoir quelque cognation avec la Finnoise.
Mail il se peut qu’anciennement il y ait eu plus de rapport à la langue Cimbrique,
que je crois presque Teutonique, et au Breton, qui paroist demi Teutonique, comme nous
15 verrons tantost. Il semble que l i d a u et l i t u s a son nom à l e d o n e seu rerec maris.
Vous saves que la haute mer est m a l i n a , et la basse l e d o. Et m a l i n a vient de
meche m a c h t qui convient , magis etc. L e d o vient de L i t t l e petit,
tenuis. On peut douter si les Lettes ont leur nom à litore, Lidau, videntur enim non minus,
imo magis mediterranei quam litorales. Ce nom dans ce sens conviendroit plustost aux
20 Estoniens, Livoniens, Prusses. M. Eccard me fait savoir que Lithuania, Lettia signifie en
Exclavon pays plein de bois. La coutume de donner les biens immeubles aux plus jeunes;
a encore été usitée dans une partie de l’Allemagne, il y en a même quelque trace dans
les pays de Bronsvic; les plus âgés pouvoient en chercher dans un tems, ou quantité de
terres estoient encore enfriche et p r i m i o c c u p a n t i s , c’estoit une vonne police
25 alors.
La discussion sur la difference des Getes et des Gots seroit de plus longe halein.
Quelque anciens ne parlent de leur identité que comme on a coûtume de faire, quand on
s’arreste sur la superficie deo moto. Mais quand on entre dans le Detail, il semble qu’on
trouve toute autre chose. Herodote dit que les Getes estoient des Thraciens. Cependant
30 on ne peut point nier, que les Gots n’ayent estés un peuple Germanique. S’ils ont cru
descendre des Getes, c’est qu’ils estoient ignorans, outre qu’ils etoient dans leur pays et
estoient bienaises de prendre part à leur gloire. Cependant leur traditions d’etre venus
de la mer Baltique y contrarioient.
Il est plus important d’examiner si les Celtes et les Germains ont eu aussi peu de
9. 5. 2011

N. 373 transkriptionen 1716 463
commun ensemble, qu’il semble, Monsieur que vous croyés. Il est seur que les Germains
ont estés compris sous le nom des Celtes chez les Grecs, et qu’on les appelloit particulierement
Celtoscythes. Il se peut cependant que le nom appartienne proprement à ceux
de la Gaule Celtique. L de Galates et de Keltes paroist estre le même. Mais sans
s’arrester à leur nom; on trouve chez les Gaulois, et les Gallogrecs, des noms propre usités 5
chez les Germains, comme Lutavicus, Lutarius, Ortjagon (Hertog) et tant d’autres. Les
noms de Villes, ponts, Montagnes ont aussi souvent du rapport au Teutonique. Claverius
en a rapporté beaucoup d’exemples, quoyqu’il soit peut étre allé trop loing, comme si les
langues avoient quasi été les memes. S. Jerome dit, que la langue des Galatiens de l’Asie
convenoit avec celle qui etoit usitée aux environs de Treves. Or les T r e v i r i estoient 10
Belgiques c’est à dire Germaniques d’origine. Comme je n’ay aucune connoissance de
la langue des Basques, je n’ose rien dire de son rapport à des autres. Quelques Anglois
asseurent qu’elle a beaucoup de convenance avec l’Irlandois. J’en doute.
Il se peut qu’en certains mots l’ancien Gaulois ait eu plus de rapport au Teutonique
que le Britannique, separé par la mer sour tout dans la partie Australe de l’Isle. Il y a des 15
mots Gaulois rapportés par les anciens, qui sont Teutonique aussi, sans étre Bretons, par
exemple g a n z a , chez Pline se dit d’un oye. Il y eu aussi sans doute un grand nombre
de mots Teutoniques perdus, qui ne nous laissent plus voir toute la convenance entre le
Teutonique et le Breton. Cependant comme il paroist en effect qu’il n’y a point de langue
moderne, qui ait plus de rapport à l’ancienne Gauloise, que la Britannique ou Galloise 20
moderne; Je suis bien aise, Monsieur, d’entrer avec vous dans quelque detail la dessus,
où il est bon de considerer, que la langue Teutonique a quantité de mots provinciaux
ou surannés, qu’il ne faut point negliger, et on en pourroit composer une langue aussi
differente de l’Allemand vulgaire, que la Bretonne le pourroit étre. Mais venons aux mots
que vous rapportés. 25
A v o n signifie peut étre non pas tant la riviere, que son embouchure ou issue;
ossacum, abend, ebbe, abitum. vient encore h a v r e , ou h a v e n , car les
issues des rivieres sont les ports les plus naturels. B l u y d - h i n , c’est à dire l’an,
paroist un mot composé, dont il faudroit examiner les composans.
D u r , eau, water, convient avec et paroist aussi étre un usage en Canta- 30
brique, ou du moins u r a en Espagne. Il se peut que water et soyent d’origine
commune, et que certains peuples n’en ayent retenu que la termination.
K l y s t , oreille paroit convenir avec la Teutonique. Car les bas Saxons et les Flamans
gardent encore l u s t e r e n , l u y s t e r n , auscultare, les hauts Allemans disent
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464 transkriptionen 1716 N. 373
l a u s c h e n.
I c h , boeuf, n’est pas eloigné d’Ochs ou Uchs.
K i , chien, hund, paroissent convenir entre eux et avec le Grec; le Gallois n’est que
mutilé
5 P e n , teste, est proprement summité. P i n n e Pinna c’estoit encore le
nom de Jupiter, ou Dieu supreme chez les Germains. Dans la haute Allemagne, le jeudi
est appellé Pings-dag.
Sur K i g , chair. M. Eccard remarque, que c o d est chaire chez les Danois, et
l’aura été aussi chez les anciens Teutons, car il
10 en reste, K ö d e r , esca, ce qu’on met à l’hameçon. Il se peut qu’on ait aussi
dit K i d quelque part, et que les Bretons en ayent fait K i g. Ces lettres, s’echangent,
par exemple les Anglois disent f i t aptus, et nous f u g , comme m i t f u g u n d
r e c h t , convenablement.
K y n f o n , et S c h w a n z , quaeve, ne sont pas tant eloignes, qu’on pourroit pen-
15 ser d’abord. Il y à mille changemens encore plus grands. —
Cependant il faut adjouter, que chez les anciens Allemands G o n f a n à esté une
banniere, d’ou vient G o n f a n o n , Gonfalonniens; Les Lombards ayant porté ce mot
en Italie. C’est une chose pendante et flottante, comme w e d e l , qui s’accorde avec
c a v i l a et signifie aussi tant une queue, que toute autre chose pendante et aisée à étre
20 agitée. Peut etre que G o n f l e r y a encore du rapport, si ce n’est qu’on le veuille
plustost deduire d’enfler.
M. Eccard remarque que K i n g o n sera c u n e u s , conus, coin, figura in acumen
desinens, et f a n ou f a h n le méme que band, banniere, une chose pendante.
K a r u , cerf, convient sand doute avec l’Allemands h a r t , h i r s c h , la difference
25 n’est que la lettre terminantem et dans le degré de l’aspiration du commencement. La
famille de H a r d e n b e r g à un cerf dans ses armes.
N e v , ciel. Cela n’a rien de commun avec l’Allemand himmel, mais il convient assez
avec Hêvn, ou Hêven, qui est en usage chez les Anglois, et chez les bas Saxons. Au reste
ce mot Britannique convient encore d’avantage avec le Lettien et autres langues de la mer
30 Balthique. Il semble que n u b e s , n e b u l a , des Latins y convient aussi. M. Eccard
remarque que n e b o est aussi ciel chez quelques Esclavons, et qu’il semble signifier
même en Allemand une cavité , Car n a v e , vel n a b e nous est modiolus,
n e b e r , terebra, et n a b e appellatur cavum rotae, cui axis inseritur. J’adjoute à cela
que n a v i s un vaisseau vuide paroist venir de la même origine.
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N. 373 transkriptionen 1716 465
C o l o n , coeur, hart, Il n’est pas étrange que la lettre r soit changée en
L ; j’ay entendu des enfans dire, mon levelend pere.
B y f f , doit, cela ne convient pas avec f i n g e r mais il convient avec w e i s e r ,
index digitus, w e i s e n , w i s e n , en bas Allemand est monstrer.
T y , maison, haus, point de convenance je l’avoue. Mais le mot moderne, h a u s , 5
ne convient pas d’avantage avec l’ancien b u d e qui signifioit aussi une maison, et venoit
à b e i t e n , demeurer. Ty selon M. Eccard pourroit convenir avec derke, toit, tectum.
M a p , fils, sohn. point de convenance je l’avoue. Mais m a g e n sont cognati en
vieux Allemand. Les Irlandoise disent m a c , au lieu de m a p.
T a n , ignis, feu, M. Eccard me suggere t ü n d e n zünden, allumer; t u n d e r 10
chez les bas Saxons est f o m e s , amorce.
R e n t i n , enfant, Kind. Ce mot Walloist paroist composé. Il faudroit en savoir
l’origine. Le mot K i n d signifie originairement, genre, les anciens Teutons avvient des
mots plus determinés pour enfant. M. Eccard croit que le mot Wallois pourroit venir de
p l a n t a. 15
K a r r e g , pierre, stein. Je trouve que l’ancien Allemand avoit des mots qui convenoient
avec le Wallois. Encore aujourdhuy le K o r n ou K e r n au, qui est dur
dans les fruits; comme dans les cerises, prones, est appellé s t e i n par quelques Allemands;
Les pays pierreux sont appellés K a r n i , comme la Carniole; le champ pierreux
en Provence, C r a u , ou Jupiter a envoyé imploye pierres, pour secourir Hercule, en a 20
aussi son nom. Le rocher est c r a i c h chez les Anglois.
T a v o t , langue, Zunge. M. Eccard soubçonne que Tavod pourroit étre dit pour
Tagod ou Tangod.
B l a i d h , loup, wolf . La difference originaire n’est pas si grande qu’il paroist; la
terminaison labiable est changée en dentale, comme on confond souvent Arnolf et Arnold, 25
Bertolf e et Bertold; loup et wolf conviennent aussi.
L h a u , main, hand. Langen ou en vieux Allemand, lagen est autant que ,
prendre.
Güraigh, femme, ou epouse, weib. Er, vir, bar, gars, Karl est homme, garce, virgo,
virago, femme. 30
M. Eccard remarque que Gurra est femelle chez les Suabes, et se dit encore d’une
caballe. Chez d’autres Allemands j’ay remarqué qu’ a l t e g u r r e est une vieille rosse.
T r u y n , nez, nase, le François troigne, et truye, repond icy. Il semble que t r u n -
c u s est proprement celuy qui a perdu le nez, t r u n c a s i n h o n e s t o v u l n e r e
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466 transkriptionen 1716 N. 373
n a r e s. Et t r u o n e s Festo sunt nasones. Mais je trouve d’avoir remarqué dans mes
Annales à l’an 995. qu’au lieu de truyn il y a aussi g r o u i n , où l’initiale est presque
seule changée; et que l’un et l’autre signifie r o s t r u m , le nez ou le bec. Car trouvant
dans un Diplome g r u i n u m seu rostrum aquarum duarum (id est confluentes qui
5 rostrum formare videntur) j’ay remarqué, convenire gruem vel de rostrata ave,
et machina gruem referente, et Germanicum K r a n i c h de ave K r a n e de machina
eadem quibus assonent (initiali tantum litera mutata) t r u g e de sue, t r o g n e de
naso, rostro, vultu.
S h y g a r d , oeil, auge; L u g e n en ancien Teutonique signifie voir.
10 Davad, ovis, schaaf ; Peutétre Davad est du Latin.
T r o e d pied, fuss; Mais t r e t e n en Allemand est poser le pied sur quelque chose,
t r i t t est pedis impositio, t r o t t e r en vient aussi.
B l e u , poil, hahr, le Gallois parvist corrompu du Latin. Il y convient f l a s ou lin,
w o l l e ou laine.
15 G u a e d , sang, blut. Il semble que G u a e d (convenant avec Water) a signifie
originairement liqueur. Comme c r u o r ; et que ce’est liqueur par excellence. Chez les
chasseurs Allemands sang est appellé sweis, sueur, et chez le vulgaire quelsques fois, le
sang est appellé s a f t. Il se peut aussi le g u a e d signifie bleu, couleur de sang obscur,
r g u a d u m , w a i d est l’herbe dont les Allemands rent la couleur bleue, qu’on
20 employoit chez teinctutiers avant l’indigo.
H e y l , soleil, sonne; le Gallois convient manifestement avec le Grec . Hell
est clair en Allemand. Il paroist encore, que sol et , sont d’une meme origine,
comme aussi sol et sonn.
C h û a e r , soeur, S c h w e s t e r , chez les Flamans S i s t e r. Il semble que ces
25 mots conviennent. S c h w a g e r est sororius.
D u a r , terre, erd. Il semble encore que ces mots conviennent.
B o l , ventre, bauch; mais b a u c h paroist fait de b u l k qui reste chez les Anglois,
ventricosus, inflatus, on y peut joindre les mots, bulla, balle, boule, pila, b a l g follis.
Vous voyés, Monsieur, qu’il y a peu de mots de ceux que vous avés choisis à
30 l’aventure, qui ne sentent manifestement d’origine Teutonique, ou commune avec la
Teutonique. Je me souviens que je vous monstray un jour, mes remarques, faites en
parcourant à la haste le petit Dictionaire Gallois, dans les origines Gallicae de Boxhornius,
pour conferer les mots Gallois avec les Allemands, et vous m’avouâtes, Monsieur,
de n’avoir pas crû, qu’il y avoit tant de rapport, mais vous l’aurés oublié.
9. 5. 2011

N. 373 transkriptionen 1716 467
Ce que vous dites, Monsieur, des sources de la langue Greque est fort raisonnable.
Mais ne voudriès vous pas adjouter, le Phenicien, à l’Egyptien, Phrygien et Tracien.
Peutétre que la Thracien, est venu des Scythes et Celtes. de cela tant de mots
communs aux Allemands et aux Grecs.
Ne paroist il pas plus aisé de passer des Gaulois dans l’Asie par l’Allemagne supe- 5
rieure, que par le cuit des Alpes et le tour de la mer Hadriatique? convient
que les Bojes sont venus des Gaules en Allemagne, et on a trouvé les Bojes encore en
nnonie, n’est ce pas le chemin pour aller en Grece et en Asie? Apres cela il est naturel, que
les Teutoniques se soyent joints à eux dans une si longue marche travers de leur pays.
De plus les habitans des Alpes sont appellés par Tite Live populi Semi Germani. On 10
peut croire que les habitans des Alpes et de l’Illyrie se seront joints à d’autres. C’estoit
colluvies gentium cognatarum.
Quant au passage de l’Anonyme de Ravenne, il est manifeste, que la leçon de
l’exemplaire du Vatican est corrompue, et je m’imagine qu’à tout peser, mon supplication
sera la plus vraisemblable. L’auteur croissant plus ancien que les Rois François de 15
la seconde race et ceux de la premiere n’etant jamais nus jusqu’à l’Elbe, il semble
qu’on ne sauroit dire de ce pays ait arresté les progrés des François, outre le mot linea
n’y convient point. Vous avés raison, Monsieur, de juger qu’ A r b o r i c h i pourroit étre
qu’une corruption des Copistes.
Tout ce que je viens de dire, Monsieur, est fait peu à la haste car je suis trop distrait 20
maintenant pour chercher dans les livres, et dans mes opres recuils, qui sont peu
en ordre, des observations qui vindroient peut étre plus à propos Ainsi je vous supplie,
Monsieur de regarder cela avec quelque indulgence.
Je verray, si je pourray obtenir de M. l’Abbé Renaudot par quelque ami le Catalogue
des Patriarques Nestoriens. 25
J’envoyeray en Hollande une reponse aux remarques Critiques, qui sort, selon toutes
les apparences, de l’ami que vous savés. J’espere qu’il ne trouvera aucun sujet de s’en
plaindre. J’y reconnois qu’il a de l’esprit, et auroit pû dire quelque chose de meilleur,
mais comme il n’a pas voulu se donner l’attention necessaire, si mon sentiment luy a
paru obsur, c’est sa faute: d’autres en ont jugé tout autrement. Aussi prend il les choses 30
de travers asses souvent, ou ne veut que se jouer.
9. 5. 2011

468 transkriptionen 1716 N. 374
374. THEOBALD SCHÖTTEL AN LEIBNIZ
Wien, 10. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Hoch: und wohlgebohrner Freyherr,
5 Gnadiger Herr, vergangene Post habe Dero werthestes vom 27. Septem. sambt
zweyen einschlüßen als an Hern v. Bartenstein und Hoffrath Schmid, wie auch eine Post
vorhero ein schreiben sambt einem einschluß an H. Abbate Spedazzi richtig erhalten, die
einschlüße alsogleich überlieffert, es wurde mir aber zu spaht selbige Post zu beantworten,
derhalben zwey brieff von H. abbate Spedazzi welche er mir vergangene Post und
10 heüt zugeschikt, zu gleich schicke. H. von Bartenstein befehlet sich zum schönsten. Er
wird aber dem H. v. Widow selbsten antworten, ich bedanke mich auch gegen Monsieur
de Widow wegen überschiktem gruß, und thu mich demselben dienstlich befehlen wegen
Dero übermachten geldes wird aus meinem vorigen sein zu vernehmen gewesen, daß nicht
allein solche erhebt sondern auch in alhiesige Statt Banco angelegt habe, auch Copiam
15 der Obligation eingeschicket, Mein Sohn befehlet sich schönstens und berichtet daß H.
General Graff v. Bonneval ehistens wird widerumb vollig restabilirt sein wird. Wegen
auffhebung Dero besoldung (welche nicht glatt eine pension genennet, sondern per modum
pensionis von der hoffCammer betittelt worden) hab ich schon gemeldet daß ich
auch stark daran zweiffle ob sich dieses im grund also befinden solte, dan ich niemalen
20 ein eintziges wohrt davon gehöret, Ich habe aber geschrieben daß es beßer were von dieser
sach nichts zu melden noch nachzufragen, dan sonst möchte es schädlich sein, sondern
so lang in gedult zu stehen weilen ohne deme nunmehro das quartal verfloßen und die
bezahlung in kurtzer zeit erfolgen solte, als werde ich mit der quittung auch, wie ich
sonst gethan anmelden und Dero quartal begehren, als dan wird sich die rechte warheit
25 selbsten antag geben, ich weiß nit was ich gedencken solle über den jenigen welcher dieses
berichtet hat, es ist nit gut einem jeden zu glauben und zu trauen, genug in kurtzer zeit
wird sich, wie ich schon gemeldet, alles zeigen, alß dan kan man mehrers darvon melden,
eines muß noch melden, wie daß die jenige so pensiones haben jederzeit zum allerlötsten
bezahlt werden, Ja es seint einige pensionisten welche von anfang 1715 biß dato gar nichts
30 empfangen haben weilen Ihr May t der Kayser derer specification nach hoff begehrt, und
fast einem jeden den dritten theil auffgehoben hat, und wie ich vernehme, sollen an-
9. 5. 2011

N. 375 transkriptionen 1716 469
jetzo erst dieses dritte quartal deß 1716 Jahrs der anfang Ihrer bezahlung geschehen, wie
ihnen die vorhergehende 6. quartal aber werden ersetzt und bezahlt werden, dieses ist
noch nit außgemacht. aber mit Dero besoldung hat es eine gantz andere beschaffenheit,
dan so offt man die Hern Reichshoffräthe bezahlt hat, so hab ich auch jederzeit Dero
quartal zu gleich empfangen, da ich meine eygene besoldung erst 2 oder 3. wochen später 5
eingenomen, wie man die Classen in ihrer ordtnung abgefertigt hat dieses habe ich zur
gehorsamen nachricht berichten wollen, wormit verbl.
Ever Gnaden Gehorsambster Diener Theobald Schöttel
Wien den 10. 8 bris 1716.
375. LEIBNIZ AN FRL. V. KLENCKE 10
Hannover, 11. Oktober 1716 .
Überlieferung: L
A M lle de Klenk Dame de la clef d’or de l’imperatrice Amalie.
Mlle
La mauvaise nouvelle qu’on m’a donnée, a fait ce bon effect, qu’Elle m’a fait avoir 15
une lettre gracieuse de votre part. Car quoyqu’Elle soit plein de reprimendes: cela même
marque votre bonté. J’avoue que les connoissances dont vous parlés Mad lle ne me font
point d’honneur, selon le monde. Les gens maltraités par la fortune quelques honnetes
gens qu’ils puissent etre d’ailleurs, sont evités. Je ne me vante pas aussi de ces connoissances.
Cependant comme ces bonnes gens m’ont cherché et se sont empressés pour 20
me marquer leur bonne volonté, quelque penutile qu’elle soit, il m’a paru qu’il y auroit
de la dureté à les rebuter. Je souhaiterois de les pouvoir soulager mais je n’ay garde de
me mêler de leur affaires. Et vous aurés la bonté M lle de m’en point accuser ailleurs.
La mauvaise nouvelle m’est venue d’un coté qui pourroit paroitre plus seur, elle n’est
pourtant pas une marque de la bonne volonté pour moy de ceux dont elle est venue, au 25
contraire on a affecté de la debiter quelque part ou cela ne pas. J’espere qu’elle
ne sera point veritable, cependant j’ay voulu aller au devant du mal. Mais si vous trouvés
M lle qu’il n’y a pas encor de l’apparence qu’elle soit fondée, vous m’obligerés en retenant
9. 5. 2011

470 transkriptionen 1716 N. 376
la lettre à l’imperatrice, si elle n’est pas encor rendu; Et en cas qu’Elle le soit, de porter
sa Majesté à en faire abstraction aupres de L’Empereur, il ne peut point nuire.
Cependant que leur M tés sachent que je pretends revenir à Vienne quand le Roy de la
Grande Bretagne aura repassé la mer: et qu’en attendant je tache à enroller des habiles
5 gens pour la societé future imperiale des sciences, et dont plusieurs sont d’un charactere à
ne point demander de pensions, il en faudroit pourtant quelques uns qui en ayent. C’est
pourquoy j’espere que l’Empereur songera tout de bon à cet etablissement, et qu’on
preparera un peu les choses avant mon arrivee. Car je n’ay pas assez de temps de reste
pour le perdre en solicitations.
10 L’Abbé du Bois qui a eté quelques semaines icy incognito par ordre du Regent de
France de conclure le Traité entre le Roy de la Grande Bretagne et la Cour de France.
Cela ne contient presqu’une confirmation et explication du Traité qui a déja eté fait
entre les deux Couronnes à Utrecht, qui oblige les successeurs de part et d’autre: les
explications roulent principalement sur le pretendant et sur Dunkerque. Pour mieux
15 eloigner le pretendant la France fera en sorte qu’il passe les Alpes; et la demolition de
Dunkerque comprendra la cessation et destruction des nouveaux ouvrages de Mardik, qui
donnoient jalousie à l’Angleterre. Ainsi ces deux articles font honneur à notre Roy, qui
promettant de garantir la renontiation du duc d’Anjou ne promet que ce que le Traité
precedent exige deja de luy.
20 Si la descente manque en Scanie, je ne vois point d’autre expedient que de renvoyer
les Moscovites en Pologne. Car d’hyverner dans l’Empire c’est ce que l’Empereur, le
Roy de la Grande Bretagne, et le Roy de Prusse ne pourront point souffrir. Celuy de la
Grande Bretagne est parti hier pour la chasse au Ghoeur, la Reine de Prusse sa fille est
partie le meme jour pour retourner chez Elle. Le Roy de Prusse pourroit venir au Ghoeur
25 voir son beaupere, qui est à 3 ou 4 lieues des Etats de Brandenbourg. Mais on dit qu’il
y a des gens dans le Ministere, qui ne le pressent point pour venir à cette conference de
peur qu’il ne soit desabusé de certains principes. etc.
Hanover cet 11 d’octob. 1716
376. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
30 Hannover, 11. Oktober 1716.
Überlieferung: L
9. 5. 2011

N. 377 transkriptionen 1716 471
HochEdelgebohrener und insonders hochg. H.
Es ist mir lieb daß die böse Zeitung noch nicht wahr scheinet. M. h. H. wird vermuhtlich
bald erfahren, wie es damit bewand; und also wird freylich am besten seyn, daß
man es dahin richte, damit der Kayser nicht vor der zeit damit behelliget werde, worumb
ich auch die Freüle von Klenck in dem beyschluß bitte. 5
Die Zeitung komt nicht von den bewusten leüten sondern von einem solchen ohrt,
darauß erscheinet, daß der sie alhier ausbracht, es mir nicht mißgönnet, und ist die sach
an ohrt und enden vorbracht worden, da mir es nicht gefallen.
Ich habe die kundschafft der leüte, deren die Fraülein von Klenck, und M. h. H.
gedencken, eben nicht gesucht, habe aber die so sie gesuchet, nicht wohl abweisen können, 10
weil ich sie zwar vor unglücklich, doch dabey vor ehrlich halte, mit ihren geschäfften
aber nichts zu thun habe. In übrigen begreiffe wohl daß diese kundschafften mir bey der
heüttigen welt keine Ehre machen, da man die unglücklichen ärger als die boshafften
fliehet. Daher versuche ich M. h. H. anderwerts von solchen kundschafften nicht viel
zu gedencken, habe auch die Freüle von Klenck darumb gebehten. Ich schreibe solchen 15
leüten nichts deßen man mißbrauchen könne.
Ich will hoffen Temeswar werde bald übergehen, und als denn der Prinz, der Graf
von Bonneval und M. h. H n H. Sohn ohngesaümt wieder zurückkommen; je mehr der H.
Sohn zu thun hat, ie beßer ist die Schuhle, und wird es ihm beym Prinzen zu tritt gegeben
haben. Im Winter wolte ich ihm rahten, sich etwas auff das deciphriren zu begeben, denn 20
er hat die nöthige penetration dazu, und das würde ihn nicht wenig distinguiren.
Dem H. Pater Augustin werde ein ander mahl schreiben. In zwischen verbleibe iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G.W. v. Leibniz
Hannover den 11 Octobr. 1716 25
377. PHILIPP WILHELM BOINEBURG AN LEIBNIZ
Erfurt, 12. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Wohlgebohrner, HochgeEhrtester Herr Geheimbde Rath.
9. 5. 2011

472 transkriptionen 1716 N. 378
Auf Dero gütigen Erklärung habe Überbringern dieses Philipp Franz v. Bellmondt
hinläng. instruiret, umb mit Deroselben wegen der albereits fundirten Professur und
meiner der Universität überlaßenen Bibliotheque zu communiciren, und über so eines als
das andern Dero erleuchte Gedanken zu vernehmen, welchen verhoffentlich erwehnter von
5 Bellmont umb so genauer nachkommen wird, als mehr ihme selbst daran gelegen, Ersuche
demnach meinen HochgeEhrtesten Herrn Geheimbden Rath ihme in diesen meinen guten
Absehen, mittelst Ertheilung Dero guten Raths und gütiger Assistenz hochgeneigt an
Hand zu stehen, die ihm bezeigende Gütigkeit und Favor werde als selbst empfangen,
auch in allen andern Gelegenheiten danknemigst erkennen und beständig verharren,
10 Meines hochgeEhrtesten Herrn Geheimbden Raths Ergebener alter trewer Diener
Boineburg
Erfurth den 12 ten 8br. 1716.
H. Geheimbden Rath v. Leibniz
A Monsieur Monsieur de Leibniz, Conseiller d’Etat de Sa Majesté Brittanique et
15 Electeur de Bronsvic à Hannover
378. DANIEL ERNST JABLONSKI AN LEIBNIZ
Berlin, 13. Oktober 1716.
Überlieferung: K
WohlGeborner, Insonders HochgeEhrter Herr Geheimter Raht, sehr werther Gönner.
20 Ich hätte wol nicht gemeinet, daß das jenige was jetzo E. WGeb. zu vermelden
die Ehre habe, sich dergestalt hätte zutragen sollen. Jedoch, weil es dem Gott, der die
Hertzen der Menschen in seiner Hand hat also gefallen, so berichte Dienstlich, daß des
H en OberHoffMarschallen Excel. am verwichenen 9. Oct. E r Wohlgeb., unterm 29. Sept.
an Selbte abgelassenes, so aber nur tages vorher eingelauffen war, mir communiciret, vnd
25 dabei durch ein billet befohlen, daß ich folgenden tages, zu einer gesetzten Stunde, bey
Ihnen seyn solte, um aus der Sache ausführlicher zu sprechen etc. Da ich erschienen war,
sagten mir S. Exc. (Ohne die Quaestionem, an ? weiter zu berühren) daß Sie die Sache
S r Kön. M t vorgetragen, diese auch selbige gutgeheissen hätten, nur befohlen, daß S. E.
vorher noch einmahl mit mir daraus reden, und so dann E. Wohlgeb. Schreiben, welches
9. 5. 2011

N. 378 transkriptionen 1716 473
S. M t noch nicht gesehen hatten, Ihnen vorzeigen solten. S. E. sagten dabey, Sie hielten
vor rahtsamer, daß von S. K. M t selbst, mir ein Creditiv gegeben würde, als so Sie es nur
allein thun solten, befahlen mir auch die Ingredientia zu projectiren, welche Sie S r K. M t
vortragen, und nach dero Ordre expediren lassen wolten. Ich sandte das Project d. 11.
frühe ein, vnd d. 12. notificirten mir S. E. daß Sie gestrigen tages mit S. K. M t wegen 5
meiner Reise umbständlich gesprochen, daß S. K. M t dieselbe nochmals approbiret, und
Sie numehr das benötigte Schreiben an S e GrosBritannische Mj t ausfertigen liessen; doch
würde ich vorhero noch (meinem gethanen Vorschlag gemäs) nächst künfftigen Sonntag
S. K. M t selbst, bey der zu Charlottenburg zu haltenden H. Communion, über der Sache
sprechen können etc. Desselben tages habe ich S. E. auch mündlich gesprochen, welche 10
alles obige confirmiret, und mir befohlen, daß zur Reise mich fertig halten möchte. Ich
habe verlanget, daß ausser dem Creditiv man mir eine espece von Instruction mit geben
möchte. S. E. fanden es aber nicht a propos, sondern vermeinen, daß die mündliche abrede
genug sey etc.
Bey so bewandten Sachen, werde ich künfftigen Montag oder Dienstag von hinnen 15
gehen, vm wo möglich gegen den 25. Oct. in Hannover zu seyn. Bitte aber sehr, daß von
E r Wolgeb. zu Wolfenbüttel, über welchen ort meine reise zu nehmen gedenke, bey dortigem
Postmeister ein gütiges Schreiben von E. Wolgeb. nebst einiger beliebigen Nachricht,
wie mich etwa bey meiner Ankunfft anfänglich zu verhalten, und wo etwa in Hannover
ein zu kehren hätte, antreffen möge. In specie ob an iztgemeldtem Ort, unter meinem 20
wahren, oder einem fremden Nahmen, mich anzugeben habe. Auch wolte um ein paar
Zeilen an dem Bibliothecarium zu Wolfenbüttel dienstl. ersuchen, damit dieser mir den
Zutrit zu dortiger weltberühmten Bibliothec verstatten möchte.
Ein mehrers habe jetzo nicht zu melden. Bitte nur des H en Abts Molani Hochwürd.
meinen gehorsamsten Gruß zu vermelden; und versichert zu seyn, daß ich mit allem 25
respect verharre
Eurer Wolgeb. M es HochgeEhrten Herren Geheimten Rahts Ergebenster Diener D.E.
Jablonski
Von Societäts-sachen melde diesmahl nichts, sondern spare dieselbe, zu mündl. Unterredung
so Gott will. Der H. Bischoff weiß von dieser Sache noch nichts, weil er abwe- 30
send gewesen; doch wird er heut erwartet etc.etc.
Berl. d. 13. Oct. 1716.
9. 5. 2011

474 transkriptionen 1716 N. 379
379. L’ABBÉ DE SAINT-PIERRE AN LEIBNIZ
Paris, 14. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Vous avez vu Monsieur dans la premiere partie que j’ai eclairci les dificultez qui
5 vous paroissoient meriter quelque eclaircissement. Vous verrez dans la fin de l’ouvrage la
preuve evidente que je ne propose rien d’essentiel, que je ne propose aucun article qui
puisse diminuer l’indépendance que n’ait proposé un grand Roi C’est qu’il jugeoit mieux
que nous de la dépendance ou il se trouvoit tant à l’egard de ses Voisins que de ses Sujets.
Les hommes dépendront toujours mutuellement les uns des autres les Sujets des Rois, les
10 Rois des Sujets et des autres Rois leurs voisins. Il s’agit de decider dans quel Etat dans
quelle situation les Rois sont dans une moindre dépendance ou l’Etat de la police et de
l’arbitrage ou chacun conserve ce qu’il possede avec seureté ou l’Etat d ’ i m p o l i c e
ou de n o n a r b i t r a g e ou chacun a droit sur tout mais ou personne n’a seureté de
rien.
15 Je pretens que les chefs des nations gagneroient autant a former la police generale
que les chefs de familles ou de villages ont gagné a former des polices particulieres.
Je pretens avoir poussé la chose jusqu’a l’evidence de la demonstration. C’est à vous
Monsieur qui vous conoissez et en evidence et en demonstration a en juger.
Mais je ne vous tiens pas quite si persuadé Vous ne persuadez M de Stanhope. Et
20 je me tiens pas quite M r de Stanhope si persuadé il ne persuade ses compatriotes et le
Roi lui meme. C’est que et vous et lui devez vos lumieres au Roi et a vos patries
Je suis toujours de tout mon coeur Monsieur Votre três humble et três obeissant
Serviteur
L’abbé de SaintPierre
25 au Palais Royal A Paris ce 14 Octob. 1716
J’espere que vous voudrez bien communiquer tout a M. l’abbé du Bois et a M. de
Stanhope
9. 5. 2011

N. 381 transkriptionen 1716 475
380. DAVID WILKINS AN LEIBNIZ
Oxford, 4.(15.) November 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 1002 Bl. 4–5
Viro Illustri ac Excellentissimo D no G.G. Leibnitio
S.P.D. David Wilkins 5
Nihil profecto gratius Archipraesuli Cantuariensi accidere potuit, quam crebam ejus
in litteris Tuis ad me datis mentionem fieri, cum insignia Tua, Vir Illustris, merita, quae
ubique in Erudito orbe personant, colat, Teque amore complectatur haud ingrato. Fac,
Excellentissime Vir, si placet, ut commercium nostrum litterarium perennet, ac Archipraesul
occasionem nanciscatur re ipsa amorem ac favorem suum Tibi commonstrandi. 10
Quilibet in Anglia auxiliatrices mihi offert manus ad Leges Anglo-Saxonicas digna
luce donandas: Utinam quae Tu, Vir Illustris, et D nus Echardus hanc in rem congessistis,
mihi lustrare liceret! Commodam haud dubie habebis occasionem, cum tot nuntii et amici
Hannovera Londinum petunt. Dissertationem Tuam Eruditissimam de origine Francorum
me vidisse memini, sed cum nihil minus quam Saxonica publice profiteri crederem. Si eam 15
ac Clar. Echardi opera Theotisca ac Saxonica omnia mihi transmittere velles, vel libros
alios eorum loco, vel pecuniam latori traderem. Illustris Comitis Sunderlandi Capellanus
Reverendus D nus Claget multum mihi amicus rem totam facile in se suscipiet. Clar. D nus
Zollmannus N.T. meum Tibi tradendum curabit, ac cum aliud exemplar Eruditissimo
Lacrosio nostro destinarum, quod illud Tuo adnectam, haud aegre feras rogo. Vale, Vir 20
illustris, multum ab Archipraesule Nostro salutatus, ac me amare perge. Dabam Oxonii
a.d. IV. Nov. MDCCXVI.
381. PHIL. HEINR. ZOLLMANN AN LEIBNIZ
HamptonCourt, (5.)16. Oktober 1716.
Überlieferung: K 25
Wohlgeborner Herr,
9. 5. 2011

476 transkriptionen 1716 N. 382
E. Excellenz fünftes papier und die Antwort darauf habe M r Desmaizeau eingehändiget
als er jüngst hiergewesen ist. Der Princessin von Wales Königl. Hoheit haben jüngsthin
auch das 1 ste Papier abfordern lassen, welches Anlaß zum Streit mit D r Clarken gegeben
hat.
5 E. Excell. melden in ihrem jüngsten soviel als ob der Princessin Kön. Hoheit mit
dem zukünftigen Übersezer der Theodicée Selbsten gesprochen habe. Mr Desmaizeau
aber weiß gewiß, daß derjenige, den er im Vorschlag gehabt, solches nicht ist, meinet also
es müsse damit einen Irrthum haben. Ich werde nächstens erfahren, wer derjenige ist,
welcher mit der Princessin gesprochen habe, welches alsdann in dieser Sache genugsames
10 Licht geben wird, und werde ich alsdann nicht ermangeln, E. Exc. davon zu berichten.
H. D r Brandshagen ist nach Schottland abgegangen, den Gehalt des Silberbergwerks
zu probiren, welches neulich da ist entdeket worden. Ich verbleibe im tiefesten Respecte
Ew. Excellenz unterthäniger Diener Phil. Heinr. Zollman.
HamptonCourt den 5/16 Octobr. 1716
15 P.S. Der Hof gehet künftigen 27. wieder nach London.
382. LEIBNIZ AN SEBASTIAN KORTHOLT
Hannover, 16. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Vir Nobilissime et Celeberime
20 Infelicitate singulari evenit, ut cum ego semper pene instar cochleae domi haeserim,
d n . Knochius tuus tunc venerit, cum ego in Nundinas Brunsvicenses excurrissem; ubi
etiam in aliquot dies ultra haesi, ut aulae satisfacerem. Scis enim esse officia quadam,
quibus deesse apud principes viros per prudentiae regulas non licet. [scripsit ille ad me,
sed nihil de rebus suis addidit. itaque nescio quid sit in quo ipsi utilis esse possim. Scit
25 qui officium aliquid petat suggerere occasionem debere, in qua juvari possit. spectatio
vel ipsius, vel literarum ab ipso ulteriorum fecit etiam, ut Tibi rescribere differrem, sed
cum nihil amplius ad me perferretur, officio meo deesse nolui.]
Cum saxii librum memorares, ego illum cogitabam, qui de Ecclesia Arelatensi scrip-
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N. 382 transkriptionen 1716 477
tus, et a Gallis qua licuit suppressus est, quod jura imperii in regnum Arelatense expressius
testaretur, quemadmodum ex vita Peirescii a Gassendo edita intelligi potest. sed
postea ex Tuis intelligo, hunc etiam esse saxium, genere Frisium sed ejus icones antiquitatum
vereor ne sint imaginariae. Scis quantopere Suffridus Petri et alii Frisii in fabulas
luxurient. Meretur tamen haud dubie liber conservari in aliqua Bibliotheca publica. [sed 5
scis quam hodie parci sint in talibus Rationarii: principibus ipsis interdum saliva movetur,
si coram inspiciant ita] Nuper Serenissimus dux Gothanus Brunsvigae Codicem quendam
redemit Valerii Maximi cum versione Gallica eleganter duobus magnis voluminibus ante
hos 300 fere annos scriptam
Credo me jam respondisse, ad quaesitum de Genio seculi verbo dicam, est modus 10
loquendi, quemadmodum apud Tacitum corrumpere et corrumpi seculum vocatur, id est
quod Gallice dicunt, la mode. Recte judicas nullam per se temporis esse efficaciam, quod
uniforme est nisi rebus in eo evenientibus varietur. quasdam virtutes, quaedam vitia,
quasdam opiniones, quaedam studia certis temporibus aut seculis plus minusve regnare,
res ipsa ostendit. Hoc ergo sensu mos regnans seculi, metaphora quadam genius dicetur. 15
qui vero altius aliquid subesse putant, tanquam peculiaris quaedam intelligentia sit huic
seculo profecta, haud dubie errant.
[Gaudeo Te nactum Erycii puteani de Anagrammate libellum]
vereor ut vera sint quae libris a Cl. Bentlej in usum principis Cornubiae edendis in
diariis quibusdam leguntur. Et tamen vera esse, aut vera fieri velim. 20
Ego putem utilissimum fore opus domini Joh. Neopolitani quod Athenas Cimbricas
inscribet, et in quo Graeca Teutonicis conferet, sub quibus ego non nostra citerioris
Germaniae tantum, sed et septentrionalium Germanorum res comprehendo Etsi enim
non putem Teutonica ex Graecis orta; puto tamen Graeca et Teutonica ex communi
fonte Scythico fluxisse. in hac re ostendenda et illustranda jam operosi fuere Franciscus 25
junius junior, et Meritus Casaubonus. sed non dubito multa adhuc addi posse
Magnus hodie Lexicorum est proventus, sed non concinnabatur qualia vellem. Ego
pro Historico-Geographicis, quibus nunc pene laboramus Technica desiderem, quae in
quavis lingua, ut Germanica, Anglica, italia, vocabula quae apud artifices, manuarios
etiam, aliaque vitae genera frequentatur, colligant explicentque. Galli in genere lexi- 30
corum omnes alias rationes vicere, nam praeter Academicum receptorum in commune
vocabulorum, habet Technicum tum Fureterii tum Academico adjectum Cornelii: istis
adde praeclarum Ethymologicum vel Glossarium Meragii quo vocabula obsoleta et provincialia
etiam afferuntur, et ex iis recentium originationes exhibentur. Spero tale quid
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478 transkriptionen 1716 N. 383
in Germanico daturum Eccardum meum. sed technicum illud jam dudum desidero, et
Bibliopolis nugas potius conscribillari curantibus indignor
Etsi inania sint quae de fatalibus nominibus jactantur in vulgus, placent tamen,
ut felicia Anagrammata rebus consona, aliaeque hujusmodi observationes, quibus ludit
5 ingenium humanum.
Jacoborum in scotia infelicium regulam exceptione magna infirmavit ille qui Anglicum
sceptrum scotico adjunxit. sed Jacobus II. ad regulam rediit. Gallici Reges a Johannis
nomine abhorruisse videntur, ex quo Rex hujus nominis captus est, nec Angli post
Johannem sine terra ad Johannem Regem rediere in Lusitania Johannes Reges non male
10 rem gerunt. sed talia omnia ad lusus ingenii refero, qui tamen apud vulgus efficacium
habent
Imperator Augustus, ni fallor Caji Octavii nomen habuit ante adoptionem, an ideo
ut alii Caji infelix non fuit, quia postea omisit? Appii Claudii superbi fuere, sed nescio an
superbia Claudio Augusto objici possit, qui etiam ad causas audiendas et Advocatorum
15 jurgia se dimittebat
Ex novellis publicis intellexi distractionem Bibliothecae Schelhammerianae: Catalogum
Hamburgo licet expetitum, nancisci non potui.
Dn . Eccardus meus notavit olim in literis Schelhammerianis ad dn . Wagnerum Helmestadiensem
Mathematicum scriptis, multa virum celeberrimum in Teutonicis Etymologiis
20 meditatum. Mererentur ea non perdi, nomina plantarum prae caeteris hanc curam sibi
vindicarunt.
quod superest vale et fave. dabam Hanoverae 16 Octob. 1716
deditissimus Godefridus Guilielmus Leibnitius
p.s. quidam vester, doctus ut apparet et ingeniosus, Analyticorum specimen per Te
25 mihi misit, An plura ab eo expectare licebit? [peto d no Mosheimo qui ad Te scripsit, et
ad Te provocavit, responsionem meam adjunctam reddi]
383. LEIBNIZ AN WILLIAM WAKE
Hannover, 16. Oktober 1716.
Überlieferung: L
30 Eminentissimo et Reverendissimo GUILIELMO Archiepiscopo Cantuariensi Angliae
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N. 383 transkriptionen 1716 479
Primati Godefridus Guilielmus Leibnitius S.P.D.
Cum partim ex sermonibus admodum Reverendi Decani Exoniensis, partim ex literis
Clarissimi Wilkinsii intellexissem, majorem esse Tuam de me existimationem, quam
sperare ausus fuissem, Wilkinsius etiam ipsa Tua verba perscripserit, quae benevolentiam
merita mea supergressam spirant, nolui committere, ut quae me deterrere a scribendo 5
posse videbantur, a colendi officio addictique animi significatione dimovisse censeantur.
Scribo igitur ut per me ipsum cognoscas grati hominis sensa, non vero ut in tot tantisque
occupationibus quae Te incumbere debent novum Tibi et inutile rescribendi negotium
facessam, cum satis aliunde discere possim, redditas meas literas nec omnino ingratas
fuisse. 10
Certe quanta negotiorum mole premaris facile intelligo, et in curis consiliisque Tuis
hac facie rerum multum momenti situm est, non ad Magnae Britanniae tantum, sed
et totius rei Christianae commoda et Salutares profectus. Sane inde a tempore magnae
Reformationis nunquam Ecclesiae feliciores dies illuxerunt et spei meliorum propiores,
quam quos nunc ostendit Deus, jamque eo res reducta est ut tres maximi olim 15
rerum pontificiarum Statores Monarchae nunc nec inter se, nec cum Roma bene in nostras
Ecclesias conspirare possent, et singuli Magnam Britanniam prensent. Cujus Rex
idemque Romani Magni Imperii Princeps Elector inexpectato quodam vinculo ambas
repurgatarum Ecclesiarum partes connectit.
Jamque quod optanti divum promittere nemo 20
Auderet, volvenda dies an attulit ultro.
Ut ipsius protestantibus cismarinae medela non exigua, majoribus pene desperata,
et vestris olim misso in Germaniam Johanne Duraeo frustra tentata, nunc (nisi
Divinis beneficiis nos sponte indignos facimus,) haud meremur, in potestate esse videatur.
Qua de re scripsit etiam ad me ex vestris occasione a me data vir eximius et optime 25
animatus Thomas Brayus, qui paulo ante periculosissimis temporibus orthodoxis collectis
majorum exemplis ad constantiam animare conabatur, nunc reducta serenitate de animi
fervore non remittit. Itaque has ad Te literas, Domine, ipsi perferendas mitto (quanquam
hoc ille non expectet) ut si videatur audire eum de his rebus disserentem, et per
eum sensa Tua mihi si placet significare possis, cum alibi rem attingi nondum maturum 30
videatur. Vale Vir summe, et me Tibi commendatum habe.
Dabam Hanoverae 16 Octob. 1716.
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480 transkriptionen 1716 N. 384
384. LEIBNIZ AN THOMAS BRAY
Hannover, 16. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Viro egregie animato et imprimis Reverendo THOMAE BRAYO Godefridus Gui-
5 lielmus Leibnitius S.P.D.
Literas Tuas Zelum pro domo Dei spirantes recte accepi, nihilque in illis deprehendi
cui non prorsus assentiar. Ut jam de conferendis in rem optime cogitatis deliberandum
videatur. Quid de re Irenica inter Protestantes cismarinos ab aliquot annis actum sit,
pauci facile me melius norint cum me fere internuntio aut depositatio, aut certe conscio
10 sub Friderico Prussiae Rege et Georgio Ludovico Electore Brunsvicensi inter Theologos
quosdam delectos Brandeburgicos et Brunsvicenses sit actum. etsi inconstantia Aulae
Berolinensis tunc ad alias methodos per quosdam Pseudopietistas versae res fuerit interrupta.
Omnis autem haec tractatio merito hactenus secreta mansit ne turbones intempestive
commoverentur. Nunc ergo, si unquam alias, resumenda interventu vestrorum
15 Tractationes videntur quarum scopus hic fuit, et esse debet, impraesentiarum quidem,
ut post expositam ita mentem a delectis illis Theologis, ut manifestum sit nec summam
fidei salutem, nec praxin pietatis periclitari, salvis de caetero dogmatibus ritibusque diversis,
protestantes venientes ab alterius ritus Ecclesiis in locis ubi proprio ritu carent,
vel commode frui non possunt, absque ulla tergiversatione praevia ad sacram commu-
20 nionem admittantur; et ita utrinque placeat quod jam hac de re in Charentinana synodo
A.D. 1630 a Gallis fuit decretum.
Quae res (quantum judicare licet) primum in secreto tractanda erit inter delectos
Theologos Brandeburgicos et Brunsvicenses, interveniente Anglo mediatore. Et magna
cura adhibenda est ne quicquam ante tempus in publicum transpiret. Re inter has tres
25 partes composita et a Dominis ac primariis Ecclesiarum viris comprobata habebimus jam
gradum ad ulteriora, ut caeterae protestantium. Ecclesiae cismarinae paulatim accedant,
et frena turbonibus autoritate superiorum injiciantur ne temere ne in anathematismos
amplius despument; felici exemplo Anglicanae Ecclesiae, ubi nec Dordracena nec Anti-
Dordracena dogmata ligem faciunt ne quicquam de modo Eucharisticae communicationis
30 decretum est, quo corporis et sanguinis domini participes reddimur.
Saepius jam res inter Protestantes acta et aliquando sic satis promota fuit, primum
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N. 384 transkriptionen 1716 481
Marpurgi, cum Lutherus et Zwinglius colloquerentur; deinde per confessionem Melanchthonis
Saxonicam; postea per consensum Sendonitiensem, et proprius ad nostra tempora
per colloquium Lipsiense A.D. 1630 ubi etiam Anglorum cura intervenit; et tandem
per nuperos tractatus inter Brandeburgicos et Brunsvicenses, adhuc occultos, qui tantum
sunt resumendi et absolvendi. Video autem ad resumtionem necessarium esse novum ab 5
Anglia impulsum, nec aliud opus esse quam Eminentissimus Primas vester (melioribus
quam olim Laudus Duraeum auspiciis) deligat Theologum vestrater pietate, Zelo, caritate,
prudentia, doctrina praestantem, aetate autem vigentem, qui literis ab eo instructus
sit quibus missionis suae fidem faciat et illos ipsos Hanoverae et Berolini adeat, per quos
res haec est tractata, omnes adhuc aura vescentes, et bene animatos. Hoc suffecerit ut 10
illi redeant ad has curas Dominorum assensu. Foret autem huic viro magnopere commendanda
silentii cura, ut horum consiliorum nihil plane emanare patiatur, neque quicquam
de eo attingat nisi ubi necesse erit. Et poterant itineri aliae plane rationes, sane non
falsae praetexi. Atque haec est sententia me ab optima voluntate, et nonnulla rei jam
actae notitia profecta quam tamen altiori genio magni Primatis submitto. 15
A TE peto, ut ipsum Primatem vestrum hac de re colloquare literis meis delatis
eique rem omnem exponas. Etsi enim ab ambitione alienus sis non ideo tamen occasionem
bene de Ecclesia merendi, quae mihi hic nonnulla esse videtur, negliges. Itaque viri summi
sententiam per TE intelligere spero.
P.S. 20
Literas ad Primatem vestrum apertas reliqui, sub sigillo volatico ut vocant, quo
legere et claudere possis. Quales ad TE scripsi tales sunt ni fallor ut ostendi ei, si ita
videatur, possint. Alias adjicio ad Dn. Clementem responsorias, quas facile curabis.
Gratulor vobis de tribus quos memoras piis societatibus, in quibus maximos fructus
expecto, caeterum quod nunc agitur etsi scopo earum valde conducens, facile judicas 25
adhuc premendum esse studiose.
Gaudeo Dn. Rupertum non probasse ineptias ejus qui circulos Tuos apud Palatinos
turbavit.
Calovius non fuit Superintendens Generalis Ecclesiarum Saxoniae Electoralis, sed
senior Theologus Academiae Witebergensis vir non indoctus, sed hostili in Reformatos 30
odio accensus, quod in Prussia cum illis conflictatus fuisset. Nunc multum illi affectus
etiam in superiore illa Saxonia remisere etsi gliscant adhuc ignes suppositi cinere doloso.
Itaque circumspecte agendum est.
Tecum sentio, Romam qualis nunc est irreconciliabilem esse ut vester Hallus scripsit.
9. 5. 2011

482 transkriptionen 1716 N. 385
Venere olim ad nos Emissarii viri insignes et a Leopoldo Caesare commendati. Responsum
est nihil agi posse, nisi seposito Concilio Tridentino (quod nunquam recepturi sint nostri)
novum et liberius celebretur, quod Oecumenici nomen mereatur; aut synodus libera
Ecclesiarum Germaniae cogatur, in qua tantundem sit juris nostris, quantum Romanis.
5 Sed facile intelligis Romam huc nunquam sponte descensuram.
Rogo ut mihi mature significes, an hae literae Tibi sint redditae, mihi inscriptae
probe curabuntur, si deferantur ad Dn. Zollmannum Germanum, qui filii Domini Comitis
de Botmar studia moderatur.
385. LEIBNIZ AN CLEMENT
10 ?, 16. Oktober 1716.
Überlieferung: L
A M. Clement
Monsieur
Il me deplait de voir, qu’on ne vous rend point justice, faute d’etre bien informé.
15 En envoyant votre lettre à Monsieur de Huldenberg, qui etoit déja parti d’icy; je luy
ay ecrit, qu’il feroit un acte de justice en vous rendant bon temoignage aupres de M.
de Bernsdorf. Si vous voulés, Monsieur, vous addresser à M. le Comte de Botmar et
l’informer de vos droits, je ne feray nulle difficulté de luy écrire comme il faut, en vostre
faveur. Je ne manqueray pas aussi de vous procurer la connoissance de M. le Baron de
20 Görz. Je vous remercie, Monsieur, d’avoir communiqué à quelques amis le papier qu’on a
ecrit pour ma defense. Tous les Anglois ne sont point pour M. Newton, et M. Flamstead
par exemple qui connoist les choses depuis long temps est pour moy. Mais vos jeunes
gens qui ne savent les choses que par M. Newton, et peu de chose par eux mêmes
se sont laissé prevenir. Le meilleur est, que leur autorité n’est pas fort grande ailleurs. Je
25 suis tousjours prest à soumettre la chose à des arbitres impartiaux. J’ay receu une fort
belle lettre de M. le docteur Bray, qui marque sa pieté et son Zele.
Vos reflections sur la moderation de la curiosité necessaire en matiere de religion
sont tres sensées. Je suis bien aise que M. le Prince et Mad. la Princesse se rendent
populaires, et gagnent l’affection des gens. Cela coûte peu et sert beaucoup. Le point des
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N. 386 transkriptionen 1716 483
dettes de la nation meritent de serieuses reflexions. Elles sont immenses, et cependant je
croy qu’avec quelque bon ordre, ou pourroit s’en aquitter peu à peu, en bonne partie,
et diminuer les charges les plus onereuses au peuple: ainsi je m’imagine que vos pensées
meritent d’etre ecoutées. Je suis avec Zele
Monsieur etc. 5
386. LEIBNIZ AN MARQUARD LUDWIG VON PRINTZEN
?, 18. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Reconnaissant comme il faut le zele genereux de Vostre Excellence Je n’ay point
manque de conferer avec M. l’Abbé Molanus sur l’affaire dont il s’agit, et dont il avoit eté 10
principalement chargé de notre coté. Il a esté ravi d’apprendre les glorieux sentimens du
Roy secondés par V.E. et n’a pas manqué d’en louer Dieu, qui a les coeurs des Princes en
main. Cependant comme je luy ay communiqué aussi la lettre de M. Jablonski où ce digne
Ministre de la parole de Dieu, et de celle du Roy son maistre mande de vouloir se rendre
immediatement icy; nous avons jugé tous deux que le voyage pourroit étre prematuré; 15
puisque le Roy de la Grande Bretagne est à une Maison de chasse, ou M. Jablonski
ne sauroit aller sans bruit; et d’ou il seroit peutétre renvoyé icy jusqu’apres le retour
de Sa M té , Et de parler icy avec M. Molanus, qui ne pourroit rien entamer sans de
nouveaux ordres, ce seroit une chose inutile puisqu’aussi bien les bons sentimens de part
et d’autre sont deja assez connus. Ainsi comme Sa dite M té sera de retour dans 3 ou 4 20
semaines, nous avons crû, qu’il seroit convenable de differer le voyage jusqu’à lors, où
nous avons sujet de nous en promettre beaucoup de fruit succes par la grace de Dieu.
Cependant nous soumettons nostre opinion à des lumieures superieures J’en écris aussi
à Monsieur Jablonski in duplo par cette poste, destinant une lettre à Berlin, ou Elle le
pourroit trouver encore; et l’autre a Wolfenbutel, ou il m’a marqué de vouloir passer. 25
Mais comme cette lettre pourroit etre rendue à V.E. plustost que la sienne, qui pourroit
venir trop tard, puisqu’il mande de vouloir partir Lundi ou Mardi je supplie V.E. de l’en
vouloir faire avertir. Et je suis entierement
Monsieur de V.E.
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484 transkriptionen 1716 N. 388
387. LEIBNIZ AN LORENZ HERTEL
Hannover, 18. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
5 Comme Monsieur Jablonski premier Concionateur du Roy de Prusse, me mande
qu’il pourroit passer à Wolfenbutel, ou il seroit ravi de voir la Bibliotheque Auguste, un
peu plus distinctement que d’autres; je vous supplie, Monsieur, de l’y favoriser il excelle
particulierement dans la connoissance même Rabbinique, de Hebreu; il a procuré luy
même autres fois une belle edition du texte Hebreu. Enfin, comme c’est une personne de
10 distinction, je ne doute point, Monsieur, que selon votre bonté ordinaire vous ne soyés
ravi de l’obliger. Je suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanover ce 18 d’Octobre 1716.
A Monsieur Monsieur Hertel Conseiller d’Ambassade de S.A.S. Wolfenbutel
15 388. CHRISTIAN WOLFF AN LEIBNIZ
Halle, 18. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Vir Perillustris atque Excellentissime,
Patrone Venerande
20 Quod ad binas E.T. litteras tardius respondeam, gemina causa subest. Nescio enim
quo fato acciderit, ut ad ducendam uxorem me persuaderi passus fuerim. Iis animi dotibus
instructa est, ut nullum mihi taedium sit metuendum: rem domesticam curat diligenter
et a nutu meo prorsus pendere amat. Nec opibus careret, modo processus quidam non
obstaret, quo minus statim ad earum usum liberum pervenire liceret. Deinde parens ipsius
25 ante octiduum diem obiit supremum sicque effecit, ut mihi, quantum vellem, vacare non
9. 5. 2011

N. 388 transkriptionen 1716 485
possem. Quodsi in posterum (id quod quantocyus et saepius evenire opto) E.T. Halam
pervenerit, rogo ut penes me divertas.
His diebus nonnemo mecum ad statum legendi communicavit scriptum maledicum
Realis de Vienna, in quo injurias in Stahlium, Thomasium aliosque evomit. In eo etiam
attingit controversiam de inventore calculi differentialis, ubi et Anglis, et Germanis in- 5
sultat, istis quidem ob impudentiam, his vero propter timiditatem. Nimis sane objecte
sentit atque loquitur de Newtono ejusque operibus, quae tamen non intelligit. Caeterum
Wagnerus lictorum manibus se Berolini adhuc subduxit; qui vero in carcerem conjectus
fuit et pro Reali de Vienna habitus, ejus discipulus fuit, cujus nomen nunc non succurrit.
His diebus amicus quidam Dantiscanus mihi significavit, quod Medicinae quidam 10
Doctor Messerschmidius, meus ante aliquot annos in Mathematicis discipulus, ad Professionem
Mathematicam a Russorum Monarcha Petropolin vocatus sit: de quo tamen alii
adhuc dubitant. Ego in eo sum, ut finitis laboribus, quos in alteram elementorum Germanicorum
editionem impendo, in elementis philosophicis Germanicis edendis pergam,
et nunc quidem, quantum per alia licet, de metaphysicis dogmatibus Deum et mentem 15
humanam concernentibus cogito. Quodsi E.T. suaverant, de quibus me moneri consultum
duxeris, fac quaeso ut id resciam.
Schediasma Widenburgianum nondum examinare licuit in praesenti animi distractione.
Faciam tamen proxime, et quid mihi videatur, scribam.
His diebus in manus meas inciderunt Transactiones Anglicanae pro mensibus Ja- 20
nuario, Februario et Martio A. 1716, in quo continetur solutio (ut praetendit Autor Anonymus)
problematis Bernoulliani de serie Curvarum invenienda, quae Curvas in serie
alia quacunque elata constitutas ad angulos vel datum, vel data lege variabilem serabunt.
Videntur Angli ab cte de eodem sentire. Cum pauca sint verba huc spectantia, integra
hic apparere libet. 25
Problematis olim in Actis Eruditorum Lipsiae propositi solutio generalis.
In Actis Eruditorum pro mense Octobri A. 1698 p. 471 D. Joannes Bernoullius haec
scripsit: Methodum, quam optaveram, generalem secandi curvas ordinatim positione datas
etc.
Hi tres viri celeberrimi (Leibnitius atque Bernoullii fratres) sese jam ab annis qua- 30
tuor vel quinque circiter in solvendis hujusmodi problematibus exercuerant. Absque spiritu
divinandi eandem solutionem cum Bernoulliana tradere difficile fuerit. Sufficit, quod
solutio sequens sit generalis et ad aequationem semper deducat.
Solutio: Natura curvarum secandarum dat tangentes earundem ad intersectionem
9. 5. 2011

486 transkriptionen 1716 N. 389
punita quaecunque, et anguli intersectionum dant perpendicula curvarum secantium,
et perpendicula duo coëuntia per concursum suum ultimum dant centrum curvaminis
curvae secantis ad punctum intersectionis cujuscunque. Duratur abscissa in situ quocunque
commodo et sit ejus fluxio unitas, et positio perpendiculi dabit fluxionem primam
5 ordinatae ad curvam quaesitam pertinentis, et curvamen hujus curvae dabit fluxionem
secundam ejusdem ordinatae. Et sic problema semper deducetur ad aequationes. Quod
erat faciendum.
S c h o l i u m. Non hujus, sed alius est methodi aequationes reducere, et inde terminatas
separare, absolute si fieri possit, sin minus per series infinitas. Problema hocce cum
10 nullius sit fere usus, in Actis Eruditorum annos plures neglectum et insolutum mansit.
Et eadem de causa solutionem ejus non ulterius prosequor.
Non dubito hanc solutionem Actis Eruditorum esse inserendam: sed velim E.T. significet,
annon consultum sit, ut quaedam monita adjiciantur, et solutio Hermanniana ab
Autore facile impetranda annectatur, nisi forte aliquid ulterius tentandi spatium Anglis
15 sit relinquendum. Vale, Vir Per-Illustris atque Excellentissime. Dabam Halae Saxonum
d. XVIII Oct. 1716.
Per-Illustris Excellentiae Tuae
Cultor devotissimus Christianus Wolfius
389. FRIEDRICH SIMON LÖFFLER AN LEIBNIZ
20 Probstheida, 19. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Vir Illustris ac Excellentissime
Domine Avuncule et Patrone observantissime colende
Nihil gratius acceptiusque mihi accidere potuit, quam audire Vestram Excellentiam
25 bene valere, doloresque pedum tolerabiles esse, ii ut plane evanescant valetudoque constans
sit precor.Catalogi adjecti eos libros, qui vel primum lucem aspexerunt, vel in
praecipuorum bibliopolarum officinis venum expositi sunt, indicabunt. In cadavere Principis
Furstenbergii secato observatus est callus caroque dura in intestino recto, quae
impediverit, quo minus per alvum abierit quod ejiciendum erat.
9. 5. 2011

N. 390 transkriptionen 1716 487
Cor ejus Heidbergam est missum corpus vero in coenobium Mariaecellense Lusatiae
translatum: Domino Abichtio veniam Lipsia discedendi adeundique Dantisci munus
Doctoris in utraque cathedra datam esse ferunt. Obtinuit is in sua causa responsa et a
Facultate Theologica et Juridica Giessensi et Hallensi quae pronunciant eum nec heterodoxum
quod locum Jes. LXIII non de Christo interpretatus sit, nec ei crimini dandum 5
quod e Secretario intimioris consilii expiscatus sit quid in causa sit quod confirmatorias
vocationis ad professionem Theologicam literas ab aula Electorali impetrare nequeat.
Qui ei successores vel in munere docendi Theologiam vel Ebraeam linguam dandi sint
ignoratur. Id constat eum linguarum orientalium fuisse peritissimum ac instructissimam
libris orientalibus possedisse bibliothecam. 10
In novellis rei literariae, quae hebdomadim cura D. Menckenii prodeunt, relatum
legi Whistonum Anglum epistolam Regibus ac Principibus Europae inscriptam (Adresse)
edidisse qua propugnare audet nullum eorum esse cujus in terris habeatur vera religio.
Maximo me eam videndi desiderio teneri negare nequeo, quapropter si Vestra Illustris eam
possidet, ut illam mecum communicaret observantissime rogo. Dn. D. Doctori Lehmanno 15
in academia Lipsiensi hac hyeme a Patribus munus Rectoris traditum est, quod eidem
forte in perficiendis rebus quas invenerit physicis impedimento erit. Pluribus nolo Vestrae
Excellentiae molestiam creare qui sum
Vestrae Illustris Excellentiae observantissimus cliens Fridr. Sim. Loefler.
Probstheidae d. 19. Octobr. 1716. 20
390. MATHURIN VEYSSIÈRE DE LA CROZE AN LEIBNIZ
Berlin, 19. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
Je me sers avec plaisir de l’occasion du jeune M. Jablonski qui va, à ce qu’il m’a 25
dit, en Hollande, pour repondre à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire,
et que je ne recus qu’hier à la Bibliotheque.
La premiére pensée qui me vient en l’esprit lorsque je lus les Remarques sur vôtre
Reponse aux Objections de M r Bayle, fut que l’auteur de ces Remarques étoit la personne
9. 5. 2011

488 transkriptionen 1716 N. 390
que vous soupçonnez le plus; mais ce qu’il y a de geometrique dans ces Remarques me
depaysa; car je sai que M r L.. n’a pas la moindre teinture des Mathematiques. Cependant
je ne jurerois de rien. Je vois que ses amis s’interessent à l’honneur de cet écrit. Il pourroit
s’étre fait aider par quelqu’un. M r des Vignoles qui est de tous ses secrets, à qui j’en parlai
5 hier, sans paroître affecter aucune curiosité, me dit qu’il avoit d’abord vu que M r L...
étoit auteur de cette piéce, parceque, disoit-il, il lui avoit oui dire les mêmes choses en
conversation, que cependent il croioit que cet écrit avoit été composé à Hanovre. J’affectai
de lui dire que je croiois que M r Des-Maizeaux en étoit auteur: il m’assura positivement
que non. Si je decouvre quelque autre chose je vous le ferai savoir.
10 Il n’y a en cela que de la jalousie, et l’homme sur qui tombent les soupçon les plus
fondez, est le plus jaloux de tous les hommes que j’aie jamais connu. Avec une tres mince
erudition, il se met lui-même, ou en paralelle, ou au dessus de tous les anciens et de
tous les modernes. Les acclamations de la populace ignorante lui ont gâté l’esprit. Je me
souviendrai toute ma vie de ce qu’il me dit une fois que les Oraisons de Ciceron n’étoient
15 que des Declamations d’Ecolier.
Au reste, Monsieur, j’admire vôtre moderation. Si je vous avois parfaitement connu
il y a quelques années, j’aurois reglé ma conduite sur la vôtre, et je ne vous aurois pas
rendu temoin de mes ridicules emportemens. Vous eutes alors la bonté de les souffrir, et
je ne me souviens point de vous en avoir demandé pardon. Je le fais presentement plus
20 tard, sans doute, que je ne l’aurois du.
Je ne saurois croire que M r Toland soit l’auteur de cet ecrit, qui ne peut venir que
d’une plume Françoise.
Il n’est pas besoin que je vous recommande le jeune M r Jablonski. M r son Pere le
fera plus efficacement que moi. Ce que je puis vous dire de lui est conforme à ce que je
25 vous en ai déja dit. Je veux dire que c’est un jeune homme de grande esperance et d’un
esprit admirable. Au reste il a de la modestie et de la sagesse et si je crains quelque chose
pour son coeur, cela ne vient que de l’extreme affection que j’ai pour lui.
Je vous prie, Monsieur, d’avoir la bonté de vous souvenir de ce que j’ai pris la liberté
de vous demander touchant les Patriarches de Perse et de Mosul.
30 Je suis avec un profond respect
Monsieur Vôtre tres humble et tres obeissant serviteur La Croze.
à Berlin le 19. d’Octobre 1716.
A Monsieur Monsieur le Baron de Leibniz Conseiller d’Etat et de Justice du Roi de
la Grande Bretagne à Hanovre
9. 5. 2011

N. 391 transkriptionen 1716 489
p.a.
391. LEIBNIZ AN THEOBALD SCH ÖTTEL
Hannover, 22. Oktober 1716.
Überlieferung: L
HochEdelgebohrner und insonders hochg. H. 5
Es hat H. Marci krieges Agent, oder Agent bey der kriegesCanzley, wo mich recht
besinne, wegen des Marchese d’Alvares an mich geschrieben, dem ich hiebey wieder
antworte, und M.h.H. dienstlich ersuche, den brief bestellen zu laßen.
Ich bin in übrigen curieux zu vernehmen, ob (wie ich hoffen will) meine besoldung
noch ihren fortgang haben werde, welches bald zu erfahren seyn wird, und ersuche Meinen 10
hochg. H. dienstlich mir dießfals aus dem traume zu helffen.
Ich will hoffen man werde bald nachricht haben, daß es mit Temeswar gethan; da
dann vermuhtlich der Prinz, und also auch meines hochg. H n H. Sohn mit der kriegs
Canzley bald wieder zuruck kommen werden. Das beste ist, daß er alzeit gesund gewesen,
da seine Cameraden erkranket; welches gluck mir auch lieb zu vernehmen. Ich verbleibe 15
iederzeit
Meines insonders hochg. H. dienstergebenster G.W.v. Leibniz
Hanover den 22. Octbr. 1716
9. 5. 2011

490 transkriptionen 1716 N. 392
392. LUDOV. ANTONIO MURATORI AN LEIBNIZ
Modena, 22. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Ill: mo e Chiar. mo S. r Mio e Pron. Col: mo
5 Ancor questo Autunno ho tentata la fortuna mia ne gli Archivi di Lucca, e della Lunigiana,
onde poco fa son ritornato; ed avrei ben voluto poter significare a Vs. Ill: ma d’aver
fatta qualche buona scoperta; ma nulla posso narrarle di felicità. De’ più antichi e copiosi
ch’io m’abbia veduto, e’ l’Arch. o episcopale di Lucca, e vi ho faticato molto: il tutto però
inutilmente, non avendovi trovato cosa al proposito nostro, di cui già il Fiorentini, e il
10 Rena, non avessero data notizia. Anzi m’incontrai in una Carta, che sembra piu tosto
recarci danno. Dopo molte ricerche mi venne finalmente alle mani il Contratto dell’ Anno
1002 ove si parla del M a r c h. A d a l b. o ova esso è ivi detto f i l i o b. m. A l b e r t i ,
e t N e p u s b. M. A d a l b. i q u i f u i t s i m i l i t e r M a r c h i o. Ma questo è
un’ error del Copista, che quella appunto è Copia mal fatta. Cosi in un’ altra copia del
15 Contratto del 1011. esso A d a l b. o è parimente intitolato f i l i o b m. A l b e r t i ; e
pure nel proseguim. o tornandolo a ripetere, il Copista Chiaram. e il chiame f i l i o b m.
O b b e r t i , q u i O p p i t i o v o c a b a t u r. Tuttavia copiai essa carta del 1002 e
voglio pubblicarla con dirvi io sopra ciò che occorre, affinchè altri un giorno non la publicasse
contra di hoi, e ci facesse una guerra inconsiderata. Ritrovai un’altro Documento del
20 1053. ove si rivendono i medisini Beni già venduti dal sudetto M. e A l d a l b e r t o ,
il quale con lo stesso errone è ivi chiamato f i l i o b. m. A l b e r t i , q u i f u i t
s i m i l i t e r M a r c h i o. In tre luoghi di questo Contratto i Beni venduti si dicono
confinare c u m T e r r a O b e r t i n g a ; ma lo strumento dà questo solo per confine.
A buon conto però eccole provata anche nel constado di Lucca essa T e r r a. Sappia ella
25 ancora d’aver’io ottenuto da Genova un Placito tenuto nel 1044. nella Valle di Rapallo
presso il mare sul Genovesato da i M a r c h e s i A l b e r t o , e t i t e m A l b e r t i
q u i e t A z o M a r c h i o n i b u s. Del resto nè i Marchesi della Lunigiana, nè il Duca
di Massa hanno cose prima del 1170. In con tutte le raccomandazioni anche di
S.M.B. non mi è stato permesso l’adito nell’Archivio di Verona, nè dal Gran Duca in
30 quelli di Pisa e Firenze, dove io sarei andato volentieri. Per quante ragioni e condizioni da
noi proposte, non s’è potuto spuntarla; e se, due anni sono, io non andava per la Toscana
9. 5. 2011

N. 393 transkriptionen 1716 491
all’ improviso, e senza far romore, nè pur’ Otteneva quello che ricavai. Sicchè bisognerà
contentarci di quel che abbiamo. Nella Prefaz. e ho aggiunto le fatiche fatte da Vs. Ill: ma
per illustrare l’argomento delle Antichità estensi, ed ho parlato di S.M.B. co’ sentimenti
d’ossequio, ch’io dovera. Resta ora, che non si tiri in lungo il compimento e l’edizione de’
suoi nobilissimi Annali di Germania, à quali io pronostico un’ universale applauso. In- 5
tanto si ripiglierà la stampa della mia Opera, la quale procederà ben lentamente secondo
l’uso di questi paesi.
La supplico de’ miei rispetti al Chiar. mo S. r Eccardo, e di conservarmi la sua stimatissima
grazia, mentre io con tutto l’ossequio mi protesto
Di Vs. Ill: ma
10
Modena 22. Ottobre. 1 7 1 6. Lod co A. o Muratori
393. LEIBNIZ AN —?
?, nach 22. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Je vous prie, Monsieur, d’adjouter ces paroles à mon année 960. à la fin du § 21. apres 15
ces mots: s e d n o n c u r a d m a g n a m t u n c e t p a u c i s c o n c e s s a m
M a r c h i o n i s d i g n i t a t e m p e r v e n e r i t ; par les quels j’avois fini ce §.
Addo his novum indicium, filiam Adalberti Marchionis Bertam, quam ipse aviae
suae, magnae illius Bertae, Rege Francorum natae, nomine appellarit. Ea vivendo ad
A.D. 1002 pervenit, nupta Comiti Lanfranco, cum quo tunc bona quaedam Ecclesiae 20
S. Justinae apud Placentiam dedit, Tabulis Tomo I Campii subjectis numero 64. Neque
enim alius Adalbertus Marchio proferri potest quo nata credi possit. Et frequentata sunt
in posteris, ut Adalberti et Widonis, ita et Bertae nomina. Nam rursus habemus Bertam,
hujus Bertae Comitissae fratris Oberti ex filio Oberto neptem, Odalrico Marchioni
Segusiensi nuptam. 25
9. 5. 2011

492 transkriptionen 1716 N. 394
394. MARQUARD LUDWIG VON PRINTZEN AN LEIBNIZ
Berlin, 13. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Monsieur
5 C’est avec bien de plaisir que j’ay vû par l’honneur de Votre chere lettre du 29 me
du mois passè, la quelle ne me fut pourtant rendu que jeudi passè, l’application extraordinaire
et le zele sincer, que Vous conserver pour lever ou pour le moins pour diminuer la
scission fatale, qui se trouve malheureusement entre les Protestans plustot par un esprit
et une animositè des parties que par des raisonns solides et fondées sur les regles du veri-
10 table Christianisme. Je n’ay pas manquè aussi d’en faire un tres humble rapport au Roy,
qui a approuvè gracieusement tout ce que Vous avez proposè sur ce sujet, et resolu que,
pour remettre en train la negotiation de cette importante affaire pendant le present sejour
de Sa Maj tè Britannique, Monsieur Jablonsky doit faire un tour a Hannovre, pour ou il
se mettra en cheminn dans une huitaine des jours, voulant et devant mesme auparavant
15 assister à l’administration de la sainte cene, pour la quelle Sa Maj tè a fixé Dimanche
prochain à Charlottenbourg. Je ne doute donc point aussi qu’a l’arrivée de mon susdit
Sieur Jablonsky Vous aurez la bonté de l’assister de Vos sages conseils et avis eclairés
pour faciliter dans cette importante affaire le bonn succes des intentions pieuses de mon
Auguste Roy, de la sinceritè des quelles je puis Vous repondre solemnellement. Je remets
20 le tout a Votre prudence consommée et à Votre moderation connue et comme je Vous
prie tres instamment pour la continuation de Votre amitiè et bienveillance particulière,
je Vous proteste aussi que je seray tousjours avec une consideration particuliere et une
passion sincere
Monsieur Votre tres humble et tres obeissant Serviteur ML de Prinzen
25 a Berlinn le 13 me d’Octobre 1716
9. 5. 2011

N. 395 transkriptionen 1716 493
395. SAM. STEBBING AN LEIBNIZ
London, (12.) 23. Okt. 1716.
Überlieferung: K
College of Arms London 12. Oct r 1716.
Hon. Sir 5
I know not how to set Pen to Paper, or write without Blushing, when I reflect with
my self how unhappy I have been, in not doing my self the Honour to return an Answer
to your most obliging Lettre before this time, for which I have nothing to say for my self,
but most passionately to become an earnest sollicitor to you for my Pardon on assurance
that I will never be so remiss for the future. I beg leave to return you S r my most humble 10
thanks, for the great favour you offered Me, about the 4 large German manuscript Books
of Heraldry which I have in my custody M r Le Neve Norroy King of Arms who has now
the Honour to be at his Ma ties Court has seen the Books often, and I have therefore
begg’d the Favour of Him, to give you a particular Description of them. M r Le Neve
has a Copy by Him of three of the Books, which he has been so kind to lend Me for 15
some time to compleat mine by and I have now made them as perfect as I can, and wish
I could have entirely complicated them, however the Books are very Noble and a great
Curiosity, being only fit for a Royal or publick Library and could therefore wish they were
in his German Library (where they would be favour’d with your Countenance) rather
than any other, for which reason with your Permission I will intreat Mons. r Wynde to 20
mention them to Baron Bothmar, that He may have a sight of them as you are pleas’d
to advise Me in your Lettre, to whose Judgement and Favour I shall be very willing to
submit them. S r John Vanbrugh Our 2 d King of Arms who had the Honour of bringing
over the Garter to his Royal Highness the Prince of Wales about 10 years since, is now
Comptroller General of his Ma ties Works, Intendant of the Kings Buildings and Gardens, 25
etc. and lately made survigor general of the Works of Greenwich Hospital with a salary
of 200 £ Sterling an. He is likewise chief survigor and Director of the Buildings
of his Grace the Duke of Marlboroughs find House at Bleinheim near Woodslock with
which Noble Lord He is in very great Esteem, and when S r Christopher Wren dyes who is
now turn’d of Fourscore S r John stands very fair (as I hear) to succeed him in his Office 30
of survigor general. I have not heard that S r Christopher has published any thing of
9. 5. 2011

494 transkriptionen 1716 N. 396
late relating to Architecture, but there has been lately some Translations into English of
Pozzo and one or two other Authors, And one M r Lambet a Scotch Gentleman has lately
done one Volume and is about the second of a large Folio, Entitled Vitruvius Britannicus
or a Description of all the Noblemens and Gentlemens fine seats in England and Wales.
5 M r Ving the Herald did in his life time take a great deal of Pains in Studying Political
Arithmetick and has left behind him abundance of Schemes, which he has Digested and
bigun to form an Essay which he call’d a Discourse of Political Arithmetick, I dont know
but some times or other I mey print it when I have loisure, together with his life which I
likewise have, written to within a few years of his death by himself. I bought his Books
10 and Papers of his widow, which I have by Me, any of which you may command and shall
be sent to you as you please to direct, or I will let you have those Papers to Improv: and
afterwards Print them, doing common Justice to M r Vings Memory which I dont in the
least doubt of.
I wish you S r a series of many happy years, and beg leave to subscribe my Self
15 with the utmost Deference and Respect
S r
Your most humble and most obed t Serv. t Sam l Stebbing
396. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 23. Okt. 1716 .
20 Überlieferung: K
WollGebohrner Herr,
Sonders HochzuEhrender Herr ReichsHoffRath,
Großgeneigtester Gönner,
Ewer Excellence Beyde schreiben nach Berlin werden daselbst numehro woll angelan-
25 get seyn. Die Hannoverische post kompt hieselbst später an, daß die brieffe à l’ordinaire,
wie auch diesmahl Umb 8 uhr erst zu handen kommen, zu welcher zeit die Halberstädische
schon von Steurwaldt vermuthet wirdt. Dahero Sie am posthawse diese beyden schreiben
bey einer andern gelegenheit am dienstage morgen befodert.
Bey den Iuden erkündige mich zwar zuweylen, es scheinet aber daß die kleider von
9. 5. 2011

N. 397 transkriptionen 1716 495
ein andern orth gebracht seyn müßen, weil man dergleichen nachfrage besorget
Von H. D. Lochner erwarte täglig andtwort, vndt werde nicht ermangeln, alßdan die
correspondenz nach Engellandt, die Ew. Excell. Ihm an H. D. Woodwart verschaffen, zu
melden, wie auch schon in Meinem lezten geschehen, vndt Ihm Hoffnung dazu gemachet.
Ich bin zu aller zeit 5
Ewer Excellence Meines Ins. HochzuEhrenden Herrn ReichsHoffRathen
ganz willigster diener C.B. Behrens. D
Hheim. 23. Oct. 1716.
397. LORENZ HERTEL AN LEIBNIZ
Wolfenbüttel, 23. Oktober 1716. 10
Überlieferung: K
a Wbuttel ce 23. d’Octob. 1716.
Monsieur
La lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’ecrire en dernier lieu est arrivé icy
pendant que je me suis trouvé a la campagne, d’oû je me suis rendû à Fechtel oû la cour 15
est presentement et y demeurera jusqu’â samedis â 8 jours. l’incertitude oû mes gens
ont esté et moy même quand je pourrois revenir les a empêché de m’envoyer mes lettres,
de sorte que je ne les ay receu qu’avanthier â mon retour, je trouve comme v tre amy
de Berlin dit, que dans le Catalogue imprimé les pieces qui composent les Msct s soient
assez specifié et en les relisant je crois que ce qui regarde le Colloquium Thorunense, et 20
les lettres ad Hosium, nous pourroit accommoder, Nous avons plusieurs volumes de la
formula Concordiae et les negotiations la dessus, ce qui se trouve sous le titre Pomeranica
regarde le meme sujet de la form. Concord. Quand la Cour reviendra â Braunsvic ce qui
sera comme j’ay dit dans 8 Jours, je prendray occasion d’en faire souvenir S.A. et vous
informeray ensuite de ses ordres. 25
Par une lettre que nous avons receu de Paris on nous apprent que le Cabinet de
Medailles de M r Foucault a esté vendu à un Duc de Parme pour 18000 livres et le meme
amy ajoute que le Cabinet d’antiques sur lequel S.A. a fait reflexion pourroit dans peu
suivre le meme pas, l’argent est cher â Paris et tout le monde se defait des superfluités,
9. 5. 2011

496 transkriptionen 1716 N. 398
Celuy qui vous rendra Monsieur on fera rendre cete lettre est M r le Comte Solms de
Wildenfels un Seigneur fort Curieux en decouvertes et inventions Oeconomiques dont je
vous ay parlé c’est le même qui nous a montré la methode d’epargner les bois dans les
brasseries et celle de la Cour s’en trouve fort bien ayant pendant l’esté pû chauffer le
5 chaudron de 2 1/2 Schock Waasen pour brasser 22 halbe fasse pour les quels il falloit
auparavant pres de 5 Schock ou 4 1/2. il m’a aussy envoyé un model pour construire
des foyers dans les grandes maison ou la broche tourne tous les jours qui epargne aussy
bien de bois, je ne sçay pas quel affaire l’amene a Hanovre, mais vous pourrez avoir tous
le loisirs de l’entretenir la dessus et vous informer des circomstances de ces inventions
10 peut estre trouve t on les gens plus disposé â Hanovre que cy a suivre cette methode,
l’opiniatreté de nos bourgeois a empeché de rendre cete invention plus commun, je ne
vous dis rien des dissensions entre le Zaar et le Roy de Dennemarck ny de la nouvelle
alliance avec la France, vous sçavez cela de plus fraiche date que nous, Je vous prie plus
tôt de nous communiquer quêque chose de ce que vous en apprenez. je suis
15 Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur L. Hertel
Autre fois M r le Baron de Göritz estoit curieux des inventions qui regardoient le
menage et le bien public, mais a céte heure je ne sçay pas si ses affaires luy permettent
d’y prêter quêque attantion.
A Monsieur Monsieur de Leibnitz Conseiller Imperial aulique et privé de Sa M té
20 Britannique et Altesse Electorale a Hanovre.
398. JOHANN THIELE REINERDING AN LEIBNIZ
Wolfenbüttel, 23. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Wolffenbüttel den 23. Octob. 1716.
25 Wolgebohrner HochzuEhrender Herr
Dero Couvert sambt meines Sohns eingeschloßen brief habe jüngsthin wol erhalten,
bedancke mich für gütigste übersendung; worinn denn auch der darin enthaltene brieff
an den H. LegR. Hertel zu recht gebracht, auch der an die HochFürstl. landschafft,
9. 5. 2011

N. 399 transkriptionen 1716 497
so eben ietzo zu Braunschw., nebst dem H n Ober-Marschal von Steinberg versamlet ist,
heüte hinüber gesandt und auch sofort ins Consilium eingereichet worden. alß in welchem
brieff mein Sohn wegen der gehobenen Stipendien-Gelder sich bedancket.
Mein Sohn wolte gern sein Rechenbuch des Overheïden und was er vormahls in
der Rechenschul alhier darüber für exempla gemachet, hinüber haben; vermuhtlich wird 5
er mit seinem untergebenen davon tractiren wollen; habe mich dannenhero erkühnet
solches an Ew. Excellenz zu addressiren, verhoffend, es werde nicht in übeln vermercket
werden, und weil ich nicht anders weiß, alß daß Ihre Königl. May. von Groß Britannien
ehestens sich nacher Haag erheben werden, und vielleicht dabey gelegenheit seyn, daß
dießes pacqvtgen mit überkommen könne, so wil üm deßen beforderung unterdienstl. 10
ersuchet haben. Solte aber nichts mehr, alß nur der brieff mit kommen können, so wil
auch darum ersuchet haben.
Was neülichst Ew. Excellenz wegen des H. ConRect. Overb. imgleichen von wegen
des Prof. Rempen erwehnet, davon habe gehöriges orts gedacht; wird auch vermuhtlich
von denenselben wol beantwortet seyn. Ubrigens verharre 15
Dero dfert diener, Reinerding.
A Son Excellence Monsieur de Leibniz, Conseiller Privé de Sa Majesté de la Grande
Bretagne etc. à Hannover
399. JOHANN CASPER VON BOTHMER AN LEIBNIZ
Hampton Court, (16.)27. Oktober 1716. 20
Überlieferung: K
à Hamptoncour ce 16
27 me Oct. 1716
Monsieur
Je vois avec beaucoup de plaisir par l’honneur de vostre lettre du 9 me de ce mois
l’assiduité avec la quelle vous continués à travailler à vostre illustre ouvrage, je ne doute 25
pas que M rs de Bernstorf et de Stanhop ne s’emplojent en revanche efficacement pour
vous faire avoir au retour du Roy du Gohr la place que vous souhaités icy d’Historiografe
de S.M. tout le monde conviendra aisement que personne ne la merite à plus juste tiltre
que vous, non seulement par vous connoissances mais plus particuillerement encor par
9. 5. 2011

498 transkriptionen 1716 N. 400
l’ouvrage dont je viens de parler.
Comme deux postes nous manquent de Hollande et d’Allemagne nous ne scavons
pas encor les suites que l’abandonnement de la descente de Schonen aura eu, ny ou on en
est à la Haye avec la negotiation du traitté avec la France, Nous avons appris cependant
5 par les dernieres lettres que la Palanque de Temiswar a esté prise d’assaut, ce qui fait
esperer qu’on aura bientost la place aussi.
M me la Prinzesse de Gales nous avoit allarmée la semaine passée sur son accouchement
s’estant effrajée d’une chute assés prerilleuse que la Prinzesse Caroline fit devant
Elle sans se faire pourtant aucun mal, S.A.R. est tout à fait remise à cette heure et se
10 porte tres bien depuis 4 ou 5 jours, on croit pourtant qu’elle pourra abbreger son sejour
icy de quelques jours, et partir pour Londres au commencement de la semaine prochaine
au lieu que l’intention estoit de ne le faire qu’à la fin c’est à dire le 27 me de ce mois V.S.
je crois que l’estat de sa santé reglera son depart, tout le monde espere qu’elle aura un
fils, je suis avec tout le zele possible
15 Monsieur
Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Bothmer
à M r de Leibnitz
400. DANIEL ERNST JABLONSKI AN LEIBNIZ
Wolfenbüttel, 27. Oktober 1716.
20 Überlieferung: K
Wolgeborner, Mein insonders HochzuEhrender Herr Geheimter Raht etc.
Wolffenbüttel d. 27. Oct. 1716.
Nach dem ich d. 23. hujus von Berlin abgereiset, und gestern nachts anherokommen,
empfange diesen Morgen Dero geehrtes vom 18. ejusd. vnd ersehe daraus was E.WGeb.
25 zu erinnern beliebet. Wanns wünschen gelten möchte, wäre mir lieb gewesen, gedachtes
Dero Schreiben in Berlin erhalten zu haben, darnach man die mesures würde haben
nehmen können. So aber pressireten S.K.M t selbst meine Abreise, in dem Sie des H en
OberMarschall Exc. bey jeder Gelegenheit fragten, wenn ich reisen würde; und ich selbst
war wegen S.M. des Königs von GroßBritannien Abreise nach Engelland besorget, davon
9. 5. 2011

N. 401 transkriptionen 1716 499
die Holl. Gazetten versichern wolten, daß S.K.M t mit anfang Novembris im Haag erwartet
würden. Da nun die Sache einmahl resolviret war, und so wenig Zeit übrig schien, wolte
ich nicht daß mir solte können reprochiret werden, ich hätte das theure, vnd vielleicht
unwiederbringliche momentum fandi durch Langsamkeit verabsäümet.
Numehr werde nur E. Wohlgeb. und des H en Abts Hochwürden ordre erwarten was 5
zu thun. Des H en OberMarschallen Exc. waren selbst drauf kommen, wie mich verhalten
solte, dafern S.M. noch zu Göre wären, vermeinten aber, daß ich (um der in EWgeb.
Schreiben angeführten Ursache willen) dorthin nicht gehen, sondern S.M t in der Residentz
abwarten möchte. Ob solches nun dorten, oder hier geschehen solle (denn gantz zuruk zu
gehen wird wol nicht thulich seyn) werden E.WGeb. zu disponiren haben. Zur dienstl. 10
Nachricht melde noch, daß von S.K.M t in Preussen ein Creditiv sub volanti habe, welches
so gesetzet ist, daß man die eifrige Intention des Königes gnugsam draus sehen kan.
Wofern länger hier bleiben soll, werde Copiam mit nächstem überschicken. Inzwischen
meinen gehorsamsten Empfehl an des H en Abts Hochwürden. vnd ich verharre mit allem
respect, 15
E r WohlGeborn. Ergebenster treuer Diener D.E. Jablonski
Berl. d. 27. Oct. 1716.
401. JOHANN GEORG LIEBKNECHT AN LEIBNIZ
Gießen, 27. Oktober 1716.
Überlieferung: K 20
Perillustris ac Generose Domine Patrone Optime Colendissime
Occasione hac, quem denuo tabellarius vester dedit, non potui non ad ultimas gratiose
datas respondere et quidem ob istius festinationem et materiae copiam sine omni
ambage. Ante omnia vero gratias ago habeoque maximas pro benevolo adeo de exiguis
meis scripturis judicio et favore, quo me subinde ornatum video. De noctiluca mercuriali 25
nuper tot paginas misi, quot ab impressionis negotio tunc habere potui, nunc sequuntur
reliquiae, et licet in dissertatione academica mens tantum fuerit historiam incidenter
respicere, misso lectore ad acta eruditorum publica, quae in Germania aeque ac Gallia
prostant, in quibus subinde nonnulla erronea notavi, valde tamen doleo egregiam ab
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500 transkriptionen 1716 N. 401
Excellentia Tua datam notitiam de Niguetio et maxime de Gerickio germano, quem sic
primum luculae dictae inventorem salutare oporteret, me praeteriisse. Fortassis tempus
et industria humana dabit hac in re plura, uti suis in locis indicavi, imo mecum habeo,
quae ob instituti rationem ibi notare haud potui, et dehinc inveni. Dissertatio de nummis
5 bracteatis Hassiacis, eum saltem in finem scripta, ut alia excitarem ingenia apud nos et
insimul mihi ansam daret illustrandi veteres Germaniae et speciatim Hassiae pagos, sane
me haud frustratum sivit, dum fere singulis diebus nova ex antiquitate eruta et vix antea
ab eruditis visa ad me perscripta video. Unde etiam colligo, me nullum in dicto fine obtinendo
commodius subsidium eligere, quam quidem tale thema, quod alibi conjecturas
10 admittit, quas licet alii non admittant aeque omnes, sunt nihilominus alii, qui negando
suas urgent vires sicque cum tempore verius statuere solent. Dissertationem de Origine
Francorum qua de Excellentia Tua scribet, nondum vidi, scire tamen aveo, ubinam existat?
Singularia etiam sunt, quae Dn. de Behagen Consil. intimus Onolsbacensis ad me
scribit et digna insimul essent ut publice exscriberentur omnia, de quibus occasione pro-
15 xima. Est etiam inter ea, quae proxime accepi Sarcophagi s. Capuli lapidei retra septem
pedes longi inscriptio et descriptio, qui nuper mense Junio Wormatiae in oppidi fossa fuit
inventus atque sic se habet:
D. M.
Spectati. A. E. Peregrine
20 Servandi Us. Solemnis. Et Servandi.
Aservanda. Fili Eiius
Faciundum. Curaverunt.
W. D.
Equidem ultra aevum medium capuli istius structura et usus referendus omnino
25 videtur, ut ideo W non Vangionum civitatem, quae omnisso Wormatia est, notet, si modo
id verum est veteres latinos non habuisse istam litteram testante. Cellario in Geogr. Vet.
p. 311. sed aliud quicquam. Interea quia W praestat in capulo, posset fortassis explicatio
ita institui, saluo tamen aliorum iudicio.
Diis Manibus
30 Spectati. Amoris. Ergo. Peregrine
Servandi Usus. Solemnis Et Servandi
Aservanda. Fili. Ejus
Faciendum. Curaverunt
Wormatiae Dedic.
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N. 401 transkriptionen 1716 501
Sunt etiam, qui per D. M. annos indicatos fuisse volunt, id quod tamen vix admittere
possum. Vocabulum Spectatus sine dubio proprium est celebriori cuidam viro
competens. Peregrine fortassis p e r e g r e notat vel ex incuria ita positum est una cum
aliis, quae non amplius curo. Chronicon meum inferioris Saxoniae dialecto exaratum
quod attinet, suspicio omnino sat certa manet, esse Luneburgicum s. potius Brunsvi- 5
cense, cujusnam vero auctoris sit, plane ignoro. Character non aeque est antiquior illo
medii aevi, sapit tamen initium, quod ab Excell. T. desideratur, illius seculi moderatum
immoderatumne genium. quae enim illa tempestate, ut cum Barclaio loquar in Icon. animorum
p. m. 66. historiae a condito orbe non exorsae Initium heic a Roma condita
est ita: Anno von Anbegynne der welt dredußent twehundert und — — so wart Rome ge- 10
buwet von twen brödern Remus u. Romulus genent —harde daruha wart Stada gebuwet
(si credere fas est). Venit deinceps statim ad Carolum de grote 769. Circa an. 1519 est
paulo prolixior et sic deinceps ut suspicio sit vixisse autorem circa ista tempora. Bellum
dicto anno 1519 ita discutit: in deßem Jahr erhoff sich ein grodt schrockliche Krieg twischen
Bischoff Johann tho Hildeßen — und Hertzog Erichen tho Braunschweich– Finis est 15
cum anno 1557. Pyrometricum Specimen plures jam ante publicationem conscripsi annos
una cum integro, exhibente, tractatu , nondum ob negotia alia
edito, sunt tamen complures qui meis inventionibus cum insigni commodo utuntur, sunt
etiam qui easdem pro necessitate, ut fieri solet, mutant. Denique ne quicquam praeteriisse
videar aut frustra retulisse, lubens nunc offero Propositiones de motibus planetarios 20
praesertim quoad secundarios planetas, quatenus sigillatim diversis competunt primariis.
Saepius jam olim de isthac cogitavi materia, nec potui, quia occasionem meditandi non
habui, eandem ex debito continuari sicuti fieri solet, donec superiori anno me convenit
studiosus quidam fere Jo. Sigism. Stenderus, qui variis literis et mox coram
meam urgebat operam, Et quia praeter studia Theologica maxime videbatur Astrono- 25
miam hujusque partem, quem Theoricam vocamus amabat, ipsi ego mox fui suasor, ut
praesens thema consideret penitius, et dein speciminis academici loco publicaret sibique
sub meo ductu et praesidio patronos excitaret. Et sane uti semper, ita in homine isto
certissimum inveni, Mathesin nempe homines juvare, et nocere toties, quoties suis fidunt
ingeniis homunciones, i. e. non verum Matheseos finem respicientes, qui est ut mathesis 30
acuat ingenium, et j u d i c i u m. tandem verum humanitatis signum, formet. Erant autem
in isthoc confusa et diffusa omnia, quare magno et diutino labore in re isthac tanto
labore dignissima curavi ut praesens tandem componeretur dissertatio publice ventilanda.
Fiebat interea ut Sereniss. Holsatiae princeps ap. Batavos degens concionatorem aulicum
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502 transkriptionen 1716 N. 401
purioris Aug. Confessionis amantem, virum doctum, non aeque iuvenem per amicum a
me desideraret. Ego hominem in quo hactenus omnia isthaec signa conspexeram ad amicum
misi, ut hic ex suo ageret mandato. Successit ex voto res, venitque Vocatio satis
ampla cum Serenissimi sigillo et manu subscripta, imo dictus Patronus amicum a ca-
5 pite ad usque ex suis propriis bonis curavit, quid fit? fatum, ipsane providentia
obluctabatur ministerii et Magisterii Candidato, qui ad Cathedram jamjam et prelum
comparaverat suum specimen, nimirum in concione s. sermone ad rusticos exercitii et
probae cujusdam loco habenda obmutuit, mox tristissimus ad me veniens consilium rogitavit.
ego istius causam pro viribus agens, ex dicto amico responsionis loco expertus sum
10 hominem istum Spiritu fanatico, uti dicitur olim maxime agitatum fuisse, Sacramenta
quod horrendum! proterve administrasse inter homines plebejos id quod ipse mihi fassus
dein est, imo scortationis suspertum e Saxonia abiise. Videt igitur Excellentia Tua cur
nomen exprimere noluerim in praesenti Meditatione interea tamen quia mutuam dedit
operam nec etiam sine omni commendatione miserum dimittere volui. Et quia praesens
15 scriptum Miscellaneis inserendum duxi, poterit PerIllustris T. Excellentia ex beneplacito
agere, nomenque indicatum ponere vel pro lubitu omittere. Ego interea gratias ago, quas
possum maximas pro instante receptione in Illustrissimam Vestram Societatem est, quod
praecipuum est, nunquam me otiosum et inutilem socium esse futurum demonstraturum
esse promitto, qui Tuo, Vir Illustris Patrone optime, favori ulteriori commendans sum
20 maneoque
Excellentissimi ac Perillustris T. Nominis
Deditissimus et Observantissimus Cultor atque Servus
Jo. Georg. Liebknecht
Giessae d. 27. 8 bris 1716.
25 P. S. De reliquis occasione alia, ut et de rebus aliis Illss ae Societatis Miscellaneis
inserendis.
Liebknectii Liber de ratione motuum secundariorum.
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N. 402 transkriptionen 1716 503
402. LEIBNIZ AN PHILIPP WILHELM VON BOINEBURG
Hannover, 28. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Hanover 28 octob. 1716.
A son Excellence Monsieur le Comte de Benobourg Ministre d’Etat Stadthalter de 5
S.A.E. à Erfurt.
Monsieur
Je suis bien obligé à V.E: tant de la confiance qu’elle m’a témoignée, et tant en
me communiquant ses glorieux desseins, qu’en m’envoyant M. de Belmont, qui se fait
estimer par tout, et que j’honnore particulierement. 10
Je souhaiterois de luy avoir pû donner toute la satisfaction qu’il meritoit tant par
rapport à V.E. que par sa propre personne. Et je suis faché qu’il a esté icy dans un
temps, où la Cour n’y etoit pas et oú Mess. les Ministres n’y estoient gueres. Outre
ce qui se rapporte aux beaux desseins de V.E. je luy ay parlé d’une affaire qui y a de
la liaison, et paroist convenir aux pensées genereuses que vous formés Monsieur, pour 15
le bien public. M. de Belmont y trouveroit un plaisir particulier V.E. y trouveroit une
nouvelle gloire pour ce qui est du bel ouvrage sur les Electeurs de Mayence, il me semble
que les pourtraits en taille douce y conviendroient tout à fait. Je prie Dieu de vous
conserver encore long temps pour le bien general, et pour le contentement particulier
d’une personne qui est entierement 20
Monsieur de V.E.
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504 transkriptionen 1716 N. 404
403. LEIBNIZ AN NIKOLAUS CHRISTOPH VON LYNCKER
Hannover, 28. Oktober 1716.
Überlieferung: L
A Monsieur de Lynker Conseiller privé de S.A.E. de Mayence à Erfurt
5 Illustris et Amplissime Domine
a Nobilissimo Belmontio intelligere gavisus sum vivere et florere Erfordiae agnatum
inclyti Lynkeri status quondam Administri Electoralis, quem ego olim fautorem et
amicum singularem suspexi. Optem a tanti viri ingenio reliquias colligi et conservari in
nova Bibliotheca, quam Generosissimus Comes Boineburgius publico et posteritati donat.
10 Itaque occasione usus rogare audeo ut hac quoque in re auxilio esse velis, et tuo ipsius,
tuorumque honori velificari.
Caeterum de praeclaro Illustrissimi vestri Proprincipis Consilio multum diuque collocuti
sumus. Nihil potest excogitari dignius. Venere mihi quaedam in mentem ubi Tuum
consilium Tuaque autoritas proderit, de quibus Dn. de Belmont coram referet. Quod
15 superest vale et homini quanquam ignoto fave.
Dabam Hanoverae 28 Octob. 1716
404. ANDREAS GOTTLIEB VON BERNSTORFF AN LEIBNIZ
Göhrde, 28. Oktober 1716.
Überlieferung: K
20 Gorde ce 28 oct
Monsieur
je vous renvoye la pieçe cy jointe dont j’ay leu la plus grande partie come je vay
demain pour quelques jours à Gustrov je ne l’ay pas voulu garder plus longtemps. à mon
retour je parleray au Roy des livres. je suis
25 Monsieur votre tresh. tresobeis. serviteur Bernstorff
je suis faché que M r soit encor empeché de vous assister.
9. 5. 2011

N. 405 transkriptionen 1716 505
405. LEIBNIZ AN LORENZ HERTEL
Hannover, 28. Oktober 1716.
Überlieferung: L
Monsieur
La lettre pour moy, que vous aviés donné à M. le Comte de Solms, m’est venue ce 5
semble par la poste. Ayant eté arreté par les pieds durant quelques jours, je n’ay pas eté
en etat de sortir pour le chercher et pour luy faire la reverence, comme j’aurois souhaité.
Et comme Mess. nos Ministres etoient partis pour la plus part, et comme particulierement
Mons. le Baron de Goriz etoit aussi parti pour ses terres, je crois que S.E. ne se sera point
arreté icy. 10
Voicy une personne que j’honnore particulierement; qui souhaite de voir un peu
mieux qu’à l’ordinaire l’importante et fameuse Bibliotheque de Wolfenbutel. Il est particulierement
attaché à Monsieur le Comte de Boinebourg Stadhalter d’Erfurt, et il est
destiné à etre conseiller de la Regence. Je l’ay prié de s’informer particulierement par les
amis qu’il a à Mayence de ce qui se rapporte à l’origine de l’imprimerie, et particuliere- 15
ment si l’on y trouve encore des notices d’un proces qu’on dit y avoir eté entre Gutenberg
et Faust, sur l’invention de ce bel Art. C’est pourquoy je vous supplie Monsieur de faire
en sorte qu’il voye dans la Bibliotheque Auguste tout ce qui a rapport à cette matiere de
l’imprimerie tant à l’égard des anciennes editions, qu’à l’egard des livres qui en traitent.
Je vous auray obligation, Monsieur, des faveurs que vous luy ferés et je suis avec passion 20
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
Hanovre ce 28 d’octobre 1716.
9. 5. 2011

506 transkriptionen 1716 N. 407
406. LEIBNIZ AN JOHANN THIELE REINERDING
Hannover, 28. Oktober 1716.
Überlieferung: L
HochEdler und insonders Hochg. H r
5 Deßen packet habe erhalten aber daß der Groß-Britannische Hof so bald nach Holland
gehen werde ist eine ungegründete Zeitung, werde ich also eine andere gelegenheit
erwarten solches paqvet nach Holland zu schicken.
Der H. von Belmont, so destinirt Churfurstl Maynzscher Regirungsraht zu Erfurt zu
seyn wird gern mit etlichen guhten freunden die Bibliothecam Augustam sehen wollen;
10 bitte ihn mogligst zu favorisiren. Weil ich ihn gebeten sich von einigen Sachen zu informiren,
die die Maynzische Invention der Druckerey angehen bitte ihm ohnbeschwehrt
alles was zu dieser Sach dienen kan so wohl betreffend bücher die davon handeln als
auch die alten impressiones zu zeigen. Er wird auch gern sehen das chiromantische buch
mit schrifft in Holzschnitt. Wenn er auch Mallinrotii buch de origine typographi und das
15 französische buch de l’Histoire de l’imprimerie oder dergleichen mit ins haus verlanget
sich darinn zu ersehen, bitte ihn damit zu favorisiren. Er wird es zweifelsohne vor der
abreise wieder liefern. In übrigen bleibe iederzeit
Meines insonders hochg H r Secretari Dienstergebenster G.W. Leibniz
Hanover d. 28 October 1716.
20 A Monsieur Monsieur Reinerding Secretaire de S.A.S. Wolfenbutel.
407. CONRAD BARTHOLD BEHRENS AN LEIBNIZ
Hildesheim, 29. Oktober 1716.
Überlieferung: K
Wollgebohrner Herr,
25 Sonders HochzuEhrender Herr ReichsHoffrath,
9. 5. 2011

N. 408 transkriptionen 1716 507
Großgeneigtester Gönner.
In diesem moment erhalte über Leipsicher Meße von H.D. Lochner beykommende
zwo tractat, Rariora Musei Nesleriani, vndt Nerium cum Commentatione de Ananasa,
welche Ewer Excellence derselben Unterdienst. übersendet, vndt anbey so woll Sich alß
res Societatis Leopoldinae recommendiret. Ein Schreiben ist nicht dabey gewesen. 5
Mein schreiben von 23. Oct. in welchen, der beyden brieffe nach Berlin gedacht,
will woll übergeben seyn. In der Braunschweichischen Nam Taffell kompt eine Princessin
Agnes vor, die Graff Bussom von Mansfeldt geheyrathet, welche von einigen vor Herzog
Magni Pii, von andern aber vor Herzog Magni Torquati tochter ausgegeben wirdt. Weil
H. Rath Ecchardt dergleichen Genealogica ex professo Untersuchet, möchte mir von de- 10
neselben die fundamenta woll ausbitten, womitt demonstriret wirdt, daß diese Princesse
Herzog Magni Torquati tochter gewesen.
Ingleichen werden von mir verlanget die nahmen der drey prinzeßinnen S r könig.
Hoheit des Prinzen von Wallis cum annis et diebus natalibus. Ich bin lebenslang
Ewer Excellence Meines Sonders HochzuEhrenden Herrn ReichsHoffRaths 15
ganz willigster diener C.B. Behrens. D.
Hheim. 29. Oct. 1716
408. SEBASTIAN KORTHOLT AN LEIBNIZ
Kiel, 29. Oktober 1716.
Überlieferung: K 20
Vir Illustrissime, Maecenas constantissime.
Tam luculenta sunt benignitatis, amorisque Tui, quo me indulgentissime prosequi
non desinis, indicia, ut felicitatem meam conceptissimis verbis hac epistola testare necesse
habeam. Cave enim persuasum habeas mihi prius aliquid aut antiquius esse potuisse,
quam Te, Patronorum maxime, dedita opera curaturum, quae ad constituendas fortunas 25
Knochianas pertinent. Intelligo igitur Te amicos et clientes non fortuna, sed moribus
distinguere, nec solum studio ac humanitate, verum etiam officiis complecti. Intelligo e
benevolentia Tua non solum honorem et decus, sed et commoda manare. Ipse Knochius
9. 5. 2011

508 transkriptionen 1716 N. 408
meus, qui exprimere non audet quae impetrare cupit valde modestus, propediem mentem
suum apertius explanabit et uberius exponet. Tu interim, Patrone summe, quae e re
Knochiana esse judicabis non solum oblata, sed etiam quaesita opportunitate, sat scio,
curabis.
5 Obtinui quidem ego Eryc. Puteani exiguam de Anagrammatis diatribam, sed Leonis
Tripaultii sive Tripultii Tractatum de Anagrammatibus anxie quaero. Crucimanius S. la
Croix de Maine auctor Biblioth. Gallicae clariss. et rarissimus, me docet, quod civis hic
Aurelianensis, Dynasta Bardisensis, et Consiliarius Regius claruerit anno 1584. nec tacet
eum de Anagr. tractatum publici juris fecisse. Si delitescit hic liber Leonis Tripault in
10 instructissima supellectile Tua, ad brevissimum tempus, quaeso, meum communica auro
contra non carum thesaurum. Dabo operam, ut mensis spatio nondum exacto, ad Dominum
suum redeat. Si vero habetur in Bibliotheca publica Guelphebytana, ope amici
Guelphebyti agentis, quae sit instituti ratio Tripultiana, quaerendo investigare non dedignaberis,
simul atq. per otium licebit. Non auderem Te poscere librum hunc rarissimum,
15 Vir maxime, si alius Patroni benignitate me illum impetraturum confiderem. Quodsi vero
et Guelpherbyti frustra quaeritur Tripaultius (forte Tripaltus dicendus, prouti Perrault
dicitur Perraltus latine) non deerunt Tibi Aurelianenses amici, qui minimum litteris suis
de hoc auctore indicabunt, quae non ignorare mea interesse multum, facile judicas. Ipsum
librum si aere meo mihi vindicare possem, nec opus haberem aliensis oculis, quibus aegre
20 utor, videre, mihi sane summopere gratularer etc.etc.
De Trevisana et Mauroceno liber Etruscus, hic locorum nemini uni umquam visus,
ut Tibi restituatur quamprimum, probe curabo. Dici non potest quantum utilitatis ex
illo libro in meam Commentatiunculam de Anagrammatibus nominibusq. fatiloquis redundarit.
Igitur iterum cogor fateri, me nullam partem meritorum Tuorum adsequi posse.
25 Dabit autem operam frater natu minimus, qui etiamnunc Genevae agit, Italico se
itineri V.D. quamprimum daturus, ut omni genere officiorum, quae ad gloriam Tuam
spectant, gratum meum animum Tibi declaret in Italia. Genevae 14 Imper. s. Vallens.
pretio emit inibi impressum Petri Bayle Lexicon 1715. fol. Frons illius libri mentitur patriam
Roterodamum. Hanc editionem quotidie nunc opperior. Nam Geneva ad me per-
30 veniet beneficio amici, Equitis Holsati. Quuem me poscebas Indicem ineditorum Polyh.
Sperlingii, ex ipsius autoris manuscripto describi curavit, ejusq. copiam mihi proxime fecit
Illustr. Holstius. Curabit heres manuscr. Sperling. Consil. Just Reitzerus, ut quaedam
inedita prodeant in lucem.
Quae de Genio saeculi ad me perscripsisti, mirifice arrident. Te quoque digna sunt
9. 5. 2011

N. 409 transkriptionen 1716 509
quae de fatiloquis nominibus adjicis, quibus celeb. Bosius, Becmanus, aliiq. nimium tribuisse
mihi videntur.
Schelhammerianas schedas excutiam quamprimum, Tibi oblaturus, si forte in Musaeo
Schelh. reperiuntur quae pertinent ad Etymologias Teutonicas. Indicem ejus Musaei
impressum ad Tuas manus non pervenisse miror. Guelpherbytanos doctores, et Professo- 5
res Helmstadiensis eumdem recepisse, litterae non unae sunt testes. Rariora ex supellectile
illa sibi vindicavit Gener Schelhammeri, cujus litteras hoc momento mihi redditas, quod
pace Tua fiat, conjeci in hanc epistolam.
Instructissima Biblioth. Kielmanseckiana Hamburgi praeconis voci publ. subjicietur.
Index constans 4 tomis in 8. vendetur uno Imperiali. Omnium materiarum index 10
locupletissimus attexetur illi libro.
Cons. Status Wasmerus coram docuit Ehrencronianum Indicem quoq. ad manus
meas mox perventurum. Quid civis meus Koesius, forte non indignus munere cui quondam
praefectus erat integerrimus Rheyerus, meditetur, ut resciscas quamprimum, operam
dabo. Interim se Tibi commendat maximopere. Vale, mihi et Knochio meo stude, ac 15
vacillanti calamo ignosce: nam morbo laboro, cui inprimis obnoxia esse solet haec anni
tempestas. Tu vero vale iterum totius orbis docti bono quam diutissime. Kilonii d. 29.
oct. 1716.
T. Vir Illustrissime, Patrone summe observantissimus S. Kortholtus.
P.S. Praesto nunc est Musheimius, qui Tibi se de meliori nota commendat, gratumq. 20
animum declarat humillime. De Joanne Campano Anti-Trinitario nihil tradunt omnes,
quos consuluit, libri. Sed non audet, ad Te iterum confugere.
409. LEIBNIZ AN JOH. CHR. BIEL
Hannover, 30. Oktober 1716.
Überlieferung: L 25
Vir Clarissime
Spero Te valere et nostri, atque etiam Bodini meminisse, de quo mentem Tuam
intelligere spero.
Nunc scribo summe Reverendum Dn. Jablonskium Concionatorem Aulicum et Con-
9. 5. 2011

510 transkriptionen 1716 N. 410
siliarium Ecclesiasticum Regis Borussiae Guelfebyti vel Brunsvigae esse. Scripsit ad me
egoque respondi, et literas Domino Overbeckio Conrectori Welfebytamo commendavi,
quia Dn Jablonskium illic esse suspicior. Sed quia possit et Brunsvigae esse ad Te quoque
scribere volui, rogareque ut inquiras, et si reperis, significes literas pro ipso Guelfebyti
5 apud Dn Conrectorem esse. Posta, vel diversoria spero dabunt, ubi agat. Innotuisse viro
insigni, et meritis etiam in Rempublicam literariam claro, Tibi gratum fore non dubito.
Quod superest vale et quaeso quid Tibi compertum, significa.
Dabam Hanoverae 30 Octob. 1716
deditissimus
10 Godefridus Guilielmus Leibnitius
A Monsieur Monsieur Biel candidat en Theolgie
franco Bronsvic
410. JOHANN CHRISTIAN BIEL AN LEIBNIZ
Braunschweig, 31. Oktober 1716.
15 Überlieferung: K
Vir Illustris atque Excellentissime,
Domine, Patrone omni observantiae cultu submisse prosequende, Partium mearum
esse duco, significare, quidnam in Mss. Bodini hactenus egerim. Habeas ergo, Vir Excellentissime,
me priores duos libros perlustrasse. Ulterius jam processissem, sed loca
20 magna ut plurimum negligentia citata requirunt, ut totos saepe libros percurram. Imo
et in libris ab ipso allegatis frustra saepe loca, ad quae respicit, quaesivi. Sic v. c. p. 31
citat Philonem de Mundo, cum tamen verba producta potius in lib. de Gigant. p. 92.
occurrant. P. 50 Aristotelem allegat lib. X Moral. ad Eudem., cum ad Eudemum saltem
Philosophus septem libros scripserit. Inveni autem locum in medium allatum Lib. X Mo-
25 ral. ad Nicomach. c. 8. Ut talia ejus generis plura taceam. Ceterum in singulis fere paginis
quaedam deprehendi, tam Theologicis, quam Philosophicis et Philologicis animadversionibus
digna. Haec inter praecipua, quae lib. II nonnullos ostendere possint, sunt, quod
praeter Deum nihil aeternum ac ne quidem sempiternum esse statuat, et Dei essentiam
supra coelos omnes ab omni mundi cogitatione disjunctam versari pronunciet. Nunc vero
9. 5. 2011

N. 410 transkriptionen 1716 511
ad sequentes libros me accingam, illudque eo libentius, quod ea occasione in varia saepe
incidam, quae usui mihi esse possunt. Lipsia rursus libros quosdam Anglicos accepi, ut
The Remains of John Locke Esqu. Viz. 1 Some Memoirs of the Life and Character
of Dr. Edward Pococke.
II. Instruction for the Conduct of a young Gentleman, as to Religion and Govern- 5
ment, etc.
III. The best Method of Studying, and Interpreting the Scriptures.
IV. Sentiments concerning the Society of Promoting Christian Knowledge Lond.
1714. fol.
The Rudiments of Grammar for the English-Saxon Tongue. By Elizabeth Elstob. 10
ibid. 1715, 4.
The History and Antiquities of the Cathedral Church of the Holy Trinity in Winton.
By Sam. Gale. ibid. eodem 8.
An Account of the Life and Death of Mr. Matthew Henry, Minister of the Gospel.
ibid. 1716. 8. 15
A Dissertation on Reading the Classics, and Forming a just Style. By Henry Felton,
D.D. ibid. 1715. 12.
Intellexi etiam, nunc tandem Bibliopolam, Be. Jo. Frid. Gleditschii filium exemplum
novae editionis Sexti Empirici aptatum a Cl. Fabricio propediem praestolari, illico deinde
typis subjiciendum. Haec scripseram, cum honoratissimas Tuas, Vir Illustris, heri exara- 20
tas acceperim. Statim de Summe Rev. Dn. Jablonsky inquisivi, sed nondum reperire
potui. Ulterius tamen inquiram, et, si invenero, illa, quae in mandatis dedisti, ipsi significabo.
Mihi sane erit gratissimum, si ea occasione Viro Celeberrimo innotescere possim.
Ceterum rogare Te, Vir Excellentissime, liceat, velis literas inclusas, si occasio tulerit,
Londinum transmittere, et ut inde Cantabrigiam mittantur, commendare, meae autem 25
audaciae, qua talia abs Te peto, pro mirifica humanitate Tua ignoscere. Vale longe diuque,
et porro me patrocinio Tuo commendatum habe.
Illustris Excellentiae Tuae Cliens et cultor devotissimus Jo. Christian. Biel
Brunsvig. d. 31 Octobr. 1716.
A Monsieur Monsieur le Baron de Leibnitz, Conseillér privé de S.M. le Roy de la 30
Grande Bretagne, et S.A. Electorale d’Hanovre, et Président de l’Academie Royale à
Berlin, tres humblement à Hanovre. franco.
9. 5. 2011

512 transkriptionen 1716 N. 411
411. LEIBNIZ AN MARQUARD LUDWIG VON PRINTZEN
Hannover, 3. November 1716.
Überlieferung: L LBr. 439 Bl. 150
Monsieur
5 Ayant recu l’honneur de la lettre de V.E. écrite après le depart de M. Jablonski de
Berlin je n’ay point manqué de la luy envoyer à Wolfenbutel, où il avait aussi trouvé
celle qui l’y attendoit de ma part. Cependant étant si prés de nous, il a jugé à propos
avec raison de venir jusqu’icy pour conferer preattablement sur la matiere, et il et arrivé
heureusement, que le même jour qu’il est venu, c’est à dire hier, Monsieur l’Abbé Molanus
10 est arrivé aussi de son Abbecye le soir où il avoit eté depuis quelques jours. Ainsi j’espere
que M. Jablonski n’aura pas eté icy inutilement, quoyqu’il ait paru convenable qu’il
presentât luy même un jour au Roy de la Grande Bretagne sa lettre de credance; ce
qui ne se peut pas bien faire cette fois parceque Sa M té qui se trouve à une Maison de
chasse loin d’icy, où le lieu n’est point propre pour une telle affaire, et où la Cour pourra
15 s’arrester quelques semaines si la saison le permet.
Nous avons esté consolés extremement d’apprendre de luy les grandes et glorieuses
Veues du Roy, qui l’a envoyé et à qui Dieu a inspiré des pensées si salutaires et que sa
divine M té veuille seconder, comme nous avons tout sujet d’esperer.
Voyant les grands sentimens du Roy et son panchant du costé des realités en toutes
20 choses, je me flatte qu’aussi tôt que sa M té sera bien informée de tout, Elle luy renouvellera
sa protection et tous ses privileges et droits et fera prendre des mesures pour la
faire fleurir d’une manière digne d’un tel protecteur ce qui ne me paroist point difficile.
Comme V.E. en prend un soin particulier, je ne doute point d’un bon effect. Et je suis
entierement
25 Monsieur de V.E.
Monsieur Jablonski m’a dit aussi un mot de la Societé des sciences.
9. 5. 2011

N. 413 transkriptionen 1716 513
412. JOHANN LUDWIG ZOLLMANN AN LEIBNIZ
Zeitz, 3. November 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 1025 Bl. 8
Howohlgebohrner, Hochgeehrtester H.
Geheimer Rath. 5
Deroselben erkennen mich sehr obligirt, für die mir coram erwiesene viele affection
sowohl als der correspondanz continuation, worüber mir sonderlich gratuliere. Ich bin
mit meinem G.L. glukl. allhie wiederumb angelanget, und habe die aufgetragene Complimenten
bey Hof und überall abgeleget. Jederman erfreuet sich über E. Exc. wohlseyn
und wünschen mit mir und denen Meinigen beständ- und langwührigkeit: Deß guten H. 10
Rath Eckhards anhaltende indisposition, beklage sammt meinem Sohn. Gott wolle sie
bessern! Den Catalogum edendorum hat mein Sohn Selbsten von Ihm zurukbekommen.
An meinen ältesten Sohn in Engelland erkühne mich wiederumb eins zu E. Exc. geneigter
Förderung. Von H. Orifraeo habe noch nichts gewisses in Erfahrung gebracht, werde
mich aber darnach bestreben. H. Hofm. v. Frankenberg ist in Schlesien verreiset, ehe ich 15
angelanget. Ob die Sachen zu Dreßden nach deß H. Statth. Tod in melius werden mutirt
werden? siehet man noch nicht. Gott gebe es aber! womit verharre
E. Exc. Geh. ergebener Diener J.L. Zollmann.
Zeitz den 3 ten Novemb. 1716.
413. JOHANN CHRISTOPH WOLF AN LEIBNIZ 20
Hamburg, 3. November 1716.
Überlieferung: K Abfertigung:
Vir Illustris
Domine, ac Fautor plurimum Colende
Quos Tibi libros ex binis auctionibus nuperis, Steinhammeri altera, altera diver- 25
sorum comparari voluisti, eos maximam partem emendos curavi. Utinam id
ea ratione factum sit, quae efficiat, ut prae nimis studio non pecasse videar. Vereor enim
9. 5. 2011

514 transkriptionen 1716 N. 414
vehementer, ne interdum vel ipsa librorum conditio, quae in Steinhammeriana miserae
omnino est et male adfecta, oculos laedat; interdum vero pretium librorum dignitatem
et praestantiam superasse existimetur. Itaque maluissem omnino, si ita visum fuisset,
pretium libris additum, quod mihi nunc, de ignotis nonnunquam cogitanti, statuendum
5 fuit. Quicquid hujus erit, Vir Illustris, ita velim persuasus sis, me in hoc negotio prona
voluntate aut negligentia nunquam, ignorantia vero forte aliquoties peccasse. Tui nunc
arbitrii res erit, qua via libros, qui apud me repositi sunt, deferri ad Te velis. Ex amicissimo
Widowio nuper intellexi, Fautor Optime, fieri Tua opera posse, ut Bibliothecam
Oppenheimerianam secunda vice adeam. Plurimum me Tibi pro novo hoc benevolentiae
10 argumento obstrictum profiteor, Tuaque commendatione utar, quamprimum res meae
ferent, ut abesse ab hac urbe possim. Scripta Judaeorum, fateor, tanti non sunt, ut in iis
vel cognoscendis vel evolvendis industria, taedii adeo plena, collocetur. Sed quod semel
ingressus sum iter, ab eo pedem revocare vix possum. Ex Anglia nuper per fratrem meum,
Oxonio reversum, accepi a M. Gagnerio, Arab. Linguae lectore, observationes eruditas,
15 ad Mss. Codd. quosdam Bodlejanos pertinentes, quae una cum aliis, hinc inde vel ad
me missis, vel a me conquisitis, ad priorem Bibliothecae meae partem supplementi via
accedent. Cl. Eckardto officiosissimam salutem meo, quaeso, no mine nuncies. Ita vale,
et quod facis, favere perge
Illustris Nominis Tui cultori perpetuo Jo. Christoph Wolfio.
20 Hamburgi III. Nov. An MDCCXVI.
A Monsieur Monsieur de Leibnitz, Conseiller de sa Majesté le Roy de la Grande
Bretagne a Hannover.
414. JOHANN THIELE REINERDING AN LEIBNIZ
Wolfenbüttel, 3. November 1716 .
25 Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 766. Bl. 109–110
Wolgebohrener Herr
Vorgestern, als Sontags, da ich aus der Predigt nachmittags zu hause kam, fand ich
dero brief und hatte der Diener, so ihn gebracht, mündlich gesaget, ich möchte doch, so
bald ich zu hause kähme, nach dem Wirtshause im Weißen Roß genant, kommen; welches
30 ich denn auch, nach verlesenen brieff, that, da denn der H. v. Belmont nebst 3 anderen
9. 5. 2011

N. 414 transkriptionen 1716 515
bey sich habenden Persohnen, so gleich mit nach der Bibliothec giengen, ob gleich nur
etwa eine stunde noch am Tage war, weil Sie sagten, Sie möchten sich sonst des folgenden
tages nicht expediren können: bald darauf kam der H. Legations-Raht Hertel auch dahin.
Gab alßo der H. von Belmont zu verstehen, daß Er gern, was man de Typographia vor
nachschriften hätte, sehen und wißen wolte. Gestern als Montags sind Sie auch vor- und 5
nach Mittag wiederum droben gewesen haben auch ein und anderes selbst excerpiret,
und sind heüte morgens wieder abgereiset. das erwehnte Carmen n. F. Borgellini sv.
Arnoldi haben Sie aber, weil es ziemlich lang ist, nicht abschreiben können, ich habe
aber versprochen, es abzuschreiben v. mit der Nürnberger Post nach Erffurth zu senden
nur mit der überschrifft, à Mons. de Belmont, in der Stadthalterung abzugeben: 10
imgleichen auch ein carmen, welches in Tract. de Vitis Stephanorum enthalten ist. Ich
bin vor meine in etwas gehabte mühe, wol contentiret worden, dahero ich denn auch dafür
obligiret bin; Und wann auch etwan sonst noch von solcher materie etwas vorkommen
solte, möchte ich es doch auch melden.
vorige woche war auch der H. Hoff Prediger Gablonski von Berlin, nebst deßen Hn 15
Sohn, zu 3. mahlen auf der Bibliothec, Sie vermeinten incognito hier zu seyn, es wurde
aber kunt: Ob Sie nun beyde nach Hannover kommen sind, kan nicht wißen, der junior
aber sagte, daß Er nach Holland reisen und sich zu Ütrecht eine zeitlang auf halten wolte,
auch en passant bey Ew. Excellenz sich anfinden würde, versprach auch das Päkschen
an meinem Sohne abzufodern und biß Ütrecht mit zunehmen; Ob nun beydes geschehen, 20
wird die zeit lehren. Selbiges Päckschen habe ich zwar biß Hannover nicht franquiret;
Ich bin aber selbst alhier im Post hause gewesen und es franquiren wollen der Post
Verwalter aber sagte, Er wolte es schon mit übermachen; möchte alßo wol wißen ob es
frey eingelieffert, denn ich sonst es zu ersetzen, erbötig bin.
Übrigens bin, nebst Empfelung fernerer Göttl. Obhuet Dero dienstfertigster Diener 25
Reinerding.
Wolffenbüttel den 3. Nov. 1716.
A Son Excellence Monsieur de Leibniz, Conseiller Privé de Sa Majesté de la Grande
Bretagne à Hannover.
9. 5. 2011

516 transkriptionen 1716 N. 416
415. GOTTFRIED TEUBER AN LEIBNIZ
Zeitz, 3. November 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 916 Bl. 38
Per- Illustris ac Excellentissime,
5 Patrone Honoratissime,
Opus nostrum ex voto quidem procedit, ast aliquantulum tarde, neutiquam vero
ex ulla negligentia, sed multis difficultatibus, quas praeter omnem spem brachium illud,
quo omnes rotae, cochlidia volventes, uno eodemque momento circumdurendae veniunt,
movet. Sane quinquies vel decies ipsius structuram mutare coacti sumus. Jamjam vero
10 D. s. L. optime quadrat. Mechanicus noster ingeniosissime et accuratissime laborat, et
hoc tantum mecum obnixe petit, ut Excell. T. longius stato, impendere permittit tempus,
impossibile enim est hancce Machinam lima fugitiva laborare, omnesque difficultates
praevidere, et meditando illis mederi, labor ipse plura manifestat obstacula, quam putaremus.
Insuper, labore ipso, quia omnes partes torno elaborandae, axesque chalybei
15 plus temporis, quam si ex orichalco constarent, absumitur. Hinc patientia. Interim certo
certoque caveo, quod neutiquam hic labor, uti prioris automatopoei, frustra sit assumtus,
Perfectio et exactitudo, (si ita loqui liceret) operis, tarditatem temporis compenset. De
pecunia non est, cur Excell. T. solicitet, ego enim expendo. Hisce, Patrone exoptatissime,
vale! et favere perge
20 Tuo S.T. Excellentiae Tuae addictissimo M. Gothofredo Teubero.
Cizae d. ♂3. Nov. 1716
416. LORENZ HERTEL AN LEIBNIZ
Wolfenbüttel, 4. November 1716.
Überlieferung: K
25 Wbuttel ce 4. de Nov bre 1716.
Monsieur
Überlieferung: LBr. 398 Bl. 132
9. 5. 2011

N. 417 transkriptionen 1716 517
Les Amys que vous avez bien voulu addresser a la Bibliothêque Auguste sont passé
par icy apres avoir employé queques jours a voir et a remarquer les livres qui faisoient a
leur sujet et je crois qu’ils sont parti avec quêque satisfaction, nous ayant fait notre possible
pour honorer vos recommendations et pour satisfaire a notre devoir. M rs Iablonsky ont
esté entre autre fort contant du cabinet de Medailles pieres et autres pieces d’antiquités 5
de M r Hasperg temoignant d’y avoir trouvé de bien choisies et qu’ils n’avoient pas rencontré
dans de Cabinets plus grands. Vous Scavez Monsieur que les juifs sont accusé de
faire dans leurs synagoges des prieres contre les chrêtiens et que dans les livres de leurs
prieres il laisse ordinairement nous avons pourtant un Exemplair ou les partes
remises se trouvent imprimé tout de long. M r Iablonski n’en avoit pas encore vû, M r
10
Wagenseil les a excusé la dessus et M r Iablonsky le père dit qu’il avoit eu avec feu le D r
Spener une Commission sur le même sujet contre les Iuifs qui avoient soutenu que cette
priere qui selons la lettres estoit contre les gentils avoit déja esté usité dans leur Synagogues
avec l’existence du Christianisme, on leur avoit pourtant ordonné de ne le plus faire
imprimer ny laisser de vuide pour ce passage et on avoit Constitué des observateurs qui 15
de temps en temps pouvoient entrer dans leur assemblés et prendre garde a leur conduite
sur céte ordonnance.
Dites nous s’il vous plait Monsieur oû est situé Ursel ou l’on trouve plusieurs livres
imprimés en latin Ursellis. la Cour reviendra aujourd’huis d’une petite chasse des environs
de Hartzbourg, M r le Duc de Blanckenberg doit aller à la Göre a ce que l’on dit 20
je suis Monsieur votre tres hb le et tres obeiss t serv teur Hertel
417. BUCHTA AN LEIBNIZ
Zeitz, 6. November 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr 124 Bl. 39
Monsieur 25
Mon absence et quelques petites affaires m’ont empeché de m’informer de l’etat de
Vôtre Excellence, c’est pourquoi je la supplie de m’excuser. Ie n’entends plus parler de
Mr. Orifraeus ni de sa machine. L’incluse marquera jusqu’où la belle invention de V.E.
est avancée.
9. 5. 2011

518 transkriptionen 1716 N. 418
Ie partirai dans peu de jours pour Ratisbonne et Nuremberg, ainsi si V.E. me veut
honorer de ses ordres pour ces endroits là je m’acquiterai de mon devoir autant qu’il me
sera possible. Mais parceque personne ne sait pas où j’irai, excepté S.A. mon Maître, je
suplie V.E. de mettre sur le couvert où il est, la lettre sera demandé de Mr. Teuber et
5 envoyé au lieu où je m’arreterai.
Au reste je me recommande à la bienveillance de V.E. et suis avec tout le respect
imaginable
De Vôtre Excellence le trés-humble et trés-obeissant serviteur Buchta
P.S. Comment va l’Education du Prince de Cornwal?
10 Zeitz le 6 9bre 1716.
418. GERHARD WOLTER MOLANUS AN LEIBNIZ
?, 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 67 Bl. 47.
Quaeris ex me, Vir Excellentissime, quis ille Brunsvicens. et Luneb. Dux sit, qui
15 nummos fieri fecerit cum hac inscriptione
Got Gibt. Got Nimbt
Philippum hunc esse Respondeo lineae Grupenhagensis, dudum emortuae principem
ultimum.
Inspiciendos mitto Imperialem unum de anno 1595 cum inscriptione Got gibt Got
20 nimbt.
Dimidium Imper. de eodem anno cum insc.
Got gibt, Got nim
Quadrantem Imp. de an. 1596 cum inscr.
Got gibt, Got ni.
9. 5. 2011

N. 419 transkriptionen 1716 519
419. GERARDUS CORNELIUS VAN DEN DRIESCH AN LEIBNIZ
?, 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 216 Bl. 65–67.
Carolus Sueciae Rex novercantem sortem deplorat.
RugIa Laesa JaCet, StraLsVnDIa porrIgIt herbaM 5
Regibus unitis intentam ultima stabat
Machina mortiferos evomitura globos,
Aggeribus domitis pars est a milite capta,
Majorem partem Rugia victa dedit,
Rugia rugitum toties minitata Leonum, 10
Defendisse duos vix sua visa dies,
Rex videt haec, frendensque ait: aut nova Pultava surgit.
Aut in me totum Mars Acheronta movet.
O Luna, Luna quam longe distas ab ego!
Stralsundae 1 radios, si potes adde tuos. 15
Jam pridem 2 Frater tuus atram est passus eclipsin,
Tu dare fulcra sago non potes,ille 3 Tago.
Quacunque aspicio, misero nil denique restat,
Quo tutus fugiam, Bendera nulla prope est.
Frater Stanislae, vale, me tante statisti, 20
Meque cadente cades, hoc ita fata volunt.
Non mihi, non patriae, proprio non parco cruori,
Ut maneat capiti certa corona tuo
Ast aliter visum est Superis, nos ambo perionus,
Ni levet his pedicis, me mucro, teque fuga 25
Ad genua Augusti citius quo currere possis,
1 allusio ad Urbis insignia, quae sunt tres radii
2 Rex Galliarum
3 auro
9. 5. 2011

520 transkriptionen 1716 N. 419
Non uno 4 , gemino pervia ponte via est
Et quid agam? supplexne petam nova foedera pacis
Hostibus a spretis, qui mea regna tenent?
Quos ego sum toties jam dedignatus Amicos,
5 Quos acuit concors in mea damna furor?
Non ego me tradam sub leges pacis iniquae,
Non tanti est sceptro, nec mihi luce frui,
Christianum linguam nomen, patriamque, fidemque,
Threiciasque vates, et Scythica arma sequar?
10 Quis me autem, fac velle, sinet? stant undique circum
Mille acies, et aquis invia facta via est.
An Finnis, omnique manu Laponumque, Gothorumque
Ultima ego experiar, nulla pericla timens?
Sat ferro, flammisque datum est: spatiumne furori,
15 Excidioque gravi tempus inane petam?
Felix, huc nimium felix, si Balthica Doris
Me patrias inter detinuisset aquas!
Donec eram victor, multos numerabat amicos
Suecia, dum terrent nubila, nullus adest.
20 Dum sors ridebat, miracula mille Minister
Jactat adulator, Teuto quid, inquit, agat?
Templa dabit nobis Viadrus, dabit Albis amicus
Nummos, et quas non Rhenus, et Ister opes!
Varsavia Augustum, Clementem pellere Roma,
25 Caesareumque thronum sternere huic facile est.
Et quid non faceret, cui militat aquor, et aether
Cui tanquam Fratri, Lunaque Solque favent.
Olim haec, non ita nunc, mutata est alea sortis,
Carolus occasum sole cadente subit.
30 Major Alexandro, dicebar Caesare major;
Jam prope thura 5 Lycus, thura 6 Mosella dabat.
4 Zwey brücken
5 Augustae Vindelicorum ubi propudiosae Regis effigies facta
9. 5. 2011

N. 419 transkriptionen 1716 521
Regibus insultans diademata, sceptra, coronas,
Credebam pedibus supposuisse meis.
Quotquot in Europa luteam sectantur Erynnin
Fecerunt sanctum me sociando cruci 7 ,
Fecissentque Deum, nisi vilis Apostolus obstet, 5
Pro cujus nugis arma, facesque tuli.
Inter Lutherum, meque inter, et inter Adolphum
Qae Jesum sculpsit dextera, digna rogo est,
Inter majores poterat pendere latrones?
Dic, Martine mihi, dic et, Adolphe, mihi. 10
Testis adest Viadrus Lycus, Albis, Vistula, Moenus,
Testis adest passim turpis imago probri.
Et vidi, et vidisse pudet, Superumque, crucisque
Contemptor talem possit habere locum.
O Momi, o mimi risum teneatis, et iram; 15
Non celebrat similes Apotheosis aves,
Quae rupes, in qua spes Lutherana recumbit 8
Mollior haec cera est, mobiliorque Noto.
Aram quam mea dextra tenes, hanc ense tuebor 9
Ansus sacrilega tot temerare manu. 20
Cur aquilas laesi, tibi dum, Luthere, furendo
Templa silesiacis non tua venor agris?
Quanta Palatinum laus irritasse Leonem,
Dum nil, vindictam quod mereatur, habet.
Et miror quod tot mea nunc sibi concitat hostes 25
Suecia, quodque mea sors inimica throno est?
Me mare, me coelum, me sol, me Luna relinquit,
Experior rotis fata sinistra meis.
6 Artifex clavis secretorum le forgeur de la clef du cabinet demeurant à Mets.
7 Augusto Rex Christus crucifixus, et Lutherus in una imagine in alia idem Rex
Gustavus Adolphus, et Jesus crucifixus videtur.
8 Ita repraesentatur in imagine
9 Ita in alia.
9. 5. 2011

522 transkriptionen 1716 N. 419
Jam Teuto est alius, alius nunc lilia pascit
Gallus, adoratum, linquit uterque caput
Quid superest nisi posse mori? cum vincere fata
Non possim, moriar, sed, Cato, morte tua.
5 Sive tua, Juli, moriendum est, quomodo nostra
Nil refert, Stygii cura sit ista Jovis.
Quem metuam moriturus? in enses ito, facesque
Utque reus moriar, in media arma ruam
Quid loquor, aut ubi sum? Nemesis, moriemur inulti?
10 Qui cadat hoc ferro, dic mihi, Danus ubi est?
Sed moriamur adest pyra, sic juvatire sub umbras,
Quas dudum merui, si probat aethra preces.
Exoriare aliquis nostris ex ossibus ultor
Qui flamma Russos vincere, et Ense queas.
15 Quique Borussiacos possis populare Penates
Illius et possis jungere sceptra tuis,
Qui denos uno Danos venundare nummo
Vulcanoque queas Regia tecta dare.
Et qui Saxoniam furiis tam immanibus angas,
20 Ut nec saxa super Saxa ruina sinas.
Et qui Gustavo similis per mille triumphos
Teutoniae possis multiplicare faces,
Dulcia regna mihi, dum bella, Deusque savebant,
Accipete hunc animam, quam Libitina rapit
25 Me tristes Urbis cineres, avulsaque saxis
Saxa tegant, alium non ego quaero thronum.
Hoc Mausoleo mea comprimat Atropos ossa,
Marmore non possum nobiliore tegi.
Utque decus mortis sciat aetas postera, busto
30 Haec insculpantur sanguine metra meo:
Stare duos contra timuit manus Herculis hostes,
Laus contra Reges quinque stetisse mea est
Aeneae vinci dextra, tua gloria, Turne est,
me vincunt Reges quinque, ea, Turne, mea est. 10
9. 5. 2011

N. 420 transkriptionen 1716 523
420. JOHANN GEORG LIEBKNECHT AN LEIBNIZ
?, 1716.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 561 Bl. 8–9.
Per Illustris atque Excellentissime Domine, Dom. Gratiose
Non oblivione officii, nec consuetudinis meae intermissione superioribus temporibus 5
a Te, Patrone Optime, nullas litteras misi, sed potius itinera, quibus hujusque impeditus
fuisti, et meum exparte impedivere studium affectus mutui. Quia vero intervallum adeo
longum est, ut nomine negligentiae Suspectus Tibi videar, praesertim ubi nuper per
Collegam meum Salutatione tam honorifica me denuo monuisti; non putavi esse alienum,
sed plane necessarium, haec ad Te Perillustris Vir, scribere. Velim tamen, ne aegre feras 10
hanc meam citissime scribentem manum, cui praesens mittendi occasio prorsus inopinata
accidit, et, quod pejus est, nulla melioris chartae exempla permittit: Respicias quaeso
mittentis animum, non manum, nec chartam. Inter ista quoque dissertationis pars prior,
eaque non integra adparet de n o c t i l u c a M e r c u r i a l i , cujus posterior adhuc
sub prelo sudat, nec forsan ingrata erit, quia et Tuo Studio hac in re multum debet 15
eruditorum orbis. De nummis bracteatis Hassiacis scriptum non quidem meum videtur
respicere officium, sed illius, quem historiam docere oportet, interea tamen sic latere nolui
diutius exiguum huncce medii aevi thesauriolum. Praeterea me multum tenet ac urget
antiquior Hassiacae regionis facies, nec semel miratus sum, qui fiat, ut nemo describat
isthaec qualiacunque antiquioris aevi testimonia vel indicet saltem, ut describat alius? 20
Et quia mihi quam diu in hisce oris vixi, praeter recensitos numulos etiam alia ad manus
venerunt in scripto ipso subinde indicata documenta, non potui non ita breviter singula
publicare, eum solummodo in finem, ut, quod hinc inde, juxta Horatium:
blattarum ac linearum epulae putrescit in arca e tenebris citius ac felicius eveniat.
Nec fefellit spes. varia enim et tum commoda mihi statim, ac scriptum hoc publicavi 25
amicisque communicavi, prodiere in lucem ut vix mihi isthaec singula describendi super-
10 〈Randbemerkung von Leibniz’ Hand:〉 Carmen non est aspernabile etiamsi plane
extemporaneum non esset. Vellem tamen omissum illud joculari, o Lunae Lunae, nec
Sueciae Regis causam cum causa Evangelicorum permistam ex quibus pauci prudentes
ipsi favent. Talia non valent nisi ad vetera odia renovanda.
9. 5. 2011

524 transkriptionen 1716 N. 420
sit occasio et tempus. Et quidem haec inter offendi quoque Mstum 5
cujusdam anonymi
chronicon Luneburgense ut videtur, quod Te, Patrone Optime latere nolui, antiquiori
inferioris Saxoniae dialecto consignatum, et alia insuper, quae, ut dixi, historicum, non
aequae Mathematicum exornant. Licet ego utriusque semper amantissimus in mente habuerim
pleniorem medii aevi geographicam Germaniae nostrae delineationem s. mappam,
quam quidem Cellarius, qui solummodo antiquissimam dedit, et alii viri doctissimi.
Quod reliquum est, fuit penes me Studiosus quidam pauperculus et nescio qua
vitae ac fortunae procella dispersus qui rerum astronomicarum non imperitus thema
aliquod astronomicum elaborandum sibi sumsit. Ego ut nemini pauperum difficilis, nec
10 huic denegavi operam. Scripsit itaque dissertationem meo suasu et cura non exigua, cujus
cap. I mum d e r a t i o n i b u s m o t u u m s e c u n d a r i o r u m q u a t e n u s
15
d i v e r s i s c o m p e t a n t p r i m a r i i s. Notum enim est Kepleri theorema distantias
planetarum a centro solis mediocres esse in sesquialtera ratione temporum eorum periodicorum
circa solem. Idem theorema Cl. Cassini planetis secundariis adhibuit sed nemo,
quantum scio, fuit, qui assertum hoc pariter adplicavit secundariis, quatenus sigillatim
quoque competunt primariis; demonstravimus itaque eandem rationem heic obtinere sed
t a n t u m m o d o c o m p o s i t a m. Hinc et theorema ita formavimus: Tempus pe-
”
riodicum satellitis cujusvis Primarii circa suum primarium est ad tempus satellitis alterius
cujusvis primarii circa proprium competentem primarium in ratione composita,
20 ex ratione sesquiplicata rationis inter proportiones diametrorum Primariorum ad axes
transversos orbitarum secundariorum circa proprios competentes Primarios directe, et
ex ratione subduplicata axium transversorum competentium Primariorum orbium circa
solem directe.‘‘
Caput IIum de ratione Densitatio Jovis, maximi inter primarios Planetae ad densi-
25 tatem solis, ejusdemque mysterio archetypo, nec non de proportione diametri Saturni ad
diametrum annuli ejus et de termino curriculorum circa Solem. Ubi propositio haec est:
” Densitas Jovis est ad densitatem solis ut ista linea D ad istam lineam B cujus lineae D
cubus est ad cubum lineae B, ut linea D ad summam proportionis lineae D et B.‘‘
Caput IIIum agit de Magnitudinibus corporum Planetarum primariorum, eorumque
30 motibus vertiginis, Propositio haec est: Diameter Planetae Primarii cujusvis est ad axem
”
transversum orbitae ejus circa solem in ratione composita, ex ratione simplici temporis
periodici conversionis sidereae solis circa suum axem ad tempus periodicum planetae
circa solem directe, et ex ratione sextuplicata diametri solis ad axem transversum orbitae
circumsolaris Primarii directe et ex ratione subsedecuplicata densitatis Primarii ad
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N. 420 transkriptionen 1716 525
densitatem Solis directe, et ex ratione quadruplicata temporis periodici conversionis sidereae
primarii cujusvis circa proprium axem ad tempus periodicum ejusdem circa solem
inverse, et ex ratione duplicata rectanguli sub axe transverso et radio distantiae utriusque
foci ab utriusque proxime vertice ad Ellipseos arcum inverse.‘‘
Multa sunt quae per varios annos merum pensitavi et ex ista propositione immediate 5
fluunt.
Caput IV tum de quantitate temporum periodicorum mortuum apheliorum Planetarum
primariorum et Apogaei lunae in consequentia circa Solem et terram sub stellis
fixis. Ubi theorema haec est: ” tempus periodicum primarii cujusvis circa solem est ad
tempus periodicum ejusdem aphelii revoluti per consequentia circa solem sub stellis fixis 10
in ratione composita, ex ratione triplicata diametri solis ad axem transversum orbitae Primarii
circa solem directe, et ex ratione subquadruplicata temporis periodici conversionis
primarii circa suum axem directe, et ex ratione duplicata temporis periodici conversionis
sidereae solis circa proprium axem ad tempus periodicum Primarii circa solem inverse. It.
qua ratione tempus periodicum ae circa terram sese habeat ibidem indicatur sigillatim.‘‘ 15
Caput V tum et VI tum exponit quantitatem motuum Praecessionum Aequinoctiorum
sigillatim in singulis Planetis Primariis, Ubi theorema: ” Tempus periodicum Primarii cujusvis
circa solem, est ad tempus periodicum revolutionis axis primarii per antecedentia
signorum circa orbis polum in ratione composita, ex ratione triplicata Diametri ⊙ lis ad
axem transversum orbis primarii circa solem directe, et ex ratione duplicata temporis 20
periodici conversionis solis circa suum axem ad tempus periodicum Primarii circa ⊙ lem
inverse, et ex ratione subduplicata densitatis ⊙ lis ad densitatem primarii inverse, et ex
ratione subduplicata sinus complementi anguli inclinationis plani Orbitae Primarii in
planum Aequatoris ⊙ lis ad sinum totum directe, et ex ratione subduplicata sinus complementi
anguli inclinationis plani aequatoris Primarii in planum Orbis Primarii circa ⊙ lem 25
directe.‘‘
Quia vero studiosus paupertate coactus abivit, ego vero bibliopolam, qui imprimeret,
invenire nequeo. non enim sunt res quotidianae, quas isti homunciones difficilius imprimunt,
quam libellos amatorios Roma ideo optandum esset, ut, si Tuo, Perillustris Vir,
ingenio dignum videbuntur, Miscellaneis adscriberentur haec talia, perinde ut et unum 30
exigium nomen Vestrae Illustrissimae Societati ut adscribatur optarem. Iterum rogo, velit
Perillustris Tua Excellentia non aegre ferre citissimam manum et lituras, adstat enim
mihi tabellarius et urget adeo, ut quae scripsi ne quidem relegere valuerim, Quod superest
Tuae me Perillustris Vir, gratiae ac favori ulteriori commendo et responsionem quam
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526 transkriptionen 1716 N. 420
proxime expeto qui ad cineres ero
Per Illustris atque Excellen ssimi Tui nominis Obstrictiss mus servus
Io. Georg Liebknecht. P. P.
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