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l'abolition des pires formes du travail des enfants - Africa Regional ...

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eJOURNAL USA<br />

© International Labour Organization/M. Barton/www.ilo.org<br />

Des <strong>enfants</strong> <strong>travail</strong>lent dans les marais salants de la province de Kampot<br />

(Cambodge).<br />

d’instruments, certains législatifs et d’autres non, de<br />

nature à combattre l’exploitation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> par le <strong>travail</strong>.<br />

Par exemple, l’article 1307 de la loi de 1930 relative au<br />

tarif douanier interdit l’importation d’articles pro<strong>du</strong>its par<br />

<strong>des</strong> personnes assujetties au <strong>travail</strong> forcé ou à la servitude<br />

pour dettes. En 2000, le Congrès a modifié cette loi<br />

de façon à garantir que cette interdiction s’appliquera<br />

également aux pro<strong>du</strong>its fabriqués par <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><br />

<strong>travail</strong>lant dans <strong>des</strong> conditions analogues.<br />

La loi de 2000 sur le commerce et le développement<br />

a fait faire un grand pas en avant dans la lutte contre<br />

l’exploitation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> par le <strong>travail</strong> dans les pays en<br />

développement. En vertu de ce texte, les pays qui peuvent<br />

prétendre à <strong>des</strong> préférences commerciales au titre <strong>du</strong><br />

Système généralisé de préférences (SGP) sont tenus de<br />

tra<strong>du</strong>ire dans la pratique les engagements qu’ils prennent<br />

en matière de lutte contre l’exploitation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> par<br />

le <strong>travail</strong>. Comme l’exige la loi, le Bureau <strong>du</strong> représentant<br />

<strong>des</strong> États-Unis pour le commerce extérieur procède à un<br />

examen annuel <strong>des</strong> pays bénéficiaires <strong>du</strong> SGP en vue de<br />

déterminer, entre autres, s’ils s’acquittent <strong>des</strong> obligations<br />

découlant de la convention n° 182 de l’Organisation<br />

internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (OIT) sur les <strong>pires</strong> <strong>formes</strong> de<br />

<strong>travail</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>.<br />

En ratifiant ce document, les pays se sont mis<br />

d’accord pour la première fois sur la définition <strong>des</strong><br />

« <strong>pires</strong> <strong>formes</strong> de <strong>travail</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> », à savoir toutes les<br />

<strong>formes</strong> d’esclavage, la traite <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, la servitude pour<br />

dettes ainsi que le recrutement <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> à <strong>des</strong> fins de<br />

prostitution, de pornographie et de la pro<strong>du</strong>ction ou <strong>du</strong><br />

trafic de stupéfiants. Cette définition englobe en outre<br />

les travaux qui, de par leur nature, sont susceptibles de<br />

nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant.<br />

La convention n° 182 a été négociée en 1999. Au mois<br />

d’avril 2005, 153 <strong>des</strong> 178 pays membres de l’OIT, dont<br />

les États-Unis, l’avaient ratifiée. Tous ceux qui l’ont<br />

ratifiée, et parmi lesquels figurent de nombreux pays en<br />

développement, sont convenus de supprimer les <strong>pires</strong><br />

<strong>formes</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>, et ce de toute urgence.<br />

Dans la loi commerciale de 2002, qui habilite les<br />

négociateurs commerciaux à exercer leurs pouvoirs, j’ai<br />

tenté de faire de la suppression <strong>des</strong> <strong>pires</strong> <strong>formes</strong> de <strong>travail</strong><br />

et de l’esclavage <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> l’un <strong>des</strong> principaux objectifs<br />

de toutes les négociations auxquelles participeraient les<br />

États-Unis. Or, je le regrette, la version finale de cette loi<br />

ne retient cet objectif que sous une forme très affaiblie,<br />

puisqu’elle stipule seulement que les négociateurs <strong>des</strong><br />

États-Unis sont autorisés à soulever avec leurs partenaires<br />

commerciaux la question de l’exploitation <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> par<br />

le <strong>travail</strong>.<br />

En 1999, j’ai déposé une proposition de loi visant à<br />

dissuader le <strong>travail</strong> <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Prochainement, je vais<br />

présenter une nouvelle fois ce texte, qui donne l’ordre au<br />

président d’œuvrer avec nos partenaires commerciaux à<br />

l’interdiction internationale <strong>du</strong> commerce de pro<strong>du</strong>its<br />

fabriqués par <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> exploités. Si elle est adoptée,<br />

cette loi interdira l’importation aux États-Unis de<br />

biens manufacturés ou de pro<strong>du</strong>its miniers obtenus par<br />

l’exploitation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> d’<strong>enfants</strong>. En outre, elle rendra<br />

obligatoire l’établissement d’une liste <strong>des</strong> entreprises<br />

étrangères qui ont recours aux <strong>pires</strong> <strong>formes</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Les entreprises qui importeraient <strong>des</strong><br />

marchandises fabriquées dans ces conditions seraient<br />

passibles de lour<strong>des</strong> sanctions. Bien que ma proposition<br />

de loi ait été ajournée en 1999, j’ai réussi à faire modifier<br />

la loi commerciale de 2000 de manière à garantir que<br />

ce texte s’applique aux articles fabriqués par <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><br />

<strong>travail</strong>lant sous la contrainte ou dans <strong>des</strong> conditions de<br />

servitude pour dettes.<br />

LE PROTOCOLE HARKIN-ENGEL<br />

Parallèlement à ces initiatives législatives, j’ai poursuivi<br />

<strong>des</strong> démarches à caractère volontaire, la plus notable<br />

étant le protocole Harkin-Engel, lequel vise à supprimer<br />

l’exploitation et l’esclavage <strong>des</strong> <strong>enfants</strong> dans la pro<strong>du</strong>ction<br />

de cacao.<br />

En 2001, le représentant démocrate de l’État de New<br />

York, M. Eliot Engel, s’est joint à moi pour formuler une<br />

initiative <strong>des</strong>tinée à faire disparaître ces pratiques dans<br />

ce secteur en Afrique de l’Ouest. Le protocole Harkin-<br />

Engel prescrit une stratégie en 6 points, assortie de<br />

délais précis, de nature à éliminer les pratiques abusives<br />

19 Perspectives économiques / Mai 2005

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