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ETTC'2003 - SEE

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La relation client-fournisseur interne : ses apports…<br />

Une tendance managériale s’est fortement développée il y a quelques années :<br />

l’application, de manière interne à l’entreprise, des principes généraux qui sont<br />

habituellement réservés à ses relations externes, c’est à dire une forte<br />

contractualisation des diverses tâches élémentaires. Les principaux bénéfices en ont<br />

été notamment :<br />

❶ Une clarification des rôles et responsabilités de chacun<br />

❷ Une meilleure description et spécification des diverses tâches<br />

❸ Un engagement par les acteurs de terrain sur des objectifs déclinés à leur niveau.<br />

Ces apports ne sont pas négligeables et pleinement cohérents avec l’approche<br />

« projet » qui reste l’un des axes principaux de progrès. De plus, par construction,<br />

cette approche s’accommode fort bien des frontières contractuelles internes propres à<br />

la constitution de l’ancien système « Airbus Industrie », son GIE et ses quatre<br />

partenaires : il n’y a donc rien de surprenant à ce que ce mode de management ait été<br />

la base des améliorations passées.<br />

… et ses limites !<br />

En revanche, ce type d’approche, en privilégiant l’atteinte d’objectifs sur chaque tâche<br />

élémentaire, a créé une parcellisation potentiellement nuisible à l’ensemble du projet.<br />

En effet, les grands programmes ne manquent pas d’occasions légitimes d’ajustement<br />

de spécification, ou plus simplement d’évolutions au fur et à mesure de l’avancement<br />

de la définition du produit.<br />

De plus, et c’est le point qui nous préoccupe ici, cette parcellisation privilégie une<br />

tendance naturelle à couper les relations entre acteurs successifs d’un même<br />

processus. Elle privilégie le « livrable » (qu’il soit constitué par une définition, un<br />

ensemble physique,…) sur l’apprentissage qu’il a généré. Ce que l’on pourrait<br />

caricaturalement appeler « l’effet hygiaphone », qui illustre malheureusement la perte<br />

d’information générée à chaque étape du processus.<br />

Dans un projet complexe, il est donc fondamental de veiller également à la bonne<br />

transmission du contexte, de l’apprentissage, de la compétence qui n’apparaissent<br />

malheureusement pas dans les traditionnelles arborescences de produits…<br />

Alors que faire ?<br />

Cette approche client/fournisseur reste cependant incontournable. Bien évidemment,<br />

autour des relations externes à l’entreprise, mais également en interne, compte tenu<br />

des apports indéniables cités plus haut. Il faut donc s’attacher à mettre en place, tout<br />

au long de l’axe « processus », des dispositions propres à faciliter le transfert de<br />

savoir, de savoir-faire, d’expérience, de compétences.

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