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LVDN 08 - La Vulve Du Nématode - Free

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<strong>La</strong> vulve du <strong>Nématode</strong> - 00<strong>08</strong>/ Avril 2002<br />

«Comment voulez vous que les biologistes soient pris au sérieux lorsque leur principal sujet de discussion est le développement<br />

de la vulve du nématode ?»<br />

Un certain MUCHIR<br />

EDITO (Avril 2002)<br />

Le Redac Chef...<br />

EN RETARD, toujours En retard<br />

même quand on fait tout pour ne pas<br />

l’être! décidement, je suis pourchassé<br />

par mes tards... Néanmoins et pour<br />

toujours, le <strong>LVDN</strong> au bonne odeur du<br />

printemps allergisant arrive...<br />

Vive le pollen et ces cadavres ou tout<br />

au moins vive la consomation de Zyrtec.<br />

Aprés ce mois ensanglanté sans cesse<br />

par des média vampirique (sauf si<br />

vous n’avait pas pris des nouvelles du<br />

monde moderne depuis longtemps),<br />

plume d’oie en main et idées plein la<br />

tête, la rédaction se féminise pour<br />

vous donner tout satisfaction…<br />

Que puis-je dire à propos de ce mois<br />

de Avril ? Avril rime avec " Mon dieu,<br />

quel heure est il? tout cela pour dire<br />

que l’heure d’été est au rendez-vous.<br />

Cette phrase ma foi sujette à diverses<br />

interprétations cherchera juste à confirmer<br />

le problème des mois à venir,<br />

trouver une bonne escuse pour se faufiler<br />

hors du labo sans se faire reprimander...<br />

Que cela ne tienne, votre<br />

redaction se charge de vous faire le<br />

top 10 des bonnes escuses de laboratoires.<br />

Car si printemps rime avec bon<br />

temps et bien il est temps de sortir le<br />

grand jeu pour en profiter!!!<br />

Post-Doc OUT aidant, Néosmile nous<br />

sauvent encore en nous parlant des<br />

petits problèmes quotidiens du dit<br />

doctorants en science de la vie.<br />

Sinon G-Rhum, ben il s’est laché le<br />

petit... Scatologiquement parlant, je<br />

pense que même le groupe Noir désir<br />

se souvient de la rencontre et de<br />

l’odeur de méthane avarié produit<br />

dans le tube digestif du dit G-Rhum<br />

(qui en consomme beaucoup trop<br />

d’ailleurs). Quand a ces dicton<br />

j’abondonne car la science tel une<br />

femme jalouse refuse que je perde du<br />

temps à déchiffrer ces elucubrations<br />

non humouristique.<br />

Pour le reste, à vous de lire...<br />

Mais remarquons tout de même l’arrivée<br />

de la charmante Baleine. Oui<br />

celle ci a désiré se nommer de la sorte.<br />

Il est donc inutile de nous envoyer des<br />

lettres d’insultes contre la redaction<br />

machiste du <strong>LVDN</strong>.<br />

Attention, nous voyons dans son article<br />

une future remplacante de la chère<br />

Dr Ruth?<br />

Dernière minute du front!<br />

<strong>La</strong> France a honte mais les français s’en<br />

foutent!<br />

Vive les RTT!


Courrier des lecteurs<br />

!<br />

Lettre aux lecteurs et au Rédac’<br />

chef…<br />

… oui je sais, c’est pas banal, en<br />

général c’est plutôt l’inverse.<br />

Mais bon, y’a un début à tout.<br />

Pour faire monter un peu la<br />

mayonnaise sur mes jeux de mots<br />

à 0,304898 ( voir édito du<br />

<strong>LVDN</strong> 007 du mois de mars),<br />

je<br />

vois que peu de personnes<br />

s’acharnent à les décrypter. Donc<br />

pour motiver les troupes à se<br />

creuser les méninges, ceux qui rigoleront<br />

à mes blagues gageront<br />

une portion de Vache qui Rit.<br />

Merci qui ?! Mais non pas la vache,<br />

bande de bœufs... !!! Rahalalala…<br />

G-Rhum<br />

Un problème?<br />

Un nouveau rédacteur?<br />

Des idées?<br />

Une solution, nous contacter:<br />

<strong>LVDN</strong>@free.fr<br />

<strong>La</strong> pensée du mois… :<br />

" <strong>La</strong> cravate, c’est le ruban du cadeau<br />

quotidien que tu offres au<br />

grand capital. "<br />

Ce n’est pas de moi, j’ai emprunté<br />

ce qui était à l’origine une des<br />

pensées du jour de Bruno des Garage<br />

Lopez (c’est pas non plus de<br />

la musique classique, à découvrir<br />

sur http:\\garagelopez.free.fr).<br />

Après lui avoir demandé si je pouvais<br />

réutiliser ses mots pour<br />

<strong>LVDN</strong>, il m’a dit " y’a pas de problème,<br />

coco, tu peux y aller… "<br />

donc je le fait car je trouve que<br />

c’est une vraie pensée à méditer,<br />

... pour action !<br />

G-Rhum<br />

Ce qui m’a plu ce<br />

mois-ci : double coup<br />

de projecteur<br />

Cela fait un moment qu’elles me<br />

plaisent, et je suis particulièrement<br />

heureux de les mettre en<br />

lumière ce mois-ci. Vous ne les<br />

connaissez probablement pas, et<br />

pourtant, vous regretterez de ne<br />

pas les avoir connues plus tôt dès<br />

lors que vous y aurez goûté. Elles,<br />

ce sont Karen, Suzy, et Gillian, le<br />

trio magique des Amuse-Girls, qui<br />

se produisait pour deux soirées exceptionnelles<br />

au Limonaire, le<br />

"Bistrot à vins et à chansons", 18,<br />

Cité Bergère, Paris 9ème (http://limonaire.free.fr/).<br />

Alliant humour,<br />

mise en scène efficace et interprétation<br />

hors pair, elles revisitent des<br />

standards anglais et français à leur<br />

manière, a capella ou<br />

accompagnées au piano, à une,<br />

deux, ou trois voix s’entremêlant<br />

pour le plus grand bonheur du public,<br />

conquis. A grignoter sans<br />

modération.<br />

M. Love<br />

Boycott!


The world post-11/09/2001:<br />

We are still alive!!!<br />

(Rubrique politiquement incorrecte...)<br />

HONTE le 21 au soir!<br />

Sale<br />

week end pour le Démocratie en général, sale<br />

week end pour la France en particulier....<br />

J'ai eu honte d'être français devant ma télé hier et j'ai<br />

toujours autant honte aujourd'hui...(...on critiquait<br />

l'Autriche et l'Italie...)<br />

Colère contre les 30% d'électeurs qui se sont abstenus<br />

au 1er tour.... je pense qu'ils doivent se mordre les doigts<br />

devant leur café du matin si toutefois ils ont une conscience<br />

démocratique et<br />

connaissent la valeur de l'Egalité et de la Fraternité (la<br />

Belgique n'a peut être pas tort de rendre le vote obligatoire<br />

dans sa Constitution)<br />

Colère contre les médias et en tête TF1 pour leur traitement<br />

racoleur de l'information et l'accent mis sur la sécurité<br />

Colère contre la droite "républicaine" et sa campagne<br />

démagogique et sécuritaire<br />

Colère contre les instituts de sondage qui ont "implanté"<br />

dans la tête des français que la qualification de Jospin et<br />

chirac au 2nd tour était jouée d'avance<br />

Colère de voir que des départements français (dont le<br />

Nord Pas de Calais historiquement à gauche) ont basculé<br />

à l'extreme droite en plaçant le borgne en tête<br />

Colère contre Nicolas Sarkozy et sa première parole publique<br />

pour dire qu'il est "heureux" des résultats du 1er<br />

tour.....réaction logique de Raymond<br />

Forni, président de l'Assemblée Nationale:<br />

"Salopard, c'est indécent!"<br />

Votons tous au 2nd tour le 5 mai pour faire barrage au<br />

Front National !<br />

"No pasaran!" (ils ne passeront pas!) à l'image de le parole<br />

des républicains espagnols pendant la guerre contre<br />

Franco...<br />

Faisons passer le FN sous la barre des 15% au 2nd<br />

tour....c'est possible si la mobilisation est forte....<br />

Amitiés<br />

Edouard<br />

A cela je rajouterai que je ne pense pas que 20 % des<br />

français st des facistes. Je pense plutôt que ce vote a révelé<br />

une faille de notre système éléctoral.<br />

Près d'un français sur 3 n'a pas voté.<br />

Peut-être devrions-nous instituer une clause d'annulation<br />

du scrutin quand il y a plus de 25 % d'abstention à<br />

des présidentielles. Car dans ces conditions, il n'y a plus<br />

de représentativité<br />

des gens qui nous gouvernent.<br />

Mais surtout j'espère ne plus entendre d'excuses comme<br />

celles que j'ai encore vu aux infos aujoud'hui:<br />

un pêcheur (je n'ai rien contre les pêcheurs!!!) qui disait<br />

ne pas voter parce que de toute façon les politiciens<br />

étaient tous les mêmes ou encore un étudiant allongé sur<br />

la plage disant que<br />

c'était bien fait pour eux, que c'était de la faute des politiciens<br />

qui ne trouvaient plus de réponses aux préoccupations<br />

des gens.<br />

Et bien non mon gars, je suis désolé, c'est trop facile de<br />

dire que c'est tous des pourris. Si on en arrive là c'est<br />

parce que tu veux pas avouer que par indifférence ou par<br />

paresse, tu as préféré te dorer la pilule que de faire ton<br />

devoir de citoyen. Ne pas voter n'équivaut pas à un vote<br />

contestataire. Cela équivaut à de l'irresponsabilité.<br />

Je ne suis ni un illuminé ni un activiste politique. Et je<br />

suis loin d'être un exemple de civisme puisque je ne me<br />

suis intéressé que d'assez loin à cette campagne électorale.<br />

Mais je suis allé à la manif d'hier avec des amis.<br />

Contrairement à ce que disent les médias, insistant comme<br />

à leur habitude sur le "sensationnel", à part le petit<br />

dérapage de quelques profiteurs qui voulaient casser une<br />

vitrine devant une caméra tellement bien placée qu'elle<br />

les incitait à le faire, ces manifs contre Le Pen était très<br />

"bon enfant".<br />

Aucune violence. Nous ne cherchions pas le conflit avec<br />

la police. Juste faire entendre notre refus d'une France<br />

raciste.<br />

Je vous encourage donc tous à aller aux prochaines manifs.<br />

Le Brasseur D’air<br />

Twin Power ! ! ! You’ve got it,<br />

you’ve got it !<br />

Vive les sports extrèmes :<br />

Après le saut en parachute et à l’élastique, les<br />

Américains ont inventé le Base-Jump, sport qui<br />

consiste à sauter des buildings et à ouvrir son parachute<br />

au dernier moment. Manque de bol, ce<br />

sport ne rencontre pas encore énormément de<br />

succès dans son pays d’origine. C’est pas grave,<br />

ça commence à arriver par chez nous, c’est les<br />

serveurs du restaurant de la Tour Eiffel qui vont<br />

être contents…<br />

G-Rhum


Mars 2002<br />

non, cette fois Y EN A PAS!<br />

LE pendant-doc’…<br />

“Faites des post-docs qu’ils disaient…”<br />

Quoi ? Tu ne soumets pas, on-line ? …<br />

Alors, bien remis de la petite escapade Strasbourgeoise<br />

pour les uns, mois sympathique ou monotone pour les<br />

autres ? Parfais, ce mois-ci j’ai décidé de vous faire partager<br />

un autre des moments inoubliables du thésard consciencieux<br />

et chanceux : <strong>La</strong> soumission du premier<br />

papier. " Tu vas voir c’est génial t’as qu’a tous faire online<br />

", ne pas oublier de prendre l’air idiot et de parler du<br />

nez en prononçant ces mots, ça fait plus " In ". Et puis<br />

l’air idiot vous l’aurez rapidement devant l’écran de votre<br />

ordi en soumettant alors autant s’y mettre le plus tôt<br />

possible, non ?.<br />

Nous avions tous vu nos grand(e)s frères et sœurs de recherches<br />

(ceux là même qui font les marioles aux States<br />

aujourd’hui…) passer au moins une journée de coursepoursuite<br />

après la photocopieuse un tube de colle à la<br />

main scandant fièrement " aujourd’hui c’est décidé IL<br />

part ". En général pour en être encore plus sûr ils avaient<br />

appelé dès 9h00 le mec de Fedex pour qu’il passe prendre<br />

un paquet à 17h30 ! !Inconscience de la jeunesse...<br />

Car du coup cela ne leur laissait plus qu’une poigné<br />

d’heure pour régler tout un tas de conneries qui évidemment<br />

ne devaient prendre que quelques minutes mais qui<br />

leur prend un temps fou. Toi, alors stagiaire en Deug<br />

(voir même en DEA) tu comprends vite que ce n’est pas<br />

aujourd’hui qu’il faut poser tes questions connes et donc<br />

tu files doux. Tu ne mouftes pas. Bref quand même faire<br />

partir un papier, ça n’a pas l’air bien simple, mais on avisera<br />

quand on y sera…<br />

Et bien le stagiaire de Deug a grandi et aujourd’hui il publie<br />

(enfin il essaye !). Mais il a une chance Inouïïï (là<br />

aussi vous pouvez prendre l’air idiot..) car maintenant<br />

Exit la photocopieuse, Exit les découpages, Exit même le<br />

mec de chez Fedex, on a : LA SOUMISSION ON-LINE.<br />

Elle déboule un peu comme la dernière pub de lessive et<br />

il semblerait qu’elle puisse régler tous nos problèmes<br />

d’un seul coup ! Enfin ça c’est le point de vu des mecs<br />

qui ne l’ont jamais fait eux-mêmes…Car en réalité<br />

même si c’est un fait, on ne s’emmerde plus avec les paquets<br />

de photocop’ de l’article en 5 exemplaires, et bien<br />

on rencontre d’autres soucis pas forcément plus simples<br />

à résoudre, d’ailleurs. D’abord les logiciels à utiliser<br />

peuvent êtres imposés et ne sont pas forcément ceux que<br />

vous utilisez habituellement, le spécialiste du genre c’est<br />

JBC. Il faut donc gentiment télécharger les logiciels<br />

d’Internet et reconvertir vos images, photos, graphes and<br />

co… Une bagatelle ! Certains papiers comme JCI demandent<br />

l’article en format PDF or ça ce n’est pas forcément<br />

évident la 1ere fois et tu as vite fait de te retrouver<br />

avec le bandeau de pub du logiciel pompé 5 min avant<br />

sur le net en haut de ton article. Ça fait un peu désordre,<br />

quand même ! !Qu’en est-il de notre cher et tendre Diabetes<br />

? Et bien lui, il est assez cool, pas exigeant et en<br />

plus soumis on-line s’il te jette ça ne prend que 15 jours:<br />

Top efficacité ! Il nous donnerait presque envie de ne pas<br />

publier ailleurs…De toute façon, je ne comptais pas parler<br />

pas de la soumission à Science ou Nature , ils ne veulent<br />

pas d’nous (j’comprend pas !) et bien ils ne savent<br />

pas ce qu’ils ratent !…En revanche, je vais m’arrêter sur<br />

ce que peut être un " accident de publie" sachant que<br />

pour certains d’entre nous, notre thèse se résumera finalement<br />

peut être qu’à des " accidents de publie " (sans<br />

commentaire). Bref nos chers Virchow Archive et autre<br />

Histochemical Journal ne se sont pas senti concernés par<br />

cette vague déferlante du net dans la biologie et donc<br />

continuent de nous demander tranquillement nos 5 versions<br />

papiers de l’article à soumettre, auquel ils répondront<br />

positivement dans 17 semaines (sans compter les<br />

jours fériés !). Et oui ça se mérite un Histochem’ ! !<br />

Enfin, vous l’aurez constatée, la soumission on-line a fait<br />

quelques vagues dans les labos Fonc’ ! Que dire alors, sinon<br />

qu’à plusieurs on s’en sort toujours, le tout étant de<br />

tenir nos patrons à distance respectable…Ben oui par ce<br />

que le mec de Fedex ne vient plus à 17h30 mais le papier<br />

n’est pas parti plus tôt pour autant, or comme votre chef<br />

prend un malin plaisir à radoter : " Ben avant c’était plus<br />

simple " et bien vous, vous finissez par craquerrrrrrrrr ! !<br />

Néosmile<br />

Un problème?<br />

Un nouveau rédacteur?<br />

Des idées?<br />

Une solution, nous contacter:<br />

<strong>LVDN</strong>@free.fr


LE<br />

DICTON<br />

E<br />

DU<br />

P H É M É R I D E<br />

MOIS:<br />

AVRIL<br />

2002...<br />

Electeurs, électrices, tous à vos urnes ! Dernière ligne<br />

droite avant l’arrivée finale à l’isoloir avec un premier<br />

sprint de bonifications à la fin du mois pour nos coureurs<br />

politiques, dont certains pédalent encore dur<br />

pour obtenir les précieuses signatures accréditant leur<br />

inscription. A l’heure où je boucle cette rubrique, certains<br />

candidats ne comptabilisent d’ailleurs pas les<br />

500 paraphes, et malgré les quelque 15% d’intentions<br />

de vote relevés dans les derniers sondages, certains<br />

"gros" clients ont du souci à se faire. Mais il n’empêche<br />

que pour la plupart d’entre eux, la campagne bat<br />

son plein, avec force véhémence et petites phrases en<br />

tout genre, qui permettent de connaître un peu mieux<br />

les prétendants au trône présidentiel. On sait ainsi depuis<br />

peu que Jospin supporte mal l’altitude, que Saint-<br />

Josse aime réellement la nature, en particulier les petits<br />

oiseaux (à point, avec un peu de sel), ou encore<br />

que Chirac n’est pas si sénile qu’il le laisse paraître.<br />

Alors la grande question, c’est de savoir qui va gagner<br />

le grand concours 2002 de… "Elysée Story" ? Je vous<br />

rappelle les règles du jeu : ils sont une dizaine au départ,<br />

enfermés dans des enveloppes et dans les médias.<br />

Chacun doit se débarrasser des autres<br />

concurrents s’il veut aller au bout, tous les coups sont<br />

permis, mais attention à ne pas se discréditer, car c’est<br />

le public qui vote. Tous les soirs, un access prime time<br />

leur est réservé, à égalité de temps d’antenne pour<br />

chacun, trente minutes durant lesquelles ils devront<br />

convaincre sans commettre d’impair et ce, jusqu’à la<br />

première échéance (1er tour, le 20 avril),<br />

à l’issue de<br />

laquelle le public devra choisir les deux finalistes. Ils<br />

pourront toutefois se retrouver à trois si les votes vont<br />

en ce sens, histoire de donner un peu plus de piment à<br />

la suite des opérations. A ce moment-là, changement<br />

de décor : on retire la piscine pour éviter toute alliance<br />

contre nature, et l’on oblige les finalistes à des joutes<br />

télévisuelles encore plus poussées pendant deux<br />

semaines. Finalement, le public devra décider de<br />

l’unique vainqueur le 04 mai (2nd tour), car contrairement<br />

à "Loft Story 2", qui démarrera à la même période<br />

sur M6, l’objectif ici n’est pas de faire gagner un<br />

couple, mais une seule personne. D’autre part, le<br />

vainqueur de "Elysée Story" ne devra pas rester deux<br />

mois dans une maison dans le Sud de la France, mais<br />

carrément cinq ans dans un palais sous haute surveillance<br />

au cœur de Paris. Outre les avantages, tant<br />

alimentaires, vestimentaires, que de déplacements, il<br />

devra également voyager de par le monde et représenter<br />

la France dans des réunions importantes, oui Ma-<br />

M . L O V E<br />

D U<br />

M O I S<br />

dame, comme Miss France ! Vous comprenez donc<br />

pourquoi il est important de voter, et pas n’importe<br />

comment tant qu’à faire, il en va de notre crédibilité<br />

nationale (heureusement, Johnny ne s’est pas présenté)…<br />

Alors tous à vos votes, et que le meilleur gagne !<br />

Comme vous l’aurez compris, la campagne électorale,<br />

puis les élections elles-mêmes vont occuper la majorité<br />

de nos discussions de couloir, nos soirées<br />

télévisées, et constituer ainsi des cas de conscience à<br />

vous donner un mal de crâne pire qu’un lendemain de<br />

cuite à la sangria. Et ce n’est certainement pas en zappant<br />

sur M6 que vous soulagerez vos souffrances !<br />

Alors moi, Dr Love, je viens à votre secours et vous<br />

soumets tout de go ma thérapie d’Enfer :<br />

"Pour ne pas souffrir de maux de tête au mois<br />

d’avril,<br />

Suite à ces joutes électorales, au demeurant puériles<br />

Appliquez, imbibée d’alcool, une compresse stérile<br />

Sur vos tempes, en écoutant un disque de Karen<br />

Chéryl."<br />

Vous allez voir, connaissant le contenu de ses chansons,<br />

c’est assez radical ; vous vous sentirez partir<br />

loin, très loin, toujours plus loin… vers le néant !<br />

Mais il ne faut pas que la campagne électorale n’occulte<br />

les autres activités potentielles de ce mois<br />

d’avril. Après tout, il va faire de nouveau beau temps,<br />

et une ballade au soleil sur les quais de Seine ou<br />

ailleurs vaut bien qu’on s’y attarde un peu. Toutefois,<br />

ne vous découvrez pas trop vite, les virus traînent toujours<br />

un peu plus longtemps qu’on ne le croit — souvenez-vous<br />

du vieil adage : en avril, ne te découvre<br />

pas d’un poil —, et il est à craindre encore quelques<br />

journées d’activité restreinte chez nos confrères médecins,<br />

entre les grèves et la Journée Mondiale de la<br />

Santé ( 07 avril).<br />

Une autre journée devrait intéresser<br />

nombre d’entre nous, à commencer par les rédacteurs<br />

des rubriques qui alimentent ce nouveau numéro de<br />

<strong>LVDN</strong>, la Journée du Livre et des Droits d’Auteur ( 23<br />

avril).<br />

Euh, à propos, on s’arrange comment avec le<br />

rédac’chef ? Enfin, et il vaut mieux en parler tout de<br />

suite plutôt que d’attendre le mois prochain, car vous<br />

risquez d’être informés trop tard, ne manquez pas la<br />

foire de Paris, qui ouvre ses portes à la fin du mois<br />

pour deux semaines au Parc des Expositions, Porte de<br />

Versailles. Je ne sais pas si ce sera comme à Rouen,<br />

mais si c’est le cas, les amateurs de cigare devraient<br />

se régaler, puisque Cuba était l’invité d’honneur de la<br />

manifestation. Un conseil, attendez le dernier jour<br />

pour effectuer vos achats, il y a toujours des affaires<br />

intéressantes à faire, et les commerçants acceptent de


marchander pour écouler leurs stocks (Foire de Paris,<br />

du 30 avril au 12 mai).<br />

CIRCULATION<br />

/<br />

ENDS /<br />

JOURS<br />

WEEK-<br />

FÉRIÉS:<br />

C’est reparti pour un mois de foutoir, puisque le mois<br />

d’avril est entièrement consacré aux glandouilles des<br />

vacances scolaires. Entre le long week-end de Pâques<br />

du début du mois, où circuler, même en train, relève<br />

de l’exploit et mériterait une décoration officielle<br />

(Etienne Daho a bien reçu la médaille du Mérite, je ne<br />

vois plus qui ne peut pas l’avoir !), et les élections où<br />

tout le monde (enfin, 45% des électeurs) va se ruer<br />

vers les bureaux de vote, il y a donc les départs et retours<br />

de vacances. Buffle Malin tente une fois de plus<br />

de vous prémunir contre les risques inhérents à ce<br />

genre de situations, en vous prodiguant ses conseils<br />

du mois. Tout d’abord, conseil pratique : si vous allez<br />

à la plage, n’oubliez pas votre maillot de bain. Je sais,<br />

cela peut paraître stupide, mais certains exhibitionnistes<br />

ont crû bon de s’afficher dans leur plus simple appareil<br />

pensant que l’amende qu’ils encourraient allait<br />

passer au rebus avec la traditionnelle grâce présidentielle<br />

! De la même manière, ne vous garer pas n’importe<br />

où — même en double file pour aller voter —<br />

car à la longue, les P.V., ça rapporte pas mal à l’Etat,<br />

donc prudence… Si vous envisagez de partir en Normandie<br />

le temps d’un week-end où pendant vos vacances,<br />

attention : ne pas exposer vos allumettes et<br />

autres briquets dans l’enceinte de la gare St-<strong>La</strong>zare !<br />

Depuis les incidents et les incendies du mois dernier,<br />

il règne un climat de terreur là-bas. N’imaginez pas<br />

acheter votre billet à la dernière seconde, sans quoi<br />

vous risquez de voyager de l’illégalité (ce serait pas<br />

bien), voire pas du tout (ce serait ballot). Il faut dire<br />

que depuis les incendies, tous les guichets sont fermés,<br />

un distributeur sur deux est hors service, et il y a<br />

20 minutes de queue devant ceux qui fonctionnent encore…<br />

Comment ça, comme d’habitude ? Enfin, les<br />

beaux jours arrivent, il serait dommage de ne pas en<br />

profiter, et surtout de déjà gâcher ce plaisir, donc,<br />

n’écoutez pas <strong>La</strong>ra Fabian (tout simplement). Même<br />

les présidentiables ne l’ont pas choisie pour leur campagne<br />

(là, au moins ils sont d’accord !)…<br />

L<br />

E<br />

SIGNE<br />

DU<br />

MOIS:<br />

Avril… Les bourgeons ont laissé place<br />

aux premières fleurs, les arbres se colorent<br />

et les animaux recouvrent leur vigueur<br />

d’antan. Ce n’est pas un hasard si le<br />

signe du mois est le Bélier (), dont les aptitudes reproductrices<br />

ne sont plus à prouver. Le Bélier est obstiné,<br />

il a plein d’idées, mais ne sait pas par où commencer,<br />

et démarre volontiers plusieurs projets à la fois. Il a<br />

aussi une sainte horreur du travail le dimanche, qu’il<br />

préfère passer à table avec la belle famille. Allez,<br />

c’est votre mois, les Bélier, alors foncez (surtout le<br />

19). Amour : fidèle, dévoué, sensible… Naïf, quoi !<br />

Travail : plein de choses à faire autour de votre date<br />

anniversaire, justement, et votre patron ne va pas vous<br />

épargner. Au moins ça vous permettra de passer le cap<br />

du changement d’âge plus facilement. Santé : Attention<br />

à l’abus de bière et de caouètes ! Chance : Après<br />

un début de mois difficile, vous pourrez enfoncer certaines<br />

portes sans risque (surtout le 19).<br />

Mr. Love<br />

Dernière minute<br />

Si vous avez loupé la journée internationale de la femme<br />

(honteusement omise par votre serviteur dans le<br />

<strong>LVDN</strong> du mois dernier), vous pouvez vous rattraper<br />

partiellement ce mois-ci, avec la fête des secrétaires<br />

( 20 avril).<br />

Donc si ce jour-là, mesdemoiselles, votre<br />

patron vous invite à déjeuner, acceptez, c’est la tradition,<br />

et ne voyez pas le mâle… Euh, le mal partout.<br />

Enfin, méfiez-vous quand même, ça tombe (bizarrement)<br />

un samedi.<br />

Mr. Love<br />

Un problème?<br />

Un nouveau rédacteur?<br />

Des idées?<br />

Une solution, nous contacter:<br />

<strong>LVDN</strong>@free.fr


Les doctorants sont déjà protégés<br />

par un statut.<br />

Pitié pour les directeurs de thèse<br />

Par Louis D’HENDECOURT<br />

Louis d’Hendecourt est directeur de recherches<br />

au CNRS.<br />

Le mercredi 03 avril 2002<br />

LU SUR LE NET (ORIGINE = Libération...)<br />

n tant que responsable du suivi des doctorants<br />

dans un grand laboratoire mixte (CNRS et Université)<br />

de la région parisienne, je me dois de<br />

réagir fermement au récent article concernant<br />

la situation des doctorants de Pascal Degiovanni<br />

et Nicolas Legrand paru dans<br />

Libération du 8 mars dernier.<br />

Selon ces auteurs, le doctorant serait un esclave<br />

des temps modernes, sans statut, sans<br />

protection sociale et à la totale merci d’un patron<br />

de thèse tout puissant. De cette situation<br />

découleraient toutes sortes d’abus et en particulier<br />

les formes de harcèlement dénoncées<br />

régulièrement dans la presse. Pour remédier à<br />

ces abus, les auteurs préconisent l’utilisation,<br />

avec une forte volonté politique (!?), d’une<br />

charte des thèses définissant droits et devoirs<br />

de chacun et instituant, en particulier, une limitation<br />

du nombre de doctorants par directeur<br />

de thèse. J’avoue être assez surpris par<br />

cette demande puisque cette charte et son application<br />

sont en vigueur depuis plusieurs années<br />

et que l’amalgame qui semble<br />

hâtivement fait entre les comportements non<br />

éthiques et vraisemblablement illégaux de<br />

certains, et la grande majorité des pratiques<br />

parfaitement transparentes au sein des laboratoires<br />

doit être dénoncé.<br />

<strong>La</strong> charte de thèse existe et elle est signée par<br />

le doctorant et le directeur de thèse, avec<br />

l’accord du directeur du labo- ratoire et bien<br />

entendu, de l’Ecole doctorale dont dépend<br />

l’étudiant. Les obligations des uns et des autres<br />

y sont parfaitement définies. En particulier, le<br />

choix d’un sujet "porteur" est défini, parfois<br />

au-delà du raisonnable car, si un directeur de<br />

thèse ne donnait que des sujets "à succès", ce<br />

ne serait tout bêtement plus un travail de recherche<br />

mais un travail d’exécution.<br />

Au niveau d’un grand laboratoire, le doctorant<br />

est une personne qui dispose d’un statut défini,<br />

financé correctement (même si on peut déplorer<br />

le faible niveau de rémunération qui est<br />

celui de la recherche publique en général),<br />

avec une couverture sociale normale et un<br />

bulletin de salaire où émargent les différentes<br />

cotisations et retenues de salaire classiques.<br />

Des sources de financement existent (bourses<br />

du ministère, bourse de docteur-ingénieur,<br />

etc.). En particulier, il est formellement interdit<br />

à un directeur de thèse de recruter un doctorant<br />

sans financement.<br />

L’attribution des bourses de thèse est réglée<br />

très étroitement par les écoles doctorales qui<br />

prennent en compte tout particulièrement le<br />

bon déroulement des thèses déjà effectuées,<br />

le devenir professionnel des anciens doctorants<br />

et le respect de la charte de thèse par directeur.<br />

Le nombre de doctorants par<br />

directeur de thèse, ainsi que les thèmes de recherche<br />

sont examinés de manière critique et<br />

cette procédure demande beaucoup de travail<br />

aux responsables des écoles doctorales.<br />

<strong>Du</strong> côté du laboratoire d’accueil, toute demande<br />

de "thésard" est examinée avec soin<br />

avec des critères semblables à ceux de la<br />

charte de thèse et en tenant compte aussi de<br />

l’intérêt du laboratoire par rapport à ses propres<br />

activités en développement.<br />

Depuis quelques années, le statut des doctorants<br />

a largement évolué dans un sens positif.<br />

Il est regrettable que certaines pratiques subsistent<br />

et ces pratiques doivent être dénoncées<br />

sans jeter l’opprobre sur une<br />

profession plus difficile à exercer qu’il n’y paraît<br />

car la recherche est avant tout un métier<br />

de créativité où l’évaluation a parfois beaucoup<br />

de mal à faire la part de l’apport du doctorant<br />

et de celui de son directeur de thèse.<br />

<strong>LVDN</strong> Info!<br />

"Louis d'hendecourt travaille a l'IAS a Orsay<br />

en astronomie.<br />

L'adresse web de son labo est la suivante :<br />

http://www.ias.fr/cosmoch/<br />

Son adresse e-mail est disponible chez nous...<br />

«Louis d'hendecourt appelle ses thesards des<br />

thesitifs."


ACTU CINE<br />

Rien à Voir!<br />

Les films à l’affiche sont tous à jeter<br />

au cabinet!!!<br />

Prout, Prout!<br />

Festival Chorus des Hauts de Seine<br />

(8-28 mars), et plus encore…<br />

Depuis quelques années, on observe une<br />

certaine effervescence au niveau des festivals<br />

de musiques, été comme hiver. Tantôt<br />

dans un champ, tantôt dans un théâtre<br />

ou une MJC de banlieue…. Tous les styles<br />

de musiques y sont représentés, il y en<br />

a pour tous les goûts et tous les âges car<br />

mêmes les plus jeunes ont le droit à leurs<br />

concerts, comme dans le cadre du Festival<br />

Chorus des Hauts de Seine qui se déroulait<br />

cette année du 8 au 28 mars dans<br />

différentes salles de l’ouest parisien. Artistes confirmés<br />

(Arno, Idir, Julien Clerc, Jacques Higelin…) et jeune génération<br />

(les Hurlements d’Lèo, Enhancer, la Grande Sophie…)<br />

se sont côtoyés, ainsi que des " artistes découvertes<br />

" grâce à l’organisation de tremplins rock et de la chanson.<br />

Pour ma part, je n’ai pu assister qu’à un seul de ces nombreux<br />

(147 !) concerts, celui des Wampas, groupe mythique<br />

de la scène punk-alternative (au choix, vous pouvez en<br />

rajouter si vous voulez) française, en piste depuis les 80’s.<br />

Le concert se déroule à la cafet’ de l’Ecole Centrale de<br />

Châtenay-Malabry au sud de Paris, pour dire si ça change<br />

du Zénith et autres grandes salles. <strong>La</strong> première partie,<br />

Brank Shme Bleu, ne fait vraiment pas fureur auprès du public<br />

qui scande le nom de Didier Wampas (" est le roi ")<br />

avant même la fin du set. Quand déboulent les parisiens, la<br />

salle, aussi grande que la scène, est pleine à craquer. Le<br />

concert est terrible : toutafon, comme le titre de leur livebestof.<br />

Le chanteur passe de la scène à la salle, jette sa guitare<br />

dans le public, se fait porter par la foule, assis sur une<br />

chaise, puis s’installe debout sur son flight-case au milieu<br />

des gens… Pendant les morceaux péchus, ça slamme dans<br />

tous les sens. Il y a tellement embouteillage sur scène que<br />

les mecs se sautent les uns sur les autres. Un conseil de<br />

Louison Bourré en pareille situation : prend de l’élan et jette<br />

toi, y’a du monde en bas !<br />

Puis un conseil en amenant un autre, l’été approchant messieurs<br />

mesdames , il va falloir songer à rentrer dans vos<br />

maillots de bain pour épater la galerie sur la plage, alors arrêtez<br />

tout de suite le régime Slim-Fast et commencez dès<br />

maintenant le régime Slam-Fast/bière et vous m’en direz<br />

des nouvelles ! A raison d’un concert par semaine, je vous<br />

assure que vous allez perdre des kilos, vive les concours de<br />

T-Shirts mouillés. Par contre, il ne faut consommer qu’un<br />

petit sandwich avant chaque concert, histoire d’éviter<br />

l’Hippo-glycémie. Vous observerez également l’apparition<br />

d’une masse graisseuse, appelée abdos-Kro (ou poignées<br />

d’amour…), dès les premières semaines à l’emplacement<br />

des feues " tablettes de chocolat " (mais ce n’est plus à la<br />

mode du tout, ça) et qu’il faudra entretenir le soir en semaine,<br />

je compte sur vous !<br />

Allez, tous à vos canettes… rock’n rooooooooooooll<br />

G-Rhum, qui a un peu dévié en cours de reportage…


Le carré des sports - J’ai testé pour vous…<br />

Ce mois ci : le ski, sport de saison, sport de<br />

passion…<br />

Le mois de mars étant celui du ski (c’est moi qui l’ai décrété<br />

pour que ça colle avec mon article), je me suis exécuté, et ça<br />

fait mal, vous pouvez me croire. En effet, c’est pile-poil entre<br />

les 2 périodes de vacances scolaires, ça permet de skier plus<br />

tranquille sans faire la queue aux remontées mécaniques et sans<br />

rencontrer les mêmes connards qu’aux heures de pointes dans<br />

le métro.<br />

L’arrivée à la station n’est pas des plus faciles. En effet, les routes<br />

sont enneigées et après avoir passé plus de 8 heures dans les<br />

embouteillages à 4 dans une Twingo avec les bagages, il faut<br />

mettre les chaînes car il est désormais impossible d’avancer<br />

avec la pellicule de neige sur la route. Certains, ayant oublié cet<br />

ustensile indispensable, sont obligés de se ranger sur le bas coté<br />

et attendre le passage tardif du chasse-neige. Heureusement, on<br />

a tout prévu sauf qu’il est 3 heures du mat’ et qu’à cette heure<br />

là, il fait -10°C. Va mettre des chaînes en pleine nuit avec les<br />

doigts gelés... bah oui, car les gants sont au fin fond des sacs<br />

qui eux sont au fin fond du coffre de la voiture. On ne voit rien<br />

et on y passe une heure parce qu’aucun de nous n’a réussi à<br />

avoir son " C.A.P Montage de Chaînes sur Voiture Embourbée,<br />

de Nuit et dans le Froid ", c’est pas de bol quand même !? Enfin<br />

bon, après ces péripéties, on fait trois fois le tour de la station<br />

pour trouver la résidence dans la quelle on est installé, les " 3<br />

Mouflons ", et à cette heure là, il faut réveiller le concierge qui<br />

dort comme une masse, ce qui n’en ai pas une à faire… A 5h30,<br />

on peut enfin découvrir le joli petit nid douillet dans lequel on<br />

va passé (s’entasser pendant) une semaine et se pieuter illico<br />

presto.<br />

Cette année, j’ai eu la merveilleuse idée d’améliorer mon style<br />

de glisse, et de m’inscrire à des cours de ski pour 5 demi<br />

journées. Mais la première matinée est laborieuse après le peu<br />

de temps passé au lit. A peine couché qu’il faut se relever pour<br />

aller chercher le forfait et les skis car les cours commencent à<br />

9h30. En effet, le premier jour ils commencent une demi heure<br />

plus tard car c’est jour du Seigneur, quels grand seigneurs ces<br />

profs quand même. Je me rend alors au point de rendez-vous,<br />

où tout le monde rayonne dans ses super vêtements à 2000 balles<br />

qu’ils sortent une semaine par an. Allez c’est parti, la première<br />

descente se fait tranquille pour se mettre en jambes, les<br />

pistes sont glacées, puis ça enchaîne. Le prof passe rapidement<br />

la vitesse supérieure tandis que je lutte pour retrouver mes sensations…<br />

enfin mes bases : planté du bâton, flexion-extension…<br />

Apparemment, elles se sont bien cachées car il m’est<br />

impossible de les retrouver de la mâtinée, et c’est sans compter<br />

sur l’après-midi où mes potes, qui eux ont pioncé toute la mâtinée,<br />

bourrinent sur les pistes jusqu’à la fermeture. Le soir, je<br />

rentre déjà sur les rotules, manque plus que l’apéro pour<br />

m’achever sur place. Aussi tôt dit, aussi tôt fait, je m’endort sur<br />

la table au bout de quelques verres et me réveille le lendemain<br />

avec l’estomac dans les chaussettes, ce qui ne pardonne pas au<br />

ski, et la langue pâteuse. Arrivé au cours, je suis tellement dans<br />

le gaz que je m’aperçois au moment de chausser mes skis que<br />

je n’ai pas mis les bonnes chaussures. Eh oui, les docs ne se<br />

coincent pas super bien dans les fixations, c’est quand même<br />

risqué. Je me dépêche donc pour retourner à l’appart’ rechercher<br />

mes chaussures pendant que les autres m’attendent. Après<br />

un bon repas du midi, je retourne skier tranquillement, à mon<br />

rythme : une descente de piste, une descente de demi, une descente<br />

de piste, une descente de demi... et pis c’est tout. Le soir,<br />

j’arrive à me maîtriser et à atteindre le repas avec moins de difficultés.<br />

Je prend conscience quand même que prendre sa douche<br />

avant l’apéro n’est pas une mauvaise chose car après, c’est<br />

beaucoup moins facile. Enfin, on passe la soirée, du moins une<br />

bonne partie de la nuit, à picoler et à chanter, ça me remonte le<br />

moral. Sauf que le lendemain, je n’entend pas le réveil et me<br />

lève à 12h30 pour le cours de 9h, ça fait comme qui dirait un<br />

peu juste... J’essaie de m’incruster dans le groupe de l’après<br />

midi mais on me dit que ce n’est pas possible donc je perd une<br />

demi journée, ce qui me permet quand même de récupérer un<br />

peu. Le soir, j’ai alors tellement la pêche que je me lâche un<br />

peu, on sort et on … picole. Quoi, je vous ai déjà raconté ?!?<br />

Ce qui entraîne un réveil assez brutal le mercredi matin, avec<br />

bonnet plombé et l’estomac qui fait ouhallla… <strong>La</strong> mâtinée est<br />

donc plutôt houleuse car à chaque bosse je manque de vomir,<br />

mais je le réussi quand même vachement bien quand le télésiège<br />

s’arrête et se balance, ça fait des jolies taches dans la neige,<br />

j’aime bien, mais apparemment ça ne plait pas trop aux allemands<br />

qui sont assis à coté de moi et qui me regardent bizarrement.<br />

Bah quoi, ça vous arrive jamais ?! Ca me soulage et je<br />

passe une bien meilleure fin de matinée. (Désolé si vous êtes en<br />

train de manger, de toute manière c’est mal poli de lire à table)<br />

Le reste de la journée se passe relativement bien, ce qui entraîne<br />

un bonne fête le soir… Le jeudi matin, je me lève la tête<br />

dans le pâté et me rend à mon dernier cours de ski. <strong>La</strong> fatigue<br />

commence fortement à se faire sentir, ce que le prof ne semble<br />

pas remarquer. Et ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas le<br />

seul. Mais certains ont eu la bonne idée de demander à faire du<br />

hors-piste pour goûter à la drepou. Je ne fait pas le mec lourd<br />

alors je suis le mouvement… c’est alors que dès les premiers<br />

virages, je me viande lamentablement, tout en douceur. Mes<br />

skis s’emmêlent et ont la bonne idée de faire des nœuds avec<br />

mes genoux. J’en perd un dans la bataille, de genou, et gagne<br />

une descente en barquette. Les vacances sportives sont terminées<br />

pour moi. J’ai plus de ligaments en états au genou gauche,<br />

je passe donc le reste du séjour à l’appart’, en attendant de repartir<br />

le samedi. On ne m’y reprendra plus. <strong>La</strong> prochaine fois,<br />

j’éviterai d’avoir de bonnes idées...<br />

G-Rhum, que le sport fatigue, mais c’est de la bonne fatigue,<br />

comme on dit !


Où est passée l’audace ?<br />

Jeudi soir – notes à ceux qui veulent assurer ce soir là de la<br />

semaine<br />

Bras dessus, bras dessous, ma copine que j’dors avec et moi<br />

même rejoignons dans un fameux pub de la mutualité (lieu de<br />

toutes les espérances) quelques uns de ses nouveaux amis,<br />

histoire d’échapper à la quotidienne d’ envoyé spécial. Petit<br />

pub sympa (mais y a pas de kilkenny), amis qui se retrouvent<br />

dans la bonne humeur, discutaille des aléas et des dures réalités<br />

de la vie, musiques de + en + chaloupées, gens qui affluent,<br />

qui disent bonjour (ou pas) aux têtes déjà rencontrées<br />

une fois ici ou ailleurs, sons et lumières de soirée disco .. puis<br />

grand moment :<br />

Transformations des corps et des esprits, 2ème verre, 3ème<br />

(c’est que de la bière, au – ça s’élimine aussi rapidement que<br />

ça se boit .. mais y en a à qui ça suffit pour délier ( voir lier)<br />

les langues).<br />

Nous nous retrouvons face à une étude de cas qu’il est +ou –<br />

intéressant de citer pour comprendre et apprendre :<br />

Population N°1 : nana qui en a marre d’envoyé spécial et qui<br />

se propose d’aller in situ répondre à ses questions comme celle<br />

qui nous intéresse ce mois ci : faut il avoir de l’audace pour<br />

assurer ?<br />

o Objectif : observer les autres pour répondre à notre question<br />

o Comportement type :<br />

- Trouver la place de l’observateur et pas trop boire +++<br />

- pas trop attirer le regard pour pas trop se faire griller (pour<br />

les fois suivantes)<br />

- fumer pour se donner une contenance (attention à l’haleine<br />

de poney au cas où..)<br />

- avoir sur soi un stylo pour n’oublier aucun détail<br />

- pas se faire draguer : on est pas là pour se faire emmerder<br />

(Astuce : dire que vous travaillez chez M’C DO et que vous<br />

vous y plaisez beaucoup)<br />

- regarder sa montre discrètement pour pas rater le dernier<br />

métro ( rappel de l’objectif : observer pour comprendre et expliquer,<br />

pas de " + si affinités ")<br />

o Résultats :<br />

- soirée sympa mais question restant sans réponse<br />

- leçons à tirer : arrêter de se poser des questions<br />

- perception de vous par les autres : asociale et/ou frigide car<br />

cherche pas à se faire tripoter car fait partie d’une population<br />

différente de la n°2<br />

Population N° 2 : nana soucieuse d’être désirable et désirée<br />

cherchant : âme sœur ou son p’tit frère, compte en banque,<br />

muscles, surfeur, musicien, acteur (sauf de pornos XXXX<br />

cause association au bourrin), pipoman, juste un mec.<br />

o Objectif : pas rentrer seul ou au moins essayer<br />

o Comportement type :<br />

- boire +++ pour envisager possibilités l’alcool aidant, de<br />

trouver le prince charmant sous un crapaud si vous réalisez<br />

que le Brad Pitt accoudé au bar ne vous sourira plus vu l’heure<br />

avancée<br />

- fumer +++ en même temps pour faire style je suis super cool<br />

et je profite de tous les plaisirs de la vie .. (pour faire comprendre<br />

: " et plus si affinité(s ) ")<br />

- attirer tous les regards même des thons ++++, la technique :<br />

découvrir : épaules, nuque (conseil : si cheveux longs, passer<br />

main dans cheveux 1 taffe de cigarette sur 2), creux des reins,<br />

bas ventre, oreilles (sauf si oreilles de Spoke ou décollées)<br />

pour faire la différence entre le mec qui vous dit :<br />

" Tu sais, mon chou, t’es vraiment trop bonne.. "et" Tu sais,<br />

mon chou, t’es vraiment trop conne.."<br />

Sourire : mais pas trop, voir pas du tout si hygiène dentaire<br />

passable (N.A. : possibilité sourire si dents jaunes grâce à lumière<br />

de soirée disco (attention string blanc sous jupe noire))<br />

Sortir : épaules, seins, port de tête à la Miss France, clefs<br />

d’appart’, capotes..<br />

Rentrer : ventre, fesses, porte clefs pocohontas, spray haleine<br />

fraîche arôme pins des landes ..<br />

Dire : j’ai un appart’, une voiture, un chalet pour l’hiver, un<br />

voilier pour l’été, une villa dans le Sud pour la mi saison, je<br />

suis très sportive, je travaille chez L’Oréal, je connais personnellement<br />

la concierge de la cousine du frère du médecin<br />

de Robert de Niro ou bien j’ai couché avec Bob, tu sais la<br />

bombasse super difficile qui se tape que des déesses de<br />

l’amour ; sans oublier un classique : " je m’régale à faire du<br />

point de croix " ça donne un pt’it côté rétro à mort genre j’me<br />

prends pas au sérieux et j’ai de l’humour<br />

Faire : la moue à la Cindy Tropforte (variante : la moue à la<br />

Emmanuelle Béart), la bise au max de gens en donnant son<br />

pt’it nom ou surnom (sauf si surnom = " coin coin " la coincé<br />

du C, " la mama " mannequin chez Olida ou " boulette " no<br />

comment).<br />

- sympathiser avec autre nana (1 seule) qui connaît mecs<br />

(plusieurs) pas thons (attention : jalousies possibles entre<br />

nana population 2 et nana population 1)<br />

- toujours avoir sur soi petit papier avec :<br />

n°de tél. seulement si mec passable et n°de tél. +adresse + codes<br />

de portes + étage + agendas de la semaine prochaine si<br />

Brad Pitt ou n°de tél. détresse amitiés si thon qui vous demande<br />

votre n° à " l’air gentil "<br />

- regarder sa montre discrètement pour savoir si il est encore<br />

temps d’assurer ou si faut arrêter de faire la difficile pour éviter<br />

: taxi, pieds froids dans draps froids, somnifères dans


whisky pour + s’en rappeler demain si réveil<br />

o Résultats :<br />

- à double tranchant :<br />

déprime totale ou pic de testostérone de 8h du mat<br />

- leçons à tirer :<br />

remettre le même parfum jeudi prochain ou continuer à faire<br />

du stepper + ajouter 3 h de piscine<br />

- prévoir économie de tune :<br />

pour racheter le même parfum (effet impulse) ou pour aller au<br />

club Péd (au –vous savez pourquoi on vous drague pas)<br />

Population n°3 : Détenteur d’un chromosome X et un Y<br />

o Objectif : baiser<br />

o Comportement type :<br />

- boire ++++<br />

- fumer (se voit de – en -, atout de séduction + féminin)<br />

- mater ++++++ (de préférence tout ce qui n’a pas de poil à la<br />

poitrine : les blondes puis les brunes (les rousses ? ça existe ?<br />

)<br />

- danser en simulant l’acte sexuel (recommandation : à éviter<br />

si peu d’entraînement)<br />

- Dire :<br />

qu’on a un job intéressant qui rapporte de la tune (conseil :<br />

pas parler de son travail mais de ses revenus), qu’ on peut la<br />

ramener dans sa voiture petite mais sportive, qu’on a un appart’<br />

(conseil : cacher qu’il est situé dans les combles au<br />

9ème sans asc., à Bourg-la-Reine (RER tous les 35 min),<br />

qu’on a été kiné dans une autre vie et que les massages n’ont<br />

aucun secret pour nous.<br />

- montrer qu’on est un mec cool mais pas montrer qu’on veut<br />

:<br />

qu’on lui casse pas les couilles, baiser, pas parler pendant/<br />

après, pas savoir son nom de famille ni combien elle veut<br />

d’enfant(s), savoir si éventuellement elle a d’autre(s) copine(s)<br />

open.<br />

o Résultats :<br />

- on se fait des amis bactéries de bouche ou d’ailleurs (au<br />

mieux) ou une poignette à la maison en rentrant<br />

- leçons à tirer :<br />

" j’assure grave, elles sont toutes folles de mon corps " ou<br />

"toute façon y avait que des boudins féministes, frigides ou<br />

qui n’ont que d’la gueule " de toute façon, l’essentiel est de<br />

passer une bonne soirée avec ses potes à boire, boire, mater,<br />

mater.. mais bon la prochaine fois, faut que j’assure (= "<br />

j’prendrais pas de bière, ça fait roter ")<br />

Peut être que finalement c ‘était pas une bonne idée de savoir<br />

si fallait avoir de l’audace pour assurer en soirée.. en tout les<br />

cas, maintenant j’ai les clefs pour jeudi prochain, je vous y at-<br />

tends . Et comme le dirait Pascal (poète) : " l’important c’est<br />

d’y croire .. sans s’en apercevoir .. "<br />

Serviteur...<br />

LA BALEINE


17èmes Victoires de la Musique<br />

au Zénith de Paris<br />

samedi 9 mars 2002<br />

Cette fois, G Rhum a vraiment donné, donné,<br />

donné de sa personne...<br />

Le Redac Chef<br />

Tout commence par le retour<br />

anticipé d’un séjour au ski, le<br />

samedi matin à 6h30 gare<br />

d’Austerlitz pour aller voir<br />

mon 15e concert de Marcel<br />

et son Orchestre. Je vous entend<br />

déjà dire : " Encore<br />

eux… ! ". Attendez, attendez…<br />

Les Lillois viennent<br />

jouer en fin d’après midi, en<br />

banlieue parisienne, pour la<br />

4e édition du Festival ska-punk " A Donf " organisé<br />

par les énervés du coin, le groupe Assoiffés. Leur passage<br />

est en effet avancé, ils feront la 1ère partie, à cause<br />

de leur nomination aux Victoires de la Musique<br />

dans la catégorie " groupe ou artiste découverte scène<br />

". Comme quoi tout arrive…<br />

A peine rentrés dans la salle que le concert commence<br />

sur les chameaux à deux roues. Il est 18h et certains<br />

sont encore en train de faire la queue pour pouvoir<br />

rentrer. Quelques fans sont venus déguisés, surtout<br />

des footballeurs dont l’un d’eux passe sont temps à<br />

poils, avec non pas une feuille de vigne mais une coquille,<br />

le cul à l’air… On le voit slammer à n’en plus<br />

finir et va même jusqu’à grimper sur les murs d’enceintes<br />

branlantes en échappant à la sécurité, pas très<br />

compétente ce soir-là. Cette fois-ci, le set est rapide et<br />

concis, ça dure 1h15, pas le temps de s’attarder car<br />

faut aller à la téloche après... Et pourtant, les Marcels<br />

discutent avec le public entre chaque chansons, ça<br />

taille des bavettes avec le 1er rangs et aussi derrière,<br />

ce qui crée vraiment une intimité dans ce genre de<br />

concert. Peut-être ont-ils besoins de se détendre avant<br />

la longue soirée qui s’annonce... beaucoup moins chaleureuse<br />

et beaucoup plus chiante ! (j’y viens, j’y<br />

viens…) D’ailleurs c’est la première fois que je vois<br />

John Bob, le guitariste, qui enlève son manteau<br />

léopard pendant un concert, yooohla c’est chaud tonight<br />

! Malgré leur passage en première partie du festival,<br />

les Marcels improvisent un final avec les<br />

membres de tous les autres groupes (Inti, l’Attache<br />

Parisienne, Mazhet et Assoiffés) sur " les Vaches "<br />

(pour ceux qui connaissent) ainsi qu’un défilé en ca-<br />

leçon sur scène… Une fois le set terminé, on rejoins<br />

le stand merchandising pour quémander quelques infos<br />

sur la soirée qui s’annonce et pourquoi pas… par<br />

hasard… si c’était possible… ça serait ‘ach’ment<br />

sympa… si on pouvait aller avec eux… tout ça… (bah<br />

ouais, on est comme ça !). Pendant que le groupe se<br />

dépêche de ranger le matos avant de prendre une douche<br />

puis la route, Pierre, le président du fan club (je<br />

sais, ça fait beauf, mais je l’assume dans mon slip et<br />

mes chaussettes… Vive la beaufitude !), nous confie<br />

qu’ils ont eu peu d’invitations et qu’elles étaient toutes<br />

nominatives. Pfff… Voyant notre désarrois, il<br />

nous remonte le moral en nous disant de tenter quand<br />

même une entrée au culot. Je tâte ma collègue, elle me<br />

tâte, on se tâte quoi… et en quelques secondes, la décision<br />

est prise, on ne verra pas les autres groupes<br />

(tant pis pour Assoiffés que j’avais déjà vu à plusieurs<br />

reprises. Je vous conseille d’ailleurs leur live " Pur Jus<br />

", l’album " Appellation Incontrôlée ", et le 4 titres "<br />

Skapharnaüm " qui est téléchargeable sur leur site.<br />

ATTENTION aux non-initiés, ceci n’est pas de la<br />

musique classique !!!). Il est 19h27 à l’horloge de la<br />

salle des Fêtes de Pierrelaye, on prend les devant sur<br />

eux.<br />

Direction Paris par l’autoroute, c’est rapide mais arrivés<br />

sur le périph’ ça bouchonne, tandis que dans la<br />

voiture, ça décapsule. Les canettes s’amoncellent à<br />

mes pieds (ah le joli cliquetis dans les virages !).<br />

Après une demi heure à tourner autour du Zénith, on<br />

arrive enfin à se garer pas trop loin du temple du<br />

show-biz d’un soir. Quelques robes de soirées et de<br />

costards sinistres se dépêchent. Ils sont en retard, il est<br />

21h15, la soirée est déjà commencée. On ne peut pas<br />

dire qu’on colle au paysage, ma camarade est en robe<br />

à fleur, manteau beige à poils longs et lunettes jaunes,<br />

et moi en jean et toujours ma veste orange au logo "<br />

Marcel " sur le dos. Au début en retrait, on peaufine<br />

une pseudo stratégie, histoire de ne pas parler en<br />

même temps et ne pas en faire trop. Apparemment, il<br />

n’y a qu’une entrée gardée par des vigiles où les gens<br />

présentent leurs invitations. Nos canettes terminées,<br />

on se décide à affronter le service d’ordre. Le pas est<br />

rapide et sûr, et la démarche presque pas chaloupeuse…<br />

Je présente ma carte du fan-club : " Bonsoir,<br />

on fait partie du fan-club de Marcel et son Orchestre.<br />

On était avec eux cette après-midi et ils nous ont dit<br />

qu’on pouvait venir, que c’était ok pour pouvoir rentrer.<br />

" " Si vous n’avez pas d’invitation, ça ne sera pas<br />

possible, aller voir à la caisse n°6. " On ne se laisse<br />

pas démonter. Allez, c’est parti ! L’accès aux caisses<br />

est gardée par un autre vigile. On lui explique notre<br />

problème et il nous laisse passer en nous signalant<br />

quand même que c’est pas gagné (merci pour les encouragements<br />

alors !). Devant le guichet, même<br />

speech qu’au 1er vigile, même réponse et on gagne<br />

une invitation pour aller à la caisse n°2 ! Re belote…<br />

" Bonsoir Madame, on fait partie du fan-club de Marcel<br />

et son Orchestre. On était avec eux cette après-


midi et ils nous ont dit qu’on pouvait venir, que c’était<br />

ok pour pouvoir rentrer. " " Vous êtes sur la liste des<br />

invités ? " " Heu, non ! ? " Bah sinon on serait déjà<br />

rentré ! Ahlalalalala…. Elle se tourne alors vers sa<br />

chère et géniale et magnifique collègue de la caisse 3<br />

: " Qu’est-ce que je fais, ils n’ont pas<br />

d’invitations ? ! " " Tu n’as qu’à les<br />

placer dans les gradins en haut à droite<br />

de la scène. " Et voilà qu’elle nous<br />

tend les 2 cartons. " Merci. Bonne soirée.<br />

" Arrrrgh, on a envie de gueuler,<br />

de sauter de joie et de les embrasser.<br />

Mais on intériorise et l’on reste stoïques.<br />

On refait alors le chemin inverse<br />

jusqu’au 1er vigile à qui l’on présente<br />

les 2 invitations (avec une putain de fierté quand même,<br />

merde alors ! ). Petite fouille rapide, ma collègue<br />

arrive quand même à rentrer un appareil photo jetable<br />

(qui a déjà servi dans l’après midi pendant le concert…)<br />

et nous voilà en quelques secondes dans le<br />

hall déserté du Zénith. Personne encore à la buvette…<br />

ce n’est que le début, les festivités n’ont commencé<br />

qu’il y a à peine une demi heure, avec comme présentateurs<br />

cette année Jean Luc Delarue, et la délicieuse<br />

Daniela Lumbroso. On n’y croit toujours pas. Des hôtesses<br />

nous amènent à nos places où sur chaque siège<br />

est posé un programme de la soirée. Ouais ouais, ça<br />

fera des souvenirs ! Il fait une chaleur à crevé, peut<br />

être aussi due à l’euphorie qui nous envahie. Puis on<br />

commence à scruter l’horizon si on n’aperçoit pas les<br />

Marcels, normalement facilement reconnaissables<br />

avec leurs déguisements au milieu des pingouins. On<br />

repère leur volumineuses tignasses colorées au bout<br />

de quelques minutes au loin en face de nous, de<br />

l’autre côté de la salle. Mais l’euphorie laisse en fait<br />

rapidement place au chiantisme. On commence à<br />

prendre nos aises. C’est là que je pense à toi cher lecteur<br />

de <strong>LVDN</strong>. Armé de mon stylo, je prend des notes.<br />

On assiste aux changements de scènes réglés<br />

comme un ballet entre les techniciens et les caméras<br />

qui se baladent au dessus et devant le public. D’où<br />

l’utilité de la scène divisée en 3 plateaux : quand un<br />

groupe chante sur l’un des 3 plateaux, les techniciens<br />

préparent le deuxième, tandis que le troisième est celui<br />

où se trouve le pupitre des présentateurs. Fin du<br />

passage technique, et qui reflète bien le fait qu’on<br />

s’emmerde un peu… Heureusement, ce n’est pas<br />

comme au théâtre, les gens se lèvent pour aller chercher<br />

à boire ou à manger, ce qu’on n’hésite pas à faire<br />

à plusieurs reprises pour se dégourdire les jambes et<br />

échapper, entre autres, aux extraits de comédies musicales<br />

à la mode... trop à la mode ! Sinon quelques<br />

bons moments sont parsemés de ci de là dans la soirée.<br />

Etant en face de la petite scène, à droite, on a la<br />

chance d’assister, sous notre nez au passage d’Aston<br />

Villa, Yannick Noah en chaussettes aux couleurs de la<br />

Jamaïque, mais surtout Noir Désir qui présente un extrait<br />

de son dernier album, " A l’envers à l’endroit ",<br />

suivi ô surprise d’une nouvelle version des " Ecorchés<br />

" que l’on avait déjà entendu au festival des Vieilles<br />

Charrues, concert des Bordelais qui était en compétition<br />

dans la catégorie " spectacle, tournée, concert ",<br />

et dont la Victoire est remportée par Henri Salvadore<br />

pour son concert à l’Olympia. Sinon,<br />

le temps commence à se faire long et<br />

on se prend au jeu d’essayer de repérer<br />

dans le public les têtes connues qui<br />

nous entourent. Rachid Arhab, présentateur<br />

du 13h sur France2, à gauche,<br />

devant nous un peu plus bas, Richard<br />

Cocciante le co-auteur de je ne sais<br />

plus quelle comédie musicale… tiens<br />

en (re)parlant de comédie musicale, ce<br />

soir on a le droit à un extrait des deux nouvelles : Le<br />

Petit Prince et Cendrillon 2002. Ca commence à bien<br />

faire messieurs dames, moi je vous le dis ! Trop c’est<br />

trop ! D’ailleurs pendant leur présentation, la salle se<br />

vide, et le bar et les chiottes se remplissent. Si c’est<br />

pas un signe ça ! Le chanteur de Cendrillon ressemble<br />

à Philippe Candeloro, dixit le chanteur des Marcels<br />

qui le fait savoir au principal intéressé quand il monte<br />

sur scène. D’ailleurs en revisionnant l’entrée du patineur,<br />

euh du chanteur, on peut voir son regard qui se<br />

tourne vers sa droite (où sont placés les Marcels),<br />

qu’il a l’œil inquiet et le sourire niait genre " Hmm…<br />

je me suis fait dessus… ". On assiste aussi à d’autres<br />

horreurs comme le show de Lorie, la Britney Spears<br />

française, et ses danseurs à paillettes. Mickael Youn<br />

du feu Morning Live tente de bousculer tout ça, car<br />

le direct et le bordel ça le connaît, mais il est assez rapidement<br />

calmer par Daniela (moi, ce que j’aime chez<br />

Daniela…) qui lui pique son micro. Dommage, ça<br />

m’avait réveiller. On n’échappe pas aux traditionnels<br />

hommages aux disparus dans l’année : Gilbert Bécaud,<br />

Charles Trénet, George Harrison (tiens, un anglais),<br />

Joey Ramone… Quoi ?! Joey Ramone,<br />

j’hallucine, ils ont pensé à lui. Ca fait bien plaisir<br />

même si c’est bref : une photo qui passe, des applaudissements<br />

qui se tassent, les gens du public sont en<br />

effet très peu ce soir à le connaître… c’est pas trop<br />

dans le style. Puis Noir Des’ monte sur scène pour recevoir<br />

la Victoire de l’" album rock ". Catégorie avec<br />

seulement 3 concurrents (Miossec " Brûle ", Noir Désir<br />

" Des Visages des Figures " et Yann Tiersen "<br />

L’Absente "). Bertrand Cantat en profite pour régler<br />

des comptes avec Jean Marie Messier, le Pdg de Vivendi-Universal<br />

et remettre les pendules à l’heure<br />

concernant les propos du " camarade Jean Marie " sur<br />

l’impact qu’avaient certains groupes français " comme<br />

Noir Désir " sur les profits d’Universal grâce à<br />

l’export de leur musique, ce qui est absolument faux<br />

concernant le groupe bordelais. <strong>La</strong> lettre qui lui est<br />

adressée est superbement écrite à l’image des textes<br />

du groupe, assez rentre-dedans mais avec beaucoup<br />

de subtilité, de finesse et teintée d’humour.<br />

Je croise Sanseverino dans le hall en allant chercher


un sandwich. Lui aussi est nominé dans la catégorie "<br />

album découverte " pour " le tango des gens " (chanson<br />

manouche-musette), mais c’est Benjamin Biolay<br />

qui remporte la Victoire pour son album " Rose Kennedy<br />

", c’est de la chansonnette gentille et proprette<br />

(j’en ai entendu qu’un extrait). Yann Tiersen triture<br />

son violon fou, c’est magnifique, ça vous crée l’ambiance<br />

ça alors… ça me donne envie de danser sur<br />

mon siège. Quoi ? ! Je fais ce que je veux ! Puis vers<br />

minuit arrive le moment de remettre la Victoire au "<br />

groupe ou artiste découverte scène ". Le trac est bien<br />

présent, on attend le nom des Marcels pour gueuler le<br />

plus fort possible même si on est que 2 de notre côté.<br />

Le groupe et son assistance étant en face de nous,<br />

quand arrive leur tour, on les voit s’agiter avec leurs<br />

costumes et leur drapeau. On s’égosille autant qu’on<br />

peut mais à 2 ça ne fait pas plus d’effet qu’un grain de<br />

sable sur une plage, c’est pas ça qui va arrêter la marée<br />

de monter (ouah, je devrais faire poète moi…).<br />

Par contre, eux se font remarquer par Delarue qui demande<br />

aux cadreurs de les filmer. Ca permet à la salle<br />

de les découvrir sur grand écran, et aussi accessoirement<br />

aux quelques millions de téléspectateurs présents<br />

ce soir devant leur poste… et donc peut-être à<br />

certains d’entre vous que je bassine avec ces énergumènes<br />

depuis quelques mois. C’est le Peuple de<br />

l’Herbe qui rafle la mise, c’est pas grave. On se remet<br />

de nos émotions puis quelques minutes après on rejoins<br />

la moitié du groupe, le reste s’étant déjà fait la<br />

malle, surpris de nous voir là après le concert de cette<br />

après midi. Des enfants viennent leur demander des<br />

autographes. Ce qui est assez étonnant c’est qu’il n’y<br />

a pas de service de sécurité apparent, les gens qui sont<br />

présents dans la salle étant censés être triés et avoir<br />

reçu des invitations. On peut donc se déplacer un peu<br />

comme on veut et côtoyer tout le show-biz… Ca me<br />

surprend un peu mais apparemment, aucun abus n’est<br />

observé. <strong>La</strong> soirée continue tranquillement, il n’y a<br />

plus grand monde autour de moi. Des tâches rouges,<br />

couleur des sièges du Zénith, tout à l’heure parsemées,<br />

s’agrandissent. On voit Björk, invité d’honneur,<br />

qui chante juste devant nous car on est<br />

désormais passé de l’autre côté de la salle. Tu parles<br />

d’un invité d’honneur : elle ne dit aucun mot et ne remet<br />

aucune Victoire, elle fait sa chanson et basta, elle<br />

se casse. Bon, ben ça fait du bien quand ça se termine…<br />

j’appréciait déjà pas le personnage ni la musique,<br />

c’est pas ce soir que ça va changer. Et désolé si<br />

j’en froisse quelques uns. <strong>La</strong> fin de soirée, j’ai l’impression<br />

d’être dans mon salon : je ne regarde plus la<br />

scène, je griffonne sur mon papier, ma bière à portée<br />

de main… l’enthousiasme du début a laissé place à la<br />

lassitude. J’entend que Manu Chao vient de récupérer<br />

la Victoire de l’ " album de musique traditionnelle ou<br />

de musique du monde ". Puis arrive la dernière Victoire,<br />

celle du " groupe ou artiste interprète masculin<br />

", décernée à Gérald de Palmas, qu’on entend à longueur<br />

de journée sur toutes les ondes. Le chanteur se<br />

lève, à 5 rangs devant nous, pour aller recevoir son<br />

trophée, puis Brigitte Fontaine vient récapituler qui a<br />

reçu quoi. Remerciements, générique, la salle est déjà<br />

à moitié vide… Retour maison, dodo et c’est le lendemain<br />

où je me rend un peu mieux compte de la journée<br />

que je viens de passer. Putain…<br />

G-Rhum, invité spécial pour <strong>LVDN</strong><br />

Dis rédac’ chef, à quand ma carte de journaliste ?!<br />

Comment ça j’me la carre où tu penses… Hey, toi même…<br />

merde alors !!!

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