Placebo - ParuVendu

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Tony GOMEZ Tony GOMEZ et Michèle LAROQUE En 1995, il y a presque 10 ans, tu interprétais dans Pédale Douce le rôle de Marie Hagutte, une femme bourgeoise et soumise que l’on retrouve aujourd’hui dans “Pédale Dure “, libérée et branchée. Quelle évolution ! Dans Pédale Douce, Marie Hagutte était encore sous le coup de son éducation très bourgeoise avec beaucoup de peur du regard des autres. Et d’ailleurs le parallèle, c’est son mari Richard Berry qui représentait l’hétéro à l’époque et qui était homophobe. Par amour pour une femme, Fanny Ardant et après un voyage initiatique il va devenir plus tolérant. Moi je l’adore Marie Hagutte ! Elle vient d’un milieu tellement bourgeois… Et tout d’un coup, par amour pour son mari, elle a commencé à se poser des questions sur le milieu gay qu’elle ne connaissait absolument pas, elle est allée jusqu’à passer sous la table pour dire “Mais qu’esce que je fais de moins bien que vous ? Expliquez moi !” Ce n’est pas parce qu’elle est hystérique, elle est tout à fait normale mais elle se remet en question… A la fin de Pédale Douce, elle est déjà en rupture avec ce quelle était au départ… Oui, et là, depuis 9 ans, moi ce que j’ai imaginé si tu veux, c’est qu’elle a continué sà évoluer comme ça. Elle n’a pas réussi quand même à construire sa vie affective, car ce n’est pas facile de nos jours… C’est une femme indépendante, qui travaille et qui a envie d’avoir un enfant. Dans les années 80, quand elles avaient envie d’avoir enfant et qu’elle n’avait pas trouvé l’homme idéal pour avoir un père, les femmes faisaient un enfant toute seule, avec un mec de passage. Aujourd’hui, la société est tellement dure… les femmes sont des bonnes mères et elles se disent qu’un enfant il a besoin de son père. Elles préfèrent faire un enfant avec un ami, qu’il soit gay ou hétéro, mais avec qui elles n’ont pas de relations destructrices ou passionnelles et qui sera toujours là pour cet enfant car il en a envie aussi. C’est le problème du divorce… Quand on voit le nombre de couples qui se déchirent et où le père n’est plus là. Donc pourquoi pas le faire avec un copain avec qui on sera toujours copain ! … Et qui sera un bon père et qui meurt d’envie d’être père ! Et elle, comme eux, elle a une vie dure, une vie pas facile : vivre avec des copains c’est magnifique ! Tu vois quand on tournait la scène je l’ai ressenti… Quand Dutronc vient et que t’as tous les mecs qui travaillent au restaurant qui montent pour savoir… tu te dis mais qu’esce qu’ils sont envahissants… mais qu’es-ce qu’on les aime ! C’est une vraie famille ils ont envie de savoir, c’est tellement tendre, tu te sens tellement heureuse qu’il y ait tous ces mecs qui vibrent pour toi… C’est de l’amour et on le sent ! En le tournant j’étais émue ! Et voila, eux aussi se sont fait une vie comme ça avec ce cocon là. Car ce n’est pas toujours facile d’être homosexuel ! Hier j’ai pleuré à une émission sur Match Tv avec Morandini. Il y avait un micro trottoir et les gens posaient des questions très sympas, et tout d’un coup y a un mec qui a dit “Non j’ai rien à vous poser comme question, j’irai pas voir ce film car il fait la pub aux homos et on les voit partout”. Je ne pouvais plus parler, c’est comme si on s’en était pris à moi. C’est à l’Etoile, à l’heure du déjeûner, que j’ai rendezvous avec Michèle Laroque. En plein marathon promotionnel pour la sortie de “Pédale Dure”, notre entrevue est comme une récréation, une pause idéale pour quelques confidences entre amis… Le Paris de… Michèle Laroque C’est qu’en 2004, les problèmes d’homophobies sont loin d’être tous réglés ! Mais tout à fait ! C’est ce que j’essaie d’expliquer aux gens. C’est que lorsque tu entends des propos pareils, cela te touche régulièrement, quand tu es très sensible. Ou tu deviens méchant et aigri, ou tu te mets dans un cocon avec des amis, dans une vie parallèle. À un moment donné dans le film, Dutronc leur dit : “Vous ne pouvez pas comprendre parce que vous êtes des pionniers, vous avez passé la ligne, vous êtes décalés, dans un autre monde….” C’est une très belle image ! C’est vrai. Et quand ce mec a dit ça à l’émission de télé je me suis dis mais il faut quand même le savoir, il faut que cela se sache, qu’il y a des mecs qui disent encore ça aujourd’hui ! „ d’hétéros que de gays… “Souviens-toi du Banana Café, il y avait autant Bien sûr ! Ce que je trouve merveilleux c’est que ce film mette la lumière sur des gens qui vivent encore ça ! Ce qui m’intéresse le plus c’est de dire : attention il y en a encore qui pense ça, c’est pas gagné ! Voila, c’est tout à fait ça et ce film sert à ça ! Par le biais de la comédie, on permet aux gens de ne pas avoir peur de ce qui est différent. C’est génial de pouvoir vivre et de faire la fête comme ça ! Souviens toi quand tu avais le Banana Café. Il y avait autant d’hétéros que de Gay ! Les hétéros venaient danser là parce que c’était une fête extraordinaire. Ce que je trouve intéressant, c’est que ce film montre la différence entre les hommes et les femmes. On dit qu’une femme est prête à faire l’amour pour être aimé et qu’un mec est prêt à aimer pour faire l’amour. Les hétéros devraient réfléchir en voyant ce film en se disant : “Qu’est-ce que cette femme est belle ! C’est la femme idéale, elle est libérée, elle n’est pas chiante…“ Mais elle est obligée d’aller voir les homos pour être heureuse ! Exactement t’as entièrement raison ! Bon bien sûr après évidemment, l’histoire c’est qu’elle tombe amoureuse ! Quand tu n’as plus besoin de tomber amoureuse, quand tu t’es fait une vie géniale c’est là où tu as une grande rencontre… Tu ne crois pas que ce film lance une météorite dans la mare du Parisianisme ? C’est un film pour la Province Pas pour Paris ! Oui en Province ça marche très très bien. Les parisiens se reconnaissent trop dans le film, ça les gêne ils sont autant Dutronc que les homos et du coup il y a des choses qui les dérangent… Tu sais ce qui est intéressant dans ce film et quand on emploit le mot pionnier je trouve que c’est exactement ça : c’est ce monde à l’envers. Maintenant un père, comme l’aurait fait une femme avant, est capable d’élever un enfant seul. Oui ! Et la mère est présente dans la tête ! Tu as des parents qui sont là, mais qui ne sont pas présents, ça se voit beaucoup dans le milieu bourgeois. Le milieu bourgeois est gêné par ce genre de film car ça les met face au manque d’amour… Il y a beaucoup d’amour dans ce film. D’ailleurs, je vais te dire, cet amour entre les personnages nous a gagné, nous, les acteurs. Et maintenant tu ne peux pas savoir la complicité qui nous unit… A l’écran, on croit à ce trio ! Il y a des regards qui ne trompent pas. Dany quand il regarde Gérard c’est avec les yeux de l’amour. Il dit des choses qui sont belles… Oui il est magnifique, c’est un Bourvil, un poétique ! J’adore l’univers de Gabriel Aghion. Moi je me régale! Le Cinéma doit permettre de poser les bonnes questions au travers de la comédie , tout en s’amusant. Tu fais passer beaucoup plus de choses si tu fais rire les gens. Gabriel est allé vers une histoire beaucoup plus difficile qu’une suite banale… J’aime ce film et c’est pour ça que je le défends comme ça ! Tu sais Michèle, tu es une grande comédienne ! Moi je n’ai qu’une trouille c’est que vivant à Los Angeles, à deux pas d’Hollywood, les américains te mettent le grappin dessus ! Et bien tu sais je ne crois pas… Parce que de toute façon, moi je suis plus heureuse ici avec ma culture… Je ferais des films là bas parce que j’ai envie de m’amuser et que j’y ai été étudiante. C’est une façon de boucler la boucle. Mais là où j’ai vraiment envie de jouer la comédie, là où j’ai envie de faire vibrer les gens c’est dans mon pays. C’est en France. Qu’est-ce que ta vie a de différent à Los Angeles ? Là bas, j’ai l’impression d’être en vacances, il fait beau tout le temps ! Il y a une vraie qualité de vie, un climat incroyable et donc beaucoup moins de stress ! Mais en même temps, ils ne nous ressemblent pas. Il y a des règles strictes édictées par des gens pas très ouverts d’esprit, il faut toujours être derrière la ligne… C’est un peu disproportionné… Ce n’est pas ma terre, maintenant je le sais. Je me sens définitivement française et heureuse de l’être… Donc tu seras toujours Parisienne ? Oui parce que c’est à Paris que je travaille ! Pour toi Paris est la Capitale… …du bon goût ! PHOTO SYLVIE LANCRENON-H/K Comme tu le sais, Paru Vendu c’est également un journal de petites annonces avec comme slogan imparable : quand c’est paru, c’est vendu ! Tu as quelque chose à vendre ? Je suis en train de déménager : j’ai un lit à vendre ! Non, je plaisante, je vais le donner à Emmaüs ! En revanche, je suis acheteuse… de scénarios ! J’ai envie de jouer, j’aime vraiment ce métier! N°7 - JEUDI 28 OCTOBRE 2004 - L’hebdo des bons plans et des petites annonces LE PARIS DE... 11 Ses lieux favoris Place du marché Saint-Honoré Pour les brunchs… et d’une manière générale tout le premier arrondissement. Son restaurant Hélène Darroze 4 rue d’Assas - PARIS 6e Tél. : 01 42 22 00 11 Ses Boutiques Alberta Ferreti 418 rue Saint Honoré PARIS 8e - Tél. : 01 42 60 14 97 Dries van Hotten Distribué par le Bon Marché 24 rue de Sèvres - PARIS 7e Tél. : 01 44 39 80 00 “Je rafle tout chez Zadig et Voltaire !” 18 rue François 1er PARIS 8e - Tél. : 01 40 70 97 89 Colette 213 rue Saint Honoré PARIS 1er - Tél. : 01 55 35 33 90 “Au bar à eaux j’adore…” Promenade préférée Dès que je traverse les quais du côté du Louvre, j’ai un coup de cœur. Je trouve que c’est si beau ! C’est si beau Paris ! Ses associations Enfance et Partage Contre la maltraitance des enfants www.enfance-et-partage.org Les restos du Cœur www.restosducoeur.org Envoyez-moi vos bons plans, photos… tony.gomez@paruvendu.fr

12 EN SCÈNES Livres Le choix de la rédac Polnareff mania C’est le sublime recueil d’un passionné, d’un adorateur, d’un fanatique de Polnareff : de son être, de sa vie, de son talent bref de son aura mystérieuse. Christophe Lauga nous fait partager le parcours atypique de cet artiste fantasque, perfectionniste, excentrique dans l’univers impitoyable du show-business qu’il a toujours dérangé. L’on y découvre que l’homme aux lunettes et aux boucles dorées a fait de sa vie un tourbillon dans lequel ses merveilleuses compositions ont explosé les charts du monde entier. Avec cet album, véritable petit bijou, vous voyagerez au pays de Michel Polnareff, alors prenez donc un billet pour l’émotion ! Editions Scali. „ “ Les destins brisés du rock Bruno De Stabenrath nous fait partager son album de photos émouvantes et saisissantes de ces Stars du Rock and Roll au summum de leur gloire et au talent incommensurable, qui ont vu leur génie artistique être littéralement foudroyé par des accidents aussi tragiques qu’inattendus comme des overdoses, des accidents de voiture ou des crashes d’avion, des assassinats, le sida… De James Dean, à Jim Morrison, Elvis Presley ou John lennon pour ne citer malheureusement que ces illustres artistes, la liste noire est tristement longue. Leur grain de voix, leurs mélodies, leur charisme, auront à jamais un parfum d’éternité car “the show must go on” et le goût amer du sang et des pleurs. Editions Scali. Georges Delerue de Roubaix à Hollywood… Plus qu’une biographie, c’est un roman haletant et passionnant que nous propose Vincent Perrot, journaliste passionné de cinéma, qui retrace le parcours spectaculaire de Georges Delerue, enfant du Nord qui posa ses valises et son talent jusqu’à Hollywood. Artiste né, surdoué en musique, élève de Darius Milhaud, il composera des mélodies sublimissimes et intemporelles pour le cinéma en collaborant aves les plus grands réalisateurs tels que Philippe de Broca, Truffaut, Godard ou Zulawski...Extrêmement cultivé, il collectionnera les prix de conservatoire de musique, et recevra un Oscar et trois Césars en récompense de son immense carrière. À découvrir ! Editions Carnot. Lino Ventura, une leçon de vie C’est l’hommage d’une fille à son père et quel père ! Beaucoup l’envient mais elle seule peut nous révéler l’homme qu’était Lino Ventura. Elle nous permet de côtoyer et de comprendre cet artiste dont le verbe et le charisme resteront inscrits à tout jamais dans nos mémoires. Clelia Ventura nous fait partager avec tendresse et émotion, à travers les différents rôles de son père et ses souvenirs personnels, la vie d’un homme droit, instinctif, que pas même le cinéma n’a pu corrompre. Une vraie leçon de vie dans laquelle Clelia Ventura a puisé son talent artistique. Editions du Marque-Pages. Placebo MUSIQUE „ À l’occasion de la sortie de l’anthologie de tous leurs singles depuis sa création Nous n’avons jamais fait de compromis commercial Brian Molko ÉVÈNEMENT en 1996, le groupe Placebo fait le bilan de sa fulgurante carrière. Rencontre avec Brian Molko (chant, guitare), Stefan Olsdal (basse) et Steve Hewitt (batterie) dans la chambre 401 de l’Hôtel Costes. Paru Vendu : Vous sortez un album, intitulé Once more with feeling, qui comprendra vos meilleures chansons depuis la création du groupe… Placebo : Non, cet album est une compilation tous les singles sortis jusqu’à aujourd’hui, ce qui ne correspond pas nécessairement à nos meilleures chansons. Disons plutôt que ce sont les morceaux les plus commerciaux ! PV : En-dehors de ces tubes qui retracent votre carrière, de votre premier single 36 degrees à la chanson Protège-moi, deux morceaux inédits seront disponibles, dont le surprenant I do. Est-ce le signe d’une évolution dans votre style ? Placebo : Nous n’avons jamais appartenu à un style bien précis. Au fond, où sont les frontières entre le punk, le rock, le métal et le hard ? Il est cependant vrai que notre style Grand prix de la création Chaque année, la Ville de Paris décerne six grands prix dotés chacun de quelques 8 000 euros afin de distinguer des créateurs et d’honorer leurs créations. Ces Grands Prix concernent trois disciplines : la Mode, le Design et les Métiers d’Arts. Créateurs débutants ou confirmés : vous n’avez donc que jusqu’au 12 novembre 2004 pour vous inscrire... Les travaux peuvent être collectifs ou individuels. Si les travaux sont collectifs, c’est l’équipe qui est primée. Inscription Pour s’inscrire, les candidats doivent transmettre au Secrétariat des Grands Prix une fiche d’inscription contenant leur curriculumvitae détaillant le parcours de création, précisant le statut actuel et le projet professionnel, et le nombre et la nature des objets qui seront présentés (au maximum 2 pressbooks et 2 objets). Le jour de la réunion du jury, à partir de 9 heures : > Les créateurs débutants Doivent porter à l’Hôtel de Ville : les dessins, maquettes et/ou prototypes susceptibles d’être réalisés en vue d’une présentation à des professionnels, journalistes et/ou acheteurs français et/ou étrangers, avec les supports de présentation adaptés. > Les créateurs confirmés Doivent porter à l’Hôtel de Ville : les photocopies de factures attestant la commercialisation de pièces uniques ou en petites séries en France ou à l’étranger pendant une période minimale d’un an, avec les œuvres et /ou press-books ainsi que les supports de présentation adaptés. Fiche d’inscription à transmettre au secrétariat des Grands Prix pour l’enregistrement de la candidature avant le 12 novembre 2004 à 17 h00. L’hebdo des bons plans et des petites annonces - JEUDI 28 OCTOBRE 2004 - N°7 PHOTO CARLOTTA FORBSBERG a vraiment évolué, en même temps que nous. La chanson I do, par exemple, qui se passe de guitare, est notre première chanson d’amour heureuse ! Nous sommes conscients que ça va être un choc. Le public va soit adorer, soit détester. Mais nous avions réellement envie de tenter ce coup. Le groupe va continuer à évoluer. PV : Etes-vous conscient que votre style est tout de même très atypique ? Placebo : Oui bien sûr ! Nous devons cela en partie à notre maison de disque qui ne nous a jamais forcés à entrer dans un moule. Nous n’avons jamais fait de compromis commercial ! Nous jouons exactement ce que nous voulons jouer. PV : Vous avouez que jouer devant le public français est très éprouvant pour vous. Pourquoi ? Placebo : La France représente beaucoup de choses pour nous. Nous savons que nous y sommes attendus ; les ventes de disques le confirment (NDLR : leur album Sleeping with ghosts s’est hissé en tête des ventes pendant des semaines). Puis, il ne faut pas JEUNE TALENT Un artiste comme celui-là, il ne faut pas le laisser passer… À lui seul, ce comédien de 26 ans excelle dans différents registres : tout à la fois danseur, chanteur, animateur et speaker dans d’importantes manifestations sportives ou culturelles. Alexandre est actuellement à l’affiche du théâtre de la Providence, tous les lundis, dans une pièce signée Stéphanie Lafaye “Les Trois font la paire”. Le thème ne peut prêter qu’à sourire : quand un couple est expert en monotonie décide de se séparer, il lui faut un peu de piment. C’est le rôle que va jouer Christophe dans la vie de Marie et Fred. À trois sous le même toit, il y en a forcément un en trop… Dans cette pièce, que l’on peut assimiler à du café -théâtre, Alexandre s’y donne à cœur joie. Le spectacle, le jeu, la présence du public sont essentiels dans sa vie. Natif de Saint-Dyé, dans les Dominique PARRAVANO oublier que c’est en France que nous avons donné notre plus gros concert européen, devant 18 000 personnes. C’est également en France que le marché du disque est le plus important. PV : Les premières paroles de votre chanson inédite Twenty years, qui se trouve sur l’album Once more with feeling, disent : “There are twenty years to go” (“Il y a encore vingt années à venir”). Serez-vous encore présents dans vingt ans ? Placebo : Si nous serons encore en vie ? Bien sûr ! (rires) Non, on espère vraiment être encore sur le devant de la scène pendant longtemps. Rassurez-vous, cette anthologie ne marque pas la fin de notre carrière ! PV : Dernière question: que pensezvous de la ville de Paris et quels sont vos endroits préférés ? Placebo : Paris est une très belle capitale, mais hors de question de dire où nous sortons le soir et où nous aimons flâner : nos fans ne nous lâcheraient pas d’une semelle… PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME JOST ET DOMINIQUE PARRAVANO Alexandre Gougenheim Vosges, il arrive à Paris dés l’âge de 12 ans avec la ferme intention de conquérir la capitale… De rencontres en rencontres, de casting en casting, il fera son petit bonhomme de chemin. Jusqu'à ces célèbres publicités radiophoniques en 2001 sur les pages jaunes (“À ton service m’dame”) puis celles des emplois jeunes pour l’A.N.P.E, sa voix est connue dans la France entière… Un esprit sain dans un corps sain, tel apparaît Alexandre. Passionné de sport, il dégage toute son énergie dans la pratique du squash, dans tous les sports de glisse ainsi qu’au football. Il rit de tout, car assez bon public, et si l’humoriste Dubosc trouve grâce à ses yeux, tout ce qui touche de près ou de loin à la politique l’ennuie prodigieusement… Alexandre Gougenheim est un nom qu’il faut retenir car, en plus de sa simplicité et de sa générosité, lui qui n’est pas rancunier, a un talent extraordinaire. N’avoue t-il pas de caresser l’espoir un jour, de tourner aux côtés de Jeanne Moreau… Bernard Moncel. Où ? Théâtre de la Providence 73, rue Rébeval 75019 Paris. M°Pyrénèes. - Tous les lundis à 20h00. Réservations : 01 42 00 25 75.

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EN SCÈNES<br />

Livres<br />

Le choix<br />

de la rédac<br />

Polnareff mania<br />

C’est le sublime recueil d’un<br />

passionné, d’un adorateur,<br />

d’un fanatique de Polnareff :<br />

de son être, de sa vie, de son<br />

talent bref de son aura mystérieuse.<br />

Christophe Lauga<br />

nous fait partager le parcours atypique de cet<br />

artiste fantasque, perfectionniste, excentrique<br />

dans l’univers impitoyable du show-business<br />

qu’il a toujours dérangé. L’on y découvre que<br />

l’homme aux lunettes et aux boucles dorées<br />

a fait de sa vie un tourbillon dans lequel ses<br />

merveilleuses compositions ont explosé<br />

les charts du monde entier. Avec cet album,<br />

véritable petit bijou, vous voyagerez au pays<br />

de Michel Polnareff, alors prenez donc un billet<br />

pour l’émotion ! Editions Scali.<br />

„<br />

“<br />

Les destins brisés du rock<br />

Bruno De Stabenrath nous<br />

fait partager son album<br />

de photos émouvantes<br />

et saisissantes de ces Stars<br />

du Rock and Roll<br />

au summum de leur gloire<br />

et au talent incommensurable,<br />

qui ont vu leur génie artistique être littéralement<br />

foudroyé par des accidents aussi tragiques<br />

qu’inattendus comme des overdoses, des accidents<br />

de voiture ou des crashes d’avion,<br />

des assassinats, le sida… De James Dean,<br />

à Jim Morrison, Elvis Presley ou John lennon<br />

pour ne citer malheureusement que ces illustres<br />

artistes, la liste noire est tristement longue.<br />

Leur grain de voix, leurs mélodies, leur charisme,<br />

auront à jamais un parfum d’éternité<br />

car “the show must go on” et le goût amer<br />

du sang et des pleurs. Editions Scali.<br />

Georges Delerue<br />

de Roubaix<br />

à Hollywood…<br />

Plus qu’une biographie,<br />

c’est un roman haletant<br />

et passionnant que nous<br />

propose Vincent Perrot,<br />

journaliste passionné<br />

de cinéma, qui retrace<br />

le parcours spectaculaire de Georges Delerue,<br />

enfant du Nord qui posa ses valises et son talent<br />

jusqu’à Hollywood. Artiste né, surdoué<br />

en musique, élève de Darius Milhaud, il composera<br />

des mélodies sublimissimes et intemporelles<br />

pour le cinéma en collaborant aves les plus<br />

grands réalisateurs tels que Philippe de Broca,<br />

Truffaut, Godard ou Zulawski...Extrêmement<br />

cultivé, il collectionnera les prix de conservatoire<br />

de musique, et recevra un Oscar et trois Césars<br />

en récompense de son immense carrière.<br />

À découvrir ! Editions Carnot.<br />

Lino Ventura, une leçon de vie<br />

C’est l’hommage d’une fille<br />

à son père et quel père !<br />

Beaucoup l’envient mais<br />

elle seule peut nous révéler<br />

l’homme qu’était Lino Ventura.<br />

Elle nous permet de côtoyer<br />

et de comprendre cet artiste<br />

dont le verbe et le charisme resteront<br />

inscrits à tout jamais dans nos mémoires.<br />

Clelia Ventura nous fait partager avec tendresse<br />

et émotion, à travers les différents rôles de son<br />

père et ses souvenirs personnels, la vie d’un<br />

homme droit, instinctif, que pas même le cinéma<br />

n’a pu corrompre. Une vraie leçon de vie dans<br />

laquelle Clelia Ventura a puisé son talent artistique.<br />

Editions du Marque-Pages.<br />

<strong>Placebo</strong><br />

MUSIQUE<br />

„<br />

À l’occasion de la sortie de l’anthologie de tous leurs singles depuis sa création<br />

Nous n’avons jamais fait de<br />

compromis commercial<br />

Brian Molko<br />

ÉVÈNEMENT<br />

en 1996, le groupe <strong>Placebo</strong> fait le bilan de sa fulgurante carrière. Rencontre avec Brian<br />

Molko (chant, guitare), Stefan Olsdal (basse) et Steve Hewitt (batterie) dans la chambre<br />

401 de l’Hôtel Costes.<br />

Paru Vendu : Vous sortez un<br />

album, intitulé Once more<br />

with feeling, qui comprendra<br />

vos meilleures<br />

chansons<br />

depuis la création<br />

du groupe…<br />

<strong>Placebo</strong> : Non,<br />

cet album est une<br />

compilation tous les singles<br />

sortis jusqu’à aujourd’hui,<br />

ce qui ne correspond pas<br />

nécessairement à nos<br />

meilleures chansons.<br />

Disons plutôt que ce sont<br />

les morceaux les plus<br />

commerciaux !<br />

PV : En-dehors de ces<br />

tubes qui retracent votre<br />

carrière, de votre<br />

premier single 36<br />

degrees à la chanson<br />

Protège-moi, deux morceaux<br />

inédits seront disponibles,<br />

dont le surprenant I do.<br />

Est-ce le signe d’une évolution<br />

dans votre style ?<br />

<strong>Placebo</strong> : Nous n’avons jamais<br />

appartenu à un style bien précis.<br />

Au fond, où sont les frontières entre<br />

le punk, le rock, le métal et le hard ?<br />

Il est cependant vrai que notre style<br />

Grand prix de la création<br />

Chaque année, la Ville de Paris<br />

décerne six grands prix dotés chacun<br />

de quelques 8 000 euros afin<br />

de distinguer des créateurs et<br />

d’honorer leurs créations. Ces<br />

Grands Prix concernent trois disciplines<br />

: la Mode, le Design et les<br />

Métiers d’Arts.<br />

Créateurs débutants ou confirmés :<br />

vous n’avez donc que jusqu’au 12<br />

novembre 2004 pour vous inscrire...<br />

Les travaux peuvent être collectifs<br />

ou individuels. Si les travaux<br />

sont collectifs, c’est l’équipe qui est<br />

primée.<br />

Inscription<br />

Pour s’inscrire, les candidats doivent<br />

transmettre au Secrétariat<br />

des Grands Prix une fiche d’inscription<br />

contenant leur curriculumvitae<br />

détaillant le parcours de création,<br />

précisant le statut actuel et le<br />

projet professionnel, et le nombre<br />

et la nature des objets qui seront<br />

présentés (au maximum 2 pressbooks<br />

et 2 objets).<br />

Le jour de la réunion du jury, à partir<br />

de 9 heures :<br />

> Les créateurs débutants<br />

Doivent porter à l’Hôtel de Ville :<br />

les dessins, maquettes et/ou<br />

prototypes susceptibles d’être<br />

réalisés en vue d’une présentation<br />

à des professionnels, journalistes<br />

et/ou acheteurs français<br />

et/ou étrangers, avec les supports<br />

de présentation adaptés.<br />

> Les créateurs confirmés<br />

Doivent porter à l’Hôtel de Ville :<br />

les photocopies de factures<br />

attestant la commercialisation<br />

de pièces uniques ou en petites<br />

séries en France ou à l’étranger<br />

pendant une période minimale<br />

d’un an, avec les œuvres et /ou<br />

press-books ainsi que les supports<br />

de présentation adaptés.<br />

Fiche d’inscription à transmettre au secrétariat des Grands Prix<br />

pour l’enregistrement de la candidature avant le 12 novembre<br />

2004 à 17 h00.<br />

L’hebdo des bons plans et des petites annonces - JEUDI 28 OCTOBRE 2004 - N°7<br />

PHOTO CARLOTTA FORBSBERG<br />

a vraiment évolué, en même temps<br />

que nous. La chanson I do,<br />

par exemple, qui se passe de guitare,<br />

est notre première chanson d’amour<br />

heureuse ! Nous sommes conscients<br />

que ça va être un choc.<br />

Le public va soit adorer, soit détester.<br />

Mais nous avions réellement envie<br />

de tenter ce coup. Le groupe va<br />

continuer à évoluer.<br />

PV : Etes-vous conscient<br />

que votre style est tout de même<br />

très atypique ?<br />

<strong>Placebo</strong> : Oui bien sûr ! Nous devons<br />

cela en partie à notre maison<br />

de disque qui ne nous a jamais<br />

forcés à entrer dans un moule.<br />

Nous n’avons jamais fait de compromis<br />

commercial ! Nous jouons exactement<br />

ce que nous voulons jouer.<br />

PV : Vous avouez que jouer devant le<br />

public français est très éprouvant<br />

pour vous. Pourquoi ?<br />

<strong>Placebo</strong> : La France représente<br />

beaucoup de choses pour nous.<br />

Nous savons que nous y sommes<br />

attendus ; les ventes de disques<br />

le confirment (NDLR : leur album<br />

Sleeping with ghosts s’est hissé<br />

en tête des ventes pendant des<br />

semaines). Puis, il ne faut pas<br />

JEUNE TALENT<br />

Un artiste<br />

comme<br />

celui-là, il<br />

ne faut pas<br />

le laisser<br />

passer… À lui seul, ce comédien de 26<br />

ans excelle dans différents registres :<br />

tout à la fois danseur, chanteur, animateur<br />

et speaker dans d’importantes<br />

manifestations sportives ou culturelles.<br />

Alexandre est actuellement à<br />

l’affiche du théâtre de la Providence,<br />

tous les lundis, dans une pièce signée<br />

Stéphanie Lafaye “Les Trois font la<br />

paire”.<br />

Le thème ne peut prêter qu’à sourire :<br />

quand un couple est expert en monotonie<br />

décide de se séparer, il lui faut un<br />

peu de piment. C’est le rôle que va<br />

jouer Christophe dans la vie de Marie<br />

et Fred. À trois sous le même toit, il y<br />

en a forcément un en trop… Dans<br />

cette pièce, que l’on peut assimiler à<br />

du café -théâtre, Alexandre s’y donne à<br />

cœur joie. Le spectacle, le jeu, la présence<br />

du public sont essentiels dans<br />

sa vie. Natif de Saint-Dyé, dans les<br />

Dominique PARRAVANO<br />

oublier que c’est en France que nous<br />

avons donné notre plus gros concert<br />

européen, devant 18 000 personnes.<br />

C’est également en France que<br />

le marché du disque est le plus<br />

important.<br />

PV : Les premières paroles de votre<br />

chanson inédite Twenty years,<br />

qui se trouve sur l’album Once more<br />

with feeling, disent : “There are<br />

twenty years to go” (“Il y a encore<br />

vingt années à venir”). Serez-vous<br />

encore présents dans vingt ans ?<br />

<strong>Placebo</strong> : Si nous serons encore<br />

en vie ? Bien sûr ! (rires) Non,<br />

on espère vraiment être encore<br />

sur le devant de la scène pendant<br />

longtemps. Rassurez-vous, cette<br />

anthologie ne marque pas la fin<br />

de notre carrière !<br />

PV : Dernière question: que pensezvous<br />

de la ville de Paris et quels<br />

sont vos endroits préférés ?<br />

<strong>Placebo</strong> : Paris est une très belle<br />

capitale, mais hors de question<br />

de dire où nous sortons le soir<br />

et où nous aimons flâner : nos fans<br />

ne nous lâcheraient pas d’une<br />

semelle…<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME JOST<br />

ET DOMINIQUE PARRAVANO<br />

Alexandre<br />

Gougenheim<br />

Vosges, il arrive à Paris dés l’âge de 12<br />

ans avec la ferme intention de<br />

conquérir la capitale… De rencontres<br />

en rencontres, de casting en casting, il<br />

fera son petit bonhomme de chemin.<br />

Jusqu'à ces célèbres publicités radiophoniques<br />

en 2001 sur les pages jaunes<br />

(“À ton service m’dame”) puis celles<br />

des emplois jeunes pour l’A.N.P.E,<br />

sa voix est connue dans la France<br />

entière… Un esprit sain dans un corps<br />

sain, tel apparaît Alexandre. Passionné<br />

de sport, il dégage toute son énergie<br />

dans la pratique du squash, dans tous<br />

les sports de glisse ainsi qu’au football.<br />

Il rit de tout, car assez bon public,<br />

et si l’humoriste Dubosc trouve grâce<br />

à ses yeux, tout ce qui touche de près<br />

ou de loin à la politique l’ennuie prodigieusement…<br />

Alexandre Gougenheim<br />

est un nom qu’il faut retenir car, en<br />

plus de sa simplicité et de sa générosité,<br />

lui qui n’est pas rancunier, a un<br />

talent extraordinaire. N’avoue t-il pas<br />

de caresser l’espoir un jour, de tourner<br />

aux côtés de Jeanne Moreau…<br />

Bernard Moncel.<br />

Où ? Théâtre de la Providence 73, rue Rébeval 75019 Paris.<br />

M°Pyrénèes. - Tous les lundis à 20h00. Réservations : 01 42 00 25 75.

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