ETTC'2003 - SEE

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Dans le cycle d ’essais en vol , pendant et après la période de mise au point et de certification, les spécialistes de tous les bureaux d’études utilisent les mesures faites pendant le vol. Afin de maintenir ce cycle à une valeur constante malgré l ’augmentation de complexité des avions modernes et de leurs systèmes, de plus en plus de calculs sont faits automatiquement à bord et au sol en temps réel, et suivis au sol en direct par les spécialistes grâce à la retransmission des mesures du bord vers le sol via la télémesure. En effet, les réglementations Nationales n’autorisent en général la présence à bord que de personnels titulaires de qualifications spéciales, l’équipage étant donc responsable de la conduite du vol, du déroulement de l’essai , de la maîtrise de l’installation d’essais embarquée et de l’analyse des résultats fournis par celle-ci. Dans nos avions actuels, cette charge est assurée par 4 ou 5 personnes. Ce cycle de mise au point et de développement, qui était de plusieurs années à l ’époque Concorde (avec pour ce programme la dernière existence de la notion de prototype), est maintenant de l ’ordre de 12 mois au maximum depuis l ’A340, (en 1992), malgré l ’inflation de complexité des avions et de leurs systèmes. L ’EVOLUTION DES BESOINS Les essais en vol s ’effectuent sur une moyenne de 2500 heures de vol, sur une période de 1 an. Cette durée ,comme il a été expliqué plus haut, est un paramètre extrêmement important dans le succès commercial de l ’avion. Sur ces 2500 heures, par exemple sur l ’ A340/600,1970 heures ont été suivies en télémesure, pendant 517 vols. Cette proportion ne fait que croître au fil des programmes, et nécessite donc une disponibilité des moyens en augmentation, mais aussi une amélioration de la qualité de la transmission pour étendre le champ d’utilisation de la télémesure. La télémesure est devenue obligatoire pour les vols à risque (premiers essais dans un domaine de vol inconnu) en améliorant la sécurité et en diminuant le nombre de personnes à bord. Depuis son introduction en 1986 sur l ’A320, la télémesure a vu le nombre de paramètres mesurés à bord croître de 8000 environ à 16000 actuellement sur l ’A340/600,à 25000 probablement sur A380,et plus sur les programmes futurs. De même, la demande en qualité de la transmission a été plus importante, entraînant l ’utilisation de modulations nouvelles permettant à la fois • d’améliorer l’efficacité spectrale et donc d’économiser proportionnellement la ressource fréquencielle • d’utiliser les informations transmises dans des logiciels en temps réel, grace au très faible taux d’erreurs et à la continuité de service, et donc d’économiser du temps avant mise à disposition des résultats validés. LES GAINS OBTENUS

Les évolutions de notre télémesure ont permis à d’autres spécialités (services) d’être traitées en temps réel, et ont donc contribué à l’augmentation permanente des besoins en ressources et des gains en temps de cycle de certification. De plus, grâce à cette assistance en temps réel, il est possible d’indiquer à l’équipage la qualité de l’essai en cours, et éventuellement de demander la reprise d’un point d’essai non satisfaisant. Cette faculté a évité à plusieurs reprises de refaire un vol complet ,ce qui aurait été le cas en exploitation d’enregistrements en temps différé . A titre d ’exemple, pour les essais de flottement de l ’A340/600, 29 vols et 700 nouveaux points d ’essais ont été effectués et dépouillés en temps réel, sur 3 semaines environ. Sans télémesure, il aurait fallu ,pour couvrir les mêmes conditions d’essais, 170 vols, et une journée de dépouillement entre chaque vol Pour une campagne « performances », le gain en cycle obtenu grâce à la télémesure est de l ’ordre de 1 mois, comparé aux 12 mois du cycle total. Des gains du même ordre ont été obtenus sur d ’autres types d ’essais. Dans le cas de difficultés de mise au point, le contact en temps réel entre l ’équipage à bord et les spécialistes au sol permet d ’accélérer le diagnostic, d ’éviter souvent une nouvelle mise en vol de l ’avion et ainsi de minimiser les coûts et l ’impact sur la date d ’entrée en service de l ’appareil SITUATION ACTUELLE - PROSPECTIVE AIRBUS n ’est plus une société à mono-projet, et nous nous adaptons en permanence à notre croissance sur le marché mondial. • Dans les années 1980, date du lancement de l’A 320 et de la première utilisation de la télémesure à haut débit, nous n’utilisions qu’un canal de transmission (de 2 MHz de large), et un seul avion était suivi en temps réel grâce à une salle de télémesure. La durée moyenne d’un vol d’essais était de 3 heures environ.Pour permettre un suivi sur un territoire suffisant, 3 stations de réception étaient mises en service, à Toulouse, Bordeaux et St Nazaire, l’acheminement des données de ces deux dernières stations vers Toulouse se faisant par lignes téléphoniques spécialisées. • Dans les années 1990, date du développement de la famille A340 / A 330, nous avions pu obtenir 2 canaux de transmission (toujours de 2 MHz de large) , et nous suivions donc 2 avions en vol simultané, avec 2 salles de télémesure. La durée moyenne d’un vol d’essais était de 6 heures environ, et le réseau d’antennes de réception était alors étendu à 6 stations, dont 3 à Toulouse et 1 à Martigues • Dans les années actuelles (2000-2005), les développements des programmes A318, A340/500 et /600, de l’A380 et de l’A400 M ont nécessité l’obtention de 3 canaux (de 5 MHz de large), avec suivi possible de 3 avions en vol simultané dans 3 salles de télémesure. La possibilité d’une station de réception supplémentaire est à l’étude. Il est à noter que dans ce dernier cas, nous avons du faire face à un changement de bande , nous imposant un développement de nouveaux équipements et nous permettant d’adopter de nouvelles modulations plus efficaces et de meilleure qualité. La croissance du nombre de salles de télémesure résulte de la croissance du nombre d ’avions suivis en vol simultanément, en même temps que du nombre de mesures transmises, et donc des besoins en spectre radioélectrique (A320 = 2 MHz, A330/340 = 6 MHz, A340/600-A380-A400M = 19 MHz) Dans les périodes post A380, compte tenu de l’évolutions des techniques et des technologies, il faut prévoir un quasi-doublement des utilisations actuelles.

Dans le cycle d ’essais en vol , pendant et après la période de mise au point et de certification,<br />

les spécialistes de tous les bureaux d’études utilisent les mesures faites pendant le vol.<br />

Afin de maintenir ce cycle à une valeur constante malgré l ’augmentation de complexité des<br />

avions modernes et de leurs systèmes, de plus en plus de calculs sont faits automatiquement à<br />

bord et au sol en temps réel, et suivis au sol en direct par les spécialistes grâce à la<br />

retransmission des mesures du bord vers le sol via la télémesure. En effet, les réglementations<br />

Nationales n’autorisent en général la présence à bord que de personnels titulaires de<br />

qualifications spéciales, l’équipage étant donc responsable de la conduite du vol, du<br />

déroulement de l’essai , de la maîtrise de l’installation d’essais embarquée et de l’analyse des<br />

résultats fournis par celle-ci. Dans nos avions actuels, cette charge est assurée par 4 ou 5<br />

personnes.<br />

Ce cycle de mise au point et de développement, qui était de plusieurs années à l ’époque<br />

Concorde (avec pour ce programme la dernière existence de la notion de prototype), est<br />

maintenant de l ’ordre de 12 mois au maximum depuis l ’A340, (en 1992), malgré l ’inflation<br />

de complexité des avions et de leurs systèmes.<br />

L ’EVOLUTION DES BESOINS<br />

Les essais en vol s ’effectuent sur une moyenne de 2500 heures de vol, sur une période de 1<br />

an. Cette durée ,comme il a été expliqué plus haut, est un paramètre extrêmement important<br />

dans le succès commercial de l ’avion.<br />

Sur ces 2500 heures, par exemple sur l ’ A340/600,1970 heures ont été suivies en télémesure,<br />

pendant 517 vols. Cette proportion ne fait que croître au fil des programmes, et nécessite donc<br />

une disponibilité des moyens en augmentation, mais aussi une amélioration de la qualité de la<br />

transmission pour étendre le champ d’utilisation de la télémesure.<br />

La télémesure est devenue obligatoire pour les vols à risque (premiers essais dans un domaine<br />

de vol inconnu) en améliorant la sécurité et en diminuant le nombre de personnes à bord.<br />

Depuis son introduction en 1986 sur l ’A320, la télémesure a vu le nombre de paramètres<br />

mesurés à bord croître de 8000 environ à 16000 actuellement sur l ’A340/600,à 25000<br />

probablement sur A380,et plus sur les programmes futurs. De même, la demande en qualité de<br />

la transmission a été plus importante, entraînant l ’utilisation de modulations nouvelles<br />

permettant à la fois<br />

• d’améliorer l’efficacité spectrale et donc d’économiser proportionnellement la<br />

ressource fréquencielle<br />

• d’utiliser les informations transmises dans des logiciels en temps réel, grace au très<br />

faible taux d’erreurs et à la continuité de service, et donc d’économiser du temps avant<br />

mise à disposition des résultats validés.<br />

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